Rêve d'Ether (le) - Chap 17: Un bain de sang
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- Zarathoustra
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Bref, je me suis laissé allé et du coup le chapitre est un assez long (comme le précédent) mais sur un registre opposé.
Cependant, je pense qu'il contient beaucoup de violence, même si c'est interiorisé et psychologique.
Ce chapitre ne comporte pas d'action et j'ai pu me laisser aller sur certaines scènes. Dans l'ensemble, il reste assez proche du jet de départ, à l'exception de la scène du "réveil" qui est l'une des scènes où j'ai passé le plus mal de temps.
La première scène est en fait la dernière que j'ai écrite. Je arle de Milfred. Un personnage que j'aime bien également. Je pense que lui aussi commence à faire moins cliché. En tout cas j'espère. Sa scène pourrait être plus longue, mais elle a encore un côté anecdotique, donc j'ai préféré ne pas trop en faire, sachant qu j'ai étiré d'autres scènes.
La scène du réveil est un peu expérimental. J'espère que ce n'est pas trop confu. Il y a certainement quelques passages où j'en fais trop. Je pense qu'elle ne rend pas encore ce qu'elle devrait. Je m'approche de quelque chose sans encore l'atteindre. Mais je ne vois plus quoi faire pour y aller.
La scène du bureau faisait partie de ces scènes qu'ont doit écrire mais qui ne motive pas. Et du coup, sans que je ne planifie rien, j'ai trouvé une idée qui donne un vrai climat (cf le topo atmosphère de Vuvu). Le but est faire partager le malaise d'Aurélia, un sentiment d'étouffement. A vous de me dire si ça fonctionne.
Les dialogues n'ont pas été hyper travaillés, mais ils gardent une certaine tension, me semble-t-il, qui me convient. Et finalement, cette scène me plait.
La scène finale: autant vous dire que je n'avais rien planifié au départ; J'avais juste cette idée pour sortir du dilemne d'Aynarielle qu'elle devait demander de l'aide à Aurélia. Mais il me fallait un truc qui rende crédible ce basculement. Cette scène est au final très proche de mon jet de départ. L'une de mes scènes préférées parce que justement très libre et qui m'a surpris malgé moi. Maintenant dois-je aller encore plus loin dans ce qu'elle suggère?
Donc voilà, un chapitre sans action, mais qui, j'espère, offre au final son lot de surprises.
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- Vuld Edone
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Donc je ne peux pas commenter le texte mais j'avais quand même envie de laisser un message, et avouer qu'en repensant à l'intrigue - et tout ce que j'ai lu jusqu'ici - il n'y a rien qui me pousse à lire.
Oui j'ai envie de causer et si ce n'est pas du texte ce sera de mon impression sur le texte.
Il y a bien des personnages qui me reviennent vite en tête, Petit Louis évidemment et un peu Aynarielle mais étrangement même pas les deux j'ai-déjà-oublié-leur-nom ce qui fait que pour la majorité des personnages, je n'ai pas franchement envie de savoir ce qui leur arrive.
Et ça se sent que ça va bientôt parler personnages en CdE.
À côté, l'histoire elle-même peine à décoller, et pourtant j'ai souligné par deux fois un moment où l'action démarrait vraiment, entre le spectacle de j'ai-aussi-oublié-son-nom et la guerre des Yhlaks qui prend vraiment place. C'est juste que ces événements, au final, ont l'air vraiment anecdotiques.
Et c'est peut-être justement ce côté anecdotique, accidentel, qui est cause de mon retard. Je veux dire que la lecture peut être plaisante, mais au final je ne sais pas trop pourquoi je lis ce texte - où il veut en venir.
Quelque part je me dis qu'il peut arriver à peu près n'importe quoi, et quand je dis ça aux jeunes ils trouvent que c'est une bonne chose mais non... pour un logicien c'est une catastrophe au contraire, le "n'importe quoi" est la définition du faux, l'absurde, tout ça...
Je veux dire qu'à chaque nouveau chapitre il y a une sorte d'effort assez important à faire, pour réélaborer toute une série d'attentes et c'est comme si on lisait une suite d'histoires presque sans liens, qui pourraient se passer les unes des autres et qui, comme la vraie vie, arrivent parce qu'elles arrivent.
Le problème étant que cet accidentel, pour vivant qu'il soit, ne mène pas très loin, et cela réduit à rien l'importance des événements - comme des personnages.
Enfin bref, c'est une pensée que j'ai et ça fait un message un peu long alors que j'ai à peine guigné deux lignes de ton chapitre, mais c'est ce que j'ai en tête. En oubliant que j'aime lire - et ces temps-ci... - la seule raison qui me pousserait à lire ton texte plutôt qu'un autre, c'est juste qu'il y a ton nom dessus.
...
Et ce n'est pas franchement positif comme commentaire mais voilà...
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- Zarathoustra
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Et ce n'est pas franchement positif comme commentaire mais voilà...
Ton message vient juste un peu tôt. Je voulais effectivement faire un bilan à la fin de cette partie. Parce qu'effectivement, j'ai l'impression que, quand je vois la liste de chapitres que j'ai écrits, et bien il y a un sentiment de tout ça pour ça.
En fait, je pense que l'histoire commence vraiment sur cette partie. Et tous mes développement précédents ont un côté un peu vain.
Mais depuis quelques chapitres l'histoire est lancé (ce serait le temps, hein!). Déjà dans le précédent, mais plus encore ici transparait un fil couducteur.
Cet attachement que j'ai a vouloir faire vivre mes personnages doit effectivement être frustrant.Je sais également que l'intrigue principalement est trop lâchement posé. Je sais tout ça. Je réfléchis à comment reprendre tout ça. Je vois deux pistes:
1- Muscler une intrigue pour vraiment créer un fil rouge fort.
2- Exploiter une partie de ces chapitres en flash back.
Par exemple, Milfred pourrait très bien n'arrivé que là. Et on découvrirait plus tard son histoire.Paril pour Kaerion. Il pourrait très bien arriver qu'au chapitre précédent, car mise à part le petit duel avec l'elfe, tout ce qui lui arrive pourrait être raconté après.
On aurait des personnages qui rentreraient directement dans l'histoire en quelque sorte, avec une part mystérieuse.
Donc un message pas positif mais sur lequel je suis d'accord.
Quand je dis que c'est "improvisé", je veux dire, par exemple, que l'histoire doit aller de A à B et pour aller à C en partant de B, il faut que D ait eu lieu. Ma trame c'est un peu ça. Maintenant, je sais où je vais mais parfois pas comment j'y vais. Et l'écriture m'a curieusement apporté la réponse sur un plateau que je n'aurais imaginé. Et qui me parait tout à faid crédible. Et qui en plus rentre parfiatement dans le fond de l'histoire.Quelque part je me dis qu'il peut arriver à peu près n'importe quoi, et quand je dis ça aux jeunes ils trouvent que c'est une bonne chose mais non... pour un logicien c'est une catastrophe au contraire, le "n'importe quoi" est la définition du faux, l'absurde, tout ça...
Pour ce qui est des liens, je pense qu'il se resserent au contraire sur cette partie. Et sur ce chapitre, plus que les autres. La question serait plutôt: avais-je besoin d'écrire tout pour en arriver là? Sans doute pas. Pourtant, j'ai l'impression que les personnages auraient moins de poids à vivre seulement ici.Je veux dire qu'à chaque nouveau chapitre il y a une sorte d'effort assez important à faire, pour réélaborer toute une série d'attentes et c'est comme si on lisait une suite d'histoires presque sans liens, qui pourraient se passer les unes des autres et qui, comme la vraie vie, arrivent parce qu'elles arrivent.
Le problème étant que cet accidentel, pour vivant qu'il soit, ne mène pas très loin, et cela réduit à rien l'importance des événements - comme des personnages.
Maintenant, je te réponds: pourqoi je mets encore des textes ici et je viens encore. Pour toi parce que tu te bats pour que ce site ne meurent pas. Et pour le site, parce que sans nouveau texte, même toi et moi, on finira par baisser les bras. Oui, pourquoi? Pour qu'une belle idée ne meure pas. Ou le plus tard possible...Comme dit dans l'éditorial, je n'ai même pas encore lu le chapitre précédent et je ne suis même pas sûr de le faire ce mois-ci. Ce serait idiot de me forcer, et c'est généralisé.
