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NB : Ce chapitre est en version Deluxe !

Je me sentais flotter dans les airs comme une plume au gré du vent. Tout au-dessous de moi s’étendait une majestueuse forêt qui tapissait la vallée encaissée, cernée de toutes parts par d’immenses pics enneigés. L’air chaud caressait ma peau nue comme les mains de la plus douce des femmes. La chaleur m’apaisait et je m’enivrai de cette quiétude qui m’enveloppait corps et âme. A cet instant, j’avais quitté le monde des hommes. Loin de m’effrayer, cette pensée me réconforta. Je n’éprouvais aucun regret, aucune peur. Au plus profond de mon être, je savais que mon errance allait prendre fin et que j’allais enfin revoir celle qui n’avait jamais quitté mon cœur.

Toujours plus haut dans le ciel, je venais de traverser les nuages sans même m’en apercevoir. Le ciel devant moi sembla se déchirer tandis que s’échappait une lumière éblouissante comme un soleil qui inonda l’horizon, balayant tout ce qui m’entourait. Plus rien n’existait autour de moi si ce n’est ce rideau flamboyant qui attendait que je le franchisse. J’avançai tranquillement dans cet océan de douceur, profitant de chaque seconde de pure sérénité. Derrière le voile iridescent, je crus discerner des ombres se découper. Elles me firent signes. Chérie, es-tu là ? Il ne me restait que quelques mètres à parcourir... Un dernier regard au-dessous de moi, ultime vision du monde terrestre. Aussi étrange que cela puisse paraître, j’aperçus une forêt, si belle, si pleine de vie. Ma progression se fit plus lente, je n’étais plus aussi sûr de moi. Avais-je vraiment ma place ici ?

Soudain, dans ce monde de silence, j’entendis un murmure s’élever du cœur de la terre, lente mélopée qui franchissait la cime des arbres. Le chant se fit plus fort, telle une plainte bestiale jaillissant de centaines de gorges. Je compris soudain. On m’appelait...

J’eus à peine le temps de formuler cette pensée que je me sentis partir en arrière, comme catapulté par une force invisible, m’arrachant à la lumière et à sa bienfaisante chaleur. Non ! Je ne voulais pas quitter cet endroit ! Laissez-moi près d’elle !

Trop tard. La morsure du froid m’enveloppait à mesure que les vents qui cinglaient ma peau hurlaient leur colère. Je chutai inexorablement à une vitesse vertigineuse à la manière de la balle d’un pistolet fusant à travers l’espace. Je criai de toutes mes forces, les cordes vocales tendues à l’extrême, sans qu’aucun son ne parvint à mes oreilles. Alors que la forêt m’apparaissait, la cime de ses arbres se déployait vers moi tels des dizaines d’épieux acérés. Je traversai ce rideau de branchages et d’épines qui me flagellaient les bras, les jambes, le ventre et le dos. Je cherchai à me protéger la tête mais malgré mes efforts, mon visage n’échappa pas aux cruelles meurtrissures des branches qui cédaient sous le poids de mon corps inerte.

Quand mon calvaire prendrait-il donc fin ?

Le sol m’apparut soudain, tâche brunâtre sous toute cette verdure. Tout le corps crispé dans une ultime attente, je repensai à la lumière céleste...

 


 

Le réveil fut brutal. Je me sentais complètement groggy, chacun de mes muscles était endolori et ma tête me faisait un mal de chien. J’avais du prendre une sacrée biture... Combien de temps étais-je resté ainsi ? Je m’aperçus que mes vêtements étaient en lambeaux et que tout mon corps était couvert d’entailles plus ou moins profondes. Pourtant, je ne soufrais pas. Ces blessures devaient remonter à pas mal de temps car le sang avait séché et formé des croûtes d’un esthétique douteux.

