Partie 1E
- Mr. Petch
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- ZikL
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hier... rhum... à 2h du matin je lis 1D et ce matin youhou! 1E !
Pour la critique en elle même, niveau "technique" j'ai été gênée par une phrase:
Y a-t-il une faute de frappe? un sens que je n'ai pas compris? Je n'arrive vraiment pas à savoir si les ouvriers posent des questions à anton et s'en reposent entre eux ensuite, si anton se pose des questions, si... bref... je n'ai pas compris la phrase.Ils me regardent maintenant et ce sont des questions qui me posent. Eux aussi se mettent à se poser des questions,
Un éclaircissement?
merci!
Sinon dans le texte en lui même je trouve le début trop "rapide" si on fait le rapport, ce qui est fait dans le texte même, avec la fin du chapitre précédent.
Tout est sensé allé vite puisqu'il ne s'est passé qu'une nuit entre les deux évènement et finalement que trois jours entre le rejet et le mariage.
Mais dans le texte, j'ai eu la désagréable impression que tout se passait sur la même journée, et qu'on flouait le personnage en lui raccourcissant les jours uniquement en paroles.
suis je claire?
Sinon le rapprochement à la fin entre le corps pendu et le mariage m'a beaucoup plus. Cette absence de réaction de la part des uns et des autres, et surtout du héros vis à vis de son "ami". Sa seule réaction étant de s'emmurer dans un "rêve" ou une ignorance feinte qui est à la fois dut à la bêtise et à son "manque d'éducation (?)" on ne sait pas trop. En tout les cas, son absence de réaction presque identique à celle des "patrons" en arrière plan, à peine évoqués pourtant, semble le destiner à être l'un d'entre eux.
On se pose des questions sur la suite. C'est appréciable
Bonne continuation !
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- Mr. Petch
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Il faudra que je trouve un moyen de poster plus clairement la prochaine fois, parce que "partie 1E", c'est pratique pour classer les chapitres mais ce n'est pas très sexy au moment d'être posté...
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- ZikL
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Mais je les cherchais hier quand je suis tombé sur le D et le sens m'a certainement en partie échappé sans pour autant être incompréhensible. Donc je me suis permis la lecture...et comme je suis un véritable poisson rouge (de mémoire)j'ai commenté "à chaud" sinon j'aurais oublié lol
idem pour le E mais j'ai bien l'intention de retrouver les trois autres. (ce qui m'aurait permit un commentaire rétrospectif d'ailleurs)
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- Krycek
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Tout d'abord je tiens à te présenter mes excuses les plus basses pour avoir tant tarder à commenter ton récit, quand tu as toi d'ores et déjà revu Pandy.
Plutôt que de séparer ma critique topic par topic, au risque d'en perdre le fil, je te livre ici mes impressions sur ton récit.
Commençons donc par le plus... chiant, les fautes (ou pseudo-fautes) :
Partie 1A
(oui faudra songer à trouver un titre )
Parce qu'il existe d'autres visseuses dans la même salle, bien d’autres oui. D'abord à ma droite, il y en a une. A ma gauche aussi. Et derrière. Pas devant.
Effectivement je pinaille, mais ça m'a perturbé puisque tu y mets un fort accent dès le début : alors visseuse devant/derrière ou non ? D'ailleurs, juste après :D'ailleurs un des piliers à ma droite est placé de telle façon que je ne peux pas savoir si derrière moi se trouve ou non une visseuse, comme à ma droite et à ma gauche, et comme partout ailleurs.
Eh bien, ce serait le moment de jeter un œil et résoudre son problème de visseuse non ?La cloche de l’usine a sonné. Je sors de l'usine.
Continuons. J'avais noté le fait que tu parles de "les" parents, "la" mère, "le" père quand à la fin du même chapitre tu utilises des possessifs... (si, si, avant dernier paragraphe de la partie 1) mais n'y ait pas vu d'effet particulier. Voulu ? Pas voulu ?
Voilà, toujours dans le domaine de l'utile, je suis ton humble serviteur... Je continue d'ailleurs avec une révélation fracassante :Une perspective est une suite de bâtiments qui se réunissent en direction d'un horizon et qui finissent pas disparaître et ne plus exister pour le regard.
le travail reprend dans moins de quinze minutes
Fausse alerte, rien de méchant, juste un problème de planning. D'ailleurs, dans le même paragraphe :Ce qui signifie qu'il me reste à peine neuf minutes – et non dix – pour m'occuper jusqu'au repas.
ils sont beaucoup à être arrivé
Partie 1B
Monsieur 19 se perd en conjectures sur les bruits de la nuit et :
Humanité... de sa part ça me fait bizarre. Un détail ? Oui, j'avoue. Mais laissez-moi chercher des erreurs !Un cri, cela signifie qu'il y a quelqu'un, c'est un signe d'humanité.
