Seigneurs et Maîtres
- Arthaneor
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Comme "promis", voici le premier épisode de ma saga-feuilleton du moment, Seigneurs et Maîtres, laquelle prend place dans l'univers de Warhammer 40.000. Cependant, étant donnée qu'elle à pour vocation d'explorer des recoins assez obscurs de ce "lointain futur", l'empreinte des canons fluffiques est relativement peu présente, même si certaines références sont bien entendu néssécaires pour comprendre.
Sur ce, pénétrez avec horreur dans l'imaginaire torturé d'un lycéen en pleine adolescence... Sous ce prisme, ca vend du rêve, non ?
La rampe du transport s'abaissa dans un nuage de poussière. Deux Gardes de Fer bondirent hors de l'appareil, fusil radiant au poing. Puis vinrent deux gradés, descendant les marches de la Valkyrie d'un pas égal, une lueur de curiosité dans leurs yeux.
Le premier était déjà un vieil homme, malgré son évidente robustesse et sa démarche décidée. Il était revêtu d'une armure gris acier rehaussée d'un fin liseré d'or et d'une barrette de décorations flamboyantes. Une longue cape vert pâle lui tombait des épaules, frappée du symbole du Departemento Munitorum et du poing ailé du 127ème régiment Cadien. Une longue épée était pendue à son côté par un baudrier de simple cuir noir, broché au cœur d'un aigle impérial d'or.
Le second, plus jeune, portait fièrement son uniforme vert et rouge arborant de nombreux galons dorés. Une longue cape sombre faisait écho au jais peu commun de ses yeux perçant. Il était coiffé de la célèbre casquette noir et or du Commissariat Impérial, dont le motif du crâne d'argent était repris sur son holster écarlate et son fourreau en peau de Grox.
Le Colonel adjoint au service sacré de la Dîme Impériale Sebastian Verenor, commandant émérite du 127ème régiment Cadien et vainqueur d'Almara posa son pied botté de céramite sur le sol du monde de Calirra IV. Devant lui s'étendait un petit village de cabanes de planches surmontés de toits de chaumes. Surgissant de deux autres aéronefs, les troupes des choc de la Garde de Fer s'occupaient déjà de sécuriser le secteur, braquant leurs armes laser sur les entrées des maisonnettes paysannes.
Toujours accompagné d'Arran Echiam, commissaire adjoint au Munitorum, le Colonel pénétra à son tour dans le hameau, les mains derrière le dos, ses gants émaillés de fer passé à sa ceinture. L'odeur de fumier vint lui arracher une grimace tandis que ses yeux fixaient le sous-officier des Gardes qui courrait déjà à sa rencontre.
« Sergent Allister, au rapport colonel !
- Repos, soldat. Situation ?
- Le village est vide, monsieur. Les habitants sont partis. Nous n'avons pourtant aucune raison de suspecter qu'ils aient eu vent de notre venue.
- Bien. Continuez à chercher. »
Le Commissaire haussa un sourcil.
« Quoi qu'il en soit, je doute que nous puissions trouver une autorité compétente dans un tel lieu, Colonel. Nous devrions...
- Je compte bien découvrir le degré d'attachement à l'Imperium de ce monde avant de rencontrer ces « autorités compétentes ». Si il y a opposition...
- Un opposition ? Nous sommes dans un monde féodal ! Craignez-vous les arcs et les lances de ces hommes ?
- Je n'ai cure de leurs arcs et de leurs lances. Mais il est certaines armes de l'esprit qui accompagnent souvent l'Hérésie. C'est d'ailleurs l'une des raisons de votre présence ici, Arran.
- Je... Oui, je comprend mieux. Cependant... »
Verenor plissa soudain son regard. D'un pas pressé, il traversa une ruelle pavée de terre battue et de fange humide, s'avancant vers un petit édifice de pierre, la seule construction solide de ce hameau misérable.
D'un signe de tête, il ordonna au Garde en faction devant la petite porte de bois vermoulu d'ouvrir le passage, puis pénétra dans une petite salle pavée de dalles sèches. De modestes bancs de planches occupaient la majorité de l'espace, tournés vers un autel de pierre blanche.
Et derrière cette table sacrée, une mosaïque de tessons grossiers esquissait la figure d'un guerrier en armure d'or au visage auréolé d'une lumière aveuglante, surmonté d'une inscription à l'encre noire.
Deus Imperator.
Le vieux colonel tomba à genoux et loua son dieu pour Sa présence sur ce monde.
Derrière lui, Arran passa l'étroite entrée du sanctuaire, avant de s'agenouiller à son tour en signe d'action de grâce. Il lanca un regard réjoui à Verenor.
« Le gros du travail est déjà effectué à ce que je vois. »
Sebastian esquissa à son tour un petit sourire. Son gorgerin se mit alors à crachoter, et son visage redevint la face marmoréenne qu'il affectait la plupart du temps.
« Du nouveau. Il y aurait une forte concentration d'hommes à quelques kilomètres au nord, près d'une structure de type militaire. Une forteresse de pierre, apparement. »
Le Commissaire opina du chef.
« Nous y trouverons sûrement une « autorité compétente ». Ou ce qui s'en approche... »
Verenor approuva d'un signe de tête et porta la main à son émetteur.
« Transport Valkyrie V5 prêt à décoller. Coordonnées de vol 67L45. Décollage dès mon arrivée.
« L'Empereur protège.
« Terminé. »
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- Vuld Edone
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La première :
"La rampe du transport s'abaissa dans un nuage de poussière."
Efface "dans un nuage de poussière", on voit bien que c'est ajouté comme détail, pour rendre la scène plus vivante et tout ça mais c'est surtout complètement hors-sujet et ne sert à rien. C'est un artifice qui ne dit rien. Cherche un détail bien plus évocateur, "au bruit des verrins" pour évoquer l'idée du futur, ou bien "dans un grondement d'acier" pour un côté plus menaçant, bref, utilise ces détails, ne te contente pas de les jeter.
La seconde :
"Le Colonel adjoint au service sacré de la Dîme Impériale (...) braquant leurs armes laser sur les entrées des maisonnettes paysannes."
Voilà, l'histoire peut commencer là, tout ce qui précède est plus ou moins inutile et surtout c'est une entrée en matière bien plus rapide, bien plus efficace et bien plus brutale, convenant à ce débarquement armé. Tu devrais comparer les deux introductions, celle-ci et la vraie, et noter les différences.
Essentiellement ici tu dis que ce que tu as à dire, alors qu'avant tu "tournes autour du pot", sur des détails qui voir la première remarque.
La troisième :
C'est la Garde Impériale, avec des vaisseaux spatiaux, des scanners, du matériel du quarante-et-unième millénaire, je sais qu'ils ont stagné mais quand même, rien que l'image thermique c'est à leur portée.
Donc s'il y a une concentration d'hommes à quelques kilomètres, ils le savaient depuis belle lurette, à plus forte raison on ne débarque pas avant d'avoir reconnu le terrain, et cetera, et cetera.
