[Brouillon] La flûte
- Vuld Edone
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Corrections mineures jusqu'à la flûte, réécriture des premiers paragraphes.
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La porte de son appartement s'ouvrit et l'homme, sortant, la referma derrière lui.
A ce geste les traits carrés, durs et réels de son intérieur s'évanouirent, ne laissant plus que ce battant de bois à bouton métallique. Quand se dissipa le grincement sec dans le couloir aux murs d'un jaune monochrome, seul subsistait dans le faux silence qui suivit la rêverie sensible des gouttes d'eau contre la pluie, le souffle battant de son coeur à lui qui vivait dans des couleurs d'aurore. Ce petit charme né du rêve et de l'habitude, quand s'abattait le cru regard matériel, devenait insaisissable au point que seule son absence le rendait au rêveur.
Cette pensée l'effleurait, tandis que tournait en cliquetis mélodieux sa clé dans la serrure, à peine et en cela, pleine d'onirisme, lui montrait sa fragilité qu'un seul geste, rien qu'un, pas plus, suffisait à briser. Dans l'immeuble grandit un cri confus, bruyant comme une plainte et même l'homme eut la vague impression de verre cassé quand se précisa le rire, innocent plaisir d'un enfant qui s'amusait. Cela le fit sourire, cette joie et de s'être trompé, d'autant qu'il imaginait sans peine près de lui ledit enfant sous des traits à lui familiers, jouant pourquoi pas avec des cristaux de neige.
Dehors la pluie devait cesser car malgré l'enfermement, depuis la cage d'escaliers, montait l'odeur diffuse et fraîchement agréable de la brume hivernale, inattendue mais bien présente, que certains comme le locataire appréciaient même et allaient jusqu'à souhaiter. Avec cette caresse légère surgissait le froid de février qui mêlait l'eau solide au soleil, permettant quelque part peut-être par cette alchimie l'apparition d'un arc-en-ciel. Passant sa main dans sa chevelure d'un marron riche, l'homme quitta enfin sa porte et, ayant traversé le couloir comme à son habitude, atteignait les premières marches.
Une main sur la rampe, encore à demi-éveillé dans ce jour doucement entamé, plein de la candide lueur de l'astre levant au travers des fins rideaux en robe blanche de sa fenêtre, l'homme s'apprêtait à descendre et cependant regardait du côté du couloir, presque pour s'assurer qu'il ne rêvait pas, pour s'assurer aussi qu'il comprenait. Un baillement suivit, un haussement d'épaule comme s'il avait oublié quelque chose, enfin sa main l'entraînant le fit pas à pas descendre l'escalier et il avança de bonne grâce car, s'il ne savait pas pourquoi il descendait du moins savait-il qu'il le voulait.
Quand plus tôt ce matin lui hantait encore ses rêves, l'envie de sortir, jouant sur l'égarement de la réalité, avait fini par s'imposer. L'homme avait alors, observant derrière la pluie emportée le mouvement des passants, passé du temps à la fenêtre puis, comme cette fragile averse allait s'estomper, il avait entendu le "si" sifflant qui détonait dans son coeur. Si tout le monde toujours courait après ses rêves, pour certains un peu de pain, pour d'autres un peu de justice, l'homme secrètement voulait s'approprier lui un tout autre trophée.
Le locataire quittait son nid en quête puérile d'une silhouette, créature animale apparue au détour d'une rêverie, tandis qu'un ouvrage occupait son esprit. Les jours succédés répétaient depuis les qualités pourtant familières de cet être irréel, lors d'une musique, d'un dialogue, d'une rumeur de voisinage, fascinant l'homme incapable de saisir ce semblant d'âme. Enfin le charme était égal à celui d'un enfant pour le chant des oiseaux ou pour les papillons. Il descendait donc, seulement il avait passé l'âge et ne pouvait pas croire qu'en allant dans la rue il serait possible de rencontrer une telle créature.
Au changement de palier son regard tomba sur un étui noir ouvert qui contenait, sur coussin de satin blanc, une flûte en ivoire si on les construisait en ivoire, en métal sinon. Il reconnut une courte flûte traversière de très simple facture, presque un jouet, cependant porteuse de dorures, à moins que ce ne fut du cuivre. L'instrument gisait tristement dans son étui, endommagé en son bout d'une petite fissure inexplicable qui le rendait au silence, lui qui devait avoir un son clair, assez aigu et joyeux comme une cascade de cristal. La flûte reposait donc en cette simple beauté, abandonnée semblait-il dans cet étui ouvert à tous.