J’essayai de me relever péniblement. Je me sentais dans un état de grande faiblesse et je ne savais pas où je me trouvais. Je jetai un regard circulaire aux alentours... et la panique m’envahit soudain alors que la nausée me soulevait le cœur. Rien ! Je ne me rappelai de rien ! Ni cet endroit ni même mon nom ! Juste un mur dans mon esprit et rien d’autre... Je m’efforçai de percer cette barrière qui bloquait mes souvenirs mais rien n’y faisait. Un vertige me saisit et je crus que j’allais m’évanouir. Debout sur mes jambes flageolantes, j’essayai de me raisonner, de me souvenir. En vain.

J’entrepris alors de me rendre jusqu’à la rivière qui coulait à une dizaine de mètres. Manquant de chuter à chaque pas, je me rapprochai des eaux tumultueuses qui grondaient comme le tonnerre. Le reflet que me renvoya la surface miroitante ne fit naître aucun flash dans mon esprit. Le visage qui m’apparut était celui d’un parfait étranger : des cheveux bruns taillés courts encadraient une figure aux traits marqués par la fatigue. De minces écorchures apparaissaient ça et là. Rien de plus : ma mémoire demeurait fermée ! !

Recueillant un peu d’eau au creux de mes mains, je m’aspergeai la tête pour essayer de reprendre mes esprits.

Tout autour de moi, des arbres aux troncs démesurés me surplombaient, masquant le ciel tandis que le bruissement de leur ramure résonnait à mes oreilles comme un rire moqueur.

- Pourquoi riez-vous donc ? Dites-moi ce que vous savez !

Mais mes suppliques restèrent sans réponse. Impossible de savoir où j’avais atterri... Qu’allais-je donc devenir, seul dans ces bois immenses, à moitié nu et... amnésique ? Je ne pouvais pas rester ici éternellement. Suivre le cours d’eau me parut une bonne idée, peut-être me mènerait-il à la civilisation ? A travers l’épais feuillage des chênes et des pins, je pus enfin entr’apercevoir la grisaille d’un ciel morose. L’amoncellement de nuages chargés de pluie bloquait les rayons du soleil, laissant l’obscurité étouffer les sous-bois touffus.

Au bout de cinquante mètres de marche hésitante, j’aperçus les flancs abrupts d’un ravin escarpé. De part et d’autre de la rivière, la roche formait des parois de granit aux arêtes saillantes et coupantes comme des lames de rasoir, qui s’élevaient à vingt mètres au-dessus de moi. Comment avais-je pu atterrir au fond de ce précipice ? Il me fallait découvrir ce qui se cachait au sommet de ce piton rocheux

Tant bien que mal, je poursuivis mon effort durant une période qui me parut durer une éternité. A bout de forces, je dus m’avouer vaincu, accablé de fatigue et tenaillé par la faim. Les membres las, je m’adossai à une grosse pierre, le visage baigné de sueur et le souffle court. Mon épuisement physique était tel qu’il m’empêchait de penser à quoique ce soit d’autre, m’épargnant pour l’instant, la torture mentale que je m’infligeais à chaque moment de répit pour fouiller mon esprit.

Les paupières mi-closes, j’allais m’assoupir quand un bruit me fit sursauter. Instinctivement, je me recroquevillai derrière un rocher. Pendant un moment, la forêt demeura absolument silencieuse, comme si personne ne voulait attirer sur lui l’attention de la menace imminente. Toujours rien. Ce bruit était-il le fruit de mon imagination ? Serais-je en train de perdre la raison ? Le grognement qui retentit m’ôta tout doute de l’esprit. Avec prudence, je risquai un œil hors de ma cachette. Un majestueux loup au pelage de glace venait de sortir des taillis, ses oreilles droites dressées sur la tête. Quel animal impressionnant ! Malgré le danger, je ne pouvais m’empêcher de détailler cette bête d’une sauvage beauté. Elle s’aventura jusqu’au cours d’eau où elle s’abreuva longuement, me laissant tout loisir de la contempler. Les babines retroussées, je vis les crocs effilés émerger de cette gueule si puissante qu’elle pourrait sectionner un bras humain d’un seul claquement. Ses yeux d’obsidiennes contrastaient avec la blancheur éclatante de son poil. Ils semblaient briller d’une intelligence primale, reflétant un instinct de survie aiguisé par des années de lutte quotidienne.

