Edito de décembre
- Vuld Edone
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À huit minutes près je suis dans les temps.
En écrivant cet édito' je me suis rendu compte à quel point j'avais complètement décroché de l'activité du site. Bon, du peu d'activité du site. Je ne savais plus du tout ce qui avait fait par qui où et comment... et de fait si vous vous souvenez, chaque semaine je suis censé vérifier les tubes en cas de publication. Chose que je ne fais plus...
Pourtant je passe quotidiennement, je lis les messages. Enfin bref.
Comme le veut Zara', cet édito' est une nouvelle occasion de discuter et pour ma part tout ce qui m'est venu en tête est à quel point il est difficile de convaincre d'autres auteurs, fanficers' ou non, d'aller commenter d'autres textes.
J'ai failli comparer ça au travail du politicien devant convaincre le peuple d'une hausse d'impôts, tellement l'idée est souvent mal reçue. "Je ne sais pas commenter", "c'est pas trop mon truc", "j'ai pas le temps"...
Un smiley s'impose.
Cela dit, c'est vrai. Une critique prend du temps. Je ne sais pas pour vous mais chez moi ça prend entre une demi-heure et une heure, parfois plus si je me mets à réécrire plusieurs fois mon message.
À côté de ça, et ça m'évitera de m'étendre sur le divan, il y a toujours cette ambivalence du commentaire vraiment positif, multiplié et qui fait penser que peut-être le texte est bon... pour retrouver les mêmes commentaires sur un texte qui, lui, a clairement des défauts de structure.
Peut-être que j'ai commencé à commenter "rudement" quand je me suis rendu compte du fossé qui existait entre la perception du public et le véritable état du texte. Cela dit, inversement, je savais déjà que suivre les conseils d'un critique tendait à rendre le texte plus mauvais, et à repousser le public.
Et c'est d'ailleurs le bref commentaire que j'ai fait tout récemment en CdE, sur la "prétention" du texte...
Cela dit et pour ne pas radoter, j'en reste à mon édito' d'octobre. Je suis désormais clairement dans une optique d'exportation de l'esprit des Chroniques. Pousser les gens ailleurs à se commenter, créer une "relève" là-bas sans même leur dire d'où vient l'esprit.
-- Le but n'est pas de faire venir du monde ici (voir mon édito') mais de créer des chroniqueurs là-bas. --
Dernière remarque encore, visiblement les textes sont toujours aussi dépréciés, avec cette idée qu'une image vaut mille pages, et je commence à me dire qu'il va falloir sortir l'artillerie lourde pour briser ces idées...
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- Imperator
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Ce qui est d'autant plus amusant que nous sommes tous enclins à critiquer un film après l'avoir vu.à quel point il est difficile de convaincre d'autres auteurs, fanficers' ou non, d'aller commenter d'autres textes.
Je pense que la difficulté principale n'est pas tant la critique (bien faite ou non) que la lecture.
Tout dépend de comment on critique. Personnellement j'essaie de prouver ce que je dis (en citant le texte, ce qui prend du temps) et de proposer des pistes de solutions (lorsque j'en trouve et c'est pas toujours facile).Cela dit, c'est vrai. Une critique prend du temps.
Maintenant, autant dire que autant j'aime bien critiquer sur les chroniques, parce que j'y reçois des réponses argumentées, sensées et matures, autant...
J'ai expérimenté la critique sur un autre site et je me suis presque fait insulter par un auteur pour avoir osé remettre en question son "chef d'oeuvre". Je veux bien ne pas détenir la science infuse, mais quand 80% des éléments d'un texte n'ont aucun sens du point ni instinctivement ni logiquement avec les éléments mis à disposition, j'estime qu'il y a un problème.
L'ennui à mes yeux, c'est qu'écrire un bon texte est extrêmement difficile (beaucoup d'éléments à maîtriser), qu'écrire un texte est très différent d'un film (pas les mêmes techniques, pas les mêmes enjeux, pas les mêmes outils et potentiels).visiblement les textes sont toujours aussi dépréciés, avec cette idée qu'une image vaut mille pages
Or il existe une pléthore de films (plus ou moins divertissant si on peut ignorer la stupidité de certains scénarios) pour se divertir, dont la qualité (si on excepte les scénarios) est plutôt bonne parce qu'il faut un budget très conséquent pour faire un film. (mon point étant qu'un film aura toujours une qualité minimum, les vraies daubes étant des exceptions).