Il se trouvait alors devant la porte du second, surface nue et blanche au milieu des murs tapissés, en cela une porte comme les autres que le propriétaire n'avait juste pas pris le temps de décorer. L'entrée ne possédait pas de paillasson et l'étui se trouvait posé directement sur le bois du plancher, à portée de tous, ouvert au premier venu, invitant presque à être emporté. Quelqu'un avait lâché là cette flûte devenue orpheline, à l'entrée d'un couloir qui lui contrastait, faisant du petit instrument livré un étranger insolite prêt à disparaître. L'homme en passant devant hésita à peine, un regard à la porte, un regard à l'étui, il ne savait pas en jouer.
Pour se changer les idées le locataire repensait à ce mot griffonné en hâte sur la table de sa cuisine, près de la fenêtre, "demain dix-huit, visite à Marie", sa soeur. Il prendrait le train sans savoir vraiment à quelle heure, direction opposée au trajet habituel, puis elle l'attendrait avec la voiture ou il ferait le reste du chemin à pied, un bouquet de fleurs ou une bouteille à la main. Rien n'était encore décidé, tout était encore à jouer. Ce souvenir de l'événement futur lui revenait parce qu'il pensait à la fenêtre où, en fait, il passait un peu de temps chaque jour à observer la ville et ses habitants. Cette pensée l'avait dérangé sans qu'il lui soit nécessaire de comprendre pourquoi, aussi avait-il cherché une autre préoccupation.
Demain, visite à sa soeur, le frère le murmura même pour ne pas l'oublier, comme si aujourd'hui pouvait effacer demain, comme s'il existait une telle force capable d'effacer les gens. L'étonnement le fit s'arrêter avant le premier étage, devant une lucarne où, par habitude, il tournait les yeux à chaque passage. Hier soir sa soeur l'appelait de l'hôpital, avec sa voix consistante de soeur, et tous deux se demandaient si mère serait là, elle qui était souvent là pour lui, trop peu pour elle et pourquoi, pourquoi, il ne le savait pas. Elle le mériterait bien plus que lui, cette présence, sa soeur qui d'ailleurs montrait plus d'amour filial que son frère. Aujourd'hui, au milieu de son escalier, il se demandait s'il n'était pas coupable de délaisser sa famille au profit d'un personnage qui n'existait pas.
Dans la lucarne se découpait le toit d'un bâtiment assez bas qui cachait en partout la rue et ses multiples murs colorés couverts d'affiches, ses passants assoupis, ses voitures parquées. La pluie n'importunait plus cette brume persistante qui faisait le charme de la matinée mais le soleil, lui, restait voilé. L'homme avait repris sa marche non sans siffler le son timide d'un petit air improvisé, une main dans ses poches. Ses pensées vainement se portaient vers le lendemain, sorte de raison inutile pour ne pas franchir la porte quand il serait en bas. D'ailleurs il y arrivait, en bas, devant la porte vitrée menant à la rue où les arbres nus se couvraient de blancheur. La brume cependant semblait se dissiper avec l'avancée de l'heure, emportant avec elle la naïveté de l'instant, cette candeur du ciel rencontrant la terre.
Une fois encore il hésita, sachant par la certitude de la réalité qui fondait sa vie et l'existence que se saisir du petit renard était impossible. Cette déception anticipée d'aller à la rencontre de personne lui donna envie de passer côté garage, par où il allait au travail ou au magasin et depuis où, remontant la rue Saint-Laurent, il savait trouver quelque camarade. Ensuite il y avait demain, il pourrait acheter des chocolats, quelque chose pour pardonner ce retard parce qu'aujourd'hui était dimanche, l'hôpital interdisait les visites ce jour-là. De la rue il ne se dirigeait d'habitude que vers les bistrots ou la gare, depuis laquelle il ne saurait pas où aller. Il avait oublié le parc, le grand parc où il n'allait plus depuis longtemps, désenchanté, le parc qu'il choisit à défaut comme destination.
