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Les tirs des armes biologiques des Tyranides éclairaient la noirceur de l’Ultima Segmentum, suivies bientôt par la riposte leurs équivalents eldars. Et pourtant, malgré le nombre de rayons dévastateurs qui fusaient de parts et autres, l’espace restait silencieux ; comme la douleur que vivaient des millions d’êtres dans la galaxie. Dans cette vision de guerre totale, se faufilait un Daean, semblable à des dizaines d’autres Chasseurs eldars de type Orphique.

- Que la Force soit avec vous !

Ces mots revinrent à l’esprit du Capitaine ; tirés d’un vieux film humain qu’il avait écouté lors de son apprentissage du Bas-Gothique. Lentement, Amgear se tourna vers l’écran du radar. Sur la surface plane apparaissaient et disparaissaient successivement des points aux couleurs vives. Il faillit verser une larme devant la défaite quasi-assurée de ses frères. En effet, comme l’indiquait clairement l’écran à cristaux liquides, la plupart des vaisseaux Eldars avaient été anéantis alors que la Ruche-Mère Tyranide vomissait encore et toujours ses essaims monstrueux.

-Therver. Appela-t-il d’une voix lasse. Coomment vont les moteurs ? " Et comment survivront-nous dans cet enfer ? " Ne put s’empêcher de penser le Capitaine.

-Ils tiendront le coup une petite heure sii nous restons à Oméga Un, mais vu la situation, c’est impensable. On doit aller à minimum Oméga Trois pour avoir une chance d’échapper à leurs chasseurs. De plus, on n’a aucune idée des effets des tirs tyranides sur la Moelle. Donc impossible de savoir si elle se réparera normalement.

-Et bien sur, on ne peut monter sortir à ll’extérieur. Murmura Amgear.

Personne n’osa contredire cette évidence et tous continuèrent à fixer la bataille qui s’achevait ; au détriment des eldars.

-Bref, on est déjà mort. Qu’Asuryan nous garde et qu’Il protège notre esprit ! Déclara Koruhar, le copilote.

-Koruhar !

L’interpellé se redressa vivement sur son siège et, pendant que le fauteuil de moelle spectrale s’adaptait parfaitement aux contours de son corps, se maudit de s’être laissé allé.

-Je sais que la situation est loin d’être joyeuse, mais je ne tolérerais aucun manquement à la discipline. Est-ce clair ? Demanda Amgear.

-Oui, Capitaine. Souffla le fautif.

-Bien, et main...Commença le maître du vaissseau.

-Appel à tous les chasseurs. Ici Vaisseau Mère de la troisième flotte d’Iyanden. Trois quarts des effectifs détruits ou en perdition. Repli immédiat. Passage dans le Couloir de la Toile I3B en vitesse sub-luminique dans 5...4...

-Therver ! Tonna Amgear. Nous est-il possiible de passer en vitesse sub-luminique ?

-Non. Vu l’état actuel du réacteur droit, cela nous prendrait...Fit le pilote tout en entrant diverses données dans son poste...une heure trente et un minutes pour que la carlingue aient fini de se réparer et de se recouvrir des protections isolantes adéquates.

-1...0. Qu’Asuryan soit avec vous ! Annonça le haut-parleur.

-Trop tard...Et il y a de fortes chances pouur qu’ils ferment le passage dès que la majeur partie de la Flotte sera passée ! Cracha le Capitaine avec rage en s’asseyant dans son siège.

Il poussa un long soupir. Comme s’était harassant de porter la vie de trois êtres sur ses épaules ! Parfois, il enviait les Gardiens d’Iyanden. Avoir une arme et se contenter d’obéir aux ordres, comme cela lui semblait agréable à présent ! Lui, depuis maintenant...depuis combien de temps déjà ; comme il était loin le jour où il avait été promu Capitaine dans la flotte ! Cela fessait bien...trois siècles qu’il endurait des responsabilités qui lui pesaient sur la conscience. Au début, il avait aimé cette nouvelle affectation après plusieurs dizaines d’années en tant que simple Gardien. Mais, le premier moment de joie passé, il avait vu toutes les responsabilités qu’impliquait son poste. À présent, il était las, fatigué et abattu. Non point physiquement ; jamais il n’avait été aussi performant dans les entraînements, plutôt épuisé mentalement. Il en avait assez de ces devoirs et obligations. Il envisageait de se retirer après cette guerre. " Si j’y survis " Se rappela-t-il. Mais il se reprit en main après cet instant de faiblesse et lâcha une série d’ordres clairs et directs.