L'exact inverse est vrai pour les textes. Là, il existe juste plus d'histoires écrites que d'êtres humains sur la planète (je n'ai presque pas l'impression d'exagérer) et presque autant d'auteurs (là j'exagère) de par le coût excessivement réduit de l'écriture d'un livre (en apparence, parce qu'en réalité, ça reste élevé, même si très en deçà d'un film).
Du coup le lecteur est confronté à un flot de textes dont il ne sait s'ils seront bons ou mauvais avant d'avoir passé un heure à lire avec un pourcentage de chance élevé d'avoir perdu cette heure de sa vie (parce que tout le monde n'a pas envie de servir de cobaye à quelqu'un qui apprend).
Pour finir mon analogie avec le cinéma, la littérature est remplie d'écrivains de type " Ed Wood ", ce qui réduit grandement les ardeurs...
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- Vuld Edone
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Que les informaticiens dans la salle m'arrêtent.
Quand j'ai voulu apprendre à programmer, j'ai découvert que les bases étaient simples et que tous les outils nécessaires étaient en libre accès -- voire, qu'on pouvait coder sur un bloc-notes.
Résultat tout le monde peut faire de la programmation, mais étrangement ça passe beaucoup moins. Et pourtant ça impressionne autrement plus en soirée.
Mais pour en revenir à la critique, c'est ce qui m'a frappé : les gens lisent, en fait. Et je n'invente pas quand ils disent "je ne sais pas commenter", je l'ai vu plusieurs fois dans leurs messages.
Alors que bon, un paragraphe ou deux suffit. Dire ce qui leur a plu, dire ce qui ne leur a pas plu, justifier ou préciser que c'est leur avis...
Au fond c'est facile de critiquer un film parce qu'on ne va pas s'adresser directement au réalisateur. On est entre potes, on donne son avis... mais si on nous met devant l'équipe de tournage et qu'il faut le leur répéter... Ici en écriture on s'adresse directement à l'auteur et on n'a pas envie de passer pour le méchant.
Il arrive même un moment où dire "mais le texte est bien" passe pour une excuse afin de critiquer (c'est faux).
Et puis bien sûr il y a l'auteur qui se braque et insulte mais ça on y passe tous. Là encore je vais faire un parallèle avec la politique : on te critiquera toujours et on ne mettra en avant que tes échecs.
Et puis tu persévères, jusqu'à ce que ça change.
Qui plus est, commenter des textes apprend à relativiser. Ces textes ont du succès, je sais que c'est un ad populum, mais les gens qui aiment ce texte ne le font pas sans raison. Souvent, je passe plus de temps à me mettre à la place de ces lecteurs qu'à essayer d'imposer ma perception des choses. J'ai même expliqué hier à un auteur que s'il avait fait ce que je lui aurais conseillé par défaut, je ne l'aurais sans doute pas lu.
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- Krycek
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Pourquoi ne le font-ils pas ? J'ai déjà entendu l'excuse qu'en tant qu'amateurs ils n'étaient pas bien placés pour critiquer ce qui relève du travail de pro (cinéma, musique, BD, livres...) or ils sont bel et bien clients/lecteurs/spectateurs et c'est à eux seul que revient le droit de critiquer (par extension les pros qui consomment eux aussi bien sûr).
Par ailleurs peut-être croient-ils qu'ils vont paraître bêtes à la critique autant qu'ils le seraient dans un congrès de pros à donner des arguments peu/pas taillés.
Mais c'est aussi là l'excercice alors : as-tu aimé ? pourquoi ?
Or dans les cours de français à l'école on nous apprend qu'il FAUT aimer ce qu'on y lit car c'est le must (parfois ça ne marche que très peu : bit.ly/Ip1FdY).
Comment alors critiquer un texte que l'on aime sur le net parce qu'il procure du rêve, de l'aventure et surtout, surtout, beaucoup d'identification que la même personne ne retrouvait pas dans La Bête Humaine qui pourtant était une sommité académique selon son prof ?