Dehors les passants passaient, donnant des pièces à un mendiant qui appelait la pitié des gens de sa voix brisée, là-bas, de l'autre côté de la rue. Un voisin d'étage, son panier plein de provisions et le sourire aux lèvres, le salua avec gentillesse et s'en alla par où l'homme venait, ses pas résonnant dans le monde lointain de l'escalier.
Il avait fait quelques pas peu convaincus jusque sur la route où ne passait aucun véhicule, sifflant encore sans y faire attention ni regarder les passants, ici une fille en robe qui attendait, là trois vieilles personnes sur un banc, puis le mendiant qui jouait avec de petits ballons de couleur. Des phares passèrent dans l'artère adjacente, deux yeux jaunes dissipés dans la brume et qui disparaissaient aussitôt qu'il les avait vu. L'homme ne souhaitait plus qu'un banc où s'asseoir pour terminer sa sieste matinale, pourquoi pas la chaleur d'un café. Demain, visite à sa soeur, sa mère avait promis d'y être et y serait, pourtant il en doutait encore, surtout pour la raison.
A quelques mètres de distance, le long d'une façade blanche, approchaient deux passants, l'un adulte au visage soucieux, l'autre enfant emmitoufflé dans des habits d'hiver, couleur de neige et boutons de cuivre, avançant avec tant d'innocence que l'homme voulait bien croire qu'il s'agissait de son renard. Il ne lui prêtait pas d'attention, préoccupé par les horaires de train, les histoires de famille, le cadeau qu'il apporterait. Il lui fallait un cadeau de valeur et en même temps adapté, quelque chose de simple et de précieux qui réalise ses sentiments. L'homme marchait ainsi pris dans ses pensées, à la poursuite d'un rêve et sachant que sa soeur était la seule personne qui devait le rencontrer.
Alors quelque chose se brisa.
L'homme avait entendu, à moins d'un mètre, la voix claire, joyeuse, innocente, telle un milliers d'éclats de cristal de l'enfant qui allait le croiser. Elle ressemblait à la voix de tout enfant, juvénile, insouciante, pleine des qualités de la jeunesse, exempte de ses défauts, ce qui la rendait justement unique ; il n'avait jamais entendu ni même deviné la voix du personnage qu'il cherchait mais s'il devait en avoir une alors ce serait celle-là. Le ton doux, le rythme enjoué de cette pure nuée céleste trouvait écho dans son esprit encore à moitié endormi, comme la continuation d'un réve.
Lorsque l'enfant ne fut plus qu'à une dizaine de centimètres, à portée de main, tandis qu'il allait s'éloigner, emportant sa voix et son mystère, l'homme par réflexe jeta un bref coup d'oeil rapace sur lui, décortiquant du regard cru de l'analyste la jeune personne et ses habits. Une seconde passa pour que, ses yeux à nouveau dirigés droit devant lui, ne regardant plus rien que ce qu'ils avaient vu, l'homme distingua entre les replis des vêtements ce qui ressemblait sans aucun doute au bout touffu d'une queue de renard.
Une larme apparut à son oeil. Ce fut tout. Un geste pourtant aurait suffi, rien qu'un geste, un seul, rien qu'un, pas plus, un mot à prononcer. Quelque chose au dernier instant, un indicible l'avait retenu et tandis que l'enfant-renard s'éloignait du côté du mendiant, lui reprenant l'air fragile qu'il sifflait continuait de son pas lent en direction du parc. Il laissait s'échapper, son coeur le lui disait, définitivement sa chance de réaliser ce rêve. Un petit rire, un haussement d'épaule et, l'inexplicable,
il ne s'est pas retourné.
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- Krycek
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La construction de cette phrase est biz z arre. Regarde si j'enlève les "subordonnées" :Feurnard écrit: Cette image radieuse qui chaque matin le surprenait s'estompait rapidement et jusqu'alors il n'y avait pas prêté d'attention, plus intéressé par la beauté des fleurs prêtes à éclore.
Je dirai qu'il manque quelquechose à la fin. Le 'et' devrait introduire quelquechose de plus non ?Cette image radieuse [...] s'estompait rapidement et jusqu'alors il n'y avait pas prêté d'attention, [...].
