Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

     Dans la lumière rougeoyante du soleil levant, Atma accrocha le dernier lampion sur la ficelle en cheveux de nains et se tourna vers sa servante.

-Voilà, tout est prêt pour le mariage, il ne manque plus que les invités. Mais au fait que sont ces bruits qui viennent de l’entrée du village ? demanda la jeune elfe de sa douce voix .

-Je pense que ce sont les guerriers qui rentrent, Ô prêtresse très vénérable d’Isha, répondit la servante.

« Enfin !! »pensa Atma , tout en courant vers l’attroupement qui c’était formé à l’entrée du village. La jeune elfe se faufila entre les badauds et réussi finalement à se glisser au premier rang où elle vit les cadavres des guerriers morts au combat. En observant les dépouilles, elle remarqua que la plupart fessaient partie de l’ordre des Frères de l’Oeil Aveugle. « J’espère que Rathma est toujours vivant ? », s’interrogea-t-elle avec inquiétude. En regardant de plus près les cadavres Atma reconnut son frère, le visage atrocement mutilé, comme s’il était mort écrasé.

-RATHMA, NON, pas mon frère ! , hurla-t-elle.

- Oh ! Zerae, déesse de la mort, pourquoi m’as-tu enlevé mon seul et unique frère ?

     Puis la jeune elfe ivre de douleur et de rage, pleura tout son soûl sur la dépouille de son frère, jusqu ’à ce qu’un guerrier vienne la sortir de sa détresse.

- J’espère que vous avez tué tous les nains qui on osé faire cela, dit-elle en se relevant et en indiquant d’un mouvement de tête, les cadavres alignés.

-Hélas, ce ne sont pas les nains qui ont fait ce carnage, mais un traître de notre race qui de plus a laissé s’enfuir le chef des nains, un Martelier, répondit l’elfe.

-Où est ce traître, dit la jeune elfe d’une voix pleine de haine.

-Nous l’avons capturé, il est maintenant ligoté à l’arrière de la troupe et il sera mené à la Caverne [1] pour être jugé, répliqua le guerrier.

     Atma se dirigea vers la troupe où elle pensait trouver le traître et voir qui avait osé commettre un tel méfait. En arrivant à la fin de la troupe, elle vit le renégat, ligoté sur une civière de fortune, en s’approchant Atma remarqua que le prisonnier répétait sans cesse les mêmes mots :

-C’était un accident, je suis innocent, non Rathma est mort, je l’ai tué, mais je suis innocent.

« Il doit être devenu fou, le prix de sa traîtrise » songea la jeune elfe en s’approchant du captif.

-Alors comme cela c’est toi qui as tué mon frère espèce de... La voix de Atma s’éteignit dans sa gorge car soudain elle avait reconnu Alkor. C’en était trop pour l’elfe, son frère était mort et son fiancé allait certainement connaître le même sort, elle se mit alors à pleurer, à pleurer durant des heures sur l’herbe fraîche du matin, pleurant sur son sort, sur celui de Alkor, sur celui de son frère. Atma ne vit même pas les elfes emporter son bien-aimé vers la prison. Finalement, elle se releva et s’adressa aux dieux dit :

-Héphastos, dieu du destin et de l’avenir pourquoi, pourquoi m’inflige-tu tant d’épreuves, je me suis toujours conduit le mieux que j’ai pu et ai suivi à la lettre vos enseignements ainsi que vos commandements. Soyez maudits dieux et déesses car je me détourne de vous, la vie ne vaut même pas la peine d’être vécue, soyez tous maudits !

     Et Atma s’effondra sur le sol pleine d’amertume, épuisée, le corps secoué de spasmes de douleurs et de chagrin. Enfin, elle se releva et se dirigea à pas lent vers la Caverne où Alkor avait été emmené. Lorsqu’elle arriva, le soleil commençait à décliner et la prison était plongé dans l’obscurité. Atma s’approcha des barreaux derrière lesquels son fiancé était retenu prisonnier, puis elle murmura :

-Alkor, Alkor, c’est Atma, viens je t’en prie.

-Atma, deux yeux s’illuminèrent dans la pénombre de la caverne mais ils se refermèrent quelques secondes plus tard, Rathma, je l’ai tué, je... Dit une voix pleine de chagrin et de tristesse.

-Chut, je sais Alkor mais tu disais que c’était un accident, raconte moi ce qu’il c’est passé, demanda la jeune elfe.

-Bien si tu veux alors voilà, tout à commencé lorsque les nains sont, comme tu le sait, arrivés dans la forêt. Et Alkor raconta à sa bien aimée son épopée et l’incident de la catapulte, lorsque qu’il se tut enfin Atma dit :

-Je sais à présent que tu est innocent, mais hélas tu connais le juge de Tristam, Fazet, il est dévoré d’ambitions, il rêve de devenir Chef [2] à la place de ton père.

-Quoi, tu veux dire qu’il me condamnerait car je suis le fils du Chef et parce que.

-Tu sais, il a toujours été jaloux de ton père et puis ton père commence à se faire vieux donc si tu encourais le pire sentence du Livre de Meshif [3], ton père pourrai sombrer dans la folie et personne ne verrais d’objection à ce que Fazet devienne Chef de Tristam.

-Tu veux dire que Fazet me condamnerait juste pour accéder au pouvoir, que Meshif me foudroie si je mens mais les elfes on connus des jours meilleurs, dit Alkor.

-Tu as raison, mais se n’est pas l’heure de se lamenter sur la décadence de notre peuple, il faut trouver une solution pour que Fazet ne te condamne, répondit la prêtresse d’Isha.

-Je sais ce que je vais faire, je demanderais le Jugement d’Athel Loren.

-Mais, Alkor tu sais qu’il n’existe qu’une seule peine si tu ne parviens pas à convaincre Orion et Ariel deton innocence, l’Innommable, le pire peine du Grand Livre, déclara Atma.

-Je sais mais qu’importe je serais au moins jugé par Orion et Ariel, argumenta Alkor.

-Très bien je te fais confiance, mais je t’en prie, je ne pourrais vivre sans toi.

-Atma jure moi que si je venais à condamner, tu continuerais à vivre avec un autre, jure le moi.

-NON, jamais, tu es le seul que j’ai jamais aimé et tu le resteras.

     Les deux jeunes elfes s’embrassèrent à travers les froids barreau de la Caverne, puis Atma parti et Alkor réfléchit au arguments qu’il pourrait présenter pour sa défense demain.



[1] Vu le grand privilège des Elfes Sylvains de pouvoir habiter dans la forêt sacrée d’Athel Loren et de vivre dans les arbres, on peut comprendre que les cavernes leurs servent de prison.

[2] Chef : fonction héréditaire qui consiste à maintenir l’ordre et la paix dans un village Sylvain.

[3] Livre de Meshif : livre contenant toutes les lois, tous les droits et devoirs du peuple elfe Sylvains, aurait été écrit par Meshif ,lui-même, Dieu de l’harmonie et de la justice.

Connectez-vous pour commenter