file [Octobre 2007] Clair-Obscur - Omicron

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il y a 17 ans 1 mois #13594 par Vuld Edone
[Octobre 2007] Clair-Obscur - Omicron a été créé par Vuld Edone
Clair-Obscur - Omicron

Je ne développerai pas le problème majeur du texte, à savoir sa chute que rien ne préparait (non, la surprise ne fonctionne pas ainsi), que rien ne justifie, qui n'apporte rien au final et forme, en somme, une seconde histoire arrêtant brutalement la première.

Passons maintenant à un peu plus intéressant, la forme. Quelques détails :

ce tunnel creusé à même le roc et la terre et débouchant sur un vaste inconnu.

Le second "et" amènerait facilement un nouvel attribut du tunnel, donc peu clair.

pas même le pas feutré d’un Lilun.

Classique en effet en fantastique, cet introduction de noms de bestioles dont on n'a aucune idée. Forme de dépaysement, sans doute, exotisme, mais sans véritable signification.
Petit jeu d'esprit, j'aurais volontiers mis ici "pas une seule toile, pas un seul fil d'arachné, de ces Arians qui pullulent dans les grottes."

Le passage se rétrécit au fur et à mesure de l’avancée, elle n’est que dans une galerie mineure après tout, mais à ce rythme elle aura du mal à avancer d’ici peu.

Ici, c'est le rétrécissement qui rendra l'avance difficile. Néanmoins, cette information se trouve au début de la phrase, et entre deux, il y a le "rythme". Je me suis surpris à me demander en quoi le rythme, ou le temps qui passait, ou le fait qu'il s'agissait d'une galerie mineure, pouvait rendre son avance difficile. Jusqu'à ce que je relise le début de la phrase.
Donc appliquons ce qu'on n'arrête pas de me reprocher, la phrase est trop longue, les informations mal liées, il faudrait raccourcir ou reformuler.
Je note : "Faire la même chose dans mes textes".

Alors qu’un fugitif aperçu, une ombre à la limite de son champ de vision, la fait se retourner...

"Fugitif" est ici un adjectif, un "aperçu fugitif", mais son antéposition (et mon habitude à jouer sur les catégories syntaxiques) me l'a fait lire comme un substantif, et "aperçu" comme l'adjectif.
C'est bien sûr inexploitable ("il" n'est pas un fugitif, et le regard lui-même ne cherche pas à fuir, etc...), et donc regrettable, d'autant que "ombre" est souvent utilisé en lieu et place de "silhouette".

Un crâne.

Voici le passage du faux suspense, ou dans le roman policier, le moment où un faux coupable apparaît, qui ne sert qu'à retarder la conclusion.
J'aurais bien voulu qu'il serve à plus que cela.

C’est la seule chose rationnelle qu’elle puisse envisager, les autres options sont par trop effrayantes / et elle n’est de toute façon pas là pour enquêter à ce sujet.

La créature et la révolte ne sont pas des options effrayantes (le terme "option" est d'ailleurs potentiellement inapproprié), et puisque nous sommes dans un univers fantastique, l'option "créature" est la plus probable, sinon la seule.
La seconde partie est tout à fait significative, puisqu'on nous dit explicitement "la chasseuse de trésors n'est pas une enquêtrice". On voit ici très clairement le problème majeur du texte, qui se nie lui-même.

Toute cette chaine de montagne en était truffée...

Ce passage vient de me faire penser que "chaîne" aurait pu être utilisé intensivement, pour être transformé lentement en "haine"... créature enchaînée, motivation... mais rien d'intéressant à dire, sinon.

Et la bouche ignoble se referme sur sa proie sans défense…

Et là se finit la première histoire, car le présent est le présent, elle a le crâne broyé. Je me suis demandé sur tout le paragraphe suivant comment elle faisait encore pour se battre sans tête.

Les temps forts du texte sont peu nombreux par rapport à sa taille, la majorité étant de la description de mine, ou les craintes de la chasseuse de trésors.
J'ai surtout retenu le chariot, et donc la petite fille, parce que :
1. Une petite fille dans une mine, ça se remarque
2. La chasseuse de trésors passe deux fois à côté de chariots, précisés comme "abandonnés précipitemment" (de mémoire)
3. C'est la seule description précise, le seul objet décrit en fait.
Le passage du crâne, comme je l'ai dit, est un faux suspense, auquel je n'ai trouvé aucun véritable intérêt. Enfin, la description qui devait nous ébahir, du coeur de la mine, manque d'unité. Il y a bien cette impression que toutes les galeries y mènent, mais en même temps, je n'en ai retenu que la pierre au milieu. Le plus gros problème reste qu'elle a été décrite en termes pragmatiques, peu propices à l'ébahissement.

Tout le reste n'est qu'une procédure de retardement durant laquelle j'aurai même supposé que "il" était un gobelin. Il est dommage qu'autant de paragraphes, la chute venue, se retrouvent un peu inutiles, laissés de côté.

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il y a 17 ans 3 semaines #13642 par Falc'hun
Réponse de Falc'hun sur le sujet Re: [Octobre 2007] Clair-Obscur - Omicron
Salutations Omicron. Bienvenue sur les chroniques.

Venons en maintenant à ce premier texte que tu nous propose.

Je viens de lire le texte et je dois avouer que ta dernière phrase aurait presque de quoi me donner envie de pleurer. En tout cas je la trouve très forte, surtout après cette souffrance et l'agonie décrites un peu plus tôt dans le texte.