Un simple autre exemple de ce que je veux dire : tes gardes de fer "bondissent" hors de l'appareil. Un soldat d'aujourd'hui à trente à trente-cinq, on me signale plus, kilos d'équipement sur le dos. Tu ne "bondis" pas avec ça sur toi. Un autre verbe aurait rendu bien plus sensible l'équipement qu'ils portent.
En d'autres termes, il y a pas mal d'invraisemblances pour qui est habitué à ce genre d'univers. Il te manque de l'information, il faudrait que tu essaies de penser "plus loin", plutôt que d'écrire ce qui t'arrange.
Voilà, c'était à chaud, je reviendrai peut-être pour un autre commentaire.
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- Krycek
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*********
Rapport à ton texte, ça m'a rappellé l'époque des premières migrations des Chroniques de serveurs en serveurs, où je lisais les textes des tous premiers chroniqueurs. Jette un oeil sur le site tu devrais trouver des tas d'écrits sur Warhammer.
Pour ma part je ne connais que peu l'univers, alors mon retour serait que cette intro (car c'en est une ?) donne beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de détails. Je viens tout juste de terminer de lire je suis incapable de te donner le nom d'un des persos. Je sais qu'ils ont une cape verte, des épées dans des foureaux de cuir et qu'ils viennent d'arriver sur une planète qu'ils supposent prêtant allégence à l'Imperium.
C'est tout.
N'hésite pas à prendre le temps de distiller les infos. Donne trop de détails sur un perso et le lecteur ne s'en "approchera" pas, ayant l'impression de rien avoir à en apprendre. Donne-en peu et le lecteur aura l'oeil intéressé par tout ce qui passera sous ses yeux pendant la lecture. Apporte les détails quand ils sont utiles.
Pour intégrer les épées tu peux dire qu'un des persos passe trop près du fourreau. Pour parler de la cape tu peux faire la transition type caméra détaillant le premier homme et derrière la cape qui claque au vent on aperçoit le suivant, etc.
Et non, on a pas besoin de savoir que ton perso est le plus haut gradé de je-ne-sais-où. Ici c'est le chef et c'est tout ce qui compte. S'il converse avec une autre personne qui ne le connaît pas ou le rabroue, alors tu peux lui faire ronfler son titre.
Voilà, ce sont les quelques idées qui me viennent en tête. Une intro, pour moi, n'est pas pour présenter un perso mais pour lancer le fil rouge. Et ici je n'ai vu qu'une présentation de persos.
*********
Alors évidemment c'est la première critique que tu lis sur le site et vu qu'on ne se connaît pas il se peut que certaines choses dérangent dans notre ton ou nos façons, n'hésite pas à le dire.
(gaffe au renard, il est peut-être édenté mais il pince fort)
Edit : Effectivement certaines critiques paraissent rudes mais c'est surtout qu'à force d'errer dans le coin tu auras rapidement envie de personnes qui te donnent leur vrai retour de lecteur/auteur et non de personnes qui te diront "lol tro kool".
Tu peux jeter un oeil aux autres critiques (dans la partie Récit du Mois sur le forum) certaines discussions ne sont pas à piquer des vers et si j'en ai subies quelques unes j'avoue que ce sont celles qui m'ont beaucoup fait avancer.
En bref : on critique dur mais on ne se prend pas au sérieux.
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- Arthaneor
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Alors, dans l'ordre :
"La rampe du transport s'abaissa dans un nuage de poussière."
Efface "dans un nuage de poussière", on voit bien que c'est ajouté comme détail, pour rendre la scène plus vivante et tout ça mais c'est surtout complètement hors-sujet et ne sert à rien. C'est un artifice qui ne dit rien. Cherche un détail bien plus évocateur, "au bruit des verrins" pour évoquer l'idée du futur, ou bien "dans un grondement d'acier" pour un côté plus menaçant, bref, utilise ces détails, ne te contente pas de les jeter.
Je retient la leçon.
Le Colonel adjoint au service sacré de la Dîme Impériale (...) braquant leurs armes laser sur les entrées des maisonnettes paysannes."
Voilà, l'histoire peut commencer là, tout ce qui précède est plus ou moins inutile et surtout c'est une entrée en matière bien plus rapide, bien plus efficace et bien plus brutale, convenant à ce débarquement armé. Tu devrais comparer les deux introductions, celle-ci et la vraie, et noter les différences.
Essentiellement ici tu dis que ce que tu as à dire, alors qu'avant tu "tournes autour du pot", sur des détails qui voir la première remarque.
Je me suis précisément fait cette réflexion en relisant mon texte lorsque que je l'ai re-posté. L'éspèce de description scolaire est peut-être à mettre de côté, en effet.
C'est la Garde Impériale, avec des vaisseaux spatiaux, des scanners, du matériel du quarante-et-unième millénaire, je sais qu'ils ont stagné mais quand même, rien que l'image thermique c'est à leur portée.
Donc s'il y a une concentration d'hommes à quelques kilomètres, ils le savaient depuis belle lurette, à plus forte raison on ne débarque pas avant d'avoir reconnu le terrain, et cetera, et cetera.
Ils enquêtent surtout pour savoir si ce monde est précisément rattaché à l'Imperium, et détécter l'allégeance d'une chapelle depuis l'espace n'est pas évident. Cependant, je te l'accorde, ils auraient dû savoir pour la concentration d'hommes.
Un simple autre exemple de ce que je veux dire : tes gardes de fer "bondissent" hors de l'appareil.
Ce sont des troupes de chocs, équipés de servos-moteurs basiques largement capable de les faire "bondir".
N'hésite pas à prendre le temps de distiller les infos. Donne trop de détails sur un perso et le lecteur ne s'en "approchera" pas, ayant l'impression de rien avoir à en apprendre. Donne-en peu et le lecteur aura l'oeil intéressé par tout ce qui passera sous ses yeux pendant la lecture. Apporte les détails quand ils sont utiles.
Pour intégrer les épées tu peux dire qu'un des persos passe trop près du fourreau. Pour parler de la cape tu peux faire la transition type caméra détaillant le premier homme et derrière la cape qui claque au vent on aperçoit le suivant, etc.
Pareil qu'au dessus. L'introduction "présentation des personnages" n'était pas forcément des plus utiles.
Et non, on a pas besoin de savoir que ton perso est le plus haut gradé de je-ne-sais-où. Ici c'est le chef et c'est tout ce qui compte. S'il converse avec une autre personne qui ne le connaît pas ou le rabroue, alors tu peux lui faire ronfler son titre.
C'et important en ce sens que ca apporte beaucoup à la compréhension du récit. Par exemple, le fait qu'il est assigné au Departemento munitorum signifie qu'il est un représentant de la branche logistique de la GI ; "service sacré de la dîme Impériale" évoque sa fonction : c'est un officier recruteur, venu pour lever un régiment pour la gloire de l'Empereur dieu. On a déjà toutes les clés pour comprendre l'intrigue.
