Non-lieu

Hi'.

Je viens de passer voir les tubes - pour la MàJ de la semaine - et j'ai vu le texte de Stefanantes qui attendait d'être publié.
J'ai hésité à le publier mais euh... Bon, je pense que vous comprendrez. Normalement j'aurais dû envoyer un message à Stef' pour l'encourager à publier le texte en Travaux d'Écriture, comme je suis en train de le faire pour lui, mais je sais que ce genre de mp n'a pas de suite.
Donc puisqu'il voulait le publier, j'ai arbitrairement décidé de le publier où je pense que ce texte a sa place. Et je pense que ce sera ma politique à partir de maintenant.

Ci suit donc le texte de Stefanantes, "Non-lieu":

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Six heures du matin. Je dors peinard.

Boum boum boum.

- GENDARMERIE OUVREZ. OUVREZ OU J ENFONCE LA PORTE ....

- WHAOU......

Quel réveil... et ce n'est que le début d une longue galère trop longue... trop dure... trop galère...

Je me lève d'un bond je comprends rien, j'ouvre... au moins six gendarmes à attendre impatiemment que leur proie soit immobilisée.

- Mr LHOMMELET. (Mon vrai nom)

- Oui...

- Melle Danord (nom inventé bien sur) vous connaissez ?

- Non !

- St Brévin discothèque le Funlight ça vous dit quelque chose.

- Oui.... (Je comprends. Je savais...)

- Il s'est passé quelque chose avec melle Danord non?

- Oui j'ai couché avec elle au Funlight.

Un des gendarmes entre en premier, me prend par le bras me retourne, me plaque contre le mur et enfin me met les bracelets pendant qu'un autre dit un truc dans le genre :

- Il est six heures, vous êtes placé en garde à vue à partir de ce jour et de cette heure pour viol en réunion...

- WHAOU... ça calme...

Petite perquisition dans mon petit apart' de merde... ça dure dix minutes il n'y a rien à trouver.

- Mr Lecom (nom inventé) vous connaissez?

- Oui c est mon cousin.

- Il était bien avec toi ?

- Il crèche bien au................

- Oui c'est ça. Et tu sais s'il est chez lui ? Il ne répond pas et n'ouvre pas la porte.

- Non je n'en sais rien.

- Alors viens avec nous.

J'ai juste eu le temps d'enfiler un jean et un t-shirt c'est parti...

Bon.

Il faut savoir que je passe énormément de temps à commenter les textes amateurs, notamment fanfictions. Et je me retrouve ici dans mon élément. Donc mes remarques seront typiquement celles que je fais ailleurs.

Je pense que le plus gros problème du texte est son manque de description. Par exemple l'arrivée des policiers, qui est réduite à "boum boum boum", au lieu de l'onomatopée on aurait pu simplement dire : "On frappe à la porte."
Il serait bon d'ailleurs, dès le début du texte, de dire au lecteur que l'action se déroule dans un appartement. Très souvent on manque de contexte, on entend des gens parler mais on les voit à peine et on ne sait presque rien.
En règle générale tout le texte passe par les dialogues, et ça c'est bien entendu un problème. Comme dit, parce que cela empêche de bien poser le contexte, mais aussi parce que cela réduit grandement les possibilités du texte. Par exemple, ici, l'attitude des policiers, l'attitude du personnage, leurs gestes, leurs hausses de ton, leurs regards. Ce que je regrette le plus, c'est l'absence de description de l'appartement.

Le comportement des policiers est problématique. À certains moments ils se cantonnent au rôle policier, en posant des questions, en suivant une procédure, mais à d'autres moments ils agissent en gangsters - "ça vous dit quelque chose" - et à d'autres moments encore ils deviennent familiers - "il était bien avec toi" - et là soit il y a un contexte qui manque pour nous expliquer ces changements de comportement (voir ce qui précède) soit il faut revoir leurs actions.

Pour le reste c'est un début de texte classique, personnage au lendemain d'une soirée arrêté pour les événements de cette soirée, police hostile et le titre annonce une erreur judiciaire - ou inversement, un coupable impuni.
Alors on peut se demander pourquoi ce chapitre - parce que le texte est clairement incomplet - s'arrête ici au lieu de faire un one-shot complet, mais je suis habitué à ces chapitres très courts qui misent sur le 'cliffhanger'.

Dans tous les cas la priorité est d'ajouter de la description, pour poser les lieux et pour dire comment les gens parlent - ce qui éviterait des phrases entières en majuscules, au lieu d'un simple "d'une voix forte".