Tout d'abord quelques petites choses que j'ai relevée au fil du texte.

quitte à mourir de faim si elle perd son chemin ou si un éboulement le bloque

A cet endroit j'ai eu un peu de mal. J'ai pas percuté tout de suite sur le fait que le "le" renvoit au chemin. Quelque chose dans le genre de : "... si elle perd son chemin ou se retrouve bloquée par un éboulement." Après c'est juste une impression personnelle.

creusé à même le roc et la terre et débouchant

Le deuxième "et" est un peu superflu, pourquoi ne pas le remplacer par une virgule ou même ne rien mettre?

La voûte basse du tunnel gène sa marche, elle a été faite pour des gens bien plus petit qu’elle, elle avance [...] Elle passe la main le long de la paroi rugueuse, ferme les yeux et écoute le silence qui hante les mines...

Il y a vraiment beaucoup de "elle" dans ce passage, la lecture en devient même difficile. Après c'est peut être un jeu sur le "elle".

elle passe la main dans ses cheveux roux

C'est à ce moment là que je suis tombé amoureux de l'héroine.

où ses pas la dirige

La dirigent non? ;)

Tout autour d’elle parte des couloirs inferieurs,

Bis repetita, c'est les couloirs qui partent
Bon j'arrête de faire ma San

si tant de chariots sont à moitié vidés, c’est que certains ont déjà dû arriver à descendre jusque là. Inutile donc de fouiller, ce qu’il y a pu avoir d’intéressant à sans doute déjà été pris.

J'ai dû m'y reprendre à deux fois pour comprendre la phrase. le truc c'est que le "certains" à tendance à renvoyer aux chariots. D'autant que tous les sujets auparavant renvoient aux chariots. Du coup la phrase n'avait pas trop de sens. A la limite remplacer le "certains" par "d'autres chasseurs de trésors" par exemple serait plus clair sans alourdir le texte.

Voila sans doute pourquoi aucune aide n’a été apportée aux survivants, les laissant agoniser ici.

Je trouve que ça tombe un peu comme un cheveux sur la soupe. En lisant la suite tout rentre dans l'ordre. Mais il n'empèche que je me demande enore comment la jeune femme a su ce qui s'était passé. Information avant la mission? Simple déduction? En tout cas ça reste assez (trop?) flou pour le lecteur que je suis. A moins que j'ai loupé quelque chose dans le texte.

Elle atterrit en plein sur son épaule gauche

Elle tomba? Parce que avec attérir j'ai eu l'impression qu'il s'agissait de la lanterne. Mais bon une lanterne avec une épaule c'est un peu biz z arre.

et au visage sans autre trait que deux de pressions là où auraient dû se trouver les yeux, dont la tête laisse couler comme de l’eau de longs filaments noirs

La description est peut être à revoir non? Là j'ai eu du mal à lire le passage. Que signifie avoir des pressions à la place des orbites?

et elle l’a fait bien

Peut être plutôt "elle l'a bien fait"?

Après tout ceci ne sont que des impressions de lecteur sur l'instant.

Sinon, il y a deux petites choses sur lesquelles je voudrais revenir.

D'abord l'ambiance. Elle est sympa mais je pense que tu aurais pu en faire un peu plus. Surout aux moments où elle devient vraiment pesante comme quand elle découvre le squellette et un peu avant quand le halo de la lanterne se fait moins étendu. L'ambiance tiens souvent à de petits détails ou des impressions, un peu comme celui de la goute d'eau. Mais il faut qu'ils soient assez nombreux pour installer cette ambiance.

Et autrement le rythme du texte. Je le trouve très linéaire à la lecture bien que l'histoire en elle même connaisse certaines variations de rythme. Marche lente, moment d'affolement, marche, repos, marche, combat. Pourtant dans la forme les changements de rythme sont assez limités. Peut être que varier un peu plus la taille des paragraphes. Mettre un peu plus de phrase très courtes au lieu de virgules pourrait éventuellement accélérer certains passages.
Cependant ce que je trouve assez agréable cette alternance entre les pensées de l'Ombre et le cheminement de la jeune femme. C'est comme une sorte de métronome toujours égal à lui même. Calme et froid malgré les passions qui la tiraillent.
Si il y a avait de réels changements rythmes dans la progression de la mercenaire avec ce metronome en echo ça pourrait être sympa. Mais bon là j'extrapole, tout dépend de la volonté de l'auteur.

Sinon pour en venir aux personnages j'ai beaucoup aimé le cheminement de l'ombre qui est au final, en tout cas c'est mon impression, le personnage le plus travaillé. J'ai pas grand chose à dire dessus si ce n'est que j'ai bien aimé.
Quant à la mercenaire que dire si ce n'est que c'est une formidable acctrice si elle a joué le jeux pendant tant de temps.

Bon ben je crois que c'est tout ce que j'ai à dire pour le moment, si jamais quelque chose d'autre me vient je t'en ferai part.

Au final un premier texte que tu nous proposes et qui figure de prochaines lectures passionantes.

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il y a 17 ans 3 semaines #13645 par Omicron
Réponse de Omicron sur le sujet Re: [Octobre 2007] Clair-Obscur - Omicron
Hum. La chute nous dit Feurnard. En effet, rien ne la prépare, j'ai moi-même conscience de son évidente faiblesse. Vous me direz "dis pas que t'en as conscience, sinon tu l'aurais pas fait", et bien si. Mais pour ça il faut venir à la raison d'être de ce texte.