Là tu as le droit de me battre, me fouetter, me torturer vu que je m'aventure dans ton domaine, sur tes plates-bandes.
Alors bien sûr je n'ai rien trouvé d'autre de vraiment biz z arre (je suis néophyte dans ce domaine). Je vais donc devoir passer au fond...
En gros (en gros hein !) un homme sort de chez lui pour aller acheter quelquechose à sa soeur qui est hospitalisée. Il descend les escaliers, trouve une flûte dans un étui sur le palier d'une porte, descend encore et sort. Là il croise un homme et un enfant, ce dernier ayant une queue de renard (c'est une obsession !!!). Apparement il reconnait l'enfant (une queue de singe j'aurai dit Sangoku mais là... ).
Donc première chose, sa soeur est hospitalisée et pourtant au début tu nous dit que :
Note : à la sortie du train.Feurnard écrit: Ensuite, elle l'attendrait en voiture ou il ferait le reste du chemin à pied, un bouquet de fleurs à la main, une bouteille plutôt.
Parles tu de sa mère ici ?
Quoiqu'il en soit à première vue je ne vois pas de rapport entre l'enfant-renard et la flûte (à moins que l'homme l'accompagnant soit celui qui siffle, soit un rapport avec la musique)... mais le rapport avec sa famille alors là ! Peut-être une manière de donner un sens à sa sortie (si inhabituelle apparement).
En faisant une hypothèse farfelue, j'ai pensé au fait que le perso principal se voit dans la rue étant enfant (la queue de renard <-> petit "chenapan" ?) et qu'il aurait souhaité se retourner pour lui parler (et peut-être éviter des erreurs qu'il a faites).
Puis le rapport aux premières lignes où il semblerait que le perso principal ait eu un problème avec un animal qui aurait dû rester dehors et une porte qui aurait dû rester fermée (renard ici aussi ?).
Reste à savoir s'il faut le prendre tel quel ou si c'est une métaphore, une image qui lie à un danger : je pensais à la pédophilie (c'est la première idée qui me vient après 5 ans d'encadrement d'enfants, et donc un sujet assez lié à la sécurité infantile).
Tu parles encore d'un enfant qui pleure puis rit dans l'immeuble.
On a aussi le lien entre la flûte et le sifflement, et une pensée du perso principal qui se dit qu'il ne les répare pas les flûtes... un lien ici aussi ? La flûte qui est aussi le symbole d'une joie enfantine (les enfants qui jouent de la flûte à l'école, les trois petits cochons qui jouent de la flûte dans l'insouciance). L'insouciance ferait donc rapport à la porte à laisser fermer...
Voilà, suite aux précédentes critiques de tes textes, j'ai essayé d'aller plus loin, quitte à sortir des hypothèses plus ridicules les unes que les autres. Après, j'ai l'impression que ce texte me cache quelquechose (disons qu'ici au moins tu nous as fait comprendre qu'il y avait quelquechose à chercher, à trouver). Reste que si je n'ai pas l'idée principale de la chose, un contexte dans lequel tu l'as écrit, j'aurai du mal à trouver.
Mais bon, ce n'est que mon avis et les autres membres sont plus sensibles à ce genre de choses. Par contre j'attend ton retour parce que ce texte m'a décidémment fait tiquer... reste à comprendre pourquoi.
Au final donc, un rapport avec l'enfance, un "incident", la musique, la recherche de quelqu'un ?
EDIT : en fait d'incident dans SON enfance, je me demande si ce n'est pas avec un enfant qu'il aurait eu, ou celui de sa soeur... mouais... j'm'embrouille ! Ou bien sa soeur qu'il n'a pas su protéger ? Je m'enfonce...
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- Vuld Edone
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Ton intervention, si elle ne change pas la planification du texte, m'aura donné un troisième jet quand même assez retouché. Je pense particulièrement à un passage où à présent je répète jusqu'à quatre fois le même mot auparavant isolé.
Désolé de ne pas jouer à "c'est vrai / c'est faux", je préfère modifier directement le texte jusqu'à ce que ce soit lui et non moi (pour une fois) qui te dévoile son contenu.
J'espère y arriver avant que mon premier paragraphe ne devienne une morale de fable, ce dont il approche déjà dangereusement.
