Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

L’après midi était bien entamé lorsqu’ils arrivèrent sur les lieux. Malkios était revenu, et leur avait appris que l’empereur arriverait dans la soirée. Quant à la horde, d’après les dernières nouvelles, elle devrait être là le lendemain, certainement dans la matinée. Alors que le soleil commençait à descendre sur la plaine, Karl vit arriver une étrange troupe. Trop désordonnée pour être des impériaux, mais bien trop humain pour être des orques. Une fois qu’ils furent suffisamment près, il reconnut les siens. Suite à l’envoie de messager dans les vallées proches, les hommes du Nord s’étaient mobilisés en grand nombre. Ouvrant la marche, se trouvait évidement le clan de wank. Le clan de Wank est un cercle très considéré chez les hommes du Nord. Ses membres sont les hommes les plus téméraires et les plus hardis qui soit. Leur philosophie est simple : " honneur et respect à celui qui accomplira la plus belle et la plus risqué des chasses". Le plus souvent, ils font face à des ours, ou des loups pour les plus jeunes. Lorsqu’ils doivent combattre, ils partent toujours en première ligne, afin de saisir les meilleures opportunités. Derrière eux se trouvait un régiment de tohmawokeurs. Le terme régiment ne convient en réalité pas du tout, car ce principe n’existe pas chez les hommes du Nord. Chacun rejoint comme il l’entend un groupe de combattants, selon ses capacités. Les tohmawokeurs sont également des troupes typiques du Nord, que l’on ne trouve nul part ailleurs. Ils sont équipés de petites haches de lancé, qu’ils envoient sur les formations ennemies avant de les engager. Des archers, des fantassins à l’équipement hétéroclite, des chasseurs et quelques cavaliers complétaient le tableau.

Les chefs de village virent se présenter à Karl, qui en connaissait déjà bon nombre. Sa réputation taillée contre les orques l’ayant précédée, ils se rangèrent sous son commandement. Ils se mirent en cercle autour d’un feu, et parlèrent tour à tour de leur force et de leurs possibilités. Karl et Vic les écoutèrent attentivement, et semblèrent satisfait. Ils fut décidé qu’ils appuieraient les troupes impériales, mais selon leurs méthodes habituelles. Pour une fois en revanche, ils se plieraient à une autorité unique, et n’agiraient pas indépendamment.

Les campements furent installés au pied de la colline, illuminant la plaine de mille feux. Karl se tenait seul, dominant tout cela. L’un des chefs, que Karl avait autrefois bien connu, vint se positionner à son côté. Après quelques instants de silence, il entama :

"- Vois Von Kilmer, vois comme les hommes du Nord sont puissants et sans peur. Vois comme ils se sont mobilisés pour combattre ensemble. Vois comme ils partagent la douleur de leurs frères.

- Je vois en effet une grande bande d’hommmes braves et courageux, venus défendre leurs terres et leurs familles. Mais je vois aussi qu’ils sont désorganisés, sans méthodes, et plein de tempérament. La lutte sera rude et sanglante, beaucoup sont déjà morts et beaucoup mourront face à la déferlante orque.

Le ton se fit moins jovial :

- J’ai appris pour Bork. Nous partageons ttous ta peine. Il était des nôtres, tu sais.

- Oui, je m’en souviens.

- Un fameux Wankeur. Sa hache accomplissaiit des merveilles. Et puis quel culot ! A toute épreuve !

Puis après un silence,

- Demain, nous combattrons à sa mémoire.

Et il se retira.

Quelques heures plus tard arrivèrent enfin les impériaux. L’empereur avait levé une vaste armée, aussi puissante que nombreuse. Ce furent d’abord des cavaliers légers, puis quelques régiments de fantassins. Ensuite se présentèrent des dizaines et des dizaines de hallebardiers et de lanciers, aux couleurs de leurs unités. Il y avait aussi un grand nombre d’arquebusier, le fusil sur l’ épaule. Tous marchaient au pas, suivant le rythme du tambour, en ordre parfait. La marche sourde des soldats sur le sol caillouteux était accompagnée par des chants militaires aussi anciens que graves. En prêtant l’oreille, on pouvait en discerner quelques paroles :

"les verts sont- là le ca-a-an-on grond-e,

dit-es les gars av-aient vous peur ? (bis)"

Alors, sur le même ton, cents voix du régiment suivant répondaient ensemble :

"Nous n’a-vons q’un-e peur au mon-de

C’est d’offenser notr-e seig-neur (bis)"

Enfin arriva la cavalerie lourde, impressionnante et reluisante, ainsi que l’empereur. Karl l’aperçu de loin, et envoya Malkios lui faire un état des lieux. Plus tard arriveraient les canons, suivit de l’arrière garde. Karl fut admiratif de l’ordre qui régnait dans les rangs impériaux. Chaque manœuvre était nette, claire, comme effectuée par un seul homme. De plus, une hiérarchie sans faille faisait régner une discipline de fer. Chacun avait sa place et son devoir. La réputation de cette armée ne devait rien au hasard. De même que ses succès. Les troupes se rangèrent le long de la colline, en ordre de bataille, campant unité par unité, bataillon par bataillon, détachement par détachement. Des sentinelles furent déployées à plusieurs kilomètres à la ronde, et le repos fut ordonné.

Connectez-vous pour commenter