[Juillet 2007] Natures Profondes, Rencontres - Gulix
- Vuld Edone
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D'abord merci Cancerso pour la réponse, mais un monoligne pour te le dire, j'aurais trouvé cela indécent.
Pour Natures Profondes, changement de méthode, j'ai lu tous les textes de la Mise à Jour ("enfin", diront certains, donc les commentaires vont arriver très vite) et maintenant je relis, pour une analyse générale.
Bon, il y a quelques petites fautes de syntaxe, mais "je ne suis pas un bescherelle" donc tu te débrouilles.
Dialogues un peu triviaux, situations un peu cliché "type les habits propres qui attendent au réveil" ou d'ambiance "les fruits qui brûlent que le chat mange sans peine", voire burlesques "le plan génial de la mort qui tue, tellement original".
Une transition un peu trop grosse pour être innocente :
C'est assez mal placé, puisque plusieurs informations auraient été utiles avant, et maladroit, puisque ces informations auraient pu être insérées séparément dans le texte, sans toucher au reste de la narration ni manquer de logique.Chemin faisant, Derenar avait expliqué à Bastian comment ils l’avaient transporté depuis l’hôtel des Afilas. Il lui avait également appris que Scali avait rencontré son ancien employeur, Corvantès, et lui avait annoncé son départ. Les trois compagnons ne s’éternisèrent pas près de la fontaine, et prirent la direction de la porte Ovesta.
C'est assez le genre de paragraphe qu'on saute facilement à la lecture.
Aussi :
La première phrase est un peu ambivalente, puisqu'on peut produire la structure suivante : "de la poussière... sur les rampes et les rares meubles encombraient le passage..." En l'état, arrivé au point, je m'attends à ce que la phrase continue. Après, ceci peut expliquer pourquoi vous trouvez mes phrases lourdes.De la poussière s’était accumulée sur les rampes et les rares meubles qu’ils croisaient dans leur descente. Le lieu ne devait pas servir souvent. Bastian avait pourtant trouvé sa chambre en parfait état. Après avoir posé la question à Derenar, il apprit que...
Autre chose : "ce lieu... souvent." C'est dire : "Il pleut. Le sol doit être mouillé", ou bien "le chien a tué Pierre. Pierre doit être mort." C'est contextuel, certes, mais on appelle ça en pragmatique une implication, et donc une redondance en l'occurence puisque "la poussière s'était accumulée" contient déjà "le lieu en devait pas servir souvent".
Et puis : "Bastien avait pourtant..." En fait, je crois bien que le lien avec la proposition précédente est très faible. L'information ne nous intéresse pas vraiment pour l'histoire (elle ferait partie de "l'ambiance", comme pour les fruits), de même qu'elle donne un peu l'impression de "tiens, en tant qu'auteur je trouve ça illogique, il me faudrait une explication". Ca ne serait jamais venu à l'esprit du lecteur de se poser cette question.
Enfin la réponse de Derenar n'apporte aucune information utile pour l'histoire. Là encore, ça donne une impression de "pour l'ambiance" extrêmement désagréable. C'est presque dire "c'est illogique, mais là-bas, c'est comme ça." Peut-être que d'ici vingt chapitres tu me trouveras une utilité à cette poussière, mais à l'heure actuelle, elle ne sert vraiment à RIEN.
Ensuite tous les personnages se ressemblent, un peu adolescents en pleine fête de fin d'année.
Voilà, Derenar demande, un peu comme s'il arrivait à un guichet de gare : "Quel coupon-bonus ?" Je veux dire : "demanda", mais il y a déjà un point d'interrogation devant. Surpris, intéressé, complice, prudent ? Et alors :" Ils risquent de bien nous gêner, grâce à ton super plan, qui plus est."
" Quel plan ?" demanda Derenar.
Là, ça fait mal. Il aurait au moins pu faire une moue, grogner ou froncer les sourcils, ou simplement se préparer à rire. A mes yeux, c'est un énorme raccourci.Derenar n’eut pas le temps de répondre...
Là encore, je m'excuse, mais "des braises dans les yeux", soit c'est caricatural, soit elle veut tuer. Non, je veux dire, quand je fais des regards enflammés, c'est qu'il va y avoir quelque chose de grave, pas un simple reproche d'écolière frustrée. Et alors l'insulte "enfant de golem", déjà que les golems auraient du mal à se reproduire, c'est presque drôle.Finoa se retourna vers le Lanskar, des braises dans les yeux, et se leva à sa rencontre.
" Derenar, tu vas me devoir des explications convenables, enfant de Golem ! Tu sais combien j’ai perdu, ce soir ?"
Quant à Derenar qui se moque d'avoir perdu, dans un combat aussi prestigieux, et qui en plus a fait perdre son amie, là c'est assez dur à avaler.
L'intrigue ? Bof. Le chapitre trois c'est "je rencontre Derenar je vais jusqu'à une maison je trouve une ancienne connaissance". Les pouvoirs de Bastian ? Passés sous silence. Oui, bon, il est tombé d'épuisement, mais ni Fiona ni Derenar ne s'y sont intéressés. Des questions de Bastian ? Aucune, il devient soudain un Derenar modèle deux, comme s'il avait toujours été des leurs. Quant au vol, on apprend juste vaguement le lieu, et à la limite le groupe y va à l'aveugle, ce qui est aberrant.
