Questionnaire.
- Vuld Edone
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Je sais qu'on est plutôt "littérature" mais voilà, j'ai dû réaliser un questionnaire et il me faut le faire tester par un maximum de personnes. Etatn donné que sa question est linguistique, j'ai fini par penser à vous.
J'aurais donc besoin que vous répondiez à ce questionnaire. Si vous voulez donner un avis à part, je suis toute ouïe. Je ne peux pas en donner l'objectif, sans quoi cela influencerait vos réponses.
Il est bon d'ajouter que j'ai vraiment besoin de retours afin de pouvoir l'utiliser à temps.
Le voici :
1. Pour vous, le verbe « vorcer » est-il français ?
2. Comprenez-vous l’énoncé suivant :
« Le nombre des divorces a doublé en 10 ans et un divorcé a plus de chances de se revorcer qu’une divorcée » (Nel Observateur, 23-10-87)
3. Si quelqu’un vous invitait à son vorçage, comment réagiriez-vous ?
4. Seriez-vous prêt à employer le mot vorce avec cette personne ?
5. Seriez-vous prêt à employer le mot vorce dans la vie de tous les jours ?
6. Préféreriez-vous l’emploi d’un autre mot, si oui lequel et pourquoi ?
7. Chercheriez-vous ces mots dans le dictionnaire ?
8. Vorcer fait-il partie d’un vocabulaire technique ?
9. Comprenez-vous le prestige du mot vorce ?
10. Quelle est votre définition du mot « surrection » ?
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- Krycek
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Ayant lu les questions suivantes je pencherai pour 'oui' quoique peu utilisé en fait. Sinon, ma première impression était 'non'.1. Pour vous, le verbe « vorcer » est-il français ?
Eh bien, je pencherai pour le fait que les hommes divorcés ont plus de chances de retrouver une compagne qu'une femme.2. Comprenez-vous l’énoncé suivant :
« Le nombre des divorces a doublé en 10 ans et un divorcé a plus de chances de se revorcer qu’une divorcée » (Nel Observateur, 23-10-87)
En partant de l'hypothèse précédente je dirais que 'vorcer' voudrait dire se remarier (avec la même personne ?)... bon pour répondre à cette question en fait, rapide recherche dans un dico du net : Aucune réponse.3. Si quelqu’un vous invitait à son vorçage, comment réagiriez-vous ?
Bien... supposant 'se remarier avec la même personne' alors je dirais que je trouverai ça biz z arre, genre péhnomène de société. Pour ma part je ne considèrerais pas ça comme un grand pas... simplement un retour, ou alors une avancée après un recul et donc quelquechose de logique qui ne nécessite pas d'en faire tout un "patacaisse".
Je n'emploie pas des mots dont je ne connais pas la définition. De plus, si mon hypothèse est correcte, je n'aime pas le concept... bien sûr ceci n'empêche pas d'utiliser le mot pour un débat et non comme un mot soit-disant ordinaire.4. Seriez-vous prêt à employer le mot vorce avec cette personne ?
Ehtymologie de 'Divorcer' : du lat. divorsus part. passé de divortere (divertere) au sens de « se séparer » ( cf Lexilogos ).5. Seriez-vous prêt à employer le mot vorce dans la vie de tous les jours ?
Ainsi 'divorcer' ne semble pas être une contraction, ni sujet à un préfixe donc 'vorcer' n'a de raison d'être que pour les personnes qui pensent créer des mots pour être hype (AMHA). Ainsi je ne l'utiliserai pas, car ne voulant pas dire grand chose (au même titre que 'se speeder' et autres du même genre).
Pourquoi pas 'se remettre ensemble', 'se réunir à nouveau'... en fait pas un autre mot mais une expression pour éviter que le mot créé une possibilité offerte par la langue, voire qu'il créé une habitude (le fait de se vorcer serait commun au final ?).6. Préféreriez-vous l’emploi d’un autre mot, si oui lequel et pourquoi ?
Arghh Toasté !7. Chercheriez-vous ces mots dans le dictionnaire ?