Sinon, quant à la rudesse de vos critiques, je n'ai qu'une chose à dire. Pour ma part, je me suis inscrit précisément pour cela (mazo powaaaa ! xD), mais si je puis me permettre du haut de mes 3 (4 !) messages, un peu de diplomatie (comme tu l'as d'ailleurs fort bien fait, Krycek), ne fait pas de mal. Et c'est surtout pour vous ; histoire d'éviter de faire fuir le nouveau qui n'y connaitrais rien^^'.
En tout cas, merci beaucoup pour vos critiques !
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- Krycek
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Il est bien plus intéressant d'avoir des détails au fur et à mesure, AMHA, et ça rend le récit d'autant plus réaliste si le narrateur fait croire au lecteur qu'il n'est pas omniscient. Tous les persos de ton intro savent qui il est donc si tu prends le temps de le décrire, tu parles au lecteur et dès lors c'est un dialogue narrateur-lecteur qui s'instaure. Dès lors tu rompts l'ambiance.
Le narrateur doit se faire oublier, d'où le fait de n'apporter le détail de son grade exact que lorsque c'est effectivement utilisé. Tu ne m'as pas dit quelle est la couleur de ses sous-vêtements, parce que ce n'est pas utile pour le moment non plus.
Ca reste que mon avis.
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- Arthaneor
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Le narrateur doit se faire oublier, d'où le fait de n'apporter le détail de son grade exact que lorsque c'est effectivement utilisé
Oui, mais là, l'idée, c'est de présenter l'histoire du point de vue du Colonel. Ou pour être exact, de "suivre" le personnage.
Cependant, je note, je note, c'est intéressant. D'autant que c'est sûrement (entre autres !) ce point de vue bâtard, mi-interne mi-externe qui donne un mauvais rendu.
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- Imperator
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Sans dire ce qui est mieux ou moins bien, je me demandais si ça ne valait pas le coup d'employer une tournure telle que:Puis vinrent deux gradés, descendant les marches de la Valkyrie d'un pas égal, une lueur de curiosité dans leurs yeux.
"Puis vinrent deux gradés qui descendirent les marches de la Valkyrie d'un pas égal, une lueur de curiosité dans les yeux."
Ou alors:
"Puis vinrent deux gradés descendant les marches de la Valkyrie d'un pas égal. Il brillait une lueur de curiosité dans leurs yeux."
Pourquoi? À la base, la tournure de phrase que tu proposes me laisse un arrière-goût étrange. L'explication la plus simple que je puisse trouver vient du fait que l'accent est mis sur le verbe "venir", le reste étant présenté comme de la description. Or, il semble clair que ce n'est pas le fait que les deux gradés "viennent" qui est important et que l'on cherche à mettre en évidence, mais soit le fait qu'ils descendent les marches de la Valkyrie d'un pas égal, soit, encore plus important, qu'ils ont une lueur de curiosité dans leurs yeux.
Je pose uniquement la question. Pourquoi as-tu tourné la phrase de cette manière? J'ai lu ce genre de tournure des dizaines (centaines?) de fois. Mais on pourrait la questionner.
Je n'y peux rien, mais j'ai la sensation qu'il manque un contrecoup à la description profondément honorifique que tu offres au personnage. Quelque chose qui le rende aussi humain au lecteur.Le Colonel adjoint au service sacré de la Dîme Impériale Sebastian Verenor, commandant émérite du 127ème régiment Cadien et vainqueur d'Almara posa son pied botté de céramite sur le sol du monde de Calirra IV
Sans aller jusqu'à le faire s'encoubler dans sa cape, simplement lui faire salir ses bottes dans la boue. Sans même que ça le gêne, sans même lui faire y prêter attention. Juste symboliquement compenser la description ultra honorifique avec un détail qui le ramène à notre niveau.
Ce s'il est sensé être le ou un des héros en tout cas.
Le surgissant sous-entend un "soudainement" tandis que le "s'occupaient" sous-entend un "sur la durée". Du coup, on impose deux rythmes opposés au lecteur.Surgissant de deux autres aéronefs, les troupes des choc de la Garde de Fer s'occupaient déjà de sécuriser le secteur
Au passage, j'émettrais quelques réserves quant à l'emploi du verbe au participe présent. C'est un style, mais j'ai remarqué que l'emploi de verbes conjugués avait tendance à donner un meilleur effet, même s'il est plus compliqué à mettre en place.
Côté scénario, pour le moment seuls quelques personnages ont été introduits, donc rien à dire de spécifique. Je suis moins pinailleur à ce sujet, étant donné ma capacité à ignorer la cohérence et la vraisemblance au profit de l'illusion.
Impe, qui doit y aller...
ps:
[quoteS]ur ce, pénétrez avec horreur dans l'imaginaire torturé d'un lycéen en pleine adolescence... [/quote]
Envoie l'horreur, c'est l'un de mes styles préférés. Si c'est bien fait, je suis preneur.
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- Vuld Edone
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La première : ce texte, de par sa taille, a toute sa place en TdE. Attendons qu'il y ait des chapitres plus longs pour publier.
Car vi', la réaction du lecteur lambda sera "c'est trop court", je vois ça au quotidien.
La seconde : un chroniqueur est un chroniqueur. Je ne suis pas là pour être diplomate ou vendeur, je suis là pour écrire et commenter, entre autres.
À propos des titres incompréhensibles et de rendre le héros plus humain, j'aimerais rappeler que l'étalage des titres - et la botte de céramique - est justement là pour dépeindre un personnage qui a laissé son humanité au vestiaire pour jouer son rôle de parangon. C'est le but d'un tel étalage que "d'en jeter", et j'aurais été déçu de ne pas avoir toute la liste.
Par contre, comme vous, tout ce que j'ai retenu c'est qu'il y avait un "colonel" et "un autre", et des soldats, et c'est tout.
Je suis d'ailleurs un peu inquiet par la disposition de la scène, au sens où on a plein de plans rapprochés mais jamais une vue plus globale, tel que le village ne serait pas trois cahutes posées au milieu d'une plaine lambda avec deux vaisseaux spatiaux à l'entrée. Il manque un solide décor, et une certaine ambiance, et le village "médiéval" manque de caractère au sens où ce pourrait être n'importe quel village.
Un lecteur habitué à 40k connaît déjà l'Imperium & Co, sait où se situe l'intrigue et n'attendra que quelques clins d'oeil côté impérial, tandis que le lecteur novice aura juste besoin de rappels pratiques sur ce qu'est un cadien, par exemple.
Par contre le texte dit aux deux lecteurs de s'intéresser à ce monde médiéval et, pour le coup, l'information est pauvre. On n'a au final rien vu du village, il y a une forteresse ouais mais bon des châteaux c'est normal... bref, on voudrait s'intéresser à ce monde mais on n'a pas d'accroche.