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- Krycek
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Je sais bien que ce n'est pas ce que tu voulais faire. Simplement tu demandes un retour donc en voilà un.Désolé de ne pas jouer à "c'est vrai / c'est faux",
Je relève donc ce qui a changé et qui a peut-être un rapport avec mes remarques :
Lui ne jouait pas de la flûte.
Edit : Oui en fait les modifs portent beaucoup sur la musique et son enfance... reste que je reviendrais dessus à la MAJ car au final mes impressions n'ont pas changé.
C'est une impression très commune où l'auteur est persuadé de s'être fait comprendre, d'en avoir trop dit... et finalement le message ne passe pas. Je ne sais pas si tu as vu le cheminement de la communication à partir de l'idée en tête jusque l'idée perçue par le destinataire, mais cette étude montre qu'environ 80% de l'idée de départ a disparu pendant le cheminement.J'espère y arriver avant que mon premier paragraphe ne devienne une morale de fable, ce dont il approche déjà dangereusement.
Wait and see.
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- Le Warza
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Du vocabulaire, de l'imagination, oui c'est pas mal...
Mais la construction... Diable, la construction!
J'avoue avoir eu du mal à lire ce texte jusqu'à la fin.
Il est plein de détails, plein de précisions, pleins d'informations sur le personnage, un peu comme... oui, bien sur comme l'enregistrement continu des pensées du héros à partir de l'instant initial jusqu'à l'instant final, mais...
Souvent pêle-mêle, sans liens logiques entre eux, sans structure toutes ces informations noient vraiment le lecteur et souvent j'ai du relire une phrase pour comprendre où était le sujet, le verbe et donc, le sens!
Les descriptions sont souvent belles, mais d'une minutie qui nuie à une bonne vision d'ensemble. Est ce voulu? De plus, certaines informations données sont souvent inutiles pour le lecteur, car incomplètes: c'est très frustrant!
Au final, un style générant une grande diffculté de lecture, des informations souvent partielles, l'absence de toute explication logique me poussent à penser que tu écris avant tout pour toi, et non pour nous. Cela n'est en rien un reproche, juste une assertion.
Réponse?
Le Warza ( )
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- Krycek
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D'ailleurs, pourquoi tu posterais pas un texte de temps en temps le Warza ?!
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- Vuld Edone
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Ecrire pour moi, l'idée me plait énormément, je suis preneur. D'autant que, ne mentons pas (par omission), j'utilise les Chroniques comme laboratoire, du moins jusqu'à ce que mon histoire soit prête à la réécriture.Réponse?
Cela dit un professeur fraîchement sorti des classes avait déjà résumé bien mieux que toi mon problème, voilà déjà deux ans de cela. Le terme exact est "confus".
J-10, j'éviterai un second Nominavit.
EDIT : quatrième jet achevé, réécriture complète de l'histoire.
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- Krycek
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Dans le sens où je ne suis, après tout, qu'un néophyte dans le domaine des lettres et légèrement (?!) allergique aux oeuvres trop stylées de la langue française...
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- Vuld Edone
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Je prends mal une critique quand elle me dit "c'est bon" alors que je sais que c'est mauvais, en somme ce qu'on me demandait de faire sur le Wafo'.j'espère que tu ne prends pas mal nos critiques
Le reste m'est toujours assez agréable, surtout quand c'est très négatif. J'ai surtout besoin de savoir ce qui ne va pas.
Je suis en train de réfléchir à la question car j'avais entamé un processus d'épuration de tous les détails inutiles (en d'autres termes tout mot doit avoir un sens, d'où la minutie nuisant à la vision d'ensemble).et encore moins ma dubitativité (c'est français ça ?!) ou mon incompréhension
Il se peut que cette épuration amène, à la lecture, un essoufflement d'une part par la quantité d'informations à saisir (problème observé notamment dans les descriptions du Nouveau Roman), d'autre part par le manque de répétition des informations (seconde forme d'épuration).
Si mon hypothèse s'avérait juste (fondée notamment sur les différences d'axe diamésique), alors la simplification des structures, outre d'appauvrir la forme (même si j'avoue que pas mal de formules manquaient de motivation), ne résoudrait pas cette incompréhension.
