Le sieur Roger de Nouillesencourt, Conte d’Ethwa, cousin au cinquième degré du Roy Loen Cœur-de-lion, revenant d’un tournois avant eu lieu chez le Baron de Tumtanne, chevauchait joyeusement sur le chemin menant à La Bastide, son château. Il était accompagné de ses fidèles et vaillants paladins, soit Gunthar le loyal, Kalon l’Héborien, Justin le vaillant, Arthur le féroce, Valald le moustachu et bien d’autres tout aussi bons guerriers qu’agréables compagnons. Toute cette troupe de nobles gens était suivie par foule de divers serviteurs et écuyers.
C’est ainsi que notre histoire commence.
Sous un soleil irradiant de lumière, ce en quoi il n’y a rien de plus normal, et un ciel magnifique, les fiers chevaliers bretonniens arrivèrent à au pont de la rivière Peuprofonde. Ce pont, ressemblant à quelconque autre pont en bois de taille moyenne, était le seul point de passage à plusieurs kilomètres. Aussi le seigneur de Nouillesencourt et ses paladins furent outrés de découvrir que le-dit pont était occupé par une bande de squatters, euh…non, par un gueux fortement bâti, armé d’un long bâton et qui se tenait là fièrement au milieu du passage.
-Holà, manant, sache que je suis le seigneeur de cette contré et que ce pont m’appartient. Aussi pousse-toi où tu goûteras à la lame de mes compagnons, lança le comte.
-Je me nomme Ti-guy et je n’ai cure de voss titres, ceci est désormais ma propriété personnelle aussi, veuillez vous acquitter du droit de passage, soit deux couronnes d’or, déclara le dénommer Ti-guy d’un langage qui aurait surpris plus d’un noble.
-La seule chose à laquelle tu auras droit c’est une sépulture digne d’un cul-terreux, hurla Kalon l’Héborien avant de s’élancer sur son ardent destrier blanc neige tout en brandissant son épée, l’Anenuleuse.
Mais le manant s’écarta prestement sur le coté opposé auquel arrivait le chevalier. Il esquiva l’épée en se repliant sur lui-même avant de se relever et de glisser son bâton entre le bras et le torse de son ennemi. Ainsi d’un coup sec Kalon reçu l’arme dans le visage et, du fait que sa monture continuait à toute vitesse, vida les étriers, toujours retenu par le bâton, avant de choir dans une gerbe d’eau dans la rivière.
-Au secours …à l’aide…gulp, coff, coff…je me noie… au sec…
Mais comme l’indiquait son nom, la rivière Peuprofonde n’était point reconnue pour sa grande profondeur.
-Sieur Kalon, le niveau d’eau de cette rivvière n’étant pas des plus dangereux je vous prierais de cesser ce manège et d’arrêter de nous ridiculiser aux yeux de mes sujets.
C’est alors que le chevalier se rendit compte qu’il barbotait depuis plusieurs secondes dans cinq centimètres d’eau. Honteux, penaud et trempé le sire Kalon revint vers la berge et commença à ôter son armure pour ne pas attraper une pneumonie car c’était un garçon bien élevé qui aimait et respectait sa maman. Enlevant tout d’abord son heaume puis sa cuirasse, il retira ensuite sa cote de maille pour finir par sa chemise.
À cet instant précis surgit de nul part une bande de démons assoiffés de sang…non bien sur ce n’est pas ceci qui sortit des bois mais tout simplement un groupe d’individus des plus étranges. Ils entonnèrent alors une chanson tout aussi bizarre.
Tomber la, on a tombé, on a tombé la chemise,
Tomber la, oui moi je tombe, je tombe la chemise,
Tomber la, oui moi je tombe, je tombe la chemise,
Tomber la, oui moi je tombe, je tombe la chemise,
Tous les enfants de ma cité et même d’ailleurs,
Et tout ce que la colère a fait de meilleur,
…
La musique résonnait aux oreilles des nobles seigneurs qui s’en trouvèrent gênés.
-Monseigneur, beugla Valald, ne s’agit-il point d’une manifestation du Démon.
Et pendant que la chanson continuait, le Sieur Nouillesencourt, se mit à réfléchir.
Tous les enfants de mon quartier et même d’ailleurs,
Et tout ce que le béton a fait de meilleur,
Et qui voulaient profiter de la pagaille,
…
-Mais c’est vrai, ces démons parlent de réébellion, en avant braves chevaliers, fit le comte en sortant son épée, chargez !!!