D’un coup, le loup redressa la tête, son museau noir comme du charbon humant l’air avec avidité. Craignant de me faire repérer, je m’accroupis, prenant bien garde à rester sous le vent qui masquait ma présence. Finalement, la bête fit demi-tour et se réfugia sous le couvert offert par les bois. Quelques minutes après que le loup ait disparu, je restais encore stupéfait par cette apparition.

Néanmoins, une fois l’émotion passée, je pris conscience de ma vulnérabilité dans ce monde regorgeant de dangers et de prédateurs de toutes sortes. Je décidai alors de me confectionner une lance de fortune. Examinant les environs, je repérai une branche de bonne taille que je coupai et affûtai tant bien que mal avec une pierre aux bords coupants. Cet effort me coûta beaucoup d’énergie mais je pouvais enfin assurer ma défense.

Une fois reposé, j’empoignai ma nouvelle arme, la soupesant, testant son équilibre. Mon estomac criait famine et j’allais devoir chasser pour assurer ma subsistance.

 


 

La nature m’entourait et toutes sortes de bruits que j’identifiai sans mal me parvenaient aux oreilles : le chant des oiseaux dans les cimes, les pattes du lapereau en fuite raclant le tapis d’herbes sèches, le craquement des branches sous le poids des petits rongeurs... Je découvrais tout un univers de sons et d’odeurs auquel je n’avais pas prêté attention jusqu’alors.

Scrutant le sol, j’aperçus des empreintes de ce qui semblait être un daim. J’avais choisi ma proie.

La piste était encore fraîche et facile à suivre. Avançant prudemment à travers les hautes herbes, je perçus un léger bruissement à quelques mètres de moi. Derrière de hauts fourrés, l’animal grignotait quelques feuilles sans se doutait de rien. Si je me débrouillais bien, j’aurai de quoi faire un bon repas. Je repris ma marche à pas feutré, prenant bien garde à ne pas trahir ma présence. J’étais dans un état second comme si une autre partie de moi-même avait pris le contrôle, agissant selon des rites de chasse immémoriaux.

Ma proie était toute proche. Elle ne montrait aucun signe de nervosité. J’essayai de réguler ma respiration, resserrant ma prise sur mon arme d’appoint. Inspirant à pleins poumons, je rassemblai mes forces, prêt à passer à l’attaque. Jaillissant hors de ma cachette, je projetai ma lance d’un geste sec. Elle toucha sa cible, pénétrant la chair fragile avec facilité. Le daim essaya de fuir, malgré le pieu qui s’était profondément enfoncé dans l’aine de l’animal. Chaque pas qu’il faisait ouvrait davantage la plaie par laquelle le sang coulait abondamment. Après une course de plusieurs mètres, il s’écroula tout d’un coup, sa poitrine se soulevant à peine.

Alors que je me dirigeai vers la bête mourante, ma vision se brouilla, et je me sentis tomber sur le sol. La fatigue avait eu le dernier mot...

Quand je revins à moi, le daim était toujours à mes côtés, quelques mouches bourdonnant autour de la blessure béante recouverte de sang séché. Reprenant mes esprits, je constatai que la nuit n’allait pas tarder à tomber. Il fallait que je trouve un refuge sûr si je ne voulais pas devenir la cible privilégiée de tous les prédateurs rôdant dans les parages. Mon errance finit par me mener dans une sorte de grotte peu profonde où un ours avait gîté, d’après les ossements éparpillés sur le sol. Après quelques essais infructueux accompagnés de jurons biens sentis, je réussis enfin à allumer un feu. La chaleur dégagée me fit énormément de bien car dehors, la température avait sacrément baissé. Je fis cuire le daim que je dévorai avec une faim de loup. A propos de loups, j’espérai que le feu tiendrait les bêtes voraces éloignées pendant la nuit car je n’avais pas envie de finir comme ce pauvre daim, en tout cas, pas sans avoir " guéri " mon amnésie. Une fois l’estomac plein et avec la relative sécurité que m’offrait la grotte, j’essayai de réfléchir à ces derniers événements. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Je savais parler, je connaissais le nom de chaque arbre, plante ou animal que j’avais croisés, la chasse était comme une seconde nature... et pourtant, j’ignorais tout le reste jusqu’à mon propre nom ! Qui étais-je ? Avais-je une famille qui m’attendait quelque part et qui s’inquiétait de mon sort ? Pourquoi je ne parvenais pas à me souvenir ?!

