file [Juillet 2007] Les Masques d'Elise T. Myron, Ch.3 P.1

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il y a 17 ans 3 mois #13393 par San
Les Masques d'Elise T. Myron, Chapitre 3, Première partie

Et bien, c'était court! :D

Arrivée en vue de la fin de cette première partie, je me demandais s'il allait se passer quelque chose avant le dernier point, et pourquoi tu avais séparé ce chapitre en deux morceaux!
Finalement la fin rattrape quelque peu le début, et l'un dans l'autre je m'y suis bien retrouvée. Mais c'est vraiment sur la fin, qui n'est peut-être pas idéale en soi, en tout cas le reste est bien moins intéressant que la fin. S'il faut améliorer quelque chose, je commencerais par le début du chapitre.

Sur quoi alors revenir dans ce début de chapitre? Les questions que Glycerine était en droit de se poser à propos de la destruction de la colline sont là, mais vite oubliées, et c'est dommage. On passe ensuite à l'ambivalence de ses sentiments sur son masque qui a encore été détruit, bien sûr on s'y attendait un peu, et tout ce que cela donne à la sortie, c'est qu'elle boit sa soupe...
Les questions qu'on se pose sont donc là, mais il aurait vraiment fallu que quelque chose d'autre y soit, justement! Il n'y a rien d'autre que du pressenti et sans surprise. Et donc, on s'ennuie un peu, et c'est de la lecture un peu inutile. Enfin, ce n'est que mon ressenti sur ce passage.

Ensuite il y a l'annonce de son père, encore des informations que nous avons déjà assimilées, passons au plus marrant : la télé :P
Je me demande encore si ce n'est pas un peu trop gros, je veux dire lourd, comme critique sociale, mais bon, prenons-la comme elle vient : une suite de pubs répétitives, d'endoctrinement doux, de divertissements stupides et de nouvelles inquiétantes sur le monde. Disons que le nouveau masque qui se profile à l'horizon des petites têtes blondes pourrait avoir un vague rapport avec l'intrigue, mais rien d'évident. Ceci dit j'aime bien le message! C'est juste qu'on se demande quoi en faire.

La fin est certainement la plus importante : le Parchemin Oublié, et un rappel de la toute nouvelle particularité très singulière de Glycerine. Seulement, c'est un rappel... Pas mal de couper là, parce que ça retient un peu l'attention (plus que le reste), mais on reste quand même sur notre faim. :)
Au final, je n'ai pas grand-chose à redire sur la manière dont ce chapitre est écrit (d'autres y trouveront à redire je n'en doute pas!) mais sur le fond, il y a... un manque, qui je l'espère sera comblé bientôt! J'aurais aimé avoir la deuxième partie sous la main.

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il y a 17 ans 3 mois #13399 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re: [Juillet 2007] Les Masques d'Elise T. Myron, Ch.3 P.1
Bon. Le réparateur en chef n'est pas une surprise, ça j'en avais déjà parlé. Cet espèce de "tout-me-dégoûte-mais-je-sais-pas-pourquoi", j'en avais touché un mot aussi, et c'est certainement le problème majeur du texte entier. Lire 1984, et puis aussi The animal farm et Brave new world : d'urgence.
Tu nous sors une rebelle qui ne sait même pas pourquoi elle l'est, qui aurait dû être formatée, "manipulée" dès sa naîssance et qui s'agite sans qu'on sache bien pourquoi. D'accord, pour nous socio-capitalistes humanistes & individualistes, c'est moche (et encore, je peux en discuter), mais connaît-elle réellement autre chose ? Pour moi, ce n'est pas vraisemblable.
Note, vu le Journal Cadré, on se doute que ton monde va partir en révolution, mais il n'en reste que je n'y crois pas.

A propos du style :

Son « cadeau d’anniversaire » allait ainsi servir plus tôt que prévu…

Comme je l'ai dit, on l'a vu venir à des kilomètres, c'est même beaucoup trop tôt. La phrase est complètement inutile, à la limite tu aurais eu meilleur temps de préparer Glycérine à la rencontre, puis de la faire douter que ça arrive, du type "maintenant que je n'ai plus de masque, m'acceptera-t-il ?" Là, j'ai envie de dire qu'elle s'en fout, puisque de toute manière elle remet constamment son sort entre les mains des autres.

La quiétude des lieux, quoiqu’un peu oppressante, la reposa.

D'accord, l'opposition est grammaticalisée, donc volontaire, mais cela fait-il vraiment sens ? Oui, le monde est moche, donc le lieu doit être oppressant, mais devoir le repréciser et surtout en faisant une pareille opposition, c'est simplement maladroit.
Si ça avait voulu dire "l'oppressant la repose", là d'accord, mais ce n'est pas ça. Tu as bien meilleur temps de séparer la phrase en deux, une première pour décrire à quel point les lieux sont oppressants, puis une seconde pour dire que Glycérine n'en a plus rien à cirer, vu que de toute manière TOUT est oppressant, donc ça la repose.
Ou tourne-le pour que ça fasse un peu plus sens.