Je ne sais pas, je propose...
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- Imperator
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Mais il faut aussi l'expliquer aux auteurs... J'ai une fois fait l'erreur de dire que parce que le texte n'avait pas produit l'effet désiré sur moi, je considérais qu'il y avait un défaut.or ils sont bel et bien clients/lecteurs/spectateurs et c'est à eux seul que revient le droit de critiquer (par extension les pros qui consomment eux aussi bien sûr).
On m'a répondu que j'étais trop stupide pour comprendre ce qui était écrit.
Et on se demande pourquoi j'aime les chroniques...
Impe, qui promets d'arrêter de se plaindre ici
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- Krycek
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Marrant, je me disais ça moi-même lorsque je butais sur les textes de (feu) Feurnard.On m'a répondu que j'étais trop stupide pour comprendre ce qui était écrit.
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- Lerrat
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Les auteurs publient leurs textes pour des raisons diverses et variées. Si possible il faudrait pouvoir d'abord voir un peu comment a réagis l'auteur face aux critiques précédentes, histoire d'éviter d'épuiser de l'énergie pour quelqu'un qui veut simplement voir son égo flatté. Après il y a le cas du jeune auteur qui écrit son histoire "comme elle lui plait" et c'est tout à son honneur. Et puis ce serait assez rapidement ennuyeux si les gens suivaient absolument tous les conseils qu'on leur donne.J'ai expérimenté la critique sur un autre site et je me suis presque fait insulter par un auteur pour avoir osé remettre en question son "chef d'oeuvre". Je veux bien ne pas détenir la science infuse, mais quand 80% des éléments d'un texte n'ont aucun sens du point ni instinctivement ni logiquement avec les éléments mis à disposition, j'estime qu'il y a un problème.
Eh bien, je crois que la seule différence, c'est qu'en programmation on ne peut pas transgresser les règles de grammaires du langage utilisé, chose possible avec l'écriture traditionnelle. La différence fondamentale c'est que nos langages sont utilisés pour transmettre des idées, ceux des informaticiens donnent des instructions aux machines (et encore ils sont traduit en langage machine et là ça n'a plus du tout rien à voir). En tout cas j'aime bien l'analogie d'autant que j'ai toujours essayé de concilier le code élégant et performant en privilégiant des langages simples et épuré tel que le Lisp.En fait j'en suis venu à comparer l'écriture et la programmation.
Que les informaticiens dans la salle m'arrêtent.
Quand j'ai voulu apprendre à programmer, j'ai découvert que les bases étaient simples et que tous les outils nécessaires étaient en libre accès -- voire, qu'on pouvait coder sur un bloc-notes.
Résultat tout le monde peut faire de la programmation, mais étrangement ça passe beaucoup moins. Et pourtant ça impressionne autrement plus en soirée.
C'est un peu beaucoup ça, j'ai toujours cette crainte de simplement dire "j'ai apprécié" (ou non) et de ne pas pouvoir approfondir soit parce que j'en suis incapable ou tout simplement parce que je ne sais pas quels points seraient pertinents à évoquer. Et cette peur d'être impertinent elle est assez maladive, donc finalement je me contente d'observer.Mais pour en revenir à la critique, c'est ce qui m'a frappé : les gens lisent, en fait. Et je n'invente pas quand ils disent "je ne sais pas commenter", je l'ai vu plusieurs fois dans leurs messages.
Pour avoir traîné sur senscritique, les gens s'en donnent à cœur joie, même si ouais, les critiques de films sont plus nombreuses que celles de bouquins. Mais je pense surtout que c'est une histoire de popularité.Pourquoi ne le font-ils pas ? J'ai déjà entendu l'excuse qu'en tant qu'amateurs ils n'étaient pas bien placés pour critiquer ce qui relève du travail de pro (cinéma, musique, BD, livres...) or ils sont bel et bien clients/lecteurs/spectateurs et c'est à eux seul que revient le droit de critiquer (par extension les pros qui consomment eux aussi bien sûr).
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- Vuld Edone
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Attention aux apparences, Impe'. Pour l'auteur, un critique est un "sadique" qui le rabaisse pour se sentir bien. On a une sale réputation, et les gens se braquent par réflexe. Difficile de leur en vouloir.
