file Interview Petch/Imperator : texte brut

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il y a 13 ans 1 mois #17663 par Imperator
Interview Petch/Imperator : texte brut a été créé par Imperator
Ceci est le rendu non épuré, brut, de l'interview entre Petch et Imperator. Il est posté ici pour des questions de facilité et aussi pour montrer un peu ce qu'il y a "derrière" un interview, ainsi que vous offrir nos réflexions à chaud.
Attention cependant, la lecture est du coup un peu ardue.

***

Petch Nous allons voir bientôt si l'empereur du néant va nous laisser pénétrer dans son royaume...
20:57 Petch Imperator, merci de participer à cet interview
20:57 Petch Je commence avec une première question sur tes lectures
20:57 Petch Quels sont les textes qui t'ont donné envie d'écrire ?
20:57 Petch Des textes professionnels ou amateurs
20:58 Imperator Oulà, voilà une question difficile. En fait, j'aurais tendance à dire, aucun. C'est malheureux, très égocentrique, mais vrai. Je me suis mis à écrire parce qu'on m'a proposé un jour de le faire, à l'école, comme tous les autres élèves de ma classe et tant d'autres avant et après moi, et ça m'a plus. Beaucoup.
20:59 Imperator Je ne voulais pas, à l'époque, "faire comme".
20:59 Imperator Je voulais simplement écrire, parce que je trouvais ça drôle.
20:59 Imperator Et ce qui est drôle, du reste, c'est que j'ai trouvé ceci: "Je dédie avant toute chose cette histoire à Feurnard et [...], deux excellents amis et écrivains sans qui je n'aurai pas connu le plaisir de l'écriture. Puissent-ils continuer de nous émerveiller par leurs récits"
21:00 Imperator Pourrais-tu donc décrire toi-même ce qui t'as poussé à écrire?
21:01 Petch Je crois (mais je ne suis pas sûr) que ce qui m'a poussé à écrire, c'est vraiment le fait de lire beaucoup de textes et de vouloir "faire pareil".
21:01 Imperator C'est à dire?
21:01 Petch J'ai eu envie de me débarrasser de toutes les idées de scénario que j'avais dans ma tête.
21:02 Imperator Idées qui sont venues après quelle(s) lecture(s) ?
21:02 Petch Au début, c'était surtout des romans policiers : en particulier Agatha Christie et Fred Vargas, à l'époque.
21:02 Petch C'était aussi les plus simples à écrire et à imaginer
21:03 Imperator Pourtant, le premier roman policier de ta part dont je me souvienne, c'est la dame blanche. En avais-tu écris auparavant?
21:04 Petch Oui, j'avais écrit une nouvelle policière qui s'appelait "Qui a tué mon père ?" et qui étais globalement très proche des romans d'Agatha Christie
21:04 Petch Et toi, te souviens-tu de quoi parlais le premier roman que tu as écris ?
21:05 Imperator Je me souviens avoir écrit un tas d'histoires courtes, et d'avoir développé un monde avec Feurnard/Vuld, mais mon premier vrai roman, ça a dû être Frédérick et Emelia, pour autant que je me souvienne.
21:07 Petch (et là on mettra un lien, comme ça ce sera classe)
21:07 Imperator Et dans mon souvenir, tu n'as jamais publié "Qui a tué mon père", ni aucun de tes anciens textes sur les chroniques. Pourquoi?
21:08 Petch En effet.
21:08 Petch C'est surtout parce que je considère que j'écris par "cycles", et qu'à chaque fois je reprends mes histoires à zéro.
21:08 Imperator (entre nous, le double interview me semble plus lourd à gérer que prévu...)
21:09 Petch (pour l'instant, je trouve que ça va...)
21:09 Imperator Peux-tu développer?
21:09 Imperator Quels sont ces cycles dont du parles?
21:09 Petch J'ai eu plusieurs phases d'écriture qui correspondent à un moment de ma vie et j'aime bien séparer les choses.
21:10 Petch Il y a eu trois phases principalement
21:10 Imperator Lesquelles?
21:10 Petch La phase "romans policier"
21:10 Petch la phase "fanfictions warhammer" (sur le warfo)
21:10 Petch une phase un peu plus confuse avec beaucoup de textes fantastiques
21:11 Petch et en ce moment, je travaille sur l'univers des fragments d'apocalypse
21:11 Imperator Qui serait une quatrième phase?
21:11 Petch Oui, du coup quatres phases ^^
21:11 Petch De ton côté, est-ce que tu considères que tous tes textes font partie du même univers
21:11 Petch ?
21:12 Petch (si tu veux qu'on mette au point des codes pour savoir quand poser une question, on peut essayer ça)
21:12 Imperator Absolument! Pas. Je dirais qu'au contraire, il n'y a strictement aucune continuité quelle qu'elle soit entre mes textes, et c'est un point qui me désole.
21:12 Imperator (pour moi c'est bon)
21:13 Petch (ok, pour info, si tu n'avais pas remarqué, nos noms s'allument en rouge en haut à droite quand on écrit)
21:13 Imperator En fait, c'est paradoxal, parce que j'ai un univers plutôt complet sous la main, mais qui est totalement inexploitable pour l'écriture de récits. Un peu comme un joueur de jeux de rôle qui ne peut réemployer les histoires qu'il a vécue durant ses parties...
21:14 Imperator (et là, à mon tour de poser une question ^^)
21:14 Imperator (si je comprends le système)
21:14 Petch (yep)
21:15 Imperator Mais en parlant de partie, et pour revenir aux phases, je crois qu'il serait bon que tu nous parles un peu de ceci: "Pendant ce temps, La Sperenza avançait sur les mers. Pour un autre destin, une autre vie, d’autres aventures. Pour ce navire, le rideau s’était baissé sur Gilliano qui, déjà, n’existait plus… Une autre époque commençait."
21:15 Imperator Tu t'en souviens?
21:15 Petch Oui ^^
21:15 Imperator Peux-tu en parler un peu?
21:15 Petch C'est la fin de "la saga della francesca", un texte du warfo
21:15 Petch J'avais prévu de lui donner une suite, mais ça n'a pas eu lieu
21:16 Petch C'est un texte important pour moi pour une raison : c'est le premier texte vraiment "littéraire" que j'ai publié sur le warfo.
21:16 Imperator Il me semble, si mes souvenirs sont exacts, qu'après cette fin tu as pris un congé loin d'internet (ou alors à un autre moment), et je me demandais ce que cette aventure là t'avais apporté, comment elle s'était déroulée.
21:16 Imperator (oups)
21:16 Imperator (j'aurais dû regarder en haut à droite...)
21:17 Imperator (ignore ma question)
21:17 Petch Et paradoxalement, c'est le premier texte publié sur le warfo qui ne fasse pas vraiment partie de l'univers de warhammer (et après je reviens sur le congé)
21:17 Petch Et en effet, j'ai arrêté de publier sur le warfo à partir de cette date, justement parce que le cadre me semblait trop contraint
21:18 Petch Et aussi parce que j'avais besoin de passer moins de temps sur Internet pour une raison pratique qui était que j'entrais en classes préparatoires
21:18 Petch Mais les possibilités d'écriture sur le warfo était aussi trop limitée
21:19 Petch Tu es aussi passé par le warfo, n'est-ce pas ?
21:19 Petch Est-ce que c'es une étape importante pour toi ?
21:20 Imperator Le warfo, ça a été la meilleure partie de mon existence à un moment où cette dernière n'avait vraiment rien de plaisant... En écriture, ça a été un véritable défouloir. En terme d'apprentissage, une véritable fusée. En terme de regrets, peut-être trop à oublier.
21:21 Imperator J'aimerais y retourner un jour, mais je n'aurais probablement jamais le temps.
21:22 Imperator Un point qui me fait plaisir, c'est que chaque fois que je m'y rends en fantôme, mon compte est intact et, en détail, j'ai toujours accès aux emplacements du forum réservés aux modérateurs, quand bien même je suppose qu'il s'agit d'un oubli.
21:22 Imperator C'est stupide de ma part, mais enfin, je suis orgueilleux par nature.
21:22 Petch (veinard, pas moi !)
21:22 Imperator Et en terme d'orgueil, y a-t-il un de tes textes dont tu puisses te déclarer fier?
21:23 Imperator Dont tu sois particulièrement fier?
21:23 Petch Le seul texte que j'estime vraiment (au sens où je le considère comme autre chose qu'un récit amateur) est un texte fantastique intitulé "Le dernier combat"
21:24 Imperator Quelle différence a-t-il avec les autres?
21:24 Petch Première différence : c'est le seul texte que j'ai vraiment relu et corrigé
21:24 Petch Seconde différence
21:25 Petch Il décrit, de façon un peu symbolique, comment un homme seul est submergé par sa propre imagination et devient "le poète"
21:25 Petch Du coup, c'est un peu une sorte de "manifeste"
21:25 Petch A mon niveau
21:26 Petch En parlant de manifeste, j'ai retrouvé aussi chez toi, dans "pleurer ne suffit pas", la description d'un écrivain
21:26 Petch (attention, la citation est longue, j'espère que ça tiendra)
21:26 Petch « "En effet, Philippe avait un jour publié un livre, « chronique d’un monde ancien : jeunesse et déclin » et depuis en percevait une rente largement suffisante à sa subsistance. Son véritable problème était ailleurs. L’absence d’inspiration, l’impression de tourner à vide et de tourner en rond. Depuis son livre, Philippe n’était plus parvenu à fournir quoi qu
21:26 Petch (argl)
21:27 Imperator "que ce soit."
21:27 Imperator Je suppose
21:27 Petch et cela l’attristait fortement. Souvent, tard la nuit, il se prenait à rêver des récits fantastiques qu’il pourrait rédiger, des exploits incroyables et bouleversants réalisés par des héros d’une grandeur encore inégalée.
21:27 Petch Est-ce que tu te souviens de cet écrivain et est-ce qu'il représente quelque chose de particulier pour toi, ou juste un personnage ?
21:28 Petch (la dernière phrase de la citation me paraît intéressante)
21:29 Imperator Je me souviens assez bien avoir écrit ça. Et l'allusion est suffisamment claire en soi. Oui, c'est bien de moi qu'il s'agit (mais pourquoi donc l'ais-je nommé Philippe?). Et j'y décrivais déjà ma volonté de retourner aux bases, à écrire des récits épiques, des récits de bourrins, pour le seul plaisir.
21:30 Imperator Mais la vraie teneur de cette phrase venait de ce que je voulais crier: "J'ai atteint ma limite, j'ai écrit ce que je devais écrire, j'ai la sensation que c'est fini..."
21:30 Imperator Et c'est une sensation qui ne me quitte plus. Chaque fois que j'ouvre Word, que j'écris quelques mots, il me faut faire tous les efforts du monde pour ignorer à quel point c'est mauvais, à quel point c'est bâclé...
21:31 Imperator J'avais l'espoir de récrire un nouveau récit qui vaille quoi que ce soit à mes yeux, mais mon ordinateur a décidé de mourir en l'emportant dans sa tombe informatique...
21:32 Imperator Et puisque nous en sommes aux allusions à des écrivains dans les textes, il faut bien remarquer que les tiens en foisonnent.
21:32 Imperator Je n'ai pas de passage aussi explicite, mais le plus beau est probablement celui-ci: "- Vous aviez du talent. - Non, ce n’était pas du talent. Je l’aimais. »"
21:33 Imperator On pourrait citer "le professeur", ou bien le scénariste de la dame blanche...
21:33 Imperator As-tu déjà voulu faire passer un message sur l'écriture dans tes récits?
21:33 Imperator Ou plutôt, quel message?
21:34 Petch La question est assez centrale, en fait, pour mon écriture.
21:34 Petch J'ai eu un prof d'espagnol qui m'a dit un jour que tout roman parle de l'acte d'écrire
21:34 Petch depuis, je sais que c'est une phrase un peu bidon
21:35 Petch Mais il n'empêche que j'en ai fait mon mot d'ordre et que, globalement, la grande majorité de ma texte parle, sinon de l'écriture, au moins de l'imagination.
21:35 Petch S'il y avait un message, ce serait de dire que rien ne peut entraver le pouvoir de l'imagination
21:36 Petch Puisqu'on parle des thèmes récurrents, j'ai l'impression que dans tes textes, il est souvent question à la fois de violence et de malheur souvent en des termes assez forts
21:37 Petch Y a-t-il une raison particulière ?
21:38 Imperator Je ne suis pas sûr de comprendre la question. En fait, j'écris mes textes de manière à les rendre les plus jolis possibles. Donc pour moi, je parle plutôt de générosité, d'altruisme, de bonté ou d'innocence...
21:38 Petch Par exemple le début de "comme frère soeur"
21:38 Petch « Ils étaient nombreux ? » « Cinq. » Il n’en dit pas plus, elle lui tendit un bout de pain presque tendre. Elle avait toujours été douée pour cacher ce qu’elle ne voulait pas qu’on trouve. « Ils ont tout saccagé » reprit-il. « Ce n’est pas très différent de d’habitude... »
21:39 Petch Il est souvent question de violence, dans tes textes : des personnes inocentes auxquelle il arrive des choses horribles ? Est-ce volontaire ou est-ce une façon, par contraste de parler de générosité et de bonté, comme tu le dis ?
21:40 Imperator Je pencherais pour dire "par contraste". En fait, si l'on regarde bien, mes textes sont doux comme des agneaux. Il n'y a jamais de méchant. Il y a beaucoup de gentils, mais quasiment jamais de méchant, de vrai méchant bien détestable.
21:40 Imperator Chez moi, personne n'est jamais vraiment mauvais, en tout cas aucun humain.
21:40 Imperator En cela, mes textes sont beaucoup moins violent que la réalité.
21:41 Imperator Et j'entends par réalité la réalité subjective.
21:41 Imperator Et puisque l'on parle de contenu, je voudrais toucher un peu au style. J'ai noté: "Tout ceci l’inquiétait, l’absence de son oncle, le désordre inhabituel de la boutique, la boîte vide, la djellaba écorchée, les cendres sur la chaise…"
21:42 Imperator Tiré des contes de l'oasis. À l'époque, ton style était très clair, direct. Et à présent, on le décrirait davantage comme cryptique: "tandis que les cris de l'action se concentrent dans un temps d'environ cinquante mètres."
21:42 Imperator Qu'en dis-tu?
21:43 Petch Ce n'est pas impossible
21:43 Petch La différence, c'est qu'à l'époque des contes de l'oasis, je ne réfléchissais pas vraiment au style, il était assez naturel
21:43 Petch au bon sens du terme comme au mauvais : j'écrivais vite et naturellement, mais je ne "pensais" pas le style
21:44 Petch Maintenant, j'essaye de faire plus attention au style, pour qu'il soit bien en accord avec le texte lui-même, pour qu'il soit moins neutre
21:45 Petch Pour rester sur le style, une chose que je retiens souvent dans tes textes, c'est un jeu des contrastes très fort (et je reviens à l'idée de la violence et de l'innocence)
21:45 Petch Par exemple dans rêve d'une vie :
21:45 Petch "Il y eut une lutte chez le voisin, des cris dans la rue et des coups de feu au loin, mais ils ne furent pas dérangés."
21:45 Petch Qu'en penses-tu ?
21:46 Imperator On dirait un extrait de "comme frère et soeur".
21:46 Petch (oui pardon, c'est bien "comme frère et soeur")
21:47 Imperator (je me disais, je ne me souviens plus de quoi parle "rêve d'une vie")
21:48 Imperator Je n'ai pas conscience de jouer sur les constrastes (et en cela je contredis ce que j'ai dis plus haut). Par exemple, dans mon dernier texte, celui que mon ordinateur m'a volé, je n'emploie aucun contraste. Tout y est directement déclaré, droit et sans détour. Et "comme frère et soeur" est entièrement sombre et vide. Le seul contraste viendrait des rires
21:48 Imperator de la soeur.
21:49 Imperator Mais au moment du récit où elle rit, ce n'est plus un contraste.
21:49 Imperator Parce que le récit devient joyeux.
21:50 Petch Là, par exemple, je vois ça comme un contraste, le fait de passer brutalement d'une émotion à l'autre
21:50 Imperator C'est possible, mais inconscient.
21:51 Imperator Il faut dire que je ne réfléchis pas beaucoup ce que j'écris. Je me disais juste "je pourrais essayer de le dire comme ça" ou bien "tiens, je voudrais essayer d'écrire ça" et je le couchais sur le papier informatique.
21:51 Imperator J'ai plus ou moins toujours écrit avec mes tripes.
21:52 Imperator (je cherche la transition, mais ça me prend un peu de temps)
21:52 Petch (avec "tripes", ce n'est pas facile ^^
21:53 Imperator Mais puisque tu nous avoues que toi, en revanche, tu réfléchis le style, et que tu nous as parlé de cette cinquième phase, ainsi que de ta volonté de parler de l'imaginaire, pourrais-tu parler à tous et de manière plus complète de ton projet actuel?
21:54 Imperator Des fragments d'apocalypse, et, au passage, de la place des cimes brûlantes de l'enfer dans cet édifice?
21:54 Petch Ok
21:55 Petch Alors... Les Fragments d'Apocalypse est un univers post-apocalyptique (comme son nom lindique), avec tous les clichés qui y sont attachés (désert, petites communautés humaines, nomadisme)
21:56 Petch Mais derrière, l'idée est de prendre un monde à partir de zéro, et d'imaginer que sur ce monde tout, absolument tout, peut arriver. Sur ce monde, les hommes ne sont plus guidées que par leur imagination, qui prend vie.
21:56 Petch Pour les Cimes, c'est un peu plus complexe
21:57 Petch Les Cimes est un récit écrit par "le poète" du "Dernier Combat", qui vit justement dans le monde de l'apocalypse. Je l'avais simplement évoqué dans "Le dernier combat", et j'ai eu envie de l'écrire
21:57 Petch "Les Cimes" parle aussi de la puissance de l'imagination, du coup, c'est là qu'est le lien
21:58 Petch De ton côté, si tu devais décrire l'univers dans lequel évolue tes personnages (ou dans lequel tu aimerais qu'ils évoluent), que dirais-tu ? Même s'il s'agit d'un univers "incomplet".
21:59 Imperator (je suis partagé entre te pousser à développer au maximum ou simplement enchaîner...)
21:59 Imperator (je suis persuadé que tu aurais plus à dire...)
22:00 Petch (si tu veux, je peux développer, je te dis stop quand j'ai fini et tu enchaînes sur ma question ; on reconstituera l'enchaînement après)
22:00 Imperator (D'accord, développe s'il te plaît.)
22:01 Petch "Les Cimes" est un peu conçu comme l'antithèse du monde de l'Apocalypse : il décrit un univers où, au contraire, l'imagination est soit très pauvre, soit utilisée aux seules fins de propagande
22:01 Petch d'où l'état d'esprit du héros, 19/Anton, qui n'a pas d'imagination et qui la découvre grâce à Ivanov
22:02 Petch Mais cette imagination le perd, et perd le reste du monde avec lui
22:02 Petch Du coup, "Les Cimes" essaye de décrire la face sombre de la puissance de l'imagination dans le monde de l'Apocalypse
22:02 Petch Stop
22:03 Imperator L'univers dans lequel ils évoluent... La majorité du temps, c'est un univers propre au récit. Mais en arrière fond, j'ai toujours en tête un mini lien avec l'univers de la fédération, et là, c'est une longue histoire...
22:03 Petch (une histoire ! une histoire !)
22:04 Imperator En résumé, c'est une histoire développée à deux, racontant comment deux nations d'une même planète se sont faites la guerre, une guerre sans fin, une guerre qui s'est poursuivie dans l'espace, et s'est étendue partout dans l'univers, puis dans le multivers.
22:05 Petch ( à deux, tu veux dire avec feurnard ?)
22:05 Imperator (oui)
22:06 Imperator Petit à petit, tout ce qui pouvait être fait avait été fait et seuls les dieux restaient comme arbitre du conflit, pour assurer la balance. Jusqu'à ce que le maître incontesté de la fédération, dont je tire mon pseudonyme, ne décide de créer un dieu pour se soustraire à leur joug.
22:07 Imperator Seulement, ce faisant, il a dû fuir leur territoire et s'est réfugié dans le seul endroit où il n'y avait personne: le néant. Il y plaça sa station spatiale, d'une taille qui dépasse l'esprit humain, et à l'intérieure de cette station il a recréé des milliers, des milliards de mondes.
22:08 Imperator Parce que le chef de la fédération, dans sa folie guerrière, a détruit son empire, tout détruit et se retrouve seul dans sa station, avec la seule obsession d'occuper son éternité, voir de trouver une réponse à une question qu'il n'a jamais trouvé.
22:08 Imperator Et chaque univers que je décris se trouve être l'un de ces mondes couvés à l'intérieure de la Gamma, la station spatiale.
22:09 Imperator Mais il n'y a pas de cohérence ou de continuité.
22:09 Imperator Et puisque j'en suis à parler de continuité, comment envisages-tu la suite de tes projets d'écriture?
22:10 Petch Je vais continuer sur la lancée des Cimes et j'ai en projet un texte qui s'appelle "Les Martyrs de la Vérité", qui a la même origine que "les Cimes"
22:11 Petch Et sinon, continuer des Fragments d'Apocalypse, dont le format me convient bien
22:11 Imperator On veut tout savoir sur les Martyrs, pourquoi, comment, qui, quand, dans quel temps, avec quel manivelle, pour quel canard, tout!
22:11 Petch Alors...
22:12 Petch C'est encore un projet, donc je vais à gros trait
22:12 Petch Mais l'univers est assez proche de celui des Cimes : un univers totalitaire et concentrationnaire
22:12 Petch Les héros sont deux enfants, Agratius et Ophélia, dont on suppose qu'ils sont frères et soeurs
22:13 Petch Orphelins, ils vont s'enfuir de l'orphelinat et vivre des aventures rocambolesques
22:13 Petch Mon objectif avec ce texte est d'écrire à la façon des romans-feuilletons : quelque chose de très vivant, avec des rebondissements sans cesse et beaucoup d'émotions
22:13 Petch Un peu tout le contraire des Cimes dans le style, en fait
22:14 Imperator Toujours sur le thème de l'imagination?
22:14 Petch Plus ou moins
22:14 Petch Mais pour ma prochaine question, je voudrais revenir sur une de tes phrases précédentes
22:15 Petch Tu évoquais à propos de ton monde "le multivers"
22:15 Petch D'où tu viens cette référence ?
22:15 Petch (la transition est un peu loin, mais je voulais absolument poser cette question)
22:17 Imperator J'ai entendu, ou plutôt lu ce terme la première fois dans les fameux débats autour de warhammer et warhammer 40'000. Cependant, le concept est né chez nous bien avant, par la nécessité de trouver de nouveaux terrains ou se battre, de nouvelles conquêtes. Certaines choses existaient sans être dans notre univers. Il a fallu en sortir pour conquérir...
22:17 Imperator Le concept de multivers, même s'il n'a pas été nommé à l'époque, a été la personnification même d'un concept poussé au delà de ses limites, à l'extrême de l'extrême.
22:18 Petch On en reviens à l'idée que je disais plus haut, que j'étais "à l'étroit" dans l'univers de warhammer
22:18 Petch Tu te reconnais là-dedans aussi, ou moins ?
22:19 Imperator J'ai finalement peu écrit sur warhammer, et la saga dela Francesca, chez toi, montre que tu as fini par n'en utiliser qu'une infime partie.
22:19 Imperator Warhammer n'a rapidement été qu'un bruit de fond.
22:19 Imperator Si cela répond à ta question.
22:20 Petch Et pour revenir aux multivers, est-ce une solution qui a fonctionné pour écrire "ailleurs" ?
22:21 Petch (et cette fois je te laisse relancer après ta réponse)
22:22 Imperator Non. Pas directement en tout cas. Aujourd'hui, je dirais même que l'extrême du concept, et en fait l'obsolescence même du concept, car il a été dépassé, rend les choses plutôt compliquée parce que je n'ai plus d'univers fixe, plus de bases auxquelles me raccrocher.
22:23 Imperator À moins d'inclure les chroniques des jours anciens dans les bases potentielles, auquel cas on pourrait considérer que j'ai trouvé un semblant d'assise pour me reprendre. Et il semblerait que tu y aies aussi fait ton nid. Pourquoi?
22:23 Imperator (la transition de fou!! )
22:24 Petch J'ai arrêté d'écrire (complètement) pendant environ deux ans, à cause de contraintes professionnelles ; et quand j'ai repris, je me suis rendu compte qu'il me manquait des commentaires, que je voulais retrouver l'esprit du warfo (alors que je l'avais volontairement quitté, justement !)
22:24 Petch J'ai arrêté d'écrire (complètement) pendant environ deux ans, à cause de contraintes professionnelles ; et quand j'ai repris, je me suis rendu compte qu'il me manquait des commentaires, que je voulais retrouver l'esprit du warfo (alors que je l'avais volontairement quitté, justement !)
22:25 Petch Du coup, je suis allé traîner sur Internet, et j'ai retrouvé les Chroniques dont j'avais entendu parler du temps du Warfo. J'ai vu que s'y trouvaient beaucoup de membres connus : toi, Feurnard, Zara, et c'est de voir des "anciens" qui m'a encouragé à venir
22:26 Petch Et je pense que je peux légitimement te relancer la même question : comment es-tu arrivé sur les Chroniques ?
22:27 Petch Et quand (moi c'était début 2010 pour mémoire)
22:27 Petch ?
22:27 Imperator Tout a commencé par un message personnel de Zara, il y a bien des années, et puis... me voilà.
22:28 Imperator J'aime l'idée de chevaliers chroniqueurs.
22:28 Petch (ça sent son développement, ça....)
22:28 Imperator Mais je n'en dirais pas plus.
22:28 Imperator (nope)
22:28 Imperator (sur ce sujet, mieux vaut ne pas développer)
22:28 Petch (en effet)
22:29 Petch Par contre, peux-tu développer sur le "message" de zara ? De quand cela datait-il ?
22:29 Imperator De quand j'étais sur le warfo, et il y a eu une volonté de rapprocher les chroniques et le warfo.
22:29 Imperator Mais au final, les chroniques sont les chroniques et le warfo le warfo.
22:30 Imperator Et j'ai fait un choix.
22:30 Imperator Que j'assume.
22:30 Imperator En plus, j'ai trouvé pleins d'idées et d'originalité ici.
22:31 Imperator Et du reste, que penses-tu des textes des chroniques, des textes de Krycek, de Kündin, de Dude ou de tout ceux que je ne nomme pas?
22:31 Imperator Falc'hun, Iliaron, etc...
22:31 Imperator San...
22:32 Imperator Feurnard (ou Vuld pour ceux qui ne suivent pas)
22:32 Imperator (cinq noms, ils y sont ^^)
22:33 Petch J'ai du arriver à un moment où les "anciens" que tu cites (sans oublier Iggy et Monthy5 !) se montraient moins
22:33 Imperator Et donc?
22:33 Petch Mais les premiers textes que j'ai lu ont été ceux de Krycek au moment où il finissait de publier son "Pandemonium"
22:34 Petch Du coup j'ai tout de suite eu l'impression que les Chroniques était un lieu de grandes sagas cosmiques
22:34 Petch Surtout que Feurnard publiait Chimiomécanique au même moment
22:35 Petch Mais surtout, ce que j'ai apprécié en arrivant sur les Chroniques, c'est que j'ai pu enfin lire "les Trois noms d'Alarielle" de zarathoustra dont j'avais beaucoup entendu parler
22:35 Petch Un "classique" en quelque sorte
22:36 Petch Puisqu'on en arrive aux textes de Chroniques, quels textes conseillerais-tu à celui qui arriverait innocemment en ces lieux ?
22:37 Imperator Je ne connais pas l'ensemble des textes des chroniques, et j'ai le souvenirs de quelques textes de Dude qui valent absolument le détour. Cependant, je dirais, et sans grande surprise vu mon insistance à ce propos, Louis l'ogre de Pérouse.
22:38 Imperator Parce qu'il s'agit du texte le plus abordable en terme de facilité de lecture, parce qu'il est drôle et que l'humour facilite tout, et parce qu'il s'agit d'une écriture en commun entre copains, ce qui en soit est plus que suffisant en soi.