Je dois dire que je suis curieux de l'origine d'une telle expression.Il ne vociférait pas comme un singe dans son aquarium.
Voilà qui forge clairement l'esprit du personnage, j'aime beaucoup cette tournure. Une autre pour la route :Maintenant, je dois sortir. Une objection me vient d'un coup à l'esprit : je n'ai pas le droit de sortir, moi non plus. Je sens que ce raisonnement va être plus complexe que prévu ; plus complexe qu'enclencher le mécanisme de la visseuse.
Simple et très efficace. D'ailleurs, quelques minutes plus loin, 19 retourne chez lui et je me souviens avoir regretté ne pas le voir affronter le retour dans "l'horizon" tout seul, alors qu'il s'en inquiète un peu avant. C'est une coupure que j'ai nettement remarquée."J'espère que vous comprenez le privilège que je vous offre : savoir jusqu'où s'arrête l'univers ! Savoir ce qu'il y a après..."
Qu'est-ce que je sais ?
Partie 1C
Je me souviens l'avoir lue d'une traite (juste une typo en passant, il manque un 'e' à un 'même') et d'avoir clos le chapitre d'un "Awesome" dans la marge pour être sûr de te le dire. Le monologue de 457 est vraiment très bon, j'avais peur d'avoir un court passage avec une mise en valeur par les "moutons" de la pièce, mais non ! Quelle vergue ! Très très bon !
Partie 1D
Petit lot habituel :
Aucun -> revient.Aucun d'entre eux ne me reviennent.
Quoique je me demande si ce n'est pas un style ou un effet voulu inconnu de ma connaissance.Le jour de la Destruction, il a fui. Dans une cachette. Dans le cave du réfectoire.
[...]je ne sais pas quellr couleur.
Oui j'aime gonfler artificiellement mes critiques avec les malheureuses typo des auteurs.Et puis moi je suis certaine que tout cela faux[...]
Partie 1E
Le premier paragraphe, très très bon ! On se croit dans la pièce, observant la situation, écoutant 19 réfléchir sur les coups sur la porte, se demandant où il veut en venir, pourquoi n'ouvre-t-il pas le bougre ?!! Et puis :
J'ai ri !Les coups accélèrent, comme s'ils insistaient et se crispaient sur les planches de mon habitation parce qu'ils avaient autre chose à me dire. Ils accélèrent, et, comme je n'arrive plus à compter, j'ouvre.
Dit ? C'est tout ce que le dictionnaire des synonymes a pu te fournir ?!! Voyons ![...]et l'office sera dit par le patriarche de Likoutsk.
Puis vient le Deus Ex Machina (on en reparlera plus tard) et ces tournures !!!!
Alexandra sourit, et je souris aussi. Si Alexandra sourit, c'est que la nouvelle qu'ils viennent de m'apprendre – la mort de toute ma famille – est une bonne nouvelle,[...]
Salutations !Les parents doivent être contents que ma vie prennent une sorte de consistance, et grâce à eux, en plus. C'est vraiment une grande joie que d'avoir une famille aussi attentionnée !
Pas de typo dans cette partie ?! Je rage...
Partie 1 : l'ensemble
Pour revenir sur l'ensemble, j'ai trouvé le tout très bon. Pas seulement le fond, mais la forme aussi. Tu aurais pu t'embourber et emmener le lecteur avec toi, mais non. Le rythme quoique lent parfois n'en est pas pour autant long. On suit le perso dans ses limbes, persuadés que rien ne peut l'atteindre dans ce monde sordide. Sordide parce que de son point de vue complètement extérieur, comme non concerné par la situation, on observe une lutte des classes des plus stupides, un dialogue de sourds impressionnant avec son lot de tristesse.
Au final le décors est parfaitement tracé et bien que simple (usine-dortoirs-villa) il n'en est pas pour autant dépouillé et tu arrives brillamment je trouve à lui donner des aspérités, du corps et une consistance.
Mon histoire (au sens matière scolaire) n'est pas au top et je ne connais de la révolution industrielle Russe que ce que j'ai pu voir dans Call Of Duty... (navrant, je sais) Pour autant j'ai vraiment eu l'impression d'y être : la neige, l'usine, le métal, les baraquements, etc... Tu as utilisé des artifices simples mais très efficaces.
