[Juillet 2007] Les Parias, Chapitre 2, partie 1 - Falc'hun

Un chapitre de transition à prendre comme tel. Donc effectivement ça ne bouge pas vraiment, mais c'était pas le but. Cela dit, introduire encore de nouveaux perso alors qu'on en disose d'autant me parait maladroit, d'autant plus que certains d'entre eux sont pour l'instant presque des caricatures, mille fois vu (la jeune officier coincée en premier lieu). Cette dernière me parait nitéressante à première vue et j'espère que ton but ne sera pas de nous moontrer que derrière cette discipline de fer bat un coeur et que oui la fraternité entre hommes, heu soldats, c'est beau etc. Mais difficile pour toi de la rendre attachante sans passer par ce type de lieux communs. Au passage, la discipline et l'armée de l'air, ça fait deux difficile d'être à ce point caricatural pour qui a fréquenté un peu (comme moi pour mon service) ce corps d'armée. La , cette femme a plus un profile de biffin, je veux dire de militaire de l'armée de terre.

Autre remarque sur les nouveaux perso. On a un métisse que tu taxe d'italo-asiatique. Désolé, mais je ne vois aucun moyen de caracteriser l'apparence d'un tel métissage. Au contraire, il aurait été plus intéressant de dire qu'à première vue il vait un profil métissé que de directement le qualifier. Surtout qu'après, tu le fais parler avec un accens italien et qu'il s'appelle "bonzai". Tu n'as pas fait dans la dentelle pour confirmer ton profil "typé". A la place, tu aurais pu faire une scène cocasse où tu le présentait exterieurement en méstisse plutôt asiatique et surprendre avec l'accens italien. Et puis le nom que tu lui donnes et le surnom lui ôtent tout mystère.

Bref, pour l'heure, ces nouveaux arrivants me paraissent mal introduits et personaliser maladroitement.

Concernant le reste, on sent ta volonté de prendre du temps avec les décors, en l'occurence, le désert. Mais, là aussi, il y a beaucoup, beaucoup de cartes postales dans ce que tu nous serts. Pourtant, tu as un décor qui aurait dû être fascinant. Il l'est un peu mais plus par ce que le lecteur ne ppeut s'empêcher de projeter que gràce à ce que tu lui donnes. La remarque de Gulix est très pertinente sur la scène du sable qui coule entre les doigts. Ca peut être une bonne idée, mais exploiter comme ça, on flirte encore une fois avec le cliché.

Il y a quelques grosses fautes (ce sont généralement celles que je vois, San te dira s'il y en a vraiment plus), j'en ai vu 3 ou 4. Je te les donnerait à l'occasion.

Donc, OK, chapitre de transition, mais je ne pense pas que c'était la bonne matière pour un chapitre de transition. Là, on a du mal à se détacher des têtes brulées, leur ombre plane beacoup trop. Je pense que cette réference bloque en partie ton imagination en la courcircuitant avec des scènes que tu y as vue.
Donc, tu as toujours tes facilités pour faire vivre une ambiance sympa, un peu de complicité avec le lecteur, mais il faudra creuser davantage la profondeur de champ de ton récit, surtout que tu disposais d'un moment dans ton récit idéal pour le faire..

Effectivement, chapitre de transition. Le plus difficile n'est pas de rendre l'ensemble vraisemblable, mais surtout de manier autant de personnages, en leur laissant de la place pour respirer. Et là-dessus, je laisse la parole aux autres.

Ce qui va m'intéresser, la seule chose d'ailleurs qui, au fond, m'intéresse, c'est la forme :

Des flammes léchant son bouclier, la navette pénétra dans l’atmosphère telle une étoile filante, laissant derrière elle une longue traînée de fumée. Le vaisseau perça la couverture nuageuse au dessus des vastes forêts d’argent d’Amérique du Nord. Les passagers se collèrent alors aux hublots pour admirer la planète d’origine des Humains. Le TSP prit alors la direction du Sud Ouest. Après quelques minutes il passa au dessus d’une ville qui s’étendait à perte de vue : N.Y.W la grande mégalopole de la côte Est des Etats-Unis, une cité de cent quatre vingt millions d’âmes. Après quelques minutes de vol au dessus de grattes ciel atteignant parfois les nuages, la navette s’engagea au dessus de l’Océan Atlantique, toujours vers le Sud Ouest. Pendant trois heures l’étendue tantôt bleue, turquoise ou verte défila sous la navette. Et enfin les côtes de l’Afrique, l’Atlas et le Sahara.