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- Imperator
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Tiens, je connais ce sentiment.Donc je ne peux pas commenter le texte mais j'avais quand même envie de laisser un message
Difficile à juger sans la vue d'ensemble. Les quelques parties que j'ai pu lire mettaient des éléments en place pour une intrigue gigantesque. Maintenant, en y pensant, tu sembles suivre le modèle des misérables en termes de gestion de la complexité (débuter une nouvelle histoire, puis la raccorder).En fait, je pense que l'histoire commence vraiment sur cette partie. Et tous mes développement précédents ont un côté un peu vain.
C'est bête à dire, mais il me semble que l'époque est aux textes courts.
Impe, oui, j'avais juste envie de dire bonjour.
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- Imperator
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Cette phrase semble tomber de nul part.Quand le prêtre l’avait sollicité pour rencontrer Aynariel et comprendre l’agitation de son fils.
Le "quand" semble être le coeur du problème.Au dernier moment, le Comte avait réussi à se joindre à eux, car il considérait Milfred comme son seul espoir de véritable descendance. Quand le prêtre l’avait sollicité pour rencontrer Aynariel et comprendre l’agitation de son fils. Après l’avoir vue et sondée,
Est-ce que le passage a été corrigé et ce mot oublié? Est-ce voulu?
Pourquoi cette virgule?Mais surtout la présence de Matteo, le mettait profondément mal à l’aise
"Le soulagement de Milfred à parler..." non?Le soulagement de Milfred a parlé
"avait toujours laissé l'Empire tranquille.", non? Je veux dire, pourquoi mettre le "tranquille" d'abord?La race des kobolds avait toujours laissé tranquille l’Empire
La réaction semble un peu rapide (même si logique, vu qu'il se doutait déjà de ce qu'il en était). Une ligne pour dire qu'il avale sa salive avant ne serait pas superflue à mon avis.- Et son corps, pourquoi ne l’avez pas emporté avec vous ?
Ah oui et:
"pourquoi ne l'avez-vous pas..." non?
La formulation est étrange: c'est celle d'un enfant. L'adulte dirait plutôt "Si, j'ai dit tout ce que j'avais à dire".- Si, j’ai tout dit ce que j’avais à dire.
Je sens comme une influence externe... une sorte de lapsus.
J'adore ce passage .Elle était bien sûr tournée contre lui mais il avait désormais ce besoin d’insulter le monde entier.
- Je vous emmerde ! Vous m’entendez, je vous emmerde ! Oui, tous !
- Ouais, c’est ça ! Bois et fous-nous la paix !
J'avoue que c'est probablement la meilleure scène de quelqu'un qui se soûle qu'il m'ait été donné de lire depuis très longtemps. Le délire, l'aspect pathétique et la gradation dans l'abandon est excellente.
J'ignore combien de temps il t'a fallu pour écrire ce passage, mais j'envie le style.
Impe, le reste plus tard.
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- Zarathoustra
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Pour ton info, j’ignore si tu as pu tout lire, mais je fais référence au chapitre « Quelques pas de danse ». Milfred, très troublé par la plastique de l'elfine, a convaincu Guyrian de l’aider à violer Aynariel qui s’est vengée ensuite sur son ami et a salement estropié Milfred et le tien sous sa coupe avec un antipoison. C'était au cas où tu aies manqué des épisodes (ce que je comprends! )
Milfred est un personnage qui a pris corps dans ma tête ici. Depuis le début, je sais où il doit arriver (puisque c’est le vieillard qui remet le journal d’Allariel à traduire dans les 3 Noms). Mais il était un peu flou. Or ici, dans la scène de la taverne, il devient vraiment quelqu’un.
La scène que tu apprécies est finalement très inspirée de mon texte L’Alchimiste, et pour moi, c’est finalement devenu le même personnage.C'est aussi l'un des passages où j'ai l'impression que ça colle. Je pense que ce chapitre en contient plusieurs. Un avec la fille du Comte, Aurélia, et surtout, du moins je l'espère, la scène final.
Donc finalement, tout ça m’a permis d’écrire assez facilement le passage de l'ivresse parce que Milfred est vraiment devenu ici quelqu’un dans ma tête avec son fonctionnement et sa personnalité ici. Je trouve que c’est plus simple d’écrire quand on sent les personnages. Ils commencent à agir d’eux même en quelque sorte. Je pense même que je ne vais pas assez loin dans cette scène, elle aurait le potentiel d'e^tre un peu plus forte. Mais ce chapitre est déjà très long...
Point final sur Milfred, même si je ne sais pas encore tout à fait comment procéder, j’aimerais que ce soit le personnage « maudit » de l’histoire. Celui qui ne rentrerait jamais vraiment dans la grande histoire, comme si cela lui était interdit. Il ne rencontrerait jamais le Rêve d’Ether. Ne comprendrait pas ce qui se déroule vraiment. Qu’il soit finalement détaché de tout ça malgré lui. La difficulté sera de le lier à l’histoire quand même avec cette logique-là.
Pour la suite, si tu n'as pas lu ce qui précéde: les furies ont été capturées par l'Ordre de Vuldone. Aynariel s'avère être leur chef. La lieutenant a donné au dernier moment une mission à l'une d'elle, Dolorés, de prévenir leur chef et de ramener les 2 Larmes du Géant qu'elles détenaient. Celle-ci s'est fait embrauchée, comme si c'était ce qu'elle attendait et qu'elle avait eu un sursaut juste avant.
Voilà pour t'aider à suivre.
Merci de tes retours.
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- Imperator
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Au début, je me suis dit: "Oh c'est long... c'est long... pourquoi faut-il perdre autant de temps sur autant de détails?"
Et puis, après un moment, je me suis laissé prendre. Je parlais de l'enjeu à Alwayswriting et ici l'enjeu est vite clair, il s'agit de survivre à une blessure. (et accessoirement amener les larmes du géant, mais c'était secondaire pour moi).
Du coup, deux choses:
- même si le début est un peu poussif (il se passe quoi, je suis où, qué?, mais c'était voulu j'imagine), le passage fonctionne bien à mon avis. La douleur et la fièvre sont très bien retranscrites.
- pas de résolution de l'enjeu... si le texte avait été un "one shot", j'aurais dit qu'elle est morte à la fin, mais je me doute bien qu'elle va survivre. Néanmoins, c'est frustrant de débuter un texte d'une manière aussi lourde (il faut s'accrocher au départ) et de développer un enjeu pour ne pas le résoudre à la fin.
C'est un peu le problème en sautant d'une histoire à l'autre. Mais je pense qu'il est important que chaque morceau d'histoire ait une résolution (donc un début et une vraie fin) de l'enjeu qui y est développé (et accessoirement un enjeu, mais ça va de soi).
Au passage:
"scelle" pour la selle d'un cheval... il me semblait que le "sc" est employé pour des "scellés".
Enfin, beaucoup moins d'erreurs du genre que dans le premier passage.
***
Non, clairement pas. J'ignore comment tu fais pour marier ton travail, ta famille et ta passion, mais entre mes deux boulots, mes études, le théâtre et une nouvelle passion équine (marrant, on a trois adjectifs pour ça...), je n'arrive juste pas à suivre...Pour ton info, j’ignore si tu as pu tout lire
Je ne suis pas sûr qu'il serait bon d'en rajouter sur cette scène de la taverne. Personnellement, je trouve qu'elle fait extrêmement bien ce qu'elle est sensée faire.elle aurait le potentiel d'e^tre un peu plus forte. Mais ce chapitre est déjà très long...
Tout dépend de la symbolique, du sens que tu donnes au rêve d'éther. Difficile d'aider quand on ne connait pas la finalité.La difficulté sera de le lier à l’histoire quand même avec cette logique-là.
Je vais être honnête. Rien que d'entendre parler de l'Ordre de Vuldone me fait adorer ce texte. Et je plains les furies pour le coup...les furies ont été capturées par l'Ordre de Vuldone
Impe, à la bourre, comme d'hab', entre deux lessives.
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- Zarathoustra
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C'est une partie en rupture stylistique avec le reste. En fait, c'est même une partie que je considére avec un enjeu littéraire. Se perdre dans les détails est en quelque sorte vital pour lui donner une "matière". C'était un défi pour moi. Quelque chose d'experimental qui doit effectivement destabiliser le lecteur de fantasy car on est plus dans une logique narrative mais littéraire en quelque sorte.Au début, je me suis dit: "Oh c'est long... c'est long... pourquoi faut-il perdre autant de temps sur autant de détails?"
Et puis, après un moment, je me suis laissé prendre.
