Krycek - Pandémonium chapitres 9 et 10 [Août 2006]

La suite de cette saga que personellement j'adore.

Tout d'abord ma première pensée après la lecture de ces chapitres: la suite, la suite , la suite. J'espère que tu ne vas pas nous faire attendre trop longtemps parceque je suis presque dans le même état d'impatience qu'après la lecture d'un tome de "l'assassin royal" ou des "Aventuriers de la mer" de Robin Hobb. Je crois qu'au point où en est l'histoire, j'aurai pu lire la suite toute la nuit même si je bosse demain.

Pour me remémorer l'histoire j'ai relu, avec plaisir, le tout depuis le début et j'ai une ou deux petites remarques à propos des premiers chapitres.

Tout d'abord, on te repproche le manque de "profondeur" de tes personnages. Néanmoins je trouve très réussie la relation Naïa, Noé. On sent un certain passif entre eux dès qu'ils sont confrontés et on sent comme un blocage dans leur relation.

Il y à un mot qui reviens souvent, c'est le terme de "pulsion", et ça reste assez flou. Du coup en lisant je me pose des questions et il arrive que ça me fasse perdre le fil de l'histoire. Certaines abréviations comme ça reviennent assez souvent et créent un flou qui me détournent du scénario.

J'ai relevé aussi quelques dialogues où je me perds un peu. Parfois j'ai du mal à déterminer qui parle. Nottament dans le train où lors du dîner au Groenland. J'ai l'impression que ça viens du fait que, comme moi, tu évite de mettre les petites propositions du style "dit Tartampouette" pour ne pas casser le rythme du dialogue. De plus je trouve qu'il manque aux personnages une façon de parler qui leur est propre. On à l'impression que ce que dit l'un, l'autre le dirai de la même façon, à part peut être le défun Eisen.

Je me suis aussi posé quelques questions lors de l'apparition de Dwain. Problème qui vient essentiellement je pense du fait que les personnages le connaissent très bien mais que pour le lecteur c'est un parfait inconnu, du coup je me suis demandé si je n'avais pas raté un wagon.

Sinon la scène de la capture de Naem reste assez floue dans la description.

Ceci étant dit je passe à la critique des derniers chapitres.

Tout d'abord la scène du restaurant est un agréable flash back qui vient nous éclairer sur le passé, à la fois de notre bonne vieille Terre, mais aussi des héros. A noter au niveau du style une petite répétition de "l'attaque eut lieu". Je ne reviendrai pour l'instant pas sur les Hos en attendant d'en connaître un peu plus sur eux et ta façon de les exploiter. Mais j'ai l'impression que leur présence peut apporter quelque chose d'assez intéressant en mélengeant un peu les genres et en enrichissant ton histoire. et puis cette petite précognition sur le coup de la cellule de crise, j'adore.

Puis la cellule de crise. Une scène que je trouve assez réussie et notament, et par la suite, je donnerai si c'était un film un oscar pour l'interpretation du politicien obtu et véreux à ce cher Hackman. Le personnage est énervant au possible et est à mon avis le meilleur second rôle de l'histoire.

Par la suite l'altercation entre chaz et les MP nous replonge agréablement dans l'action, comme toujours impeccable dans la description. Une seule petite chose me chiffone:

il approcha de Chaz et lui frappa le dos

La phrase n'est pas très jolie et ne colle pas trop avec ton style je trouve.

Vient ensuite la discussion dans le bureau d'Oic. Il est vraiment méchant ce méchant. On cerne enfin le personnage et en même temps on se rend vraiment compte du rique que court notre petite planète. Dans le même temps on apprend à connaître Oria. A ce propos, tu pourrais essayer de faire le lecteur s'attacher à elle, comme ça l'impact de son exécution à la fin du chapitre 10 pourrait avoir un impact fort sur le lecteur et créer chez lui une certaine animosité envers Oic.

La chambre d'hotel. un passage intéressant puisque le personnage de Noé gagne en profondeur.