Uniquement pour ceux qui voient le divorce comme une activité, auquel cas ce serait dommage.8. Vorcer fait-il partie d’un vocabulaire technique ?
Hem... non.9. Comprenez-vous le prestige du mot vorce ?
Un rapport avec insurection ?! Pourquoi pas 'truire', le contraire de 'détruire' hum ?!10. Quelle est votre définition du mot « surrection » ?
Au final 2 choses :
- Si tu me donnes la définition du mot 'vorcer' tu risquerais de flanquer par terre mon post (tiens un mot encore qui n'est pas bien normal) qui se repose uniquement sur une hypothèse à l'article du nouvel obs.
- Je crois que je vais passer pour quelqu'un de vieux jeu, ce qui n'est absolument pas le cas. J'suis un djeun's, un vrai
Krycek... être high serait-il contagieux ?!!
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- Vuld Edone
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Je l'ai réalisé pour qu'il soit ludique mais l'objet est on ne peut plus scientifique et je l'ai réalisé pour l'université.Feurnard... Feurnard... tu es l'expression même de notre jeunesse qui se perd dans la drogue. Bon alors c'est vraiment pour te faire plaisir :
Autre chose, tu viens de prouver l'efficacité (quand même redoutable) de ce questionnaire. J'en suis fier, même si on ne le prend pas au sérieux.
Dans l'ordre :- Si tu me donnes la définition du mot 'vorcer' tu risquerais de flanquer par terre mon post (tiens un mot encore qui n'est pas bien normal) qui se repose uniquement sur une hypothèse à l'article du nouvel obs.
- Je crois que je vais passer pour quelqu'un de vieux jeu, ce qui n'est absolument pas le cas. J'suis un djeun's, un vrai
- Il n'y a pas de bonne réponse à ce questionnaire. Je ne peux donc pas "flanquer par terre (t)on post".
- Je haïs la sociolinguistique mais que veux-tu, il faut faire avec. Ensuite je suis observateur, je ne peux donc pas juger les gens (ni me permettre de juger les gens).
Merci pour avoir participé (même si tu as fait chuter mon moral avec ta première phrase) et, une fois encore, 'sur la tête de ma mère, c'est du SERIEUX.
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- San
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non...1. Pour vous, le verbe « vorcer » est-il français ?
à priori oui2. Comprenez-vous l’énoncé suivant :
« Le nombre des divorces a doublé en 10 ans et un divorcé a plus de chances de se revorcer qu’une divorcée » (Nel Observateur, 23-10-87)
Si c'est un ami, je lui demanderais de plus amples explications. Sinon, non merci.3. Si quelqu’un vous invitait à son vorçage, comment réagiriez-vous ?
non4. Seriez-vous prêt à employer le mot vorce avec cette personne ?
s'il se révèle un vrai mot, pas avant quelques années.5. Seriez-vous prêt à employer le mot vorce dans la vie de tous les jours ?
Si c'est un remariage je préfèrerais qu'on parle de remariage. Si c'est quelque chose d'autre finalement, il y a sûrement des mots pour ça. Si c'est un vorce et rien d'autre, je suppose qu'on n'a pas le choix...6. Préféreriez-vous l’emploi d’un autre mot, si oui lequel et pourquoi ?
Si je n'étais pas au boulot, oui!7. Chercheriez-vous ces mots dans le dictionnaire ?
Je n'en sais rien.8. Vorcer fait-il partie d’un vocabulaire technique ?
pas plus que Krycek.9. Comprenez-vous le prestige du mot vorce ?
ce n'est pas un mot10. Quelle est votre définition du mot « surrection » ?
Jusqu'à quand peut-on répondre au questionnaire pour qu'il te soit utile, Feurnard?
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- Vuld Edone
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D'ici lundi prochain, il doit avoir fait ses preuves (mais je crois qu'il les a déjà faites). Au plus tard le cinq mai, pour que je puisse convaincre mes collègues de travail d'adopter ce questionnaire avant l'application au sens strict.Jusqu'à quand peut-on répondre au questionnaire pour qu'il te soit utile, Feurnard?
