Ries- Les Maitres d'Ister [Eté 2005]
- Zarathoustra
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Un chapitre court qui nous remet dans le coeur de l'action. Je trouve l'ensemble un peu désequilibré. Il y a notamment au début plein de détails inutiles, voire anecdotique (Ries n'a pas descellé son cheval, ce qu'ils mangent) qui n'apportent pas grand chose et qui freinent l'histoire.
Quand celle-ci commence vraiment, c'est par une fuite puis par l'apparition non introduite d'un nouveau peuple (ou alors je ne me rappelle plus trop, lien avec le peuple du désert et du jeune couple?). Toujours est-il que la confrontation Thanatos/Ries/Layne a lieu mais le danger qu'il symbolise tourne un peu court (même si c'est justifié par la suite); de même la valeur des cavalier ennemis n'est pas très mise en valeur. C'est un peu le syndrome de ce type d'histoire qui annonce un grand danger, qui ne cesse de le préparer et qui malheureusement ont du mal à s'ajuster avec ce que le lecteur se crée dans sa tête.
Chapitre 9:
Le syndrome évoqué plus haut, allié à la toute puissance de la magie se confirme malheureusement ici. L'Empereur est vraiment trop puissant, comment peut-on craindre une quelconque menace avec une telle puissance magique?
Cependant, sa personnalité se dessine et montre une profondeur beaucoup plus ambigue, dommage que ça tourne un peu court. Certes, le rebondisement en question est imprévisible et une excellente idée finalement. Mais il y a une forme de frustration à ne pas avoir droit à une grande scène d'action, la magie prend le dessus à chaque fois, et dans un tel monde où elle est si puissante, à quoi bon utiliser des soldats alors qu'il suffit d'avoir le magicien le plus puissant? Et on se dit aussi que la juxtaposition de la scène où l'Empereur balaie tout et cette petite scène que je me refuse de décrire pour ne pas éventer le suspense de qui lirait la critique est trop proche. On le voit invulnérable en queleque sorte et ce qui suit me parait trop facile pour ateindre un telle perso.
En fait, je trouve que toute cette partie et celle du chap précédent font trop précipitée. On attend depuis des chapitres certaines choses et là plein de personnages succombent d'un coup. Je pense que la mort de l'Empereur aurait pu être traité avant , ou alors il y aurait fallu intercaller quelque chose pour donner le change au Mal, pour qu'il montre vraiment sa puissance. Bien spur, en y regardabt de prêt, il arrive à faire de garndes aussi, mais ça manque de spectaculaire, de difficulté pour le réaliser ou pour le combattre.
Par contre, s'il y a un peu de frustration dans cette fin, il y a aussi une belle surprise. La vraie fin est complètement inattendue. Elle emmène le récit vers une dimension poétique et symbolique très surprenante et très réussie. Le fait d'ailleurs que c'est l'échec de Ries qui finalement lui permet de réussir est intéressant. Cependant, je pense que la scène aurait dû être encore plus développée, que le doute aurait dû être encore plus marqué. Peut-être d'ailleurs en renforçant le suspense avec l'exterieur et ce qui se passait avec le dragon. En intercallant des scènes avec celle de la grotte, tu créais une tension dramatique plus forte, voire même un super suspense. D'autre part, tu ne nous mets pas suffisemment situation de comprendre ce qui se passait si ça tournait mal (ou alors ça vient de la lecture très étalée). Du coup, j'ai pas vraiment eu de crainte et je ne me suis pas attardé sur cette hypothèse. J'étais en position d'attente, ce qui n'est pas forcément celle qui convient pour être complètement dans l'histoire.
Au final, je trouve que tu n'as pas toujours su exploiter le potentiel de ce que tu avais créé. Par exemple, Gros Georges te resert éffectivement, mais le fait de lui consacrer tout un chapitre et de le reprendre par la suite qu'à titre anecdotique est tout à fait dommage. Tu avais des perso qui possédaient une vraie personnalité, parfois plus forte que ceux qui gravitent autour de la famille des héros (père, grandpère etc.).