Pour ce qui est des personnages, Matricule 19 et 457 ont la part belle. 108 est intriguant, mystérieux, Sacha est transparente et son père tombe un peu dans le cliché du genre... mais 19 et 457 sont remarquables. Parfois 19 me faisait penser au personnage principal de Daniel Keyes dans Des fleurs pour Algernon . Parfois je le trouve meilleur ici, dans ton récit. Un sombre crétin (au sens doux et non condescendant hein) très innocent dans son esprit. Beaucoup seraient tombés dans le cliché mais tu as su en faire un personnage dont aucune réplique ou "réflexion" ne tranche avec ce portrait. Tu as surtout réussi à éviter de tomber dans le kawaï, le mielleux, façon pitié du lecteur, ce que j'ai apprécié d'autant plus. Ce personnage pourrait être vivant !
Mais cette médaille a son revers... on suit le perso dans ses tracas quotidiens. On le suit. On s'y identifie. On s'y attache... mais on le suit ! Parce qu'il est suiveur, il n'est pas acteur mais observateur. Du coup, arrivé à la fin de la partie 1E, on trouve tout de même que c'est un peu long. D'ailleurs on a l'impression que Sacha est ton Deus Ex Machina, que tu l'utilises pour sortir 19 de l'usine et ça crève les yeux.
Que va-t-il faire par la suite pourrait-on se demander... puisque l'on ne trouve pas de fil rouge à proprement parler, quelque chose d'accrocheur. Je comprends que ce soit lié au perso, mais c'est clairement ce qui risque de perdre le lecteur au fil de l'histoire.
Bien sûr on suppose que malgré son QI il atteindra peut-être l'espace en s'appuyant sur un cynisme de la politique de cette époque, ou bien il échouera lamentablement et le lecteur se dira "comment ai-je pu être bête et croire que...". Mais il faut d'abord amener le lecteur jusque là et j'ai peur que ce soit une difficulté en continuant sur cette voie.
Ironiquement tu as réussi à rendre ses méandres de réflexions mais on risque de lâcher sur l'histoire qui tourne autour. Je le dis puisque en général, l'auteur perd le lecteur en conjectures de persos malgré un bon pitch. Ici on arrive vers la fin de la partie 1E, on relève la tête et on commence à se demander de quoi on va bien pouvoir parler ensuite.
On est prêt à suivre de nouveau Anton, mais il va falloir trouver une bonne raison tout de même.
(Oui je me perds souvent en tentant d'expliquer ma pensée.)
En somme j'ai vraiment apprécié le texte, les persos et les décors plus que réels. Je ne parle pas du style, je suis n00b en la matière et axe le plus souvent sur le fond mes critiques. A ce sujet il m'intéresserait de savoir d'où t'es venue l'idée.
Je termine donc cette critique avec des images en têtes plutôt sympas (compter les coups sur la porte, la mort des parents d'Anton, le monologue de 457, le pendu au mariage, la présentation du patron, etc...). Le texte entier mériterait sa place sur la Page sans nom et je salue très bas la performance qui m'a fait passé un très bon moment entre deux livres d'Asimov.
Merci pour cette lecture !
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- Mr. Petch
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@ Zikl : je regroupe ici les réponses à tes différentes critiques qui se trouvent ailleurs dans le forum
Dans un sens, que tu aies pu commencer par un chapitre central tend à me montrer que j'ai réussi à rendre logique et indépendante chaque partie, ce qui était un des objectifs.
Dans la technique propre, certaines parenthèses explicatives ou ironiques m'ont dérangées. Elles donnent à mon sens un effet "msn" (on écrit comme on parle et même ce que l'on pense)qui fait brouillon.
ça correspond bien au personnage ceci dit. Mais ça m'a gênée.
C'est en effet une des difficultés auxquelles je suis confronté en écrivant : trouver l'équilibre entre un style "parlé" naïf qui puisse retranscrire les pensées du personnages et que ce soit quand même joli. Je ne garantis pas de réussir mon coup à chaque fois.
j'ai loupé le "est" plusieurs fois à cause de ce sentiment de répétition. ce qui m'a obligé à sortir du texte et à quelque peu couper ma lecture et de fait, l'ambiance.La reliure est très très froide, mais elle est aussi, elle aussi, très douce.
cette phrase toute bête m'a obligée à la relire plusieurs fois. elle est aussi elle aussi...
Si le "elle aussi" fait bien référence à Alexandra, pourquoi dans ce cas ne pas tourner la phrase dans ce genre:
" La reliure est très très froide mais elle est malgré tout, aussi douce que celle qui m'a permis de la toucher" ?