22:38 Imperator Et quel texte conseillerais-tu toi-même?
22:38 Petch Je crois qu'immanquablement, je conseillerais Les Trois noms d'Alarielle.
22:40 Petch D'abord parce que c'est le texte d'un membre des Chroniques présent presque depuis le début ; mais aussi parce qu'il représente assez bien pour moi ce que sont les Chroniques : une sorte de tentative de dépasser les textes "warhammeriens", de développer des aspects inattendus à partir de fanfictions
22:40 Petch Et simplement parce que c'est un beau texte
22:40 Petch Sinon, pour quelqu'un qui aurait la flemme, je conseillerais "Jus d'orange" de Feurnard, un texte où l'ambiance est vraiment intéressante
22:41 Petch (attends je cherche la transition)
22:41 Imperator (on en est à cinq pages A4, si jamais)
22:41 Petch (mais tu peux parler, en attendant !)
22:41 Petch (ok)
22:41 Imperator (je sauvegarde au fur et à mesure, au cas où=
22:42 Petch (on se fait encore deux ou trois questions chacun et ça ira, qu'en dis-tu ?)
22:42 Imperator (en fait, on est libre. Perso, je pensais passer doucement à quelques questions personnelles et quelques questions de fin)
22:42 Petch (ça me paraît bien)
22:43 Imperator (j'ai quatre questions de fin)
22:43 Petch (j'ai bientôt ma transition)
22:43 Petch (ça te va si je passe aux questions perso ?)
22:43 Imperator (ok)
22:44 Petch (attention, transition qui tue... d'ailleurs tu me diras après si tu veux que ça apparaisse ou pas)
22:45 Petch Et justement, à propos de Feurnard, quelques uns d'entre nous savent qu'il est ton frère. Peux-tu nous dire autre chose sur ta vie à côté de l'écriture ?
22:46 Imperator Il y a peu à dire en fait. J'ai l'impression d'avoir vécu trois ou quatre existences en long et en large, et en même temps, j'ai la sensation que ma vie est d'un vide sidéral.
22:48 Imperator Mais il peut éventuellement être judicieux de dire que je suis Suisse, ce qui explique l'usage de nonante et autres, qu'en tant que Suisse, et tu en sais quelque chose, j'ai fait mon service militaire, et enfin que je suis probablement tout sauf quelqu'un d'agréable ^^.
22:48 Imperator Et toi, que pourrais-tu nous révéler?
22:48 Petch A part que je ne suis pas Suisse ?
22:48 Imperator "Je suis né à Saint-Gohard." (Fragment d'apocalypse 1)
22:49 Imperator Je ne peux pas m'empêcher de le citer...
22:49 Imperator On sent l'origine des noms.
22:50 Petch Hé bien... Je suis originaire de l'ouest de la France et je me prépare à travailler en bibliothèque dans les années qui viennent (et sans doute le reste des années qui viennent). Ce qui me permettra de garder des liens avec les livres !
22:51 Petch (tu es plus fort que moi pour placer des citations !)
22:51 Imperator Mais encore...?
22:51 Imperator (j'ai juste de la chance)
22:51 Petch (tu es plus fort que moi pour placer des citations !)
22:51 Imperator Mais encore...?
22:51 Imperator (j'ai juste de la chance)
22:52 Petch Que je m'estime heureux d'avoir trouvé un métier qui reste assez proche de mon activité préférée. Mais que malgré cela, j'ai toujours beaucoup de mal à me dire que l'écriture ne viendra jamais qu'en deuxième.
22:53 Imperator N'est-ce pas un manque d'imagination que de le croire impossible?
22:54 Petch Disons que pour l'instant, je m'accomode de cette idée, mais que ça n'empêche jamais de me dire qu'un jour, peut-être, dans une autre vie...
22:55 Imperator "L'homme a besoin de rêver, mais choisit ses rêves..."
22:55 Petch Et toi, as-tu des trucs pour concilier "la vraie vie" et l'écriture ? Es-tu justement venu sur les Chroniques pour rêver ?
22:56 Imperator Littéralement oui. J'ai presque totalement abandonné l'idée d'écrire, ou tout du moins d'écrire pour les autres. Mais j'ai découvert dans la lecture plus de rêve que je n'en produirais jamais.
22:57 Petch Tu es donc avant tout sur les Chroniques pour lire, plus que pour écrire ?
22:57 Imperator Actuellement, et probablement pour les années à venir, oui.
22:57 Imperator Ce qui ne m'empêchera pas de succomber parfois à l'attrait de la plume.
22:58 Imperator Je suis un grand timide rêveur après tout.
22:58 Imperator Et je fourmille d'idées aussi absurdes les unes que les autres.
22:58 Imperator Et en idée absurde, serait-il possible d'expliquer une fois encore, puisque je l'ai déjà entendu, comment tu as choisi ton pseudonyme?
23:00 Petch C'est à cause d'un cousin à moi qui disait toujours "petch" et qui m'appelait "petchoboy". Du coup, quand j'ai du trouver un pseudo sur Internet, j'ai choisi "Mr Petch" , qui en est venu à représenter ma "personnalité" de quand j'écris (j'espère que c'est la même histoire que je t'avais raconté avant....)
23:01 Imperator (yup, c'est la même)
23:01 Imperator J'ai encore une question, puisque tu parles de personnalité.
23:01 Petch (vas-y)
23:01 Imperator Que ferais-tu si tu devenais subitement omnipotent?
23:02 Petch ça dépend : omnipotent "je peux tout faire" ou omnipotent "je peux tout voir" ?
23:02 Imperator Omnipotent "tu peux tout faire", mais pas omniscient "tu peux tout voir".
23:03 Petch Je crois bien que je me retirais dans un coin perdu, en m'assurant bien (grâce à mes pouvoirs) que personne ne va me venir me déranger sauf les gens que j'apprécie.
23:03 Imperator (on passe aux questions de fin?)
23:03 Petch Et je passerais mon temps à poster des textes sur les Chroniques, comme je peux étendre le temps à l'infini
23:03 Petch (ok)
23:04 Imperator Et comme le temps ici n'est pas infini, passons à quelques questions finales
23:04 Imperator elles sont beaucoup moins sérieuses, mais enfin, à toi de voir comment tu veux y répondre.
23:04 Imperator Je commence donc:
23:04 Imperator "Un mot arriva à ses lèvres tremblotantes et rougies par l’amotion…" Tiré des contes de l'oasis. Quel est ce mot?
23:04 Petch (tant que je peux te poser le même genre de questions...)
23:04 Imperator (oh tu peux)
23:05 Petch Waouh, c'est loin.
23:05 Petch je cherche
23:05 Imperator Nope
23:05 Imperator Pas le droit.
23:05 Imperator il va falloir inventer.
23:05 Petch Dans ma mémoire, je veux dire
23:05 Petch Je ne suis pas sur le bon ordinateur !
23:06 Petch Comme ça je dirais "Au secours !". Parce qu'on attendrait tous "Je t'aime" mais je trouverais ça trop facile
23:06 Imperator Entendu. Question suivante:
23:06 Imperator À quoi correspond le livre parfait selon toi?
23:07 Petch Le livre parfait est le livre qui n'aurait jamais de fin : on penserait être arrivé à la fin, mais il continuerait quand même
23:08 Imperator Et moi qui pensais t'avoir... Tant pis, puisque tu es trop sage pour moi, aurais-tu un conseil à donner à celui qui voudrait se lancer dans l'écriture?
23:09 Petch A part de poster ses textes sur les Chroniques.... Je vais reprendre un conseil de Feurnard que j'ai toujours trouvé excellent (enfin, je veux dire qu'il marche avec moi) : il faut lire le plus possible
23:10 Imperator (J'ai fait toutes mes questions)
23:10 Imperator "Et sur ces mots, Renaud termina son verre de limonade."
23:10 Petch ok, je me lance dans deux trois questions de fin
23:10 Imperator J'en ai fini avec mon questionnaire, je suis à toi.
23:11 Imperator (la dame blanche pour la citation)
23:11 Petch Est-ce que tu écris encore (des fictions, j'entends) à la plume et au crayon (et l'as-tu jamais fait ?)
23:11 Petch (je te dis que tu es balèze pour les citations !)
23:12 Imperator Je n'ai plus écrit sur du papier, entendus des récits, depuis que j'ai quitté le collège, il y a bien sept ou huit ans.
23:12 Imperator C'est bien trop peu pratique, trop lent...
23:13 Petch C'est un message de tes plus fidèles lecteurs : est-ce qu'on verra un jour la suite du "Nationaliste" ?!!
23:14 Imperator Honnêtement, je pensais plutôt envisager de terminer "parce que pleurer ne suffit pas", mais avant ça réécrire le texte que j'avais débuté et que mon ordinateur m'a volé, avec un renard, un marchand de tout, une épée nommée Freddie et un nécromancien qui essaie de soigner une statue...
23:15 Imperator Et en arrière fond, mon plus grand projet serait de développer la thématique des rêveurs.
23:15 Imperator Avec comme clé l'idée que l'homme a été fait à l'image de Dieu, littéralement.
23:15 Imperator Le nationaliste est dans une thématique qui ne m'a pas abandonné, que j'aimerais bien développer, mais pas avant bien des mois, bien des années.
23:16 Imperator (La base virale VBS a été mise à jour!!!)
23:16 Petch J'espère que tu entends les déceptions de la foule
23:16 Imperator (this call for a party)
23:16 Imperator Pourquoi? Le texte était plutôt mauvais...
23:17 Petch Ce n'est pas ton meilleur texte, mais quand on voit "partie 1", on en a envie qu'il y ait une "partie 2". Et l'intrigue politique derrière était assez prometteuse
23:18 Imperator L'intrigue est peut-être même encore trop complexe pour que je m'y attaque tout de suite. Cette fameuse limite de l'humanité qui veut qu'elle ne puisse survivre qu'unifiée, mais que l'unification va à l'encontre de son instinct...
23:19 Imperator De même, le texte voulait aussi affirmer le concept selon lequel un dirigeant est avant tout l'esclave de ceux qu'il dirige. Mais ce concept a besoin d'être approfondi avant d'être couché sur le papier...
23:19 Imperator En deux mots, je crains de ne pas avoir le niveau.
23:20 Petch ok. Je lance la dernièr question. Elle n'est pas très originale mais je dois dire que je la trouve toujours rigolote
23:20 Imperator I'm ready!
23:20 Petch Si tu devais te réincarner, que serait-ce ?
23:21 Imperator (je réfléchis)
23:23 Imperator Je ne veux pas me réincarner, cette seule idée m'est difficilement supportable. Si ça devait arriver et que j'avais le choix, je prendrais probablement une mouche, parce que je sais qu'elles ne vivent que quelques heures ou, au maximum, quelques jours.
23:23 Imperator Désolé si ce n'est pas très drôle, mais sur ce point je suis extrêmement pragmatique.
23:23 Imperator D'un autre côté...
23:23 Imperator Je ne cracherais pas sur le fait de devenir une galaxie.
23:23 Petch Tu as sans doute raison. Quand il est question de réincarnation, il vaut mieux être pragmatique avant se réincarner en chat et de mourir sous les roues d'une voiture
23:24 Imperator Vivre au rythme de mes propres circonvolutions, observer se faire et se défaire les étoiles...
23:24 Petch (ça va, du coup on termine sur une note poétique !)
23:24 Imperator (yup ^^)
23:24 Imperator (et pas mégalomane pour un sou )
23:25 Imperator En fait, pour aller à l'encontre de l'une des contraintes.
23:25 Imperator Et même si ça va à l'encontre de mes idéaux les plus sacrés.
23:25 Imperator Je crois que je voudrais me réincarner en l'empereur, parce qu'alors j'aurais enfin les moyens d'aller voir plus loin, jusqu'au confins de ce qui existe et n'existe pas.
23:26 Imperator Et j'arriverais à faire pousser ces sacrées bon sang de fleurs!
23:26 Imperator (parce que je n'ai vraiment pas la main verte...)
23:26 Imperator (on arrête là?)
23:26 Petch De toute façon, c'était une contrainte qui était presque destinée à être brisée
23:27 Imperator Et c'est même l'objectif de toute contrainte.
23:27 Petch On peut arrêter là
23:27 Petch Tu as sauvegardé l'interview ?
23:27 Imperator Et aller se coucher, car cela fait deux heures et demi que dure cet interview.

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il y a 13 ans 1 mois #17665 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
Voilà une version un peu plus épurée mais toujours pas finale, débarrassée des heures et des noms. Reste à trouver une solution pour faire ressortir qui parle visuellement et, évidemment, corriger l'orthographe, compléter ou retrancher ce que l'on désire, etc... (Petch, j'ai enlevé la majorité des parenthèses, j'espère n'avoir pas trop coupé) (et j'ai aussi laissé ce qui me semblait drôle).

Impe.

***



- Nous allons voir bientôt si l'empereur du néant va nous laisser pénétrer dans son royaume...Imperator, merci de participer à cet interview. Je commence avec une première question sur tes lectures. Quels sont les textes qui t'ont donné envie d'écrire ? Des textes professionnels ou amateurs

- Oulà, voilà une question difficile. En fait, j'aurais tendance à dire, aucun. C'est malheureux, très égocentrique, mais vrai. Je me suis mis à écrire parce qu'on m'a proposé un jour de le faire, à l'école, comme tous les autres élèves de ma classe et tant d'autres avant et après moi, et ça m'a plus. Beaucoup. Je ne voulais pas, à l'époque, "faire comme". Je voulais simplement écrire, parce que je trouvais ça drôle. Et ce qui est drôle, du reste, c'est que j'ai trouvé ceci: "Je dédie avant toute chose cette histoire à Feurnard et [...], deux excellents amis et écrivains sans qui je n'aurai pas connu le plaisir de l'écriture. Puissent-ils continuer de nous émerveiller par leurs récits" Pourrais-tu donc décrire toi-même ce qui t'as poussé à écrire?

- Je crois (mais je ne suis pas sûr) que ce qui m'a poussé à écrire, c'est vraiment le fait de lire beaucoup de textes et de vouloir "faire pareil".

- C'est à dire?

- J'ai eu envie de me débarrasser de toutes les idées de scénario que j'avais dans ma tête.

- Idées qui sont venues après quelle(s) lecture(s) ?

- Au début, c'était surtout des romans policiers : en particulier Agatha Christie et Fred Vargas, à l'époque. C'était aussi les plus simples à écrire et à imaginer

- Pourtant, le premier roman policier de ta part dont je me souvienne, c'est la dame blanche. En avais-tu écris auparavant?

- Oui, j'avais écrit une nouvelle policière qui s'appelait "Qui a tué mon père ?" et qui étais globalement très proche des romans d'Agatha Christie Et toi, te souviens-tu de quoi parlais le premier roman que tu as écris ?

- Je me souviens avoir écrit un tas d'histoires courtes, et d'avoir développé un monde avec Feurnard/Vuld, mais mon premier vrai roman, ça a dû être Frédérick et Emelia, pour autant que je me souvienne.

- Et dans mon souvenir, tu n'as jamais publié "Qui a tué mon père", ni aucun de tes anciens textes sur les chroniques. Pourquoi?

- En effet. C'est surtout parce que je considère que j'écris par "cycles", et qu'à chaque fois je reprends mes histoires à zéro.

- Peux-tu développer? Quels sont ces cycles dont du parles?

- J'ai eu plusieurs phases d'écriture qui correspondent à un moment de ma vie et j'aime bien séparer les choses. Il y a eu trois phases principalement

- Lesquelles?

- La phase "romans policier", la phase "fanfictions warhammer" (sur le warfo), une phase un peu plus confuse avec beaucoup de textes fantastiques et en ce moment, je travaille sur l'univers des fragments d'apocalypse

- Imperator Qui serait une quatrième phase?

- Oui, du coup quatres phases. De ton côté, est-ce que tu considères que tous tes textes font partie du même univers ?(si tu veux qu'on mette au point des codes pour savoir quand poser une question, on peut essayer ça)

- Absolument! Pas. Je dirais qu'au contraire, il n'y a strictement aucune continuité quelle qu'elle soit entre mes textes, et c'est un point qui me désole. (pour moi c'est bon)En fait, c'est paradoxal, parce que j'ai un univers plutôt complet sous la main, mais qui est totalement inexploitable pour l'écriture de récits. Un peu comme un joueur de jeux de rôle qui ne peut réemployer les histoires qu'il a vécue durant ses parties... Mais en parlant de partie, et pour revenir aux phases, je crois qu'il serait bon que tu nous parles un peu de ceci: "Pendant ce temps, La Sperenza avançait sur les mers. Pour un autre destin, une autre vie, d’autres aventures. Pour ce navire, le rideau s’était baissé sur Gilliano qui, déjà, n’existait plus… Une autre époque commençait." Tu t'en souviens?

- Oui

- Peux-tu en parler un peu?

- C'est la fin de "la saga della francesca", un texte du warfo J'avais prévu de lui donner une suite, mais ça n'a pas eu lieu C'est un texte important pour moi pour une raison : c'est le premier texte vraiment "littéraire" que j'ai publié sur le warfo. Et paradoxalement, c'est le premier texte publié sur le warfo qui ne fasse pas vraiment partie de l'univers de warhammer (et après je reviens sur le congé)

- Il me semble, si mes souvenirs sont exacts, qu'après cette fin tu as pris un congé loin d'internet (ou alors à un autre moment), et je me demandais ce que cette aventure là t'avais apporté, comment elle s'était déroulée.