-Koruhar ! Allez au poste de tir et prenezz le canon auxiliaire. Je veux que vous et Fiolas vous tiriez tout appareil susceptible de nous avoir repérer. Mais restez discrets. Car s’ils nous trouvent chacun de nous ira affronter ses propres démons dans le Warp. Modifiez l’armature de base pour pouvoir utiliser les canons plasma à énergies perforatrices non-lumineuses 2P ou la bombarde à vide. Therver quant à vous, essayez de vous le plus près possible d’un Vaisseau-Ruche. Collez-vous à lui si vous le pouvez. C’est certainement l’endroit le plus sûr pour l’instant. À moins qu’ils ne soient équipés de missiles à codes génétiques, mais dans ce cas autant mourir tout de suite et, comme l’as dit Koruhar, qu’Asuryan protège notre âme des limbes du Warp !

-Des missiles à codes génétiques ?

-Chaque espèce, vous n’êtes pas sans le savoir, a son propre code génétique et, par la suite, chaque individu a le sien.

-Oui ; c’est l’un des plus simples princippes de la bio-génétique.

-Les missiles à codes génétiques peuvent êêtre programmés sur un assemblage de gènes spécifique à un individu ou à un peuple. Ce sont les Prophètes, Grande est leur Lumière, qui ont mis au point ce système. Il y a plusieurs siècles mais peu des Gardiens en connaissent l’existence. Mais on a vu quelques Vaisseaux-Ruches les utilisent pendant Behemoth. Vaul sait comment-ils ont pu en fabriquer !

Therver éteignit d’un geste les lumières du vaisseau et se mit à slalomer lentement entre les débris et les carcasses qui flottaient dans les alentours. Leur cible se rapprochait doucement, les deux eldars eurent alors tout le loisir de le contempler à travers la vitre "d’esprits" qui occupait une majeure partie du centre de pilotage. L’appareil était à première vue, composé d’un ensemble et d’un regroupement incalculable de chairs, de peaux, de muscles et de veines. Sous cet amas de tissus on distinguait la forme sombre et dur de longs os plats. Le Vaisseau-Ruche était un être à part entière. En certains endroits sortaient ou entraient des chasseurs extra-terrestres. D’autres, venaient directement se coller sur les côtés de longs tubes organiques, en forme d’entonnoirs inversés qui sortaient du vaisseau à intervalles plus ou moins réguliers, avant de repartir quelques secondes plus tard. Therver choisit un endroit assez sombre et éloigné de ces docks pour amarrer le Daean à un os proéminent. Les grappins rentrèrent dans l’amarre improvisée sans difficulté, ne produisant que quelques vibrations qui virent résonner dans le Chasseur. Puis, plus rien ne bougea. Quelques instant plus tard, Fiolas et Koruhar revinrent dans la salle de pilotage.

-Les canons ont été placés sous verrouillaage automatique sur tout appareil qui approcherait à moins de trente mètres, mon Capitaine. Déclara Fiolas en passant la porte.

-Bien, il ne nous reste plus qu’à attendree que la carlingue se répare. Pour passer le temps, je vais aller ramasser des échantillons sur le Vaisseau-Ruche. Koruhar vous venez avec moi. Therver restez près des vos commandes pour surveiller les réparations et le radar. Fiolas restez sur vos gardes. Le verrouillage automatique ne sera efficace qu’à une certaine distance.

