Hi'.
Règle d'or de l'écriture : tout ce que vous écrivez a un objet. De même l'éditorial se doit d'avoir un thème et cette fois-ci ce sera l'univers. Pour ne pas viser trop large.
L'un des plaisirs d'écrire a toujours été, à travers sa "facilité" apparente, la possibilité de créer rapidement de gigantesques univers. Le texte permet en peu de mots de tracer des civilisations gigantesques, des plaines, des montagnes, des déserts, des volcans sous-marins dans l'espace et plus encore. Le texte amateur est une créance aux créations les plus folles, et on a tous eu la tentation des cités secrètes, des armées immenses ou simplement de mondes qui nous sont devenus chers à force de les concevoir. Avant même que le texte ne soit écrit, on s'est déjà promené au long des treize cités du Liscord, on a côtoyé les berges à pic de l'Apocalypse et... et faites semblant que le renard a retenu un seul nom de ville d'Ether, mais on a pour ainsi dire touché les monolithes.
Il y a un plaisir à créer pour créer, moins pour les besoins d'une histoire qui en a incroyablement marre de devoir se contraindre à être efficace et qui a juste envie d'errer dans sa propre réalité, et moins pour la prouesse de tableaux monotones de technicité que pour retrouver des terres qui sont familières à l'auteur seul, comme des jardins secrets. Et tant pis si le lecteur s'est aventuré par la porte ouverte. On évoque un nom, c'est vingt ans d'histoire qui renaît. On retrouve la tour Angévine avant même la création des Anges. On parcourt les rocades au son du rock sans songer qu'on se dirige vers les confins. On se rend compte à quel point le nombre d'univers à citer dans cet éditorial est au final limité. De Pandemonium à l'Échiquier, ce sont les univers aussi bien que la taille des histoires qui ont marqué, et peut-être plus que les personnages eux-mêmes.
Explorer ces mondes est égoïste, mais c'est un caprice que nos plumes peuvent se permettre.
Car enfin, des mondes à découvrir il y en a des foules, et des événements des myriades qui attendent de se produire. Le Libra, au-delà de donner une histoire aux Chroniques, était tout entier tourné sur l'errance dans ces mondes gigantesques ouverts et livrés à notre curiosité. Et le projet "Point final", qui admettons-le n'a pas encore pu démarrer, est une autre excuse pour laisser libre cours à nos rêves plutôt qu'à nos talents. Découvrir, créer, pour ce mois d'août qui a du mal à commencer le renard décide que ce sera la direction à prendre.
Le point de départ est tout trouvé :
Alors oui, nous sommes lents, et d'autant plus lents que parfois on peut oublier jusqu'à l'apparence de nos rêves, comme un brouillard. Mais les Chroniques sont un phare, et en patientant juste quatre jours de plus on a eu droit à un éditorial quand même beaucoup sincère qu'un simple ouvrage à la chaîne. Ah ! À force d'essayer de bien faire on ne fait plus rien. Les histoires ne sont amusantes que quand on les vit nous-mêmes, l'éditorial l'occasion de vous retrouver, le récit du mois une invitation à tailler les lettres sur le papier.
Vous savez déjà où tout cela va nous mener, Chroniqueurs,
à vos plumes !