- Et en effet, j'ai arrêté de publier sur le warfo à partir de cette date, justement parce que le cadre me semblait trop contraint Et aussi parce que j'avais besoin de passer moins de temps sur Internet pour une raison pratique qui était que j'entrais en classes préparatoires. Mais les possibilités d'écriture sur le warfo était aussi trop limitée. Tu es aussi passé par le warfo, n'est-ce pas ? Est-ce que c'es une étape importante pour toi ?

- Le warfo, ça a été la meilleure partie de mon existence à un moment où cette dernière n'avait vraiment rien de plaisant... En écriture, ça a été un véritable défouloir. En terme d'apprentissage, une véritable fusée. En terme de regrets, peut-être trop à oublier. J'aimerais y retourner un jour, mais je n'aurais probablement jamais le temps. Un point qui me fait plaisir, c'est que chaque fois que je m'y rends en fantôme, mon compte est intact et, en détail, j'ai toujours accès aux emplacements du forum réservés aux modérateurs, quand bien même je suppose qu'il s'agit d'un oubli. C'est stupide de ma part, mais enfin, je suis orgueilleux par nature.

- (veinard, pas moi !)

- Et en terme d'orgueil, y a-t-il un de tes textes dont tu puisses te déclarer fier? Dont tu sois particulièrement fier?

- Le seul texte que j'estime vraiment (au sens où je le considère comme autre chose qu'un récit amateur) est un texte fantastique intitulé "Le dernier combat"

- Quelle différence a-t-il avec les autres?

- Première différence : c'est le seul texte que j'ai vraiment relu et corrigé. Seconde différence: Il décrit, de façon un peu symbolique, comment un homme seul est submergé par sa propre imagination et devient "le poète". Du coup, c'est un peu une sorte de "manifeste". A mon niveau. En parlant de manifeste, j'ai retrouvé aussi chez toi, dans "pleurer ne suffit pas", la description d'un écrivain (attention, la citation est longue, j'espère que ça tiendra): « "En effet, Philippe avait un jour publié un livre, « chronique d’un monde ancien : jeunesse et déclin » et depuis en percevait une rente largement suffisante à sa subsistance. Son véritable problème était ailleurs. L’absence d’inspiration, l’impression de tourner à vide et de tourner en rond. Depuis son livre, Philippe n’était plus parvenu à fournir quoi qu (argl)

- "que ce soit." Je suppose.

- "et cela l’attristait fortement. Souvent, tard la nuit, il se prenait à rêver des récits fantastiques qu’il pourrait rédiger, des exploits incroyables et bouleversants réalisés par des héros d’une grandeur encore inégalée."

- Est-ce que tu te souviens de cet écrivain et est-ce qu'il représente quelque chose de particulier pour toi, ou juste un personnage ? (la dernière phrase de la citation me paraît intéressante)

- Je me souviens assez bien avoir écrit ça. Et l'allusion est suffisamment claire en soi. Oui, c'est bien de moi qu'il s'agit (mais pourquoi donc l'ais-je nommé Philippe?). Et j'y décrivais déjà ma volonté de retourner aux bases, à écrire des récits épiques, des récits de bourrins, pour le seul plaisir. Mais la vraie teneur de cette phrase venait de ce que je voulais crier: "J'ai atteint ma limite, j'ai écrit ce que je devais écrire, j'ai la sensation que c'est fini..." Et c'est une sensation qui ne me quitte plus. Chaque fois que j'ouvre Word, que j'écris quelques mots, il me faut faire tous les efforts du monde pour ignorer à quel point c'est mauvais, à quel point c'est bâclé... J'avais l'espoir de récrire un nouveau récit qui vaille quoi que ce soit à mes yeux, mais mon ordinateur a décidé de mourir en l'emportant dans sa tombe informatique... Et puisque nous en sommes aux allusions à des écrivains dans les textes, il faut bien remarquer que les tiens en foisonnent. Je n'ai pas de passage aussi explicite, mais le plus beau est probablement celui-ci: "- Vous aviez du talent.

- Non, ce n’était pas du talent. Je l’aimais. »" On pourrait citer "le professeur", ou bien le scénariste de la dame blanche... As-tu déjà voulu faire passer un message sur l'écriture dans tes récits? Ou plutôt, quel est ce message?

- La question est assez centrale, en fait, pour mon écriture. J'ai eu un prof d'espagnol qui m'a dit un jour que tout roman parle de l'acte d'écrire. Depuis, je sais que c'est une phrase un peu bidon. Mais il n'empêche que j'en ai fait mon mot d'ordre et que, globalement, la grande majorité de ma texte parle, sinon de l'écriture, au moins de l'imagination. S'il y avait un message, ce serait de dire que rien ne peut entraver le pouvoir de l'imagination. Puisqu'on parle des thèmes récurrents, j'ai l'impression que dans tes textes, il est souvent question à la fois de violence et de malheur souvent en des termes assez forts. Y a-t-il une raison particulière ?

- Je ne suis pas sûr de comprendre la question. En fait, j'écris mes textes de manière à les rendre les plus jolis possibles. Donc pour moi, je parle plutôt de générosité, d'altruisme, de bonté ou d'innocence...

- Par exemple le début de "comme frère soeur": « Ils étaient nombreux ? » « Cinq. » Il n’en dit pas plus, elle lui tendit un bout de pain presque tendre. Elle avait toujours été douée pour cacher ce qu’elle ne voulait pas qu’on trouve. « Ils ont tout saccagé » reprit-il. « Ce n’est pas très différent de d’habitude... ». Il est souvent question de violence, dans tes textes : des personnes inocentes auxquelle il arrive des choses horribles ? Est-ce volontaire ou est-ce une façon, par contraste de parler de générosité et de bonté, comme tu le dis ?

- Je pencherais pour dire "par contraste". En fait, si l'on regarde bien, mes textes sont doux comme des agneaux. Il n'y a jamais de méchant. Il y a beaucoup de gentils, mais quasiment jamais de méchant, de vrai méchant bien détestable. Chez moi, personne n'est jamais vraiment mauvais, en tout cas aucun humain. En cela, mes textes sont beaucoup moins violent que la réalité. Et j'entends par réalité la réalité subjective. Et puisque l'on parle de contenu, je voudrais toucher un peu au style. J'ai noté: "Tout ceci l’inquiétait, l’absence de son oncle, le désordre inhabituel de la boutique, la boîte vide, la djellaba écorchée, les cendres sur la chaise…" Tiré des contes de l'oasis. À l'époque, ton style était très clair, direct. Et à présent, on le décrirait davantage comme cryptique: "tandis que les cris de l'action se concentrent dans un temps d'environ cinquante mètres." Qu'en dis-tu?

- Ce n'est pas impossible. La différence, c'est qu'à l'époque des contes de l'oasis, je ne réfléchissais pas vraiment au style, il était assez naturel, au bon sens du terme comme au mauvais : j'écrivais vite et naturellement, mais je ne "pensais" pas le style. Maintenant, j'essaye de faire plus attention au style, pour qu'il soit bien en accord avec le texte lui-même, pour qu'il soit moins neutre. Pour rester sur le style, une chose que je retiens souvent dans tes textes, c'est un jeu des contrastes très fort (et je reviens à l'idée de la violence et de l'innocence). Par exemple dans rêve d'une vie : "Il y eut une lutte chez le voisin, des cris dans la rue et des coups de feu au loin, mais ils ne furent pas dérangés." Qu'en penses-tu ?

- On dirait un extrait de "comme frère et soeur".

- (oui pardon, c'est bien "comme frère et soeur")

- (je me disais, je ne me souviens plus de quoi parle "rêve d'une vie" :P) Je n'ai pas conscience de jouer sur les constrastes (et en cela je contredis ce que j'ai dis plus haut). Par exemple, dans mon dernier texte, celui que mon ordinateur m'a volé, je n'emploie aucun contraste. Tout y est directement déclaré, droit et sans détour. Et "comme frère et soeur" est entièrement sombre et vide. Le seul contraste viendrait des rires de la soeur. Mais au moment du récit où elle rit, ce n'est plus un contraste. Parce que le récit devient joyeux.

- Là, par exemple, je vois ça comme un contraste, le fait de passer brutalement d'une émotion à l'autre

- C'est possible, mais inconscient. Il faut dire que je ne réfléchis pas beaucoup ce que j'écris. Je me disais juste "je pourrais essayer de le dire comme ça" ou bien "tiens, je voudrais essayer d'écrire ça" et je le couchais sur le papier informatique. J'ai plus ou moins toujours écrit avec mes tripes. Mais puisque tu nous avoues que toi, en revanche, tu réfléchis le style, et que tu nous as parlé de cette cinquième phase, ainsi que de ta volonté de parler de l'imaginaire, pourrais-tu parler à tous et de manière plus complète de ton projet actuel? Des fragments d'apocalypse, et, au passage, de la place des cimes brûlantes de l'enfer dans cet édifice?

- Ok. Alors... Les Fragments d'Apocalypse est un univers post-apocalyptique (comme son nom lindique), avec tous les clichés qui y sont attachés (désert, petites communautés humaines, nomadisme) Mais derrière, l'idée est de prendre un monde à partir de zéro, et d'imaginer que sur ce monde tout, absolument tout, peut arriver. Sur ce monde, les hommes ne sont plus guidées que par leur imagination, qui prend vie. Pour les Cimes, c'est un peu plus complexe Les Cimes est un récit écrit par "le poète" du "Dernier Combat", qui vit justement dans le monde de l'apocalypse. Je l'avais simplement évoqué dans "Le dernier combat", et j'ai eu envie de l'écrire "Les Cimes" parle aussi de la puissance de l'imagination, du coup, c'est là qu'est le lien. "Les Cimes" est un peu conçu comme l'antithèse du monde de l'Apocalypse : il décrit un univers où, au contraire, l'imagination est soit très pauvre, soit utilisée aux seules fins de propagande, d'où l'état d'esprit du héros, 19/Anton, qui n'a pas d'imagination et qui la découvre grâce à Ivanov. Mais cette imagination le perd, et perd le reste du monde avec lui. Du coup, "Les Cimes" essaye de décrire la face sombre de la puissance de l'imagination dans le monde de l'Apocalypse. De ton côté, si tu devais décrire l'univers dans lequel évolue tes personnages (ou dans lequel tu aimerais qu'ils évoluent), que dirais-tu ? Même s'il s'agit d'un univers "incomplet".

- L'univers dans lequel ils évoluent... La majorité du temps, c'est un univers propre au récit. Mais en arrière fond, j'ai toujours en tête un mini lien avec l'univers de la fédération, et là, c'est une longue histoire...

-(une histoire ! une histoire !)

- En résumé, c'est une histoire développée à deux, racontant comment deux nations d'une même planète se sont faites la guerre, une guerre sans fin, une guerre qui s'est poursuivie dans l'espace, et s'est étendue partout dans l'univers, puis dans le multivers.

-( à deux, tu veux dire avec feurnard ?)

-(oui) Petit à petit, tout ce qui pouvait être fait avait été fait et seuls les dieux restaient comme arbitre du conflit, pour assurer la balance. Jusqu'à ce que le maître incontesté de la fédération, dont je tire mon pseudonyme, ne décide de créer un dieu pour se soustraire à leur joug. Seulement, ce faisant, il a dû fuir leur territoire et s'est réfugié dans le seul endroit où il n'y avait personne: le néant. Il y plaça sa station spatiale, d'une taille qui dépasse l'esprit humain, et à l'intérieure de cette station il a recréé des milliers, des milliards de mondes. Parce que le chef de la fédération, dans sa folie guerrière, a détruit son empire, tout détruit et se retrouve seul dans sa station, avec la seule obsession d'occuper son éternité, voir de trouver une réponse à une question qu'il n'a jamais trouvé. Et chaque univers que je décris se trouve être l'un de ces mondes couvés à l'intérieure de la Gamma, la station spatiale. Mais il n'y a pas de cohérence ou de continuité. Et puisque j'en suis à parler de continuité, comment envisages-tu la suite de tes projets d'écriture?

- Je vais continuer sur la lancée des Cimes et j'ai en projet un texte qui s'appelle "Les Martyrs de la Vérité", qui a la même origine que "les Cimes" Et sinon, continuer des Fragments d'Apocalypse, dont le format me convient bien

- On veut tout savoir sur les Martyrs, pourquoi, comment, qui, quand, dans quel temps, avec quel manivelle, devant quel canard, tout!

- Alors... C'est encore un projet, donc je vais à gros trait. Mais l'univers est assez proche de celui des Cimes : un univers totalitaire et concentrationnaire. Les héros sont deux enfants, Agratius et Ophélia, dont on suppose qu'ils sont frères et soeurs. Orphelins, ils vont s'enfuir de l'orphelinat et vivre des aventures rocambolesques. Mon objectif avec ce texte est d'écrire à la façon des romans-feuilletons : quelque chose de très vivant, avec des rebondissements sans cesse et beaucoup d'émotions. Un peu tout le contraire des Cimes dans le style, en fait.

- Toujours sur le thème de l'imagination?

- Plus ou moins. Mais pour ma prochaine question, je voudrais revenir sur une de tes phrases précédentes. Tu évoquais à propos de ton monde "le multivers". D'où tu viens cette référence ?

- J'ai entendu, ou plutôt lu ce terme la première fois dans les fameux débats autour de warhammer et warhammer 40'000. Cependant, le concept est né chez nous bien avant, par la nécessité de trouver de nouveaux terrains ou se battre, de nouvelles conquêtes. Certaines choses existaient sans être dans notre univers. Il a fallu en sortir pour conquérir... Le concept de multivers, même s'il n'a pas été nommé à l'époque, a été la personnification même d'un concept poussé au delà de ses limites, à l'extrême de l'extrême.

- On en reviens à l'idée que je disais plus haut, que j'étais "à l'étroit" dans l'univers de warhammer. Tu te reconnais là-dedans aussi, ou moins ?

- J'ai finalement peu écrit sur warhammer, et la saga dela Francesca, chez toi, montre que tu as fini par n'en utiliser qu'une infime partie. Warhammer n'a rapidement été qu'un bruit de fond. Si cela répond à ta question.

- Et pour revenir aux multivers, est-ce une solution qui a fonctionné pour écrire "ailleurs" ?

- Non. Pas directement en tout cas. Aujourd'hui, je dirais même que l'extrême du concept, et en fait l'obsolescence même du concept, car il a été dépassé, rend les choses plutôt compliquée parce que je n'ai plus d'univers fixe, plus de bases auxquelles me raccrocher. À moins d'inclure les chroniques des jours anciens dans les bases potentielles, auquel cas on pourrait considérer que j'ai trouvé un semblant d'assise pour me reprendre. Et il semblerait que tu y aies aussi fait ton nid. Pourquoi? (la transition de fou!! )

- J'ai arrêté d'écrire (complètement) pendant environ deux ans, à cause de contraintes professionnelles ; et quand j'ai repris, je me suis rendu compte qu'il me manquait des commentaires, que je voulais retrouver l'esprit du warfo (alors que je l'avais volontairement quitté, justement !). J'ai arrêté d'écrire (complètement) pendant environ deux ans, à cause de contraintes professionnelles ; et quand j'ai repris, je me suis rendu compte qu'il me manquait des commentaires, que je voulais retrouver l'esprit du warfo (alors que je l'avais volontairement quitté, justement !). Du coup, je suis allé traîner sur Internet, et j'ai retrouvé les Chroniques dont j'avais entendu parler du temps du Warfo. J'ai vu que s'y trouvaient beaucoup de membres connus : toi, Feurnard, Zara, et c'est de voir des "anciens" qui m'a encouragé à venir. Et je pense que je peux légitimement te relancer la même question : comment es-tu arrivé sur les Chroniques ? Et quand (moi c'était début 2010 pour mémoire)?

- Tout a commencé par un message personnel de Zara, il y a bien des années, et puis... me voilà. J'aime l'idée de chevaliers chroniqueurs. Mais je n'en dirais pas plus.

- Par contre, peux-tu développer sur le "message" de zara ? De quand cela datait-il ?

- De quand j'étais sur le warfo, et il y a eu une volonté de rapprocher les chroniques et le warfo. Mais au final, les chroniques sont les chroniques et le warfo le warfo. Et j'ai fait un choix. Que j'assume. En plus, j'ai trouvé pleins d'idées et d'originalité ici. Et du reste, que penses-tu des textes des chroniques, des textes de Krycek, de Kündin, de Dude ou de tout ceux que je ne nomme pas? Falc'hun, Iliaron, etc...San... :side: Feurnard (ou Vuld pour ceux qui ne suivent pas). (cinq noms, ils y sont )

- J'ai du arriver à un moment où les "anciens" que tu cites (sans oublier Iggy et Monthy5 !) se montraient moins Mais les premiers textes que j'ai lu ont été ceux de Krycek au moment où il finissait de publier son "Pandemonium". Du coup j'ai tout de suite eu l'impression que les Chroniques était un lieu de grandes sagas cosmiques. Surtout que Feurnard publiait Chimiomécanique au même moment. Mais surtout, ce que j'ai apprécié en arrivant sur les Chroniques, c'est que j'ai pu enfin lire "les Trois noms d'Alarielle" de zarathoustra dont j'avais beaucoup entendu parler. Un "classique" en quelque sorte. Puisqu'on en arrive aux textes de Chroniques, quels textes conseillerais-tu à celui qui arriverait innocemment en ces lieux ?

- Je ne connais pas l'ensemble des textes des chroniques, et j'ai le souvenirs de quelques textes de Dude qui valent absolument le détour. Cependant, je dirais, et sans grande surprise vu mon insistance à ce propos, Louis l'ogre de Pérouse. Parce qu'il s'agit du texte le plus abordable en terme de facilité de lecture, parce qu'il est drôle et que l'humour facilite tout, et parce qu'il s'agit d'une écriture en commun entre copains, ce qui en soit est plus que suffisant en soi. Et quel texte conseillerais-tu toi-même?

- Je crois qu'immanquablement, je conseillerais Les Trois noms d'Alarielle. D'abord parce que c'est le texte d'un membre des Chroniques présent presque depuis le début ; mais aussi parce qu'il représente assez bien pour moi ce que sont les Chroniques : une sorte de tentative de dépasser les textes "warhammeriens", de développer des aspects inattendus à partir de fanfictions. Et simplement parce que c'est un beau texte. Sinon, pour quelqu'un qui aurait la flemme, je conseillerais "Jus d'orange" de Feurnard, un texte où l'ambiance est vraiment intéressante. Et justement, à propos de Feurnard, quelques uns d'entre nous savent qu'il est ton frère. Peux-tu nous dire autre chose sur ta vie à côté de l'écriture ?

- Il y a peu à dire en fait. J'ai l'impression d'avoir vécu trois ou quatre existences en long et en large, et en même temps, j'ai la sensation que ma vie est d'un vide sidéral. Mais il peut éventuellement être judicieux de dire que je suis Suisse, ce qui explique l'usage de nonante et autres, qu'en tant que Suisse, et tu en sais quelque chose, j'ai fait mon service militaire, et enfin que je suis probablement tout sauf quelqu'un d'agréable . Et toi, que pourrais-tu nous révéler?

- A part que je ne suis pas Suisse ?

- "Je suis né à Saint-Gohard." (Fragment d'apocalypse 1). Je ne peux pas m'empêcher de le citer...On sent l'origine des noms.

- Hé bien... Je suis originaire de l'ouest de la France et je me prépare à travailler en bibliothèque dans les années qui viennent (et sans doute le reste des années qui viennent). Ce qui me permettra de garder des liens avec les livres !

- Mais encore...?

- Que je m'estime heureux d'avoir trouvé un métier qui reste assez proche de mon activité préférée. Mais que malgré cela, j'ai toujours beaucoup de mal à me dire que l'écriture ne viendra jamais qu'en deuxième.

- N'est-ce pas un manque d'imagination que de le croire impossible?

- Disons que pour l'instant, je m'accommode de cette idée, mais que ça n'empêche jamais de me dire qu'un jour, peut-être, dans une autre vie...

- "L'homme a besoin de rêver, mais choisit ses rêves..."

- Et toi, as-tu des trucs pour concilier "la vraie vie" et l'écriture ? Es-tu justement venu sur les Chroniques pour rêver ?

- Littéralement oui. J'ai presque totalement abandonné l'idée d'écrire, ou tout du moins d'écrire pour les autres. Mais j'ai découvert dans la lecture plus de rêve que je n'en produirais jamais.

- Tu es donc avant tout sur les Chroniques pour lire, plus que pour écrire ?

- Actuellement, et probablement pour les années à venir, oui.

- Ce qui ne m'empêchera pas de succomber parfois à l'attrait de la plume. Je suis un grand timide rêveur après tout. Et je fourmille d'idées aussi absurdes les unes que les autres. Et en idée absurde, serait-il possible d'expliquer une fois encore, puisque je l'ai déjà entendu, comment tu as choisi ton pseudonyme?

- C'est à cause d'un cousin à moi qui disait toujours "petch" et qui m'appelait "petchoboy". Du coup, quand j'ai du trouver un pseudo sur Internet, j'ai choisi "Mr Petch" , qui en est venu à représenter ma "personnalité" de quand j'écris.

- Imperator J'ai encore une question, puisque tu parles de personnalité.

- (vas-y)

- Imperator Que ferais-tu si tu devenais subitement omnipotent?

- ça dépend : omnipotent "je peux tout faire" ou omnipotent "je peux tout voir" ?

- Omnipotent "tu peux tout faire", mais pas omniscient "tu peux tout voir".

- Je crois bien que je me retirais dans un coin perdu, en m'assurant bien (grâce à mes pouvoirs) que personne ne va me venir me déranger sauf les gens que j'apprécie. Et je passerais mon temps à poster des textes sur les Chroniques, comme je peux étendre le temps à l'infini

- Et comme le temps ici n'est pas infini, passons à quelques questions finales. Elles sont beaucoup moins sérieuses, mais enfin, à toi de voir comment tu veux y répondre. Je commence donc: "Un mot arriva à ses lèvres tremblotantes et rougies par l’amotion…" Tiré des contes de l'oasis. Quel est ce mot?

- Waouh, c'est loin. Je cherche.

- Nope. Pas le droit. Il va falloir inventer.

- Dans ma mémoire, je veux dire. Je ne suis pas sur le bon ordinateur ! Comme ça je dirais "Au secours !". Parce qu'on attendrait tous "Je t'aime" mais je trouverais ça trop facile

- Entendu. Question suivante: À quoi correspond le livre parfait selon toi?

- Le livre parfait est le livre qui n'aurait jamais de fin : on penserait être arrivé à la fin, mais il continuerait quand même

- Et moi qui pensais t'avoir... Tant pis, puisque tu es trop sage pour moi, aurais-tu un conseil à donner à celui qui voudrait se lancer dans l'écriture?

- A part de poster ses textes sur les Chroniques.... Je vais reprendre un conseil de Feurnard que j'ai toujours trouvé excellent (enfin, je veux dire qu'il marche avec moi) : il faut lire le plus possible

- "Et sur ces mots, Renaud termina son verre de limonade." (la dame blanche)J'en ai fini avec mon questionnaire, je suis à toi.