La prison où Naem devient tout à coup humain, une évolution intéressante du personnage cyborg qu'on pouvait penser sans émotions. Là encore l'un de tes personnages gagne en profondeur.

Puis la scène dans le laboratoire. Le passage est lui aussi réussi. Le seul reproche que j'aie à faire, c'est losqu'ils trouvent la solution pour la diffusion des ondes. Au début tu expliques que les ondes parasites ont été supprimées par des réglages. Puis qu'on peut pas utiliser les ondes du générateur sans perdre d'énergie mais que finalement on peut utiliser les ondes parasites. J'exagère, mais c'est un peu ce que j'ai pensé en réfléchissant à comment ça marchait. L'explication me semble un peu floue.

Puis pour finir ce chapitre le réveil de Noé où là encore il gagne en personalité et où se voit expliqué ce qui lui est arrivé après son hospitalisation.

La deuxième partie de ce chapitre me plait beaucoup par son côté veillée avant la bataille. Chacun plus où moins de son côté, ceux qui n'ont rien à faire dormant, certains pauffinant des détails tandis que d'autres s'activent pour que le plan secret soit prêt... Puis le matin le soleil se lève sur une très longue journée.

Le chapitre 10

La cellule de crise une nouvelle fois avec ce Hackman toujours aussi horipilant et réussi. Assez semblable à la première scène, si ce n'est le détail du plan d'Oic. Mais comme ce sont ses ennemis qui l'explique, cela laisse la porte ouverte à des surprises...

De retour dans le bureau d'Oic où on découvre (encore?) deux nouveaux personnages. Mais plus intéressant, la partie d'échec commence vraiment avec le plan de bataille d'Oic et de plus amples infos sur l'implication de la CITL.

Cette fois ci dans le bureau de l'administratrice où la partie d'echecs continue (découverte du commando dans le générateur) et où Hackman m'aggace toujours autant.

Puis vient la scène dans la salle de réunion. A ma première lecture j'ai eu un peu de mal puisqu'on retrouve là une foultitude de personnages au point que j'en avait presque l'impression qu'ils se marchaient sur les pieds. Mais en y réfléchissant je ne vois pas vraiment comment faire cette scène autrement.
Sinon la description des événements est, à l'aide la carte, bien décrite et claire.

Par la suite la scène au milieu de la foule est vraiment bien trouvée surtout qu'elle contraste avec le calme de la navette dans laquelle se trouvent Noé et Naïa.

Enfin le passage dans le bâtiment de l'armée est un peu confus. J'ai du mal à visualiser le parcours des personnages. Sinon le compte rendu que fait Immons est intéressant du fait qu'il montre que l'attaque d'Oic entraîne de multiples réactions et l'action de la CRIJ un certain rééquilibrage des forces en présences. A la fin, la scène dans la prison poursuit l'humanisation de Naem qu'on avait pas vu depuis un moment.

Mon impression finale sur c chapitre est rès bonne et il semble être une sacrée rampe de lancement à la suite du récit.

Il y à néanmoins une chose qui me chiffone dans ces deux chapitres, c'est que Naïa y fait un peu figure de potiche. A la lecture des premiers chapitres elle me faisait l'impression d'une femme de caractère alors que là elle se retrouve complettement effacée.

vivement la suite.

Bon, à la base, je comptais simplement lire une ou deux pages pour me détendre des lectures de prépa; finalement les vingt y sont passées ! Il n'y a pas à dire, mais j'apprécie de plus en plus ta saga!

