Enfants de l'Ô - 3ème Chapitre 10
- Vanessa
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Il semblerait que, selon mes souvenirs, je n'aie plus ou moins rien manqué du texte.
Je vais tenter un commentaire au fur et à mesure, ce qui n'est jamais très bon pour l'immersion, mais qui fait son office lorsque les textes sont un peu long.
***
Au niveau logique, il me semble qu'il est étrange qu'elle ai été préoccupée en essayant de ne pas penser à ceci cela. Le fait même qu'elle ait été préoccupée indique qu'elle y a pensé et... enfin, tu vois où je veux en venir?Ludméa avait été préoccupée toute la journée, essayant de ne pas penser à ce que Charles lui avait annoncé le matin-même.
On pourrait enlever le "qu'elle" de la fin, qui est une répétition et n'apporte rien au sens ou au texte. (détail, en effet).tant que j'aurais été dans la même pièce qu'elle, lui fit-il remarquer.
Désolé, mais je ne peux pas m'empêcher de trouver cette phrase éternellement drôle, même dans un texte dramatique. Enfin, ce commentaire n'apporte rien... Mais je voulais soulever la chose parce que ce n'est pas forcément conscient.— Chérie, je crois qu'on devrait se parler.
Là, pour le coup, j'ai cru un moment que tu jouais avec le côté très attendu et symbolique du "on devrait se parler", mais je suppose que tu fais directement référence à ce que leur situation a d'évident.— C'est vrai ? rétorqua-t-elle sur un ton très nettement sarcastique.
Le lecteur n'est pas dupe, et tes indices suffisamment clairs (même si, en écrivant ça, je ne connais pas le fin mot, je me contente de le deviner). Bref, le "pourquoi ne l'avait-elle pas compris plus tôt?" me semble de trop.Charles mentait forcément, pourquoi ne l'avait-elle pas compris plus tôt ?
J'accepte de lire "Charles mentait forcément", parce que j'y vois la psychologie de Ludméa, mais quant à la question qui suit, je ne peux m'empêcher, comme toute question que je lis dans un texte, de la considérer comme m'étant indirectement posée. Or elle n'a aucun sens puisqu'elle se trompe.
Et maintenant, je n'ai plus qu'à prier pour que ce soit bien, et non moi, qui se trompe.
À nouveau, c'est peut-être dû uniquement à moi, mais toutes les questions que je vois, je veux y répondre. Dans le cas présent, la réponse me paraît tellement évidente que ça m'ennuie presque qu'on me la pose (en cela que ça m'éloigne du récit, puisque je pense intérieurement: "Mais c'est pourtant évident!")alors pourquoi lui demandait-il cela maintenant ?
Je remplacerais les questions par "Elle ne comprenait pas qu'il lui demande cela maintenant" ou quelque chose de la sorte.
Cette question là, entièrement d'accord. Elle me fait partager les problèmes de Ludméa (même si je suis un homme) et je n'ai aucune réponse à offrir dans la seconde. Bon pour l'immersion, bon tout court.mais comment pouvait-elle lui refuser ça à présent ?
Idem, rien à redire.Pouvait-elle lui dire qu'elle était terrifiée ?
Sérieusement, "s'inquiéta-t-il"? Je m'étonne de ne pas voir l'ironie un peu plus marquée.— Ça va ? s'inquiéta-t-il.
***
À ce niveau, il me faut peut-être expliquer que je me suis pris d'une passion, à force de lire des textes amateurs (ou définis comme tels parce que non publiés), pour l'impact d'un message sur le lecteur et la relation de confiance entre l'auteur et son lecteur (ou le narrateur et le lecteur, c'est selon).
Toute mon histoire autour des questions vient de là.
Ceci aussi:
Ne faudrait-il pas, si tel est le cas, sortir directement le terme de télépathie? Je pose réellement la question, parce que je n'en suis pas sûr. Seulement, en tant que lecteur, j'ai affaire à deux surdoués dont tout porte à croire qu'ils sont télépathes.Aux DMRS, Ludméa les avaient souvent vus interagir de cette manière, comme s'ils étaient capables de communiquer sans utiliser le langage parlé.
Alors "comme s'ils étaient capable de communiquer sans utiliser le langage parlé" me semble un doux euphémisme. Un peu comme:
"Il la menaça, repartit d'un rire encore plus hystérique, l'envoya rouler dans un coin d'un coup de poing vengeur, puis braqua sur sa tempe un colt 45' qu'il arma, comme s'il voulait la tuer."
Ce n'est absolument flagrant, mais il y a tout de même quelque chose d'étrange là-derrière. Je n'ose encore rien affirmer, mais c'est un sujet de réflexion.
***
Elle n'avait pas pu résister à les habiller de manière identique[/quote
Il me semble, après réflexion, qu'un "à l'envie de" fait vraiment défaut. À nouveau, pas flagrant, mais la tournure de phrase est tout de même un rien trop inhabituel (loin de "de corne", mais tout de même).