J'ai jusqu'à présent une demi-douzaine de personnes qui l'ont testé et tous les résultats sont assez positifs. Au pire le caractère ludique brouille les résultats mais en administration indirecte (face à face oral, l'observateur note les réponses) son efficacité doit être redoutable.
Le cinq mai, sans doute avant, je ne me retiendrai pas de vous expliquer de A à Z son objet et son fonctionnement.
P.S. : San, tu ne pouvais pas mieux répondre à ce questionnaire. Je suis tellement heureux d'avoir eu ta participation !
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- Krycek
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Feurnard écrit: Merci pour avoir participé (même si tu as fait chuter mon moral avec ta première phrase) et, une fois encore, 'sur la tête de ma mère, c'est du SERIEUX.
Je ne comprends pas. Si je suis au milieu d'un champ et que je cours, je me prendrais toujours le panneau qui trône au milieu. Pourquoi je me fais toujours avoir ?Feurnard écrit: San, tu ne pouvais pas mieux répondre à ce questionnaire. Je suis tellement heureux d'avoir eu ta participation !
Moi qui pensais que Feurnard était toujours sérieux, j'ai répondu sérieusement. Non ! Non, ne réponds pas... c'est de ta faute .
EDIT : et puis San a triché !!! Elle a lu ton commentaire !!! Unfair !
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- San
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Il a juste dit qu'il n'y avait pas de bonne réponse... En plus on ne sait toujours pas si ces mots (vorce et surrection) existent ou pas, s'ils comptent exister, peut-être qu'on s'en moque et qu'on peut utiliser les mots qu'on veut tant qu'ils ont du sens...Krycek écrit: Feurnard a écrit:
San, tu ne pouvais pas mieux répondre à ce questionnaire. Je suis tellement heureux d'avoir eu ta participation !
Je ne comprends pas. Si je suis au milieu d'un champ et que je cours, je me prendrais toujours le panneau qui trône au milieu. Pourquoi je me fais toujours avoir ?
Tiens, est-ce que la langue française n'est définie que par ce que contient le dernier dictionnaire encyclopédique en date? J'en doute.
L'évolution du langage - ou peut-être la déchéance... Je ne suis pas sûre de ce que voulait dire Feurnard en clamant son bonheur au vu de mes réponses. Au pire, dans ce genre de questionnaire mystérieux, autant rester intuitif?
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- Krycek
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J'en doute aussi, mais je suis assez contre les dérives du genre ajouter 'meuf' et 'keum' dans le dico...Tiens, est-ce que la langue française n'est définie que par ce que contient le dernier dictionnaire encyclopédique en date? J'en doute.
Simplement la recherche sur le net de ce mot m'a montré qu'il n'était pas tant utilisé...
Pour ce qui est du questionnaire en lui même je soupçonne un piège à con, bien que je sois uniquement tête en l'air, il semblerait donc que ça marche pour les cons et les têtes en l'air .
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- Gulix
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1. Pour vous, le verbe « vorcer » est-il français ?
Non, je ne crois pas. Ou alors, il s'agit d'un terme très technique ou très ancien. Mais je dirais non
2. Comprenez-vous l’énoncé suivant :
« Le nombre des divorces a doublé en 10 ans et un divorcé a plus de chances de se revorcer qu’une divorcée » (Nel Observateur, 23-10-87)
Oui, maintenant, peut-être que ça existe en fait, vorcer
3. Si quelqu’un vous invitait à son vorçage, comment réagiriez-vous ?
Bien, ça peut-être sympa !
4. Seriez-vous prêt à employer le mot vorce avec cette personne ?
Sans doute pas.
5. Seriez-vous prêt à employer le mot vorce dans la vie de tous les jours ?
Non, je ne crois pas.
6. Préféreriez-vous l’emploi d’un autre mot, si oui lequel et pourquoi ?
S'unir, tout simplement, parce que c'est celui qui me vient à l'esprit, ou encore marier si j'ai bien compris. C'est plus courant, donc plus compréhensible par les autres.
7. Chercheriez-vous ces mots dans le dictionnaire ?
Vorcer, oui, les autres, non, puisque je les connais.
