Une question de répétition...
- Monthy3
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Le problème est simple : j'ai, dans une partie de mon chapitre 6, une répétition qui me nargue depuis plusieurs jours (et nuits, la garce) et que je ne parviens pas à supprimer. Elle est la suivante :
Non, je ne divague pas ; San m'a fait remarquer que le premier "vit" était fort malvenu puisqu'il n'a tout simplement pas de sens. Je lui ai répondu, un peu penaud, que j'avais songé à le remplacer par un "sentit", mais que dans ce cas il y avait répétition.Lametrouble tourna son regard vers la jeune femme, qui ne put réprimer un frisson lorsque les deux yeux presque noirs de l’assassin plongèrent dans les siens. Il sembla la remarquer pour la première fois, comme s’il ne s’était jamais soucié de seulement connaître ses futurs collaborateurs. Devant une telle intensité, Annah vit ses yeux se baisser, sans qu’elle pût les en empêcher. Elle sentit le regard l’analyser, puis se détourner d’elle.
"Qu'à cela ne tienne, change donc ton 2e verbe !" me répliqua l'auteure de l'Ogre.
Oui, mais pour lequel ?
Je n'en ai pour l'instant trouvé aucun qui me satisfît, j'en appelle donc à vos lumières pour cet épineux problème.
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- Krycek
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Des expressions appliquées à des endroits où la grammaire est correcte et l'idée finale, finalement intéressante.
Au pire, tu peux dire qu'elle constate qu'elle a baissé les yeux sans s'en rendre compte, ou bien, qu'elle suivait dans sa tête son regard l'analyser (pour éviter "ressentir"), qu'elle l'imaginait (mouais bof...)
A y réfléchir, le premier vit donne à penser que ce sont les yeux de Lametrouble qui se baissent.
Krycek, d'aucune aide
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- Falc'hun
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Voyons...
Hum...
Mouai...
Eureka!
Que dirait tu de: "Devant une telle intensité, Annah sentit ses yeux se baisser sans qu'elle pût les empêcher. Elle laissa le regard l'analyser, puis se détourner d'elle."
Voilà ce que j'ai trouvé.
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- Gulix
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A voir si dans le contexte total ça passe bien, mais ça, ça me plaît :. Elle sentit le regard l’analyser, puis se détourner d’elle.
Elle soupçonna le regard de l'analyser puis de se détourner d'elle.
Gulix, qui galère sur la fin du chapitre (et oui) et qui utilise un dico des synonymes
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- San
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On pourrait presque le mettre dans les sites amis s'il n'y est pas?
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- Monthy3
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@ Krycek
L'ennui, c'est que la tournure était involontaire, un peu prise par défaut parce que je ne voyais rien d'autre, quoi. Bref, le "style particulier" que cela aurait pu donner n'est pas volontaire, donc je trouve ça moyen.
Tes propositions : ben, euh, bof, je les trouve un peu longues, un peu lourdes.
@ Falc'hun
Le "laissa" est plutôt pas mal, mais il nne contient pas l'idée d'oppression, plutôt de renoncement de la part d'Annah, ce qui n'est pas du tout son caractère. Un peu comme si elle consentait à cet examen, ce qui n'est pas le cas.
@ Gulix
Proposition sympathique mais, là aussi, le sens est légèrement différent : Annah ne soupçonne pas le regard de l'examiner, elle en a conscience. Tu as déjà eu la sensation d'être observé ? Ben là, c'est un peu le même principe. Elle en est persuadée (plus qu'un soupçon, donc) sans en avoir la preuve.
Je sais, je suis chiant.
En jetant un regard sur le dico des synonymes, j'ai trouvé deux mots exploitables : percevoir et deviner. Mais la tournure avec le 1er est biz z arre, et celle avec le 2e est moins fluide.
"Elle perçut le regard l'examiner" >>> c'est correct, ça ? Ca sonne mal...
"Elle devina que le regard l'analysait, avant de se détourner."