Tous les chevaliers suivirent leur chef et hurlant maints cris de guerre en l’espace de quelques secondes.
-Montjoie !
-Saint-Denis, brailla Gunthar.
-Alléluia !
-Mommirail !
-Yahoo !
-Hotmail, fit le sire Arthur.
En entendant ceci tous s’arrêtèrent, alors qu’ils n’étaient qu’à quelques pas des musiciens, et se tournèrent vers le-dit sire.
-Chevalier Arthur de Beurrejegarde, veuilllez avoir l’obligeance de répéter ce que vous avez dit devant cette noble assistance, tonna Nouillesencourt.
-Hotmail, murmura le fautif.
-Ignorez-vous qu’il est spécifié dans le vvolume quatorze, chapitre cinq, alinéa onze, qu’aucun chevalier n’as le droit de faire quelconque publicité. Car par ce fait, il se rabaisse au rang des annonceurs de pub et prive d’honnêtes gens de leur travail. Qu’avez- vous à dire pour votre défense ? Déclama le seigneur des terres.
-Euh, hem…mais sire, j’ai ouï le sieur Louuis le Mutin dire " Yahoo ! " et alors j’ai pensé que…
-Il est aussi inscrit volume neuf, chapitrre vingt-deux, dans la section " Cris de guerre autorisés " que Yahoo, bien qu’un peu primaire, est un cri autorisé. Pour votre conduite vous de ferez quatre jours aux arrêts.
-Mais sire …
-Cinq.
-Sieur…
-Cinq et une corvée de pommes.
-S’il…
-Cinq, une corvée de pommes et vous coiffeerez Madame.
Devant cette punition les autres chevaliers frémirent d’horreur. Madame, ou plus communément Ginette, l’épouse du comte, était une perfectionniste extrême, tant et si bien que ne serais-ce que faire son lit prenait des heures.
Une blague circulait à ce propos parmi les rustres, on disait que Ginette était si perfectionniste que le comte ne réussissait qu’avec difficulté à la satisfaire dans ses pulsions physiques [1] .
Le sire Arthur se tut enfin.
Les "démons" avaient profité de cet intermède pour s’enfuir sans demander leur reste.
Une fois que Kalon eut revêtu son armure et récupéré son cheval, toute la troupe repartie pour La Bastide.
D’aucuns se demanderont à ce moment ce qu’il était advenu du manant nommé Ti-guy. Eh, bien plus tard, quelques pieux paysans renommeront la passerelle, le pont Ti-guy en l’honneur de celui qui s’était tellement incrusté dans les planches de bois qu’il fut impossible de reconstituer son corps. Car il faut dire qu’une charge de dix chevaliers en armure complète sur chevaux caparaçonnés avec sauvegarde de +2, c’est assez lourd.
Après plusieurs heures d’une chevauché traînarde, enfin chevauché pour ceux qui avaient la chance de posséder des montures, marche pour les autres. Ils arrivèrent à l’avant-poste du Prado.
Le Prado était plutôt une forteresse de petite taille, gardée par un régiment complet de fantassins. La muraille, formée de pierres claires qui semblaient refléter la lumière, avait la particularité d’être inclinée à un angle de 65°. Cette bizarrerie prenait toute son importance lors des sièges car elle offrait moins prise aux tirs des machines de guerre et devenait plus résistante aux assauts frontaux. L’enceinte pentagonale protégeait la caserne, la forge, les habitations des soldats et le donjon. Ce dernier consistait en une basse tour de forme circulaire.
Le seigneur Nouillesencourt entra dans le bastion par l’unique ouverture pratiquée dans la muraille. Il fut accueilli avec tous les honneurs dut à son rang et, après un festin et une courte nuit, tous repartirent en direction du château seigneurial. Ils arrivèrent sur la plaine où était construite La Bastide en fin d’après-midi.
Plusieurs paysans, cul-terreux, manants et autres gueux ne sortant jamais de leur village voyait La Bastide comme une énorme forteresse de pierre noire. Une première basse muraille hexagonale protégeant les quartiers commerçants, résidentiels, financiers, artisanaux et autres. Se dressait ensuite une haute muraille triangulaire, garnie de tours à chaque sommet, le chemin de ronde pouvant faire passer trois cavaliers de front, qui abritait les forges, magasin d’armes, casernes et bien sur le Donjon. La haute tour du se perdait dans les nuages, le seigneur du comté veillant au bien être de sa population au sommet. Tel était la vision des choses des ignorants.
