Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

     Seulement quelques mois après ma naissance, alors que je n’étais alors qu’un enfant, se produisirent les premières manifestations de mon pouvoir. Ainsi d’après ce que l’on m’a raconté, lors d’une banale dispute avec les autres skavens de ma portée, j’aurais calciné plusieurs de mes camarades qui m’avaient volé ma nourriture.

Au fur et à mesure que je grandissais, je commençais à maîtriser mes pouvoirs. A chaque nouvelle utilisation, le résultat était de plus en plus proche de ce que je voulais obtenir, et un jour je me suis senti pret. Peu de temps après, je me présentais au clan Skryre afin de tenter d’en devenir membre.

 

     Dès que les premiers tests d’aptitudes furent finis, le plus imminent membre du clan Skryre, le Seigneur de la Ruine Morskittar décela en moi un grand potentiel, et m’accorda une place de choix au sein du clan, afin que je puisse parfaire mon apprentissage. Ainsi, je me suis retrouvé directement au service d’Ikit la Griffe, l’émissaire de Morskittar, me créant de fait un grand nombre d’ennemis au sein de mon propre clan, et ce, sans avoir rien fait. Cependant au fond de mon âme, je savais déjà qu’un jour, l’élève dépasserai son maître, et que je serai à mon tour l’émissaire de mon clan. Pour cela, il me fallait alors faire mes preuves, tout en restant vivant.

 

     A mon arrivée, Ikit venait d’achever la création d’une machine de guerre d’une puissance alors jamais atteinte, que ces misérables humains appelèrent par la suite Roue Infernale. Mon maître était sur le point d’expliquer aux technomages du clan la manière qu’ils devraient employer pour permettre la construction d’un grand nombre de ces redoutables machines. Comme première mission à son service, Ikit me chargea alors de superviser le montage des premiers engins, afin de s’assurer que ses directives soient correctement suivies. Les premiers jours se passèrent sans encombres, mais très vite, des problèmes se posèrent. En observant de plus près la construction, je me rendis compte que ce n’était pas des accidents, mais des actes de sabotages. Sur ce, j’avertis de suite mon maître, sachant qu’il aurait une solution à m’apporter, tout en lui proposant ma propre solution pour découvrir le ou les traîtres. Sans attendre plus d’explications de ma part, il me dit de mettre mon plan en oeuvre, et que son échec serait très contraignant pour mon avenir. Il s’agissait donc pour moi de réussir, et au premier essai.

 

     Se posa alors le problème de la solution à choisir, sachant que je n’avais pas le droit à l’erreur. A savoir si je choisissais au hasard parmi les technomages potentiellement coupables un bouc-émissaire, qui serait torturé par mes soins devant tout ses petits camarades, ou alors si j’embauchais pour une durée indéterminée quelques assassins du clan Eshin, afin qu’ils préviennent toute nouvelle tentative de sabotage et trouvent le coupable. Cependant, vu l’état de mes finances, je ne pouvais courir le risque de me faire des ennemis du clans Eshin. La possibilité qui s’offrait à moi d’annihiler un concurrent direct m’aida aussi à faire mon choix. Je retins donc la première solution. Il ne me restais plus qu’à trouver le coupable idéal, et à prouver sa culpabilité. Il me fut alors très simple la nuit venu de saboter partiellement son travail, afin de révéler aux autres technomages sa culpabilité. Pour l’exemple, il était nécessaire que je m’occupe personnellement de l’exécution. Il est clair que j’ai pris un certain plaisir à torturer ce malheureux, avant de déverser sur lui un flot de vermines qui n’en laissa que quelques os. Dès lors, la construction des roues infernales ne posa plus de problèmes. Il était temps pour moi d’aller rendre compte de la situation à Ikit.

 

     Content de voir que la production de ses créations se dérouler sans encombres, mon maître me donna alors quelques petites pierres que j’identifiais de suite comme de la malepierre, cette roche magique qui donne un si grand pouvoir à celui qui la consomme. Il m’expliqua aussi comment je devrais procéder la pour raffiner, afin que je puisse accroître mes pouvoirs en minimisant les risques liés à l’absorption de malepierre. Ensuite, il m’apprit la manière dont je devrait m’y prendre pour l’absorber. Il me dit aussi que je recevrai à nouveau de la malepierre, à condition que mes prochaines missions soient aussi réussies que celle-ci. Sur ce, je retournai dans ma tanière dans le but de mettre en oeuvre tout ce que je venais d’apprendre.

 

     A peine arrivé à ma grotte, je m’enfermais et vérifiais que j’étais bien seul. Ikit m’avait clairement averti que le processus par lequel je parviendrai à raffiner la malepierre m’imposerai une longue période de méditation, pendant laquelle je serai des plus vulnérable. Sur le treizième coup de minuit, je commençai l’incantation qui me permettrai indirectement d’accroître mon pouvoir. Lorsque je sortis de la torpeur liée à la méditation, je vis que la malepierre avait changé. Maintenant, en plus d’absorber la lumière qui parvenait jusqu’à elle, la malepierre flottait à quelques centimètres du sol. Espérant que j’avais accompli avec brio le raffinage, je commençai la préparation afin de consommer les pépites obtenues. Me rappelant des conseils d’Ikit, j’alluma un petit feu magique, qui me servi à chauffer légèrement la malepierre, afin que je puisse la moudre en petits grains facilement absorbables. Il ne me restait plus qu’à me préparer quelque chose à manger pour accompagner la malepierre, sachant que la malefaim ne tarderait pas à se faire sentir. Ainsi, pour la première fois depuis le début de mon existence, la chose que j’attendait tant aller se réaliser.

 

     Dès que le repas fut fini, les premiers effets de la malepierre se firent sentir. Je compris immédiatement ce qui nous poussait nous les skavens à chercher à tout prix de la malepierre. Instantanément, je pris conscience que les pouvoirs dont je disposais avant feraient pâle figure vis à vis de mes compétences actuelles. Les rares objets dont je disposais commencèrent à voler et à tourner de plus en plus vite autour de moi, jusqu’à ce qu’ils retombent d’un coup, alors que je percevais la manière dont je devais procéder pour contrôler cet afflux soudain d’énergie. Il me suffisait de l’emmagasiner au fond de moi, afin de l’utiliser à bon escient.

 

     Il me fallait encore plus de malepierre !

Connectez-vous pour commenter