La seconde me paraît la plus appropriée. Le problème étant que le "se détourner" peut, dans ce cas, s'appliquer aussi bien à Annah qu'au regard de Fadamar. Peut-être qu'en enlevant la virgule ?
"Elle devina que le regard l'analysait avant de se détourner."
:
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- Krycek
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Y'a combien de phrases dans ton récit pour que tu te penches uniquement sur celle ci ?!
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- Vuld Edone
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Lametrouble tourna son regard vers la jeune femme, qui ne put réprimer un frisson lorsque les deux yeux presque noirs de l’assassin plongèrent dans les siens. Il sembla la remarquer pour la première fois, comme s’il ne s’était jamais soucié de seulement connaître ses futurs collaborateurs. Devant une telle intensité, Annah vit ses yeux se baisser, sans qu’elle pût les en empêcher. Elle sentit le regard l’analyser, puis se détourner d’elle.
Il faudra expliquer le "presque noirs" en contexte... le passé simple "sembla" me semble justement inadapté, un imparfait irait mieux puisque ça dure... le "seulement" alourdit, bien que dédaigneux, et gagnerait à être reformulé... "devant" ne laisse pas assez entendre la confrontation, "face à" où "subissant" l'exprimeraient mieux...
"Annah ne put empêcher ses yeux de se baisser" me semble encore la meilleure formulation, d'autant qu'elle permet d'ajouter après virgule un gérondif "sentant le regard l'analyser, puis se détourner d'elle." En gagne en fluidité mais un connecteur temporel serait alors nécessaire.
La virgule "l'analyser, puis se" est effectivement dérangeante, en ce sens qu'il y a déjà le connecteur "puis" et que la phrase est assez courte pour se passer d'une pause.
Le verbe "analyser", quoique juste sémantiquement, est cependant à nuancer, en cela qu'il porte un sens trop technique voire moderne, plutôt robotique. Ici, le sentiment d'oppression devant dominer, "la transpercer" ou "l'ausculter", "la jauger" auraient à mes yeux un meilleur effet.
Je suis cependant également pour le constat suite à l'acte inconscient, toujours efficace et qui souligne encore plus l'insistance. "Annah se surprit les yeux baissés, sans qu'elle eu pu les en empêcher. Elle sentit..."
Si on conserve le verbe "analyser", alors je suis d'avis d'ajouter "en profondeur".
Si ça ne fonctionne toujours pas, adopte une focalisation différente ou intègre l'oppression par un autre biais.
Parole de linguiste : il n'y a pas de synonyme en langue française.
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- Monthy3
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C'est fait, ce passage appartient quand même à un sixième chapitre.Il faudra expliquer le "presque noirs" en contexte...
C'est vrai, je l'avais trouvé naturel (l'image d'un regard qui soudain se tourne vers quelqu'un), mais l'action se prolonge ensuite, donc l'imparfait se loge mieux.le passé simple "sembla" me semble justement inadapté, un imparfait irait mieux puisque ça dure...
J'avais hésité avec "face à", "subissant" est trop lourd ; peut-être "confrontée à"... Non, c'est là-aussi trop de syllabes pour pas grand-chose. Va pour "face à"."devant" ne laisse pas assez entendre la confrontation, "face à" où "subissant" l'exprimeraient mieux...
J'ai un peu de mal avec ta proposition, qui donnerait :"Annah ne put empêcher ses yeux de se baisser" me semble encore la meilleure formulation, d'autant qu'elle permet d'ajouter après virgule un gérondif "sentant le regard l'analyser, puis se détourner d'elle." En gagne en fluidité mais un connecteur temporel serait alors nécessaire.
"Annah ne put empêcher ses yeux de se baisser [là, j'aime bien], sentant (lorsqu'elle sentit ?) le regard l'analyser puis se détourner d'elle."
Le gérondif me paraît bancal, il manque quelque chose, d'où le "lorsque' (connecteur temporel dont tu parles).