Mis à part ça, l'ambiance est bien installée, et tu as le souci de présenter ton univers. Dommage que ce dernier prenne le pas sur l'histoire, plus dommage encore que les personnages ne fassent pas un lien entre les deux, voire que tu utilises l'un pour l'autre.
Un chapitre de transition, presque, que ce troisième, qui ne nous mène pas loin.
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- San
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Sympathique à lire en tout cas, ce petit chapitre des Natures Profondes.
Le coup du regard de braise est bien passé pour moi, j'ai juste relevé ceci :
J'aurais bien vu "d'une bonne nuit de sommeil", "d'un bon somme" ou "de repos" mais un bon sommeil, ça ne me revient pas.Mon ami a juste besoin d’un bon sommeil.
"posées"? Féminin pluriel?Sur une chaise, près de la fenêtre, étaient posées de quoi se vêtir.
"ils"? A quoi cela se réfère-t-il?Bastian se dit qu’ils avaient dû être à la mode,
Virgule baladeusedizaine de mètres plus bas, .
Nez à nez avec, non?Il tomba nez à nez sur le Lanskar
prenaient, connusplaisir que prenait les Lanskars qu’il avait connu
La fin de la phrase?...et fut surpris de constater que la description du Lanskar.
revenusOn sera revenu d’ici-là
sonnaitLa maison dans laquelle ils se trouvaient sonnaient vide.
revêtuElle avait revêtue
Attaché. Tiens, une cuche? Une coiffure imaginaire?...Elle avait attachée ses courts cheveux en une petite cuche.
quellequel était l’idée de Bastian.
Il manque un retour à la ligne.et nous sommes venus visiter Atiokus. " " Atiokus ? L’imprimeur ? "
étaientOrcia déposa l’assiette sur laquelle était disposés
On dirait bien qu'il s'agit d'un chapitre de transition, je crois que c'est ce que tu nous avais dit. C'est bien écrit et relativement intéressant, mais on regrette quand même qu'il ne soit pas du tout question du pouvoir de Bastian, et qu'il ne se passe rien véritablement.
Un peu d'action s'annonce à la fin, mais on ne sent pas l'évènement franchement important, ce n'est peut-être pas assez accrocheur. Si c'est une rencontre importante, dans le sens où il va se passer quelque chose de captivant, je pense que tu devrais davantage nous allécher, et dans le cas contraire et bien on s'ennuirait presque un petit peu
En tout cas c'était une lecture agréable, vivement la suite, c'est sûr.
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- Vuld Edone
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Le lien avait déjà été donné sur les Chroniques, et redonné dans un conseil de lecture de la dernière Mise à Jour. A lire, relire et relire encore, au moins pour le Cosmocaniche.
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- Gulix
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Feurnard écrit:
C'est assez mal placé, puisque plusieurs informations auraient été utiles avant, et maladroit, puisque ces informations auraient pu être insérées séparément dans le texte, sans toucher au reste de la narration ni manquer de logique.Mon texte écrit: Chemin faisant, Derenar avait expliqué à Bastian comment ils l’avaient transporté depuis l’hôtel des Afilas. Il lui avait également appris que Scali avait rencontré son ancien employeur, Corvantès, et lui avait annoncé son départ. Les trois compagnons ne s’éternisèrent pas près de la fontaine, et prirent la direction de la porte Ovesta.
C'est assez le genre de paragraphe qu'on saute facilement à la lecture.
Si je comprends bien, ça aurait été mieux placé en disséminant ces infos dans le texte ? Qu'est-ce qui est gênant ici :
- avoir les infos en brut, sans "scène" pour les présenter ?
- le fait que ces infos soient mal placées ?
Feurnard écrit:
La première phrase est un peu ambivalente, puisqu'on peut produire la structure suivante : "de la poussière... sur les rampes et les rares meubles encombraient le passage..." En l'état, arrivé au point, je m'attends à ce que la phrase continue. Après, ceci peut expliquer pourquoi vous trouvez mes phrases lourdes.Mon Texte écrit: De la poussière s’était accumulée sur les rampes et les rares meubles qu’ils croisaient dans leur descente. Le lieu ne devait pas servir souvent. Bastian avait pourtant trouvé sa chambre en parfait état. Après avoir posé la question à Derenar, il apprit que...
Autre chose : "ce lieu... souvent." C'est dire : "Il pleut. Le sol doit être mouillé", ou bien "le chien a tué Pierre. Pierre doit être mort." C'est contextuel, certes, mais on appelle ça en pragmatique une implication, et donc une redondance en l'occurence puisque "la poussière s'était accumulée" contient déjà "le lieu en devait pas servir souvent".
Et puis : "Bastien avait pourtant..." En fait, je crois bien que le lien avec la proposition précédente est très faible. L'information ne nous intéresse pas vraiment pour l'histoire (elle ferait partie de "l'ambiance", comme pour les fruits), de même qu'elle donne un peu l'impression de "tiens, en tant qu'auteur je trouve ça illogique, il me faudrait une explication". Ca ne serait jamais venu à l'esprit du lecteur de se poser cette question.