L'idée est effectivement de perdre le lecteur mais de l'intriguer pur le pousser à rechercher les informations pour qu'il comprene. Il est un peu comme Dolorés, perdu dans un monde. D'abord d'impressions vagues, puis de sensations. Et j'aimerais savoir si les "pam" produise l'effet souhaiter.
Donc tout ceci est volontairement abstrait. Mais, quand je me lis, au fur et à mesure que j'entends le rythme des "pam" s'accélerer j'ai l'impression de m'immiscer dans cette conscience et que ça me parle. Mais comme je suis subjectif j'ai besoin de vos témoignages.
Tu dis que c'est "lourd", c'est possible que j'en fasse trop. Je pense qu'il faudrait que j'élague. Mais j'ai eu besoin de rallonger ma scène pour lui donner le sens que je souhaitais. Ca a été un long travail. Maintenant que je commence à sentir ma scène, il faudrait que je fasse l'expérience de l'alléger. Mais j'ai peur qu'en l'allégeant le lecteur soit encore plus perdu.
Mais c'est une scène où je pense avoir approché quelque chose, il y a une ou deux phrases que j'aimerais écrire plus souvent.
Il y a un autre enjeu. Celui-là est plus dur pour le lecteur et encore plus pour toi si tu n'as pas tout lu; Dolorés, à un moment, perd en quelque sorte le sens de la réalité, le monde lui apparait autrement (lorsqu'elle elle sent qu'elle peut s'en saisir avec sa main).Je parlais de l'enjeu à Alwayswriting et ici l'enjeu est vite clair, il s'agit de survivre à une blessure. (et accessoirement amener les larmes du géant, mais c'était secondaire pour moi).
C'est come si elle rentrait dans une autre réalité. Pour moi, elle a une expérience avec le Rêve d'Ether. Soit c'est le rêve qui se dissout pour lui montrer la réalité, soit c'est l'inverse, et elle a unne sorte de contact avec le monde du géant.
D'autre personnages ont eu cette sensation. Je vous laisse réfléchir sur la symbolique de tout ça, je ne veux pas imposer ici de sens mais amorcer une réflexion sur le sens du Rêve d'Ether. Il y a des thémes récurrent dans le texte qui aborde de manière indirect le sens de manière plus concrète.
Notre renard me fait le grief de ne pas donner d'enjeu narrratif à mon histoire, mais plus l'histoire avance plus les intrigues se resserent autour du sens. L'enjeu de toutes ces histoires n'est pas très explicite, les histoires paraissent avancer en roue libre, pourtant il y a une logique qui avance pas à pas, implacablement qui fait que le sens du rêve commence à peser sur l'histoire et les personnages. Je ne pensais pas qu'il était nécessaire de m'apesentir sur ce fond parce que je pensais les histoires suffisamment distrayantes, mais a proiri non, il manque un enjeu clairement identifié.
Et je regrette un peu de ne pas avoir d'autres retours parce que ce chapitre va beaucoup plus loin que les autres sur cette dimension. Mais merci de tes efforts, la suite du chapitre est beaucoup moins abstraite ou secondaire.
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- Imperator
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En fait, au début j'ai cru que les "pam" faisaient allusion à un forgeron (avec toutes les références à l'acier).Et j'aimerais savoir si les "pam" produise l'effet souhaiter.
Puis, avec le temps, j'ai compris qu'il y avait un lien avec le coeur.
Non. Je pense que le passage fait la taille voulue. Peut-être manque-t-il une plus grande introduction, ou un petit quelque chose donnant l'impression de comprendre dès le départ. (et l'impression uniquement).Je pense qu'il faudrait que j'élague
Mais le passage plus court n'aurait pas le même effet, je le reconnais.
Effectivement. Je pense que c'est important de "distraire" le lecteur tout en développant la véritable idée importante, surtout sur un texte aussi long.Je ne pensais pas qu'il était nécessaire de m'apesentir sur ce fond parce que je pensais les histoires suffisamment distrayantes, mais a proiri non, il manque un enjeu clairement identifié.
On va bien voir .Mais merci de tes efforts, la suite du chapitre est beaucoup moins abstraite ou secondaire.
Je profite d'un week-end prolongé et l'obligation de ne pas travailler pour m'adonner à ma passion. Je regrette de ne pas pouvoir lire les 15 chapitres que j'ai manqué, mais soyons honnête, je n'aurais vraiment pas le temps actuellement.
Impe, il paraît qu'il me faut arrêter de m'amuser et travailler... j'ignorais qu'il fallait le prendre aussi littéralement.
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- Zarathoustra
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Je pense que certaines phrases font un peu fumeuse et sont redondantes entre elles. Elles sont au final plus là pour faire jolie en quelque sorte.Non. Je pense que le passage fait la taille voulue. Peut-être manque-t-il une plus grande introduction, ou un petit quelque chose donnant l'impression de comprendre dès le départ. (et l'impression uniquement).
Mais le passage plus court n'aurait pas le même effet, je le reconnais.
Ca se produit au cours de la lecture ou après coup?Puis, avec le temps, j'ai compris qu'il y avait un lien avec le coeur.
Oh, ça hje le comprends tout à fait. Si tu voulais en lire certains, je serais preneur de ton sentiment sur "Quelques pas de danse" et la partie 2 de Raison et Folie. Eventuellement à l'occasion... Mais le plus important serait que tu mme donnes ton sentiment sur le suite de celui-là. Pour moi, il y a une sorte de crescendo narratif.Je regrette de ne pas pouvoir lire les 15 chapitres que j'ai manqué, mais soyons honnête, je n'aurais vraiment pas le temps actuellement.
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J'ai compris qu'il s'agissait d'un coeur en cours de lecture.Ca se produit au cours de la lecture ou après coup?
Et je suis enfin en mesure de te le donner. (je commence par mes soucis, je termine par ce que j'ai aimé )Mais le plus important serait que tu mme donnes ton sentiment sur le suite de celui-là.
L'action avance, mais les effets que tu veux provoquer ont eu du mal à prendre sur moi. Je m'explique:Pour moi, il y a une sorte de crescendo narratif.
- Aurélia se compare à son père - je me souviens de la relation du père et de sa fille. Mais comme j'ai loupé des chapitres, cette comparaison ne m'a pas touché, ça tombait un peu de nul part.
- Entre femmes il faut s'entraider - je n'arrive pas à m'identifier aux préoccupations des personnages. Je comprends la problématique générale, mais elle ne me parle pas. Il manque un élément de lien pour retranscrire un fait "elles se sentent brimée" en émotion "colère, impuissance, rage, tristesse".
- L'action démarre - je crois comprendre que ce passage signifie que les parties de cache-cache et la subtilité sont doucement terminées et qu'en même temps que la fille du comte, on va commencer à se salir les mains et agir directement sur l'intrigue au lieu de rester spectateur. Bref, introduction terminée. Cependant, je n'ai pas eu cette sensation. Au final, j'ai le sentiment que les intrigues de cours vont continuer et que l'action ne va pas s'accélérer... (par contre, j'ignore pourquoi)
- le dialogue - le dialogue direct est difficile (personnellement je n'y arrive jamais). Dans le cas présent, j'ai eu la sensation que la furie jouait avec une poupée de chiffon. Comme je voulais m'identifier à la gentille (la fille du comte), c'était presque dérangeant. Et finir par suivre le rituel de celle qu'on est sensé dominer n'a pas vraiment aidé. J'ignore comment améliorer la scène, car je ne connais pas le discours direct, mais il y a un dysfonctionnement à mes yeux à ce niveau.
***
En revanche, j'aime l'idée des deux poisons, et surtout, surtout:
Ce passage! Superbe, magnifique. Sérieusement, ça fait partie de ces échanges qui sont peut-être clichés ou complètement ridicules pour certains, mais que, dans ce contexte précis, j'adore. Il y a à la fois de l'humour, de la dérision, un vrai rapport de force, de la tension, de l'enjeu, et tout ça en quelque phrase.Et qu’avez-vous à m’offrir contre votre vie ?
- Pas grand-chose… Une unité sans doute moribonde…
- Est-ce assez pour votre vie ?
- Non, vous avez raison. J’ai également deux des Larmes du Géants…
- Vous êtes incorrigible. Vous me donnez maintenant le sort de Jourzancyen tout entier ! Valez-vous vraiment autant ?
- Non, vous avez encore raison. Je garde donc les deux Larmes avec moi. Mais vous pouvez gagner un allié contre les kobolds.
C'est un passage qui se laisse interpréter de tant de manières...