La réalité était toute autre.
La Bastide était en fait une minuscule forteresse de bois, à peine plus grosse qu’un fort. Construite sur une colline artificielle, entourée par des maisons insalubres au toit de chaume. La muraille consistait en une rangée de pieux de bois pourrissants, la forge en pierre s’écroulant de jour en jour.
Ceci était un des effets de la décentralisation, car La Bastide n’offrant aucune possibilité économique, industrielle ou même artistique, avait été reléguée au rang de ville militaire de faible importance. Ailleurs dans le Comté des villes florissaient ; Fenris était devenue la plus importante cité industrielle, Samba une plaque tournante de l’économie, Piquaseau la capitale des arts, Butus s’occupait de l’administration, etc. Mais La Bastide en tant que village d’origine du Premier Comte d’Ethwa restait le sièges des seigneurs de lieux.
’ Mais, me diriez vous, comment se fait t’il que cette contrée aussi faible ne soit pas tombée depuis longtemps au mains de ses ambitieux voisins ?’
Il convient donc de vous expliquer quelques petites choses. Tout d’abord les Comtes d’Ethwa étaient réputés pour leurs richesses incommensurables, l’ancêtre fondateur de la famille ayant débarrassé la région d’un dragon avant d’en devenir le Comte. Mais ils étaient aussi reconnus pour leur rapacité que n’égalait que leurs richesses. Ainsi, les Nouillesencourt auraient pu construire une forteresse imprenable, majestueuse et titanesque si l’envie leur prenait.
Mais ils n’en voyaient pas l’utilité du fait que le Comté d’Ethwa était tout simplement inattaquable.
Il faut savoir que le-dit Comté est délimité par un anneau de profondes et vastes forêts. Toutes les armées ayant essayé de franchir l’Anneau furent anéanties par une force implacable. Certains supposent que les bois sont le repaire de gobelins des forêts et d’orques sauvages, mais cette hypothèse est démentie par le fait que l’intérieur de l’Anneau aurait été envahi depuis des années si tel avait été le cas. L’autre supposition fait état d’une colonie d’elfes établie avant le départ des elfes vers l’Ulthuan qui protégerait les humains. Cette théorie reste la plus probable.
En second lieu, les seules routes permettant de pénétrer à l’intérieur de l’Anneau étaient fortement défendues par une série d’avant-postes fourbis en hommes et matériel de guerre. Tant est si bien qu’aucune armée étrangère n’avait foulé la Sachiel, l’intérieur de l’Anneau.
De plus, la fortune d’Ethwa permettait aux Nouillesencourt d’entraîner longuement chevaliers, fantassins et archers et de leur fournir un équipement adéquat.
Tous ces facteurs avaient fait du Comté une puissance montante du fief du seigneur Raleb.
Le seigneur Roger de Nouillesencourt et son escorte arrivèrent donc à la Porte du Bois de la Bastide où les attendait la Dame. Cette dernière était vêtue à la mode Impériale, à savoir une robe circulaire bleue argentée maintenue au niveau du nombril par une fine ceinture de bronze, en haut du nombril une mince chemise de soie Cathayenne boutonnée à l’arrière, l’ensemble lumineux contrastait avec l’ombre de la forteresse. Ginette s’avança vers les chevaliers, ces derniers s’étant arrêtés à quelques mètres de la Porte. La Dame s’approcha du cheval de son époux et, avec une agilité déconcertante, sauta en croupe. Tous rentrèrent alors dans la Bastide, le rite du passage étant accompli.
L’origine de cette coutume remonte à la fondation du Comté d’Ethwa et son but est toujours resté un mystère. Toujours est-il qu’à chaque fois que le Comte sort de son territoire et y revient, il doit passer le rite du Retour du roi décrit précédemment.
Le retour du de Comte fut célébré comme il se doit et un gargantuesque festin vint réconforter les chevaliers que plusieurs semaines loin de chez eux éprouvaient toujours un peu.
Les mois passèrent et bientôt l’hiver arriva. Le comté n’eut pas à en souffrir en raison de sa latitude méridionale. Finalement avec le printemps un évènement vint troubler la paisible vie des habitants de la Bastide.