Une des trames les plus connues, les plus éculées, les plus prévisibles mais qui étonnament fait toujours ou presque recette, qu'elle soit en nouvelle ou en chapitre d'un roman, en récit d'horreur, de fantastique, policier ou de science-fiction, est : un personnage est seul dans un endroit stressant, il cherche quelque chose, la tension monte puis explose alors que la "chute" révèle un méchant quelconque et la mort du fouineur. Ce stéréotype, à mon grand dam, marche toujours, parce que le fait de le connaître et de prévoir ce qui va se produire ne peut malgré tout manquer d eprovoquer chez le lecteur un élan de "noooon abruti va pas par là tu vas... Argh j'en étais sur" Donc ça marche (pour peu que l'auteur soit bon). Donc ça continue d'être employé. Et j'ai eu mal. Mal pourquoi ? Mal à cause de tous ces voleurs professionnels, de tous ces maîtres espions, de tous ces policiers ayant des années de métier, de tous ces guerriers vétérans, bref de tous ces personnages au professionnalisme évident, à l'experience indéniable, à l'équipement abouti, qui meurent. Bêtement. Tué sans avoir pu faire quoi que ce soit par un mosntre d'outre-tombe ou autre méchant classieux. Alors évidement, on va pas demander à un voleur fut-il expérimenté de battre un élémental d'air (n'est-ce pas Monthy ?) ou à un policier archétypal gavé de donuts de s'attendre à l'attaque d'un tueur sanguinaire.
Mais quand même, ça me taraudait.
Cette idée que de spersonnages fruits d'années et d'années d'experience, d'entraînement, succombent si aisément m'agaçait au point que j'ai décidé d'inverser les rôles. j'écrirais une histoire, que je n'aurais pas la prétention d'appeller nouvelle et qui serait donc un one-shot. Dans cette histoire, il y aurait un monstre, errant dans l'ombre, dont chacun s'attendrait à voir l'avènement à la fin du texte en tuant le deuxième perso, une humaine, d'apparence faible, errant apeurée dans des souterrains. Sauf qu'à la fin, l'humaine se révlerait telel qu'elle serait en réalité : une femme, sans pouvoir, mais une guerrière. Entraînée. Experimentée. Et qui tue le démon, sans chance, sans pouvoir, simplement parce qu'elle, elle a passé des années à apprendre comment survivre et tuer là où l'autre n'avait fait ces derniers millénaires que ruminer dans son antre. Je voulais simplement donner une revanche à tous le svétérans tués par des Monthy3(python... Je sors) et consors, dont j'aime beaucoup le texte mais qui tue encore un de ces personnages. Après quoi, il y a eu le dévelopement de l'histoire, et j'ai vu que c'était bancal, que la fin ne collait pas. J'ai amélioré, noptament avec les passages du point d evue du démon donnant une existance au personnage, un caractère, le rendant plus proche et plus compréhensible, par là même plus effrayant (je ne cite ici que le but, le résultat final n'est sans doute pas à la hauteur). Mais ça ne collait toujours pas vraiment, j'ai néanmoins écrit. Parce que je voulais offrir cette revanche. Tuer le démon è_é Et ça a donné ce texte à la chute... Je n'irais pas jusqu'à dire ratée, c'est mon oeuvre quand même, dites-le à ma place n_n Mais j'aurais pu faire mieux. Quand à la transition avec la machoire qui se referme, oui Feu, c'ets un foirage complet que je n'assume pas -_-

C'est bien sûr inexploitable

Ici, je j'ai pas compris si tu parlais de ma formulation ou de la façon dont tu l'avais lue.

La créature et la révolte ne sont pas des options effrayantes (le terme "option" est d'ailleurs potentiellement inapproprié), et puisque nous sommes dans un univers fantastique, l'option "créature" est la plus probable, sinon la seule.
La seconde partie est tout à fait significative, puisqu'on nous dit explicitement "la chasseuse de trésors n'est pas une enquêtrice". On voit ici très clairement le problème majeur du texte, qui se nie lui-même.


Nous sommes dans un univers fantastique, mais "elle" n'a aucun moyen de savoir qu'elle est le jouet d'un script pré-établi et dans de tels souterrains, il n'y a aucune raison que vive une créature, où se nourrirait-elle ? Voila ce que j'aurais dit si elle avait vraiment été chasseuse de trésor... Mais comme elle connaissait l'existence de l'Ombre. Problème de formulation, était censé ressortir ce qu'on pensait qu'Elle ressentait et non ce qu'Elle ressentait. Donc le texte se nie lui-même, et personne n'a rien compris parce que mon explication n'est pas claire ~~ Qu'importe. Fin la Chasseuse de Trésor n'est pas une enquetrice, ni une chasseuse de trésor, au final, ce n'est qu'un agent d'assainissement du lieu, elle se moque du pourquoi et du comment.

1. Une petite fille dans une mine, ça se remarque


Non. Cf Révolution Industrielle. *frissonne*




Je viens de lire le texte et je dois avouer que ta dernière phrase aurait presque de quoi me donner envie de pleurer. En tout cas je la trouve très forte, surtout après cette souffrance et l'agonie décrites un peu plus tôt dans le texte.


Cette simple déclaration suffit à me redonner la foi en me convaincant que je n'ai pas écrit pour rien. Après le passage de Feurnard, ça fait du bien n_n

Il y a vraiment beaucoup de "elle" dans ce passage, la lecture en devient même difficile. Après c'est peut être un jeu sur le "elle".