Enfin la réponse de Derenar n'apporte aucune information utile pour l'histoire. Là encore, ça donne une impression de "pour l'ambiance" extrêmement désagréable. C'est presque dire "c'est illogique, mais là-bas, c'est comme ça." Peut-être que d'ici vingt chapitres tu me trouveras une utilité à cette poussière, mais à l'heure actuelle, elle ne sert vraiment à RIEN.
Autant je remarque comme toi le défaut de la deuxième phrase, qui fait redondance avec la première, autant je ne suis pas vraiment d'accord avec ta conclusion. J'ai sans doute mal amené l'élément, mais pour moi, cet élément d'ambiance (la poussière, donc), me semble important. L'ambiance, les petites touches spéciales sont pour moi un régal en tant que lecteur. J'essaie donc d'apporter également quelques touches d'ambiance dans les récits, hors de l'histoire. Après, faut que ça soit bien amené, c'est sûr (et après relecture à froid, c'est vrai qu'il y a un défaut de style ici).
Si ça avait été amené différemment, aurais-tu également tiqué sur cet élément d'ambiance ?
Feurnard écrit: Ensuite tous les personnages se ressemblent, un peu adolescents en pleine fête de fin d'année.
Rien à redire là-dessus, c'est, je pense, un de mes gros points faibles. Je n'arrive pas vraiment à représenter les personnages que je souhaite. J'y travaille, j'y travaille.
Là encore, je m'excuse, mais "des braises dans les yeux", soit c'est caricatural, soit elle veut tuer. Non, je veux dire, quand je fais des regards enflammés, c'est qu'il va y avoir quelque chose de grave, pas un simple reproche d'écolière frustrée. Et alors l'insulte "enfant de golem", déjà que les golems auraient du mal à se reproduire, c'est presque drôle."Feurnard écrit: [quote="Mon Texte":1widciyb]
Finoa se retourna vers le Lanskar, des braises dans les yeux, et se leva à sa rencontre.
" Derenar, tu vas me devoir des explications convenables, enfant de Golem ! Tu sais combien j’ai perdu, ce soir ?"
Quant à Derenar qui se moque d'avoir perdu, dans un combat aussi prestigieux, et qui en plus a fait perdre son amie, là c'est assez dur à avaler.
[/quote]
C'est vrai que "des braises dans les yeux", c'est un peu fort. Mais je ne voulais pas utiliser à nouveau "Colère", que j'avais utilisé quelques fois auparavant. Et c'est la meilleure expression qui me soit venue. Pas si bonne visiblement ? Un troisième avis ? (Pour 1 - Contre 1)
L'insulte tient en fait à l'Univers, le Golem en question étant un "Dieu" difforme, tout comme j'ai déjà intégré la Flamme, le Conteur, ...
Pour la défaite, ce sera expliqué un peu plus tard. Tout est lié !
Feurnard écrit: L'intrigue ? Bof. Le chapitre trois c'est "je rencontre Derenar je vais jusqu'à une maison je trouve une ancienne connaissance". Les pouvoirs de Bastian ? Passés sous silence. Oui, bon, il est tombé d'épuisement, mais ni Fiona ni Derenar ne s'y sont intéressés. Des questions de Bastian ? Aucune, il devient soudain un Derenar modèle deux, comme s'il avait toujours été des leurs. Quant au vol, on apprend juste vaguement le lieu, et à la limite le groupe y va à l'aveugle, ce qui est aberrant.
San écrit: On dirait bien qu'il s'agit d'un chapitre de transition, je crois que c'est ce que tu nous avais dit. C'est bien écrit et relativement intéressant, mais on regrette quand même qu'il ne soit pas du tout question du pouvoir de Bastian, et qu'il ne se passe rien véritablement.
Un peu d'action s'annonce à la fin, mais on ne sent pas l'évènement franchement important, ce n'est peut-être pas assez accrocheur. Si c'est une rencontre importante, dans le sens où il va se passer quelque chose de captivant, je pense que tu devrais davantage nous allécher, et dans le cas contraire et bien on s'ennuirait presque un petit peu
Je me rends compte que j'aurais sans doute du étoffer ce chapitre du voyage vers Cervo. C'eut été un bon moyen d'y intégrer ces informations (l'évanouissement, Scali, ...). On m'avait déjà fait remarquer dans le chapitre 2 qu'il "cédait" trop facilement, et je suis en train de chercher comment l'intégrer dans le groupe avec ses réticences.
Le final a pas mal été modifié, et, je l'avoue, sans doute un peu bâclé. J'hésite encore entre deux façons de débuter le prochain chapitre. Enfin, on verra bien.
Feurnard écrit: Mis à part ça, l'ambiance est bien installée, et tu as le souci de présenter ton univers. Dommage que ce dernier prenne le pas sur l'histoire, plus dommage encore que les personnages ne fassent pas un lien entre les deux, voire que tu utilises l'un pour l'autre.