En fait, l'impression qui en ressort est une richesse au niveau du nombre de personnages. Chaque 'bloc' important a un chef/dictateur/impératrice dont on suit les pensées. Ainsi, l'on voit bien une sorte de relations poindre avec les enjeux exposés, les rêves des chefs... Et entre eux sont les agents du CRIJ.
Cependant, les pensées des chefs sont plutôt simplifiées, pour l'instant: Oïc cherche à conquérir le monde, l'impératrice cherchait à protéger sa population, et Akdov à maîtriser ses hommes. Au moins, c'est plus simple à suivre^^!
On est plongé dans ces relations, et l'on ne voit d'ailleurs pas tellement comment les héros peuvent s'en sortir. D'ailleurs, contre certaines menaces pour le moins très dangereuses, j'ai eu l'impression que certaines coïncidences étaient troublantes. Par exemple, le filet anti-ange: depuis le début du récit, je croyais qu'il n'y avait qu'un seul Ange, j'en déduis que non. De plus, alors que Tetsuo est menacé, est un des plus grands hackers au monde (et ils le croient mauvais), ils lui permettent de s'exprimer devant un ordi, il pourrait tout aussi bien leur nuire! Et puis, au final, j'ai eu l'impression que l'AA ne servait au final qu'à une chose: démasquer les 6 espions du CITL. Car au final, avec l'attaque d'Oïc, les Eurasiatiques ont bien d'autres choses à penser qu'une éventuelle attaque d'Ange, non?
Et puis, j'ai à peu près retenu la même chose que Falc'hun .

Sinon, au niveau des personnages, on se mélange parfois quelque peu sur leurs caractères, et j'ai du mal à bien les démarquer, à part Tetsuo en fait (en fait, je visualise assez bien les actions qu'ils ont fait, mais je ne vois pas de traits particuliers qui différencie chacun).
En fait, pour Hackman, je me suis demandé s'il n'était pas ennemi, et j'ai eu une certaine jubilation à le voir rabroué par le Dauphin! Dauphin qui d'ailleurs, comme san, me semble être un des plus cleans, plus que l'impératrice par exemple. Le fait est que, dans un récit où l'on ne cesse de présenter des mauvais qui cherchent à tromper les autres par des paroles, seules les actes sont pris en compte. Le Dauphin cherche à sauver l'Eurasie, et même s'il est prêt à prendre des décisions quasi inhumaines, ses intentions sont bonnes, c'est ce qui compte!

Enfin, au niveau de l'action, comme je l'ai dit plus haut, on se sent plongé, enfoui même, dedans. A aucun moment n'est de pause, et même elles sembleraient dénoter car tu parviens très bien à installer une atmosphère pressante!

En fait, par endroits, des mots sont en trop dans tes phrases, on a des "des" en place de "de", deux "mais" à trois mots d'intervalles... Mais ce n'est pas bien grave


Au final, donc, un récit que j'ai eu grand plaisir à lire et dont on est vraiment plongé dedans. Reste qu'au vu de la structure des MAJs qui étendent la lecture, on s'y perd un peu .



Iliaron

Que dire, mais que dire?

Niveau style, je ne crois pas avoir quoi que ce soit de très important à relever. Aucune erreur flagrante ne me saute aux yeux, ni aucune tournure particulière. Je ne crois pas que le style soit en quoi que ce soit dans l'attrait particulier pour cette saga...

***

L'histoire... j'accroche de plus en plus. Cette quatrième guerre mondiale aux allures ultra modernes est décidément très bien mise en scène, tout du moins pour le néophyte que je suis.
J'apprécie énormément la mise en avant de l'Asie comme futur de l'humanité (ce qui est plutôt original face à certaines visions trop pro-europe ou domination américano-russe des années 60), mais encore plus:
- la dispute pour l'énergie (qui est d'actualité, mine de rien)
- l'assaut éclair (blitzkrieg) qui est une tactique moderne
- la disparition de nombreuses choses qui nous sont familières, notamment le transport aériens, ce qui rend ce monde très original à mes yeux.