Donc je pense que tu devrais miser beaucoup sur le décor, la description des lieux massivement, en donnant des indices sur le fonctionnement, les particularités de ce monde et sur ce qui attend les suicid- braves soldats de l'Imperium. Corruption à part.
Un simple exemple : plutôt que de mettre un soldat et son habituel discours "m'sieur, y a personne" tu pourrais faire passer tes deux officiers dans la rue, à observer les maisons, constater qu'elles sont désertes, regarder s'il y a des traces de fuite ou si tout est en place, récent ou de longue date... et tout cela en conservant leur attitude forte et inhumaine propre aux peaux de renards.
Et ça t'éviterait quatre lignes de dialogue.
De toute manière, comme dit en introduction, le lecteur lambda - donc pas chroniqueur - te demandera d'étoffer ton texte, de développer, de l'allonger. Je ne cache pas que ça m'agace mais tu devrais explorer cette piste et essayer de détailler chaque partie de ce chapitre, de rajouter des paragraphes de descriptions, quitte à rendre le texte difforme et illisible - c'est surtout pour s'entraîner.
Mais ce que j'en dis...
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- Arthaneor
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De manière générale, je suis d'accord avec ta critique. Pour la description honorifique, pour le "surgissant"...
Le participe présent, c'est un truc que j'aime bien. Je ne sait pas vraiment pourquoi.'
Sinon, pour ce qui est de "l'horreur", c'était plus de l'auto dérision qu'autre chose. Et, j'imagine, une manière que clamer haut et fort que je suis jeune, et que par conséquent il faut pas trop taper. Paradoxal, au vu du fait que je viens précisément pour cela.
Bref, sur ce, la suite ! Je l'ai volontairement voulu "confuse" pour perdre un peu le lecteur après la première scène qui avait pour but de l'installer au cœur des confortables canons du l'univers. A vous de m'expliquer en quoi j'ai échoué...
« Tenez la ligne, au nom de l'Empereur ! »
Eanor Flammevent frappa le chevalier du nord à l'aide de sa Lame sacrée. Même les plaques d'acier de l'armure noire ne purent soutenir l'assaut du fil mono-moléculaire de l'épée rituelle du Hérault, et le guerrier vêtu de fourrure s'effondra à terre, au milieux de ses hommes. Juste à côté, sire Eynayë de l'Île d'Eté faucha un nouveau garde ennemi de son long sabre de guerre.
« Repoussez-les par dessus le parapet ! »
Se dégageant de la mêlée d'un élégant pas de côté, Eanor traversa le chemin de ronde et gravit l'escalier de la tour. Arrivé au sommet de cette dernière, il se permit de respirer un bon coup et jeta un regard fatigué au champ de bataille.
Les Nordiques étaient venus nombreux. Il y avait au moins là une cinquantaine de nobles, soit un bon millier de chevaliers, et près douze milliers de roturiers. Une armée immense. Ses propres troupes, 400 chevaliers et leurs quelques milliers de gardes, ne faisaient pas le poids.
Le Roi lui en demandait trop. Tenir les frontières de l'Enclave avec 40 nobles était une cause perdue d'avance. Il pouvait peut-être conserver Anovel pendant une autre semaine, mais la forteresse de ses ancêtres allait tomber, c'était une certitude. Et le Harjarl marchait déjà sur le cœur des Terres Vertes avec plus de chevaliers, de guerriers et de piétons qu'ils n'en fallait pour prendre trois fois Imperia.
Le râle plaintif d'un cor retentit au loin. Aussitôt, les Nordiques se désengagèrent des combats avec virtuosité et se replièrent avec ordre et discipline.
Ces maudits barbares ont un don inné pour la guerre. Le Sang des Glaces.
Dès que le dernier fantassin eu quitté le rempart, les trébuchets ennemis reprirent le bombardement. Les soldats du Hérault coururent se mettre à l'abris à l'intérieur des casernes souterraines, tandis que quelques guetteurs héroïques restaient sur le rempart, préférant regarder la mort dans les yeux plutôt que de se terrer dans les profondeur du château.
Eanor redescendit à son tour l'escalier de la courtine. La journée l'avait éreinté au point qu'il n'avait même plus le courage de haranguer ses hommes.
« Seigneur ! Seigneur ! »
Le Hérault fit volte face et se retrouva nez à nez avec le jeune Vass. Ce dernier semblait lui aussi épuisé. Il avait probablement passé ces quelques dernières heures à porter des munitions et de la nourriture aux unités combattantes le long des fortifications.
« Le Grand Armurier vous fait savoir que sa production de flèches n'est plus suffisante pour poursuivre le combat. En travaillant jour et nuit et en épuisant toutes les réserves de munitions, nous devrions tenir encore 5 jours, mais il paraît que vous avez formulé le souhait d'en conserver une certaine quantité, pour une éventuelle sortie... »
Eanor se voilà la face. Il était à court d'hommes, d'armes... Et avait fait serment de tenir la route d'Imperia.
« Bon, écoute, va porter la bonne nouvelle ce cette... victoire à ma fille, et rassure-la. Je vais personnellement me rendre à la forge, et je vais régler la question avec l'armurier.
- Nous vous accompagnons, suzerain. »
Le Hérault se tourna vers les 3 guerriers qui venaient de lui proclamer à nouveaux leur allégeance. Eynayë de l'Île d’Été, dans ses robes écarlates et or, Analetto de la Péninsule, vêtu de son armure aux reflets d'émeraude, Karr des Terre Brûlés, paré de l'ébène traditionnel de son peuple.
Eanor sourit. Ils étaient là, à ses côtés, ses Féaux. Et cependant...
Et cependant, il en manquait un. Et une larme coula le long de la joue du Hérault au souvenir du le Féal du nord, Elaf, la Lame de l'Hiver...
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- Vuld Edone
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Exactement les mêmes remarques qu'au précédent chapitre.
Par exemple, le rythme de tir d'un trébuchet est de je crois deux-trois coups par heure, et la production de flèches ouais bon, je ne vais pas discuter la fantasy.
De même, et malgré les jolis noms, il n'y a toujours pas l'envie de s'intéresser à un monde qui ressemble pas mal à tout autre monde et qui n'a toujours pas ses spécificités.
Et cela toujours parce que tu ne décris pas plus, par exemple la retraite des barbares qui se fait en deux deux ou les deux armées qui ne sont que des nombres. Bon sang je ne sais même pas si les barbares ont de la cavalerie...
Si on était ailleurs que sur les Chroniques, je n'aurais pas commenté et j'aurais attendu encore quatre-cinq suites avant de revenir sur ton texte. Déjà parce que je ne tiendrai pas le rythme mais surtout parce que ça ne sert à rien de me répéter.
Et là je vais dire autre chose : il est temps que tu aies une histoire. Quitte à vraiment insister, là la seule instruction que donne le texte est de s'intéresser à ton monde médiéval, et il n'est en l'état pas intéressant.