Mince, je veux faire découvrir mon univers à travers l'histoire, justement. Eviter les descriptions de l'univers sans rapport avec l'histoire. A quel moment l'histoire s'est-elle fait déborder ?
Merci pour les retours ! Je compte avancer de deux-trois chapitres l'histoire, jusqu'à arriver à un tournant de l'histoire, avant de me lancer dans le rénovage des chapitres précédents. J'ai hésité à les refaire entièrement, mais je compte garder le déroulement tel quel, quitte à déplacer certains éléments.
PS : merci à Feurnard pour le lien. Il me semble que j'étais à l'origine du postage de ce lien, et j'aurais sans doute dû le relire plus souvent
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- Vuld Edone
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Les deux. "Chemin faisant", déjà, c'est avant d'arriver à la fontaine. Or, à mon souvenir, là ils y étaient déjà. Donc tout le passage est décalé.Qu'est-ce qui est gênant ici :
- avoir les infos en brut, sans "scène" pour les présenter ?
- le fait que ces infos soient mal placées ?
Ensuite, Bastian n'a pas demandé à Derenar "comment ils l'avaient transporté..." avant, il n'a aucune raison de le faire maintenant. C'est juste pour avoir quelque chose à dire durant le trajet, donc une information inutile, là où elle est. Même chose pour la suivante, Bastian n'a pas posé de questions à ce sujet quand on en parlait, il n'a pas de raison de le faire maintenant.
Les infos' sont donc mal placées et rien n'explique qu'on nous les donne, à part prouver qu'ils ont effectivement fait quelque chose, à savoir parler, entre le point A (l'hôtel des Afilas) et le point B (la fontaine).
Si le style avait été différent, il est très probable que je n'aurais rien dit.et après relecture à froid, c'est vrai qu'il y a un défaut de style ici
L'univers ne nous est pas connu, on fait avec ce qu'on a. Quand tu nous aura partagé le savoir sur ce dieu difforme, alors l'insulte aura lieu d'être.L'insulte tient en fait à l'Univers...
Principe de communication.
Ne jamais, jamais, jamais, JAMAIS dire "plus tard". C'est "hic et nunc". Si ce n'est pas vraisemblable maintenant, il n'y aura pas de "plus tard".Pour la défaite, ce sera expliqué un peu plus tard.
Je dirais, quand Derenar a proposé ses fruits qui piquent. Sans doute avant, mais c'est là que je me suis posé de sérieuses questions. Imagine seulement Derenar qui dit : "Bah toi, ça ne doit pas te poser de problème" (et pan, rappel du pouvoir de Bastian, et sa mise à l'écart de la société), puis la réplique pour l'univers qu'utilise Derenar afin de changer de sujet (et s'exclure également, donc s'identifier à Bastian, superbe retournement social).A quel moment l'histoire s'est-elle fait déborder ?
Bref, là ils bouffaient des fruits, et je ne voyais franchement pas le besoin d'en parler.
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Le report du vote à la mi-septembre aidant, je pourrais peut-être terminer cette MAJ. Mais pour l'instant, parlons de commencements : Gulix, les "Rencontres" de tes "Natures Profondes" sont les premières à être passées sous mes yeux ; et le moins que je puisse dire, c'est que de profondeur, l'oeuvre en manque.
Profondeur du style, crédibilité de la voix du conteur, cohérence des réactions et des caractères ; maitrise du récit. Toutes ces facultés ne sont qu'une esquisse, tout comme ton écrit, que j'ai lu comme une ébauche de chapitre.
Tu possède un certain talent de visualisation d'une histoire, mais ce talent ne reste que intérieur à ton propre esprit. Tu sais ce que tu veux raconter : en toi, c'est très clair, tout coule de source, ou presque. Mais le passage de la pensée au mot n'a pas sublimé ton récit : à mon sens, il le plombe.
Si tu persistes à vouloir écrire ton histoire, un immense travail d'appréhension du mot, de la phrase et de leurs mécanismes devra être fourni.
Une petite parenthèse avant d'approfondir. Je n'ai pas lu le reste de ta saga. Un chapitre est au roman ce qu'un organe est au corps : il a son fonctionnement propre mais participe à la vie d'un système supérieur. Pour un seul organe malade, c'est tout un corps qui souffre, et un esprit qui se tourmente (ou sublime, ma foi certains individus vont chercher dans la douleur ce que d'autres trouvent dans le plaisir, mais je m'égare).
Je me permet aussi de te signaler dans le résumé des chapitre précédents certains petits problèmes de syntaxe (et autres réjouissances) qui ont prédisposé mon esprit à une certaine acidité dans l'analyse. Je ne t'en ferais pas le détail, je pense que tu sauras trouver toi-même là l'horreur s'invite.
Finoa traversa le rideau et s’engagea vers la sortie. Sous le coup de la colère, elle accéléra son allure, distançant rapidement (cf.1) Bastian. Celui-ci l’interpela alors qu’elle bifurquait vers l’escalier menant au rez-de-chaussée. Il n’arrivait pas à suivre son rythme, fatigué par les péripéties de la soirée, précisa-t-il (cf.2). Un couple âgé, de passage dans le corridor, esquissa un sourire en entendant ces mots, se rappelant, à tort, leurs jeunes années. La jeune femme l’attendit près des premières marches, puis lui indiqua qu’elle ferait attention de ne pas le perdre, tout en lui adressant un sourire malicieux.