Un point aussi qui pêchent un peu, c'est que le scénario est certes bati, mais il y a un côté heureuses coincidences (la découverte du dieu) et d'autres qui finalement ne sont pas suffisemment inétgré comme si tu avais quelque chose de plus ambitieux tête et que tu t'es arrêté avant (les grands nains, le rôle de Ries et de son passé), autant de piste qui este un peu inexploité après coup.
Au final, malgré le taille de ce que tu nous livres là, on a l'impression que tu avais de quoi faire presque le double. C'est en partie les regrets et le côté impressionant ce que tu as fait. Pour ma part, bon nombre de ces pistes ouvertes excitaient plus mon imaginaire que certaines que tu as décidé de boucler.
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- Iliaron
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Le mauvais: le chapitre 13
Le bon: le chapitre 14
En fait, ton premier chapitre est au début très lent et rempli de détails assez inutiles (il n'avais pas dessélé son cheval donc il monte vite mais attend quand même les autres... ). Je vaux dire que si par cette action ça avait traduit un présage de sa part, et donc sa puissance qui grandit à chaque fois, j'aurais été d'accord.
Puis après tout m'a apparu brouillé, ils fuient, puis d'un coup tombent face à un peuple allié, qui auraient pu les prévenir au moins (en tant qu'allié, car tomber d'un cheval au quadruple triple galop (merci la magie ), ça peut tuer facilement, et l'on se remet à un tant soit peu comprendre à partir du duel où tu es ni trop pressé, ni trop lent (car dans la fuite, même si elle est assez rapide, elle dure une mi-journée quand même, donc tu peux soigner les liaisons ).
Par contre, au niveau du chapitre suivant, je n'ai quasiment rien à redire, car je l'ai vraiment apprécié.
Au début on sent que l'Empereur dégénère, et ces mesures désespérés montrent que la fin est proche, bonne ou mauvaise... Et puis là ton écriture est fluide, ça se lit facilement: il m'a été plus simple de lire ce long chapitre que l'autre très court.
Et la résolution qui arrive à lier intimement la quête amoureuse et le destin du monde est vraiment bien fait.
De plus tu arrives à distiller dans ce monde noir de l'humour, vraiment bien mis (le "Il est bien, ce Dieu" restera dans mes annales ).
Donc ici une vraie réussite.
Peut-être le seul reproche serait de tuer le malfrat, je n'ai pas vu ce que ça amenait à l'histoire, à part de rendre les habitants furieux (mais n'ayant lu le reste du récit )
Donc au final un bilan mitigé, mais on sent que l'histoire se conclut partout quand même, ce qui est encore un point positif.
Au final l'histoire m'a bien plu, le chapitre 13 ne restant que comme une arête en travers de ma gorge , mais le reste était bien succulent
Iliaron
EDIT: j'ai corrigé les numéros de chapitre. je me disais bien que ce n'était pas ça, mais j'ai eu la flemme de vérifier, et me suis appuyé sur le message précédent (flemmard que je suis )
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- Kundïn
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Bon, voici la fin d'une grande et longue saga qui mérite tout de même nos applaudissements ! Le bon, l'excellent et le moins bon se sont cotoyés au fil des chapitres et les aventures de Ries et de ses compagnons formeront à mon humble avis l'un des meilleurs récits à suivre des Chroniques.
En ce qui concerne ces deux chapitres, là aussi je suis un peu partagé. Le chapitre 13 est bien court comparé à ce à quoi l'on était habitué, et cette brièveté nuit peut-être à l'intensité de la scène décrite. Un des personnages principaux du récit disparaît et pour le coup sa mort semble presque anecdotique. Certes, il y a la catatonie de Layne pour prolonger l'effet de cette disparition, mais du coup cette catatonie prend la place du deuil de Lilian dans le coeur de Ries, ce qui conduit à réduire l'intensité dramatique de la mort de l'elfe. Dans le dernier chapitre, le deuil des deux jeunes gens après que Layne eut enfin recouvré tous ses esprits semble bien léger, et les plaisanteries et la bonne humeur reviennent un peu trop rapidement... Bref Lilian est un peu floué par l'auteur pour sa mort !
