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Chapitre 1 : Le Maître.

Le cimetière des Sept Pillards était situé à l’extrême Ouest de Gibaglani en Tilée.

Le nom des sept pillards venait premièrement du fait que sept est le chiffre le plus chaotique, il ne peut être divisé que par lui-même, il est le pire des chiffres premiers. Mais aussi sept est un chiffre du Bien et enfin Gibaglani était une ville assez douteuse, remplie de voleurs et d’individus inquiétants.

Le cimetière, construit sur un plateau quelques centaines de mètres au-dessus du niveau de la mer, abritait des centaines de tombes et une dizaine de mausolées. De plus il protégeait les ruines d’une ancienne église du culte de Sigmar qui avait été laissée à l’abandon depuis que le prêtre avait mystérieusement disparu il y a quelques années.

Saytek entra dans un mausolée, Gheesh à sa suite, et se dirigea le fond de la sépulture. Il actionna un levier, appuya sur un crâne sculpté dans la pierre et attendit que le passage secret s’ouvrir. Une fois le passage ouvert, il entra et sentit l’air moite, chargé d’une odeur de viande en putréfaction. Les cris des rats résonnaient à travers la sombre crypte.

-Entrez, ordonna une voix autoritaire.

Les deux goules avancèrent prudemment et se placèrent face au Maître.

Ce dernier était enfoncé dans un énorme siège en frêne serti d’émeraudes qui luisaient d’un éclat terni par le temps et de rubis couleur sang. En certains endroits le bois était vermoulu, de là on pouvait déduire que le trône avait plusieurs décennies, voire plusieurs siècles. Dans l’obscurité de la crypte, faiblement éclairée par quelques torches, se dessinait les contours d’une silhouette imposante, enveloppé dans une grande cape rouge. Deux yeux aussi noirs que la nuit semblaient rayonner d’une haine infinie, d’une haine sans limite, d’une haine de l’amour, d’une haine de la Vie. Son visage d’une pâleur mortelle regardait les deux goules, terrifiées, qui gisaient à ses pieds. À sa droite une lueur démoniaque bougea lentement. Ceux qui le connaissaient savaient ce que c’était, c’était la Main. Peu d’hommes avaient eu la chance de connaître l’histoire de la Main et encore moins avaient pu survivre pour la raconter. Il existe tout de fois une vielle légende Impéria le, qui n’est plus racontée que par les troubadours et les ménestrels, qui narrait l’histoire de la Main.

La voici :

« Aux temps où la rosée de la création était encore fraîche sur le monde, bien avant Malékith, bien avant l’avènement de Sigmar, bien avant la Guerre de la Barbe, il y a des millénaires. Un jeune aventurier en quête de gloire et de richesses, comme bien d’autres à son âge, parcourait l’Ulthuan, qui était accessible à qui qu’on que, qu’il soit Elfe, Nain, Humain et même certains Anciens vinrent visiter Ulthuan la Blanche.

Ce jeune homme se nommait Wyand, troisième fils d’une famille d’artisans, il avait quitté très tôt le foyer familial pour l’aventure. Wyand poursuivait la gloire et la richesse mais il rêvait d’une chose. Il rêvait de découvrir le Pouvoir, le pouvoir absolu.

Au cours d’un féroce combat contre des orques, sa main droite fut tranchée. Les nains lui forgèrent, à sa demande, une main de bronze pour remplacer celle perdue. Le moulage fut long et difficile mais l’ajout du nouveau membre le fut encore plus. Heureusement, un prêtre de Urlic, patron des forgerons, facilita l’opération en invoquant son Dieu. Et finalement quelques mois après la perte de sa main, Wyand possédait la seule et unique main de bronze du Vieux Monde. Merveilleusement articulé et finement ciselé, le métal répondait à chacun de ses désirs grâce à la magie d’Urlic. Dès lors il fut aussi connu sous le nom de Wyand Main de Fer, bien que sa main soit de bronze.

Après cela Wyand se redit en Ulthuan, dans la province de Caledor, où il avait entendu dire que les Dragons Blancs c’étaient réveillés.

