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HISTOIRE DE TENRADOUM : GUILGUEDO LE VOLEUR

 

PROLOGUE

     Tenradoum est la terre créée par des dieux, il y a si longtemps de cela que l’on ne se rappelle même pas de leurs noms (ou alors c’est moi qui ne m’en rappelle pas... ?). Ce monde connut de nombreuses guerres entre les différents royaumes et empires convoitant les abondantes ressources, les terres fertiles ou alors juste pour se marrer entre rois. Tenradoum a ses mages, avec ces longues robes qui oscillent au moment de leurs puissantes incantations faisant surgir de nulle part une boule de feu ou un projectile magique ; ses barbares venant des steppes blanches des montagnes sans sommet, dont le cri fait fuir les molosses d’ombres ; ses paladins, droits et justes, qui punissent le mal et les fourbes qui ôtent le pain de la bouche des enfants... Et surtout ses dragons, à la force, à la grâce et aux pouvoirs que nulle autre espèce ne possède. Bref c’est le monde parfait pour mon histoire : un monde où on préfère se battre à l’épée plutôt qu’à coup de bombes atomiques, où l’on peut se réunir à plus de trois à la herse du château de la cité voisine et où l’on peut enfourcher son cheval avec plus d’un demi gramme d’alcool sans se faire arrêter par la milice locale...

Chapitre Premier : GUILGUEDO ET L’ARME FATALE V

 

