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Peut-on faire un éditorial sans même avoir lu les textes ? Oui, la preuve, et quelque part ce n'est pas la première fois.

      De même que l'évolution graphique se doit de suivre les tendances du jour, cette absence de lecture fait partie de l'évolution des Chroniques. Cela n'empêche pas de revenir aux fondamentaux, soit l'écriture, et les chroniqueurs ont décidé de reprendre un thème pour au moins un ou deux mois, ouvrant de ce fait mars sur celui du "méchant". Imperator s'est empressé de donner le coup d'envoi avec un texte qui reste à voir et le renard devrait suivre derrière, timidement, pendant que les grands noms continuent de leur côté les grands textes des Chroniques.

      Ce thème devrait au final avoir assez peu d'écho, surtout du fait que... qu'est-ce qu'un méchant ?

      Sans aller jusqu'à faire de cet éditorial une mini-chronique d'écriture, un méchant est "quelqu'un qui vous veut du mal". Bien sûr, le premier réflexe humaniste serait de se mettre à la place du méchant pour comprendre ses motivations, et découvrir qu'il n'est au final qu'un humain parmi d'autres et que quelque part, de son point de vue, nous sommes les méchants. Mais pour pas mal de lecteurs, en fanfiction notamment, l'attente est celle d'un méchant sans motivations, sans raisons ni excuses, un "vrai" méchant qui fait le mal pour faire le mal. À y réfléchir, ce besoin vient surtout du côté "rédemption" qui équivaut à la réinsertion dans nos sociétés, c'est-à-dire qu'à force d'excuser le "méchant" on finit par ne plus le punir, et celui qui a été "gentil" se sent une victime et sans défense.

      Du coup, quel est l'intérêt de traiter un tel thème ? Il suffit de souligner que peu importent les raisons, un méchant reste méchant. Ce n'est pas parce qu'il se révèle "comme nous" qu'il en est moins punissable. Quelques textes arrivent à montrer ça là où la majorité soit tombent dans la caricature du "dark evil" monochrome, soit tombent dans l'apologie où le méchant a un cas de conscience tombé du ciel et décide d'être gentil -- parfois simplement parce qu'il tombe amoureux, ce qui... bon. Nous, nous ne sommes pas humanistes, nous sommes littéraires, et la question est alors : quel est le meilleur méchant, littérairement parlant, abstraction faite du public ? Eh bien, la réponse d'ici quelques mois.

      Ou alors dans l'un de ces textes :

      Coupable de ne pas être méchant : Rien qu'au titre on sent qu'Imperator délaisse la caricature ou en joue, et le texte étant court la lecture devrait être un rapide coup d'oeil sur les interrogations des méchants.

      Rêve d'Ether, Ch.20 - De l'ordre et du désordre : Boubli, Grobul, faut-il d'autres arguments pour aller lire le dernier chapitre d'Ether ? Zarathoustra ajouterait qu'il y a une histoire et des personnages mais ici la naïveté le bat sur toute la cruauté de Jourzancyen.

      Trois Noms d'Alarielle - Partie 2 : Wow wow wow ! On touche à l'un des textes de référence des Chroniques, que Zara' semble vouloir... reprendre ? Et dont Ether est directement inspiré. Autant dire qu'il faut aller voir ça en priorité.

      Alarielle, tiens, est un exemple de méchante très chroniquienne. Méchante, sans aucun doute, furie dans l'âme, meurtrière et manipulatrice à laquelle on cherchera des excuses parce que "le monde est cruel" et que "les autres font pareil". De l'avis du renard, elle est sympathique au lecteur parce que le monde veut sa mort, et qu'elle est véritablement une bête traquée prise dans des événements qui la dépassent. On veut la voir mourir, parce qu'elle n'est pas exactement de bonne fréquentation, mais on veut la voir réussir parce qu'elle est en position de faiblesse et que sa lutte en soi est admirable. Et parce que le texte la met en position d'héroïne... aussi.

      Sachant que les méchants des Chroniques ont tendance à ressembler à ça, que fait-on des méchants caricaturaux ? Que fait-on des méchants apologétiques ? Sont-ils mauvais ou bien simplement les chroniqueurs ont-ils oublié comment manipuler et valoriser ces derniers ? À force de tout peindre en gris, on ne distingue plus grand-chose... mais c'est à vous de le déterminer, à vous et,

Chroniqueurs, à vos plumes !

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