Je ne peux pas le dire assez: j'ai adoré ce petit échange entre les deux femmes.
Plus analytiquement parlant:
- on sent l'objectif de chacune:
"Je veux y gagner quelque chose"Et qu’avez-vous à m’offrir contre votre vie ?
"Je veux les larmes, le reste ne m'intéresse pas"Je garde donc les deux Larmes avec moi.
- on sent le rapport de force:
- on a de l'humour:Non, vous avez raison.
Une unité sans doute moribonde…
J’ai également deux des Larmes du Géants…
D'accord, je ne peux pas l'analyse, je ne sais pas comment le discours direct fonctionne, mais ce petit échange est parfait à mes yeux, une vraie perle.
J'aime bien ce passage aussi. Je pouvais sentir l'air se refroidir et le son de la voix soudainement changer, ainsi que le petit frisson me remonter l'échine. Sans exagérer parce que ce petit échange m'a littéralement réveillé et pris de court.- Vous voulez donc jouer carte sur table ?
Le changement brusque de ton effraya Aurélia.
***
Il y a du bon, du très bon même. J'ai juste peur que le passage ne fasse pas l'effet que tu imaginais, notamment, pour résumer, à cause de:
- la dispersion des morceaux de texte entre autant de personnages (guerre et paix suivait de nombreux personnages, mais jamais entièrement, il n'y avait, au final, que quelques rares personnages principaux au milieu d'une foule de personnages secondaires)
- le dialogue direct (et c'est malheureux pour moi à dire, parce que je n'y connais rien et que certains petit morceaux sont de vraies perles).
Voilà à peu près mon sentiment sur la fin de ce chapitre. J'y aurais mis le temps, mais je tenais à le donner.
Si tu as des questions sur un point particulier du chapitre, je veux bien en discuter.
Impe, j'avais du temps, maintenant j'ai de l'argent, pourquoi ne puis-je pas échanger?
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- Zarathoustra
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- Entre femmes il faut s'entraider - je n'arrive pas à m'identifier aux préoccupations des personnages. Je comprends la problématique générale, mais elle ne me parle pas. Il manque un élément de lien pour retranscrire un fait "elles se sentent brimée" en émotion "colère, impuissance, rage, tristesse".
Ce thème sur le sort des femmes est au cœur de l’histoire. Je ne le dis pas explicitement, mais le texte fourmille de situations où il est mis en valeur : viol (Aynarielle), inceste (Hylda dans le Chant des Pierres qui fait partie d’Ether) ; mères abandonnés par leur mari pour faire la guerre (les yhlaks) ; mariage imposé (Aurélia), imposture des hommes à leur encontre (Voleveane, la philosophe qui avait conceptualisé la Société des Elfes noires autour de l’ascendant des femmes qui a été assassinée et dont les idées ont été détournées) ; femmes battues à mort (Hylda encore). C’est l’une des clef du texte.
Ce passage! Superbe, magnifique. Sérieusement, ça fait partie de ces échanges qui sont peut-être clichés ou complètement ridicules pour certains, mais que, dans ce contexte précis, j'adore. Il y a à la fois de l'humour, de la dérision, un vrai rapport de force, de la tension, de l'enjeu, et tout ça en quelque phrase.
C'est un passage qui se laisse interpréter de tant de manières...
Tu me dis aimer ce morceau de dialogue. Mêmes si ça fait plaisir, je ne suis pas sûr qu’il soit si extraordinaire. Ce qui par contre transparait ici, c’est la personnalité de l’elfine. C’est un animal sauvage imprévisible qui griffe, mord autant qu’il charme. Pour moi Aynarielle est une sorte de Panthère entourée de loups. Un personnage très lucide sur sa sauvagerie, mais aussi inconstant qui peut faire basculer sa vie sur un coup de tête. Que tu prennes partie d’Aurélia est finalement logique car mon elfe devient trop complexe à cerner, c’est un personnage un peu trop chargé (un passé compliqué, un personnage à la fois bon et mauvais et à ce stade de l’histoire on ne sait toujours pas ses motivations, certes elle veut les 3 Larmes mais pourquoi ?) pour qu’il y ait une relation affective avec elle. On peut peut-être avoir une fascination, mais à la limite, on sentirait presque qu’elle snobe le lecteur parce qu’elle ne fait pas ce qu’on attendait d’elle.
Et ce dialogue montre juste ce côté animal et imprévisible d’Aynarielle. Et renforce sans doute l’attraut d’Aurélia qu’on sent en danger et à laquelle il est plus facile de si’dentifier.
- L'action démarre - je crois comprendre que ce passage signifie que les parties de cache-cache et la subtilité sont doucement terminées et qu'en même temps que la fille du comte, on va commencer à se salir les mains et agir directement sur l'intrigue au lieu de rester spectateur. Bref, introduction terminée. Cependant, je n'ai pas eu cette sensation. Au final, j'ai le sentiment que les intrigues de cours vont continuer et que l'action ne va pas s'accélérer... (par contre, j'ignore pourquoi)
Ce que tu ne peux pas savoir, c’est que ce chapitre fait suite à un long chapitre de bataille. Donc il me paraissait logique de faire un chapitre d’intrigue, plus calme.
Pour ce qui est des intrigues de cours, la seule qui reste en suspens, c’est le sort d’Aurélia, mais elle s’apprête à mettre les pieds dans le plat, donc sa tache risque d’être encore plus compliquée…
Un point que tu n’as pas soulevé, c’est la violence latente de ce texte. Tu l’as vu dans le dialogue quand Aynarielle change de ton, mais le texte montre un monde violent tant physiquement que psychologiquement. Et Aurélia découvre dans ce chapitre cette violence et elle se fait happer. C’était une adolescente qui se croyait adulte et d’un coup cette confrontation à la violence la rend adulte sans qu’elle y soit préparée. Le crescendo est dans cette violence latente qui ne fait que monter (enfin, pour moi).
Le crescendo, je le voyais au niveau de la violence latente.
Elle débute avec Milfred, mais c’est une violence qu’il s’inflige à lui.
Puis il y a la scène avec la blessé, une violence aussi qu’on s’inflige mais aussi qu’on a subi.
Puis la scène des tableaux où la violence est psychologique, tout en montrant un monde plus globalement violent. Les Eldreds ne sont pas un peuple gentil même si l’histoire les montre en victime (donc le lecteur pourrait prendre leur partie et c’est volontairement que je le fais).
Puis enfin, la scène du rituel, que je voyais comme une explosion inattendue de violence, mais une violence en même temps fascinante. Et même les poisons renforcent l’idée d’un monde violent.
Dans le cas présent, j'ai eu la sensation que la furie jouait avec une poupée de chiffon. Comme je voulais m'identifier à la gentille (la fille du comte), c'était presque dérangeant. Et finir par suivre le rituel de celle qu'on est sensé dominer n'a pas vraiment aidé. J'ignore comment améliorer la scène, car je ne connais pas le discours direct, mais il y a un dysfonctionnement à mes yeux à ce niveau.
Je pensais vraiment que cette scène finale t’aurait plus intéressé. Pour moi, elle apporte une dénouement inattendu à un dilemme scénaristique difficile à traiter. Quand je me suis lancé dans le chapitre, je n’avais aucune idée pour rendre crédible le basculement, la scène s’est imposée à moi au fur et à mesure que je l’écrivais. Et je trouvais ce dénouement crédible.
Ce que je ne comprends pas c’est que tu déstabilisé parce qu’Aurélia est dominée alors que tu as de la sympathie pour elle ? Je trouve que ce rituel rend soudain Aurélia plus ambigu. Ce n’est pas qu’un ange innocent, une jeune fille qui a vécu dans un cocon. On ne sait pas ce que signifie son trouble et l’influence qu’aura sur elle cette découverte d’un autre monde. Elle vient d’être arrachée à l’enfance (même si son enfance n’est pas une bulle, elle est le fruit d’un adultère).
C’est bien le chapitre de la « naissance » d’Aurélia dans l'histoire. Donc que tu es pris son partie me rassure. Tu ne parles pas de la scène avec les tableaux ? Elle ne t'a pas marqué? Certes c’est une scène gratuite, inutile, et pourtant, c’est cette scène qui, pour moi, lui donne vie. Et je voulais vraiment qu'on sente un vrai malaise en la lisant.