     Guilguédo est un jeune roublard elfe âgé d’une centaine d’année ( 14ans humains), initié à l’art des armes de guerres (pas trop lourdes quand même !), originaire de la capitale du royaume de Fijkilom, Vadren, d’une mère elfe, serveuse dans une auberge et d’un père, elfe lui aussi, modeste forgeron ayant parcouru les chemins de terre battue à la recherche d’aventures... Il a du stopper sa carrière de guerrier multi classé maître des armes exotiques de niveau 5-3, alors ayant 24 de classe d’armure et plus 8 au bonus de base à l’attaque lorsque son compagnon Nyork, barbare demi orque, de niveau 6 (...), fit un échec critique durant sa rage de berserker, laissant tomber fortuitement son fléau d’arme double sur le pied du père de Guilguédo, entraînant l’amputation de deux de ses orteils et l’empêchant donc de courir pour rattraper ses amis dans un donjon, en cas de pépin, quoi de plus normal... (Enfin c’est ce qu’il disait, car en fait c’est là qu’il a rencontré la mère de Guilguédo, alors infirmière dans la clinique où il fut soigné). Toujours est il que Guilguédo a quitté le cocon familial pour suivre les traces de son père, enfin lorsque celui-ci avait toujours dix doigts de pied, et a entamé une carrière de petit voleur, cambrioleur... Il mesure à peu près deux mains de titan joyeux des collines et sept poils de bouc géant sanguinaire (soit à peu près 1 m 50). Sa peau est légèrement halée, du fait du temps qu’il a passé à jouer avec ses anciens amis de Vadren sous le soleil ardent de Fijkilom. Ses cheveux argentés lui tombent jusqu’à la nuque, juste une ou deux mèches viennent frôler son front. Il a les yeux écarlates et le regard du roublard : en permanence à l’affût de la moindre bourse qui dépasse ou de la dalle à la forme bizarre. Vêtu de noir, il a le bas de ses jambes de pantalons serrées par un bandage bleu, une ceinture penchant légèrement du côté gauche, composée de plusieurs poches et portant surtout son arme de prédilection : un nunchaku. Guilguédo, aujourd’hui est sur le point de passer l’épreuve finale du voleur de son maître Refdom, célèbre bandit de grand chemin. Guilguédo doit s’infiltrer dans la maison d’un noble de la province de Tarkjulimor, au nom imprononçable et il doit y dérober sans attirer l’attention de le trentaine de colosses, formant la garde rapprochée du noble, le secret de ce personnage car en effet, Guilguédo et son maître, acceptant des menus travaux rémunérés, se sont vu confier par la milice locale qui soupçonne le noble de plusieurs meurtres ne laissant aucune preuve (Les victimes ne portaient pas de traces d’agression, hormis un trou d’un millimètre de diamètre (la flegme de convertir en ongles de fourmis léréthènes), soit le diamètre de l’aiguille d’une seringue). La milice soupçonne donc cet homme de droguer ses victimes et de récupérer leurs terres par la suite. Les soldats ayant peur de la garde de l’aristocrate, ils laissent la tâche à des roublards professionnels de s’infiltrer dans la propriété. Refdom confie la mission à son élève en lui disant " C’est plus d’mon âge !! Allez, roule ma poule !! ". Guilguédo se retrouve donc à ce moment seul à l’intérieur du manoir du noble. Une construction gigantesque ayant au moins 132 chambres, si ce n’est 133, et encore je ne compte pas celles des domestiques. Le plafond de la propriété se trouve à plus de quatre fois la taille de notre jeune héros. Les murs sont tous couverts de tapisseries, sur lesquelles l’on distingue de grandes arabesques dorées. De nombreux tableaux, représentant toujours les mêmes personnes, probablement les proches du noble. Guilguédo reste pétrifié à la vue du tableau de la cousine du noble. Il n’avait jamais vu une telle tête, même un géant amoché par une horde de nains aurait eu l’air d’une nymphe à côté de " ça ". Passons... Guilguédo, d’un pas de félin, comme lui a appris Refdom, essaye de se repérer dans les couloirs. Il croise de temps en temps un domestique qui ne soupçonne pas sa présence. Il passe de chambre en chambres, jugeant, qu’un noble doit cacher son trésor soit dans sa chambre, soit dans son bureau. Vu le nombre de chambre, il préfère commencer par celles-ci car si il reste jusqu’à la nuit tombée, il vaut mieux qu’il visite le bureau en dernier lieu parce que celui-ci est sûrement occupé de jour... Enfin, au bout de 49 suites plus ou moins grandes, il trouve celle qui est en totale opposition avec les autres, de par sa taille et de par son raffinement. Guilguédo entame ses recherches en fouillant partout : sous le lit, le matelas, ou en essayant de déplacer les toiles de 3m/2m sans faire trop de bruit, mais il ne trouve rien. Il pense donc que si le noble drogue ses victimes, il doit avoir un laboratoire dans son château. Il va pour repartir qu’il remarque la double porte au fond de la chambre, " Probablement son bureau ", se dit Guilguédo et celui-ci continue son inspection, toujours avec la même assurance. Il crochète facilement la porte et constate que ses pensées étaient justes. Derrière la porte, une salle avec un gigantesque bureau, faisant à peu près la moitié de la taille de la table du Conseil des Mages de la bibliothèque de l’île des Savoirs Absolus, une toile, beaucoup plus petite que les autres, de taille raisonnable dira t on, derrière ce bureau. Un détail suffisamment troublant pour obliger Guilguédo à aller regarder ce qu’il y a derrière... Il soulève le petit tableau et découvre un coffre. Même si celui-ci ne contient pas ce qu’il cherche, cela fait toujours un supplément, un pourboire quoi. Il n’a pas le temps de toucher aux mécanismes de la serrure, qu’un carreau d’arbalète vient se ficher juste à côté de sa tête. Guilguédo se retourne et à sa grande surprise, il voit qu’un autre voleur est venu faire un tour dans le manoir en même temps que lui. C’est un humain, jeune adulte, peut être dix huit ans. Il a des cheveux très courts, ébène. Les yeux bleus, perçants. Sa tenue ressemble fortement avec celle de Guilguédo, sauf que lui n’a pas de quoi ranger l’arbalète et ses carreaux, de plus, l’humain porte une rapière. Il lui demande :

" Qui es tu ?

-Je suis Guilguédo, fils de Tenra et de Kaalpo. Et toi ?

-Je suis Melcer et j’ai pas de parents... qu’est ce qu’un elfe peut faire ici ?

-Je suis envoyé par... "

     Guilguédo n’a pas le temps de finir sa phrase que le noble entre dans son bureau et découvre les deux cambrioleurs. Il hurle pour que sa garde vienne exécuter les intrus. Melcer l’assomme d’un coup de crosse d’arbalète et rejoint Guilguédo. Malheureusement pour eux, la garde armée aussi d’arbalètes débarque : trois hommes, environ 12 points de vie chacun... Les deux roublards se cachent derrière le bureau et pendant que Melcer recharge son arbalète, il voit Guilguédo dégainer son nunchaku. Il lui dit, ébahi : " T’as pas d’arc ?! ". Guilguédo reste silencieux une seconde et répond " Je sais pas tirer à distance... ".Melcer lui fait des yeux ronds et balbutie " Un... un elfe qui sais pas tirer à l’arc... ? ". En effet, un myope toucherait plus facilement un gastéropodausaure dans un couloir que Guilguédo. Il lui dit

" Bon, alors, toi aussi tu veux ce qu’il y a dans ce coffre ?