Disons une tentative.

C'est à ce moment là que je suis tombé amoureux de l'héroine.


Pauvre de toi. Si tu la connaissais un peu mieux... Enfin, si cela peut nourrir ton imaginaire et espérons-le te dissuader, sache qu'il ne s'agit pas d'un roux vif mais plus terne, brun-roux. Disons auburn, pour simplifier les choses.

La description est peut être à revoir non? Là j'ai eu du mal à lire le passage. Que signifie avoir des pressions à la place des orbites?


Faute de correction de Word, je crois. Deux dépressions était ce qu'il aurait dû y avoir. Deux creux léger dans son visage, un peu comme si on avait placer un tissu sur les orbites d'un crâne.

Sinon pour en venir aux personnages j'ai beaucoup aimé le cheminement de l'ombre qui est au final, en tout cas c'est mon impression, le personnage le plus travaillé. J'ai pas grand chose à dire dessus si ce n'est que j'ai bien aimé.
Quant à la mercenaire que dire si ce n'est que c'est une formidable acctrice si elle a joué le jeux pendant tant de temps.

C'est une formidable actrice. Elle n'a fait durant toute la descente que jouer un rôle, laisser croire à sa peur, mais en réalité elle savait ce qu'elle avait à faire et comment le faire. Elle n'a d'humaine que la race. Pour le reste, c'est plus une machine, une machine qui sait faire paraître des sentiments qu'elle n'a pas. Quand à l'Ombre, elle est en effet plus développée pour une raison que certains auront peut-être compris : c'est elle, le personnage principale de l'histoire. La mercenaire est un avatar, un concept réccurent déjà incarné dans d'autres histoires (toujours en RP) mais ne sert ici que de catalyseur à l'histoire, qui est celle de l'Ombre.

Au final un premier texte que tu nous proposes et qui figure de prochaines lectures passionantes.

Je suis flatté n_n

Quand à ce que je n'ai pas cité à à quoi je n'ai pas répondu dans vos messages, c'ets parce que j'estimais que vous aviez raison, tout simplement.

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il y a 17 ans 3 semaines #13646 par Kundïn
Réponse de Kundïn sur le sujet Re: [Octobre 2007] Clair-Obscur - Omicron
Pour un premier texte publié, je trouve personnellement que c'est une réussite très encourageante ! Le seul défaut majeur de ce texte semble être la trop grande modestie de l'auteur lors de l'introduction du texte... ;)

Voyons tout d'abord la forme... Franchement ce récit m'a bien plu, même s'il laisse la place à quelques améliorations générales qui augmenteraient encore le niveau. Sans rentrer dans les détails, je dois dire tout d'abord que le présent de narration associé à l'emploi constant de la troisième personne du singulier m'a tout de même assez gêné (mais ce genre de narration n'a en général pas vraiment mes faveurs... Je trouve que le passé simple est souvent bien meilleur, autorise le même "tempo" narratif tout en donnant une dimension plus littéraire au texte... Enfin...).
En ce qui concerne la langue, pas grand'chose à redire de ce côté-là, c'est bien tourné et écrit avec aisance, et ça se lit avec fluidité. Je pense que sur ce plan c'est un texte très prometteur.

En ce qui concerne le fond, j'ai trouvé le scénario très sympa, certes pas follement original non plus mais assez plaisant. Des lecteurs novices en matière de fantasy le jugeraient sans doute excellent ; les vieux routards auront plus de mal à se faire cueillir par le coup de théatre final mais c'est tout de même pas trop mal amené. Par contre je trouve que le fait que l'humaine descende seule au milieu des souterrains laisse peu de chance au lecteur d'hésiter sur l'issue de la nouvelle. Si elle avait été accompagnée par quelques "redshirts", quelques serviteurs uniquement là pour servir d'appâts au monstre, on aurait encore pu ménager le doute chez le lecteur. Pour le coup, j'avais par exemple pondu un texte similaire (l'Arene) dans lequel le monstre exécute minutieusement tous les intrus un par un jusqu'au dernier. En faisant accompagner ton héroïne et en massacrant ses serviteurs jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'elle tu aurais pu faire croire à ton lecteur qu'il allait assister à ce genre de tuerie, jusqu'au rebondissement inattendu... Là, une héroïne toute seule qui se balade dans un endroit pareil, forcément ça met la puce à l'oreille... Bref...
Le monologue intérieur de la bête et son passé qui ressurgit m'ont moins convaincu, sans que je sache précisément ce qui n'allait pas... C'est pourtant une bonne idée, mais je trouve tout de même qu'on a du mal à s'attacher à la Chose... Mais je suis peut-être un peu injuste sur ce point, je gage que ce n'est pas facile d'introduire ce genre de psychologie du monstre dans ce genre de texte...

Bon je ne vois pas grand'chose d'autre à ajouter de mon côté... Je le répète, c'est un texte prometteur qui nous dévoile à mon avis une excellente nouvelle recrue, donc tous mes encouragements pour la suite ! Un one-shot qui a des chances de terminer dans mon tableau final.

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il y a 17 ans 2 semaines #13648 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re: [Octobre 2007] Clair-Obscur - Omicron
Hello 8) ,

Bon, comme d'hab' je m'arrête après un paragraphe (ce qu'on ne devrait jamais faire en critique) parce que quelque chose me choque dès le départ. Dans le cas présent, j'ai la sensation d'une énorme surenchère, ce que d'autres nomment... nomment... nomment d'un nom qui me sort complètement de la tête actuellement ^^ . J'ai aussi la sensation que certzaines figures de styles sont à poil à l'air libre, ce qui leur enlève pas mal de leur effet. À voir.