Therver faillit ajouter que l’on n’avait aucune idée des effets des bactéries biologiques sur les esprits que contenait la Moelle Spectrale de la carlingue, mais il se retint. " Il a bien assez de soucis ainsi. " Le Capitaine se rendit donc dans sa cabine pour enfiler un casque tandis que Koruhar l’imitait dans les quartiers de l’équipage. Les deux eldars se rendirent dans le sas et, ce dernier une fois dépressurisé, sortirent. Amgear posa son pied et manqua de tomber en glissant sur la surface visqueuse du Vaisseau-Ruche. Sous l’épaisse couche de psycho-plastique qui formait les bottes de son équipement, comme sa combinaison d’ailleurs, il sentit le sang circuler dans des veines, le cœur battre, les pores de peau qui transpiraient, et, chose étrange, il ressentit même le rythme régulier d’une respiration sereine. Ou plutôt, ne put s’empêcher de penser Amgear, c’était un bourdonnement semblable à celui d’un système d’aération. Chassant ces détails techniques, il se baissa, étudiant attentivement les morceaux qu’il allait ramasser pendant que le copilote s’adonnait à la contemplation des environs. Koruhar ne put s’empêcher d’admirer quelque peu ces envahisseurs venus des confins de l’univers. Tous étaient unis dans un seul but : survivre. Car s’ils tuaient, c’était pour manger, pour pouvoir créer de nouvelles formes de vies...Alors que toute société se serait éteinte si elle avait eu à vivre avec de si puissants instincts, les Tyranides avaient réussi à subsister, même si cela devait impliquer la mort de toute forme de vie. Chaque être a sa place et tous oeuvraient pour le bien de leurs frères. Mais, le mal n’engendre que le mal et si toute forme de vie disparaissait, les Tyranides finiraient par s’exterminer. Le copilote se surpris à méditer sur le fragile équilibre qui gouvernait toute chose. Le mal partout et il se détruirait. Seul le bien et il s’éteindrait comme une bougie dont il ne reste que quelques gouttes de cire. La Voie du Milieu. Tel était ce qu’on lui apprenait alors il n’avait que quelques dizaines d’années quand son maître lui racontant contes et mythes sur la Chute. Mais soudainement, une évidence vint s’imposer à l’esprit du co-pilote : les chemins que parcourait ses pensées depuis quelques instants étaient maléfiques. Aussitôt des dizaines d’années d’études, de confinement et de discipline psychique reprirent leurs droits. Un eldar n’avait pas le droit de se laisser aller ainsi. La preuve la plus flagrante était la Chute de leurs Ancêtres. Ces derniers, poussés par la paresse, le vice et la luxure, avaient créé Slaanesh, Dieu des Plaisirs Interdits. Il ne pouvait cependant s’empêcher de continuer à penser à la guerre en général La guerre, cette menace universelle qui ne procurait aucun bienfait. Il repensa aux paroles d’un Prophète lorsque l’état d’alerte avait été déclaré. " En guerre, il n’y a ni vainqueur, ni vaincu. Il n’y a que des morts ! " Sur ce Vaisseau-Ruche, au milieu de l’immense espace, il réalisa la justesse de ces mots. " ...Que des morts " ! Koruhar revint à la réalité lorsque lui tendit un sachet contenant un premier échantillon. Il sursauta et se saisit vivement du sachet, se promettant de ne plus laisser son esprit vagabonder. Au bout d’une dizaine de minutes, Amgear se mit à revenir vers le Daean. Le copilote le suivit sans mot dire et finalement, ils rentrèrent dans le vaisseau. À peine avaient-ils enlevé leurs casques que l’explosion retentit.

-Fiolas ! Koruhar ! À vos postes. Therver prenez-vous un casque et un autre pour Fiolas ! Inutile d’essayer de décoller, dans l’espace nous serons aussi à découvert que les seins d’une catin. Ordonna Amgear.

Il ramassa son casque et celui que Koruhar avait laissé tombé en se précipitant vers le canon auxiliaire et se dirigea lui aussi vers le poste d’armes.

-Demande contact visuel. Fit-il en entrantt dans la salle à l’adresse du psycho-ordinateur.