Je suis content que tu donnes ton avis sur ce morceau en particulier, car ça fait partie des "expérimentations" textuels que j'ai éparpillé dans le texte pour lui donner un aspect à la fois perturbant (obliger le lecteur à relire la phrase) et presque comique. Du coup avec ta remarque, je saisis les limites de cette expérimentation. Tu fais une remarque du même genre à propos d'une phrase de la partie 1D où la grammaire est vraiment illisible :
Ils me regardent maintenant et ce sont des questions qui me posent. Eux aussi se mettent à se poser des questions,
La dernière phrase devrait être : "Eux aussi, comme moi, se mettent à se poser des questions" (d'une façon générale)
Sinon dans le texte en lui même je trouve le début trop "rapide" si on fait le rapport, ce qui est fait dans le texte même, avec la fin du chapitre précédent.
Tout est sensé allé vite puisqu'il ne s'est passé qu'une nuit entre les deux évènement et finalement que trois jours entre le rejet et le mariage.
Mais dans le texte, j'ai eu la désagréable impression que tout se passait sur la même journée, et qu'on flouait le personnage en lui raccourcissant les jours uniquement en paroles.
suis je claire?
Au début de la partie 1E, j'ai hésité à découper le temps de deux façons : 1. faire comme si une semaine avait passé depuis la partie précédente et faire le mariage dans la foulée de son annonce ; 2. joindre le début de 1E à la fin de 1D, puis laisser passer du temps jusqu'au mariage. J'ai choisi la solution 2, mais sans en être parfaitement satisfait. Du coup, ce n'est pas forcément très clair.
@ Krycek :
Sur les détails partie par partie :
1A : l'absence d'articles définis pour "parents" est voulu pour montrer l'absence d'affection réelle entre 19 et ses parents. Mais comme ça ne vient pas automatiquement, j'ai pu en oublier.
1B :
Je dois dire que je suis curieux de l'origine d'une telle expression.Il ne vociférait pas comme un singe dans son aquarium.
Euh... Pas d'origine particulière, et en relisant, j'ai moi-même du mal à dire comment elle m'est venue, si ce n'est pour approfondir l'incohérence des paroles de 19 qui ne sait pas toujours de quoi il parle.
J'ai ri !Les coups accélèrent, comme s'ils insistaient et se crispaient sur les planches de mon habitation parce qu'ils avaient autre chose à me dire. Ils accélèrent, et, comme je n'arrive plus à compter, j'ouvre.
Encore mon obsession de vouloir mettre des effets comiques dans le texte. Et là, ça te gène parce que ça coupe le rythme, c'est ça ?
L'ensemble :
Bon bah d'abord, merci pour les compliments, ça fait toujours plaisir
C'est marrant que tu préfères 19 ou 457 à 108 ou monsieur Andropov : ces deux derniers sont les personnages qu'il me semblait avoir le mieux réussi car les moins clichés (ceux qui me perturbent le plus étant Alexandra et Ilya, surtout : je n'arrive pas à définir leur personnalité auprès du lecteur)... Enfin, ce n'est pas trop grave encore. Pour ce qui est de la personnalité du héros, je me suis en effet inspiré de quelques lecteurs d'auteurs américains adeptes des narrateurs "attardés" (plus ceux de Palhaniuk que de Keyes, mais l'esprit est le même ; je crois que ça répond à ta question sur le style).. Mon objectif principal n'est pas que le lecteur le prenne en pitié, mais au contraire qu'il s'indigne de sa bêtise.
Et du coup, j'en viens à la question du deus ex machina. Ma réponse va être ambiguë puisque, dans un sens, l'effet "rebondissement imprévisible avec grosses ficelles" est parfaitement voulu et assumé. Mais je n'ai visiblement pas suffisamment bien amené la chose, car si 19 l'interprète comme un coup du destin, je dois permettre au lecteur d'avoir suffisamment de recul pour y voir autre chose qu'une astuce scénaristique et se douter que la bêtise d'Anton l'empêche de comprendre ce qu'il y a vraiment derrière. Comme d'habitude, quand on est contraint d'expliquer ses effets, c'est qu'ils sont râtés.
Pour ce qui est du fil rouge, je m'en explique en réponse à Feurnard qui a justement pointé du doigt ce qui ne va pas...
Mais juste avant : l'idée du narrateur débile, je suis donc allé le chercher du côté des auteurs américains, mais l'idée de base était de reprendre 1984 avec comme postulat de se mettre dans la peau d'un être complètement embrigadé par la doctrine et incapable de penser par lui-même, contrairement au héros d'Orwell (ou plutôt comme le héros d'Orwell à la fin, cette fin étant pour moi l'une des plus marquantes de la littérature).
@ Feurnard : j'en profite pour répondre ici au post de Feurnard qui est plus bas dans la liste (j'ai mis un fichu bazar avec mes titres de parties qui changent toutes les cinq minutes !)