Du coup, je vais tenter de décomposer ce premier paragraphe avant d'entamer le reste.

Elle vide son sac, dépose presque toutes les réserves de nourriture, ne prend que l’indispensable.

Je ne la quote pas parce que je trouve ça mauvais! ;) C'est juste parce qu'en lisant cette phrase, je me suis dit "tiens, faudra que j'en parle un peu, c'est marrant cette figure, ça a son petit effet et ça annonce la couleur d'un certain style."

Le sac doit être le plus léger et avoir le plus de place possible, alors elle abandonne les vivres, quitte à mourir de faim si elle perd son chemin ou si un éboulement le bloque, et laisse sur place tout son attirail de pistage ou d’escalade, jusqu’à n’avoir que le strict minimum. Elle serre une dernière fois le collier qu’elle porte sur son cou, jette un ultime regard à la forêt, au soleil qui culmine dans les cieux, et enfin aux ténèbres qui l’attendent,

Jusque là, on peut difficilement te reprocher quoi que ce soit (je laisse ça aux puristes). Description de sa situation, plus encore de son état d'esprit par la description de son attirail et même description des dangers qui l'attendent (d'un danger qui la menace en général dirons-nous, car c'est plus de cela qu'il s'agit, dire au lecteur que ce sera pas de la tarte), bref, une description comme je voudrais en faire plus souvent (en faire tout court?) 8) .

Pis on commence:

et enfin aux ténèbres qui l’attendent, ce tunnel creusé à même le roc et la terre et débouchant sur un vaste inconnu.

J'suis le seul chez qui deux rouages se coincent? (vous savez, ceux entre la thyroïde et le cervelet...)
Première erreur me semble-t-il: "à même le roc et la terre et débouchant"
La répétition gâche tout. On peut même dire que ça va en contradiction avec la toute première phrase de ton texte où tu évites sciemment de répéter le "elle" en attirant l'attention du lecteur sur ce style.

Mais en plus:

et enfin aux ténèbres qui l’attendent, ce tunnel creusé à même le roc et la terre et débouchant sur un vaste inconnu.

Tu ne trouves pas que tu en fais un peu trop? Je pourrais essayer de décortiquer ce sentiment par:
- ce tunnel: le lecteur ne le connait pas, difficile de lui mettre un "ce" (faut que je révise ma grammaire pour me rappeler, mais ça doit être un pronom démonstatif, un truc du genre?).
Bref, si je dis "ce chien", c'en est un parmi des millions, précisément, on sait qui c'est.
Si je dis "un chien", c'en est un parmi des millions, mais qui n'a pas d'identité précise (pour l'instant :twisted: ).
Le lecteur ne connait pas le tunnel, en lui désignant le tunnel tu le sors de l'immersion du récit puisque jusqu'ici il n'avait aucun point de repère dans la description. C'est discutable, mais ça se tient.

- débouchant sur un vaste inconnu: Je crois que c'est ce qui m'a fait m'arrêter trois secondes. Avant, tu avais subtilement introduit le danger, le mystère, par des figures de style, par la description. L'inconnu était déjà présent dans le texte au travers de cette femme qu'on ne connait pas, qui se prépare à aller dieu sait où au milieu de nul part, entourée de danger pour des raisons qu'on ignore.
Et là, tu appuies sur l'inconnu...
Pour paraphraser un truc que m'avait montré Feurnard: "Look sonic, a volcano!"

Je crois avoir suffisamment dit sur cette phrase, avançons:

Puis elle allume la lanterne à volets qui sera sa seule étoile, éclaire le chemin qui s’enfonce dans l’obscurité, inspire, et enjambe le tas de pavés démolis, dernier vestige du mur qui bloquait l’accès depuis une époque dont elle ne sait rien. Sa marche commence alors, lente descente dans ce monde souterrain et désert, alors que la lumière du soleil décroît dans son dos.

J'ai l'impression, je ne sais pas, que tu as voulu introduire tout un jeu sur la lumière sans tenir compte de ce qui précède. L'idée est bonne pourtant, allumer la lanterne puis continuer à travers ce vecteur.
- éclaire le chemin qui s'enfonce dans l'obscurité: redondance (c'était pas ça le mot que je cherchais, enfin je crois, mais il convient parfaitement). Tu l'as déjà décris ce chemin. À la limite, cette description devrait remplacer la précédante, ça aurait été plus pertinent et sans doute plus subtil que "vaste inconnu", l'obscurité comprenant dors et déjà la notion d'inconnu. Bref, je n'insiste pas, je me doute bien que tu dois avoir compris ce que j'entends par là. ;)
- allume la lanterne à volets qui sera sa seule étoile: depuis que j'ai lu ce passage, je passe mon temps à me demander pourquoi je trouve que ça cloche. Peut-être un manque de subtilité. D'ailleurs, elle part alors qu'il fait grand soleil, dur pour le lecteur de faire un lien avec une étoile. Si elle était partie la nuit et qu'elle songeait avoir, en allumant sa lanterne, décroché une étoile du ciel pour la suivre dans les entrailles de la terre, oui, ça aurait pu convenir, non? (il est, n'est-il pas?)
- depuis une époque dont elle ne sait rien.: t'y tiens à ton mystère 8) . Mais pourquoi le répéter à tout bout de champ? J'y reviendrais juste après...