8. Vorcer fait-il partie d’un vocabulaire technique ?
Non, visiblement, à moins que ce soit un terme juridique.
9. Comprenez-vous le prestige du mot vorce ?
Non, je ne lui trouve aucun prestige.
10. Quelle est votre définition du mot « surrection » ?
Le fait d'accepter sans broncher l'ordre établi.
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- Vuld Edone
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C'est parce que tu ne lis pas ce qui est écrit dessus. Ou alors ralentis, tu te le prendras toujours mais ça fera moins mal.Je ne comprends pas. Si je suis au milieu d'un champ et que je cours, je me prendrais toujours le panneau qui trône au milieu. Pourquoi je me fais toujours avoir ?
Tu n'as fait aucune erreur et tu as répondu sérieusement, je t'en remercie. Ce qui a fait chuter mon moral, c'est :
Au moment où je le lisais, tout le monde se moquait de moi et de mon questionnaire. Il suffit alors que je dise "université" ou que, après coup, je l'explique, pour que tout le monde le trouve bien.tu es l'expression même de notre jeunesse qui se perd dans la drogue.
C'est vraiment... blessant. Un peu comme écrire un livre qu'on jugera à l'auteur, selon qu'il porte le nom de Tolkien ou de TheKing69. C'est d'autant plus blessant que justement je le voulais ludique et que tout le monde en rit à cause de cela.
Mais bon, je ne vais pas pleurer là-dessus (j'en suis de toute manière incapable).
Comme l'a dit San, il n'y a pas de bonne réponse.
J'ajouterais qu'en tant qu'observateur je ne peux tout simplement pas juger de ces réponses.
Là différence entre toi et San, c'est qu'elle me fournit un cas extrême, idéal pour prouver à mes collègues le fonctionnement du questionnaire. Si je leur présente tes réponses, ils pourraient discuter des jours entiers sur l'analyse à en faire. Avec San, ça n'est même pas discutable.
Grâce à San, je coupe court à toute réplique de leur part.
Je ne sais pas trop comment réparer ma maladresse, peut-être un pardon serait-il bien placé. Il est juste extrêmement rare de tomber sur un extrême.
EDIT : Gulix, merci beaucoup, ce n'est pas un extrême comme San mais je prends très très volontiers.
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- Krycek
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Euh... Bien je suis confus... je ne parlais pas sérieusement.Je ne sais pas trop comment réparer ma maladresse, peut-être un pardon serait-il bien placé.
Eh ! Je chariais !! Sinon je n'aurai pas répondu aussi sérieusement.Au moment où je le lisais, tout le monde se moquait de moi et de mon questionnaire. Il suffit alors que je dise "université" ou que, après coup, je l'explique, pour que tout le monde le trouve bien.
Au BAFA on a eu un questionnaire du genre et je me suis pris le gros panneau au milileu de la plaine, élancé par un TGV .
Mais je crois que je ne suis pas subtil... pas tant que ça en fait.
Par contre je suis preneur de l'intérêt de ton questionnaire !
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- Vuld Edone
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Du moment que tout va bien... tout va bien.
Grâce à d'autres participations j'ai maintenant un nombre suffisant de tests et, qui plus est, j'ai obtenu il y a moins d'une heure l'extrême opposé à San ! Je n'espérais vraiment pas tant.
Vu la tournure, je mettrai donc le fin mot lundi, avec le questionnaire final. Pour les impatients, on peut toujours passer par le MP, mais je veux encore laisser l'occasion aux gens de participer d'ici lundi.
Encore merci pour le test, Krycek car grâce à toi je sais qu'il me faut modifier les questions 5 et 9, San pour m'avoir donné un résultat indiscutable (très précieux). Certaines de tes réponses sont des perles pour le linguiste.
Juré, le 30 vous aurez le fin mot de l'histoire.
Anecdote, d'ailleurs, j'ai participé à un travail de thèse et j'attends moi aussi de savoir de quoi cela traitait. Vous attendrez trois jours, cela fait plus d'un mois que je patiente.