Le lendemain même du premier jour du printemps, le deuxième jour depuis la fin de l’hiver si vous voulez, une importante troupe montée arriva. Elle traversa l’amas de huttes qui entourait la forteresse pour finalement arriver à la Porte du Bois.
Alors se démarqua du groupe un individu que son coursier blanc comme le blanc de l’œuf et son habit d’apparat désignait comme le chef.
-Je demande à parler au vingt-troisième Coonte d’Ethwa, Roger de Nouillesencourt, tonna l’individu.
Un garde se dépêcha d’aller quérir le seigneur des lieux qui apparut sur les remparts de bois après quelques instants.
-Je suis Roger de Nouillesencourt, vingt-ttroisième Comte d’Ethwa, que désirez-vous ? Demanda le bretonnien
-Je me nomme Elliberator, fit l’étranger ttout en abaissant son capuchon qui l’avait jusqu’à présent dissimulé aux regards des humains, et je viens en qualité d’ambassadeur des Elfes de l’Anneau.
Car en dévoilant son visage, il fit apparaître une fine chevelure rousse, un visage aux réguliers mais doux ainsi que les longues oreilles caractéristiques de sa race.
La délégation fut immédiatement acceptée à l’intérieur de la Bastide et on fournit aux visiteurs les meilleures chambres avec des serviteurs pour répondre à leurs moindres désirs. Car si les Comtes étaient avares, ils savaient se montrer généreux envers leurs potentiels alliés.
La première rencontre entre le seigneur et l’ambassadeur eu lieu trois jours après l’arrivée des elfes.
Le seigneur de Nouillesencourt convia Elliberator à son bureau. Ce dernier arriva accompagné de deux elfes qui se nommaient Fidel et Castro.
-Bienvenu seigneur Elliberator, prenez un siège. La partie de chasse a été à votre goût ?
-Bien sûr sieur Roger. Je ne voudrais pas vous forcer la main mais pourrions-nous commencer les négociations ?
-Certainement, certainement, mais il me seemblait que les elfes étaient réputés pour leur patience.
-Ah ! Ça c’est la vision que l’on donne poour le tourisme. Il faut savoir attirer la client.
-Bien, bien, fit-le Comte, et la famille ??
-Très bien merci.
-Il a quel age maintenant le petit ?
-Il va bientôt avoir 56 mais…Seigneur, il me semble que nous nous éloignons du sujet.
-Oui, oui. Allez-y exposer vos conditions..
-Vous le savez maintenant l’Anneau est occcupé par plusieurs communautés elfiques. Durant des siècles, nous n’étions que quelques tribus se combattant de temps à autres. Maintenant nous nous sommes unis et formons Fulova’in Gabul’M ou la Communauté de l’Anneau en langage humain. Avant nous protégions votre royaume contre ceux qui osaient passer par les forêts, mais cette défense nous coûte nombre de vies, c’est pourquoi La Table, l’assemblé des chefs qui dirige Fulova’in Gabul’M, a envisagé une possibilité d’alliance entre nos deux peuples. D’où ma venue, fit l’ambassadeur elfique.
Roger, qui s’attendait à une déclaration longue et pleine de mélancolie, fut pris au dépourvu.
’Décidément, ils ne sont vraiment pas comme sur les dépliants publicitaires’, songea de Nouillesencourt.
Mais il se reprit et déclara :
-Je suis sûr qu’une alliance entre le Comtté d’Ethwa et la Communauté de l’Anneau serait bénéfique à nos deux contrées.
Ainsi ce termina la première réunion qui fut déterminante pour cette alliance.
Les jours suivants ne furent que bals, festins et parties de chasses. Tant et si bien que les rustres de la Bastide nommèrent cette rencontre le Congrès Dansant.
Mais pendant que ces mêmes rustres riaient, un pacte fut conclu et rédigé comme il suit :
Pacte
Les Comtes d’Ethwa, seigneurs du comté d’Ethwa sous le commandement du Roy de Bretonnie et les elfes composant La Table de Fulova’in Gabul’M jurent de respecter les frontières des deux contrées, de tout mettre en œuvre pour stopper quelconque forme d’invasion et d’encourager le commercer, de lutter contre le chômage, de contrer l’inflation, de réduire la pauvreté, bref, de tout protéger et faire des deux contrées un endroit prospère et plaisant. En échange les citoyens d’Ethwa pourront faire du tourisme dans les tribus elfiques, bénéficieront d’un rabais de 50 % sur l’artisanat elfique à la présentation de leur carte d’identité. Les elfes de la Communauté de l’Anneau pourront en échange faire du tourisme et auront un rabais de 50 % sur la nourriture bretonnienne à la présentation de leur carte d’identité.