Mais même ça ça ne suffit pas.
Il te faut un fil rouge, une intrigue, un enjeu, et il te faut la donner, attention majuscules, MAINTENANT. Je vais te dire la formule que j'ai adressée à tant d'autres : explique-moi pourquoi je devrais lire les cent pages qui vont suivre.
Pour le moment tu ne donnes que des événements, ton récit est probablement excellent et il y a sans doute des rapports qui seront explicités plus tard mais bon sang plus tard c'est trop tard et je ne resterai pas un lecteur passif bien longtemps.
Si vraiment tu ne veux pas toucher à ton texte, au moins mets une annonce, un pitch, un "synopsis", un résumé, quelques courtes lignes expliquant ce que promet le texte.
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- Ignit
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La rampe du transport s'abaissa dans un nuage de poussière. Deux Gardes de Fer bondirent hors de l'appareil, fusil radiant au poing. Puis vinrent deux gradés, descendant les marches de la Valkyrie d'un pas égal, une lueur de curiosité dans leurs yeux.
Le premier était déjà un vieil homme, malgré son évidente robustesse et sa démarche décidée. Il était revêtu d'une armure gris acier rehaussée d'un fin liseré d'or et d'une barrette de décorations flamboyantes. Une longue cape vert pâle lui tombait des épaules, frappée du symbole du Departemento Munitorum et du poing ailé du 127ème régiment Cadien. Une longue épée était pendue à son côté par un baudrier de simple cuir noir, broché au cœur d'un aigle impérial d'or.
Le second, plus jeune, portait fièrement son uniforme vert et rouge arborant de nombreux galons dorés. Une longue cape sombre faisait écho au jais peu commun de ses yeux perçant. Il était coiffé de la célèbre casquette noir et or du Commissariat Impérial, dont le motif du crâne d'argent était repris sur son holster écarlate et son fourreau en peau de Grox.
Le Colonel adjoint au service sacré de la Dîme Impériale Sebastian Verenor, commandant émérite du 127ème régiment Cadien et vainqueur d'Almara posa son pied botté de céramite sur le sol du monde de Calirra IV. Devant lui s'étendait un petit village de cabanes de planches surmontés de toits de chaumes. Surgissant de deux autres aéronefs, les troupes des choc de la Garde de Fer s'occupaient déjà de sécuriser le secteur, braquant leurs armes laser sur les entrées des maisonnettes paysannes.
J'ai lu en diagonale les autres avis donnés, et je rejoins un peu ce que j'ai lu (de Feurnard, je crois ?) sur le début. Le premier paragraphe est très visuel, très cinématographique (il y a un côté Star Wars avec Darth Vader qui descend de sa navette) et surtout, en mouvement. Puis on a deux paragraphes purement descriptifs et gratuits qui cassent immédiatement tout rythme qui aurait pu être donné.
Pour pinailler un poil, je n'aime pas l'air de curiosité. A la limite, venant du jeune commissaire, soit ; mais le vieux colonel, qui a dû en voir, des mondes et des combats, de la curiosité ? Peut-être plutôt un regard inquisiteur, qui scrute les lieux, quelque chose comme ça ? "avec curiosité", ça me semble correspondre à un point de vue jeune et peu expérimenté ; on imagine le mec qui descend et regarde autour de lui avec de grands yeux ébahis. J'exagère, mais l'idée est là. Et ça colle moyennement à un vieux colonel.
Bilan donc des trois premiers paragraphes :
- cinématographique (c'est bien d'être visuel, ici ça l'est peut-être un peu trop ; j'ai du mal à rentrer dans un univers si j'en vois direct un autre, mais c'est excessivement subjectif)
- problème de rythme
Comme dit précédemment, le quatrième paragraphe serait un bien meilleur premier paragraphe, en fin de compte, que ne l'est le premier paragraphe actuel. D'abord parce qu'il a une certaine classe, un aspect conquérant, et qu'au final il dit la même chose que le premier actuel.
Ensuite, il te permet de prendre le colonel comme "centre" de ton univers pour cette première partie. Plutôt que de lancer des descriptions gratuites et des actions qui surgissent de nulle part, utilise ton colonel que tu as planté au centre. Imagine que tu as une caméra : on est là en plan moyen (ça doit être le nom) sur le colonel. A partir de là, tu peux le faire se tourner vers la gauche, dézoomer au passage et nous montrer vers qui il se tourne : le jeune commissaire qui l'accompagne, que tu décris un poil au passage, et qui regarde autour de lui avec curiosité. Puis à son tour, le colonel embrasse la scène du regard et ta "caméra" le suit : il balaie le paysage du regard, ça nous offre une légère description des lieux, on voit peut-être d'autres navettes débarquer avec des troupes de choc qui "bondissent" ( ) hors des navettes et commencent à effectuer je ne sais quelle action commandée par le manuel.
A partir de là, tu peux aussi travailler sa relation avec le commissaire : on voit que le commissaire est jeune, on devine dans le vieux colonel une sorte de mentor (peut-être à tort, à toi de voir)) ; il y a peut-être moyen de jouer là-dessus.
Bref, plutôt que de regarder les choses par cinquante caméras différentes (je force bien sûr le trait), tu pourrais suivre ce centre, cet axe et essayer de décrire à travers ça. Une description n'a vraiment de force que si elle a une raison ; une description "gratuite" vient comme un cheveu sur la soupe, elle gêne le lecteur. Si tu décris au fil de ton histoire et de ce que tu présentes, ton texte y gagne beaucoup.
N'utilise pas forcément la manière que je propose de prendre le colonel comme centre, ce n'est peut-être pas comme ça que tu as envie d'écrire, cela ne te correspond pas. Même si c'est le cas, essaie de faire une version de réécriture comme ça, juste pour t'entraîner et pour voir. Il est souvent intéressant de garder les version précédentes quand on retravaille un texte, et d'expérimenter des choses ; cela permet de mieux apprécier les qualités et les défauts de chaque version, de voir ce qui va, ne va pas.
Sur ce même passage, je pinaille mais je n'aime pas le terme de "monde féodal" ; c'est un monde d'arriérés, ou quasi-sauvage, ou autre, mais le féodalisme c'est un type d'organisation politique et sociétal. Ce n'est pas parce que les messieurs en sont resté au stade des chevaliers qu'il y a une organisation nécessairement féodale.
Le deuxième passage a ses qualités : il a la surprise qui joue pour lui, parce qu'on change d'univers technologique (et pourtant, on comprend qu'on se situe sur le même monde), et il fait avancer un peu sa propre histoire, même si on se demande comment les deux vont se lier exactement.
