[Juillet 2007] Ephémère - Petimuel
- Vuld Edone
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Et troisième texte de Petimuel, que ma flemmardise et le besoin de redémarrer lentement m'aura fait choisir, et aussi parce qu'il était en début de liste...
Donc même méthode que pour Automne, j'étale et comme je suis un flemmard, je ne relis pas avant de commenter. C'est un manque de rigueur et de politesse mais sans ça je ne commencerai jamais :
Alors : "un esprit de discorde", c'est quoi ? La liqueur embrume un esprit, d'accord, que le "je" ait un esprit de discorde, je veux bien, mais qu'un bonbon ait une liqueur qui embrume spécialement les esprits "de discorde", là, je ne suis plus.La nausée me revient, comme un bonbon fané dont la liqueur embrume un esprit de discorde, et mes notes brisées remontent dans les cordes, et le vent qui s’enfuit me moque de son nez.
Le reste fait assez "calembour", mais peut-être que c'est moi. "Nausée", plutôt sensation, au mieux olfactif, et soudain on parle de "notes", surgies de nulle part (à part d'un jeu de mots), et je ne parle pas du niveau de "moque". D'ailleurs "me moque de son nez" est une tournure torturée, difficile d'être ridiculisé par le nez d'un autre.
Je ne savais pas que "fable" était un objet, mais mettons, c'est donc que raconter une fable n'est que raconter des mensonges (ce qui est tautologique, mais peu importe).Jour après jour, j’effeuille une fleur mordorée, et sème un chemin noir de pétales de sable. Les nuages, là-haut, s’assoient près d’une fable et meuglent leur mémoire aux passants égarés.
Par contre, qu'on aille me dire le lien entre une fleur mordorée et des nuages... le chemin, à l'extrême limite, pour les passants, et encore... le quatrain manque totalement d'unité, et n'a d'ailleurs quasiment aucun lien avec le précédent, contrairement à Automne.
"Dans tes hanches". Qui est ce "tu" ? La mer ? Que vient-elle faire ici ? Ce "tu" n'est même pas repris plus loin.La couleur du temps, bleue, ruisselle vers la mer, et son parfum salé s’écoule dans tes hanches. Las, le passé s’épuise en une écume blanche, sur des grèves de brume. Et je pense éphémère.
Ensuite comparaison du temps avec un cours d'eau, rien de nouveau sous les ponts. Et puis, une fois encore, aucun lien avec les quatrains précédents.
Là je décroche. Ce n'est pas ce que j'ai lu avant. Je ne sais toujours pas de quoi on parle, ni ce que vient faire l'Amour, ou l'amour, dans tout cela. C'est comme si les trois quatrains précédents n'avaient servi à rien.C’est l’avis de l’Amour. Qu’est-ce donc, éphémère ? C’est dire le présent avec l’œil de demain, et c’est voir le futur comme un passé. Chemins qui s’enroulent au fil des souvenirs amers.
Tu peux essayer, titre "Je pense éphémère", puis commence par ce quatrain : il ne manquera rien, au contraire, ce sera plus unitaire.
Quant à l'enroulement, j'ai toujours du mal à comprendre ce que cela signifie. Un futur de "chemins qui s'enroulent au fil des souvenirs", c'est prévoir le futur par le passé ? Ou simplement savoir que le futur sera passé pour le présent futur ? L'image ne répond à rien, donc ne dit pas grand-chose non plus.
"Mais c'est aussi la vie", quoi ? L'éphémère ? Le futur ? J'ai décroché depuis bien longtemps. Bon, à tout bien prendre, on doit parler de l'éphémère.Mais c’est aussi la vie. La vie qui farandole, s’esquive au cache-cache et bondit sur l’instant. C’est une éclipse pâle et amusée. Qui tend l’élastique des cœurs, qui le lâche et rigole.
Couper après "tend", c'est sauvage, comme dans automne, le contexte en moins, donc encore moins pertinent.
Donc, mon impression générale, c'est deux thèmes : "amour" et "temps". Les deux devaient être liés, mais c'est un échec, soit parce qu'ils sont mal évoqués, soit parce qu'ils se piétinent, et les liens sont à peu près impossibles. Un véritable casse-tête de notes et de nuages, de hanches, et de farandole, tout ça sorti de nulle part et qui repart aussitôt.
Et puis ces jeux de mots, "l'avis, la vie", les surprises du type "dire avec l'oeil", même pas exploités jusqu'au bout "voir le futur aux mots/maux du passé". C'est aussi ces fins de vers étranges, "chemins / qui s'enroulent".
Au risque d'être un peu acide, c'est beau à l'oreille mais j'ai loupé le contenu.
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- eLiZ
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Par ailleurs, je préfère le "je" au "c'est" ; le "c'est" tatata me semble trop... comment dire... didactique. Et là, en l'occurrence, le contenu ne me convainc qu'à moitié.
Les images, j'admets, me parlent aussi assez peu... Mais ça reste mélodieux.
En fait je pense un peu comme Feurnard... (Est-ce que je dois m'inquiéter ? )
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- Vuld Edone
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Oui.(Est-ce que je dois m'inquiéter ? Moqueur)
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