Cela fait une éternité que je les ai lus et je ne sais toujours pas quoi dire. En tout cas sur la forme, qui est la marque de fabrique du renard, je n'ai rien trouvé de remarquable.
Je ne sais si je dois prendre ça comme une critique (il n'y a rien de suffisamment réussi) ou comme un compliment (il n'y a pas d'erreurs)...
Après quoi il faut tout de même le remarquer, le siège de l'armée est complètement ellipsé et on passe tout de suite à la reconstruction.
C'est en effet un passage que j'ai eu du mal à gérer : fallait-il décrire par le menu le siège de l'usine par l'armée, ou faire comme si . J'ai choisi la deuxième solution pour deux raisons : pour une raison de place (ne pas déséquilibrer les parties que je voulais "égales" quantitativement) et en considérant que le siège, 19 n'est pas à même de le comprendre ou d'y jouer un rôle quelconque (du moins pas à ce stade du récit). Et comme on suit 19, le lecteur n'y a pas droit.
J'en viens à répondre à la question de Krycek sur le "fil rouge" du récit. Car Feurnard y répond quand il dit :
D'où d'ailleurs la troisième remarque, à force de l'entendre répéter qu'il est l'élu, cela agace. L'idée repose sur à peu près rien, elle ne lui appartient pas - Alexandra la lui a mis en tête - et pour le moment il ne peut rien en faire. Or il la rabâche à autant d'occasions que possible. J'aurais d'ailleurs apprécié qu'il ait ses propres raisonnements, enfantins, comme "mais 108 est un nombre plus haut que 19, comment 19 peut avoir une plus haute destinée que 108 ?" Qu'il oppose sa propre logique, ou absence de logique, à l'idéologie des autres personnages.
S'il y a une chose que je juge ratée, sans hésitation, dans ce texte, c'est cette question de "l'élu". A la base, mon idée était de faire en sorte que 19 se raccrochent à cette idée qu'il est "l'élu" des ouvriers. L'évolution de son esprit de la pensée "usine" à un nouveau mode de pensées qui ferait de lui le héros de sa nation devait être le fil rouge de la première partie, justement, comme une partie initiatique. Mais j'ai été incapable de donner une consistance à cette histoire d'élu, parce que, dans l'état actuel, le texte donne l'impression que 19 se prend pour l'élu sans avoir de raisons suffisantes, comme une révélation, ce qui est contraire au personnage qui passe son temps à élaborer des logiques de pensée. D'ailleurs, on ne sait pas vraiment pour faire quoi il serait élu... C'est à mon avis ce qui manque : d'avoir donné dès le départ et très clairement l'objectif de cette "élection", et faire découler le reste de son action de ça. Je ne le donne que par bribes, et plutôt à la fin. En quelque sorte, 19 serait élu pour aller dans l'espace... Mais je n'arrive pas relier ça avec la logique que j'ai mis en place chez mon personnage. Notamment, j'hésite toujours entre un égoïsme (aller dans l'espace pour lui-même) et un altruisme (aller dans l'espace pour faire progresser le savoir humain, par exemple). En d'autres termes, je n'ai pas réussi à rendre crédible dans la narration (et donc dans l'esprit de 19) l'idée qu'il serait l'élu. Je vais essayer de réparer ça, pour le moment dans la seconde partie (qui n'arrivera malheureusement pas avant janvier) et après retravailler la première partie en gardant en tête cette question du rêve de 19 (aller dans l'espace) qui n'apparaît pas suffisamment.
Merci pour cette avalanche de critiques en tout cas.
Mr Petch
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- Krycek
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Non. J'ai ri de plaisir. J'ai aimé ce passage qui rentre complètement dans la ligne du perso. Conserve-le !J'ai ri !
Encore mon obsession de vouloir mettre des effets comiques dans le texte. Et là, ça te gène parce que ça coupe le rythme, c'est ça ?
Je n'ai pas été indigné, je l'ai plutôt vu comme un produit d'un système, volontairement rendu inculte et stupide par son environnement, pour mieux contrôler la populace. Après tout je voyais ses collègues comme de la même trempe...Mon objectif principal n'est pas que le lecteur le prenne en pitié, mais au contraire qu'il s'indigne de sa bêtise.
Et pour les Deus Ex Machina, j'étais partagé entre une machination et une volonté de l'auteur... il manque juste un coup de pouce pour oublier ce dernier et comprendre la conspiration.
Et pour cette histoire d'élu, je l'ai attribué à sa naïveté, son incompréhension, et n'ai en aucun cas pensé que l'auteur tablait sur un scénario d'élu quelconque.