Ouais, ensuite c'est une nouvelle redondance. Alors si je résume, dans tout le passage que je décrire, on a, pour l'inconnu, etc...:
- débouchant sur un vaste inconnu.
- le chemin qui s’enfonce dans l’obscurité,
- depuis une époque dont elle ne sait rien
- lente descente dans ce monde souterrain et désert
Et je passe ce qui entoure ces morceaux, puisque ce ne sont, au fond, que d'autres redondances à ce niveau. Redondance avec:
"et enfin aux ténèbres qui l’attendent,"
Qui résume, en somme, tout ce qui suit.

À mon humble avis, qui vaut ce qu'il vaut et guère plus, tu as voulu trop en faire, user de mille tournures compliquées, tenter des trucs alors que simplifier un brun et épurer tout le superflu aurait été mille fois mieux. M'enfin, comme ton texte est un exercice de style, je comprends.

Ceci dit, ton jeu sur la lumière me semble difficile à suivre:
- elle allume sa lumière, une étoile
- éclaire le chemin obscur
- le grand bô soleil disparait dans son dos
Et entre temps elle a enjambé des gravats que la lumière n'a pas vus. On aurait quand même pu obtenir un mouvement plus fluide entre le moment où elle allume sa lumière et celui où elle éclaire le chemin, puis continuer à exploiter le filon. De plus, le passage "soleil - étoile - soleil" est assez embarassant.

Voilà, grosso modo, tout ce qui m'a retenu à ce premier paragraphe. Reste à lire le reste :roll: . Je tiens juste à préciser que si je m'arrête autant sur des détails et si je fais chier dès le premier paragraphe, ce n'est pas tant pour dénoncer un truc qui va pas du tout (on ne peut pas dire que ce soit franchement mauvais, ça souffre de certains défauts mais il y a du bon) que pour me réessayer à la critique détaillée alors que l'occasion s'en présente à moi.

Je m'arrête là un moment, de peur de perdre tout ce que j'ai écrit et aussi pour prendre une douche ^^ . La suite entre ce soir et demain (ou juste après, on verra).

Impe, qui a déjà perdu trop de fois une critique entière (et c'est long à écrire mine de rien) juste avant de la poster.

***

Petit détail dans la lecture:

l’effet de sa propre vitesse. Haussant les épaules comme pour se masquer à elle-même sa propre nervosité,

Dommage cette répétition.

Il ne comprenait pas pourquoi mais il en était heureux, ces pierres ne sont pas noires, elles le gênaient, elles tachaient l’ombre. C’est si bon de se retrouver...

Si je n'avais pas été sorti de l'immersion par la répétition, je ne l'aurais sans doute pas noté, mais... marrant qu'il note la différence de couleur de cailloux dans un monde totalement privé de lumière 8) .

Puis le froid la fait frissonner

J'ai presque l'impression que c'est une répétition. Détail insignifiant, mais pour le coup ça m'a surpris, alors je le dis.

Et elle, elle reste la, comme éblouie
Et elle, elle le connait,

Jamais un sans deux, c'est ça? Mais quand même, à moins de jouer sur cette façon de parler, je doute que ce soit pertinent.

empruntant l’une des multiples voûtes menant à d’autres tunnels.

Nouveau détail, pur détail, mais "qui mènent à d'autres tunnels" n'aurait-il pas été plus approprié? Je veux dire... l'utilisation des participes présent. Enfin, là, je ne suis vraiment pas sûr, donc c'est plus une question qu'autre chose.

et toutes ses choses qui font les corps.

Cette fois le démonstratif se justifierait ^^ .

petite note: linkin park, avec le passage de la petite fille mendiant, ça colle super bien...

***

Okay, un moment de réflexion, et je passerais à la critique.
Édit: un moment un peu plus long que prévu, le texte est long ^^ et je fatigue.

***

D'accord, allons-y. J'espère réussir à faire quelque chose.

Avant tout, le recul me semble avoir eu du bon. Je devrais pouvoir cerner l'essentiel et éviter de trop me focaliser. En effet, ce qui me semble le plus important dans le texte, c'est:
- les étapes de la descente
- les étapes de la bête, notamment au niveau de la mémoire
- les transitions entre les deux, plus les liens
- la chute et les indices l'annonçant

Les étapes de la descente:
1er paragraphe: le passage est étroit, elle hésite sur le chemin à prendre et se décide pour "le plus profond possible"
2ème paragraphe: transition vers les vraies galeries, nouvelle intersection, apparition de bruit et premier contact avec l'ombre
3ème paragraphe: apparition des rails, vraie galerie, second contact avec l'ombre
4ème paragraphe: galerie centrale, grosso modo, rencontre avec le crâne
5ème paragraphe: on mange, à nouveau une galerie secondaire
6ème paragraphe: coeur de la mine. Explication de l'exploitation et vision de l'éboulement.

Le reste concerne la dernière rencontre.
Pour le moment, pas grand chose à redire. On peut y voir une structure:
- étroit passage
- galerie
- galerie principale
- halte, galerie secondaire
- coeur de la mine
On notera que tu as pris soin de noter le dallage. Dans quel but? Sur le moment, c'est un mystère de plus pour le lecteur, l'ennui c'est que ce mystère reste totalement inéclairci. En effet, jamais ce peuple n'aurait eu la moindre raison de daller dans cette galerie, galerie qui ne signifiait rien pour eux. (ou alors, vers la fin, un endroit maudit à éviter).
J'avoue que je ne suis pas convaincu à ce niveau. Il faudrait m'y attarder plus, mais je crois que l'important est ailleurs.

