[Octobre 2007] Kukun', La fille de l'aube ch.8

Merci pour ta critique San !
Je reviens sur tes remarques...

Et bien, après l'avoir lu dans les travaux d'écriture, j'ai relu ce chapitre avec toujours autant d'intérêt! Je ne sais plus trop ce que tu avais changé dans le topic des travaux d'écriture

Absolument rien je pense (ou alors quelques fautes ici et là et peut-être une ou deux tournures de phrases mais je ne m'en souviens plus trop). C'est vrai qu'au depart je l'avais posté là pour l'améliorer mais d'une part excepté toi (merci San ! ) personne n'a posté de réponse il me semble, et d'autre part j'ai souvent la flemme de revenir sur mes textes... Hem...

Bon, il est vrai que j'avais lu le début de la fille de l'aube (il y a un bon moment), mais m'étant arrêtée au chapitre 2 ou 3, je ne suis pas la mieux placée pour commenter la trame.

Allez : c'est plus simple, je vous fait un résumé :

Keum-Sook, fille de l'ancien empereur de Cathay (un lointain pays de l'Est du monde), est une jeune fille en quête de vengeance. Tout d'abord contre le nouvel empereur de Cathay, usurpateur qui, il y a des années, a massacré son père et la plupart de ses partisans, laissant Keum-Sook errer de par le Vieux Monde en compagnie de sa mère. Et d'autre part contre la bande de mercenaires qui ont tué sa mère il y a quelques années après avoir tenté de la violer.
Les premiers chapitres suivent Keum-Sook dans sa vengeance contre les mercenaires, qu'elle va chercher un à un aux quatre coins du Vieux Monde pour les tuer froidement. Au cours de ses voyages, elle rencontre un des anciens gardes de son père, qui s'était enfui lâchement au lieu de protéger l'empereur et de mourir avec lui. Pour racheter son honneur, l'homme se suicide devant elle.
Peu à peu Keum-Sook élimine les mercenaires avant de retrouver en Tilée un homme qu'elle avait rencontré des années auparavant dans une auberge alors qu'il n'était qu'un misérable fils d'exilés. Giovanni Cerreto est en fait issu d'une puissante famille de Tilée qui avait connu des difficultés politiques avant de pouvoir rentrer en Tilée et retrouver sa fortune passée. Cerreto, à présent riche et oisif, soigne Keum-Sook blessée dans son combat contre le dernier des mercenaires. Elle lui explique ses projets et lui raconte sa vie. Cerreto décide alors de l'aider dans sa quête suivante : la reconquête du trône de Cathay, et affrète un navire volant, la Nef des Cieux, à bord duquel il s'embarque avec une centaine d'hommes, Keum-Sook, et aussi Anna sa fiancée tiléenne. Au cours du voyage, le navire est attaqué par des monstres volants puis par un léviathan, immense créature invoquée par magie. Contre toute attente, un autre titan, un golem de feu, apparaît aussitôt et se porte au secours des passagers du navire en anéantissant le léviathan avant de disparaître.
Le chapitre 8 s'ouvre au moment où Keum-Sook, sans que l'on sache clairement pourquoi, passe par-dessus bord et tombe dans le vide...

Keum-Sook a bien changé depuis le début de l'histoire, elle a presque le comportement d'une vieillarde dans ce chapitre alors qu'elle semblait si fraîche, comme une rose tout juste éclose dans le chapitre 1! Pour cela, je peux dire que ton héroïne me plaît beaucoup.

Merci ! C'est une remarque tout a fait juste. Cela tient au fait que depuis que j'ai écrit le premier chapitre, sept ans se sont passés (IRL !) et ma vie a pas mal changé, ainsi que ma façon de voir mes héros et héroïnes... De fait, l'archétype "fille canon super douée en arts martiaux" qui pouvait, on l'imagine, faire travailler l'imagination d'un jeune geek célibataire de 23 ans, ne parle plus du tout à un vieux geek en couple de 30 ans. Ce qui est bien, c'est que mon récit adopte un fonctionnement qui veut que chaque chapitre ou presque se situe des mois voire des années après le précédent, et du coup le fait que l'héroïne évolue elle aussi n'est plus aussi surprenant que ça pourrait l'être.
La cassure était toutefois assez violente avec ce chapitre, car j'avais écrit le précédent en 2004 je crois et à l'époque le changement de style n'avait pas encore eu lieu. D'où nécessité d'une rupture dans l'histoire qui puisse expliquer pourquoi on a plus affaire à une super-héroïne-as-du-sabre mais à une personne un peu plus mûre et moins guerrière invincible. D'où gros chambardement du scenario initial et apparition de la cécité de K-S.
Et pour tout dire, ce n'est que le début de ses ennuis !

Keum-Sook apprend à jouer de la flûte, ce qui m'a beaucoup surpris car son avenir semblait être dans le sabre et le combat pour accomplir sa vengeance (et plus généralement pour survivre).

Pour l'instant effectivement, le sabre ne sert plus à rien. D'ailleurs il est brisé. Comme j'aime les objets et leur symbolique, et que mon personnage est pareil, il lui fallait un autre objet fétiche. Une flûte chinoise (ceux qui ont reconnu celle de David Carradine ont tout juste !) faisait parfaitement l'affaire, donc voilà K-S flûtiste... Le choix de l'objet n'est pas innocent, et il jouera encore un rôle assez important dans la suite de l'histoire mais vous verrez bien...