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- Vuld Edone
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Nous devions, mon groupe et moi, réaliser un questionnaire afin de tester l'insécurité linguistique des apprenants de langue seconde.
L'insécurité linguistique est :
1. Une conscience de la norme sociale d'une langue (le "bien parler", le "bon usage")
2. La volonté de suivre cette norme (tendre vers elle jusqu'à la dépasser, ce qu'on appelle l'hypercorrection et qui explique tous ces passés simples massacrés et autres plus-que-parfaits imparfaits).
On est en "insécurité" quand on veut absolument suivre la norme, ce qui est impossible puisque celle-ci est idéale. On est au contraire en sécurité quand on se désintéresse de la norme ou qu'on n'en a pas conscience.
Dernière remarque, la "norme" n'est pas forcément celle nationale, dans le Grévisse ou le grand Robert. Il peut s'agir d'un argot de rue ou d'un langage scientifique.
Afin de tester cette insécurité, j'ai décidé d'utiliser la formation de néologismes par les ressources de la langue française. Le néologisme, vous le savez, est la création d'un nouveau mot. Les ressources dont je parle sont des formations qui sonnent naturellement à l'oreille du natif et permettent tout un paradigme comme les adverbes, verbes, noms, adjectifs, etc...
Un moyen de produire des néologismes est d'utiliser la "base virtuelle". Tout mot est formé d'une base lexicale, par exemple "nation" pour nationalisation, base à laquelle on ajoute des affixes comme "-is" et "-ation". La base lexicale existe déjà dans le vocabulaire (lexique) mais il arrive qu'elle disparaisse ou n'ait jamais existé, auquel cas on parle de "base virtuelle", donc non attestée dans la langue. C'est le cas de "vorc-".
Dernière remarque, la base virtuelle est employée intuitivement par le natif d'une langue afin de combler les lacunes de son vocabulaire. Exemple personnel, un enfant qui ne connait pas le verbe "filmer" formera "camérer" depuis "camér-" de "caméra". Je ne parlerais pas vraiment de pédanterie.
Le questionnaire vise donc à évaluer la réception d'un néologisme, ici encore jamais attesté, par le participant :
- s'il le rejette totalement, comme San, de même que "surrection" qui lui pourtant est attesté et pas seulement comme terme technique, alors il est en insécurité linguistique
- s'il l'accepte sans vraiment le discuter, notamment en lui donnant spontanément une définition et des synonymes, ce qu'une autre personne m'a fourni, alors il est en sécurité linguistique.
J'ai personnellement analysé les résultats sur une échelle de 1 à 5, en donnant 1 à 5 points par question puis en divisant par dix, 1 étant l'insécurité, 5 la sécurité. Vous pourrez ainsi vous-même vous tester.
Voici le questionnaire final :
1. Pour vous, le verbe "vorcer" est-il français ?
2. Comprenez-vous l'énoncé suivant :
"Le nombre des divorces a doublé en 10 ans et un divorcé a plus de chances de se revorcer qu'une divorcée" (Nel Observateur, 23-10-87)
3. Si un de vos proches vous invitait à son vorçage, comment réagiriez-vous ?
4. Seriez-vous prêt à employer le mot vorce avec ce proche ?
5. Seriez-vous prêt à employer le mot vorce dans un groupe qui l'utilise ?
6. Préféreriez-vous l'emploi d'un autre mot, si oui lequel et pourquoi ?
7 Chercheriez-vous ce mot dans le dictionnaire ?
8 Vorcer fait-il partie d'un vocabulaire technique ?
9. Comprenez-vous la préférence qu'a le mot vorce pour certains ?
10. Quelle est votre définition du mot "surrection" ?
Je rappelle que "vorce" n'a pas de définition autre que celle intuitive que vous lui donnerez, qu'il n'a jamais été attesté, y compris dans le FEW (maître dictionnaire d'étymologie), tandis que "surrection" signifie "naissance, émergence, apparition", attesté dans le grand Robert 2003 et p.227 des Modernités 15, article d'Alain Romestaing.
Merci encore à tous pour votre participation.
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