Un dixième de secondes plus tard apparut sur un mur l’image d’un chasseur tyrannide cerclé de rouge. Fiolas avait déjà pris place et s’était saisi des commandes lorsque Therver arriva et vint lui mettre son casque. Le remerciant d’un signe de tête, l’artilleur se concentra. Koruhar, lui, mit le casque que lui tendait le Capitaine avant de s’asseoir sur son siège. L’appareil ennemi était à une vingtaine de mètres selon l’ordinateur et zigzaguait de parts et d’autres, prévoyant les tirs qui allaient bientôt fuser. Puis, alors que l’appareil était à dix-huit mètres, Koruhar fit feu. Les ondes de plasma filèrent mais leur adversaire fit un brusque virage à droite, offrant ainsi son flanc aux tirs de Fiolas. Ce dernier allait larguer une salve dévastatrice de balles à vides lorsqu’un missile biologique se détacha de l’engin en vol et fonça sur le vaisseau eldar. Le tireur eut le réflexe de tirer, touchant la fusée et la déviant de sa trajectoire, pourtant apparemment programmée ou en tout cas, guidée par de puissants sens infrarouges ne que constater Amgear. Le missile s’écrasa à quelques dizaines de mètres du vaisseau, creusant un trou béant dans la chair du Vaisseau-Ruche. Ce dernier sembla réagir à l’attaque et une série de sursauts l’agita, faisant tanguer le Daean. Koruhar, peu habitué à de telles secousses, pressa la gâchette du canon. Les ondes sifflèrent de nouveau et cette fois, atteignirent leur but. Le chasseur tyrannide sembla hésiter quelques instant avant de se laisser dériver dans l’espace ; son lien avec l’Esprit de la Ruche avait été coupé, il était mort mentalement, vivant physiquement. Les clameurs de l’équipage s’élevèrent dans le vaisseau avant de retomber. Car sur l’écran géant apparaissait à présent trois taches verdâtres, qui se dirigeaient vers eux avec des intentions que l’on pouvait facilement deviner. Deux rafales d’éclairs bleus vinèrent frapper la coque, n’infligeant, heureusement, que quelques dégâts mineurs. La riposte de Fiolas ne se fit pas attendre et, par un jet horizontal, arracha une partie d’un des chasseurs avec ses balles à vide. Puis deux nouveaux missiles se dirigèrent vers le Daean, tirés par les chasseurs restant. Koruhar, prit d’une peur soudaine, bombarda l’une des deux fusées, réussissant enfin à le faire exploser à mi-chemin. Hélas, Fiolas n’eu pas cette chance, et, lorsque le missile explosa, son dernier réflexe fut de se jeter sur le sol du vaisseau avant de sombrer dans l’inconscience...

Amgear sentit que l’on lui agrippait la jambe, lorsqu’il revint à lui. Il était allongé sur le sol, on dessus de lui était tombé une poutrelle de psycho-plastique qui tenait à présent en diagonale, dans un équilibre précaire. La poutre luisait faiblement et il sembla à Amgear qu’il pouvait voir les esprits s’ébattre dans la Moelle, criant leur douleur malgré la mort. Lentement, il essaya de se relever quand il sentit que ses jambes étaient immobilisées. Tournant la tête, il vit une matière verte qui lui recouvrait les jambes, une partie du sol, plusieurs des cinq murs de la pièce, qui maintenant était à ciel ouvert. Lentement, Amgear se saisit de son arme de fonction, un lance-flammes léger, fit un léger réglage et tira sur ses jambes. Une flamme orangée vint griller l’amoncellement de créatures. Comme il l’escomptait, l’étreinte se desserra, ce qui lui permit de se relever vivement. Amgear se mit à explorer les alentours. Le missile avait touché le toit du poste de tir, les dégâts pourtant n’étaient pas aussi importants qu’il l’avait pensé. Puis son regard s’arrêta sur Koruhar. Le copilote n’avait eu le temps de se jeter à terre. Le canon lui avait transpercé le ventre lors de l’explosion. De plus, il avait été le plus exposé ; sa bio-armure réduite en lambeaux et ses chairs calcinées en témoignaient. Après une courte prière à Asuryan, il se dirigea vers le cadavre et y récupéra la pierre d’esprit de Koruhar. Ce cristal psycho-réceptif contenait à présent l’essence psychique libérée au moment de la mort de son possesseur. Amgear rangeait soigneusement la pierre orangée dans une partie de sa combinaison avant de partir à la recherche des autres membres de l’équipage. Il trouva Fiolas près de la bombarde à vide, se penchant avec anxiété sur son corps, il jubila lorsqu’il vit sa poitrine se relever et s’abaisser dans un rythme régulier. Le secouant vivement, Amgear pensait toujours à la provenance de cette matière qui envahissait l’épave du Daean. Enfin, Fiolas ouvrit les yeux, marmonnant quelques vagues remerciements avant de se relever en chancelant. Amgear lui raconta brièvement la mort de Koruhar. Le tireur versa une seule et unique larme à l’annonce de la mort de son compagnon. Puis, les deux eldars partirent à la recherche de Therver. Ils le trouvèrent assit sur un siège à demi-détruit en train de lutter contre l’envahisseur biologique. Amgear, un mouvement rapide et précis, brûla la matière extraterrestre qui emprisonnait le pilote. De nouveau, Amgear conta la disparition de Koruhar. Après un minute de recueillement, il exposa la situation.