Zara et Iliaron ont mentionné d'autre part l'assassinat de l'empereur, bien vulnérable comparé à ses pouvoirs, je ne reviendrai donc pas dessus. Mais c'est un peu révélateur d'un des défauts majeurs de cette histoire : pas mal d'incohérences viennent briser la logique interne du récit, et sont trop facilement repérables par le lecteur. Il s'agit de détails, mais tout de même... Cela empêche d'être en état d'admiration totale devant le texte : l'intrigue est là, complexe à souhait (parfois un peu trop, à moins que ce ne soit un effet de l'étalement dans le temps de la publication), les personnages sont attachants, le style est impeccable, mais les incohérences se multiplient. Beaucoup d'entre elles sont, je l'ai remarqué, liées à la magie. Il faudrait peut-être retravailler un peu ce système beaucoup trop puissant...
La scène finale est bien réussie, et la surprise ultime (la grossesse) vient assez agréablement terminer l'histoire sur une note à la fois rafraichissante, pleine d'espoir et inattendue.
L'ensemble du récit forme une histoire très plaisante, avec des hauts et des bas comme je l'ai déjà dit, intercalant avec plus ou moins de bonheur des tableaux parfois très forts (comme celui de Gros Georges) et parfois assez déroutants. Il faudrait que je relise le tout d'une traite car pas mal de détails sont sortis de ma mémoire depuis la parution du premier chapitre. Je crois que cette très longue attente a plutot desservi le texte, qui aurait gagné en cohérence à être lu d'un bout à l'autre.
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- Krycek
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EDIT : Après un WE sympa au bord de mer j'ai terminé ton histoire... reste à la critiquer... 'verra demain !
Bien voilà ma critique :
J'ai imprimé toute l'histoire et l'ai lue ce week end afin de critiquer l'oeuvre. Ainsi je voterais et critiquerai en fonction de l'histoire entière :
Pour commencer deux trois points négatifs :
- Les personnages ne sont que moyennement décris, ainsi tu n'exposes pas clairement au début la situation de Ries et le fait qu'il soit de race différente, disons que l'on en connaît pas les signes distinctifs et en quoi ca le gêne.
- Le monde est aussi peu décrit, bien sûr l'idée de dévoiler au fur et à mesure les endroits où ils se trouvent est sympa mais on ne voit pas les frontière et le pourquoi de ces frontières, j'ai eu du mal à situer les différentes actions par rapport à la barrière des Gobs (ainsi à la fin je croyais que les Nordiques débarquaient au sud !).
- Pour ce qui est de la fin, je la trouve un peu expédiée dans le sens où l'empereur devient fou et meurt, les personnages secondaires perdent d'un coup leur importance et l'on ne suit plus que Ries (bien que j'avais cruellement envie de savoir ce qu'il allait en advenir !). J'aurai aussi aimé un petit épilogue parlant de ce que devenait la menace Gob.
- On ne sait pas comment ni pourquoi l'elfe a la capacité d'"aspirer" ses ennemis. On aurait aimé en savoir plus sur l'art des nobles hommes (basé sur des sacrifices) afin de mieux comprendre la répulsion de Ries, ainsi que ce qui se passait vraiment avec les drogues.
Points positifs :
- Malgré la faible description des personnages on s'y attache rapidement et un point positif majeur est que tu as écrit ce qui se passait entre eux, ainsi on les sentait vivre et certains comportements ou sentiments entre eux n'avaient pas à êtres définis du fait que l'on suivait ce qu'il se passait et de même leur évolution.
- La fin avec le Dragon est un moment plutôt magique et grandiose de l'histoire (j'suis fan des dragons - Joueur Rouge Ponza à Magic TG) bien que je ne comprenne pas comment le dragon a réussi à faire le voyage aller en une dizaine de minutes alors que le retour donne le temps à Ries de faire un somme ! Mais le passage avec le dragon sur la tour est emplit d'émotions et remarquablement décrit.