D'ailleurs, difficile de leur donner tort. Il y a des textes que j'ai envie de descendre en flammes parce que je suis jaloux de leur succès. Et il y en a des sur lesquels je crache alors que je sais qu'objectivement ils sont très bons, mais dont le contenu me fait hurler devant mon écran.
Qui plus est, on a beau se dire qu'on veut aider les autres... au final on décourage beaucoup et quand ils s'améliorent, difficile de savoir si on y est seulement pour quelque chose.
Enfin bref.
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- Imperator
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J'ai dit que je cessais de me plaindre. Donc d'accord .Attention aux apparences, Impe'. Pour l'auteur, un critique est un "sadique" qui le rabaisse pour se sentir bien.
Ici je suis honnêtement d'accord. Au moins, ce genre d'auteur nous fournit une histoire pleine de passion et ça compense souvent la majorité des erreurs.Après il y a le cas du jeune auteur qui écrit son histoire "comme elle lui plait" et c'est tout à son honneur.
En fait, je m'inscris dans cette catégorie. Je ne sais pas écrire, mais je fais ce qui me plaît et j'espère que ma passion suffise pour rendre le récit intéressant.
Et je suis en train de te rejoindre à ce niveau. M'enfin, je vais continuer à commenter ici.Et cette peur d'être impertinent elle est assez maladive, donc finalement je me contente d'observer.
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- Zarathoustra
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Quand j'écris, j'attends, c'est vrai, découvrir des points à améliorer. Mais finalement, j'ai surtout envie de découvrir comment a été perçu le récit et si ce que j'ai voulu faire fonctionne comme je l'avais imaginé.
Ce qui fait que, de plus en plus, je ne pense plus faire de "critiques" mais plutôt communiquer l'expérience que j'ai eu avec le texte. Or ça, je pense que c'est à la portée de tous. Il n'y a aucune connaissance littéraire à avoir. Il s'agit juste d'expliquer ce qu'on ressent, les images qui nous submergent, les impressions et les émotions qu'on vit.
En parallèle, j'ai aussi tendance à faire une autre approche. Je lis également en tant qu'auteur, ce qui fait que je me mets à la place de celui qui écris et donc , je me demande comment moi j'aurais fait. Et là, j'ignore si c'est un truc à faire et à partager. Parce qu'en donnant "ma vision", je ne suis pas sûr d'être toujours pertinent avec ce que voulait faire l'auteur. Je ne le fais pas dans l'optique de dire que j'aurais fait mieux ou que je suis meilleur, mais juste pour apporter un regard différent. A l'auteur de voir ma pertinence...
Cette optique est par contre pas forcément possible pour tout le monde, dans la mesure où il faut avoir écrit soi-même.
Mais je vous rejoins sur la difficulté d'avoir des retours sur des textes sur internet et de la difficulté des rapports entre celui qui écrit et celui qui critique. J'ai parfois eu le doute d'avoir fait plus de mal que de bien en "critiquant".
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- Vuld Edone
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Tout un programme.
Quand je suis arrivé sur les Chroniques, j'étais élève (puis étudiant) et je m'intéressais à la théorie littéraire. Mon but était d'être objectif, d'appliquer les analyses, tous les outils que j'avais appris ne serait-ce que pour les confronter à la réalité, le "terrain".
Encore aujourd'hui il m'arrive d'y recourir, mais plus comme un filet de sécurité, la "base" à partir de laquelle construire. Il y a des règles et quand on les maîtrise, on peut les enfreindre.
Désormais je suis entièrement dans l'optique que tu as décrite, du "je me demande comment moi j'aurais fait". Sans remords : c'est la raison pour laquelle je commente.
En fait, ma phrase est "je juge par le potentiel" (by potential I stand). Si je trouve "quelque chose" chez l'auteur qui sort des classiques littéraires, je vais tout recalculer pour améliorer ce "quelque chose", aider l'auteur à faire sa griffe. Si je ne trouve rien, je le renvoie à la théorie, ou alors je me plonge dans des réflexions sur ma propre écriture.