Dans ce cas, enlever la virgule avant le "lorsque" ?
Justement, il est parfaitement adapté au personnage, qui est pour l'instant un vrai bloc de glace, apparemment sans sentiments. Il est à noter aussi que le terme apparaît normalement en italique. Bref, je ne pense pas y toucher.Le verbe "analyser", quoique juste sémantiquement, est cependant à nuancer, en cela qu'il porte un sens trop technique voire moderne, plutôt robotique.
Bonne idée, une de plus. Le subjonctif imparfait me dérange un chouïa, mais après tout il est "soft" puisqu'à la 2e personne du sing. Je vais y réfléchir.Je suis cependant également pour le constat suite à l'acte inconscient, toujours efficace et qui souligne encore plus l'insistance. "Annah se surprit les yeux baissés, sans qu'elle eu pu les en empêcher. Elle sentit..."
Là, je préfèrerais éviter, étant donné que cela coupe le côté abrupt du terme. D'autant plus qu'"analyser" suppose déjà l'idée de recherche, de fouille.Si on conserve le verbe "analyser", alors je suis d'avis d'ajouter "en profondeur".
Je pense que les pistes que tu m'offres m'éviteront ceci.Si ça ne fonctionne toujours pas, adopte une focalisation différente ou intègre l'oppression par un autre biais.
C'est noté !Parole de linguiste : il n'y a pas de synonyme en langue française.
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- Vuld Edone
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"Annah ne put empêcher ses yeux de se baisser [là, j'aime bien], sentant (lorsqu'elle sentit ?) le regard l'analyser puis se détourner d'elle."
D'abord, je propose de reformuler la première partie : "Annah ne put s'empêcher de baisser les yeux", encore plus fluide mais qui rend Annah plus active dans le mouvement, choix selon le contexte, donc.
Le gérondif (erreur de ma part, en vérité c'est un participe présent) est bancal, le "lorsque" est encore pire.
Le participe présent comme la conjonction de temps "lorsque" apportent l'idée de la simultanéité, donc le regard l'analyserait et se détournerait au moment précis où elle baisse les yeux.
De plus, cela différencierait le regard qui plonge dans ses yeux de celui qui l'analyse, alors qu'il s'agit du même.
C'est également une répétition de "face à une telle intensité" qui explique déjà la cause de ce mouvement.
En cas d'erreur, indiquez-le moi.
Première solution :
"Face à une telle intensité, Annah ne put empêcher ses yeux de se baisser, sentant encore le regard l'analyser avant de se détourner d'elle."
Ajout de l'adverbe "encore" puis de la préposition "avant" en locution qui remplace "puis".
Un second adverbe, tel que "finalement", qu'on peut adjoindre tant à "avant de" qu'à "pour", est souhaitable, de même qu'une seconde préposition, "malgré", dont l'objet est à définir, adjointe à l'adverbe "encore", comme suit :
"Face à une telle intensité, Annah ne put empêcher ses yeux de se baisser, sentant encore malgré cela le regard l'analyser pour finalement se détourner d'elle."
On notera le consonantisme en "l" de "malgré" à "analyser" qui évite l'alourdissement, repris légèrement avec "finalement" et "elle".
Seconde solution :
"Face à une telle intensité, Annah ne put empêcher ses yeux de se baisser. Elle sentit le regard l'analyser puis se détourner d'elle."
Séparation des propositions, retour à la forme originale.
La seconde phrase pose cependant toujours problème, complètement séparée du contexte comme si elle ne ressentait pas auparavant ce regard analyste. Là encore, adverbes et potentiellement prépositions sont nécessaires, comme suit :
"Face à une telle intensité, Annah ne put empêcher ses yeux de se baisser. Elle sentit encore (malgré cela) le regard l'analyser pour finalement se détourner d'elle."
Troisième solution :
"Face à une telle intensité, Annah ne put empêcher ses yeux de se baisser, sentant encore (malgré cela) le regard l'analyser. Il se détourna d'elle."