Il a cependant des défauts : il est vague et tient trop de choses pour acquises, ce qui fait qu'on n'accroche pas tant que ça ; on ne sait pas trop où se situer. On a un épée rituelle à fil mono-moléculaire (je ne sais même pas exactement ce que c'est mais le nom crie "technologie"), un sabre de guerre et des fourrures. Ok, donc déduction : on a un méli-mélo de médiéval saupoudré de technologie. Pourtant, tu vas trop vite. Tu donnes des noms, parle d'un roi, de nordiques, de chevaliers... Tu sembles compter les nobles et les chevaliers comme des gens différents, ce qui est déjà étrange : dans notre monde, les chevaliers étaient des nobles. Pourquoi cette différence ? Pourquoi le nombre de chevaliers compte quand on défend une forteresse, surtout qu'a priori ils défendent des remparts.
Je pense que tu as des éléments sur le passage mais qu'il te faut le reprendre en prenant ton temps : on a besoin d'en savoir plus sur plein de choses, allant de l'allure de la forteresse, du déroulement du siège / combat, de l'apparence du personnage central, etc.. Et puis la situation a l'air désespérée (il y en a pour cinq jours de munitions) mais uniquement parce que tu nous l'indiques directement. Je ne sens pas vraiment de désespoir qui émane de ce passage ou du personnage.
Deux détails :
- évite d'écrire les nombres en chiffres (je pense au "400 chevaliers", etc.) ; dans un récit, on écrit les nombres en toutes lettres.
- tu présentes trois guerriers importants a priori ; tu donnes leur nom et la couleur de l'armure. J'ai oublié à la fin de leur présentation leur nom et même leur couleur, parce que c'est encore une présentation gratuite. Ils ont l'air d'avoir de l'importance, parce qu'ils introduisent celui qu'on devine comme l'adversaire, le cinquième mousquetaire. Ils ont donc, ne serait-ce que parce qu'ils sont en rivalité, de l'importance. S'ils n'en ont pas, vire-les. Le méchant est juste l'élève et le meilleur ami du personnage principal, Eanor bidule, et tu construis ton histoire là-dessus. Inutile de rajouter des personnages inutiles. S'ils ont de l'utilité, présente-les pour une raison. Pas "juste parce qu'ils arrivent là comme ça, en fin de chapitre, se présentent et disparaissent". Présente-les pendant le combat du début. Eanor voit le premier fracasser avec son Marteau de Foudre +4 un ennemi ; on le voit par ses yeux, description, un peu plus que juste l'armure, on l'associe à une arme (c'est bête et basique, mais c'est efficace, d'associer des personnages a des armes). Tu continues sur le combat comme ça, et tu vois de la sorte les trois personnages, ils sont en action et ils ont une arme associée : hop, le lecteur retient un peu mieux qui ils sont.
My 2 cts ;
Cordialement,
Ignit.
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- Arthaneor
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Je ne tiendrai pas le rythme.)
Exactement les mêmes remarques qu'au précédent chapitre.
Par exemple, le rythme de tir d'un trébuchet est de je crois deux-trois coups par heure, et la production de flèches ouais bon, je ne vais pas discuter la fantasy.
De même, et malgré les jolis noms, il n'y a toujours pas l'envie de s'intéresser à un monde qui ressemble pas mal à tout autre monde et qui n'a toujours pas ses spécificités.
Et cela toujours parce que tu ne décris pas plus, par exemple la retraite des barbares qui se fait en deux deux ou les deux armées qui ne sont que des nombres. Bon sang je ne sais même pas si les barbares ont de la cavalerie...
Si on était ailleurs que sur les Chroniques, je n'aurais pas commenté et j'aurais attendu encore quatre-cinq suites avant de revenir sur ton texte. Déjà parce que je ne tiendrai pas le rythme mais surtout parce que ça ne sert à rien de me répéter.
Et là je vais dire autre chose : il est temps que tu aies une histoire. Quitte à vraiment insister, là la seule instruction que donne le texte est de s'intéresser à ton monde médiéval, et il n'est en l'état pas intéressant.
Mais même ça ça ne suffit pas.
Il te faut un fil rouge, une intrigue, un enjeu, et il te faut la donner, attention majuscules, MAINTENANT. Je vais te dire la formule que j'ai adressée à tant d'autres : explique-moi pourquoi je devrais lire les cent pages qui vont suivre.
Pour le moment tu ne donnes que des événements, ton récit est probablement excellent et il y a sans doute des rapports qui seront explicités plus tard mais bon sang plus tard c'est trop tard et je ne resterai pas un lecteur passif bien longtemps.
Si vraiment tu ne veux pas toucher à ton texte, au moins mets une annonce, un pitch, un "synopsis", un résumé, quelques courtes lignes expliquant ce que promet le texte.
La cadence est dûe au simple fait que 7-8 récits sont déjà écrits et que je dois "remettre le forum à niveau" pour vous présenter les nouveautés.
Bon, pour le trébuchet, je suis parfaitement au courant (2 coups par heure en moyenne, même si la cadence fut accélérés par les dernières innovations techniques à la fin du moyen-âge, etc.) ; mais de manière générale je ne cherche pas à atteindre la vraisemblance dans un univers qui n'en fournit qu'assez peu ; si on devait s'arrêter à chaque WTF de l'histoire de 40k, on n'avancerait pas, alors qu'il s'agit pourtant d'un excellent univers (AMHA).
Du reste, je ne peux tout simplement pas décrire plus en avant ce "Monde Féodal" et ses cultures dans les premiers chapitres pour une raison simple : ils sont (relativement) courts. Par contre, tout cela est -je pense- suffisamment approfondit par la suite pour susciter un intérêt (peut-être trop tard...).
Enfin, pour ce qui est du synopsis, je vous accorde qu'il se fait attendre... Bien trop, peut-être. D'ailleurs, quand je dit peut-être, c'est que vous m'avez convaincu, donc je devrait dire sûrement.
Wol... Ignit :
Pour la question "caméra" : tu as parfaitement raison. En fait, j'aurais dû être plus incisif sur la "focalisation interne" (pas sûr que ce soit le terme mais bon) autour du personnage. Surtout que mon histoire se bâtit en large partie sur des histoires de point de vue.
Le terme n'est pas de moi, c'est une catégorie de la classification des mondes impériaux selon le fluff officiel.Sur ce même passage, je pinaille mais je n'aime pas le terme de "monde féodal" ; c'est un monde d'arriérés, ou quasi-sauvage, ou autre, mais le féodalisme c'est un type d'organisation politique et sociétal.
Parce qu'ici, le mot "noble" fait référence à un rang particulier, comme "baron", "duc" ou autre.Tu sembles compter les nobles et les chevaliers comme des gens différents, ce qui est déjà étrange : dans notre monde, les chevaliers étaient des nobles. Pourquoi cette différence ?
Sinon, pour ce qui est de la "confusion" : en fait, c'est un peu l'effet recherché (mais j'ai peut-être un peu trop forcé le trait). L'histoire du passage direct de l'univers "SF" à l'univers "Fantasy", qui répond à des codes différents, etc...