1
Puisqu'elle accélère, elle est "forcément" rapide. Ah moins qu'elle ne marche pas très vite dès le départ. L'adverbe me semble assez inutile ici, d'autant plus qu'il alourdit la phrase "inutilement". Comme tu le liras dans mes prochaines remarques, j'ai d'ailleurs trouvé que tu avais une tendance assez regrettable à l'auto-répétition de tes propres idées.
2
Si tu veux garder ce verbe, ne serait-il pas plus judicieux d'insérer un dialogue ? Car pour le coup, il faut s'accrocher pour ne pas bondir devant cette phrase.
L'anecdote du couple qui passe enfonce le clou dans la sublime maladresse : l'esquisse d'un sourire révèle-t-elle donc forcément les pensées des deux personnes ? L'auteur est dans l'esprit de chacun de ses personnages, mais pas le lecteur, ni -surtout !- le narrateur ; en tout cas pas dans un tel récit.
On y trouvait une dizaine d’alcôves, dans lesquelles on pouvait confortablement s’installer et consommer différents mets et alcools.
Qui est "on" ? Nous ? Toi ? Moi ? Eux ?
un serveur s’occupait en nettoyant une énième fois la douzaine de flûtes posées devant lui.
Ecrit de cette façon, ça ne veut rien dire du tout.
- "un serveur s'occupait" : là d'accord.
- "s'occupait en nettoyant" : il s'occupe ou il nettoie ? Ne me réponds pas "il s'occupe en nettoyant" mais "pour s'occuper, il nettoie". Mais qui sait donc qu'il s'occupe au lieu de nettoyer vraiment ? Les personnages présents ? M'est avis que non. Seul l'auteur le sait. Et un auteur qui révèle à son lecteur d'une manière si flagrante tout ce qu'il sait manquera d'encre pour la suite. Certes, ce n'est qu'un détail, mais si tu fais la même chose sur chaque détail de ce type, tout ton univers aura un air grossier de préfabriqué. Et ton ambiance sentira bien plus le parfum de synthèse que l'odeur naturelle.
- "en nettoyant une énième fois" : un peu la même remarque qu'au-dessus. Qui sait qu'il nettoie une énième fois ? Toi. Fiona peut-être ?
Nerveuse, Finoa pianotait la table de ses doigts et tapait régulièrement du pied.
Relis la phrase.
Le "nerveuse" est-il nécessaire ? Ne peut pas comprendre à travers ses gestes qu'elle l'est ? Une description d'attitudes n'a pas besoin d'être définie par l'auteur. C'est un peu comme si tu mettais un panneau avec écrits, en gras : "ici lecteur, tu dois comprendre que le personnage est nerveux".
Voici un autre exemple de ce que j'entendais par "une tendance assez regrettable à l'auto-répétition de tes propres idées". Même si le terme d'idée ne convient pas vraiment.
Elle avait misé à perte sur Derenar, et elle n’allait pas pouvoir rembourser son créancier de sitôt. Elle s’était renseignée sur le jeune adversaire du Lanskar, et, connaissant les talents de son ami, elle avait joué, pensait-elle, sans aucun risques. Une fois de plus, l’Arlequin s’était joué d’elle et avait pipé les dés.
J'aurais pu faire la même chose sur d'autres paragraphes.
Elle avait
Elle s'était
Elle...
La langue française possède une infinie richesse de tournures. En si peu de lignes, une telle redondance des mêmes expressions, c'est assez horrible à lire. Pour le coup le style me fait sortir de l'histoire. Comme d'autres fois d'ailleurs : je passe plus de temps à pester sur la forme qu'à me concentrer sur le fond.
J'ai bien essayé pourtant.
Mais l'intrigue et l'intérêt de ce récit me semblent assez discutables : il ne s'y passe rien qui me semble indispensable, rien sur lequel tu ne devrais t'attarder. Tous ces mots pour envoyer tes personnages hors de la ville ? Tous ces mots pour provoquer une rencontre avec cet Alexander ?
La jeune femme le trouvait biz z arre depuis qu’ils avaient quitté la loge.
Bizarre...
Ce mot englobe le tout et le rien à la fois.
Par la suite du parles de "perdu", de "lendemain" d'ivresse. C'est déjà mieux. C'est déjà moins "bizarre".
"Peut-être, mais j’aime bien dépenser son fric pour rien ..."
Je reprendrais ici les mots du renard : "un peu adolescent en pleine fête de fin d'année".
et ses façades si caractéristiques.
Pour le lecteur qui les découvre, "ces façades si caractéristiques" ne représentent rien. Pour le coup, je suis peut-être mauvais esprit : tu sans doute du en parler dans tes chapitres précédents. Si ce n'est pas le cas elles ne représentent vraiment rien.