Ce chapitre au départ n’avait qu’un but : arriver de A à B, c’est-à-dire trouver le moyen de rendre les guerrières à Aynarielle, la seul chose que j’avais décidée, c’était qu’elle devait convaincre Aurélia de l’aider. Un chapitre que je n’avais pas particulièrement envie d’écrire car je n’avais rien d’intéressant à mettre. Puis, les idées sont venues d’elles-mêmes au fil de l’écriture. Et finalement, c'est un chapitre que j'ai beacoup aimé écrire parce que j'avais une grande liberté et que j'ai pu être surpris.
la dispersion des morceaux de texte entre autant de personnages (guerre et paix suivait de nombreux personnages, mais jamais entièrement, il n'y avait, au final, que quelques rares personnages principaux au milieu d'une foule de personnages secondaires)
C’est certainement problématique. Et je comprends que le lecteur se lasse. C’est un choix que j’ai fait et une difficulté que je pensais résoudre en donnant de la densité à tous ses personnages. Dernièrement, j’ai vu la série Trône de Fer, que je n’ai pas lu, donc je me dis que mélanger autant de personnages doit être possible. Seulement, je me rends compte que je n’ai pas une intrigue avec des ressorts aussi puissants.
Mon intrigue progresse pas à pas mais le lecteur n’a peut-être pas assez la vision d’où je veux en venir. Je me dis que tout ça peut paraitre un peu gratuit, sans réel fil conducteur. De mon côté, je voyais au contraire des forces a priori éloignées qui œuvrent en fait de manière concentrique vers un même point qui apparaitrait peu à peu et de manière inéluctable, sauf que ces forces emporteraient tout avec elles à la manière du cyclone,une fois qu’on aurait cerné ce point.
Au départ, j'avais appelé ce texte "La Tempête d'Ether", et j'avais cette idée de construire un texte où les signes de la tempète arriveraient progressivement sans que l'alerte puisse être donné, mais elle arriverait pourtant nexorablement puis qu'elle éclaterait soudain en emportant tout sur son passage. Cette idée est resté en germe dans mon esprit.
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Je dois dire que je me sens honteux d'avoir commenté sans avoir lu le reste des chapitres... Je reste néanmoins conscient que je n'aurais jamais trouvé le temps de le faire.Ce thème sur le sort des femmes est au cœur de l’histoire.
La situation reste embarrassante. J'en suis désolé, à ce niveau, je fais avec le temps que j'ai. Et je n'ai pas pu prendre en compte ce genre de facteur.
Pas toute la personnalité, mais effectivement, et c'est ce qui fait de ce morceau de dialogue un passage extraordinaire, on sent une personnalité, une puissante personnalité, et ce pour les deux personnages.Mêmes si ça fait plaisir, je ne suis pas sûr qu’il soit si extraordinaire. Ce qui par contre transparait ici, c’est la personnalité de l’elfine.
En fait, mon raisonnement est simple... c'est une elfe noire, donc par nature quelqu'un en qui je ne peux pas avoir confiance et que je ne voudrais pas avoir à mes côtés. Elle est dangereuse par sa nature d'elfe noire. C'est un préjugé, certes, mais le terme d'elfe noir a été construit autour de cette vision.ue tu prennes partie d’Aurélia est finalement logique car mon elfe devient trop complexe à cerner, c’est un personnage un peu trop chargé
Du coup, je me range du côté des humains...
Mais à nouveau, j'ai manqué beaucoup du développement, donc j'ai un peu de mal à juger le personnage.
La violence existe, mais elle n'est pas aussi forte pour le lecteur que ce que tu avais en tête en écrivant le passage.Un point que tu n’as pas soulevé, c’est la violence latente de ce texte.
- Aurélia est forcée de se marier, mais à aucun moment je n'ai eu la sensation que ça allait vraiment arriver, qu'elle allait avoir à assumer cette situation.
- l'elfine passe à deux doigts de mourir, mais c'est une guerrière, c'est relativement normal. Même si j'étais de son côté et que je voulais qu'elle survive parce que le passage me met dans sa peau, je trouve normal qu'elle subisse ce genre de violence. Dans mon esprit, une furie est vouée à ce genre d'existence.
- Aurélia entre dans la vraie vie... mais elle a déjà participé aux intrigues de son père, elle comprend le monde qui l'entoure (ou en tout cas semble le comprendre). Je ne l'ai à aucun moment vu comme l'enfant dans "le grand maulne" ou bien les héros des misérables. (quelque part, tant mieux, parce que je suis dégoûté de voir un innocent absolu se faire massacrer par la "dure et froide réalité").
Elle m'a intéressé, parce qu'elle est étrange. Le problème était:Je pensais vraiment que cette scène finale t’aurait plus intéressé.
- Aurélia accepte le rituel si rapidement qu'on pourrait croire à une caricature d'adolescente (alors qu'elle a tendance à réfléchir longuement normalement, présentée comme intelligente).
- Le rituel en lui-même est ambigu. Il est supposé prouver l'allégeance d'Aynarielle à Aurélia, mais la symbolique me laisse plutôt penser que c'est l'inverse qui se produit. Et à nouveau, comme je m'identifie à Aurélia, ma pensée était:
"Quoi? Je dois me frotter le ventre avec ton sang et lécher mes doigts? Heu... non?"
D'un autre côté, je dois reconnaître que huit ans plus tôt, cette scène m'aurait probablement beaucoup plus parlé. Peut-être que je me fais juste un peu vieux et que je perds mon imagination, la capacité d'accepter l'imprévu, d'accepter de prendre les choses telles qu'on mes les dit et de croire que le pouvoir donné est acquis.
Je pense que c'est le coeur de l'affaire. Je peux sentir la passion dans le texte. Cependant, il manque, à mon sens, du moins de par ce que j'ai compris du texte en le lisant, la traduction de ce que tu imaginais en une forme compréhensible pour le lecteur. Je dis ça parce que j'ai le même problème (et Vuld, et Petch parfois, la différence étant que vous, vous essayez, moi pas).Puis, les idées sont venues d’elles-mêmes au fil de l’écriture. Et finalement, c'est un chapitre que j'ai beacoup aimé écrire parce que j'avais une grande liberté et que j'ai pu être surpris.
Vous avez quelque chose à dire, vous créez un cadre complexe pour le dire, mais le lecteur ne parvient pas à le comprendre.
Je crois que c'est une question de marketing. Le premier degré doit être agréable et directement compréhensible par le lecteur. Dans un langage qui soit celui du lecteur, avec des références qui soient les siennes, etc... Ce jusqu'à ce que le lecteur ait intégré les nouveaux codes de communication que l'auteur lui donne dans le texte.
D'accord, ce n'est qu'une idée, je n'ai pas vraiment d'argument pour prouver ce que je dis. C'est juste que j'aimerais croire que je peux tenter d'aller au-delà de simplement dire: "je n'ai pas compris ce que tu as écris".
Impe, en coup de vent.
ps: désolé de ne pas prendre le temps de plus analyser et creuser dans mes commentaires.
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- Zarathoustra
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Ah non! Ne t'excuses pas! C'est très courageux de ta part que de vouloir prendre le train en route. Et je vais te dire aussi que ne pense pas qu'il y ait beaucoup de lecteurs qui l'ait remarqué à ce stade. Et c'est secondaire dans la mesure où ça n'empèche pas de comprendre l'histoire. Et ce théme continuera à être creusé.La situation reste embarrassante. J'en suis désolé, à ce niveau, je fais avec le temps que j'ai. Et je n'ai pas pu prendre en compte ce genre de facteur
Tu as effectivement une lecture biaisé par Warhammer. Mes elfes noires sont moins monolithique. Ils ne sont pas le mal absolu. Ils ont juste un glissement moral qui fait que pour eux la frontière du bien et du mal est devenu différente.En fait, mon raisonnement est simple... c'est une elfe noire, donc par nature quelqu'un en qui je ne peux pas avoir confiance et que je ne voudrais pas avoir à mes côtés. Elle est dangereuse par sa nature d'elfe noire. C'est un préjugé, certes, mais le terme d'elfe noir a été construit autour de cette vision.
Pour ce qui est de l'elfine, le lecteur sait à ce stade qu'elle est poursuivi par le pouvoir en place chez les elfes noirs et que c'est une ancienne rayonnante. Donc son positionnement moral est encore plus trouble.
Quant aux furies, elles ont dans ma tête une autre dimension du fait de mon projet de fin des 3 noms d'Allariel. Et je ne les présentes pas aussi bêtement cruel et sanguinaire. Les humains les voit comme ça, le lecteur les découvre très différente, surtout celles qui accompagnent Aynariel.