Ce sentiment d’impuissance fit naître en moi un cri de rage et je martelai les parois de la grotte jusqu’à avoir les poings en sang. Epuisé, tant physiquement que mentalement, je m’écroulai sur le sol, sombrant immédiatement dans un sommeil agité.

 


 

Le lendemain, les pâles lueurs de l’aube me réveillèrent. Tout au long de la nuit, je n’avais cessé de m’agiter, assailli par des visions fulgurantes dont le sens m’échappait. Fortement éprouvé, le sommeil avait enfin fini par m’emporter, m’arrachant à mes tourments intérieurs. Emergeant doucement de ma léthargie, je mis un certain temps avant de remettre en ordre les événements de la veille. Je me relevai péniblement, et je fus soulagé de constater que j’étais encore en un seul morceau, malgré que le feu se fut éteint. Je n’étais pas au mieux de ma forme, mais il y avait un net progrès, même si ma mémoire m’était toujours hermétique. Une nouvelle journée de marche m’attendait et j’espérai que mes pérégrinations me ramèneraient à la civilisation.

L’air frais me soufflait au visage, glaçant ma peau à nu et traversant la fine étoffe de mes vêtements en lambeaux comme une dague acérée. Les timides rayons de soleil ne perçaient la voûte sylvestre que par endroits et le peu de chaleur qu’ils dégageaient était un maigre réconfort.

Marcher me fit du bien. Mes muscles encore engourdis se réchauffèrent et je me surpris à forcer l’allure. La perspective de trouver un endroit plus accueillant que cette forêt me redonnait du courage.

Alors que je maugréais une fois de plus contre ces saletés de buissons épineux qui m’écorchaient sans pitié, j’éprouvai soudain l’horrible sensation d’être épié par une multitude d’yeux. Je me tins immobile, scrutant les alentours avec méfiance. " On " m’observait et ce " on " ne me plaisait pas du tout. Une sueur glacée me coula le long de l’échine alors que le fracas qui montait des bois se faisait grandissant.

Dans un concert de hurlements, une meute de loups jaillit de la pénombre comme des démons des portes de l’enfer ! Une lueur mauvaise au fonds des yeux, la horde écumante franchit sans peine les haies de ronces et je vis la mort fondre sur moi.

Plus vite que la pensée, mon instinct prit les commandes. Je partis en trombe, manquant de glisser sur les grosses racines qui jonchaient le sol déjà accidenté au risque de me rompre les os. Lançant un regard furtif, j’aperçus mes poursuivants, ils étaient une demi-douzaine et ne voulaient pas lâcher leur petit déjeuner. J’avais une vingtaine de mètres d’avance et les poumons en feu mais ils gagnaient sans cesse du terrain. Les branchages me fouettaient le visage et mon corps était lacéré d’entailles. Mes jambes n’en pouvaient plus et voulaient stopper net mais mon esprit se montra assez persuasif et l’image de mon corps déchiqueté me donna un second souffle. Ignorant la fatigue et la douleur, je repartis de plus belle, les énormes bêtes sur mes talons.

Inexorablement, mon avance s’amenuisait devant la vivacité et l’endurance de mes poursuivants. Alors que je jetai un coup d’œil en arrière, une grosse pierre me déstabilisa et je me retrouvai plaqué contre le sol. J’essayai frénétiquement de me relever mais un grognement me fit comprendre que la course était finie. J’avais perdu... Lentement, je me retournai pour faire face à une bête au pelage noir comme la nuit. Les babines retroussées dévoilant une rangée de crocs acérés, l’animal me fixa dans les yeux et sembla...hésiter ? Un loup de cette taille n’aurait pourtant aucun mal à me mettre en pièces. Son indécision ne dura qu’une fraction de seconde quand soudain, la bête s’élança tandis que dans un même temps, un coup de feu retentit, recouvrant tous les bruits de la forêt. Quand je rouvris les yeux, le loup gisait mort, la tête réduite à l’état de pulpe sanguinolente. Quant à ses congénères qui n’avaient certainement pas envie de subir le même sort, ils avaient décampé aussi vite que possible.