Le quartier était nommé ainsi en hommage à l’architecte, fou disait-on, Barrildus Gotico. Le rhymandien admirait d’ailleurs pour la première fois les gargouilles qui ornaient les toits des environs. Elles ressemblaient aux monstres dont il avait entendu les récits au cours de son enfance. A certaines heures de la journée, voire à certains moments précis de l’année, elles projetaient des ombres terrifiantes et spectaculaires dans tout le quartier. Les superstitieux évitaient le quartier à de tels moments.
Les mots "architecte" et "fou" sont très difficilement conciliables. Un architecte base son travail sur la rationalité et la stabilité. Un fou ne peut pas être architecte, un architecte ne peut pas être fou. Il peut le devenir. Mais dans ce cas, il n'est plus architecte. Il faut donc que tu fasses un choix. Barrildus Gotico, architecte, a sombré dans la folie.
Barrildus Gotico, fou, a donné son nom au quartier mais ne l'a pas construit : dans ce cas l'anecdote est à refaire dans sa globalité.
Barrildus Gotico, architecte, passait pour fou auprès du peuple car ses comportements déviaient de la "norme". Ce terme de "fou" lui a donc été attribué par le peuple : tu n'as plus qu'à expliquer quel type de comportements a pu lui attribuer un tel titre.
le vertige se rappela au rhymandien instantanément.
Si dans les chapitres précédents le personnage n'a pas ressenti un vertige, ce terme "se rappela" ne veut rien dire. Un vertige n'est pas perpétuellement sous-adjacent.
Ses derniers souvenirs remontaient au moment où la jeune femme, Finoa se rappelait-il, lui avait servi un verre de vin.
Il est en train de se souvenir. Pourquoi en rajouter avec ce verbe inutile ? Si tu voulais montrer une hésitation de sa mémoire au sujet de l'appellation de la jeune femme d'autres procédés se révèleraient plus judicieux, à mon sens : points de suspension, entrée dans les pensées du personnage, phrases courtes et hachées.
Cette fille était visiblement pleine de ressources.
Tu peux te passer de cet adverbe, lourd à la lecture. Par exemple : "cette fille devait être pleine de ressources". Cette manie des adverbes nuit à la fluidité de l'ensemble.
Moi c’est Derenar, mais tu peux m’appeler Der’n’.
"Moi c'est Grégory, mais tu peux m'appeler Greg."
Pardon pour l'ironie. Encore une fois la fête de fin d'année des adolescents se rappelle à ma mémoire. Ce type de phrase hôte toute crédibilité à ton récit : les personnes me semblent sortir d'une publicité pour téléphone mobile, avec sourires éclatants et vêtements à la mode.
Tiraillé par la faim, Bastian accepta avec plaisir et fut surpris de constater que la description du Lanskar.
que la description du Lanskar... ?
Une explosion avait lieu dans sa bouche. La douleur était atroce. Il n’arrivait plus à parler, et demanda par le geste quelque chose à boire.
Franchement, tu parles d'une "explosion", d'une "douleur atroce", mais rien dans ta façon d'en parler n'arrive une seule fois à le laisser entendre, ou même paraitre. Explosion, douleur, atroce, ce ne sont que des mots vides de tout sens dans cette phrase.
Tu nous parle d'explosion, mais tu ne nous dis pas à quoi elle ressemble, ce qu'elle lui évoque, comment il la ressent.
Tu nous parle de douleur comme si ce seul mot allait faire surgir dans notre esprit la douleur exacte que ressentait Bastian. Mais les douleurs sont-elles toutes les mêmes ?
Et le "atroce". Chacun a sa propre perception de l'atrocité.
Tu te contente de mots, de corps vides, de coquilles. C'est très dommage.
Sa longue chevelure, ou crinière selon qu’on considérait les lanskars comme des hommes ou des animaux, était composée de multiples tresses dans lesquelles étaient passées des perles de couleurs multiples.
!!
La maison dans laquelle ils se trouvaient sonnaient vide.
Depuis quand les maisons sonnent ? Surtout quand elle est au singulier et qu'elle sonne au pluriel.
Le soleil ne s’était pas encore couché lorsqu’ils arrivèrent à Cervo. Le village s’organisait autour d’un temple érigé en l’honneur de la Flamme. Une dizaine de bâtisses semblables s’alignaient face à une plage de sable ocre qui formait une demi-lune. La route passait derrière le village, et les trois cavaliers prirent un chemin poussiéreux qui les amena à l’auberge installée à l’entrée du village.
Voici une belle illustration de tes difficultés à enrichir ton style, à rendre ta voix enthousiasmante.
Je sépare les phrases :
1-Le soleil ne s'était pas couché lorsqu'ils arrivèrent à Cervo.
2-Le village s’organisait autour d’un temple érigé en l’honneur de la Flamme.
3-Une dizaine de bâtisses semblables s’alignaient face à une plage de sable ocre qui formait une demi-lune.
4-La route passait derrière le village, et les trois cavaliers prirent un chemin poussiéreux qui les amena à l’auberge installée à l’entrée du village
J'ai l'impression de me retrouver sur un banc d'église, devant un de ces curés sinistres qui récite d'une voix absente et monotone un passage de la bible. Avec en prime, une répétition monstrueuse du mot village dans la dernière phrase.