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- Ignit
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Pour le personnage principal, je n'arrive même pas à le trouver "stupide". Il me semble juste totalement décalé dans sa logique, totalement ignorant. L'histoire des constructions avec les structures résume parfaitement ce qui m'a frappé d'entrée, en 1A, à savoir que le monde semblait se borner pour lui à l'usine - avec l'exception de la campagne dont il semblait faire un "ailleurs" indéterminé, hors du monde - et qui s'élargit petit à petit au fur et à mesure qu'il parle et qu'on lui apprend des choses. Son côté "passif" est par ailleurs très amusant, d'autant qu'il semble bourru et pourtant pense pendant une éternité chacun de ses (rares) actions.
Du tout bon pour ma part - je crois que j'ai rarement lu aussi rapidement une suite de textes sur ordinateur, ce qui me fait très mal aux yeux. ;p
Cordialement,
Ignit.
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- Vuld Edone
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Mes remarques sont en général négatives, et sur les parties précédents comme sur celle-ci, je n'ai toujours rien remarqué qui justifie que je critique.
Mais j'ai certainement remarqué la qualité.
Le détachement de 19 - je préfère 19 à Anton, même si Anton... - est particulier dans cette partie, par deux fois. La première quand on annonce la mort de sa famille, la seconde au mariage.
La première fois, le contraste est fort entre une nouvelle horrible et la façon dont il le prend. J'aime particulièrement cette inversion qui fait d'une tragédie un événement heureux, exploitant au mieux la personnalité docile de 19. Mais je ne sais toujours pas à quoi attribuer l'effet, formellement.
La seconde fois est, relativement à la première, moins réussie. D'abord parce qu'Alexandra se rend compte de l'horreur et ordonne de le retirer. Ensuite parce que toute le travail de 19, pour tourner positivement 457, est beaucoup trop artificiel - et détaché des préoccupations directes. Cela rejoint au fond le problème de "l'élu". Enfin parce qu'on a toujours du mal à comprendre pourquoi 457 a été pendu au milieu du jardin d'Andropov, et comment il a pu y être oublié. L'acte passe plus pour une volonté du directeur, pernicieuse, une sorte de jeu vis-à-vis de son gendre.
J'avais dit que dans cette partie 19 agissait enfin, et je l'avais dit eu égard à l'ordre qu'il donne au soldat de ne pas tirer. Mais 19 agit surtout vis-à-vis de 457, en réinterprétant la réalité, en lui donnant un tout autre sens qui, avec un peu d'ouverture d'esprit, est tout à fait possible. Et même si tout nous dit qu'il a simplement été capturé et tué, je ne rejette pas complètement l'action de 19.
Dès lors il aurait agi depuis le départ, par sa logique.
Quant à Alexandra, le portrait est plus difficile en ce qu'elle prend horreur de 457 et ordonne qu'on le retire, mais elle n'a cure du massacre entier d'une famille - et toutes les horreurs qui s'ensuivent. On pourrait dire à cet égard qu'elle est une idéaliste - en tout cas, à mon avis, elle a perdu la sympathie du lecteur, si ce n'était pas déjà fait.
Une fois encore, l'orientation actuelle - malgré la forte insistance avec 457 - n'est pas l'espace mais l'opposition d'Anton aux ouvriers et on s'attend, comme le dit Zikl, à ce qu'il devienne un nouvel Andropov.
Un point formel encore, et très intéressant : les dialogues du contremaître, de la fille et du directeur sont tous distincts. Ilya parle de façon théâtral, comme je le soulignais, et se contente de donner les faits de façon détachée. Alexandra ne peut pas s'empêcher de s'exclamer et d'interpeller les gens, tandis qu'Andropov se perd dans des réflexions compliquées. Ainsi il suffit qu'ils parlent pour qu'on les reconnaisse. À l'inverse, le discours de 108 n'a toujours pas vraiment de personnalité, surtout parce qu'il n'y a rien à lui opposer. C'est juste un "ami" content, sa verve révolutionnaire n'y apparaît pas.
Enfin je crois que si le texte a une structure dans laquelle je n'ai toujours pas trouvé de faille, c'est surtout grâce à cette logique du narrateur, 19, qui empêche absolument à un élément d'être incohérent. Quoi qu'il arrive, il le renverra aux catégories qui l'intéresse, l'espace ou l'usine ou Alexandra... de sorte que le texte, par nature, ne peut pas être incohérent. D'autre part l'univers étant fortement défini par cette logique, assurant sa propre cohérent et jouant sur l'interprétation de 19, ne peut pas être invraisemblable : 19 est à même de trouver tout vraisemblable, y compris que 457 est allé dans l'espace.
Donc à part la pertinence de l'élu, le choix de narration assure au texte son unité et sa solidité.