C'est d'ailleurs amusant : "Pourquoi tu t'arrêtes autant sur ce détail ?" Oui, dans ton texte ça n'a aucune importance. Mais dans le mien...
Au fond le commentaire de base c'est :
"J'ai aimé."
"J'ai pas aimé."
La première difficulté est de dire "pourquoi", dans un cas comme dans l'autre. Les gens n'ont pas de mots à mettre sur des impressions.
Le premier réflexe est de cerner les passages qu'on préfère. Simplement tenter de paraphraser le texte aide en général à repérer ce qui a fonctionné, ce qui est "ressorti". En général en me lançant dans le commentaire je repasse dans ma tête ce que j'ai lu, et ce qui me revient en premier sera le plus important.
...
Les gars, on ouvre un
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- Krycek
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- Mr. Petch
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Les gars, on ouvre un forum sujet sur "comment on critique" ? Parce que là je sens qu'il y a une vaste discussion à avoir, sur des mois...
On peut même se demander pourquoi on n'y a pas pensé plus tôt
Même si on se situe hors d'un forum de type amateur, mettons de la critique "traditionnelle" de textes "professionnelles", j'aurais tendance à m'inscrire du côté de la remarque de Feurnard :
En fait, ma phrase est "je juge par le potentiel" (by potential I stand). Si je trouve "quelque chose" chez l'auteur qui sort des classiques littéraires, je vais tout recalculer pour améliorer ce "quelque chose", aider l'auteur à faire sa griffe. Si je ne trouve rien, je le renvoie à la théorie, ou alors je me plonge dans des réflexions sur ma propre écriture.
C'est d'ailleurs amusant : "Pourquoi tu t'arrêtes autant sur ce détail ?" Oui, dans ton texte ça n'a aucune importance. Mais dans le mien...
Sauf sur la fin, peut-être. Même en lisant un texte amateur, je n'arrive jamais à me poser (et à répondre à) la question "qu'aurais-je fait à sa place". A mon sens, un texte est à ce point le résultat d'une pensée unique que vouloir penser à la place de l'auteur amène forcément quelque chose de différent.
Quoique dans le sens où tu en parles, Feurnard, il s'agit surtout de profiter d'un texte pour évoquer son propre travail, c'est un peu différent.
J'aime bien aussi l'attitude Zara :
Ce qui fait que, de plus en plus, je ne pense plus faire de "critiques" mais plutôt communiquer l'expérience que j'ai eu avec le texte. Or ça, je pense que c'est à la portée de tous. Il n'y a aucune connaissance littéraire à avoir. Il s'agit juste d'expliquer ce qu'on ressent, les images qui nous submergent, les impressions et les émotions qu'on vit.
Là encore, ça ne correspond pas tout à fait à la façon dont je critique, j'ai tendance à vouloir toujours intellectualiser, mais je trouve que c'est une façon intéressante de concevoir la critique. Et en fonction de l'auteur en face, ça peut aussi l'aider à s'améliorer.
**
Mais si on réfléchit à la critique sur les Chroniques, le contexte est bien spécifique dans la mesure où notre ambition n'est ni de "casser" un auteur (ce qu'on voit sur certaines critiques pro), et pas non plus de promouvoir un auteur (idem). En gros, on s'adresse d'abord à l'auteur quand on critique, et non à un public de lecteurs (ou alors dans un second temps).
Ce qui me fait penser que c'est une activité qui n'est pas forcément développé sur les Chroniques que celle de la "critique au long cours" qui consisterait à prendre un texte de la bibliothèque et à en parler non comme si on s'adressait à son auteur, qui n'est pas là pour nous lire, mais à des lecteurs potentiels.
Et puisque Krycek parle de mieux mettre en valeur la bibliothèque, ça pourrait être une façon comme une autre de le faire...
Et ce que ça vous dit d'instaurer un post où chacun de nous prendrait un vieux texte et le critiquerait, de préférence un texte qu'il aime, pour donner envie de le lire.
Dès que ça me prend, je lance ça dans les "récits du mois et publications"
Mr Petch
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- Krycek
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Pour la réflexion sur les Chroniques je n'ai pas oublié, juste fin d'année/travaux/etc/etc.
(WIP.)
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