L'aventure prend donc un tournant étrange avec également l'apparition de la... créature qui est Bao à la fin du chapitre. Ca donne envie de connaître la suite, pour sûr, et de voir quelles autres surprises cette pauvre enfant nous réserve!

Yup, Bao est un personnage intéressant... qui va je l'espère briser un peu cette linéarité que tu évoques par la suite - ce qui est tout à fait justifié. Disons qu'on s'oriente maintenant vers quelque chose de beaucoup plus tordu que le scenario initial (qui était en gros : arrivée en cathay, K-S botte les fesses à ses derniers ennemis et devient impératrice).

Citation:
« Les vivants ferment les yeux des morts, Mais ce sont les morts qui ouvrent les yeux des vivants »

Une jolie phrase que celle-ci, qui semble être à double tranchant pour Keum-Sook.

Je m'empresse de dire qu'elle n'est pas de moi (hélas) ! Je l'ai trouvée dans le scenario du livre de base de "Cthulhu An Mil" que j'avais traduit il y a quelques années... Apparemment c'est un proverbe slave. Il convenait pas trop mal à la situation donc je l'ai repris sans vergogne...

Au fait, tu n'avais pas déclaré quelque chose à propos du nom de ton héroïne, qui est quand même... (disons biz z arre)?

C'est en fait un prénom coréen (dont j'ignore le sens. Tiens, faudra que je demande à mon pote qui est marié à une coréenne, j'y pense.) Pour ceux qui connaissent Roger Leloup, grand fan de l'Asie et auteur des aventures de Yoko Tsuno, ben c'est le prénom de sa fille...

Le chant des Ténèbres... En fait, les ténèbres tombent littéralement sur Keum-Sook, avec l'aveuglement et l'arrivée de cette créature pour le moins ténébreuse, mais elle me donne l'impression de patauger dans les ténèbres depuis le début, alors... En tout cas, si on suit la progression logique, tout ça va finir dans un trou noir, et un petit bémol serait peut-être le manque de "petits coins de lumière", d'espoir et de pistes parallèles sur lesquelles on pourrait inconsciemment espérer en tant que lecteur. Ici, une seule trame, et elle est toute noire... Trop linéaire, trop simple? Je ne sais pas, et en même temps, j'espère bien me tromper, il me manque peut-être des éléments.

En fait je voulais surtout montrer le désespoir de K-S et la situation apparemment sans issue dans laquelle elle se trouve. Ceci dit j'espérais que la fin puisse ouvrir les perspectives du récit en soulevant pas mal de questions... Enfin le reste devrait être, normalement, beaucoup plus imprévisible et moins manichéen... Et peut-être moins linéaire pour le coup.
Je compte jouer pas mal sur les citations de début de chapitre qui ont déjà révélé que K-S deviendra impératrice un jour... Mais ces révélations laissent pas mal de zones d'ombre, et du coup je peux m'amuser à combler les trous de la façon que je veux, ce qui devient assez sympathique à faire du coup !

n, en tout cas, j'ai beaucoup aimé ce chapitre, je crois que c'est l'essentiel de ce que je voulais dire.

Merci beaucoup pour ta critique ! Je suis content que le texte t'ait plu. Ca me motivera pour écrire la suite !

Voici donc le retour d'une saga longtemps attendue: La Fille de l'Aube avec son huitième épisode, Le Chant des Ténèbres

Première impressions sur le texte? J'ai beaucoup aimé le style et, bien que je n'ai lu que le chapitre 7 en plus de celui-ci, je trouve que le chapitre se suffit assez bien à lui même pour tenir debout et il m'a donné envie de lire le reste.

Si il y a une chose que je peux dire c’est que le début du texte est sacrément choquant, dans le bon sens du terme bien sûr. La scène est vraiment bien décrite et la chute est d’une violence que j’ai rarement vue dans un texte. Le fait que ce soit l’héroïne qui chute ainsi m’a désorienté et il m’a fallu plusieurs relectures avant de passer à la suite.

La suite qui en l’occurrence n’est pas sans me rappeler certains passages du “Clan des Otoris”. On y retrouve en partie l’ambiance de calme, de raffinement et de sagesse qu’on retrouve souvent dans les évocations de l’Orient.
Cette sérénité se retrouve surtout dans l’attitude du jeune moine, qui n’est peut être pas jeune d’ailleurs vu que tu ne le qualifie jamais de “jeune” homme il me semble. Toujours est-il que j’ai eu l’impression qu’il n’était pas très vieux. Enfin bref, il se dégage de lui une confiance qui n’est pas sans rappeler Obi Wan ou tout autre maître Jedi. Un peu comme si il savait à l’avance ce qui devait se passer, comme s’il avait atteint un niveau de sagesse lui permettant de ne pas redouter le futur.

Pour ce qui est de Keum Sook, je n’ai pas grand-chose à dire sur sa personnalité vu que j’ai lu le début de “La Fille de l’Aube” il y a bien des saisons de cela. Mais en la comparant avec la combattante du chapitre 7 on retrouve en elle la force de la combattante qu’elle met dans l’apprentissage de la fuite. Là où j’émettrai une petite réserve c’est lorsqu’elle remarque le retard de Bao et pendant la bagarre. Pour une personne qui vient de tomber aveugle elle ne s’affole pas dans une situation où non seulement elle se retrouve dangereusement exposée mais aussi surtout totalement impuissante. Peut être aurait-elle pu être un peu moins sure d’elle dans cette situation où elle n’a aucun repère.

Et puis le chapitre se termine comme il avait commencé : sur un sacré effet de surprise qui ne me donne qu’une envie : lire la suite…