Accessoirement, la description surtout de la neige sur 457 est très développée, et c'est agréable, même si cela concourt de ce raisonnement difficile car détaché de l'action.
Et tout aussi accessoirement, l'équilibre du "oui" de 19, à la question du prêtre et à son propre raisonnement, est bien sûr appréciable.
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- Imperator
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***
Mon sentiment en fin de lecture est mitigé. Pourtant, je reste impressionné par la consistance du roman, par la suite d'idées...
Le passage me semble aller "trop vite" en cela qu'il se passe beaucoup d'événements et parfois de manière un peu trop simple ou claire... J'y reviens tout de suite.
De fait, je commence. Le texte a les moments suivants:
- annonce de l'héritage
- annonce du nom de 19
- dialogue avec 108
- le mariage et 457
Mais avant, je vais commencer par l'évolution du personnage d'Anton. Je dois dire que je te suis très reconnaissant de ne pas l'avoir modifié totalement en une seconde comme certains (dont moi malheureusement) en auraient été capables, mais au contraire lui avoir conservé toute sa naïveté.
La seule évolution se trouve dans le fait qu'il ait désormais un nom et cette petite phrase:
C'est un changement lent, mais autrement plus crédible qu'un lucidité soudaine.Est-ce cela le début de mon pouvoir de suggestion, qui va avec mon destin exceptionnel : je commence à agir sur les autres, il m'obéit.
Le personnage, d'ailleurs, me semble de plus en plus familier. Mais je ne saurais pas dire qui il me rappelle, donc c'est plutôt une question de stéréotype je suppose.
***
Bref, l'annonce de l'héritage. Autant commencer par le plus controversé.
Deux éléments ont dû être gérés. Premièrement, comment éviter la sensation "deus ex machina". À ce niveau, désolé, mais ça semble tomber de nul part. L'explication donnée est que:
Mouais... il paie bien, le gouvernement central. J'avoue que ça m'échappe. D'autant que l'héritage doit être franchement conséquent puisqu'il le projette au niveau des 2% les plus riches, et qu'on le met au niveau du troisième plus grand propriétaire du pays (Andropov, qui dit qu'il lui restera son usine, comme s'il ne possédait que cela...).Or, il a été découvert que vos parents conservaient sur un compte bancaire, depuis plusieurs mois, les biens accumulés par votre grand frère au service du gouvernement central.
Bref, honnêtement, je m'y perds. J'ai accepté l'idée de l'héritage en me disant "Bof, j'aime bien l'histoire, je suis attaché au personnage, faisons avec ce qu'on a.", mais j'ai la forte sensation que c'est un pur exemple de deus ex et probablement la plus grande faiblesse du texte: l'argent tombe de nul part.
De fait, il aurait presque été mieux de mettre ça sur une suite étrange et incompréhensible (pour Anton) d'héritages qui, suite à la mort de sa famille, lui amène tout cet argent, sans en nommer l'origine. Je ne sais pas, mais c'était bizarre.
Deuxième élément: l'ironie entre la joie de l'héritage et l'annonce de la mort de la famille. J'aime bien le concept (j'aime l'humour noir en général), mais j'ai la sensation que là aussi, il manque quelque chose.
Si cela arrivait à mes proches, je sais que je serais probablement très en colère. Mais là, ça devient inefficace parce qu'on sent, avec toute l'insistance, que tu veux absolument que l'on trouve ça révoltant. C'est un peu cliché.Il est ainsi tout à fait probable que votre mère et vos soeurs aient été violées, et votre grand frère battu à mort, cela de manière tout à fait gratuite.
Je ne me souviens plus exactement, mais il me semble que c'est toi qui m'avais dit que moins on en dit et plus c'est efficace. Je pense que ça peut s'appliquer. On sera probablement plus choqué par l'indifférence de la narration que par le récit d'horreurs qui reviennent presque sans arrêt au téléjournal (et ce sans rire en plus).
Le mariage sous le cadavre de 457 est, à ce titre, un exemple, à mes yeux, d'ironie bien construite.
J'en profite aussi pour discuter ce point... Je pense que c'est personnel, mais je ne supporte plus l'usage de ce "mon ami". C'est personnel, je sais que ça se disait à l'époque ou, en tout cas, c'est ce qui ressort des lectures et des filmes faits à ce sujet, mais... Je ne sais pas, plus je le lis et plus ça me paraît ridicule. Peut-être par l'analogie de cette manière de parler et l'idée des précieuses ridicules des cours d'antan, je ne sais pas...« Mon ami ! Vous m'avez rendue tellement inquiète. Tellement !
C'est, au fond, sans importance.