-On est sur un Vaisseau-Ruche, dans un Daeean impossible à réparer, perdus au milieu d’une flotte tyrannide équivalente à la population d’Iyanden avec aucun moyen de communication avec une matière biologique qui envahi le vaisseau avec des intentions bellicistes. Vous ne trouvez pas que cela ressemble à War Stars Épisode XXVI ?

Personne ne releva la plaisanterie.

-Des suggestions ; mis à part de se battree avec des longues épées bleues et rouges contre des milliers de robots ? Demanda-t-il de nouveau, mi-sérieux, mi-ironique.

-Ben, l’air ne sera pas un problème car lees bio-armures le recycleront sans difficultés. De plus, il doit bien rester quelques pièces intactes ou juste légèrement touchées, donc réparables pour le psycho-plastique. Nous pouvons donc attendre. Mais attendre quoi ? Les renforts ? Peu de chances qu’il n’en reste après l’invasion d’Iyanden. Je propose donc que nous entrions à l’intérieur du Vaisseau-Ruche. Fit Therver, apparemment remis de ses émotions.

-C’est ce qui me semble le plus sécuritairre. Approuva Amgear. Allons à l’arsenal pour nous procurer les énergies et armes nécessaires.

Marchant le long des flaques de " plancton ", comme s’était décidé à appeler Fiolas en observant les envahisseurs de l’épave, ils arrivèrent dans l’arsenal. Une fois passée la porte, ils constatèrent avec soulagement que tout était intact. Se saisissant, d’un canon plasma portatif en plus de son lance-flammes léger, Amgear prit aussi une douzaine de batteries d’énergie qu’il répartit équitablement dans trois légers sacs. Therver prit, pour le combat à distance, deux pistolets shurikens et, pour le corps à corps, une longue épée à une main au coté intérieur composé d’une multitude de petites dents acérées. Mais le pilote espérais sérieusement ne pas avoir à utiliser son arme, car le contact avec un tyrannide, il le savait, signifiait une mort rapide et indolore d’un coup de griffe précis. Fiolas, en sa position de tireur eut le privilège de prendre la seule Lance Ardente du vaisseau, d’un pistolet à plasma et s’équipa d’un heaume de Guerrier Scorpion, qu’il superposa à son casque, pour bénéficier de la protection des Mandibules. Une fois équipés en armes, énergies et aliments, les trois eldars sortirent de l’arsenal. Ils furent stupéfaits de découvrir que le plancton avait recouvert une majeure partie du Daean et ce en quelques temps. Se fraya un chemin grâce au lance-flammes de Amgear, il réussirent à sortir du vaisseau en passant par le poste de pilotage dont la vitre principale avait été détruite par le souffle de la déflagration. Lorsqu’ils arrivèrent au dehors, ils se retournèrent d’un commun accord vers l’épave de leur vaisseau. Entre eux nul n’était besoin de paroles, chacun gardait sa douleur pour lui et pourtant, tous la ressentait. Puis un frisson parcourut la surface vivante qui s’étendait sous leurs pieds. Et, sous leurs yeux ébahis, le vaisseau commença à sombrer dans la masse de chairs, de vaisseaux et de muscles qui l’entourait. En quelques instant tous fut terminé et là où se trouvait le Daean il ne restait plus d’une légère bosse qui indiquait sa présence dans l’organisme du Vaisseau-Ruche. Amgear se retourna et, tandis que les deux autres le suivaient, il se dirigea vers le trou qu’avait causé le tir raté du premier chasseur tyranide. L’orifice était presque refermé, il ne subsistait qu’une cavité pouvant laisser passer une personne à la fois. Sans hésiter, Fiolas s’y engagea. Se retenant à des veines dont le diamètre équivalait à celui d’un canon shuriken et des bouts de viandes calcinées, il réussit à atteindre ce qu’il identifia comme un couloir. Il fit un bref signal lumineux avec la lampe intégrée sur son heaume. Therver, se jeta par l’ouverture qui avait encore rétréci, se rattrapa à un petit os quelques mètres plus bas, continua sa descente pour finalement retrouver Fiolas. Amgear vit l’éclat de lumière et, après avoir jeté un dernier regard sur l’espace qui l’entourait, descendit. Quelques instant plus tard, alors même qu’il touchait le sol, le trou se refermait. Ils étaient pris dans le Vaisseau-Ruche. Aucun des trois eldars ne leva la tête mais tous eurent un hochement de tête entendu. Puis, il avancèrent dans la pénombre diffuse du couloir. Ils avaient quitté un enfer pour pénétrer dans un autre...

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