- Ok, je me lance dans deux trois questions de fin. Est-ce que tu écris encore (des fictions, j'entends) à la plume et au crayon (et l'as-tu jamais fait ?)

- Je n'ai plus écrit sur du papier, entendus des récits, depuis que j'ai quitté le collège, il y a bien sept ou huit ans. C'est bien trop peu pratique, trop lent...

- C'est un message de tes plus fidèles lecteurs : est-ce qu'on verra un jour la suite du "Nationaliste" ?!! Honnêtement, je pensais plutôt envisager de terminer "parce que pleurer ne suffit pas", mais avant ça réécrire le texte que j'avais débuté et que mon ordinateur m'a volé, avec un renard, un marchand de tout, une épée nommée Freddie et un nécromancien qui essaie de soigner une statue... Et en arrière fond, mon plus grand projet serait de développer la thématique des rêveurs. Avec comme clé l'idée que l'homme a été fait à l'image de Dieu, littéralement. Le nationaliste est dans une thématique qui ne m'a pas abandonné, que j'aimerais bien développer, mais pas avant bien des mois, bien des années. (La base virale VBS a été mise à jour!!!)(this call for a party)

- J'espère que tu entends les déceptions de la foule

- Pourquoi? Le texte était plutôt mauvais...

- Ce n'est pas ton meilleur texte, mais quand on voit "partie 1", on en a envie qu'il y ait une "partie 2". Et l'intrigue politique derrière était assez prometteuse

- L'intrigue est peut-être même encore trop complexe pour que je m'y attaque tout de suite. Cette fameuse limite de l'humanité qui veut qu'elle ne puisse survivre qu'unifiée, mais que l'unification va à l'encontre de son instinct... De même, le texte voulait aussi affirmer le concept selon lequel un dirigeant est avant tout l'esclave de ceux qu'il dirige. Mais ce concept a besoin d'être approfondi avant d'être couché sur le papier... En deux mots, je crains de ne pas avoir le niveau.

Ok. Je lance la dernièr question. Elle n'est pas très originale mais je dois dire que je la trouve toujours rigolote

- I'm ready!

- Si tu devais te réincarner, que serait-ce ?

- Je ne veux pas me réincarner, cette seule idée m'est difficilement supportable. Si ça devait arriver et que j'avais le choix, je prendrais probablement une mouche, parce que je sais qu'elles ne vivent que quelques heures ou, au maximum, quelques jours. Désolé si ce n'est pas très drôle, mais sur ce point je suis extrêmement pragmatique. D'un autre côté... Je ne cracherais pas sur le fait de devenir une galaxie. Vivre au rythme de mes propres circonvolutions, observer se faire et se défaire les étoiles... En fait, pour aller à l'encontre de l'une des contraintes. Et même si ça va à l'encontre de mes idéaux les plus sacrés. Je crois que je voudrais me réincarner en l'empereur, parce qu'alors j'aurais enfin les moyens d'aller voir plus loin, jusqu'au confins de ce qui existe et n'existe pas. Et j'arriverais à faire pousser ces sacrées bon sang de fleurs!(parce que je n'ai vraiment pas la main verte...)

- De toute façon, c'était une contrainte qui était presque destinée à être brisée

- Et c'est même l'objectif de toute contrainte.

- On peut arrêter là

- Tu as sauvegardé l'interview ?

- Oui, on peut aller se coucher, car cela fait deux heures et demi que dure cet interview.

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il y a 13 ans 1 mois - il y a 13 ans 1 mois #17666 par San
Réponse de San sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
:silly:

o____O

:side: :woohoo: :P

Superbe cette interview. Je vais mettre quelques jours à m'en remettre :)

Edit : je ne sais plus si je le savais ou pas. En tout cas je l'avais oublié, et après tout ce temps, c'est proprement hallucinant!

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il y a 13 ans 1 mois #17667 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
Et voici le texte un peu épuré, où j'ai repris l'ensemble de mes parties:

***

- Nous allons voir bientôt si l'empereur du néant va nous laisser pénétrer dans son royaume...Imperator, merci de participer à cet interview. Je commence avec une première question sur tes lectures. Quels sont les textes qui t'ont donné envie d'écrire ? Des textes professionnels ou amateurs

- Oulà, voilà une question difficile. En fait, j'aurais tendance à dire, aucun. C'est malheureux, très égocentrique, mais vrai. Je me suis mis à écrire parce qu'on m'a proposé un jour de le faire, à l'école, comme tous les autres élèves de ma classe et tant d'autres avant et après moi, et ça m'a plus. Beaucoup. Je ne voulais pas, à l'époque, "faire comme". Je voulais simplement écrire, parce que je trouvais ça drôle. Et ce qui est drôle, du reste, c'est que j'ai trouvé ceci: "Je dédie avant toute chose cette histoire à Feurnard et [...], deux excellents amis et écrivains sans qui je n'aurai pas connu le plaisir de l'écriture. Puissent-ils continuer de nous émerveiller par leurs récits" Pourrais-tu donc décrire toi-même ce qui t'as poussé à écrire?

- Je crois (mais je ne suis pas sûr) que ce qui m'a poussé à écrire, c'est vraiment le fait de lire beaucoup de textes et de vouloir "faire pareil".

- C'est à dire?

- J'ai eu envie de me débarrasser de toutes les idées de scénario que j'avais dans ma tête.

- Idées qui sont venues après quelle(s) lecture(s) ?

- Au début, c'était surtout des romans policiers : en particulier Agatha Christie et Fred Vargas, à l'époque. C'était aussi les plus simples à écrire et à imaginer

- Pourtant, le premier roman policier de ta part dont je me souvienne, c'est la dame blanche. En avais-tu écris auparavant?

- Oui, j'avais écrit une nouvelle policière qui s'appelait "Qui a tué mon père ?" et qui étais globalement très proche des romans d'Agatha Christie Et toi, te souviens-tu de quoi parlais le premier roman que tu as écris ?

- Je me souviens avoir écrit un tas d'histoires courtes, et d'avoir développé un monde avec Feurnard/Vuld, mais mon premier vrai roman, ça a dû être Emelia et Frédérick, pour autant que je me souvienne. Et dans mon souvenir, tu n'as jamais publié "Qui a tué mon père", ni aucun de tes anciens textes sur les chroniques. Pourquoi?

- En effet. C'est surtout parce que je considère que j'écris par "cycles", et qu'à chaque fois je reprends mes histoires à zéro.

- Peux-tu développer? Quels sont ces cycles dont du parles?

- J'ai eu plusieurs phases d'écriture qui correspondent à un moment de ma vie et j'aime bien séparer les choses. Il y a eu trois phases principalement

- Lesquelles?

- La phase "romans policier", la phase "fanfictions warhammer" (sur le warfo), une phase un peu plus confuse avec beaucoup de textes fantastiques et en ce moment, je travaille sur l'univers des fragments d'apocalypse

- Qui serait une quatrième phase?

- Oui, du coup quatres phases. De ton côté, est-ce que tu considères que tous tes textes font partie du même univers ?

- Absolument! Pas. Je dirais qu'au contraire, il n'y a strictement aucune continuité quelle qu'elle soit entre mes textes, et c'est un point qui me désole. En fait, c'est paradoxal, parce que j'ai un univers plutôt complet sous la main, mais qui est totalement inexploitable pour l'écriture de récits. Un peu comme un joueur de jeux de rôle qui ne peut réemployer les histoires qu'il a vécues durant ses parties... La raison principale en est l'effet "enterprise". Mais en parlant de partie, et pour revenir aux phases, je crois qu'il serait bon que tu nous parles un peu de ceci: "Pendant ce temps, La Sperenza avançait sur les mers. Pour un autre destin, une autre vie, d’autres aventures. Pour ce navire, le rideau s’était baissé sur Gilliano qui, déjà, n’existait plus… Une autre époque commençait." Tu t'en souviens?

- Oui

- Peux-tu en parler un peu?

- C'est la fin de "la saga della francesca", un texte du warfo J'avais prévu de lui donner une suite, mais ça n'a pas eu lieu C'est un texte important pour moi pour une raison : c'est le premier texte vraiment "littéraire" que j'ai publié sur le warfo. Et paradoxalement, c'est le premier texte publié sur le warfo qui ne fasse pas vraiment partie de l'univers de warhammer (et après je reviens sur le congé)

- Il me semble, si mes souvenirs sont exacts, qu'après cette fin tu as pris un congé loin d'internet, et je me demandais ce que cette aventure là t'avais apporté, comment elle s'était déroulée.

- Et en effet, j'ai arrêté de publier sur le warfo à partir de cette date, justement parce que le cadre me semblait trop contraint Et aussi parce que j'avais besoin de passer moins de temps sur Internet pour une raison pratique qui était que j'entrais en classes préparatoires. Mais les possibilités d'écriture sur le warfo était aussi trop limitée. Tu es aussi passé par le warfo, n'est-ce pas ? Est-ce que c'es une étape importante pour toi ?

- Le warfo, ça a été la meilleure partie de mon existence à un moment où cette dernière n'avait vraiment rien de plaisant... En écriture, ça a été un véritable défouloir. En terme d'apprentissage, une véritable fusée. En terme de regrets, peut-être trop à oublier. J'aimerais y retourner un jour, mais je n'aurais probablement jamais le temps. Un point qui me fait plaisir, c'est que chaque fois que je m'y rends en fantôme, mon compte est intact et, en détail, j'ai toujours accès aux emplacements du forum réservés aux modérateurs, quand bien même je suppose qu'il s'agit d'un oubli. C'est stupide de ma part, mais enfin, je suis orgueilleux par nature.

- (veinard, pas moi !)

- Et en terme d'orgueil, y a-t-il un de tes textes dont tu sois particulièrement fier?

- Le seul texte que j'estime vraiment (au sens où je le considère comme autre chose qu'un récit amateur) est un texte fantastique intitulé "Le dernier combat"

- Quelle différence a-t-il avec les autres?

- Première différence : c'est le seul texte que j'ai vraiment relu et corrigé. Seconde différence: Il décrit, de façon un peu symbolique, comment un homme seul est submergé par sa propre imagination et devient "le poète". Du coup, c'est un peu une sorte de "manifeste". A mon niveau. En parlant de manifeste, j'ai retrouvé aussi chez toi, dans "pleurer ne suffit pas", la description d'un écrivain (attention, la citation est longue, j'espère que ça tiendra): « "En effet, Philippe avait un jour publié un livre, « chronique d’un monde ancien : jeunesse et déclin » et depuis en percevait une rente largement suffisante à sa subsistance. Son véritable problème était ailleurs. L’absence d’inspiration, l’impression de tourner à vide et de tourner en rond. Depuis son livre, Philippe n’était plus parvenu à fournir quoi qu (argl)

- "que ce soit." Je suppose.

- "et cela l’attristait fortement. Souvent, tard la nuit, il se prenait à rêver des récits fantastiques qu’il pourrait rédiger, des exploits incroyables et bouleversants réalisés par des héros d’une grandeur encore inégalée." Est-ce que tu te souviens de cet écrivain et est-ce qu'il représente quelque chose de particulier pour toi, ou juste un personnage ? (la dernière phrase de la citation me paraît intéressante)

- Je me souviens assez bien avoir écrit ça. Et l'allusion est suffisamment claire en soi. Oui, c'est bien de moi qu'il s'agit (mais pourquoi donc l'ais-je nommé Philippe?). Et j'y décrivais déjà ma volonté de retourner aux bases, à écrire des récits épiques, des récits de bourrins, pour le seul plaisir. Mais la vraie teneur de cette phrase venait de ce que je voulais crier: "J'ai atteint ma limite, j'ai écrit ce que je devais écrire, j'ai la sensation que c'est fini..." Et c'est une sensation qui ne me quitte plus. Chaque fois que j'ouvre Word, que j'écris quelques mots, il me faut faire tous les efforts du monde pour ignorer à quel point c'est mauvais, à quel point c'est bâclé... J'avais l'espoir de récrire un nouveau récit qui vaille quoi que ce soit à mes yeux, mais mon ordinateur a décidé de mourir en l'emportant dans sa tombe informatique... Et puisque nous en sommes aux allusions à des écrivains dans les textes, il faut bien remarquer que les tiens en foisonnent. Je n'ai pas de passage aussi explicite, mais le plus beau est probablement celui-ci: "- Vous aviez du talent. - Non, ce n’était pas du talent. Je l’aimais. »" On pourrait citer "le professeur", ou bien le scénariste de la dame blanche... As-tu déjà voulu faire passer un message sur l'écriture dans tes récits? Ou plutôt, quel est ce message?

- La question est assez centrale, en fait, pour mon écriture. J'ai eu un prof d'espagnol qui m'a dit un jour que tout roman parle de l'acte d'écrire. Depuis, je sais que c'est une phrase un peu bidon. Mais il n'empêche que j'en ai fait mon mot d'ordre et que, globalement, la grande majorité de ma texte parle, sinon de l'écriture, au moins de l'imagination. S'il y avait un message, ce serait de dire que rien ne peut entraver le pouvoir de l'imagination. Puisqu'on parle des thèmes récurrents, j'ai l'impression que dans tes textes, il est souvent question à la fois de violence et de malheur souvent en des termes assez forts. Y a-t-il une raison particulière ?

- Je ne suis pas sûr de comprendre la question. En fait, j'écris mes textes de manière à les rendre les plus jolis possibles. Donc pour moi, je parle plutôt de générosité, d'altruisme, de bonté ou d'innocence...

- Par exemple le début de "comme frère soeur": « Ils étaient nombreux ? » « Cinq. » Il n’en dit pas plus, elle lui tendit un bout de pain presque tendre. Elle avait toujours été douée pour cacher ce qu’elle ne voulait pas qu’on trouve. « Ils ont tout saccagé » reprit-il. « Ce n’est pas très différent de d’habitude... ». Il est souvent question de violence, dans tes textes : des personnes inocentes auxquelle il arrive des choses horribles ? Est-ce volontaire ou est-ce une façon, par contraste de parler de générosité et de bonté, comme tu le dis ?

- Je pencherais pour dire "par contraste". En fait, si l'on regarde bien, mes textes sont doux comme des agneaux. Il n'y a jamais de méchant. Il y a beaucoup de gentils, mais quasiment jamais de méchant, de vrai méchant bien détestable. Chez moi, personne n'est jamais vraiment mauvais, en tout cas aucun humain. En cela, mes textes sont beaucoup moins violents que la réalité. Et j'entends par réalité la réalité subjective. Et puisque l'on parle de contenu, je voudrais toucher un peu au style. J'ai noté: "Tout ceci l’inquiétait, l’absence de son oncle, le désordre inhabituel de la boutique, la boîte vide, la djellaba écorchée, les cendres sur la chaise…" Tiré des contes de l'oasis. À l'époque, ton style était très clair, direct. Et à présent, on le décrirait davantage comme cryptique: "tandis que les cris de l'action se concentrent dans un temps d'environ cinquante mètres." Qu'en dis-tu?

- Ce n'est pas impossible. La différence, c'est qu'à l'époque des contes de l'oasis, je ne réfléchissais pas vraiment au style, il était assez naturel, au bon sens du terme comme au mauvais : j'écrivais vite et naturellement, mais je ne "pensais" pas le style. Maintenant, j'essaye de faire plus attention au style, pour qu'il soit bien en accord avec le texte lui-même, pour qu'il soit moins neutre. Pour rester sur le style, une chose que je retiens souvent dans tes textes, c'est un jeu des contrastes très fort (et je reviens à l'idée de la violence et de l'innocence). Par exemple dans rêve d'une vie : "Il y eut une lutte chez le voisin, des cris dans la rue et des coups de feu au loin, mais ils ne furent pas dérangés." Qu'en penses-tu ?

- On dirait un extrait de "comme frère et soeur".

- (oui pardon, c'est bien "comme frère et soeur")

- (je me disais, je ne me souviens plus de quoi parle "rêve d'une vie") Je n'ai pas conscience de jouer sur les constrastes (et en cela je contredis ce que j'ai dis plus haut). Par exemple, dans mon dernier texte, celui que mon ordinateur m'a volé, je n'emploie aucun contraste. Tout y est directement déclaré, droit et sans détour. Et "comme frère et soeur" est entièrement sombre et vide. Le seul contraste viendrait des rires de la soeur. Mais au moment du récit où elle rit, ce n'est plus un contraste. Parce que le récit devient joyeux.

- Là, par exemple, je vois ça comme un contraste, le fait de passer brutalement d'une émotion à l'autre

- C'est possible, mais inconscient. Il faut dire que je ne réfléchis pas beaucoup ce que j'écris. Je me disais juste "je pourrais essayer de le dire comme ça" ou bien "tiens, je voudrais essayer d'écrire ça" et je le couchais sur le papier informatique. J'ai plus ou moins toujours écrit avec mes tripes. Mais puisque tu nous avoues que toi, en revanche, tu réfléchis le style, et que tu nous as parlé de cette cinquième phase, ainsi que de ta volonté de parler de l'imaginaire, pourrais-tu parler à tous et de manière plus complète de ton projet actuel? Des fragments d'apocalypse, et, au passage, de la place des cimes brûlantes de l'enfer dans cet édifice?

- Ok. Alors... Les Fragments d'Apocalypse est un univers post-apocalyptique (comme son nom lindique), avec tous les clichés qui y sont attachés (désert, petites communautés humaines, nomadisme) Mais derrière, l'idée est de prendre un monde à partir de zéro, et d'imaginer que sur ce monde tout, absolument tout, peut arriver. Sur ce monde, les hommes ne sont plus guidées que par leur imagination, qui prend vie. Pour les Cimes, c'est un peu plus complexe Les Cimes est un récit écrit par "le poète" du "Dernier Combat", qui vit justement dans le monde de l'apocalypse. Je l'avais simplement évoqué dans "Le dernier combat", et j'ai eu envie de l'écrire "Les Cimes" parle aussi de la puissance de l'imagination, du coup, c'est là qu'est le lien. "Les Cimes" est un peu conçu comme l'antithèse du monde de l'Apocalypse : il décrit un univers où, au contraire, l'imagination est soit très pauvre, soit utilisée aux seules fins de propagande, d'où l'état d'esprit du héros, 19/Anton, qui n'a pas d'imagination et qui la découvre grâce à Ivanov. Mais cette imagination le perd, et perd le reste du monde avec lui. Du coup, "Les Cimes" essaye de décrire la face sombre de la puissance de l'imagination dans le monde de l'Apocalypse. De ton côté, si tu devais décrire l'univers dans lequel évolue tes personnages (ou dans lequel tu aimerais qu'ils évoluent), que dirais-tu ? Même s'il s'agit d'un univers "incomplet".

- L'univers dans lequel ils évoluent... La majorité du temps, c'est un univers propre au récit. Mais en arrière fond, j'ai toujours en tête un mini lien avec l'univers de la fédération, et là, c'est une longue histoire...

-(une histoire ! une histoire !)

- En résumé, c'est une histoire développée à deux, racontant comment deux nations d'une même planète se sont faites la guerre, une guerre sans fin, une guerre qui s'est poursuivie dans l'espace, et s'est étendue partout dans l'univers, puis dans le multivers.

-( à deux, tu veux dire avec feurnard ?)

-(oui). Petit à petit, tout ce qui pouvait être fait avait été fait et seuls les dieux restaient comme arbitres du conflit, pour assurer la balance. Jusqu'à ce que le maître incontesté de la fédération, dont je tire mon pseudonyme, ne décide de créer un dieu pour se soustraire à leur joug. Seulement, ce faisant, il a dû fuir leur territoire et s'est réfugié dans le seul endroit où il n'y avait personne: le néant. Il y plaça sa station spatiale, d'une taille qui dépasse l'esprit humain, et à l'intérieure de cette station il a recréé des milliers, des milliards de mondes. Parce que le chef de la fédération, dans sa folie guerrière, a détruit son empire, tout détruit et se retrouve seul dans sa station, avec la seule obsession d'occuper son éternité, voir de trouver une réponse à une question qu'il n'est jamais parvenu à formuler. Et chaque univers que je décris se trouve être l'un de ces mondes couvés à l'intérieure de la Gamma, la station spatiale. Mais il n'y a pas de cohérence ou de continuité. Et puisque j'en suis à parler de continuité, comment envisages-tu la suite de tes projets d'écriture?

- Je vais continuer sur la lancée des Cimes et j'ai en projet un texte qui s'appelle "Les Martyrs de la Vérité", qui a la même origine que "les Cimes" Et sinon, continuer des Fragments d'Apocalypse, dont le format me convient bien

- On veut tout savoir sur les Martyrs, pourquoi, comment, qui, quand, dans quel temps, avec quel manivelle, devant quel canard, tout!

- Alors... C'est encore un projet, donc je vais à gros trait. Mais l'univers est assez proche de celui des Cimes : un univers totalitaire et concentrationnaire. Les héros sont deux enfants, Agratius et Ophélia, dont on suppose qu'ils sont frères et soeurs. Orphelins, ils vont s'enfuir de l'orphelinat et vivre des aventures rocambolesques. Mon objectif avec ce texte est d'écrire à la façon des romans-feuilletons : quelque chose de très vivant, avec des rebondissements sans cesse et beaucoup d'émotions. Un peu tout le contraire des Cimes dans le style, en fait.

- Toujours sur le thème de l'imagination?

- Plus ou moins. Mais pour ma prochaine question, je voudrais revenir sur une de tes phrases précédentes. Tu évoquais à propos de ton monde "le multivers". D'où tu viens cette référence ?

- J'ai entendu, ou plutôt lu ce terme la première fois dans les fameux débats autour de warhammer et warhammer 40'000. Cependant, le concept est né chez nous bien avant, par la nécessité de trouver de nouveaux terrains où se battre, de nouvelles conquêtes. Certaines choses existaient sans être dans notre univers. Il a fallu en sortir pour conquérir... Le concept de multivers, même s'il n'a pas été nommé à l'époque, a été la personnification même d'un concept poussé au delà de ses limites, à l'extrême de l'extrême.

- On en reviens à l'idée que je disais plus haut, que j'étais "à l'étroit" dans l'univers de warhammer. Tu te reconnais là-dedans aussi, ou moins ?

- J'ai finalement peu écrit sur warhammer, et la saga dela Francesca, chez toi, montre que tu as fini par n'en utiliser qu'une infime partie. Warhammer n'a rapidement été qu'un bruit de fond. "Jeunesse, vie et déclin" en est un bon exemple, puisqu'il se situe clairement dans le monde de warhammer, mais n'en respecte finalement pas le background, vu que je change la vision des elfes dans un carcan qui me convenait mieux.

- Et pour revenir aux multivers, est-ce une solution qui a fonctionné pour écrire "ailleurs" ?