Je pense que tu as des éléments sur le passage mais qu'il te faut le reprendre en prenant ton temps : on a besoin d'en savoir plus sur plein de choses, allant de l'allure de la forteresse, du déroulement du siège / combat, de l'apparence du personnage central, etc.. Et puis la situation a l'air désespérée (il y en a pour cinq jours de munitions) mais uniquement parce que tu nous l'indiques directement. Je ne sens pas vraiment de désespoir qui émane de ce passage ou du personnage.
Mes textes sont trop court, c'est un fait. Je vais m'arranger pour rallonger tout ca, ca devrait tout de suie impliquer d'avantage d'éléments.
Bref, de toute façon, je pense à présent arrêter ce récit (pour une raison très simple ; je désire m'améliorer et pour cela je dois tenir compte de vos conseils. Et je risque clairement de me raser si je "réécris" tout ca, même si c'est sûrement plus formateur.)
Sur ce, un grand merci à vous !
Arthaneor -
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- Imperator
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La transition a cet intérêt de faire le lien entre la garde impériale (Pour l'empereur!) et les impériaux (Pour l'empereur!).« Tenez la ligne, au nom de l'Empereur ! »
Tu avais terminé le chapitre précédant par:
Du coup, la transition fonctionne bien. Ce qui m'ennuie, c'est qu'on retient moins le mot "empereur" que le mot "protège".« Transport Valkyrie V5 prêt à décoller. Coordonnées de vol 67L45. Décollage dès mon arrivée.
« L'Empereur protège.
« Terminé. »
Et débuter par "tenez la ligne" affaiblit le lien (même s'il est fondamentalement bien pensé). J'aurais proposé de reprendre l'idée de protéger, par exemple avec un:
"Tenez la ligne, protéger nos terres au nom de l'Empereur!"
Un peu faible aussi, mais le concept est là, reprendre l'information que le lecteur retiendra auparavant et la replacer dans un nouveau concept pour la transition.
Je pourrais proposer:
"Tenez la ligne, ignorez la peur: l'empereur nous protège!"
Ou
"Tenez la ligne, riez-vous de vos peurs car nous sommes sous la protection de l'empereur!"
Ou une bêtise du genre.
Sinon, mon préféré dans ces cas là est de faire une référence gratuite:
"Retournez dans la brèche, dans la brèche encore une fois!"
Ce serait aussi une transition en espérant que l'humour suffise à prendre. Mais on ne s'adresse plus au même public. (avec la référence gratuite, on s'adresse à ceux qui ne veulent pas se prendre la tête).
Je rejoins les autres sur un point dont il me semble qu'ils ont parlé. Autant ne pas citer de chiffres pour l'adversaire et parler d'une armée qui s'étend à perte de vue (et douze mille roturiers, ça couvre facilement une plaine). Du coup, on laisse l'imagination du lecteur prendre le relais.Il y avait au moins là une cinquantaine de nobles, soit un bon millier de chevaliers, et près douze milliers de roturiers.
Et de l'autre côté, pour les propres troupes, les nombres font l'affaire, puisqu'il est plus normal d'en avoir une idée plus précise.
Question de style je suppose.
Pour le moment, j'ai deux sentiments opposés:
1) okay, j'ai affaire à deux armées caricaturales (garde impériale et chevaliers féodaux). Ils se prennent trop au sérieux à mon goût et je ne sais même pas quel est l'enjeu pour pouvoir déterminer si l'enjeu m'intéresse.
2) okay, j'ai un colonel pas jouasse d'un côté et un féodal qui saura peut-être offrir du répondant (même s'il a l'air un peu mou). Peut-être que la confrontation des deux pourrait être intéressante (même si l'équipement de la garde impériale rend toute confrontation... ridicule. Purement et simplement (un lance flamme règle la majorité des conflit médiévaux, et la garde impériale n'en manque vraiment pas, sans parler de l'effet d'un char qui crache la mort de tous ses canons).).
Il y a donc du potentiel, mais il manque fondamentalement un enjeu. À savoir: pourquoi devrais-je être intéressé à lire plus loin?
L'enjeu est souvent soit:
- un personnage dont on veut savoir plus (pas forcément parce qu'il est mystérieux, la plupart du temps parce qu'il est sympathique, ou complètement taré (mirai nikki ne devient intéressant qu'avec l'apparition de Gasai Yuno, sur qui repose entièrement toute la série))
- une quête ou un concept: la promesse de la vie éternelle (le saint graal lui-même, on s'en fout), la promesse de rencontrer le créateur de toute chose, la promesse de... de réaliser l'impossible (Guren lagann?), la promesse de... je ne sais pas... de changer le monde en mieux ou en pire.
La majorité des fanfiction tiennent uniquement sur la promesse de révéler un aspect inconnu de la personnalité ou de l'histoire d'un personnage que les fans adorent. Tout le secret est là (sauf pour les auteurs de fanfiction qui cherchent à faire un rien plus, mais bref...)
Le lecteur est (je suis désolé d'employer ce stéréotype, mais je ne l'ai pas inventé => voir la nostalgia chick) comme une femme: il aime un projet.
Impe, de nouveau à la bourre.
ps:
Je ne tiendrais pas le rythme non plus. Je n'ai déjà pas le temps de faire des commentaires complets. Là, je ne peux que survoler, et encore.La cadence est dûe au simple fait que 7-8 récits sont déjà écrits et que je dois "remettre le forum à niveau" pour vous présenter les nouveautés.
Il faut dire qu'on a l'habitude de quelque chose de plus peinard par ici.
Je pourrais conseiller d'essayer de ré-écrire les passages, mais carrément entièrement, juste pour voir. En suivant les conseils, ou plutôt, en s'appropriant et en extrapolant des conseils pour voir ce que tu pourrais en faire.
Mais je me souviens assez à quel point j'ai personnellement toujours détesté revenir sur quelque chose que j'avais écrit. Et à quel point je le déteste encore.
Sauf pour l'introduction.
Il m'arrive de ré-écrire dix fois une introduction si nécessaire.
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- Arthaneor
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D'un côté, une population de chevaliers qui se jettent à plat ventre devant les impériaux, les considérant comme des envoyés de l'Empereur, etc.
De l'autre, le camp impérial. Verenor (le colonel) éprouve un profond respect pour la culture autochtone et cherche à rallier leur multitude de cultures sous une seule bannière afin d'en faire des Gardes Impériaux digne de ce nom. A côté, le commissaire est déconcerté par des éléments étranges (des rapports incompréhensibles du chœur astropathique, la présence d'un taux de psyker plus qu'anormalement élevé dans la population locale, les Saintes écritures des gens du coins qui évoquent des évènements dont le sens littéral met en scène des démons, etc...). Il fait donc appelle à un Inquisiteur plus ou moins taré, sujet à des sautes d'humeur, qui, dès son arrivée, ordonne le massacre d'un ordre de chevaliers-psykers pourtant fidèles à l'Empereur.