- Ça va mon gars ?

Encore sous le choc, je ne répondis pas tout de suite. Je levai les yeux pour apercevoir mon sauveur. Une silhouette démesurée me surplombait. Hirsute, la barbe mal taillée et les cheveux en bataille, avec ses vêtements dépenaillés, rapiécés à de nombreux endroits, je crus tout d’abord qu’il s’agissait d’un paysan mal dégrossi. Pourtant, je révisai bien vite mon jugement après un examen plus attentif. L’homme devait bien mesurer dans les deux mètres et semblait être bâti dans le roc. Son fusil dont l’extrémité fumait encore, paraissait minuscule entre ses larges mains. Il s’agissait pourtant d’une arme de choix, aussi coûteuse que redoutable : un long fusil d’Hochland qui jurait d’autant plus avec l’apparence rustique de son propriétaire. Ses traits taillés à la serpe, et son regard bleu acier ne trahissaient aucune crainte. Il jeta un bref regard aux alentours avant de me tendre une main secourable.

- Merci " Répondis-je d’une voix pâteuse. Cee fut le seul mot qui me vint à l’esprit.

- On peut dire que tu l’as échappé belle ! Lees loups pullulent en ce moment et il fait pas trop bon de s’aventurer dans les parages. Ces bêtes chassent en meute et on compte déjà une dizaine de victimes parmi les gens des environs. Des imprudents ou des inconscients qui veulent se donner du frisson en allant à la chasse aux monstres avec un cure-dents. Mais j’oublie les civilités : je m’appelle Laars Gertzrovic.

Bien sûr, il s’attendait à ce que je finisse les présentations mais j’en étais incapable. Que faire ? Dans mon état, je ne pouvais pas me fier à un étranger. Pourtant, je n’avais guère le choix. Laissant ma méfiance de côté, je décidai de jouer franc-jeu. Après tout, s’il avait voulu me tuer, il n’avait qu’à laisser les loups s’en charger.

- Je ne peux rien vous dire. Ne vous offenseez pas, mais...je ne me souviens de rien.

Cet aveu d’impuissance me laissa un goût amer. La réalité cruelle et sans fard m’explosait au visage tandis que je sentais une boule se former au creux de mon estomac. Devant son regard étonné, j’entrepris alors de lui raconter toute mon histoire : le réveil dans une forêt inconnue, mon amnésie, mon errance dans les bois, le séjour dans la grotte et pour finir les loups... Quand j’eus fini mon récit, il reprit la parole d’une voix compatissante.

- Voilà une histoire pour le moins étrange ! Mais je peux au moins te dire où tu te trouves. Tu vois le cours d’eau que tu as suivi ? C’est l’un des affluents du Delb à quelques lieues de la grande Middenheim, la cité du Loup Blanc. Je sais pas si cela te dit quelques choses, peut être était-ce là que tu devais te rendre ? En tout cas, croupir ici ne te mènera à rien, sinon à servir de repas à la prochaine meute affamée. Viens avec moi à Fiirsburg, c’est un petit village tout près, peut-être trouveras-tu quelques réponses.

Le Middenland ! Je savais enfin où j’étais ! Pourtant, ma joie fut de courte durée. Je connaissais Middenheim, la capitale nichés aux pieds des Monts du Milieu mais je ne me rappelais pas y être déjà allé. Je n’avais rien à quoi me rattacher, pas même un nom...Toujours ce mur dans ma tête, cette page blanche que je ne parvenais pas à tourner et qui m’empêchait de découvrir ce qu’il y avait derrière.

Fiirsburg ? Ce nom ne me disait rien. La première étape vers ma guérison ? Seul l’avenir me le dirait.

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