- Non. Pas directement en tout cas. Aujourd'hui, je dirais même que l'extrême du concept, et en fait l'obsolescence même du concept, car il a été dépassé, rend les choses plutôt compliquées parce que je n'ai plus d'univers fixe, plus de bases auxquelles me raccrocher. À moins d'inclure les chroniques des jours anciens dans les bases potentielles, auquel cas on pourrait considérer que j'ai trouvé un semblant d'assise pour me reprendre. Et il semblerait que tu y aies aussi fait ton nid. Pourquoi? (la transition de fou!! )

- J'ai arrêté d'écrire (complètement) pendant environ deux ans, à cause de contraintes professionnelles ; et quand j'ai repris, je me suis rendu compte qu'il me manquait des commentaires, que je voulais retrouver l'esprit du warfo (alors que je l'avais volontairement quitté, justement !). J'ai arrêté d'écrire (complètement) pendant environ deux ans, à cause de contraintes professionnelles ; et quand j'ai repris, je me suis rendu compte qu'il me manquait des commentaires, que je voulais retrouver l'esprit du warfo (alors que je l'avais volontairement quitté, justement !). Du coup, je suis allé traîner sur Internet, et j'ai retrouvé les Chroniques dont j'avais entendu parler du temps du Warfo. J'ai vu que s'y trouvaient beaucoup de membres connus : toi, Feurnard, Zara, et c'est de voir des "anciens" qui m'a encouragé à venir. Et je pense que je peux légitimement te relancer la même question : comment es-tu arrivé sur les Chroniques ? Et quand (moi c'était début 2010 pour mémoire)?

- Tout a commencé par un message personnel de Zara, il y a bien des années, et puis... me voilà. J'aime l'idée de chevaliers chroniqueurs. Mais je n'en dirais pas plus.

- Par contre, peux-tu développer sur le "message" de zara ? De quand cela datait-il ?

- De quand j'étais sur le warfo, et il y a eu une volonté de rapprocher les chroniques et le warfo. Mais au final, les chroniques sont les chroniques et le warfo le warfo. Et j'ai fait un choix. Que j'assume. En plus, j'ai trouvé pleins d'idées et d'originalité ici. Et du reste, que penses-tu des textes des chroniques, des textes de Krycek, de Kündin, de Dude ou de tout ceux que je ne nomme pas? Falc'hun, Iliaron, etc...San... Feurnard (ou Vuld pour ceux qui ne suivent pas). (cinq noms, ils y sont )

- J'ai du arriver à un moment où les "anciens" que tu cites (sans oublier Iggy et Monthy5 !) se montraient moins Mais les premiers textes que j'ai lu ont été ceux de Krycek au moment où il finissait de publier son "Pandemonium". Du coup j'ai tout de suite eu l'impression que les Chroniques était un lieu de grandes sagas cosmiques. Surtout que Feurnard publiait Chimiomécanique au même moment. Mais surtout, ce que j'ai apprécié en arrivant sur les Chroniques, c'est que j'ai pu enfin lire "les Trois noms d'Alarielle" de zarathoustra dont j'avais beaucoup entendu parler. Un "classique" en quelque sorte. Puisqu'on en arrive aux textes de Chroniques, quels textes conseillerais-tu à celui qui arriverait innocemment en ces lieux ?

- Je ne connais pas l'ensemble des textes des chroniques, et j'ai le souvenirs de quelques textes de Dude qui valent absolument le détour. Cependant, je dirais, et sans grande surprise vu mon insistance à ce propos, Louis l'ogre de Pérouse. Parce qu'il s'agit du texte le plus abordable en terme de facilité de lecture, parce qu'il est drôle et que l'humour facilite tout, et parce qu'il s'agit d'une écriture en commun entre copains, ce qui en soit est plus que suffisant en soi. Et quel texte conseillerais-tu toi-même?

- Je crois qu'immanquablement, je conseillerais Les Trois noms d'Alarielle. D'abord parce que c'est le texte d'un membre des Chroniques présent presque depuis le début ; mais aussi parce qu'il représente assez bien pour moi ce que sont les Chroniques : une sorte de tentative de dépasser les textes "warhammeriens", de développer des aspects inattendus à partir de fanfictions. Et simplement parce que c'est un beau texte. Sinon, pour quelqu'un qui aurait la flemme, je conseillerais "Jus d'orange" de Feurnard, un texte où l'ambiance est vraiment intéressante. Et justement, à propos de Feurnard, quelques uns d'entre nous savent qu'il est ton frère. Peux-tu nous dire autre chose sur ta vie à côté de l'écriture ?

- Il y a peu à dire en fait. J'ai l'impression d'avoir vécu trois ou quatre existences en long et en large, et en même temps, j'ai la sensation que ma vie est d'un vide sidéral. Mais il peut éventuellement être judicieux de dire que je suis Suisse, ce qui explique l'usage de nonante et autres, qu'en tant que Suisse, et tu en sais quelque chose, j'ai fait mon service militaire, et enfin que je suis probablement tout sauf quelqu'un d'agréable . Et toi, que pourrais-tu nous révéler?

- A part que je ne suis pas Suisse ?

- "Je suis né à Saint-Gohard." (Fragment d'apocalypse 1). Je ne peux pas m'empêcher de le citer...On sent l'origine des noms.

- Hé bien... Je suis originaire de l'ouest de la France et je me prépare à travailler en bibliothèque dans les années qui viennent (et sans doute le reste des années qui viennent). Ce qui me permettra de garder des liens avec les livres !

- Mais encore...?

- Que je m'estime heureux d'avoir trouvé un métier qui reste assez proche de mon activité préférée. Mais que malgré cela, j'ai toujours beaucoup de mal à me dire que l'écriture ne viendra jamais qu'en deuxième.

- N'est-ce pas un manque d'imagination que de le croire impossible?

- Disons que pour l'instant, je m'accommode de cette idée, mais que ça n'empêche jamais de me dire qu'un jour, peut-être, dans une autre vie...

- "L'homme a besoin de rêver, mais choisit ses rêves..."

- Et toi, as-tu des trucs pour concilier "la vraie vie" et l'écriture ? Es-tu justement venu sur les Chroniques pour rêver ?

- Littéralement oui. J'ai presque totalement abandonné l'idée d'écrire, ou tout du moins d'écrire pour les autres. Mais j'ai découvert dans la lecture plus de rêve que je n'en produirais jamais.

- Tu es donc avant tout sur les Chroniques pour lire, plus que pour écrire ?

- Actuellement, et probablement pour les années à venir, oui. Ce qui ne m'empêchera pas de succomber parfois à l'attrait de la plume. Je suis un grand timide rêveur après tout. Et je fourmille d'idées aussi absurdes les unes que les autres. Et en idée absurde, serait-il possible d'expliquer une fois encore, puisque je l'ai déjà entendu, comment tu as choisi ton pseudonyme?

- C'est à cause d'un cousin à moi qui disait toujours "petch" et qui m'appelait "petchoboy". Du coup, quand j'ai du trouver un pseudo sur Internet, j'ai choisi "Mr Petch" , qui en est venu à représenter ma "personnalité" de quand j'écris.

- Imperator J'ai encore une question, puisque tu parles de personnalité.

- (vas-y)

- Imperator Que ferais-tu si tu devenais subitement omnipotent?

- ça dépend : omnipotent "je peux tout faire" ou omnipotent "je peux tout voir" ?

- Omnipotent "tu peux tout faire", mais pas omniscient "tu peux tout voir".

- Je crois bien que je me retirais dans un coin perdu, en m'assurant bien (grâce à mes pouvoirs) que personne ne va me venir me déranger sauf les gens que j'apprécie. Et je passerais mon temps à poster des textes sur les Chroniques, comme je peux étendre le temps à l'infini

- Et comme le temps ici n'est pas infini, passons à quelques questions finales. Elles sont beaucoup moins sérieuses, mais enfin, à toi de voir comment tu veux y répondre. Je commence donc: "Un mot arriva à ses lèvres tremblotantes et rougies par l’amotion…" Tiré des contes de l'oasis. Quel est ce mot?

- Waouh, c'est loin. Je cherche.

- Nope. Pas le droit. Il va falloir inventer.

- Dans ma mémoire, je veux dire. Je ne suis pas sur le bon ordinateur ! Comme ça je dirais "Au secours !". Parce qu'on attendrait tous "Je t'aime" mais je trouverais ça trop facile

- Entendu. Question suivante: À quoi correspond le livre parfait selon toi?

- Le livre parfait est le livre qui n'aurait jamais de fin : on penserait être arrivé à la fin, mais il continuerait quand même

- Et moi qui pensais t'avoir... Tant pis, puisque tu es trop sage pour moi, aurais-tu un conseil à donner à celui qui voudrait se lancer dans l'écriture?

- A part de poster ses textes sur les Chroniques.... Je vais reprendre un conseil de Feurnard que j'ai toujours trouvé excellent (enfin, je veux dire qu'il marche avec moi) : il faut lire le plus possible

- "Et sur ces mots, Renaud termina son verre de limonade." (la dame blanche). J'en ai fini avec mon questionnaire, je suis à toi.

- Ok, je me lance dans deux trois questions de fin. Est-ce que tu écris encore (des fictions, j'entends) à la plume et au crayon (et l'as-tu jamais fait ?)

- Je n'ai plus écrit sur du papier, entendus des récits, depuis que j'ai quitté le collège, il y a bien sept ou huit ans. C'est bien trop peu pratique, trop lent...

- C'est un message de tes plus fidèles lecteurs : est-ce qu'on verra un jour la suite du "Nationaliste" ?!! Honnêtement, je pensais plutôt envisager de terminer "parce que pleurer ne suffit pas", mais avant ça réécrire le texte que j'avais débuté et que mon ordinateur m'a volé, avec un renard, un marchand de tout, une épée nommée Freddie et un nécromancien qui essaie de soigner une statue... Et en arrière fond, mon plus grand projet serait de développer la thématique des rêveurs. Avec comme clé l'idée que l'homme a été fait à l'image de Dieu, littéralement. Le nationaliste est dans une thématique qui ne m'a pas abandonné, que j'aimerais bien développer, mais pas avant bien des mois, bien des années. (La base virale VBS a été mise à jour!!!)(this call for a party)

- J'espère que tu entends les déceptions de la foule

- Pourquoi? Le texte était plutôt mauvais...

- Ce n'est pas ton meilleur texte, mais quand on voit "partie 1", on en a envie qu'il y ait une "partie 2". Et l'intrigue politique derrière était assez prometteuse

- L'intrigue est peut-être même encore trop complexe pour que je m'y attaque tout de suite. Cette fameuse limite de l'humanité qui veut qu'elle ne puisse survivre qu'unifiée, mais que l'unification va à l'encontre de son instinct... De même, le texte voulait aussi affirmer le concept selon lequel un dirigeant est avant tout l'esclave de ceux qu'il dirige. Mais ce concept a besoin d'être approfondi avant d'être couché sur le papier... En deux mots, je crains de ne pas avoir le niveau.

Ok. Je lance la dernièr question. Elle n'est pas très originale mais je dois dire que je la trouve toujours rigolote

- I'm ready!

- Si tu devais te réincarner, que serait-ce ?

- Je ne veux pas me réincarner, cette seule idée m'est difficilement supportable. Si ça devait arriver et que j'avais le choix, je prendrais probablement une mouche, parce que je sais qu'elles ne vivent que quelques heures ou, au maximum, quelques jours. Désolé si ce n'est pas très drôle, mais sur ce point je suis extrêmement pragmatique. D'un autre côté... Je ne cracherais pas sur le fait de devenir une galaxie. Vivre au rythme de mes propres circonvolutions, observer se faire et se défaire les étoiles... En fait, pour aller à l'encontre de l'une des contraintes. Et même si ça va à l'encontre de mes idéaux les plus sacrés. Je crois que je voudrais me réincarner en l'empereur, parce qu'alors j'aurais enfin les moyens d'aller voir plus loin, jusqu'au confins de ce qui existe et n'existe pas. Et j'arriverais à faire pousser ces sacrées bon sang de fleurs!(parce que je n'ai vraiment pas la main verte...)

- De toute façon, c'était une contrainte qui était presque destinée à être brisée

- Et c'est même l'objectif de toute contrainte.

- On peut arrêter là

- Tu as sauvegardé l'interview ?

- Oui, on peut aller se coucher, car cela fait deux heures et demi que dure cet interview.

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il y a 13 ans 1 mois - il y a 13 ans 1 mois #17668 par Krycek
Réponse de Krycek sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
Donc comme expliqué par MP, Impé, l'article sera publié sur le site après, donc choisit une couleur chacun (noir/marron) mais laisse les prénoms en gras avant chaque phrase. Ca aidera énormément à savoir qui parle, quitte à ne laisser que l'initiale avec un tiret.

Et pour ma part je n'ai pas lu, pas de spoil... je préfère attendre qu'il ait fini sa mise en page pour profiter pleinement. :)

Edit : vraiment, les initiales sont indispensables s'il n'y a pas de narrateur. :D

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il y a 13 ans 1 mois #17670 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
Lu aussi, la grande question va être séparer les questions en deux entrevues ou donner la même entrevue pour les deux profils ?
Quand vous aurez décidé et quand j'aurai du temps - probablement en fin de semaine - je me chargerai de la mise en page et de la publication.

J'ai encore en mémoire la genèse de l'Île, mais ce sera pour une autre fois.

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il y a 13 ans 1 mois #17671 par Mr. Petch
Réponse de Mr. Petch sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut

Quand vous aurez décidé et quand j'aurai du temps - probablement en fin de semaine - je me chargerai de la mise en page et de la publication.


Juste une chose : il faut encore que je reprenne mes réponses pour les lisser et les compléter au besoin, par rapport à la version actuellement posté par Impe (qui l'a fait de son côté). Si tu peux attendre que je m'en sois occupé, ce sera parfait. Probablement fin de semaine également.

Sinon, il faut en effet qu'on décide si on disjoint les réponses de chacun ou si on garde l'intégrame "mixée"

Mr Petch

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il y a 13 ans 1 mois #17673 par Krycek
Réponse de Krycek sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
Gardez le tout mixé, naturel. (juste mettez les initiales des intervenants)

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il y a 13 ans 1 mois - il y a 13 ans 1 mois #17684 par Mr. Petch
Réponse de Mr. Petch sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
Avec Impe, on s'est dit qu'on produirait trois versions :
- une version "originale" pour garder le vrai rythme de l'interview
- deux versions "coupées" avec seulement les questions propres à une personne. Ces deux versions seront celles qui pourront apparaître sur la fiche de membres, comme pour les interviews déjà réalisées.

Je me charge de les créer cet aprem et de les poster sur ce post, à la suite. Après, Feurnard, tu pourras les publier. On n'a qu'à dire noir pour Impe et marron pour moi (noir/néant ;) ) Juste une chose : n'oublie pas de mettre des hyperliens quand on parle d'un texte, que l'interview soit plus dynamique. Pour Impe, ce sera facile vu qu'il a mis toutes ses archives sur les Chroniques. Pour moi, je ne sais pas si c'est possible de mettre des liens vers les textes du Warfo... S'ils existent encore !

Mr Petch

PS : et promis, Krycek, on remet les initiales !

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il y a 13 ans 1 mois - il y a 13 ans 1 mois #17685 par Mr. Petch
Réponse de Mr. Petch sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
D'abord la version originale avec les corrections sur mes parties

**

Mr Petch - Nous allons voir bientôt si l'empereur du néant va nous laisser pénétrer dans son royaume...Imperator, merci de participer à cet interview. Je commence avec une première question sur tes lectures. Quels sont les textes qui t'ont donné envie d'écrire ? Des textes professionnels ou amateurs

Imperator - Oulà, voilà une question difficile. En fait, j'aurais tendance à dire, aucun. C'est malheureux, très égocentrique, mais vrai. Je me suis mis à écrire parce qu'on m'a proposé un jour de le faire, à l'école, comme tous les autres élèves de ma classe et tant d'autres avant et après moi, et ça m'a plu. Beaucoup. Je ne voulais pas, à l'époque, "faire comme". Je voulais simplement écrire, parce que je trouvais ça drôle. Et ce qui est drôle, du reste, c'est que j'ai trouvé ceci: "Je dédie avant toute chose cette histoire à Feurnard et [...], deux excellents amis et écrivains sans qui je n'aurai pas connu le plaisir de l'écriture. Puissent-ils continuer de nous émerveiller par leurs récits"
Pourrais-tu donc décrire toi-même ce qui t'as poussé à écrire?

P - Je crois (mais je ne suis pas sûr) que ce qui m'a poussé à écrire, c'est vraiment le fait de lire beaucoup de textes et de vouloir "faire pareil". J'ai eu envie de me débarrasser de toutes les idées de scénario que j'avais dans ma tête.

I - Idées qui sont venues après quelle(s) lecture(s) ?

P - Au début, c'était surtout des romans policiers : en particulier Agatha Christie et Fred Vargas, à l'époque. C'était aussi les plus simples à écrire et à imaginer.

I - Pourtant, le premier roman policier de ta part dont je me souvienne, c'est la dame blanche. En avais-tu écris auparavant?

P - Oui, j'avais écrit une nouvelle policière qui s'appelait Qui a tué mon père ? et qui était globalement très inspirée des romans d'Agatha Christie.
Et toi, te souviens-tu de quoi parlais le premier roman que tu as écris ?

I - Je me souviens avoir écrit un tas d'histoires courtes, et d'avoir développé un monde avec Feurnard/Vuld, mais mon premier vrai roman, ça a dû être Emelia et Frédérick, pour autant que je me souvienne.
Et dans mon souvenir, tu n'as jamais publié Qui a tué mon père ?, ni aucun de tes anciens textes sur les chroniques. Pourquoi?

P - En effet. C'est surtout parce que je considère que j'écris par "cycles", et qu'à chaque fois je reprends mes histoires à zéro.

I - Peux-tu développer? Quels sont ces cycles dont du parles?

P - J'ai eu plusieurs phases d'écriture qui correspondent à différents moments de ma vie et j'aime bien séparer les choses. Il y a eu quatre phases principalement. La phase "romans policier", la phase "fanfictions warhammer" (dans la section récits du Warhammer Forum), une phase un peu plus confuse avec surtout des textes fantastiques mais sans univers fixe et en ce moment, je travaille sur l'univers des Fragments d'Apocalypse
De ton côté, est-ce que tu considères que tous tes textes font partie du même univers ?

I - Absolument! Pas. Je dirais qu'au contraire, il n'y a strictement aucune continuité quelle qu'elle soit entre mes textes, et c'est un point qui me désole. En fait, c'est paradoxal, parce que j'ai un univers plutôt complet sous la main, mais qui est totalement inexploitable pour l'écriture de récits. Un peu comme un joueur de jeux de rôle qui ne peut réemployer les histoires qu'il a vécues durant ses parties... La raison principale en est l'effet "enterprise".
Mais en parlant de partie, et pour revenir aux phases, je crois qu'il serait bon que tu nous parles un peu de ceci: "Pendant ce temps, La Sperenza avançait sur les mers. Pour un autre destin, une autre vie, d’autres aventures. Pour ce navire, le rideau s’était baissé sur Gilliano qui, déjà, n’existait plus… Une autre époque commençait." Tu t'en souviens?

P - Oui. C'est la fin de La saga della Francesca, un texte du warfo J'avais prévu de lui donner une suite, mais ça n'a pas eu lieu. C'est un texte important pour moi pour une raison : c'est le premier texte vraiment "littéraire" que j'ai publié sur le warfo. Et paradoxalement, c'est le premier texte publié sur le warfo qui ne fasse pas vraiment partie de l'univers de warhammer

I - Il me semble, si mes souvenirs sont exacts, qu'après cette fin tu as pris un congé loin d'internet, et je me demandais ce que cette aventure là t'avais apporté, comment elle s'était déroulée.

P - En effet, et du coup les dernières phrases prennent un sens totalement différents ! J'ai arrêté de publier sur le warfo à partir de cette date, justement parce que le cadre me semblait trop contraint. Il fallait respecter le background d’un univers déjà existant et on en restait souvent à de la fantasy très classique. La saga delle Francesca dépasse déjà de cet univers parce qu’elle se passe dans une pseudo-colonie tiléenne en Lustrie. L’autre raison de mon départ est que j'avais besoin de passer moins de temps sur Internet parce que j'entrais en classes préparatoires, avec le travail que ça impliquait. Les deux phénomènes ont coïncidé.
Tu es aussi passé par le warfo. Est-ce que c'est une étape importante pour toi ?

I - Le warfo, ça a été la meilleure partie de mon existence à un moment où cette dernière n'avait vraiment rien de plaisant... En écriture, ça a été un véritable défouloir. En terme d'apprentissage, une véritable fusée. En terme de regrets, peut-être trop à oublier. J'aimerais y retourner un jour, mais je n'aurais probablement jamais le temps. Un point qui me fait plaisir, c'est que chaque fois que je m'y rends en fantôme, mon compte est intact et, en détail, j'ai toujours accès aux emplacements du forum réservés aux modérateurs, quand bien même je suppose qu'il s'agit d'un oubli. C'est stupide de ma part, mais enfin, je suis orgueilleux par nature.

P - Veinard, pas moi !

I - Et en terme d'orgueil, y a-t-il un de tes textes dont tu sois particulièrement fier?

P - Le seul texte que j'estime vraiment (au sens où je le considère comme autre chose qu'un récit amateur) est un texte fantastique intitulé Le dernier combat qui est mon premier pas dans l’univers des Fragments d’Apocalypse.

I - Quelle différence a-t-il avec les autres?

P - Première différence : c'est le seul texte que j'ai vraiment relu et corrigé. Seconde différence: il décrit, de façon un peu symbolique, comment un homme solitaire et très matérialiste est submergé par sa propre imagination et devient "le poète", un être un peu mythique capable de donner vie à ses créations. Du coup, c'est un peu une sorte de "manifeste" littéraire, à mon niveau, de la façon dont j’envisageais l’imaginaire comme un remède étourdissant à la solitude.
En parlant de manifeste, j'ai retrouvé aussi chez toi, dans Pleurer ne suffit pas, la description d'un écrivain : « En effet, Philippe avait un jour publié un livre, « chronique d’un monde ancien : jeunesse et déclin » et depuis en percevait une rente largement suffisante à sa subsistance. Son véritable problème était ailleurs. L’absence d’inspiration, l’impression de tourner à vide et de tourner en rond. Depuis son livre, Philippe n’était plus parvenu à fournir quoi que ce soit et cela l’attristait fortement. Souvent, tard la nuit, il se prenait à rêver des récits fantastiques qu’il pourrait rédiger, des exploits incroyables et bouleversants réalisés par des héros d’une grandeur encore inégalée.". Est-ce que tu te souviens de cet écrivain et est-ce qu'il représente quelque chose de particulier pour toi, ou juste un personnage ? (la dernière phrase de la citation me paraît intéressante, notamment)

I - Je me souviens assez bien avoir écrit ça. Et l'allusion est suffisamment claire en soi. Oui, c'est bien de moi qu'il s'agit (mais pourquoi donc l'ai-je nommé Philippe?). Et j'y décrivais déjà ma volonté de retourner aux bases, à écrire des récits épiques, des récits de bourrins, pour le seul plaisir. Mais la vraie teneur de cette phrase venait de ce que je voulais crier: "J'ai atteint ma limite, j'ai écrit ce que je devais écrire, j'ai la sensation que c'est fini..." Et c'est une sensation qui ne me quitte plus. Chaque fois que j'ouvre Word, que j'écris quelques mots, il me faut faire tous les efforts du monde pour ignorer à quel point c'est mauvais, à quel point c'est bâclé... J'avais l'espoir de réécrire un nouveau récit qui vaille quoi que ce soit à mes yeux, mais mon ordinateur a décidé de mourir en l'emportant dans sa tombe informatique...
Et puisque nous en sommes aux allusions à des écrivains dans les textes, il faut bien remarquer que les tiens en foisonnent. Je n'ai pas de passage aussi explicite, mais le plus beau est probablement celui-ci: "- Vous aviez du talent. - Non, ce n’était pas du talent. Je l’aimais. »" On pourrait citer "le professeur" des fragments d’apocalypse, ou bien le scénariste de la dame blanche... As-tu déjà voulu faire passer un message sur l'écriture dans tes récits? Ou plutôt, quel est ce message?