" Bienvenue à Cervo et à l’auberge d’Orcia. Je suis Orcia. Que puis-je faire pour vous ?"
Et là s'ouvre un menu déroulant :
1-Bonjour. Je suis Bastian. Pouvez-vous m'indiquer des lieux intéressants dans cette ville ?
2-Quels sont vos services ?
3-...
L'ironie est facile et gratuite, certes, mais je t'en prie : donne de la vie à tes personnages, même les figurants ! Invente leur un tic, une façon de parler particulière, quelque chose qui les sorte du marasme moribond de ce carton-pâte.
Je n'irais pas plus loin : les remarques que je voulais formuler sur les derniers passages ont déjà été mises en évidences par les précédents lecteurs : cliché des situations, caricature des ambiances, trivialité des dialogues et des personnages.
Ton style est anémié.
La profusion de certains mots, termes et tournures de phrases rend la lecture assez ennuyante. L'histoire étant, en plus de cela, d'une platitude désolante, il la dessr
Si tu me permets de rester encore dans mon rôle d'entreprise de démolition, je dirais que tout ce que j'ai lu n'a aucune personnalité. Ou si peu, juste des contours, flous. Très flous.
J'ai parlé d'ébauche au début de ma critique, et je le vois ainsi. Ce que tu as écrit est une ébauche de chapitre. Pas plus.
Chapitre de transition qui plus est, dont la portée me semble assez réduite.
A et B vont dans un bar, C arrive, B s'effondre. ABC s'en vont. B se réveille, retrouve C ; C et B retrouvent A, ABC partent.
Jusque là, toujours le même schéma, répété : deux personnages en trouvent un troisième. Tout le reste n'est que du carton-pâte et n'a aucune consistance (lieux traversés, péripéties, dialogues, ...)
La scène finale reprend le schéma initial, mais à un niveau plus élevé, en quelque sorte : ABC arrivent puis vient D.
J'espère que D va obliger ABC à arrêter un peu de tourner en rond !
Un petit mot sur les noms propres, pour finir : Fiona, Derenar, Bastian, Xijon, Scali, Alexander, ...
Voilà quelque chose qui possède un peu plus de cohérence et de caractère que tout le reste, même si c'est assez convenu. Quelques mots changent parfois beaucoup de choses, et ces noms propres arrivent à eux seuls à mettre en place une légère (très légère) ambiance "hispanico-italiano-latine" intemporelle. Mais ça ne suffit pas.
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- Vuld Edone
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- Zarathoustra
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Je les comprends en partie, mais n'oublions pas non plus qu'on n'est pas ici dans l'antre de l'acdémie française (?!?!), donc pas forcément là pour faire des textes comme on donne des leçons mais pour apprendre.
Donc, oui, ton texte est très perfectible. Ce qui est surprenant, c'est qu'à la lecture, on a l'impression que l'écriture n'a pas été très travaillé (fautes, répétition, surabondance de gérondif, alors que tu es l'un des premiers à être sensibles aux fautes des autres), comme si tu t'étais précipité pour nous donner ton chapitre. C'est ce qui désamorce le plus ton travail.
Maintenant, on retrouve aussi dans ce travail l'une de tes qualités qui t'accompagne: une énergie et un enthousiasme. C'est d'ailleurs à travers ta volonté de nous faire vivre les lieux dans lequel gravite tes perso que tu réussis le plus, comme si ton monde t'importait plus que tes personnages. Bref, sur ces points-là, je trouve que ce texte te ressemble (du moins dans ce que tu as pu lmettre en oeuvre pour les Chroniques). Et je trouve dommage qu'on soit si sévère car on sent aussi une forme de modestie. Tu écris pour te faire plaisir et ça se sent (parfois un peu trop, maheureusement).
Concernant les personnages, on sent une volonté de tracer des contours à tes personnages, mais ça reste maladroit. Ils ont du mal à vivre en dehors de ce qui leur arrive et à sortir de certains clichés. C'est vraiment le point qui mériterait un travail. Il faut que tu "sentes" ces personnages en toi. Il ne s'agit pas de te forcer à leur donner une personalité mais bien de les faire agir tels qu'ils vibrent en toi. Si ce n'est pas le cas, mieux vaut t'axer sur l'action.
Concernant l'histoire, on attend toujours que ça commence vraiment. On a toujours l'impression d'être dans l'intro. C'est frustrant d'autant que tu uses et abuses des scènes typiques des JDR. Bref, il manque un peu de puissance à l'ensemble, comme si tout était à la fois en surrégime et en sousrégime. Il en résulte une impression de survol et un peu d'impatience à vraiment rentrer dans le coeur du sujet, comme si jusque là tu prenais un malin plaisir à le retarder (ou que tu craignais d'y aller).
Au final, le texte possède le charme des textes qu'on trouvait ici autrefois (les textes pour se faire plaisir sans ambition d'être un "vrai" écrvain), mais qu'il y a aussi une volonté d'en faire un peu plus. Or tu te places un peu entre deux chaises. Du coup, on attend plus que ce que tu nous donnes. On devine que l'univers que tu as créé est plus riches qu'il n'y parait. Que l'intrigue est plus complexe. Mais tout ça, on le devine, on ne le sent pas assez. OU alors tu n'as pas trouvé encore le bon rythme pour le faire.