D'abord, commencer la première phrase du premier paragraphe par un participe... j'ai dû le faire, mais c'est mauvais. Tu aurais meilleur temps de reformuler : "la navette pénétra dans l'amtosphère... , des flammes léchant son bouclier, qui laissaient derrière elles une traînée de fumée." Ou similaire.
Ensuite, répétitions de "alors" et "après quelques minutes". J'y ai ajouté "pendant trois heures", ce qui indique que tu as énormément de mal dans les transitions. Outre de varier les locutions et adverbes, tu peux intégrer l'enchaînement directement dans les phrases.
Enfin, tu veux dire que la ville est impressionnante, mais pour cela, tu additionnes des unités à grands nombres qui ne donnent qu'une idée vague. Préfère t'attarder sur la description, quitte à perdre en rythme, plutôt que de rallonger les phrases de narration pure avec "atteignant parfois les nuages". Ce dernier pouvait d'ailleurs concerner le vol plutôt que les grattes-ciel.
La dernière phrase n'a pas de verbe, elle fait partie du même reproche : tu empoies les listes pour impressionner, plutôt qu'une description plus... systémique, où la somme d'éléments rend une impression d'ensemble.

Le reste reviendrait à répéter ce qu'ont dit les autres. Le tout dernier paragraphe est intéressant, puisqu'il révèle quelque chose dont on ne s'était pas rendu compte : la difficulté de Mikaël de gérer l'escadrille. C'est encore flou, entre le désir d'éviter cela à Prishka ou celui de se reposer sur elle, mais c'est un développement qui indique une orientation de l'histoire pour le récit individuel.
J'aurais néanmoins préféré que cette difficulté apparaisse dans son comportement, dicte ses actes, plutôt que Prishka le devine pour nous.

Sinon, la masse de dialogues, avec les tirets qui se suivent, m'a directement rebuté. J'ai beau faire, les répliques d'ambiance épuisent la lecture. Il faudrait que, au moment où les personnages le disent, on puisse penser "il le dit parce qu'il s'est passé ceci, parce qu'on a lu ça avant."

Bon, je ne sais pas (encore) ce qu'en ont pensé les autres, mais j'ai bien aimé ce chapitre, toujours dans le même style : un mélange de gravité et d'humour, et cette volonté de personnaliser les personnages par leurs dialogues plus que par des points de vue internes. C'est agréable à lire, pas prise de tête pour un sou, et pourtant suffisamment accrocheur. Bref, j'adhère.

Le point noir qui m'a le plus marqué dans ce passage, c'est la présentation des nouveaux personnages - bien qu'ils soient par ailleurs dignent d'intérêt ! Leur description n'est pas intégrée au récit, mais successive et trop mécanique (un peu comme je l'avais moi-même fait pour les trois mercenaires de l'Echiquier). Ils gagneraient à être introduits plus progressivement, au fil du récit, comme tu l'as finalement fait pour tes premiers personnages - si je me souviens bien.
Sinon, ça avance peu, mais ce n'est pas si gênant. Malgré le temps, et grâce à ton micro-résumé des personnages en tête de chapitre, je n'ai eu aucun mal à m'en souvenir, et l'immersion - toujours grâce à ce style léger - est immédiate.

Un texte que j'ai lu avec plaisir, donc

Edit : après avoir lu le commentaire de Zara, c'est vrai que le fait de deviner instantanément certaines caractéristiques des nouveaux venus est étrange : plus que l'aspect métissé, c'est aussi le fait de d'écrire, par exemple, "l'homme avait environ 45 ans" : un peu trop précis, malgré le "environ" ; "une quarantaine d'années" passerait mieux, je pense.
En fait, c'est vraiment l'introduction des persos qui gagnerait à être revue.