P - La question est assez centrale, en fait, pour mon écriture. J'ai eu un prof d'espagnol qui m'a dit un jour que tout roman parle de l'acte d'écrire. Depuis, je sais que c'est une phrase un peu passe-partout, et pas forcément juste. Mais il n'empêche que j'en ai fait mon mot d'ordre et que, globalement, la grande majorité de mes textes parle, sinon de l'écriture, au moins de l'imagination. S'il y avait un message, ce serait de dire que rien ne peut entraver le pouvoir de l'imagination. Le message paraît un peu simpliste, comme ça, mais il résume assez bien la thématique qui traverse mes textes : le pouvoir de l’imagination sur les hommes, dans ses bonheurs et ses dangers. D’où l’importance des écrivains.
Puisqu'on parle des thèmes récurrents, j'ai l'impression que dans tes textes, il est souvent question à la fois de violence et de malheur souvent en des termes assez forts. Y a-t-il une raison particulière ?

I - Je ne suis pas sûr de comprendre la question. En fait, j'écris mes textes de manière à les rendre les plus jolis possibles. Donc pour moi, je parle plutôt de générosité, d'altruisme, de bonté ou d'innocence...

P - Par exemple le début de Comme frère et sœur : « Ils étaient nombreux ? » « Cinq. » Il n’en dit pas plus, elle lui tendit un bout de pain presque tendre. Elle avait toujours été douée pour cacher ce qu’elle ne voulait pas qu’on trouve. « Ils ont tout saccagé » reprit-il. « Ce n’est pas très différent de d’habitude... ». Il est souvent question de violence, dans tes textes : des personnes inocentes auxquelle il arrive des choses horribles ? Est-ce volontaire ou est-ce une façon, par contraste de parler de générosité et de bonté, comme tu le dis ?

I - Je pencherais pour dire "par contraste". En fait, si l'on regarde bien, mes textes sont doux comme des agneaux. Il n'y a jamais de méchant. Il y a beaucoup de gentils, mais quasiment jamais de méchant, de vrai méchant bien détestable. Chez moi, personne n'est jamais vraiment mauvais, en tout cas aucun humain. En cela, mes textes sont beaucoup moins violents que la réalité. Et j'entends par réalité la réalité subjective.
Puisque l'on parle de contenu, je voudrais toucher un peu au style. J'ai noté: "Tout ceci l’inquiétait, l’absence de son oncle, le désordre inhabituel de la boutique, la boîte vide, la djellaba écorchée, les cendres sur la chaise…" Tiré des contes de l'oasis. À l'époque, ton style était très clair, direct. Et à présent, on le décrirait davantage comme cryptique: "tandis que les cris de l'action se concentrent dans un temps d'environ cinquante mètres." Qu'en dis-tu?

P - Ce n'est pas impossible. La différence, c'est qu'à l'époque des contes de l'oasis, je ne réfléchissais pas vraiment au style, il était assez naturel, au bon sens du terme comme au mauvais : j'écrivais vite et naturellement, mais je ne "pensais" pas le style. Maintenant, j'essaye de faire plus attention au style, pour qu'il soit bien en accord avec le texte lui-même, pour qu'il soit moins neutre. Du coup, il est en effet à déchiffrer par le lecteur.
Pour rester sur le style, une chose que je retiens souvent dans tes textes, c'est un jeu des contrastes très fort (et je reviens à l'idée de la violence et de l'innocence). Par exemple dans Comme frère et soeur : "Il y eut une lutte chez le voisin, des cris dans la rue et des coups de feu au loin, mais ils ne furent pas dérangés." Qu'en penses-tu ?

I - Je n'ai pas conscience de jouer sur les contrastes (et en cela je contredis ce que j'ai dis plus haut). Par exemple, dans mon dernier texte, celui que mon ordinateur m'a volé, je n'emploie aucun contraste. Tout y est directement déclaré, droit et sans détour. Et Comme frère et soeur est entièrement sombre et vide. Le seul contraste viendrait des rires de la soeur. Mais au moment du récit où elle rit, ce n'est plus un contraste. Parce que le récit devient joyeux.

P - Là, par exemple, je vois ça comme un contraste, le fait de passer brutalement d'une émotion à l'autre

I - C'est possible, mais inconscient. Il faut dire que je ne réfléchis pas beaucoup ce que j'écris. Je me disais juste "je pourrais essayer de le dire comme ça" ou bien "tiens, je voudrais essayer d'écrire ça" et je le couchais sur le papier informatique. J'ai plus ou moins toujours écrit avec mes tripes.
Mais puisque tu nous avoues que toi, en revanche, tu réfléchis le style, et que tu nous as parlé de cette quatrième phase, ainsi que de ta volonté de parler de l'imaginaire, pourrais-tu parler à tous et de manière plus complète de ton projet actuel? Des fragments d'apocalypse, et, au passage, de la place des cimes brûlantes de l'enfer dans cet édifice?

P - OK. Alors... Les Fragments d'Apocalypse est un univers post-apocalyptique (comme son nom l’indique), avec tous les clichés qui y sont attachés (désert, petites communautés humaines, nomadisme). Mais derrière, l'idée est de prendre un monde à partir de zéro, et d'imaginer que sur ce monde tout, absolument tout, peut arriver. Sur ce monde, les hommes ne sont plus guidés que par leur imagination, qui prend vie. Pour les Cimes, c'est un peu plus complexe. Les Cimes est un récit écrit par "le poète" du Dernier Combat, qui vit justement dans le monde de l'apocalypse. Je l'avais simplement évoqué à l’époque, et j'ai eu envie de l'écrire. Les Cimes parle aussi de la puissance de l'imagination et c'est là que se fait le lien. Ce récit est un peu conçu comme l'antithèse du monde de l'Apocalypse : il décrit un univers où, au contraire, l'imagination est soit très pauvre, soit utilisée aux seules fins de propagande. D'où l'état d'esprit du héros, 19/Anton, qui n'a pas d'imagination et qui la découvre grâce à Ivanov. Mais cette imagination le perd, et perd le reste du monde avec lui. Du coup, Les Cimes essaye de décrire la face inquiétante de la puissance de l'imagination dans le monde de l'Apocalypse.
De ton côté, si tu devais décrire l'univers dans lequel évolue tes personnages (ou dans lequel tu aimerais qu'ils évoluent), que dirais-tu ? Même s'il s'agit d'un univers "incomplet".

I - L'univers dans lequel ils évoluent... La majorité du temps, c'est un univers propre au récit. Mais en arrière fond, j'ai toujours en tête un mini lien avec l'univers de la fédération, et là, c'est une longue histoire... En résumé, c'est une histoire développée à deux, racontant comment deux nations d'une même planète se sont faites la guerre, une guerre sans fin, une guerre qui s'est poursuivie dans l'espace, et s'est étendue partout dans l'univers, puis dans le multivers.

P - A deux, tu veux dire avec Feurnard ?

I - (oui). Petit à petit, tout ce qui pouvait être fait avait été fait et seuls les dieux restaient comme arbitres du conflit, pour assurer la balance. Jusqu'à ce que le maître incontesté de la fédération, dont je tire mon pseudonyme, ne décide de créer un dieu pour se soustraire à leur joug. Seulement, ce faisant, il a dû fuir leur territoire et s'est réfugié dans le seul endroit où il n'y avait personne: le néant. Il y plaça sa station spatiale, d'une taille qui dépasse l'esprit humain, et à l'intérieur de cette station il a recréé des milliers, des milliards de mondes. Parce que le chef de la fédération, dans sa folie guerrière, a détruit son empire, tout détruit et se retrouve seul dans sa station, avec la seule obsession d'occuper son éternité, voir de trouver une réponse à une question qu'il n'est jamais parvenu à formuler. Et chaque univers que je décris se trouve être l'un de ces mondes couvés à l'intérieure de la Gamma, la station spatiale. Mais il n'y a pas de cohérence ou de continuité.
Et puisque j'en suis à parler de continuité, comment envisages-tu la suite de tes projets d'écriture?

P - Je vais continuer sur la lancée des Cimes car j'ai en projet un texte qui s'appelle Les Martyrs de la Vérité, qui a la même origine que les Cimes. Et sinon, continuer des Fragments d'Apocalypse, dont le format me convient bien.

I - On veut tout savoir sur les Martyrs, pourquoi, comment, qui, quand, dans quel temps, avec quel manivelle, devant quel canard, tout!

P - Alors... C'est encore un projet, donc je vais à gros trait. Mais l'univers est assez proche de celui des Cimes : un univers totalitaire et concentrationnaire. Les héros sont deux enfants, Agratius et Ophélia, dont on suppose qu'ils sont frères et soeurs. Orphelins, ils vont s'enfuir de l'orphelinat et vivre des aventures rocambolesques. Mon objectif avec ce texte est d'écrire à la façon des romans-feuilletons : quelque chose de très vivant, avec des rebondissements sans cesse et beaucoup d'émotions. Un peu tout le contraire des Cimes dans le style, finalement. C’est aussi quelque chose que j’aime faire : écrire dans un style exactement inverse du texte précédent !

I - Toujours sur le thème de l'imagination?

P - Plus ou moins.
Pour ma prochaine question, je voudrais revenir sur une de tes phrases précédentes. Tu évoquais à propos de ton monde "le multivers". D'où tu viens cette référence ?

I - J'ai entendu, ou plutôt lu ce terme la première fois dans les fameux débats autour de warhammer et warhammer 40'000. Cependant, le concept est né chez nous bien avant, par la nécessité de trouver de nouveaux terrains où se battre, de nouvelles conquêtes. Certaines choses existaient sans être dans notre univers. Il a fallu en sortir pour conquérir... Le concept de multivers, même s'il n'a pas été nommé à l'époque, a été la personnification même d'un concept poussé au delà de ses limites, à l'extrême de l'extrême.

P - On en revient à l'idée que je disais plus haut, que j'étais "à l'étroit" dans l'univers de warhammer. Tu te reconnais là-dedans aussi, ou moins ?

I - J'ai finalement peu écrit sur warhammer, et la saga della Francesca, chez toi, montre que tu as fini par n'en utiliser qu'une infime partie. Warhammer n'a rapidement été qu'un bruit de fond. Jeunesse, vie et déclin en est un bon exemple, puisqu'il se situe clairement dans le monde de warhammer, mais n'en respecte finalement pas le background, vu que je change la vision des elfes dans un carcan qui me convenait mieux.

P - Et pour revenir aux multivers, est-ce une solution qui a fonctionné pour écrire "ailleurs" ?

I - Non. Pas directement en tout cas. Aujourd'hui, je dirais même que l'extrême du concept, et en fait l'obsolescence même du concept, car il a été dépassé, rend les choses plutôt compliquées parce que je n'ai plus d'univers fixe, plus de bases auxquelles me raccrocher. À moins d'inclure les chroniques des jours anciens dans les bases potentielles, auquel cas on pourrait considérer que j'ai trouvé un semblant d'assise pour me reprendre.
Et il semblerait que tu y aies aussi fait ton nid. Pourquoi? (la transition de fou!! )

P - J'ai arrêté d'écrire (complètement) pendant environ deux ans entre 2007 et 2009, à cause de contraintes professionnelles ; et quand j'ai repris, je me suis rendu compte qu'il me manquait des commentaires, que je voulais retrouver l'esprit du warfo (alors que je l'avais volontairement quitté, justement !). Du coup, je suis allé traîner sur Internet, et j'ai retrouvé les Chroniques dont j'avais entendu parler du temps du Warfo, quand elles m’apparaissaient comme un endroit un peu effrayant et grandiose. J'ai vu que s'y trouvaient beaucoup de membres connus : toi, Feurnard, Zara, et c'est de voir des "anciens" qui m'a encouragé à venir.
Je pense que je peux légitimement te relancer la même question : comment es-tu arrivé sur les Chroniques ? Et quand ?

I - Tout a commencé par un message personnel de Zara, il y a bien des années, et puis... me voilà. J'aime l'idée de chevaliers chroniqueurs. Mais je n'en dirais pas plus.

P - Par contre, peux-tu développer sur le "message" de zara ? De quand cela datait-il ?

I - De quand j'étais sur le warfo, et il y a eu une volonté de rapprocher les chroniques et le warfo. Mais au final, les chroniques sont les chroniques et le warfo le warfo. Et j'ai fait un choix. Que j'assume. En plus, j'ai trouvé pleins d'idées et d'originalité ici.
Du reste, que penses-tu des textes des chroniques, des textes de Krycek, de Kündin, de Dude ou de tout ceux que je ne nomme pas? Falc'hun, Iliaron, etc...San... Feurnard (ou Vuld pour ceux qui ne suivent pas). (cinq noms, ils y sont )

P - J'ai du arriver à un moment où les "anciens" que tu cites (sans oublier Iggy et Monthy3 !) se montraient moins. Mais les premiers textes que j'ai lu ont été ceux de Krycek au moment où il finissait de publier son Pandemonium. Du coup j'ai tout de suite eu l'impression que les Chroniques était un lieu de grandes sagas cosmiques au long cours. Surtout que Feurnard publiait Chimiomécanique au même moment et Monthy3 finissait L’Echiquier. Mais surtout, ce que j'ai apprécié en arrivant sur les Chroniques, c'est que j'ai pu enfin lire les Trois noms d'Alarielle de Zarathoustra dont j'avais beaucoup entendu parler. Un "classique" en quelque sorte.
Puisqu'on en arrive aux textes des Chroniques, quels textes conseillerais-tu à celui qui arriverait innocemment en ces lieux ?

I - Je ne connais pas l'ensemble des textes des chroniques, et j'ai le souvenir de quelques textes de Dude qui valent absolument le détour. Cependant, je dirais, et sans grande surprise vu mon insistance à ce propos, Louis l'ogre de Pérouse. Parce qu'il s'agit du texte le plus abordable en terme de facilité de lecture, parce qu'il est drôle et que l'humour facilite tout, et parce qu'il s'agit d'une écriture en commun entre copains, ce qui en soit est plus que suffisant en soi. Et quel texte conseillerais-tu toi-même?

P - Je crois qu'immanquablement, je conseillerais Les Trois noms d'Alarielle. D'abord parce que c'est le texte d'un membre des Chroniques présent presque depuis le début ; mais aussi parce qu'il représente assez bien pour moi ce que sont les Chroniques : une sorte de tentative de dépasser les textes "warhammeriens", de développer des aspects inattendus à partir de simples fanfictions. Et simplement parce que c'est un beau texte. Sinon, pour quelqu'un qui aurait la flemme de lire une saga, je conseillerais le one-shot Jus d'orange de Feurnard, un texte où l'ambiance est vraiment intéressante.
Et justement, à propos de Feurnard, quelques uns d'entre nous savent qu'il est ton frère. Peux-tu nous dire autre chose sur ta vie à côté de l'écriture ?

I - Il y a peu à dire en fait. J'ai l'impression d'avoir vécu trois ou quatre existences en long et en large, et en même temps, j'ai la sensation que ma vie est d'un vide sidéral. Mais il peut éventuellement être judicieux de dire que je suis Suisse, ce qui explique l'usage de nonante et autres, qu'en tant que Suisse, et tu en sais quelque chose, j'ai fait mon service militaire, et enfin que je suis probablement tout sauf quelqu'un d'agréable . Et toi, que pourrais-tu nous révéler?

P - A part que je ne suis pas Suisse ?

I - "Je suis né à Saint-Gohard." (Fragment d'apocalypse 1). Je ne peux pas m'empêcher de le citer...On sent l'origine des noms.

P - Hé bien... Je suis originaire de l'ouest de la France et je me prépare à travailler en bibliothèque dans les années qui viennent (et sans doute le reste des années qui viennent). Ce qui me permettra de garder des liens avec les livres !

I - Mais encore...?

P - Que je m'estime heureux d'avoir trouvé un métier qui reste assez proche de mon activité préférée. Mais que malgré cela, j'ai toujours beaucoup de mal à me dire que l'écriture ne viendra jamais qu'en deuxième.

I - N'est-ce pas un manque d'imagination que de le croire impossible?

P - Disons que pour l'instant, je m'accommode de cette idée, mais que ça n'empêche jamais de me dire qu'un jour, peut-être, dans une autre vie...

I - "L'homme a besoin de rêver, mais choisit ses rêves..."

P - Et toi, as-tu des trucs pour concilier "la vraie vie" et l'écriture ? Es-tu justement venu sur les Chroniques pour rêver ?

I - Littéralement oui. J'ai presque totalement abandonné l'idée d'écrire, ou tout du moins d'écrire pour les autres. Mais j'ai découvert dans la lecture plus de rêve que je n'en produirais jamais.

P - Tu es donc avant tout sur les Chroniques pour lire, plus que pour écrire ?

I - Actuellement, et probablement pour les années à venir, oui. Ce qui ne m'empêchera pas de succomber parfois à l'attrait de la plume. Je suis un grand timide rêveur après tout. Et je fourmille d'idées aussi absurdes les unes que les autres.
Et en idée absurde, serait-il possible d'expliquer une fois encore, puisque je l'ai déjà entendu, comment tu as choisi ton pseudonyme?

P - C'est à cause d'un cousin à moi qui disait toujours "petch" comme une interjection et qui m'appelait "petchoboy". Du coup, quand j'ai du trouver un pseudo sur Internet, j'ai choisi "Mr Petch" , qui en est venu à représenter ma "personnalité" de quand j'écris.

I - J'ai encore une question, puisque tu parles de personnalité. Que ferais-tu si tu devenais subitement omnipotent?

P - ça dépend : omnipotent "je peux tout faire" ou omnipotent "je peux tout voir" ?

I - Omnipotent "tu peux tout faire", mais pas omniscient "tu peux tout voir".

P - Je crois bien que je me retirais dans un coin perdu, en m'assurant bien (grâce à mes pouvoirs) que personne ne va me venir me déranger sauf les gens que j'apprécie. Et je passerais mon temps à poster des textes sur les Chroniques, comme je peux étendre le temps à l'infini !

I - Et comme le temps ici n'est pas infini, passons à quelques questions finales. Elles sont beaucoup moins sérieuses, mais enfin, à toi de voir comment tu veux y répondre. Je commence donc: "Un mot arriva à ses lèvres tremblotantes et rougies par l’émotion…" Tiré des contes de l'oasis. Quel est ce mot?

P - Waouh, c'est loin. Je cherche.

I - Nope. Pas le droit. Il va falloir inventer.

P - Dans ma mémoire, je veux dire. Je ne suis pas sur le bon ordinateur ! Comme ça je dirais "Au secours !". Parce qu'on attendrait tous "Je t'aime" mais je trouverais ça trop facile

I - Entendu. Question suivante: À quoi correspond le livre parfait selon toi?

P - Le livre parfait est le livre qui n'aurait jamais de fin : on penserait être arrivé à la fin, mais il continuerait quand même

I - Et moi qui pensais t'avoir... Tant pis, puisque tu es trop sage pour moi, aurais-tu un conseil à donner à celui qui voudrait se lancer dans l'écriture?

P - A part de poster ses textes sur les Chroniques.... Je vais reprendre un conseil de Feurnard que j'ai toujours trouvé excellent (enfin, je veux dire qu'il marche avec moi) : il faut lire le plus possible

I - "Et sur ces mots, Renaud termina son verre de limonade." (la dame blanche). J'en ai fini avec mon questionnaire, je suis à toi.

P - Ok, je me lance dans deux trois questions de fin. Est-ce que tu écris encore (des fictions, j'entends) à la plume et au crayon (et l'as-tu jamais fait ?)

I - Je n'ai plus écrit sur du papier, entendus des récits, depuis que j'ai quitté le collège, il y a bien sept ou huit ans. C'est bien trop peu pratique, trop lent...

P - C'est un message de tes plus fidèles lecteurs : est-ce qu'on verra un jour la suite du "Nationaliste" ?!!

I - Honnêtement, je pensais plutôt envisager de terminer Parce que pleurer ne suffit pas, mais avant ça réécrire le texte que j'avais débuté et que mon ordinateur m'a volé, avec un renard, un marchand de tout, une épée nommée Freddie et un nécromancien qui essaie de soigner une statue... Et en arrière fond, mon plus grand projet serait de développer la thématique des rêveurs. Avec comme clé l'idée que l'homme a été fait à l'image de Dieu, littéralement. Le nationaliste est dans une thématique qui ne m'a pas abandonné, que j'aimerais bien développer, mais pas avant bien des mois, bien des années. (La base virale VBS a été mise à jour!!!)(this call for a party)

P - J'espère que tu entends les déceptions de la foule

I - Pourquoi? Le texte était plutôt mauvais...

P - Ce n'est pas ton meilleur texte, mais quand on voit "partie 1", on en a envie qu'il y ait une "partie 2". Et l'intrigue politique derrière était assez prometteuse

I - L'intrigue est peut-être même encore trop complexe pour que je m'y attaque tout de suite. Cette fameuse limite de l'humanité qui veut qu'elle ne puisse survivre qu'unifiée, mais que l'unification va à l'encontre de son instinct... De même, le texte voulait aussi affirmer le concept selon lequel un dirigeant est avant tout l'esclave de ceux qu'il dirige. Mais ce concept a besoin d'être approfondi avant d'être couché sur le papier... En deux mots, je crains de ne pas avoir le niveau.

P - Ok. Je lance la dernière question. Elle n'est pas très originale mais je dois dire que je la trouve toujours rigolote

I - I'm ready!

P - Si tu devais te réincarner, que serait-ce ?