Entendons-nous, ce n'estpas une violence qui se donne en spectacle. Mais pour moi, c'est une violence plus forte que celle sur un champ de bataille. Elle est larvée dans les rapport entre les individus même.La violence existe, mais elle n'est pas aussi forte pour le lecteur que ce que tu avais en tête en écrivant le passage
A ce stade, effectivement, on y croit pas. Seulement, l'aide qu'elle promet aux furies va rendre l'issu de ce mariage soudain beaucoup plus concrète.Aurélia est forcée de se marier, mais à aucun moment je n'ai eu la sensation que ça allait vraiment arriver, qu'elle allait avoir à assumer cette situation.
Tu as raison, elle n'est pas naîve. Mais on voit bien que même face au sénéchal qu'elle reste tendre. De même face à un personnage comme l'elfine, elle manque de vécu. Et c'est ce qui la rend pour moi intéressante, on la voit grandir sous nos yeux, sans qu'on sache précisément ce qu'elle va devenir. Et je t'avouerais que j'ai hate d'écrire certaines scène avec elle parce que sa personnalité s'affirme beaucoup dans ma tête.Je ne l'ai à aucun moment vu comme l'enfant dans "le grand maulne" ou bien les héros des misérables. (quelque part, tant mieux, parce que je suis dégoûté de voir un innocent absolu se faire massacrer par la "dure et froide réalité").
Aurélia est troublée par l'elfine. Elle n'a pas l'habitude d'être consfontée à une telle sensualité. Elle est face à un érotisme très cru dont elle n'avait pas connaissance, elle n'est plus dans la cours avec son père, mais face à quelque chose de très réel. Donc, même si elle n'est pas sote, elle est fascinée et attirée par la féminité de son interlocutrice dont le corps lui prouve qu'elle n'est pas encore une vraie femme en quelque sorte. Ou du moins qu'elle n'est qu'une femme qui n'a pas encore eu à souffrir ni mettre en scène ce corps. En tout cas, c'était comme ça que je voyais les choses.Aurélia accepte le rituel si rapidement qu'on pourrait croire à une caricature d'adolescente (alors qu'elle a tendance à réfléchir longuement normalement, présentée comme intelligente).
Le rituel est ambigu volontairement. Et on ne sait pas si c'est un tour de passe passe de l'elfine. Même les poisons peuvent potentiellement n'être que de l'eau... Mais le geste d'Aurélia qui accepte d'aider l'elfine est un geste de révolte et d'affiration de soi (et finalement de sa féminité). C'est vraiment pour moi là qu'elle devient un vrai personnage avec une identité à elle. D'un coup, elle n'est plus monolithique et devient plus complexe.D'un autre côté, je dois reconnaître que huit ans plus tôt, cette scène m'aurait probablement beaucoup plus parlé. Peut-être que je me fais juste un peu vieux et que je perds mon imagination, la capacité d'accepter l'imprévu, d'accepter de prendre les choses telles qu'on mes les dit et de croire que le pouvoir donné est acquis.
Mais tu as tout à fait compris le texte (du moins dans la mesure des chapitres que tu avais lu). Je te donne un éclairage pour te donner une vision plus globale. Ma principale intention est d'écrire une histoire, pas de faire des thèses. Que le lecteur qui veut réfléchir trouve autre chose, c'est bien, mais honnêtement, ça m'importe moins que de savoir qu'il y a un vrai plaisir simple à lire et si possible une envie de connaître la suite (ce qui semble moins évident au vue des retours).Je pense que c'est le coeur de l'affaire. Je peux sentir la passion dans le texte. Cependant, il manque, à mon sens, du moins de par ce que j'ai compris du texte en le lisant, la traduction de ce que tu imaginais en une forme compréhensible pour le lecteur. Je dis ça parce que j'ai le même problème (et Vuld, et Petch parfois, la différence étant que vous, vous essayez, moi pas).
Vous avez quelque chose à dire, vous créez un cadre complexe pour le dire, mais le lecteur ne parvient pas à le comprendre.
Ce chapitre a par contre une petite dimension abstraite et experimentale avec la scène des "pam" qui dénote un peu pour avoir une lecture uniquement plaisir. Et puis je ballote le lecteur en passant de personnages en personnages. Et certains paragraphes ont aussi une approche plus littéraire et plus ambitieuse que dans les autres chapitres.
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- Imperator
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Pas vraiment courageux, je n'avais juste pas le choix. C'était ça ou ne rien faire.C'est très courageux de ta part que de vouloir prendre le train en route.
J'avoue être curieux en général sur la manière dont tu peux le faire. Parce que le lien entre un rêve d'éther, un géant qui crée le monde dans son rêve, des larmes, des furies, des elfes, des rats combattants et l'ordre d'Eldone... Le lien est difficile à faire entre un scénario aussi épique par nature (des intrigues interdimentionnelles, le destin du monde dans quelques objets...) et un thème aussi délicat que la place de la femme dans la société.Et ce théme continuera à être creusé.
Pourquoi ne pas avoir employé d'autres noms? Pourquoi conserver les noms "elfes noirs" et "furies"?Tu as effectivement une lecture biaisé par Warhammer.
Je suis désolé, mais elle ne transparaît pas encore assez dans le texte (en tout cas à mon avis et avec le peu de recul que j'ai). La relation entre Aurélia et Aynarielle est profondément étrange et (je n'ai pas le terme en tête) dérangeante, mais pas violente.Elle est larvée dans les rapport entre les individus même.
Il manque des conséquences.
Si Aurélia se marie pour accomplir ses objectifs, j'applaudis.Seulement, l'aide qu'elle promet aux furies va rendre l'issu de ce mariage soudain beaucoup plus concrète.
Et dans les faits, je suis parti du principe que c'était le cas.Et on ne sait pas si c'est un tour de passe passe de l'elfine.
Le départ est probablement trop long. Il manque l'enjeu. Même à ce point, je suis presque sûr que l'on ne sait pas encore exactement ce que font les larmes du géants et à quoi servent les monolithes (il y avait des monolithes, non?).ça m'importe moins que de savoir qu'il y a un vrai plaisir simple à lire et si possible une envie de connaître la suite (ce qui semble moins évident au vue des retours).
C'est un peu comme le château dans l'histoire de Vuld (la balade). Il fournit un enjeu au départ et on veut lire, puis soudainement l'enjeu disparaît et l'on ne sait plus pourquoi on lit.
Impe (c'est vraiment frustrant d'avoir si peu de temps pour répondre)
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- Vuld Edone
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J'ai donc pris deux heures ce matin et après une heure à une heure et demi j'achève les chapitres 16 et 17.
En tout et pour tout il n'y a pas grand-chose à dire.
Je passerai rapidement sur quelques détails de forme : des "d'ailleurs" qui donnent l'impression d'une phrase rajoutée en hâte, ici ou là une phrase sentencieuse qui ne dit pas grand-chose, tout cela dans le chapitre 16 et peu remarquable, et qui ne mènent pas loin.
Commençons par la bataille. En la lisant, je ne m'y suis jamais vraiment trouvé plongé. Il y a beaucoup de détails, l'action est parfaitement lisible et le tout est crédible et cohérent, mais...
Ton écriture est trop détachée, je pense, du fait que tes personnages n'arrêtent pas de réfléchir, de voir ceci ou cela et à force d'être dans leur tête on n'est plus dans la bataille.
Il y a plein de petits combats, Laennec, l'autre pochard, ou même Gryenlice si j'ai bonne mémoire qui auraient dû attirer l'attention. Mais à chaque fois il y a comme une gigantesque distance. Laennec occupé à écouter son ami ou à regarder ses compagnons se battre, et quand son cheval se cabre, c'est comme s'il subissait. Son ami vétéran, au moment de se faire trancher, se fait simplement trancher comme on achète une épée à la forge du village.
...
Je ne sais pas bien ce qui ne fonctionne pas, parce qu'au final et dans la forme ça devrait fonctionner. Je ne sais pas si c'est le narrateur qui n'arrive pas à y croire, qui s'ennuie, ou si c'est un manque d'enjeux dans la bataille, un manque de sympathie pour les personnages, je ne sais pas.
Et ça me donne mal à la tête.
Je suis en train de réfléchir à ce que j'aurais fait pour décrire la même bataille, et au final mon premier choix aurait été d'éviter autant de points de vue, de les faire rapporter par des témoins, ou des rumeurs, pour me concentrer sur un seul espace et un seul ressenti. Même si à la lecture cela ne dérange pas, il est certain que tes changements fréquents de personnage handicapent beaucoup tes effets, en obligeant le lecteur à chaque fois à corriger sa lecture, dû au changement de point de vue.