Mon problème est donc, tout en conservant l'acquis de la symbolique et la maîtrise du détail, de permettre et faciliter la compréhension du contenu. Le défi, au fond le même depuis deux ans, satisfait assez mon perfectionnisme.
En cela vos réponses me permettent de mesurer mon progrès dans cette voie et plus vous déploierez de stratégies de politesse, moins cette mesure sera fiable, surtout si vous commencez à occulter cette part du texte.
Bref, critiquez, je ne demande que cela.
EDIT : En fait, après réflexion, il m'est moins intéressant de savoir si vous avez compris que si votre lecture vous a été agréable. Je crois maintenant vouloir savoir plus si ces structures vous gênent parce que vous ne les comprenez pas ou parce qu'elles nuisent réellement à la lecture.
Oui, je crois qu'ainsi tournée la question est plus intéressante.
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- Krycek
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Voilà qui est des plus honorable(s?). J'avais un peu trop l'impression de m'acharner sur tes textes en essayant de me faire comprendre et en évitant d'être direct de peur de froisser (ce que je n'ai pas fait à regret pour le dernier texte de San et qui prouve qu'être direct n'est pas toujours la meilleure solution).Feurnard écrit: ]En cela vos réponses me permettent de mesurer mon progrès dans cette voie et plus vous déploierez de stratégies de politesse, moins cette mesure sera fiable, surtout si vous commencez à occulter cette part du texte.
Je crois, pour ma part, que c'est un peu des deux. Disons que le temps de comprendre des structures que je juge "lourde" bien "parfaitement" construites nuit à la lecture quand un message a besoin de passer.Feurnard écrit: EDIT : En fait, après réflexion, il m'est moins intéressant de savoir si vous avez compris que si votre lecture vous a été agréable. Je crois maintenant vouloir savoir plus si ces structures vous gênent parce que vous ne les comprenez pas ou parce qu'elles nuisent réellement à la lecture.
Exemple : lorsque j'écris 'Le Roi Phoenix' et que je veux induire le lecteur en erreur en passant de l'omniscient au discours indirect libre, je fais en sorte que ce soit le plus fluide possible pour atteindre mon objectif, cacher des indices.
Ainsi je ne crois pas que ce soit la compréhension le vrai problème, mais le manque de fluidité (AMHA encore une fois).
Oui, je crois aussi.Feurnard écrit: Oui, je crois qu'ainsi tournée la question est plus intéressante.
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- Le Warza
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Quand plus tôt ce matin lui hantait encore ses rêves, l'envie de sortir, jouant sur l'égarement de la réalité, avait fini par s'imposer.
Je ne comprends pas cette phrase.
La flûte reposait donc dans cette simple beauté, abandonné semblait-il dans cet étui ouvert à tous.
Manque pas un "e" à abandonné? (On parle de la flûte).
Aujourd'hui, au milieu de son escalier, il se demandait s'il n'était pas coupable de délaisser sa famille au profit d'un personnage qui n'existait pas.
Ca c'est parfait.
Bon, hé bien que conclure de cette dernière version...Humm, je vais y réfléchir. J'éditerai ce soir, promis.
***
Voilà, j'édite ce poste comme promis.
Je garde comme première impression que tu as voulu nous clarifier les choses dans le début du texte. Désirant que le lecteur comprenne parfaitement tout, les phrases sont souvent sèches, ne se suivent pas et font penser, parfois, à une liste d'informations. En bref, lorsque la plume ne tient compte que de la clarté de ce qu'elle apporte, tout en conservant un soucis du détails picométrique en toute chose, il en résulte une impression de simple érudisme, sans forme agréable: une sorte de listing encyclopédique des sensations du personnage. Beurk.
Cette impression s'estompe au fur et à mesure que l'on avance dans le texte, au fur et à mesure que ta relecture te convainct qu'il ne faut pas tout sacrifier, que certaines choses me méritent pas une mise en lumière aussi...desséchante. Du moins, c'est ce que j'imagine. Il est probable que je me soit gourré sur ce dernier point.
Evidemment, là, je suis un peu dur. Et cette nouvelle critique prend un peu le contrepied de ce que je soutenai dans mon premier message. Mais il faut bien comprendre que clarifier le texte et lui donner du style sont deux choses difficilement compatibles. Il faudra encore retravailler tout cela, j'en suis désolé.