-Ben oui !

-Alors tu vas me crocheter cette $=@ "# dee serrure fissa pendant que je les retiens, OK ?

-OK ! "

     Melcer donne un coup de rein et pivote. Il tire et touche l’un des gardes à l’épaule, le faisant tirer involontairement. Le carreau ricoche sur le blason au dessus du coffre et vient se loger dans une partie sensible de l’anatomie d’un autre garde qui se retrouve hors combat. Pendant ce temps, Guilguédo n’arrive pas à ouvrir le coffre. Le garde qui tira le premier carreau ne prend pas le temps de recharger et dégaine son épée longue avant de foncer sur Guilguédo. Avec un malus à la CA de -2, Guilguédo lui colle 1d6 de dommage et profite de l’attaque d’opportunité pour lui infliger un coup critique. Et hop, plus 2d6, le garde est KO. Les deux voleurs ne prennent pas le temps de se dire un mot que Guilguédo crochète enfin la serrure. Il ouvre et s’attend à trouver les parchemins montrant la formule du poison et l’énorme seringue. Il regarde à l’intérieur. Il n’en sort que l’arme secrète.

" C’est ça ????

-De quoi ? Lui demande Melcer.

-Je suis envoyé par la milice pour trouver l’arme que le noble a utilisé pour tuer plusieurs de ses concurrents.

-Et c’est ’ça’ l’arme ?

-J’en ai bien peur... "

     En effet, l’ustensile qu’utilisait le noble pour tuer ses malheureuses victimes est en fait un redoutable cure-dent vorpal +5, bref un engin de mort. C’est là que le plus fort des colosses de la garde du noble arrive : Un orque de plus de trois mains de titans joyeux des collines, pesant environ quatre cents livres légales de Djakenum, vêtu d’une armure de plate. Il attaque Melcer d’une baffe monumentale, le rendant inconscient ; il va pour attaquer Guilguédo. Celui-ci prend alors conscience de la puissance de l’engin de mort qu’il a dans les mains et, d’une ruse de voleur dit à l’orque (en orque, bien sur) :" Eh, mon gros, t’as un bout de viande entre les dents ! " Ce qui n’était pas faux d’ailleurs. L’orque se passe alors la langue sur les dents et se met à grogner. Guilguédo lui tend alors le cure-dent et lorsque l’orque tente de se libérer de sa gène, le cure-dent vorpal+5 vient lui écorcher la gencive supérieure. L’orque tombe finalement dans un cri de douleur et lorsque les derniers gardes arrivent dans le bureau et qu’ils voient le jeune voleur, qui avait gardé son nunchaku à la main, celui-ci vacillant, l’orque, à terre, les gardes s’enfuirent en criant plus fort que lui...

     Finalement, Guilguédo, retourne au quartier général de la milice avec Melcer et le noble, toujours évanouis (je ne vous explique pas comment il a galéré pour les traîner !). Il montre alors l’arme des crimes. Les miliciens se cachent les uns derrière les autres à la vue de la pointe acérée de ce bout de bois vorpal+5. Finalement, Refdom prend la sage décision de détruire cette arme dévastatrice et ce, d’une simple pression de son pouce et de son index droits. Les trois roublards furent justement récompensés pour leurs actes. Ils reçurent 5000 pièces d’or et des pierres précieuses. En revanche, Guilguédo et Melcer ne reçurent que 500 PO chacun de la part de Refdom. Celui-ci disparut après avoir dit à Guilguédo que sa formation était aboutie et qu’il était officiellement reconnu comme un roublard professionnel. Melcer qui n’avait rein à voler pour le moment et qui était tellement fier de la réputation qu’ils s’étaient fait dans la province, décida d’accompagner Guilguédo, au moins jusqu’à leur prochaine aventure...

     C’est ainsi qu’ils se mettent en route vers la grande ville dont ce vieux bled est une province : Tarkjulimor.

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