Une fois à Caledor, le jeune aventurier se mit à la recherche d’informations. Mais très vite il déchanta, la plupart des Elfes ne daignaient même pas lui répondre quand il leur adressait la parole, quand aux autres il se taisaient dès qu’ils entendaient le mot Dragon. Cependant avec patience et entêtement il réussit à dénicher quelques informations, plutôt vagues. Car une veille prophétie racontait que lorsque les Dragons Blancs se lèveraient à nouveau, apparaîtrait le plus grand vampire de tous les temps. Ce vampire serait plus grand que W’soran, le père de tous les seigneurs de la non-vie.

Wyand se moqua de ces superstitions et finalement, lorsqu’il eut assez d’informations, il partit à la recherche du repaire du Grand Dragon Blanc. Ainsi il chercha les Dragons pendant bien des années, fouillant tous les antres, tous les talus, toutes les grottes, mais rien n’y fit, les Dragons restaient introuvables.

Alors, Wyand vendit son âme aux Dieux Sombres, il jura que s’il trouvait un Dragon, il se mettrait au service des puissances infernales. Et Wyand trouva un Dragon, pour son bonheur et pour son malheur.

Le jeune aventurier était entré dans une des innombrables grottes qui existent en Caledor et pourtant cette fois il sentit quelque chose de différent. L’arme au poing il entra, très vite il fut surpris par la chaleur qui régnait dans la caverne. Après quelques longues et étouffantes heures de marche, l’aventurier arriva dans une vaste salle. Au milieu trônait un Dragon ce dernier dit d’une voix que seuls des millénaires d’existence peuvent rendre aussi sage :

-Tu as trouvé ce que tu cherchais Wyand Maain de Fer. Tu est celui qui a cherché le plus longtemps, bien d’autres on essayé mais aucun n’avais ta ténacité. Cependant tu est devenu un serviteur des puissances impures et jamais un être corrompu ne chevauchera un Dragon Blanc.

-Dans ce cas je te soumettrait de gré ou dde force, rétorqua Wyand.

Le Dragon se leva et le combat commença. Le jeune homme ne faisait pas le poids, il le savait très bien, mais il usa de la ruse et l’affrontement devint plus équitable.

Pendant quelques heures l’engagement continua ainsi, le Dragon jusque là n’avait utilisé son souffle mais il décida de mettre un terme au combat. Il retint sa respiration pendant plusieurs secondes et soudain il libéra son souffle ardent.

Wyand fut entouré par les flammes mais les Sombres Dieux veillaient sur lui : son corps fut protégé de toute brûlure tant et si bien qu’il ressorti indemne du feux.

Cependant sa main droite ne bénéficia pas de l’aura protectrice et le métal corrompu entra en fusion mais au lieu de fondre complètement le bronze resta en fusion et il le demeurait jusqu’à la fin des temps.

De plus le métal était corrompu mais le souffle du Dragon était pur alors commença un étrange cohabitation, dans la main, entre Bien et Mal. C’est pour ce raison que la Main est crainte de tous les êtres car aux êtres de bien elle apporte le Mal et aux suppôts du Mal elle donne le Bien.

C’est depuis ce jour que Wyand Main de Fer est devenu Wyand Main Brûlée.

Et le jeune humain s’évanouit. Lorsqu’il se réveilla, Wyand était étendu près de l’ancienne entrée de la grotte. Wyand jura de ne plus jamais pourchasser les Dragons et il quitta l’Ulthuan sans demander son reste.

Et finalement quelques temps plus tard, comme l’avait prédit la prophétie elfique, Wyand fut mordu par un vampire. Il fut mordu par Zacharias l’Éternel de la lignée des nécraques puis ce dernier lui accorda le Baiser de Sang. Mais encore une fois un évènement étrange se passa avec la Main. Vu que le métal en fusion ne contenait pas de sang, la Vie resta à l’intérieur et ne fut pas aspirée par le vampire mais à cause du Baiser de Sang, la Mort pénétra dans le métal. Ainsi fut rassemblé en un seul homme les pouvoirs terrifiants de la Vie, de la Mort, du Bien et du Mal. Rejeté par les vampires qui craignaient sa puissance Wyand Main Brûlée erre à présent à travers le Vieux Monde, sans but apparent.