I - Je ne veux pas me réincarner, cette seule idée m'est difficilement supportable. Si ça devait arriver et que j'avais le choix, je prendrais probablement une mouche, parce que je sais qu'elles ne vivent que quelques heures ou, au maximum, quelques jours. Désolé si ce n'est pas très drôle, mais sur ce point je suis extrêmement pragmatique. D'un autre côté... Je ne cracherais pas sur le fait de devenir une galaxie. Vivre au rythme de mes propres circonvolutions, observer se faire et se défaire les étoiles... En fait, pour aller à l'encontre de l'une des contraintes. Et même si ça va à l'encontre de mes idéaux les plus sacrés. Je crois que je voudrais me réincarner en l'empereur, parce qu'alors j'aurais enfin les moyens d'aller voir plus loin, jusqu'au confins de ce qui existe et n'existe pas. Et j'arriverais à faire pousser ces sacrées bon sang de fleurs!(parce que je n'ai vraiment pas la main verte...)

P - De toute façon, c'était une contrainte qui était presque destinée à être brisée

I - Et c'est même l'objectif de toute contrainte.
On peut aller se coucher, car cela fait deux heures et demi que dure cet interview.

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il y a 13 ans 1 mois - il y a 13 ans 1 mois #17686 par Mr. Petch
Réponse de Mr. Petch sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
Ensuite la version de l'interview d'Impe

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Mr Petch - Nous allons voir bientôt si l'empereur du néant va nous laisser pénétrer dans son royaume...Imperator, merci de participer à cet interview. Je commence avec une première question sur tes lectures. Quels sont les textes qui t'ont donné envie d'écrire ? Des textes professionnels ou amateurs

Imperator - Oulà, voilà une question difficile. En fait, j'aurais tendance à dire, aucun. C'est malheureux, très égocentrique, mais vrai. Je me suis mis à écrire parce qu'on m'a proposé un jour de le faire, à l'école, comme tous les autres élèves de ma classe et tant d'autres avant et après moi, et ça m'a plu. Beaucoup. Je ne voulais pas, à l'époque, "faire comme". Je voulais simplement écrire, parce que je trouvais ça drôle. Et ce qui est drôle, du reste, c'est que j'ai trouvé ceci: "Je dédie avant toute chose cette histoire à Feurnard et [...], deux excellents amis et écrivains sans qui je n'aurai pas connu le plaisir de l'écriture. Puissent-ils continuer de nous émerveiller par leurs récits"

P – Est-ce que tu te souviens de quoi parlait le premier roman que tu as écris ?

I - Je me souviens avoir écrit un tas d'histoires courtes, et d'avoir développé un monde avec Feurnard/Vuld, mais mon premier vrai roman, ça a dû être Emelia et Frédérick, pour autant que je me souvienne.

P - Est-ce que tu considères que tous tes textes font partie du même univers ?

I - Absolument! Pas. Je dirais qu'au contraire, il n'y a strictement aucune continuité quelle qu'elle soit entre mes textes, et c'est un point qui me désole. En fait, c'est paradoxal, parce que j'ai un univers plutôt complet sous la main, mais qui est totalement inexploitable pour l'écriture de récits. Un peu comme un joueur de jeux de rôle qui ne peut réemployer les histoires qu'il a vécues durant ses parties... La raison principale en est l'effet "enterprise".
P - Tu es passé par la section Récits du warhammer forum pour publier tes textes. Est-ce que c'est une étape importante pour toi ?

I - Le warfo, ça a été la meilleure partie de mon existence à un moment où cette dernière n'avait vraiment rien de plaisant... En écriture, ça a été un véritable défouloir. En terme d'apprentissage, une véritable fusée. En terme de regrets, peut-être trop à oublier. J'aimerais y retourner un jour, mais je n'aurais probablement jamais le temps. Un point qui me fait plaisir, c'est que chaque fois que je m'y rends en fantôme, mon compte est intact et, en détail, j'ai toujours accès aux emplacements du forum réservés aux modérateurs, quand bien même je suppose qu'il s'agit d'un oubli. C'est stupide de ma part, mais enfin, je suis orgueilleux par nature.

P - Veinard, pas moi !
J'ai retrouvé chez toi, dans Pleurer ne suffit pas, la description d'un écrivain : « En effet, Philippe avait un jour publié un livre, « chronique d’un monde ancien : jeunesse et déclin » et depuis en percevait une rente largement suffisante à sa subsistance. Son véritable problème était ailleurs. L’absence d’inspiration, l’impression de tourner à vide et de tourner en rond. Depuis son livre, Philippe n’était plus parvenu à fournir quoi que ce soit et cela l’attristait fortement. Souvent, tard la nuit, il se prenait à rêver des récits fantastiques qu’il pourrait rédiger, des exploits incroyables et bouleversants réalisés par des héros d’une grandeur encore inégalée.". Est-ce que tu te souviens de cet écrivain et est-ce qu'il représente quelque chose de particulier pour toi, ou juste un personnage ? (la dernière phrase de la citation me paraît intéressante, notamment)

I - Je me souviens assez bien avoir écrit ça. Et l'allusion est suffisamment claire en soi. Oui, c'est bien de moi qu'il s'agit (mais pourquoi donc l'ai-je nommé Philippe?). Et j'y décrivais déjà ma volonté de retourner aux bases, à écrire des récits épiques, des récits de bourrins, pour le seul plaisir. Mais la vraie teneur de cette phrase venait de ce que je voulais crier: "J'ai atteint ma limite, j'ai écrit ce que je devais écrire, j'ai la sensation que c'est fini..." Et c'est une sensation qui ne me quitte plus. Chaque fois que j'ouvre Word, que j'écris quelques mots, il me faut faire tous les efforts du monde pour ignorer à quel point c'est mauvais, à quel point c'est bâclé... J'avais l'espoir de réécrire un nouveau récit qui vaille quoi que ce soit à mes yeux, mais mon ordinateur a décidé de mourir en l'emportant dans sa tombe informatique...

P - J'ai l'impression que dans tes textes, il est souvent question à la fois de violence et de malheur souvent en des termes assez forts. Y a-t-il une raison particulière ?

I - Je ne suis pas sûr de comprendre la question. En fait, j'écris mes textes de manière à les rendre les plus jolis possibles. Donc pour moi, je parle plutôt de générosité, d'altruisme, de bonté ou d'innocence...

P - Par exemple le début de Comme frère et sœur : « Ils étaient nombreux ? » « Cinq. » Il n’en dit pas plus, elle lui tendit un bout de pain presque tendre. Elle avait toujours été douée pour cacher ce qu’elle ne voulait pas qu’on trouve. « Ils ont tout saccagé » reprit-il. « Ce n’est pas très différent de d’habitude... ». Il est souvent question de violence, dans tes textes : des personnes inocentes auxquelle il arrive des choses horribles ? Est-ce volontaire ou est-ce une façon, par contraste de parler de générosité et de bonté, comme tu le dis ?

I - Je pencherais pour dire "par contraste". En fait, si l'on regarde bien, mes textes sont doux comme des agneaux. Il n'y a jamais de méchant. Il y a beaucoup de gentils, mais quasiment jamais de méchant, de vrai méchant bien détestable. Chez moi, personne n'est jamais vraiment mauvais, en tout cas aucun humain. En cela, mes textes sont beaucoup moins violents que la réalité. Et j'entends par réalité la réalité subjective.

P - Pour rester sur le style, une chose que je retiens souvent dans tes textes, c'est un jeu des contrastes très fort (et je reviens à l'idée de la violence et de l'innocence). Par exemple dans Comme frère et soeur : "Il y eut une lutte chez le voisin, des cris dans la rue et des coups de feu au loin, mais ils ne furent pas dérangés." Qu'en penses-tu ?

I - Je n'ai pas conscience de jouer sur les contrastes (et en cela je contredis ce que j'ai dis plus haut). Par exemple, dans mon dernier texte, celui que mon ordinateur m'a volé, je n'emploie aucun contraste. Tout y est directement déclaré, droit et sans détour. Et Comme frère et soeur est entièrement sombre et vide. Le seul contraste viendrait des rires de la soeur. Mais au moment du récit où elle rit, ce n'est plus un contraste. Parce que le récit devient joyeux.

P - Là, par exemple, je vois ça comme un contraste, le fait de passer brutalement d'une émotion à l'autre

I - C'est possible, mais inconscient. Il faut dire que je ne réfléchis pas beaucoup ce que j'écris. Je me disais juste "je pourrais essayer de le dire comme ça" ou bien "tiens, je voudrais essayer d'écrire ça" et je le couchais sur le papier informatique. J'ai plus ou moins toujours écrit avec mes tripes.

P - Si tu devais décrire l'univers dans lequel évolue tes personnages (ou dans lequel tu aimerais qu'ils évoluent), que dirais-tu ? Même s'il s'agit d'un univers "incomplet".

I - L'univers dans lequel ils évoluent... La majorité du temps, c'est un univers propre au récit. Mais en arrière fond, j'ai toujours en tête un mini lien avec l'univers de la fédération, et là, c'est une longue histoire... En résumé, c'est une histoire développée à deux, racontant comment deux nations d'une même planète se sont faites la guerre, une guerre sans fin, une guerre qui s'est poursuivie dans l'espace, et s'est étendue partout dans l'univers, puis dans le multivers.

P - A deux, tu veux dire avec Feurnard ?

I - (oui). Petit à petit, tout ce qui pouvait être fait avait été fait et seuls les dieux restaient comme arbitres du conflit, pour assurer la balance. Jusqu'à ce que le maître incontesté de la fédération, dont je tire mon pseudonyme, ne décide de créer un dieu pour se soustraire à leur joug. Seulement, ce faisant, il a dû fuir leur territoire et s'est réfugié dans le seul endroit où il n'y avait personne: le néant. Il y plaça sa station spatiale, d'une taille qui dépasse l'esprit humain, et à l'intérieur de cette station il a recréé des milliers, des milliards de mondes. Parce que le chef de la fédération, dans sa folie guerrière, a détruit son empire, tout détruit et se retrouve seul dans sa station, avec la seule obsession d'occuper son éternité, voir de trouver une réponse à une question qu'il n'est jamais parvenu à formuler. Et chaque univers que je décris se trouve être l'un de ces mondes couvés à l'intérieure de la Gamma, la station spatiale. Mais il n'y a pas de cohérence ou de continuité.

P - Pour ma prochaine question, je voudrais revenir sur une de tes phrases précédentes. Tu évoquais à propos de ton monde "le multivers". D'où te viens cette référence ?

I - J'ai entendu, ou plutôt lu ce terme la première fois dans les fameux débats autour de warhammer et warhammer 40'000. Cependant, le concept est né chez nous bien avant, par la nécessité de trouver de nouveaux terrains où se battre, de nouvelles conquêtes. Certaines choses existaient sans être dans notre univers. Il a fallu en sortir pour conquérir... Le concept de multivers, même s'il n'a pas été nommé à l'époque, a été la personnification même d'un concept poussé au delà de ses limites, à l'extrême de l'extrême.

P - On en revient à l'idée que je disais plus haut, que j'étais "à l'étroit" dans l'univers de warhammer. Tu te reconnais là-dedans aussi, ou moins ?

I - J'ai finalement peu écrit sur warhammer, et la saga della Francesca, chez toi, montre que tu as fini par n'en utiliser qu'une infime partie. Warhammer n'a rapidement été qu'un bruit de fond. Jeunesse, vie et déclin en est un bon exemple, puisqu'il se situe clairement dans le monde de warhammer, mais n'en respecte finalement pas le background, vu que je change la vision des elfes dans un carcan qui me convenait mieux.

P - Et pour revenir aux multivers, est-ce une solution qui a fonctionné pour écrire "ailleurs" ?

I - Non. Pas directement en tout cas. Aujourd'hui, je dirais même que l'extrême du concept, et en fait l'obsolescence même du concept, car il a été dépassé, rend les choses plutôt compliquées parce que je n'ai plus d'univers fixe, plus de bases auxquelles me raccrocher. À moins d'inclure les chroniques des jours anciens dans les bases potentielles, auquel cas on pourrait considérer que j'ai trouvé un semblant d'assise pour me reprendre.

P - Comment es-tu arrivé sur les Chroniques ? Et quand ?

I - Tout a commencé par un message personnel de Zara, il y a bien des années, et puis... me voilà. J'aime l'idée de chevaliers chroniqueurs. Mais je n'en dirais pas plus.

P - Par contre, peux-tu développer sur le "message" de Zara ? De quand cela datait-il ?

I - De quand j'étais sur le warfo, et il y a eu une volonté de rapprocher les chroniques et le warfo. Mais au final, les chroniques sont les chroniques et le warfo le warfo. Et j'ai fait un choix. Que j'assume. En plus, j'ai trouvé pleins d'idées et d'originalité ici.

P - Puisqu'on en arrive aux textes des Chroniques, quels textes conseillerais-tu à celui qui arriverait innocemment en ces lieux ?

I - Je ne connais pas l'ensemble des textes des chroniques, et j'ai le souvenir de quelques textes de Dude qui valent absolument le détour. Cependant, je dirais, et sans grande surprise vu mon insistance à ce propos, Louis l'ogre de Pérouse. Parce qu'il s'agit du texte le plus abordable en terme de facilité de lecture, parce qu'il est drôle et que l'humour facilite tout, et parce qu'il s'agit d'une écriture en commun entre copains, ce qui en soit est plus que suffisant en soi.

P - Justement, à propos de Feurnard, quelques uns d'entre nous savent qu'il est ton frère. Peux-tu nous dire autre chose sur ta vie à côté de l'écriture ?

I - Il y a peu à dire en fait. J'ai l'impression d'avoir vécu trois ou quatre existences en long et en large, et en même temps, j'ai la sensation que ma vie est d'un vide sidéral. Mais il peut éventuellement être judicieux de dire que je suis Suisse, ce qui explique l'usage de nonante et autres, qu'en tant que Suisse, et tu en sais quelque chose, j'ai fait mon service militaire, et enfin que je suis probablement tout sauf quelqu'un d'agréable.

P - As-tu des trucs pour concilier "la vraie vie" et l'écriture ? Es-tu justement venu sur les Chroniques pour rêver ?

I - Littéralement oui. J'ai presque totalement abandonné l'idée d'écrire, ou tout du moins d'écrire pour les autres. Mais j'ai découvert dans la lecture plus de rêve que je n'en produirais jamais.

P - Tu es donc avant tout sur les Chroniques pour lire, plus que pour écrire ?

I - Actuellement, et probablement pour les années à venir, oui. Ce qui ne m'empêchera pas de succomber parfois à l'attrait de la plume. Je suis un grand timide rêveur après tout. Et je fourmille d'idées aussi absurdes les unes que les autres.

P - Je me lance dans deux trois questions de fin. Est-ce que tu écris encore (des fictions, j'entends) à la plume et au crayon (et l'as-tu jamais fait ?)

I - Je n'ai plus écrit sur du papier, entendus des récits, depuis que j'ai quitté le collège, il y a bien sept ou huit ans. C'est bien trop peu pratique, trop lent...

P - C'est un message de tes plus fidèles lecteurs : est-ce qu'on verra un jour la suite du "Nationaliste" ?!!

I - Honnêtement, je pensais plutôt envisager de terminer Parce que pleurer ne suffit pas, mais avant ça réécrire le texte que j'avais débuté et que mon ordinateur m'a volé, avec un renard, un marchand de tout, une épée nommée Freddie et un nécromancien qui essaie de soigner une statue... Et en arrière fond, mon plus grand projet serait de développer la thématique des rêveurs. Avec comme clé l'idée que l'homme a été fait à l'image de Dieu, littéralement. Le nationaliste est dans une thématique qui ne m'a pas abandonné, que j'aimerais bien développer, mais pas avant bien des mois, bien des années. (La base virale VBS a été mise à jour!!!)(this call for a party)

P - J'espère que tu entends les déceptions de la foule

I - Pourquoi? Le texte était plutôt mauvais...

P - Ce n'est pas ton meilleur texte, mais quand on voit "partie 1", on en a envie qu'il y ait une "partie 2". Et l'intrigue politique derrière était assez prometteuse

I - L'intrigue est peut-être même encore trop complexe pour que je m'y attaque tout de suite. Cette fameuse limite de l'humanité qui veut qu'elle ne puisse survivre qu'unifiée, mais que l'unification va à l'encontre de son instinct... De même, le texte voulait aussi affirmer le concept selon lequel un dirigeant est avant tout l'esclave de ceux qu'il dirige. Mais ce concept a besoin d'être approfondi avant d'être couché sur le papier... En deux mots, je crains de ne pas avoir le niveau.

P - Ok. Je lance la dernière question. Elle n'est pas très originale mais je dois dire que je la trouve toujours rigolote

I - I'm ready!

P - Si tu devais te réincarner, que serait-ce ?

I - Je ne veux pas me réincarner, cette seule idée m'est difficilement supportable. Si ça devait arriver et que j'avais le choix, je prendrais probablement une mouche, parce que je sais qu'elles ne vivent que quelques heures ou, au maximum, quelques jours. Désolé si ce n'est pas très drôle, mais sur ce point je suis extrêmement pragmatique. D'un autre côté... Je ne cracherais pas sur le fait de devenir une galaxie. Vivre au rythme de mes propres circonvolutions, observer se faire et se défaire les étoiles... En fait, pour aller à l'encontre de l'une des contraintes. Et même si ça va à l'encontre de mes idéaux les plus sacrés. Je crois que je voudrais me réincarner en l'empereur, parce qu'alors j'aurais enfin les moyens d'aller voir plus loin, jusqu'au confins de ce qui existe et n'existe pas. Et j'arriverais à faire pousser ces sacrées bon sang de fleurs!(parce que je n'ai vraiment pas la main verte...)

P - De toute façon, c'était une contrainte qui était presque destinée à être brisée

I - Et c'est même l'objectif de toute contrainte.
On peut aller se coucher, car cela fait deux heures et demi que dure cet interview.

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il y a 13 ans 1 mois - il y a 13 ans 1 mois #17687 par Mr. Petch
Réponse de Mr. Petch sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
Et enfin la version de l'interview de moi, si j'ose dire

**

Imperator - Pourrais-tu donc décrire ce qui t'as poussé à écrire?

Mr Petch - Je crois (mais je ne suis pas sûr) que ce qui m'a poussé à écrire, c'est vraiment le fait de lire beaucoup de textes et de vouloir "faire pareil". J'ai eu envie de me débarrasser de toutes les idées de scénario que j'avais dans ma tête.

I - Idées qui sont venues après quelle(s) lecture(s) ?

P - Au début, c'était surtout des romans policiers : en particulier Agatha Christie et Fred Vargas, à l'époque. C'était aussi les plus simples à écrire et à imaginer.

I - Pourtant, le premier roman policier de ta part dont je me souvienne, c'est la dame blanche. En avais-tu écris auparavant?

P - Oui, j'avais écrit une nouvelle policière qui s'appelait Qui a tué mon père ? et qui était globalement très inspirée des romans d'Agatha Christie.

I - Dans mon souvenir, tu n'as jamais publié Qui a tué mon père ?, ni aucun de tes anciens textes sur les chroniques. Pourquoi?

P - En effet. C'est surtout parce que je considère que j'écris par "cycles", et qu'à chaque fois je reprends mes histoires à zéro.

I - Peux-tu développer? Quels sont ces cycles dont du parles?

P - J'ai eu plusieurs phases d'écriture qui correspondent à différents moments de ma vie et j'aime bien séparer les choses. Il y a eu quatre phases principalement. La phase "romans policier", la phase "fanfictions warhammer" (dans la section récits du Warhammer Forum), une phase un peu plus confuse avec surtout des textes fantastiques mais sans univers fixe et en ce moment, je travaille sur l'univers des Fragments d'Apocalypse

I - Pour revenir aux phases, je crois qu'il serait bon que tu nous parles un peu de ceci: "Pendant ce temps, La Sperenza avançait sur les mers. Pour un autre destin, une autre vie, d’autres aventures. Pour ce navire, le rideau s’était baissé sur Gilliano qui, déjà, n’existait plus… Une autre époque commençait." Tu t'en souviens?

P - Oui. C'est la fin de La saga della Francesca, un texte du warfo J'avais prévu de lui donner une suite, mais ça n'a pas eu lieu. C'est un texte important pour moi pour une raison : c'est le premier texte vraiment "littéraire" que j'ai publié sur le warfo. Et paradoxalement, c'est le premier texte publié sur le warfo qui ne fasse pas vraiment partie de l'univers de warhammer

I - Il me semble, si mes souvenirs sont exacts, qu'après cette fin tu as pris un congé loin d'internet, et je me demandais ce que cette aventure là t'avais apporté, comment elle s'était déroulée.

P - En effet, et du coup les dernières phrases prennent un sens totalement différents ! J'ai arrêté de publier sur le warfo à partir de cette date, justement parce que le cadre me semblait trop contraint. Il fallait respecter le background d’un univers déjà existant et on en restait souvent à de la fantasy très classique. La saga delle Francesca dépasse déjà de cet univers parce qu’elle se passe dans une pseudo-colonie tiléenne en Lustrie. L’autre raison de mon départ est que j'avais besoin de passer moins de temps sur Internet parce que j'entrais en classes préparatoires, avec le travail que ça impliquait. Les deux phénomènes ont coïncidé.

I - En terme d'orgueil, y a-t-il un de tes textes dont tu sois particulièrement fier?

P - Le seul texte que j'estime vraiment (au sens où je le considère comme autre chose qu'un récit amateur) est un texte fantastique intitulé Le dernier combat qui est mon premier pas dans l’univers des Fragments d’Apocalypse.

I - Quelle différence a-t-il avec les autres?

P - Première différence : c'est le seul texte que j'ai vraiment relu et corrigé. Seconde différence: il décrit, de façon un peu symbolique, comment un homme solitaire et très matérialiste est submergé par sa propre imagination et devient "le poète", un être un peu mythique capable de donner vie à ses créations. Du coup, c'est un peu une sorte de "manifeste" littéraire, à mon niveau, de la façon dont j’envisageais l’imaginaire comme un remède étourdissant à la solitude.

I - Puisque nous en sommes aux allusions à des écrivains dans les textes, il faut bien remarquer que les tiens en foisonnent. Je n'ai pas de passage aussi explicite, mais le plus beau est probablement celui-ci: "- Vous aviez du talent. - Non, ce n’était pas du talent. Je l’aimais. »" On pourrait citer "le professeur" des fragments d’apocalypse, ou bien le scénariste de la dame blanche... As-tu déjà voulu faire passer un message sur l'écriture dans tes récits? Ou plutôt, quel est ce message?

P - La question est assez centrale, en fait, pour mon écriture. J'ai eu un prof d'espagnol qui m'a dit un jour que tout roman parle de l'acte d'écrire. Depuis, je sais que c'est une phrase un peu passe-partout, et pas forcément juste. Mais il n'empêche que j'en ai fait mon mot d'ordre et que, globalement, la grande majorité de mes textes parle, sinon de l'écriture, au moins de l'imagination. S'il y avait un message, ce serait de dire que rien ne peut entraver le pouvoir de l'imagination. Le message paraît un peu simpliste, comme ça, mais il résume assez bien la thématique qui traverse mes textes : le pouvoir de l’imagination sur les hommes, dans ses bonheurs et ses dangers. D’où l’importance des écrivains.