La jeune fille gonfla les joues malgré elle, ne trouvant manifestement aucun intérêt à pareille torture, et surtout à pareille contemplation de torture

C'est bien de Glycérine dont on parle ? Celle habituée à ne jamais s'exprimer, à être un cloporte caché dans le recoin d'ombre de la pièce ? Dont la vie est un calvaire ? Alors c'est quoi cette expression de petite fille gâtée ?
Bon, d'accord pour le "manifestement", même si c'est assez du remplissage (ou alors il s'agit de manifester, intérêt pour la gestuel, pour le théâtral, mais ce n'est pas exploité), par contre elle vit dans une culture donnée et doit forcément comprendre l'intérêt du jeu relativement à cette culture. Il serait plus intéressant de dire qu'elle ne se sent plus concernée par cette torture, et il faudrait voir à bien étayer ce dernier mot, vu sa signification. Avec "calvaire", ce ne serait pas une accusation claire et directe.

Glycerine s’approcha du Cadre pour mieux discerner les contours de ce nouveau masque, et grimaça.

Glycérine a complètement loupé la partie qui devait l'intéresser. "Au vu de la recrudescence des sujets..." Ca aurait dû faire "tilt - je ne suis pas seule". Le besoin d'identité, fondamental. Après, le masque, seulement après.

J'avoue aussi que le nombre de questions est parfois fatiguant, d'autant que certaines sont fondamentales, comme sa culpabilité, tandis que d'autres sont triviales, comme le temps depuis lequel elle n'a plus regardé le Cadre. Pour ce dernier, reprendre tout ce qu'a dit San, ça passe mal.

Aussi, dans ce passage, on perd quelque chose de précieux, cette impression qu'elle est de trop. Après le Cadre, elle se prélasse tranquillement, comme si de rien n'était, puis retourne tranquillement à sa chambre. Elle n'a jamais l'impression d'être une intruse, ou la peur d'être surprise, quelque chose qui participerait de l'histoire. Le lieu n'a absolument plus rien d'oppressant, après ça, lieu d'ailleurs vidé à l'extrême, puisqu'on devine à peine que le couloir devrait être blanc à ombrages noirs, quelque chose comme ça.

Le texte, au moins pour ce passage, est structuré comme suit : un long moment de pensée, puis un acte soudain, et de nouveau beaucoup de pensées avant un nouvel acte soudain.
Ainsi, tant qu'elle est dans sa chambre, il ne se passe rien. Littéralement, elle n'écoute pas, ne voit rien (c'est noir, pas d'espoir visible) et finit par s'endormir. Puis arrive le père, acte. Ensuite elle descend devant le Cadre, pensées jusqu'à l'arrivée du masque pour enfant, acte.
Comment voir cette structure ? Facile : les dialogues. Par le plus miraculeux des hasards, l'information passe par eux.

Après, je ne dis pas que la culpabilité n'est pas importante, mais pour le moment elle ne mène nulle part. Quant au masque séparé en deux parties égales, l'image m'échappe, peut-être volontairement.
Dans tous les cas, les informations passant par les descriptions ou la narration sont soit difficiles à trouver, soit superficielles. Ca me rappelle assez "Puzzle", tout ça...

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il y a 17 ans 3 mois #13403 par eLiZ
Mademoiselle, Monsieur, merci pour vos critiques ! ;)

Je ne sais pas encore que faire précisément de cette télé... si je vais la garder telle quelle ou pas. Le développement date un peu et il est assez "éculé" dans son genre ; dans le même temps je voulais faire une "pause" amusante, surtout de mon côté car j'imagine qu'au bout d'un temps, l'atmosphère étouffante... enfin, tenir sur la longueur tout en restant en apnée, c'est dur.

J'ai je crois du coup un peu trahi l'élan initial... huuuum... va falloir que je réfléchisse précisément à ce morceau et à quoi en faire.

Merci pour toutes vos remarques très pertinentes. Désolée de vous avoir présenté quelque chose d'un peu décevant ; en même temps, j'apprécie les critiques assez poussées sur la base un peu délétère pour savoir comment avancer... ;)

J'espère que le prochain morceau sera un peu mieux (bien que je ne l'ai pas revu depuis longtemps... toujours en train de retravailler le premier chapitre. Je suis d'une lenteur ahurissante !)

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il y a 16 ans 11 mois #13767 par Falc'hun
Bon, ben j'avais rédigé une critique mais il y a eu un beug et j'ai perdu ce que j'avais écrit...

Désolé eLiZ mais je n'ai pas le coeur maintenant à rerédiger ma critique, je vais donc t'en faire un résumé. Si tu as des questions par la suite je me ferais un plaisir et un devoir d'y répondre.

J'avais donc dit que ce chapitre m'avait globalement plus mais que je le trouvais en décalage par rapport à la première mouture du premier chapitre que tu avais publié sur les chroniques.

Tout d'abord parce que j'avais du mal à me remplonger dans l'ambiance qui est ici je trouve moins oppressante et moins manichéenne. Peut être est ce dû au fait qu'il s'agit de la maison de Glycerine et qu'elle s'y sent un minimum en sécurité.

Et ensuite le comportement de Glycerine qui est beaucoup moins névrosée, plus stable et moins hyperémotive qu'au début. Je trouve que les réactions qu'elle a face aux deux drames (perte du nouveau masque et destruction de la coline) est trop calme compte tenu de ce que tu nous avais décrit d'elle et que cette réaction conviendrait mieux à quelqu'un qui déjà plus l'habitude de refouler ses émotions.

En fait ce chapitre paraît beaucoup moins "spé" que les précedent.

Sinon, côté scénario, je ressents derrière le masque de cette société "parfaite" qu'il y a autant de bordel que derrière le masque de Glycerine.

Et pour finir, même si ma critique peut paraître négative j'ai vraiment apprécié ce début de chapitre et puis comme on dit: "qui aime bien châtie bien".

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