Surtout le début en fait. Car le reste, la fin notamment, s'approche assez de ce que j'imagine comme étant un bon équilibre entre style et clarté.
Bien sur il est possible au final que mon point de vue ait évolué entre les deux messages. Je me soupçonne de regretter finalement le mystère du premier jet. Autant pour l'objectivité.
P.S:
Le reste m'est toujours assez agréable, surtout quand c'est très négatif. J'ai surtout besoin de savoir ce qui ne va pas.
C'est vrai je pourrai. J'en ai à vous soumettre. Mais aucun de mes textes n'est terminé. Enfin, j'aurai pour vos commentaires les mêmes désirs que ceux de Feurnard. C'est à dire une critique franche, honnête, faisant fi des impressions passagères et qui m'apporterait de quoi enrichir mon expérience.D'ailleurs, pourquoi tu posterais pas un texte de temps en temps le Warza ?!
Oui, rien que ça...
Mais on peut aussi dire tout simplement que l'on a apprécié cela me fait plaisir aussi.
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- Vuld Edone
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Principale : "l'envie de sortir avait fini par s'imposer"Quand plus tôt ce matin lui hantait encore ses rêves, l'envie de sortir, jouant sur l'égarement de la réalité, avait fini par s'imposer.
Temporelle : "Quand plus tôt ce matin lui hantait encore ses rêves"
Manière : "jouant sur l'égarement de la réalité"
On peut alors la construire comme suit : "Quand plus tôt ce matin lui hantait encore ses rêves, jouant sur l'égarement de la réalité, l'envie de sortir avait fini par s'imposer."
"lui" se reporte syntaxiquement comme complément à "matin" (quand ce matin hantait son rêve à lui), se rapporte sémantiquement comme sujet à l'homme (Quand plus tôt ce matin lui et pas l'envie hantait ses propres rêves), pragmatiquement à "lui" substantivé, un Lui.
Une faute émouvante puisqu'au moment de l'écrire je ne pensais pas à la flûte.Manque pas un "e" à abandonné?
Ouf, je ne suis pas le seul à être écoeuré.une sorte de listing encyclopédique des sensations du personnage.
Mais pas du tout ! C'est pauvrement scolaire, d'une misérable platitude, désespérant au point de se jeter par la fenêtre.Cette impression s'estompe au fufur' et à mesure...
Ouais, tu rêves, tout est vraiment sec et mort dans cette histoire, je l'ai démolie au nom de la clarté, une minute de silence à feu mon récit.Du moins, c'est ce que j'imagine.
Plus sérieusement oui, je ne pouvais pas tout sacrifier et notamment le coeur de l'histoire qui, comme penserait Sarraute, est indicible, inexplicable. Ca aussi, d'ailleurs, je l'ai écrit en toutes lettres.
Le contraire m'aurait fait peur, après la mutilation opérée. Je vais maintenant faire marche arrière, en douceur, par petites modifications, notamment au départ puisque tu soulignes là principalement le "dessèchement".Et cette nouvelle critique prend un peu le contrepied de ce que je soutenai dans mon premier message.
Punition, tu te ramasseras mon sixième jet d'ici peu, et un septième peut-être.j'en suis désolé.
Moi pas. Si certainement j'appréciais beaucoup mes structures complexes et tortueuses, confuses pour tout dire, si je pouvais même me relire avec un petit sourire au coin des lèvres, par contre il faut bien dire que tant la focalisation que la réaction finale mais aussi ces espèces de disgressions paragraphiques insupportables me donnaient des nausées.Je me soupçonne de regretter finalement le mystère du premier jet.
Une critique plutôt impossible vu le manque de planification donnant un "sans queue ni tête" très loin du Baudelairisme ou d'une Sarraute.C'est à dire une critique franche, honnête, faisant fi des impressions passagères et qui m'apporterait de quoi enrichir mon expérience.
Froid agressif, monde pourri, je ne suis pas sûr qu'il faille en retenir plus de ton histoire. J'aurais apprécié si cela ne m'avait pas rappelé le Wafo'.
Je maintiens que la transition "sente" - "trou", aussi immotivée, est bien trop brusque, surtout après la montée de tension.
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