Les étapes de la bête:
Je vais m'éviter du boulot. En gros, on a un être amnésique qui se constitue petit à petit, sait qu'il sera complet lorsqu'elle arrivera au bout du chemin. Ensuite on introduit la petite fille, sans en dire vraiment plus.

Bon, je vais devoir raccourcir, mais, sans pouvoir en apporter la preuve (pas assez disséqué le texte pour cela), j'ai la très forte impression que tu en as de nouveau trop fait. Toutes ces parties étaient-elles vraiment nécessaires? Se passe-t-il vraiment des choses si différentes à chaque fois? Chaque paragraphe a-t-il vraiment apporté quelque chose de plus au texte? Je n'en suis pas certain.
Disons que tout se répète sans cesse, sous diverses formes mais toujours les mêmes idées qui reviennent et usent le lecteur. Exactement comme dans le premier paragraphe, mais à l'échelle du texte. Il faudrait vraiment que je cherche des preuves, mais là, ce soir, franchement, je suis crevé (et le moral dans les chaussettes aussi 8) ).

Les transitions:
Là, je passe, pour les motifs donnés trois lignes plus haut. Du reste, ces transitions existent, elles sont relativement logiques, il me semble que c'était suivi. Il n'y a pas un manque flagrant de transition.

La chute:
Il me semble qu'on pourrait y résumer le texte. En tout cas, ce doit bien être le point qui revient dans toutes les critiques du texte. Et je vais dans leur sens.

Je fais partie de ceux qui considèrent qu'une chute doit être amenée. Que lorsqu'il y a une "surprise", le lecteur doit pouvoir se dire: "mais oui, bien sûr, j'ai été aveugle". Là, dans le cas présent, le lecteur peut dire "Ah, ouais, de toute manière je ne pouvais pas le deviner".
Et bien entendu, notre blasé de lecteur n'y voit rien d'extraordinaire, d'autant que ça tombe comme un pavé dans la marre. Je cite:

La chose n’avait jamais eu affaire qu’à des mineurs et quelques gardes surpris, apeuré, puis à des chasseurs de trésor effrayés... Jamais à un combattant entraîné, équipé et sachant à quoi s’attendre.

Des paragraphes entiers pour dire combien la créature est puissante, trois lignes pour expliquer sa défaite :P .

Le vrai problème, si tu veux mon humble avis (qui ne semble plus si humble après tout ce que j'ai dit, mais qui l'est vraiment, je te l'assure), c'est que tu as usé de la focalisation interne, troisième personne non omnisciente, donc identifié le lecteur à l'héroïne et à ses pensées.
Si tu étais resté externe, simple observateur, et avec un rien de réserve dans la description, la pillule aurait pu passer. Mais ça:

C’est la seule chose rationnelle qu’elle puisse envisager, les autres options sont par trop effrayantes, et elle n’est de toute façon pas là pour enquêter à ce sujet.

Désolé, mais il s'agit ni plus ni moins de l'exposé, à la troisième personne, des pensées de l'héroïne et il est un peu "facile", par la suite, de prétendre qu'elle n'a jamais pensé une seule fois ça alors que c'est noir sur blanc dans le texte.

Idem:

Douleur et terreur sont ses seuls compagnons ici. Finalement sa main se pose sur le fer de l’épée. Murmurant à toute vitesse comme une prière de remerciement, elle reprend l’épée en main. Survivre, à tout prix, malgré la douleur de son épaule et de son ventre.

La première phrase est un absolu donné par un narrateur omniscient. Bref, focalisation interne, on voit au travers des yeux de l'héroïne, non pas ceux du narrateur mais bien de l'héroïne. Si ce n'était pas le cas, il aurait fallu user d'une tournure comme: "Douleur et terreur semblent s'être emparés d'elle". Ou alors rester en focalisation interne du "monstre".
"Survivre à tout prix", quant à lui, fait référence à une pensée qu'elle a. Le lecteur ne peut pas le prendre autrement.

Au passage, la prière de remerciement est de trop. À ce niveau de l'histoire, la tueuse aurait déjà dû reprendre pour une grande part le dessus. Le lecteur devrait déjà être en train de se demander ce qui se passe avec son héroïne.

Après, apprendre que le monstre était la petite fille. Peut-être ce que dit Kundïn, on y est habitué. Mais c'est toujours joli comme fin, il faut le reconnaître.

***

En conclusion (et c'est pas trop tôt), je m'excuse d'abord de n'avoir pas pris plus de temps pour ma critique, mais je redébute et j'ai du mal à faire repartir la machine (et mon blocage total niveau écriture en ce moment n'aide pas). Mais passons.
Je dois dire que ton texte m'a énormément intéressé, ne serait-ce que parce qu'il me rappelle un de mes thèmes favori (j'ai dû écrire bien trois-quatre texte sur cet unique sujet), soit un être mort au destin tragique qui revient sous forme de fantôme pour se venger ou rétablir la justice. (entre nous, je n'ai jamais vraiment mieux réussi que toi ^^ ).