Une copie en elfique fut rédigée puis le seigneur Roger de Nouillesencourt apposa son sceau sur chacun des exemplaires.
Puis les deux parchemins furent confiés à un aigle elfique qui apparut sur la demande de Elliberator. Une semaine plus tard le même oiseau revint avec la copie en langue humaine marquée par le sceau elfique de la Communauté. Le texte elfique étant resté à la capitale de Fulova’in Gabul’M, Lothian.
Le soir même eut lieu une fête monumentale pour célébrer l’union des deux peuples.
Il y eut une pièce de théâtre intitulée La mort du Pancrate qui eut un énorme succès. Il y eut aussi conteurs, monteur d’animaux, ménestrels et autre joyeux drilles. Il y eut une aussi un groupe de chanteurs ayant un succès fou parmi la population.
Lorsqu’ils arrivèrent devant le Comte, tout le monde continua à parler et ignora royalement le groupe. Après quelques minutes, un vacarme du tonnerre résonna dans la grande salle et la chanson commença.
I’m, but a little bit bit bit, show !
But a little bit bit bit, shame !
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Bit ! bit ! bit !
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I need to fuck the system !!
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La chanson continua ainsi allant sur un rythme de plus en plus endiablé et un volume de plus en plus fort.
Finalement quand tout fut fini, personne n’ouvrit la bouche pour plusieurs longues secondes, puis les chanteurs s’en allèrent et les conversations reprirent de bon train.
Elliberator demanda alors d’une voie consternée au sieur Roger :
-Mais, seigneur, avez vous compris cette cchanson ?
-Mais non bien sûr ! Vous n’imaginez tout de même pas que rustres et nobles parlent la même langue, déclara.
Alors un large sourire éclaira le visage de l’elfe qui avait une large connaissance des langages humains et avait parfaitement compris le sens de la chanson.
Les semaines succédèrent aux semaines, Elliberator resta en ambassade définitive à La Bastide s’étant lié d’amitié avec nombre de courtisans.
Les mois défilèrent de nouveau, la verdure du printemps cédant place à la séchure de l’été. Mais de nouveau un événement vint perturber la vie des elfes et des bretonniens : une fois encore une Waagh d’orques et de gobelins descendit à la conquête des territoires humains et elfiques.
Alors les deux peuples s’unirent contre l’ennemi, une armé d’hommes et d’elfes fut formé et sous le commandement du seigneur Roger de Nouillesencourt et d’Elliberator qui maîtrisait tout aussi bien l’art de la guerre qu’un…eh bien…autant qu’un ambassadeur elfique. Les seigneur partirent alors en guerre alors que les premières feuilles tombaient sur le sol.
Fin
Haha ha ha ha ha, vous avez vraiment crut que c’était fini ? Et le grand combat qui arrive…
Mais j’y pense, c’est copié sur un certain récit ça… [2].
Bon, reprenons :
Mais il convient de relater l’émouvante séparation qui eut lieu entre La Dame et le seigneur Roger. La-dite dame était accotée sur le rebord de sa fenêtre en ovale où poussaient maints géraniums et autres délicates fleures, au pied de la fenêtre se tenait le seigneur d’Ethwa, on l’aurait dit prêt à conter fleurette à son aimée. Mais à la place d’une simple guitare, il tenait dans ses mains une longue lance de bois à extrémité de fer.