Voili, voilou. J'ai essayé de t'apporter un regard un peu différent, sans être forcément plus positif, malheureusement. Je sais pas si ça t'éclaire plus.
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- Post Scriptum
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Zarathoustra écrit: Je les comprends en partie, mais n'oublions pas non plus qu'on n'est pas ici dans l'antre de l'acdémie française (?!?!), donc pas forcément là pour faire des textes comme on donne des leçons mais pour apprendre.
Oui, nous ne sommes pas des immortels. Heureusement. Un immortel ne vit plus et ne meurt jamais. Quelle tristesse ne plus pouvoir évoluer.
Un texte est toujours une leçon pour celui qui le lit, et pour celui qui l'écrit. "Faire des textes", c'est apprendre quelque chose, que le-dit texte soit "mal" fait ou "bien" fait.
Pour cela, il est essentiel de lire (de tout !), d'écrire (de tout... un temps), et puis de réfléchir (sur tout !) à ses lectures, à ses écritures, sans aucune concession.
Passé le plaisir initial de la création en elle-même, n'oublions pas qu'un enfant grandit. Tout ce qui est sème pousse. Et il faut s'en occuper.
Ici Gulix nous a livré son plaisir créatif, brut.
Je ne l'en blâme pas.
Mon analyse impitoyable ne vise pas la destruction gratuite. Mais dans toute chose, j'irais toujours chercher l'arbre qui pourrait succéder à la graine, l'être fini à son embryon. Et j'attends, autant que faire se peut, que mes textes subissent le même sort. Cruel certes, pour celui qui regarde avec les yeux du coeur, mais réjouissant pour l'esprit, qui n'attend que de nouveaux éclairages, pour continuer à gravir les marches de l'évolution.
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- Monthy3
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Bon, tu n'évoques qu'une seule brève fois le pouvoir de Bastian mais, après tout, il n'est pas censé s'en servir tout le temps, donc je ne vois pas ça comme un problème. En revanche, tes personnages, assez peu nombreux, gagneraient à être plus étoffés car, bien qu'il s'agît déjà du 3e chapitre (certes court), ils ne dépassent pas encore véritablement le cliché, même si j'ai apprécié à la fin du chapitre l'humour de Bastian
Je pense surtout à Finoa, en fait, le stéréotype de la jeune femme effrontée et déterminée, mais aussi à Derenar, qui ne se distingue pour l'instant que par ses supposées capacités.
Dans l'ensemble, ça reste un chapitre plaisant. Il est cependant dommage que tu te sentes obligé de ne pas terminer tes chapitres, pour préserver un suspens qui, je pense, n'est pas nécessaire. L'histoire est, à mon sens, suffisamment intéressante pour que tu puisses t'en passer
Je termine en relevant quelques tournures/mots inappropriés, que peut-être quelqu'un a déjà soulignés :
Lui ne l'avait pas regardée ni ne lui avait parlé... Mais ça reste lourd, il doit y avoir moyen de trouver mieux.Lui ne l’avait pas regardée ni parlé depuis qu’ils s’étaient assis.
était poséSur une chaise, près de la fenêtre, étaient posées de quoi se vêtir.
Bon, là, je chipote, mais en théorie, ça devrait être "après que ses capacités l'ont sauvé", même si c'est moche.Comme la dernière fois, lors de l’accident de la raffinerie, il avait sombré dans un sommeil abyssal après que ses capacités l’aient sauvé.
Oui ?Tiraillé par la faim, Bastian accepta avec plaisir et fut surpris de constater que la description du Lanskar.
Euh... Une petite couette ? Ou c'est une coiffure que je ne connais pas ?Elle avait attachée ses courts cheveux en une petite cuche.
Bonne continuation.
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- Falc'hun
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- Messages : 402
Tout d'abord on découvre dans ce chapitre une certaine étendue du monde dans lequel se déroule l'histoire. L'ambiance et l'époque ne sont pas sans me rappeler la renaissance, ou des histoires comme "De Capes et de Crocs" ou encore "Les Aventuriers de la Mer". Si il y a une chose qu'on peut te concéder c'est d'avoir pensé un monde vivant et réaliste. On sent tout autour des personnage un monde qui vit sans que les héros n'en soient le centre. Des anonymes comme les autres.
Mais tes personnages eux mêmes peuvent parfois se trouver eclipsés par ce monde tellement vivant. Un peu comme un personnage secondaire eclipse le personnage principal dans un film parce que l'acteur du personnage secondaire est bien meilleur. Et pourtant on sent un véritable potentiel dans tes héros, ils semblent tous avoir un passif plutôt interessant mais ont dirai qu'ils sont tous neufs dans ce monde déjà agé, un peu comme des personnages niveau 1 dans un monde de campagne déjà bien exploité.
Quoiqu'il en soit c'est très plaisant à lire même si je suis un peu resté sur ma faim à cause de toutes les promesses sous jacentes mais qui tardent à rejaillir.
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