Il est certain aussi que je n'aurais pas fait charger des chevaux dans la forêt mais c'est une autre histoire. Je pense qu'aux premiers carreaux j'aurais décrit plus en détail le sifflement du carreau - principe "importance/insistance" - comme des traits noirs fondant sur les armures, trop vifs pour être saisis, et qui arrachaient au coeur un bond soudain pire que leur impact.
C'est ce genre de description qui véritablement va forcer le lecteur à se "sentir" un chevalier en pleine charge, le poids de l'armure qui l'écrase, la crainte des branches, le souffle lourd et tous les bruits étouffés par le casque, aux premiers cris des furies qui s'abattent. Tu te contentes de dire "elles tirent des carreaux" au lieu de... le montrer.
Sans doute aussi parce que le combat t'ennuie mortellement. Beaucoup de détails réduisent la lutte à une grosse farce, comme le chevalier mort qui louche ou Laennec jugeant le combat absurde, et la fin bon enfant sur une plaisanterie. Au final, tant qu'il y a ce ton, tu ne pourras pas vraiment immerger le lecteur dans le combat.
C'est donc peut-être mieux ainsi.
C'est peut-être aussi assez fréquent dans tes récits, que les personnages soient bien plus décrits que l'environnement.
Cela m'amène au chapitre 17, où un orage fait rage sur toutes les scènes d'Aurelia, mais où cet orage malgré toutes les réactualisations que tu fais, est complètement passé sous silence. Ce qui m'est arrivé aussi récemment dans un texte où il n'arrêtait pas de pleuvoir, sans que je parvienne à le maintenir à l'esprit du lecteur - saturation. Chez toi c'est différent, on sait qu'il pleut et l'image marque mais seulement quelques instants, avant de perdre toute attention.
C'est là où je remarque à quel point tes descriptions sont constamment un point de vue et ne s'intéressent qu'à l'effet psychologique - une forme de philosophie après tout, mais qui rend le monde lui-même complètement anecdotique et t'empêche de larges peintures, et surtout réduit l'ensemble de ton univers à une poignée de personnages sur une scène de théâtre assez minimaliste.
Un simple exemple : la facilité avec laquelle Anarielle (parce que mince...) et Aurelia se déplacent dans le château/manoir/donjon/quelque chose sans être jamais dérangées et en quelques instants. Dis-moi seulement s'il fait clair ou sombre, je ne m'en souviendrais pas.
Enfin et on y revient toujours, il y a un léger manque de direction. Certainement tu sais toujours où tu vas - et tu y vas - mais à ce stade du récit tout a beau bouger, comme dirait Vuldone "je vois la boue jetée contre la boue", c'est une masse informe d'actions dont le résultat sera plus ou moins aléatoire - ou arbitraire - et qui ne nous mène qu'à ton gré.
Par exemple le chapitre 17 s'achève avec la promesse de libérer les furies, mais étrangement cela ne semble pas un enjeu du texte. Il y a tellement d'autres choses en cours, et les Larmes attirent bien plus l'attention, que cela semble presque une quête tertiaire enterrée sous dix autres et qui apparaît presque comme une digression.
Autre exemple, Aurelia reçoit deux fioles pour tuer son futur époux dont on a à peine appris l'existence, et si la transfor... l'éveil d'Aurelia est important en lui-même, la promesse du meurtre n'a quasiment aucune incidence à ce stade et n'intéresse donc pas.
Bref, si on me demandait ce qu'il devait y avoir au chapitre suivant, de quoi je voudrais que l'histoire me parle, très franchement, je ne saurais pas répondre. Si on me demandait où j'aimerais aller voir, je répondrais "les Kobolds, ou les Yhlaks", bien que pour ces derniers j'aie une vague idée de ce qui s'y passe mais ni le Comte, ni l'autre brillant, ni même Petit Louis...
Peut-être que je suis trop habitué au format d'aventure avec sa structure où le "fil rouge / bleu / etc..." prend tout son sens, avec une destination claire, de petites étapes bien marquées et dans ces étapes toute une série d'actions un peu plus désordonnées, péripéties habituelles.
Il te faut un fil rouge.
Donc au risque de répéter ce que toi-même tu sais depuis dix-sept chapitres... il te faut un fil rouge.
Dès que tu l'as, tous les problèmes que je relève depuis dix-sept chapitres seront réglés. Mais il t'en faut un.
Et très franchement, je ne peux rien ajouter de plus.
Il te faut un fil rouge.
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- Zarathoustra
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1- éviter le plus possible les lieux communs et autres clichés
2- montrer 2 camps qui s’affrontent sans que le lecteur ait au départ l’idée de qui va gagner.
Si je prends le SdA, à chaque bataille, on sait qui va gagner, la question, c’est plus de savoir vaguement comment et avec combien de morts (sachant qu’au final on s’en moque un peu parce que ce sont des morts anonymes pour la plupart). Donc je voulais absolument me démarquer de cette approche.
Pour moi, sauf erreur de ma part, on a 2 camps avec un potentiel de sympathie/force équivalente. Il est possible qu’il y ait ambivalence sur les furies, dans la mesure où elles ont clairement un côté obscur d’affiché. Mais les vuldoniens l’ont aussi (mais je l’ai mal montré depuis le début).
A la limite, quand on commence la lecture, s’il y a une option qui doit se dégager, ce serait de se dire que les humains vont perdre car le s’attendra certainement à un combat héroïque ou le nombre finit par céder à la dextérité des elfes. Mon choix de choisir l’autre option est aussi dans l’optique de m’éloigner d’un schéma classique : non, ici le nombre finit par écraser logiquement.
Donc comment faire pour que nous n’ayons pas des combats sans enjeux ? Ma réponse était :
- en présentant des personnages connus par le lecteur (et si possible auxquels ils se soient un peu attachés).
- En ayant une sorte d’équilibre : le nombre et la moralité contre le poison et la ma^trise martial
- Refaire émerger l’enjeu des Larmes
- Qu’on se pose la question sur la véritable nature de ces elfes.
- Enfin, si elles finissent par être capturées, comment l’histoire pourra progresser puisqu’elles sont quand même depuis le début présentées comme étant des actrices principales.
Maintenant, visiblement, ça ne produit pas les effets attendus, ou du moins, tu n’as pas semblé être capté.
Je retiens que je ne suis pas assez immersif, la distanciation de mes personnages par rapport au combat lui-même etc. c’est vrai et inconscient.
Je suis sûr que tu me diras que ce n’est pas la bonne solution, mais je pense que je vais couper cette bataille avant l’issu final pour laisser en suspens, peut-être en réinsistant les points qui me paraissaient suffisant pour motiver la lecture : qui va gagner et comment ? Les elfes arriveront-elles à se surpasser ? Petit Louis va-t-il mourir ? Et les Larmes, que vont-elles devenir ? L’issu ne changera pas, mais en coupant la scène, je pense que les enjeux et finalement le suspense pourrait être plus fort (même si le dénouement sera sans doute décevant).
Un point que je n’exploite pas (qu’il est urgent de faire mais qui aurait encore alourdi l’ensemble), ce sont le pourquoi de la présence des bugnes. Mais ça, il faudra que je le retravaille dans les chapitres qui précèdent. Je me suis focalisé sur la farce en oubliant l’enjeu de leur présence.
Oui, c’est ce qui m’intéresse avant tout et me motive à raconter l’histoire. Ce ne sont pas des pantins ou des caricatures. J’aimerais qu’on les sentes vivre et que leur évolution soit crédible. Je veux qu’on sente un vrai poids de leur existence.Et c'est ce que regrette souvent de ne pas trouver dans mes lectures. Je ne sens pas les personnages, je les vois comme des caricatures et quand ils évoluent, c'est sans subtilités, ils restent à mes yeux tout lisses.C'est peut-être aussi assez fréquent dans tes récits, que les personnages soient bien plus décrits que l'environnement.
D’ailleurs, ce qui te dérange dans la bataille, c’est cette approche psychologique, alors que pour moi, c’est cette psychologie qui rend l’issu crédible. Ce n’est pas un acte héroïque, l’accomplissement d’une stratégie, c’est la psychologie qui apporte le dénouement. Et pour moi, c’est certainement ce qu’il y a de plus « logique », presque implacable. Et je dirais que c’est une approche que le lecteur devrait sentir et presque anticiper, alors que dans les batailles que j’ai pu lire, ce sont des évènements scénaristiques qui ne sont pas forcément « logiques », ou du moins le lecteur est passif sur le déroulement, on lui impose les évènements.