Oh ! Ma Dame, accordez-moi votre pardon
Car je pars à la guerre
Et peut-être ne reviendrais-je point avant éons
C’est en ces vers quelques peu simplistes que le seigneur déclama son intention de partir pourfendre orques et gobelins. Ainsi La Dame prit une grande inspiration et déclara ses propres adieux d’une voie quelque peu masculine :
Ne me quitte pas
Il faut oublier
Tout peut s’oublier
Qui s’enfuit déjà
Oublier le temps
Des malentendus
Et le temps perdu
A savoir comment
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois
A coups de pourquoi
Le cœur du bonheur
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Moi je t’offrirai
Des perles de pluie
Venues de pays
Où il ne pleut pas
Je creuserai la terre
Jusqu’après ma mort
Pour couvrir ton corps
D’or et de lumière
Je ferai un domaine
Où l’amour sera roi
Où l’amour sera loi
Où tu seras reine
Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Je t’inventerai
Des mots insensés
Que tu comprendras
Je te parlerai
De ces amants-là
Qui ont vu deux fois
Leurs cœurs s’embraser
Je te raconterai
L’histoire de ce roi
Mort de n’avoir pas
Pu te rencontrer
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
On a vu souvent
Rejaillir le feu
D’un ancien volcan
Qu’on croyait trop vieux
Il est paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu’un meilleur avril
Et quand vient le soir
Pour qu’un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s’épousent-ils pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Je ne vais plus pleurer
Je ne vais plus parler
Je me cacherai là
A te regarder
Danser et sourire
Et à t’écouter
Chanter et puis rire
Laisse-moi devenir
L’ombre de ton ombre
L’ombre de ta main
L’ombre de ton chien
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas.
Plus d’un en entendant cette déclame versa des larmes de tristesse (ce qui est tout à fait normal cela dit), mais point le sieur de Nouillesencourt car à peine avait-il entendu les premiers vers qu’il avait sauté en croupe et était parti guerroyer. Ainsi l’armée bretonnienne parti vers l’Ouest. Durant la traversé de l’Anneau, elle fut rejointe par un fort contingent d’archers et de cavaliers elfiques. Après avoir dépassé le dernier poste avancé, humains et elfes montèrent un campement pour attendre l’arrivé des orques, signalés à trois jours de marche. Deux jours plus tard un épais nuage de poussière apparut à l’horizon, annonçant l’arrivé imminente de l’ennemi. Les fantassins saisirent alors leurs épées, les cavaliers enfourchèrent leurs montures, les archers encochèrent leurs flèches et tous attendirent, figés comme des statues.
Les orques arrivèrent peu avant midi, transpirant et haletant, mais en voyant les humains et les quelques elfes, ils poussèrent des cris sauvages et chars, sangliers de combat, loup géants et araignées sauvages sur ruèrent en avant.
La première de défense humaine et elfique, constitué de régiments entiers d’archers, firent pleuvoir leurs projectiles sur les orques, mais en raison de la vitesse de ces derniers, peu tombèrent sur leur cible. Cependant, les peaux-vertes ayant constaté la faiblesse de la défense, accélérèrent de nouveau. La distance entre les deux armées diminuait à vu d’œil, cinquante pas, vingt-cinq pas, les archers lancèrent une nouvelle sale qui fut quelque peu plus meurtrière que la précédente, quinze pas,…Lorsque soudain à dix pas, les orques disparurent du champ de bataille. En effet, profitant des deux jours de répit, les humains et les elfes avaient creusé un fossé long de deux pas, profond de cinq, large de deux, garni d’épieux en bois. Ainsi les orques tombèrent dans le fossé où sous le poids de leurs congénères, par un épieu dans la poitrine ils crevèrent par dizaines. Les rares survivants furent achevés par les archers. Les autres troupes orques avaient observé le carnage sans mot dire. Durant plusieurs minutes il n’y eu aucun bruit jusqu’à ce que le chef des gobelins de la Waagh s’effondre, foudroyé par une crise cardiaque. Alors se fut la débandade, orques et gobelins s’enfuirent en couinant. Les chevaliers bretonniens et elfiques n’eurent aucune peine à les rattraper et à en exterminer un grand nombre. Finalement le seul blessé à déplorer chez les humains et les elfes fut un archer maladroit s’étant planté sa propre flèche dans le pied. Ainsi les deux armées rentrèrent dans leurs contrées respectives, cette bataille marquant la point de départ d’une alliance sans faille qui allait durer des éons…
In the end
I tried so hard
And got so far
But in the end
It doesn’t even matter
I hard to fall
And lose it all
But in the end
It doesn’t even matter…
[1] Il faut bien comprendre que ce n’est pas le terme approprié mais ce site étant très strict sur la sexualité, je n’y ais fait qu’une vague allusion. Non, s’il vous plait ne me poursuivez pas en justice…
[2] Allez, petit concours gratuit, les 25 premiers (dans la limite des stocks disponibles.) qui devineront de quel récit il s’agit auront droit à un petit quelque chose…Indice : il s’agit d’un récit paru sur Chroniques.