On notera aussi les intrigues qui se nouent et se dénouent, chacun tentant de prendre l'avantage et celui-ci allant de camp en camp sans pour autant empêcher la situation d'évoluer.
Je n'ai de cesse de comparer cette saga à Bob Morane, et bien cet épisode me fait particulièrement penser aux deux volumes de cette même série nommés: "les dents du tigre" qui racontent l'invasion du monde par les asiatiques et la résistance américaine (que voulez-vous...) mais surtout avec la même ambiance de guerre dure, en aucun cas gagnée d'avance mais non pas perdue, où l'espoir existe, mais où l'on sent qu'il est fragile, qu'il pourrait soudainement casser.

Dans ce passage, c'est sans doute Kiev qui personnalise cet espoir: "le barrage ne doit pas tomber". Et autant dire qu'on se sent tout de suite concerné, parce que pour le lecteur c'est simple à comprendre, donc agréable et prenant. Simple? Oui, mais il fallait le faire.

Au fond, c'est un peu aussi ça la force du texte, du complexe parfois résumé qui permet à ceux qui aiment le complexe de s'y retrouver et à ceux qui veulent simplement de l'aventure de tout de suite comprendre.

Niveau intrigue, je trouve très réaliste la trahison dans les hautes sphères asiatiques, la méfiance à l'égard de Noé et ses amis et l'idée de la triade aidant le pouvoir (enfin, la dernière branche de la triade). Réaliste, simple et efficace, mais complet.

***

Les scènes de panique! Enfin quelque chose à redire:

Une seconde avant de sombrer dans les vapes il lui sembla apercevoir une femme plus loin, couchée sur le sol, se faisant bousculer violement par la foule.

Jusqu'à cet instant, on comprenait bien la détresse, la panique, l'horreur de la foule qui s'ignore, du chacun pour soi et des sous-entendus avec tout ce que peut représenter l'enfant, le sacrifice du policier, etc...

Reste cette femme qui est presque un cliché, une image que tu voulais nous transmettre comme pour dire: "comme dans les films quoi". En deux mots, je pense cette dernière phrase légèrement bâclée alors que tu aurais visiblement pu la sous-entendre plus subtilement comme tu l'as fait avec le reste.

D'ailleurs, tant qu'on y est:
"qui se faisait bousculer violemment par la foule" et pas "se faisant". C'est bête, mais j'y tiens beaucoup personnellement, je trouve cela beaucoup plus beau et fluide. Le participe passé aurait sa place si la phrase était, par exemple:
"Et, se faisant écraser par la foule, elle avait cessé de lutter pour se laisser emporter au milieu des corps".

Si ça se trouve, il y a une règle grammaticale à ce sujet, il faudrait voir...

N'empêche, un très beau passage que cette panique. J'en étais venu à imaginer la fin de la guerre avec le discours du grand manitou chef:
"Nous avons gagné la guerre, mais votre conduite a été en tout point exécrable." .
J'en voulais d'ailleurs à cette foule d'imbécile, même si, comme le policier qui a soudainement peur, je me rendais compte du pourquoi et du comment.

Une simple vision, donc, mais qui rend vraiment une puissante ambiance.

***

Que dire d'autre? (à part qu'il est 22h19 et que j'en ai marre, mais marre des mathématiques!)

Ah oui, je me souviens... la mot d'Oria est légèrement brusque. J'avoue espérer en secret qu'une personne avec une telle personnalité allait survivre, mais ce sont là les lois de la guerre. Tout au plus je regrette cette mort anonyme, qui est soit, à mes yeux, insuffisamment anonyme, soit insuffisamment glorifiée...
M'enfin, comme on est même pas sûr qu'elle soit morte, je réserve mon jugement pour la suite.

La suite justement... pourquoi une suite?
- pour savoir ce qu'il en est d'Oria
- pour savoir si Kiev tombera
- pour savoir si le nouveau monde se jettera dans l'arène
- pour savoir ce que prépare ce dauphin
- pour voir certains personnage réservés se mettre en action
- pour la baston
- pour la grosse baston
- parce que, tout simplement .

Impe: je n'en démords pas, Pandémonium est et reste un excellent divertissement.