Autre séparation des propositions qui permet un développement entre les deux phrases quant à la situation ou la définition du sentiment.
La seconde phrase appelle également un adverbe mais demande aussi la définition du sujet "il" qui reste indéfini. A cet égard, la phrase toute entière pourrait être reformulée.
"Face à une telle intensité, Annah ne put empêcher ses yeux de se baisser, sentant encore (malgré cela) le regard l'analyser. (Il) se détourna finalement d'elle."
Si les adverbes sont donc une nécessité et la / les préposition(s) souhaitables, c'est le maintien de la structure syntaxique qui est à discuter, et en cas de division définir quelles propositions.
La reformulation syntaxique n'est pas non plus à dédaigner, quoique la structure paraît ici convenir.
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- Monthy3
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Nickel.D'abord, je propose de reformuler la première partie : "Annah ne put s'empêcher de baisser les yeux", encore plus fluide mais qui rend Annah plus active dans le mouvement, choix selon le contexte, donc.
Oui, je l'ai relu ensuite et ça coince de façon flagrante. DoncLe gérondif (erreur de ma part, en vérité c'est un participe présent) est bancal, le "lorsque" est encore pire.
Le participe présent comme la conjonction de temps "lorsque" apportent l'idée de la simultanéité, donc le regard l'analyserait et se détournerait au moment précis où elle baisse les yeux.
il n'y en a pas.En cas d'erreur, indiquez-le moi.
Je dois t'avouer que, malgré la présence des labiales (ça se dit comme ça ?), la phrase proposée me semble bien trop longue. Ce passage doit être écrit de façon "froide", sans m'attarder dessus. Le "encore malgré cela" passe vraiment mal, le "finalement" est, lui, plutôt bienvenu.Première solution :
Elle me plaît déjà beaucoup plus, notamment parce qu'elle est plus proche de la proposition originale.Seconde solution :
C'est le cas : elle ne le ressent qu'après avoir baissé les yeux. Imagine la scène : l'assassin tourne vers elle un regard qu'elle ne peut soutenir, donc elle baisse les yeux ; et, à ce moment-là, elle a alors le sentiment d'être analysée.complètement séparée du contexte comme si elle ne ressentait pas auparavant ce regard analyste.
Il y a donc un enchaînement temporel : le regard de l'assassin devient analytique après qu'Annah a baissé les yeux. La phrase peut donc être épurée."Face à une telle intensité, Annah ne put empêcher ses yeux de se baisser. Elle sentit encore (malgré cela) le regard l'analyser pour finalement se détourner d'elle."
Ton "Il" se rapporte-t-il, à la fin, à l'assassin ou bien à son regard ?Troisième solution :
Dans les deux cas, on retrouve la même incompréhension (entre nous deux) que lors de ta solution précédente : c'est un enchaînement temporel, plutôt qu'une superposition de deux actions qui se déroulent en même temps.
Tout ça pour dire que ma solution préférée reste la 2e, mais la 2e comme tu me la proposes avant ajout d'autres termes. C'est donc celle que je retiens, et je te remercie pour ton aide
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- Le Warza
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Devant une telle intensité, Annah vit ses yeux se baisser, sans qu’elle pût les en empêcher. Elle sentit le regard l’analyser, puis se détourner d’elle.
La première phrase prête fortement à confusion, lue comme ça. Il serait en effet grammaticalement acceptable de penser que "ses" renvoie aux yeux de l'autre personnage, et non à ceux d'Annah; au moins dans la première proposition. On comprend ensuite bien sur, mais là où il y a du flou, la fluidité de lecture en prend un coup. Je recommande une reformulation plus simple, la première des propositions de Feurnard par exemple...
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- Monthy3
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"Face à une telle intensité, Annah ne put empêcher ses yeux de se baisser. Elle sentit le regard l'analyser puis se détourner d'elle."
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