Sur un tout autre plan, "oh brother, do we know how it goes for twins" .
Qu'un seul lecteur ose me dire qu'il n'a pas pensé:— C'est bizarre que ça arrive si soudainement. Tu veux qu'on rentre ?
"Nato vient de faire montre de ses capacités."
À nouveau, j'ai quelques difficultés avec ce passage, dans la mesure où, de mon point de vue, il est évident que c'est Nato et donc presque aberrant d'entendre dire la personne la plus au courant de la situation "c'est bizarre".
Je veux dire... Ludméa est clairement le personnage auquel je suis le plus poussé à m'identifier, vu que tout est vu de son point de vue. Donc lorsqu'elle dit "c'est bizarre", c'est un peu comme si elle le disait en mon nom, et personnellement je ne trouve pas ça bizarre, je trouve ça, au plus, vaguement inquiétant.
Une façon magistrale de finir cette partie du récit.Ce qu'il aimait encore moins, c'était se faire mettre une raclée mentale par une gosse de deux ans et demi.
***
Alors.
Le passage me donne une impression générale de lenteur, et de ne pas avoir appris grand chose. J'ai vu le quotidien normal d'une famille normale (ou presque) et c'est probablement ce que tu désirais.
En revanche, j'ai souvent été perdu sur ce que je devais, ou ne devais pas penser.
Je suis parti du principe que Ruan est un manipulateur comme on les aime tant, avec peut-être une double personnalité. Mais cette hypothèse ne tient pas, parce que tu marques des choses comme:et:Il l'embrassa, sincèrement inquiet.
(heureux, un terme qui signifie autre chose que satisfait)Il était heureux qu'elle prenne si bien en main l'éducation des jumeaux.
etIl l'embrassa tendrement, ressentant en cet instant toute la force de l'amour qu'il éprouvait pour elle.
Bref, j'en conclus que c'est ton intention de créer ce genre de conflit chez le lecteur. Ceci étant, il ne faudrait pas venir plus tard avec un retournement comme:
"Ruan est méchant en fait"
parce que j'avoue que je reprocherais directement au texte de n'avoir jamais donné les informations nécessaires auparavant, plus encore, de me tromper.
Ceci dit, quand on lit ça:et ça:Ce baiser manquait de douceur, mais elle l'accepta avec soulagement. Elle avait eu si peur de le perdre ! Charles mentait forcément, pourquoi ne l'avait-elle pas compris plus tôt ?
etet fut surprise de l'étrange expression qu'elle trouva sur son visage. Ce n'était sans doute que la lueur des lunes qui modifiait ses traits…
Ruan savait pourtant que tout ce qui lui rappelait son cauchemar beaucoup trop réel aux DMRS la mettait dans un état proche de la panique !
Sans parler de la claire dépendance de Ludméa.
Bref, j'ai la violente impression que le texte dit deux choses strictement opposées. Ceci implique soit que le texte me ment, soit qu'il existe quelque chose comme de la double personnalité, ou un truc du genre pour expliquer le delta.
Je passe beaucoup de temps dessus, mais j'avoue que ça m'a pas mal préoccupé de toute la lecture. J'aime être surpris par un texte, m'apercevoir que j'avais mal jugé tel ou tel personnage, plus encore revenir et voir que tous les indices étaient là, sous mes yeux, depuis le début.
Là, tu sembles plutôt tenter quelque chose de plus difficile, un numéro d'équilibrisme consistant à dire une chose et son inverse, donc de créer un personnage à l'identité indéfinie. J'ai rarement vu ça, ça ne m'intéresse donc que d'autant plus.
Je tiens aussi à ajouter qu'il est important pour moi de juger les personnages durant ma lecture et de ne pas attendre la fin, simplement parce que je m'investis la plupart du temps beaucoup dans un texte. Du coup, il m'est difficile de "vivre" un récit, tout en restant dans une situation d'indécision de jugement que je ne supporterais pas dans la vie réelle.
***
En résumé, un passage de transition, calme mais sympathique, avec de l'humour (le photographe, la dernière phrase), un peu de drame (au début) et beaucoup de mystère pour moi autour de la question de Ruan.
À mes yeux, c'est plutôt positif, mais j'attends ton retour là-dessus pour comprendre davantage ce que j'ai lu .
Impe, qui croyait que ça lui prendrait plus de temps.
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- Demosthene
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J'aime bien ce que j'ai lu, même si j'ai trouvé quelques mots et quelques questions qui accrochent un peu. Imperator les a toutes relevées (et il a relevé d'autres choses qui ne m'ont pas choqué). Le terme de télépathie pourrait être employé, car même sans connaitre le reste du texte, ça saute immédiatement aux yeux. La succession de questions est intéressante, mais me sort de la lecture à force. Peut-être gagnerais-tu à condenser toutes les questions de Ludméa en un paragraphe de foisonnement mental, on sentirait plus son désarroi.
J'aime beaucoup la fin, le photographe (étrange ça... ), et la petite phrase qui vient clore admirablement le chapitre. Joli texte.
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