Non, on ne peut pas dire que les combats m’ennuie, mais, à l’inverse de toi, tous les enjeux qu’on me propose d’habitude ne m’intéressent pas pour les raisons que j’ai dites en haut. Doc j’ai mis dans ma scène tout ce que je ne trouvais jamais et qui, moi, m’aurais intéressé d’y trouver. J’ai besoin de voir se mouvoir des personnages que je sens vivre (et non des centaines d’anonyme), j’ai besoin pour ça de psychologie. Faisons un parallèle entre une bataille et match de tennis, on peut se dire que seul les échanges et la technique font la beauté d’un match, or non, la beauté du match vient aussi dans les enjeux psycholqiue. Il y a souvent un point qui fait basculer le set ou le match. On voit l’un des joueurs douté ou l’autre prendre confiance sur une réussite ou sur une faute. C’est là que le sport est beau, je trouve (je ne suis pas hyper sportif, non plus). On voit la fragilité d’un être humain, et non le côté robotique du grand champion. Même un grand champion peut douter.Sans doute aussi parce que le combat t'ennuie mortellement. Beaucoup de détails réduisent la lutte à une grosse farce, comme le chevalier mort qui louche ou Laennec jugeant le combat absurde, et la fin bon enfant sur une plaisanterie. Au final, tant qu'il y a ce ton, tu ne pourras pas vraiment immerger le lecteur dans le combat.
Bref. Je retiens que ce chapitre est quand même plus réussi que mes précédentes versions. Que certaines difficultés ont été estompées. Ce que j’ignore toujours, c’est si je suis le seul à être intéressé par cette approche et comment arriver à concilier ma sensibilité naturelle avec ce qu’attend tout lecteur. Tu me proposes quelques pistes (pourtant j’ai déjà travaillé dans ce sens pour rendre plus visuelle la bataille, mais j’ai certainement pas la fibre naturelle pour ça, l’idée des carreaux noirs est évidente pourtant, mais je n’ai pas eu cette intuition, et c'est bien là toute l'utilité d'être lu et commenté pour moi, j'ai besoin de regards de lecteurs différents et qui fonctionnent pas forcément comme moi).
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- Zarathoustra
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Bon, effectivement, il n’y pas un fil rouge évident, mais certainement un peu trop de fils secondaires. Pourtant, la question centrale que j’ai finalement noyé, c’est : pourquoi les monolithes changent ? Que cela signifie-t-il ? Toutes mes intrigues montrent l’ampleur de cette question (en quelque sorte). Les prologues sont un rappel de cet enjeu et vont peu à peu montrer que tout ça n’est pas une farce. En tout cas, dans ma tête.Donc au risque de répéter ce que toi-même tu sais depuis dix-sept chapitres... il te faut un fil rouge.
Dès que tu l'as, tous les problèmes que je relève depuis dix-sept chapitres seront réglés. Mais il t'en faut un.
Et très franchement, je ne peux rien ajouter de plus.
Il te faut un fil rouge.
Le fil rouge, s’il y en a un, c’est quand même ma matriarche. Quasiment tout tourne autour d’elle, et, peut-être que je vais déflorer un suspense insoutenable, mais il y aurait un lien entre ses motivations et les monolithes que ça ne m’étonnerait pas…
Donc le fil rouge est là, pour moi. Pour comprendre les monolithes, il faut percer le mystère de l’elfe. AU départ, on la voit comme une rayonnante. Assez vite, on comprend que s’en est pas une. Donc on comprend du coup que c’est une elfe noire. Mais ça cloche très vite de partout : pourquoi l’autorité de son peuple veut sa mort ? Pourquoi est-elle aussi un danger pour les rayonnants ? Pourquoi ses furies sont-elles prêtes à se sacrifier pour elle et à nier l’appartenance à leur race ?
Donc, normalement, logiquement, parce qu’elle a les Larmes. Mais non, il lui en manque une. Et il est dit que seul un grand magicien peut exploiter la pleine puissance de leur pouvoir. Or si elle a été initiée à la magie, elle est tout juste capable de dissiper un sort… Donc elle ne peut normalement pas l’exploiter. Donc pour comprendre tout ça, il faut s’efforcer de plonger dans sa tête. C’est la psychologie du personnage qui est la clé.
Tu noteras qu’elle est quand même très présente dans la tête de beaucoup de monde : Le Comte, Aurélia, Milfred, Khaerion qui veut sa mort, ses furies, les kobholds (parce qu’elle va se confronter à eux, on le sait avec ses furies), les rayonnants qui ont découvert qu’elle détenait deux larmes), les vuldoniens au travers de ses furies etc.
Ensuite il y a ses furies. La bataille est l’occasion pour montrer qu’elles n’agissent pas comme on attend d’elles. Elles ont a priori une toute autre motivation. Elles portent en elles la même question que la matriarche. Pourquoi sont-elles là? Pourquoi suivent-elles cette matriarche que tout le monde cherche finalement à détruire?
Plus l'histoire avance et plus le lecteur dispose de pistes pour résoudre de lui-même ces questions. Ou il devrait commencer à en avoir l'intuition. Et c'est, jepense, intéressant pour lui que de sentir que ça le titille un peu, avant de tout expliquer clairement.
Pour ce qui est des intrigues où la matriarche n’est pas connectée pour l’instant, elles touchent directement la question centrale des monolithes : Petit Louis et les Yhlaks.. Puis il y a les bugnes… Qui ont leur propre motivation de ne pas en avoir finalement !
Pour moi, c’est un enjeu clair. Avoue que présenter comme ça, l’histoire tient debout, il y a un enjeu intéressant, que ce qui parait secondaire ou inutile prend du sens. De mon côté, j’avoue aussi que ma structure est très complexe et que je dois trouver comment pallier à cette impression. Je voyais mon récit comme un puzzle dont chaque chapitre forme une pièce qui s’emboîte et donne une vision de plus en plus précise de l’ensemble. Ca, c’est dans ma tête bien sûr. Je sais que le morcellement des intrigues, le développement des autres personnages alourdissent ou diluent mon enjeu. Je n’en avais pas conscience et je vois bien qu’il faudra que j’insiste plus fortement, que cette logique n’apparait peut-être pas assez.
Tu as raison sur un point, c’est que j’ai eu tendance é donner la priorité à la crédibilité de mes personnages plutôt qu’à marquer les esprits avec mon enjeu. Mes personnages me distraient de mon but en quelque sorte. Ou du moins ils distraient le lecteur de l’essentiel. Ou, dit autrement, ils contribuent à noyer le lecteur, sans que je ne lui donne suffisamment de repères.
En solutions, il y a certainement mes préambules que je pourrais travailler de manière moins légères pour recentrer plus clairement les enjeux. On ne voit pour l'instant qu'une enième farce, sans voir que l'enjeu est serieux, y compris ici.
Je reviendrais également sur tes remarques sur le chap 17 à proprement parlé, parce que j'imerais creuser un ou deux points avec toi.
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- Vuld Edone
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Amen to that. Et crois-moi, ce ne sont pas les seuls griefs que je retiens contre la majorité des combats qu'on me fait lire.alors que dans les batailles que j’ai pu lire, ce sont des évènements scénaristiques qui ne sont pas forcément « logiques », ou du moins le lecteur est passif sur le déroulement, on lui impose les évènements.
Autant je critique ta bataille, autant je dois te remercier de m'avoir épargné tout ça.
Amen to that aussi. Moi j'ai essayé deux ans, j'ai arrêté il y a un mois. Tout ce temps j'ai cru que le problème était la forme, quand j'ai découvert que c'était le fond j'ai claqué la porte.Ce que j’ignore toujours, c’est si je suis le seul à être intéressé par cette approche et comment arriver à concilier ma sensibilité naturelle avec ce qu’attend tout lecteur.
Le seul vrai conseil que je peux te donner serait de mettre Ether en pause (plus qu'il ne l'est) et d'essayer d'écrire des textes courts, voire une saga en te forçant à écrire "comme tout le monde".
Pastiche des textes qui ont du succès, imite ce que la majorité fait, soumets tes tentatives ici, sur Youscribe ou ailleurs - tu peux fanficer sur Warhammer au besoin - et observe les compteurs.
Tout comme je devrais me forcer à terminer "Fleur bleue"...
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