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L'annonce du nom de 19, Anton.
En lisant cela, je me suis dit: "Ah, un obstacle de taille!"il faut que leur appartenance à l'église ne fasse aucun doute
Pas de papier, l'opposition du père, bref, un moment de suspens, le fil du rasoir et toute la joie d'avant remise en question. Puis tout se règle par le contremaître qui murmure le nom d'Anton à l'oreille du directeur.
1) Il est bien simple à convaincre, mais soit
2) Donc le but du passage, c'était de donner un nom à 19? Pourquoi le faire ainsi?
Le vieil homme paraît aigri (je n'ai compris qu'à la fin qu'il est sur le point de mourir), il parle de procédure, se plaint, etc... Quel rapport avec le nom d'Anton, quel apport au texte? J'ai la sensation qu'il manque quelque chose.
Je devrais être soulagé, mais je ne comprends pas. Soudainement, des papiers existent que personne n'avait remarqué, le directeur ne dit rien de plus et même le nom d'Anton est donné sans plus de fioritures. Pas que je sois forcément pour les fioritures, mais que tout ce passage sert à sortir ce nom. Vu le peu d'importance qui lui est donnée (Anton? Tu t'appelles Anton, point final), je ne comprends pas que tout le reste du passage soit avant lui, comme une sorte de montée en puissance avant la découverte du nom.« Anton ? Tu t'appelles Anton. Ilya me dit que c'est le nom retrouvé dans la ferme de tes parents, et dans les papiers de l'héritage. Soit. Alors Anton, je te confie ma fille le plus solennellement du monde.
En fait, noyer ce nom dans l'indifférence m'aurait semblé plus logique, ou alors ôter l'indifférence d'Andropov envers ce nom. Bien sûr, ça irait à l'encontre de l'idée de simple procédure, etc... mais bon.
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Dialogue avec 108. On l'attendait. 108 paraît soudainement très jeune. J'entends, il parle beaucoup, et vite. La piqure de rappel est efficace, on remet toute l'affaire dans son contexte et je trouve que ça prépare bien le mariage. Bon passage.
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Le mariage. Un très beau passage. J'avoue n'avoir pas vraiment identifié cette "neige", je suppose que ce sont des confettis, mais comment il peut y en avoir autant, ça, je l'ignore.
Mais ce passage du mariage regorge avant tout d'humour, d'ironie sauvage, bref, un régal.
Le passage du compte des ouvriers est fidèle au caractère de 19, donc rien à redire. C'était long, mais nécessaire j'imagine. Entre nous, ça m'a rappelé les polémiques de comptage des manifestants, mais bon...
Il y a l'homme qui est juste à côté de moi et qui me demande pourquoi il a de la neige dans le col de son manteau (qu'est-ce que j'en sais, la neige d'ici est tellement nouvelle pour moi ?!)
t qu'il avait le pouvoir de parler avec le dieu, mais je ne sais plus quel dieu)
Décidément, ça en regorge .Mais est-ce que ça vaut la peine d'avoir un témoin quand il y a autant de monde pour confirmer ?
J'aurais tendance à enlever le point d'exclamation. Ce serait plus amusant et plus dans le ton. Mais ce n'est pas d'une extrême importance.le témoin, c'est celui qui soulève le drap et qui fait apparaître un arbre gigantesque avec une branche au bout de laquelle pend 457 !
Décidément, j'aime cet humour. Enfin, je parlerais d'ironie, parce qu'au fond, c'est extrêmement sérieux. Mais ça fait vraiment le charme du texte.Quand 457 était un crieur de réfectoire, je le trouvais petit et laid ; mais là, en fait, il est presque beau.
Et ensuite, le prêtre essaie de continuer, et Anton pense à 457, et ainsi de suite dans une mascarade macabre que je qualifie de délectable.
Tout le passage du mariage est sublime, et s'il n'est pas sublime peu importe, j'ai eu beaucoup de plaisir à le lire.
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En conclusion, un avis mitigé. Le début me semble trop rapide: un deus ex, une insistance trop flagrante et tout le passage du nom dont je ne comprends pas l'utilité. Puis un retour à du plus conventionnel avec 108 (qui vient faire sa piqure de rappel) et le mariage qui est vraiment un pur moment d'ignominie, de ceux que j'apprécie au plus haut point.
Je sais que dans la partie 2A, ils se retrouvent dans la ville, j'attends de voir ce que va faire Alexandra. Entre le titre et les personnalités naïves de ces deux personnes, mon seul espoir est qu'elle soit particulièrement intelligente (on verra), mais il devrait y avoir pas mal d'humour.
On verra, on verra.
Impe, de l'usine au salon, ça devrait être amusant.
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