C'est notamment pour cela que j'ai beaucoup apprécié ce démon qui met du temps à se matérialiser, et cette amnésie aussi qui est une excellente idée (je regrette de ne jamais avoir exploité une amnésie ainsi). Quant à la chute... ma foi, il n'est jamais facile de faire une bonne chute, c'est même plutôt rare et vu que je me loupe quasiment à chaque fois, je vais difficilement pouvoir te reprocher quoi que ce soit.

Bref, un bon essai, qui a le mérite d'avoir essayé pas mal de choses osées et de s'en sortir avec certains honneurs. Le principal défaut que j'y vois reste la redondance, beaucoup trop lourde.

Sur ce,
Impe, qui n'ira pas plus loin avant la réponse.

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il y a 17 ans 1 semaine #13696 par San
Réponse de San sur le sujet Re: [Octobre 2007] Clair-Obscur - Omicron
Bon, je vais faire court, essentiellement parce qu'il ne reste plus beaucoup à dire après le passage des autres bavards :D D ).

Pour commencer par là, je crois qu'on est d'accord pour dire que la chute est pas terrible, et on passe vite à autre chose, vu que je n'ai jamais fait d'autre chute à mes textes que des Happy End très poule mouillée. Ta chute peut faire son petit effet cela dit en l'introduisant mieux... Si tu es motivé pour ça.

Ceci étant dit, passons à des choses plus réjouissantes. J'ai beaucoup aimé la lecture, ton style bien que perfectible a d'évidentes qualités, et peu de fautes (j'ajouterais à la liste quelques confusions entre "à" et "a"). J'ai ressenti une certaine lourdeur par moments où tu en remets plusieurs couches, mais ça ne m'a pas beaucoup gênée. L'ambiance est bien rendue, même si tu pouvais en faire plus.
J'ai particulièrement apprécié le combat à l'issue inattendue ; là franchement, je me suis faite avoir, ce qui en tant que non-néophyte des JDR me fout un peu l'démon, mais bon, tant mieux :D
La longue descente de la pseudo-exploratrice m'a moins enchantée, je ne suis pas fan des grottes, laissons ça aux confrères de Kundïn, mais peu importe, tu l'as bien exploitée.

Les passages psychologiques dans la tête du monstre m'ont plutôt déroutée, finalement ça vient du fait que je me suis faite avoir, je ne voyais là qu'un monstre et donc ça ne m'intéressait pas directement. Donc d'un côté le rebondissement du combat a bien marché sur moi mais par contre le côté intérêt pour le monstre je suis passée à côté : une réussite forcément mitigée (un lecteur rôliste-qui-a-roulé-sa-bosse-un-long-moment appréciera mieux l'aspect spécial du monstre mais sur lui le suspense ne marchera pas). Au final je crois que les buts différents que tu t'étais fixés pour ce texte (et la chute n'en était pas un, ce qui explique son échec) comprenaient à la base des paradoxes qui t'empêchent forcément de les atteindre tous en même temps. Sinon, ça aurait pu être excellent ;)
Note : faudrait que j'y repense quand j'écrirai, ça pourrait servir.

En tout cas c'était bien sympa, au plaisir de lire autre chose de toi! :)

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il y a 16 ans 11 mois #13725 par Monthy3
Réponse de Monthy3 sur le sujet Re: [Octobre 2007] Clair-Obscur - Omicron
Une chose est sûre, tu auras pu goûter avec ce texte au plaisir des critiques-fleuves d'Impe, et au tranchant impassible des commentaires de Feurnard. En somme, bienvenue sur les chroniques :P

Ton introduction m'a d'abord intrigué : j'ai écrit Une proie facile... il y a un bon bout de temps de cela, ce qui m'amène à la question suivante : depuis combien de temps parcours-tu le forum en tant que simple ombre ?


Passons à l'essentiel, le texte. Je l'ai lu d'une traite et n'ai pas décroché malgré sa relative longueur, donc c'est déjà un bon point. Cela n'empêche pourtant pas la monotonie du récit. L'alternance de point de vue est intéressante (d'ailleurs, j'ai écrit une nouvelle sur ce modèle aussi, cet été), mais assez répétitive. Un peu trop mécanique, dans l'alternance "un événement/retour aux pensées du monstre". Rien de vraiment rédhibitoire cependant à mon goût.
J'adhère complètement aux propos de Feurnard concernant la chute, qui arrive de nulle part (par ailleurs, c'est sur ses conseils que je suis arrivé à la version que tu as lue, sachant que mon premier texte comportait les mêmes défauts). Le lecteur doit toujours pouvoir se dire "mais que je suis c..., c'était évident" ! Alors que, bien sûr, ça ne l'est jamais parce que l'auteur a pris soin de rendre le plus discrets possibles les points les plus importants. ;)
Pour les fautes de grammaire/ortho/les répétitions, mes prédécesseurs t'ont déjà tout dit. J'ajouterai juste qu'il faut absolument éviter de répéter ne serait-ce qu'une seule fois dans un texte de cette taille une expression inhabituelle et marquante. Je pense ici à l'"antichambre infernale", qui apparaît deux fois dans le récit. Les deux occurrences ont beau être séparées de beaucoup de signes, la sensation de répétition apparaît, alors que si l'expression avait été plus banale, je n'aurais rien remarqué.

Enfin, le leitmotiv de ce texte est tout simplement très bien vu ! Cette volonté de prendre à contrepied le grand classique du type expérimenté qui y passe lamentablement m'a amusé quand j'ai lu ta réponse aux critiques. Et je dois avouer piteusement que je suis tombé dans le panneau :lol:

Bonne continuation !

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