- Tu as su trouver une bonne manière de nous parler de la magie en ce monde sans avoir à en expliquer toutes les cohérences et c'est très bien vu puisque ce n'était pas le but.
Alors bien sûr je n'ai pas lu toutes les critiques faites sur les épisodes précédents mais je critique ce que j'ai lu sur le site, ainsi si tu y a fait des modifs, il serait sympa de les y trouver.
Au fait, pourquoi "Les Maîtres d'Ister" ? Je ne sais toujours pas pourquoi.
Au final, ce récit est vraiment sympa et même si on ne s'y accroche pas jusqu'à la démence (il manque un peu de suspense) j'ai néamoins passé une partie de mon WE à la mer à lire ton texte dont je voulais connaître la suite (non pas l'issue - manque de suspense).
Alors bravo, je pense que tu seras dans mon vote.
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- Gulix
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J'ai, moi aussi, eu du mal avec l'avant-dernier chapitre, qui possède un fort potentiel émotionnel que je n'ai finalement pas ressenti. La mort de Lilian n'est pas assez marquante, je trouve., et l'aide des vervères arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. J'aurai préféré avoir un peu plus de tensions (qui sont-ils, que veulent-ils, ...)
Pour le deuxième chapitre, c'est presque du totu bon, par contre. L'évolution de l'empereur est géniale, le final grandiose, l'arrivée de Ries dans la ville aurait peut-être gagnée à être agrémentée de descridu chaos ambiant. C'est juste la scène de l'enterrement, même si je ne m'y attendais pas, j'ai trouvé ça trop rapide. Pas trop compris ce qu'il se passait, je ne savais plus si c'était Layne ou pas qui avait tué l'Empereur.
Par contre, sa mort ne m'a pas semblé incohérente au vu de sa puissance. Comme on l'a vu précédemment, les mages sont épuisés après l'utilisation de leurs pouvoirs. Peut-être est-il vidé, et puis peut-être se laisse-t-il mourir, pour rejoindre sa bien-aimée ?
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- Ries
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Les maitres sont un premier jet. Pied d'entrée pour moi dans le monde de l'ecriture d'ampleur, dans un univers d'ampleur. J'ai utilisé un système de construction/plan, qui ammène à des raccourci peu explicites parfois. Les choix d'écritures, construits sur ce plan, font que les personnages qui naissent au fil de la plume n'ont pas l'espace de vivre plus tard, engoncés qu'ils sont dans leur rôle. C'est un choix que je ne regrette pas aujourd'hui, me connaissant alors (cette histoire date, je le rappelle, de près de 10 ans) : je n'aurai pas pu mener quelque chose d'aussi long sinon.
Si je devais reprendre l'ensemble aujourd'hui, effectivement, pas mal de choses changeraient fondamentalement, excepté la fin (que je dédie à... ). Ne serait-ce que la longueur, qui, comme le disait Zara, devrait être du double, pour le moins. La vie étant ce qu'elle est, ce ne sera surement jamais le cas...
Pour finir, l'ensemble reste une fierté, car, quelqu'en soit la qualité, j'ai un petit livre au format poche, dans ma bibliothèque, qui porte mon nom.
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- Krycek
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- Ries
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- Iliaron
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Ma question peut paraître très très bête (que chercher comme excuse? Ah oui, je sors du lycée , mince, c'en est pas une ), mais quand tu as dis cette expression, c'était pour dire qu'au final ça rend cette taille, ou bien que tu as réellement un vrai livre édité (si oui, si tu pouvais me passer la référence, là je le lirais ).Pour finir, l'ensemble reste une fierté, car, quelqu'en soit la qualité, j'ai un petit livre au format poche, dans ma bibliothèque, qui porte mon nom.
Iliaron, crevé, mais alors vous pouvez pas imaginer .
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- Ries
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Non, juste, j'ai réussi à sortir un format d'impression et de reliure qui ressemble à un livre
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