Et voici la triste histoire de Wyand Main Brûlée l’entende qui le veut. »

Mais pour qu‘il devienne le vampire le plus puissant, Wyand devait posséder les anciens artefacts de W’soran. Alors il s’était lancé à la recherche des reliques mais, hélas, cette quête devait durer des millénaires.

Le Maître fixait de ses yeux noirs Saytek, ce dernier terrifié, tremblant de peur, baissa la tête.

-Où est le livre des Lahmians ? demanda Wyyand.

-Nous,… nous … ne l’avons pas trouvé… Maîttre, geignit la goule.

-Où sont tes compagnons ? demanda de nouveeau le Maître.

-Ils on tous été tués pas la milice, seul moi et Gheesh avons pu échapper au carnage, déclara Saytek.

-Très bien, fit le vampire d’un ton neutree.

Mais les deux misérables créatures savaient que ce n’était pas bon signe. De plus, comme pour confirmer leurs pires craintes, la Main se mit à briller plus fort dans la pénombre de la crypte.

-Je vous avais ordonné de ne pas revenir ssans le livre, dus le chercher des jours et des jours, hurla Wyand.

-Mais Maître le jour se levait et … commennça Gheesh.

-Silence, je ne veux rien savoir de vos piitoyables excuses, grogna le Maître.

Les deux goules continuèrent à geindre en silence pendant que le nécromancien réfléchissait.

-Et en plus, je vais devoir invoquer de noouvelles goules mais plus grave encore : la milice connaît notre existence et des répurgateurs vont accourir de tout l’Empire pour résoudre ce mystère.

À chaque parole du Maître, les misérables créatures se ratatinaient un peu plus.

-Vous savez que je ne pardonne pas les errreurs et encore moins celle-ci.

-Pitié Maître, murmurèrent simultanément lles deux morts-vivant.

-Vous connaîtrez votre châtiment ce soir, à l’heure du croisement [1]. Maintenant disparaissez, je ne veux plus vous voir.

Tandis que ses deux servants déguerpissaient d’un pas rapide, Wyand sourit car il connaissait leur châtiment mais la vue de ces créatures tremblantes de peu remplissait le vampire d’une joie sadique. Fourbu, le nécromant se leva et, passant par une porte dérobée, atteignit les cachots.

Car ce lieu était les fondations d’un ancien château qui avait été détruit il y a bien des siècles par un tremblement de terre, tuant ainsi tous les seigneurs de Gibaglani.

Dans les cellules gisaient les cadavres squelettiques des pires criminels ayant vécu dans la province. Le vampire traça une série de signes occultes sur le sol de pierre et entonna d,une voix grave sa sordide incantation.

 

Si faible tu es,

Que fort tu deviennes,

Si rebelle tu es,

Que obéissant tu deviennes,

Si mort tu es,

Que vivant tu deviennes,

Si mauvais tu es,

Que mauvais tu restes,

Si humain tu es,

Que goule tu deviennes.

 

Et Wyand continua, dans le sombre langage de sa race, à invoquer les esprits des défunts pour qu’ils réintègrent leurs corps.

Tout d’abord le squelette se mit à bouger, puis il se leva et des veines apparurent sur les os aussitôt recouvertes par de la chair, une peau rosâtre couvrit la goule, des griffes acérées poussèrent aux extrémités des mains et des pieds finalement des dents pointues parurent.

Cette même transformation eu lieu sur les autres cadavres et quelques instants plus tard, huit goules se tenaient devant le seigneur nécromancien qui avait ouverts les cellules. Le Maître sortit et partit vers son cercueil…


[1] Heure du croisement : Minuit, cette heure à toujours eu une réputation maléfique car durant quelques secondes les passages inter-dimensionnels s’ouvrent, laissant ainsi passer des créatures diaboliques (fantômes, diablotins,…) ou féeriques (lutins, fées,…).

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