Introduire un élément

Comme toujours, c'est vraiment limpide... Encore bravo et même merci pour ce travail, qui même pour de vieux scribouillards permet de rappeler les bases.

Si j'ai bien compris, tu expliques "l'introduction" comme tendu entre la surprise et l'évidence. C'est intéressant parce qu'on est vraiment dans une logique de "que dit-on au lecteur".

J'ai en tête un exemple archi-classique : il y a cet adage qui veut que, dans un récit (quel qu'il soit, roman, film, etc.), quand on introduit un pistolet à un moment donné, c'est nécessairement que ce pistolet va finir au centre de l'action (qu'il serve à tuer ou à menacer). Ca se vérifie finalement très souvent.

Et ça me fait penser qu'il y a un élément que tu ne mets pas forcément en évidence (quoiqu'un peu en parlant de "réactualisation"), c'est la notion d'introduction "graduelle". C'est-à-dire l'art, subtil, d'introduire un élément par petites touches, d'abord très discrètes, puis qui prennent progressivement de l'ampleur et finissent par le faire devenir central. Au début, l'élément introduit l'est simplement par un élément du décor, par une allusion d'un personnage. Et puis il trouve des échos dans le reste du récit jusqu'à ce que le lecteur soit forcé de se rendre à l'évidence que ce qu'il considérait comme secondaire au début du texte est en réalité centrale.