Et enfin, dans le cadre d'un intrigue plus parallèle, on suit l'un de ces chevaliers-psyker survivant, qui parvient à dissimuler ses pouvoirs et à s'engager dans la piétaille. Refusant de remettre en cause sa foi en un Imperium idéalisé par un millénaire de séparation, il est d'abord persuadé que les impériaux sont des imposteurs, mais va rapidement connaître d'amère désillusions.
Bref, c'est l'idée globale du récit.
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- Imperator
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C'est une intrigue secondaire? Alors où est l'intrigue principale? Sérieusement, ça ressemble à l'intrigue qui, moi, m'intéresserait de suivre. Les histoires politiques là-derrière ne seraient que du background à mes yeux.Et enfin, dans le cadre d'un intrigue plus parallèle, on suit l'un de ces chevaliers-psyker survivant, qui parvient à dissimuler ses pouvoirs et à s'engager dans la piétaille. Refusant de remettre en cause sa foi en un Imperium idéalisé par un millénaire de séparation, il est d'abord persuadé que les impériaux sont des imposteurs, mais va rapidement connaître d'amère désillusions.
Parce que ton intrigue secondaire me donne les deux choses (potentiellement) que je désire dans un récit:
- un perso intéressant (emprisonné dans son allégeance à l'impérium, mais remettant en cause le système)
- un enjeu (que va-t-il lui arriver dans sa quête impossible? Est-il possible de concilier sa loyauté à l'Imperium tout en éliminant les dysfonctionnements, ou va-t-il se faire marcher dessus par le système?)
C'est un enjeu qui ne va pas forcément accrocher tout le monde, mais c'est au moins un enjeu.
En revanche, il faut placer un enjeu qui permette de faire arriver jusqu'au début de cette intrigue "secondaire".
Et là:
Pourquoi? Pour augmenter les rangs de la garde impériale? Autant dire que ça ne me touche pas. Si maintenant il s'agit de se monter sa propre armée pour un but caché, ou pour tenter de rallier une force suffisamment conséquente en prévision d'une prophétie annonçant une invasion chaotique qui devrait être inarrêtable... Au moins on peut se demander ce que ça va donner au final.et cherche à rallier leur multitude de cultures sous une seule bannière afin d'en faire des Gardes Impériaux digne de ce nom.
Ce pourrait être un enjeu (mais il faut maintenir l'attention du lecteur jusque là), à condition que l'on ait un minimum (voire beaucoup) de sympathie pour l'ordre de chevaliers-psykes. Sinon on se retrouve au massacre des jeunes jedis dans star wars, où on est beaucoup à s'être marrés parce que c'était ridicule, ou certains à qui il a fallu expliquer que la scène était sensée être touchante émotionnellement (genre moi, qui avait juste vu des stormtroopers super cool avec un anakin super chiant allant massacrer des gens au milieu d'une guerre. Rien de bien étrange).Il fait donc appelle à un Inquisiteur plus ou moins taré, sujet à des sautes d'humeur, qui, dès son arrivée, ordonne le massacre d'un ordre de chevaliers-psykers pourtant fidèles à l'Empereur.
Il est important à mes yeux de fournir un enjeu aux lecteurs dès le départ du récit. Il s'agit de dire:
"Voilà pourquoi tu lis, voilà la promesse que je te fais pour ce récit, regarde si elle t'intéresse ou pas".
Parce que sinon, tu fais reposer l'intérêt de ton récit sur:
"Lis et accroches-toi et si tu t'accroches suffisamment, peut-être que ça deviendra passionnant après un moment".
Combien de personnes sont prêtes à s'accrocher aveuglément à un récit dans l'espoir qu'un enjeu apparaisse à un moment dans l'histoire?
Impe, qui doit y aller.
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- Ignit
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L'idée générale est bonne, cependant elle mérite presque quelque part deux "récits" différents. Qu'ils soient dans une continuité ne pose pas de problème.
Il me semble que raconter les "retrouvailles", le fait de rejoindre et la naissance de soupçons vis-à-vis des psykers peut constituer un premier récit, avec son intrigue et ses enjeux.
Pourquoi faire venir l'Inquisiteur précisément ? Juste sur quelques éléments peu précis ? Pourquoi faire apparaître l'Inquisiteur comme un fou furieux ? Il y a moyen de nuancer, de garder ce côté fanatique radical mais en donnant un fondement, une base à ces méthodes "expéditrices".
Idées :
Première partie / premier récit, bref, première section :
Ce que tu as commencé à nous donner à lire. Tu mets en jeu les deux camps, les Impériaux qui retrouvent le monde et cherchent à former une armée impériale à partir de ce monde ; les autochtones avec leurs légendes de l'Imperium et leurs propres intrigues politiques qui s'en retrouvent chamboulés.
Rencontre, assimilation mais immédiatement, contraste : le colonel a l'air motivé, mais il y a des problèmes. Le commissaire pose des objections, n'a pas l'air certain ; un évènement final clôt cette première partie et arrive à une situation finale qui appelle une suite : d'un côté, le monde va bien servir de base à une armée impériale MAIS un évènement a rendu aussi le monde suspect et va déclencher la deuxième partie, avec l'inquisiteur et le psyker survivant. Un attentat ? Un accident-explosion ? Un psyker renégat ? Tout ça, c'est à toi de voir. D'ailleurs tout cela n'est vraiment qu'une idée et qu'une proposition, c'est à toi de voir comment tu comptes mettre cela en forme.
Bref tu arrives à ta deuxième partie :
Situation initiale = on reprend ce qui s'est passé avec, et l'Inquisiteur arrive, appelé par le Commissaire. Il massacre comme tu l'as décidé, bref blabla (amha il est plus intéressant de le faire passer pour un fanatique radical sans le transformer en paranoïaque fou à lier, mais je ne sais pas comment tu le comptais le faire, et ce n'est jamais que mon avis). Et là, du massacre, il y a un survivant et tu peux lancer l'intrigue "parallèle" dont tu nous parlais parce que cette intrigue est bonne et qu'elle justifie d'être l'intrigue centrale d'un récit imho !
Bref l'important, comme Vuld et Impe l'ont dit avant, c'est de planifier avant d'écrire. Pas uniquement de visualiser une histoire, mais aussi de planifier comment la raconter pour accrocher le lecteur et l'inciter à attendre la suite.
Pour reprendre un parallélisme avec le monde du cinéma / des séries, c'est le principe du cliff-hanger dans les séries à suspense façon 24, Homeland ou encore Game of Thrones (pour ne citer que quelques obvious). On enclenche des choses qui vont susciter l'intérêt et en fin d'épisode, on affiche un évènement qui va donner du suspense, et on finit par des points de suspension. Et le spectateur se mord les doigts en attendant l'épisode suivant (ou télécharge toute la série d'un coup et ruine une nuit de sommeil ).
Courage en tout cas, c'est prometteur.
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