I - Je voudrais toucher un peu au style. J'ai noté: "Tout ceci l’inquiétait, l’absence de son oncle, le désordre inhabituel de la boutique, la boîte vide, la djellaba écorchée, les cendres sur la chaise…" Tiré des contes de l'oasis. À l'époque, ton style était très clair, direct. Et à présent, on le décrirait davantage comme cryptique: "tandis que les cris de l'action se concentrent dans un temps d'environ cinquante mètres." Qu'en dis-tu?

P - Ce n'est pas impossible. La différence, c'est qu'à l'époque des contes de l'oasis, je ne réfléchissais pas vraiment au style, il était assez naturel, au bon sens du terme comme au mauvais : j'écrivais vite et naturellement, mais je ne "pensais" pas le style. Maintenant, j'essaye de faire plus attention au style, pour qu'il soit bien en accord avec le texte lui-même, pour qu'il soit moins neutre. Du coup, il est en effet à déchiffrer par le lecteur.

I - Pourrais-tu parler à tous et de manière plus complète de ton projet actuel? Des fragments d'apocalypse, et, au passage, de la place des cimes brûlantes de l'enfer dans cet édifice?

P - OK. Alors... Les Fragments d'Apocalypse est un univers post-apocalyptique (comme son nom l’indique), avec tous les clichés qui y sont attachés (désert, petites communautés humaines, nomadisme). Mais derrière, l'idée est de prendre un monde à partir de zéro, et d'imaginer que sur ce monde tout, absolument tout, peut arriver. Sur ce monde, les hommes ne sont plus guidés que par leur imagination, qui prend vie. Pour les Cimes, c'est un peu plus complexe. Les Cimes est un récit écrit par "le poète" du Dernier Combat, qui vit justement dans le monde de l'apocalypse. Je l'avais simplement évoqué à l’époque, et j'ai eu envie de l'écrire. Les Cimes parle aussi de la puissance de l'imagination et c'est là que se fait le lien. Ce récit est un peu conçu comme l'antithèse du monde de l'Apocalypse : il décrit un univers où, au contraire, l'imagination est soit très pauvre, soit utilisée aux seules fins de propagande. D'où l'état d'esprit du héros, 19/Anton, qui n'a pas d'imagination et qui la découvre grâce à Ivanov. Mais cette imagination le perd, et perd le reste du monde avec lui. Du coup, Les Cimes essaye de décrire la face inquiétante de la puissance de l'imagination dans le monde de l'Apocalypse.

I - Comment envisages-tu la suite de tes projets d'écriture?

P - Je vais continuer sur la lancée des Cimes car j'ai en projet un texte qui s'appelle Les Martyrs de la Vérité, qui a la même origine que les Cimes. Et sinon, continuer des Fragments d'Apocalypse, dont le format me convient bien.

I - On veut tout savoir sur les Martyrs, pourquoi, comment, qui, quand, dans quel temps, avec quel manivelle, devant quel canard, tout!

P - Alors... C'est encore un projet, donc je vais à gros trait. Mais l'univers est assez proche de celui des Cimes : un univers totalitaire et concentrationnaire. Les héros sont deux enfants, Agratius et Ophélia, dont on suppose qu'ils sont frères et soeurs. Orphelins, ils vont s'enfuir de l'orphelinat et vivre des aventures rocambolesques. Mon objectif avec ce texte est d'écrire à la façon des romans-feuilletons : quelque chose de très vivant, avec des rebondissements sans cesse et beaucoup d'émotions. Un peu tout le contraire des Cimes dans le style, finalement. C’est aussi quelque chose que j’aime faire : écrire dans un style exactement inverse du texte précédent !

I - Toujours sur le thème de l'imagination?

P - Plus ou moins.

I - Il semblerait que tu y aies aussi fait ton nid sur les Chroniques des Jours Anciens. Pourquoi?

P - J'ai arrêté d'écrire (complètement) pendant environ deux ans entre 2007 et 2009, à cause de contraintes professionnelles ; et quand j'ai repris, je me suis rendu compte qu'il me manquait des commentaires, que je voulais retrouver l'esprit du warfo (alors que je l'avais volontairement quitté, justement !). Du coup, je suis allé traîner sur Internet, et j'ai retrouvé les Chroniques dont j'avais entendu parler du temps du Warfo, quand elles m’apparaissaient comme un endroit un peu effrayant et grandiose. J'ai vu que s'y trouvaient beaucoup de membres connus : toi, Feurnard, Zara, et c'est de voir des "anciens" qui m'a encouragé à venir.

I - Du reste, que penses-tu des textes des chroniques, des textes de Krycek, de Kündin, de Dude ou de tout ceux que je ne nomme pas? Falc'hun, Iliaron, etc...San... Feurnard (ou Vuld pour ceux qui ne suivent pas). (cinq noms, ils y sont )

P - J'ai du arriver à un moment où les "anciens" que tu cites (sans oublier Iggy et Monthy3 !) se montraient moins. Mais les premiers textes que j'ai lu ont été ceux de Krycek au moment où il finissait de publier son Pandemonium. Du coup j'ai tout de suite eu l'impression que les Chroniques était un lieu de grandes sagas cosmiques au long cours. Surtout que Feurnard publiait Chimiomécanique au même moment et Monthy3 finissait L’Echiquier. Mais surtout, ce que j'ai apprécié en arrivant sur les Chroniques, c'est que j'ai pu enfin lire les Trois noms d'Alarielle de Zarathoustra dont j'avais beaucoup entendu parler. Un "classique" en quelque sorte.

I - Et quel texte conseillerais-tu ?

P - Je crois qu'immanquablement, je conseillerais Les Trois noms d'Alarielle. D'abord parce que c'est le texte d'un membre des Chroniques présent presque depuis le début ; mais aussi parce qu'il représente assez bien pour moi ce que sont les Chroniques : une sorte de tentative de dépasser les textes "warhammeriens", de développer des aspects inattendus à partir de simples fanfictions. Et simplement parce que c'est un beau texte. Sinon, pour quelqu'un qui aurait la flemme de lire une saga, je conseillerais le one-shot Jus d'orange de Feurnard, un texte où l'ambiance est vraiment intéressante.

I – Que pourrais-tu nous révéler sur ta vie en-dehors des Chroniques ? "Je suis né à Saint-Gohard." (Fragment d'apocalypse 1). Je ne peux pas m'empêcher de le citer...On sent l'origine des noms.

P - Hé bien... Je suis originaire de l'ouest de la France et je me prépare à travailler en bibliothèque dans les années qui viennent (et sans doute le reste des années qui viennent). Ce qui me permettra de garder des liens avec les livres !

I - Mais encore...?

P - Que je m'estime heureux d'avoir trouvé un métier qui reste assez proche de mon activité préférée. Mais que malgré cela, j'ai toujours beaucoup de mal à me dire que l'écriture ne viendra jamais qu'en deuxième.

I - N'est-ce pas un manque d'imagination que de le croire impossible?

P - Disons que pour l'instant, je m'accommode de cette idée, mais que ça n'empêche jamais de me dire qu'un jour, peut-être, dans une autre vie...

I - "L'homme a besoin de rêver, mais choisit ses rêves..."
Serait-il possible d'expliquer une fois encore, puisque je l'ai déjà entendu, comment tu as choisi ton pseudonyme?

P - C'est à cause d'un cousin à moi qui disait toujours "petch" comme une interjection et qui m'appelait "petchoboy". Du coup, quand j'ai du trouver un pseudo sur Internet, j'ai choisi "Mr Petch" , qui en est venu à représenter ma "personnalité" de quand j'écris.

I - J'ai encore une question, puisque tu parles de personnalité. Que ferais-tu si tu devenais subitement omnipotent?

P - ça dépend : omnipotent "je peux tout faire" ou omnipotent "je peux tout voir" ?

I - Omnipotent "tu peux tout faire", mais pas omniscient "tu peux tout voir".

P - Je crois bien que je me retirais dans un coin perdu, en m'assurant bien (grâce à mes pouvoirs) que personne ne va me venir me déranger sauf les gens que j'apprécie. Et je passerais mon temps à poster des textes sur les Chroniques, comme je peux étendre le temps à l'infini !

I - Et comme le temps ici n'est pas infini, passons à quelques questions finales. Elles sont beaucoup moins sérieuses, mais enfin, à toi de voir comment tu veux y répondre. Je commence donc: "Un mot arriva à ses lèvres tremblotantes et rougies par l’émotion…" Tiré des contes de l'oasis. Quel est ce mot?

P - Waouh, c'est loin. Je cherche.

I - Nope. Pas le droit. Il va falloir inventer.

P - Dans ma mémoire, je veux dire. Je ne suis pas sur le bon ordinateur ! Comme ça je dirais "Au secours !". Parce qu'on attendrait tous "Je t'aime" mais je trouverais ça trop facile

I - Entendu. Question suivante: À quoi correspond le livre parfait selon toi?

P - Le livre parfait est le livre qui n'aurait jamais de fin : on penserait être arrivé à la fin, mais il continuerait quand même

I - Et moi qui pensais t'avoir... Tant pis, puisque tu es trop sage pour moi, aurais-tu un conseil à donner à celui qui voudrait se lancer dans l'écriture?

P - A part de poster ses textes sur les Chroniques.... Je vais reprendre un conseil de Feurnard que j'ai toujours trouvé excellent (enfin, je veux dire qu'il marche avec moi) : il faut lire le plus possible

I - "Et sur ces mots, Renaud termina son verre de limonade." (la dame blanche). J'en ai fini avec mon questionnaire.
On peut aller se coucher, car cela fait deux heures et demi que dure cet interview.

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il y a 13 ans 1 mois - il y a 13 ans 1 mois #17688 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
Joli travail :) .

Mais je commencerais et terminerais ton interview de manière un peu différente, plus narrative, même si c'est du fabriqué par après...

(on les publie?)

***

Imperator - Un interview, un interview, croyez-vous que ceci ne soit qu'un simple interview? Je suis actuellement avec le seul et unique mystérieux monsieur Petch, qui a accepté de me recevoir pour cette occasion. Et dans cette occasion, Petch, j'aimerais commencer en te posant l'unique question par laquelle l'on peut commencer à tort... interroger un écrivain: Pourrais-tu donc décrire ce qui t'as poussé à écrire?

Mr Petch - Je crois (mais je ne suis pas sûr) que ce qui m'a poussé à écrire, c'est vraiment le fait de lire beaucoup de textes et de vouloir "faire pareil". J'ai eu envie de me débarrasser de toutes les idées de scénario que j'avais dans ma tête.

I - Idées qui sont venues après quelle(s) lecture(s) ?

P - Au début, c'était surtout des romans policiers : en particulier Agatha Christie et Fred Vargas, à l'époque. C'était aussi les plus simples à écrire et à imaginer.

I - Pourtant, le premier roman policier de ta part dont je me souvienne, c'est la dame blanche. En avais-tu écris auparavant?

P - Oui, j'avais écrit une nouvelle policière qui s'appelait Qui a tué mon père ? et qui était globalement très inspirée des romans d'Agatha Christie.

I - Dans mon souvenir, tu n'as jamais publié Qui a tué mon père ?, ni aucun de tes anciens textes sur les chroniques. Pourquoi?

P - En effet. C'est surtout parce que je considère que j'écris par "cycles", et qu'à chaque fois je reprends mes histoires à zéro.

I - Peux-tu développer? Quels sont ces cycles dont du parles?

P - J'ai eu plusieurs phases d'écriture qui correspondent à différents moments de ma vie et j'aime bien séparer les choses. Il y a eu quatre phases principalement. La phase "romans policier", la phase "fanfictions warhammer" (dans la section récits du Warhammer Forum), une phase un peu plus confuse avec surtout des textes fantastiques mais sans univers fixe et en ce moment, je travaille sur l'univers des Fragments d'Apocalypse

I - Pour revenir aux phases, je crois qu'il serait bon que tu nous parles un peu de ceci: "Pendant ce temps, La Sperenza avançait sur les mers. Pour un autre destin, une autre vie, d’autres aventures. Pour ce navire, le rideau s’était baissé sur Gilliano qui, déjà, n’existait plus… Une autre époque commençait." Tu t'en souviens?

P - Oui. C'est la fin de La saga della Francesca, un texte du warfo J'avais prévu de lui donner une suite, mais ça n'a pas eu lieu. C'est un texte important pour moi pour une raison : c'est le premier texte vraiment "littéraire" que j'ai publié sur le warfo. Et paradoxalement, c'est le premier texte publié sur le warfo qui ne fasse pas vraiment partie de l'univers de warhammer

I - Il me semble, si mes souvenirs sont exacts, qu'après cette fin tu as pris un congé loin d'internet, et je me demandais ce que cette aventure là t'avais apporté, comment elle s'était déroulée.

P - En effet, et du coup les dernières phrases prennent un sens totalement différents ! J'ai arrêté de publier sur le warfo à partir de cette date, justement parce que le cadre me semblait trop contraint. Il fallait respecter le background d’un univers déjà existant et on en restait souvent à de la fantasy très classique. La saga delle Francesca dépasse déjà de cet univers parce qu’elle se passe dans une pseudo-colonie tiléenne en Lustrie. L’autre raison de mon départ est que j'avais besoin de passer moins de temps sur Internet parce que j'entrais en classes préparatoires, avec le travail que ça impliquait. Les deux phénomènes ont coïncidé.

I - En terme d'orgueil, y a-t-il un de tes textes dont tu sois particulièrement fier?

P - Le seul texte que j'estime vraiment (au sens où je le considère comme autre chose qu'un récit amateur) est un texte fantastique intitulé Le dernier combat qui est mon premier pas dans l’univers des Fragments d’Apocalypse.

I - Quelle différence a-t-il avec les autres?

P - Première différence : c'est le seul texte que j'ai vraiment relu et corrigé. Seconde différence: il décrit, de façon un peu symbolique, comment un homme solitaire et très matérialiste est submergé par sa propre imagination et devient "le poète", un être un peu mythique capable de donner vie à ses créations. Du coup, c'est un peu une sorte de "manifeste" littéraire, à mon niveau, de la façon dont j’envisageais l’imaginaire comme un remède étourdissant à la solitude.

I - Puisque nous en sommes aux allusions à des écrivains dans les textes, il faut bien remarquer que les tiens en foisonnent. Je n'ai pas de passage aussi explicite, mais le plus beau est probablement celui-ci: "- Vous aviez du talent. - Non, ce n’était pas du talent. Je l’aimais. »" On pourrait citer "le professeur" des fragments d’apocalypse, ou bien le scénariste de la dame blanche... As-tu déjà voulu faire passer un message sur l'écriture dans tes récits? Ou plutôt, quel est ce message?

P - La question est assez centrale, en fait, pour mon écriture. J'ai eu un prof d'espagnol qui m'a dit un jour que tout roman parle de l'acte d'écrire. Depuis, je sais que c'est une phrase un peu passe-partout, et pas forcément juste. Mais il n'empêche que j'en ai fait mon mot d'ordre et que, globalement, la grande majorité de mes textes parle, sinon de l'écriture, au moins de l'imagination. S'il y avait un message, ce serait de dire que rien ne peut entraver le pouvoir de l'imagination. Le message paraît un peu simpliste, comme ça, mais il résume assez bien la thématique qui traverse mes textes : le pouvoir de l’imagination sur les hommes, dans ses bonheurs et ses dangers. D’où l’importance des écrivains.

I - Je voudrais toucher un peu au style. J'ai noté: "Tout ceci l’inquiétait, l’absence de son oncle, le désordre inhabituel de la boutique, la boîte vide, la djellaba écorchée, les cendres sur la chaise…" Tiré des contes de l'oasis. À l'époque, ton style était très clair, direct. Et à présent, on le décrirait davantage comme cryptique: "tandis que les cris de l'action se concentrent dans un temps d'environ cinquante mètres." Qu'en dis-tu?

P - Ce n'est pas impossible. La différence, c'est qu'à l'époque des contes de l'oasis, je ne réfléchissais pas vraiment au style, il était assez naturel, au bon sens du terme comme au mauvais : j'écrivais vite et naturellement, mais je ne "pensais" pas le style. Maintenant, j'essaye de faire plus attention au style, pour qu'il soit bien en accord avec le texte lui-même, pour qu'il soit moins neutre. Du coup, il est en effet à déchiffrer par le lecteur.

I - Pourrais-tu parler à tous et de manière plus complète de ton projet actuel? Des fragments d'apocalypse, et, au passage, de la place des cimes brûlantes de l'enfer dans cet édifice?

P - OK. Alors... Les Fragments d'Apocalypse est un univers post-apocalyptique (comme son nom l’indique), avec tous les clichés qui y sont attachés (désert, petites communautés humaines, nomadisme). Mais derrière, l'idée est de prendre un monde à partir de zéro, et d'imaginer que sur ce monde tout, absolument tout, peut arriver. Sur ce monde, les hommes ne sont plus guidés que par leur imagination, qui prend vie. Pour les Cimes, c'est un peu plus complexe. Les Cimes est un récit écrit par "le poète" du Dernier Combat, qui vit justement dans le monde de l'apocalypse. Je l'avais simplement évoqué à l’époque, et j'ai eu envie de l'écrire. Les Cimes parle aussi de la puissance de l'imagination et c'est là que se fait le lien. Ce récit est un peu conçu comme l'antithèse du monde de l'Apocalypse : il décrit un univers où, au contraire, l'imagination est soit très pauvre, soit utilisée aux seules fins de propagande. D'où l'état d'esprit du héros, 19/Anton, qui n'a pas d'imagination et qui la découvre grâce à Ivanov. Mais cette imagination le perd, et perd le reste du monde avec lui. Du coup, Les Cimes essaye de décrire la face inquiétante de la puissance de l'imagination dans le monde de l'Apocalypse.

I - Comment envisages-tu la suite de tes projets d'écriture?

P - Je vais continuer sur la lancée des Cimes car j'ai en projet un texte qui s'appelle Les Martyrs de la Vérité, qui a la même origine que les Cimes. Et sinon, continuer des Fragments d'Apocalypse, dont le format me convient bien.

I - On veut tout savoir sur les Martyrs, pourquoi, comment, qui, quand, dans quel temps, avec quel manivelle, devant quel canard, tout!

P - Alors... C'est encore un projet, donc je vais à gros trait. Mais l'univers est assez proche de celui des Cimes : un univers totalitaire et concentrationnaire. Les héros sont deux enfants, Agratius et Ophélia, dont on suppose qu'ils sont frères et soeurs. Orphelins, ils vont s'enfuir de l'orphelinat et vivre des aventures rocambolesques. Mon objectif avec ce texte est d'écrire à la façon des romans-feuilletons : quelque chose de très vivant, avec des rebondissements sans cesse et beaucoup d'émotions. Un peu tout le contraire des Cimes dans le style, finalement. C’est aussi quelque chose que j’aime faire : écrire dans un style exactement inverse du texte précédent !

I - Toujours sur le thème de l'imagination?

P - Plus ou moins.

I - Il semblerait que tu y aies aussi fait ton nid sur les Chroniques des Jours Anciens. Pourquoi?

P - J'ai arrêté d'écrire (complètement) pendant environ deux ans entre 2007 et 2009, à cause de contraintes professionnelles ; et quand j'ai repris, je me suis rendu compte qu'il me manquait des commentaires, que je voulais retrouver l'esprit du warfo (alors que je l'avais volontairement quitté, justement !). Du coup, je suis allé traîner sur Internet, et j'ai retrouvé les Chroniques dont j'avais entendu parler du temps du Warfo, quand elles m’apparaissaient comme un endroit un peu effrayant et grandiose. J'ai vu que s'y trouvaient beaucoup de membres connus : toi, Feurnard, Zara, et c'est de voir des "anciens" qui m'a encouragé à venir.

I - Du reste, que penses-tu des textes des chroniques, des textes de Krycek, de Kündin, de Dude ou de tout ceux que je ne nomme pas? Falc'hun, Iliaron, etc...San... Feurnard (ou Vuld pour ceux qui ne suivent pas). (cinq noms, ils y sont )

P - J'ai du arriver à un moment où les "anciens" que tu cites (sans oublier Iggy et Monthy3 !) se montraient moins. Mais les premiers textes que j'ai lu ont été ceux de Krycek au moment où il finissait de publier son Pandemonium. Du coup j'ai tout de suite eu l'impression que les Chroniques était un lieu de grandes sagas cosmiques au long cours. Surtout que Feurnard publiait Chimiomécanique au même moment et Monthy3 finissait L’Echiquier. Mais surtout, ce que j'ai apprécié en arrivant sur les Chroniques, c'est que j'ai pu enfin lire les Trois noms d'Alarielle de Zarathoustra dont j'avais beaucoup entendu parler. Un "classique" en quelque sorte.

I - Et quel texte conseillerais-tu ?

P - Je crois qu'immanquablement, je conseillerais Les Trois noms d'Alarielle. D'abord parce que c'est le texte d'un membre des Chroniques présent presque depuis le début ; mais aussi parce qu'il représente assez bien pour moi ce que sont les Chroniques : une sorte de tentative de dépasser les textes "warhammeriens", de développer des aspects inattendus à partir de simples fanfictions. Et simplement parce que c'est un beau texte. Sinon, pour quelqu'un qui aurait la flemme de lire une saga, je conseillerais le one-shot Jus d'orange de Feurnard, un texte où l'ambiance est vraiment intéressante.

I – Que pourrais-tu nous révéler sur ta vie en-dehors des Chroniques ? "Je suis né à Saint-Gohard." (Fragment d'apocalypse 1). Je ne peux pas m'empêcher de le citer...On sent l'origine des noms.

P - Hé bien... Je suis originaire de l'ouest de la France et je me prépare à travailler en bibliothèque dans les années qui viennent (et sans doute le reste des années qui viennent). Ce qui me permettra de garder des liens avec les livres !

I - Mais encore...?

P - Que je m'estime heureux d'avoir trouvé un métier qui reste assez proche de mon activité préférée. Mais que malgré cela, j'ai toujours beaucoup de mal à me dire que l'écriture ne viendra jamais qu'en deuxième.

I - N'est-ce pas un manque d'imagination que de le croire impossible?

P - Disons que pour l'instant, je m'accommode de cette idée, mais que ça n'empêche jamais de me dire qu'un jour, peut-être, dans une autre vie...

I - "L'homme a besoin de rêver, mais choisit ses rêves..."
Serait-il possible d'expliquer une fois encore, puisque je l'ai déjà entendu, comment tu as choisi ton pseudonyme?

P - C'est à cause d'un cousin à moi qui disait toujours "petch" comme une interjection et qui m'appelait "petchoboy". Du coup, quand j'ai du trouver un pseudo sur Internet, j'ai choisi "Mr Petch" , qui en est venu à représenter ma "personnalité" de quand j'écris.

I - J'ai encore une question, puisque tu parles de personnalité. Que ferais-tu si tu devenais subitement omnipotent?

P - ça dépend : omnipotent "je peux tout faire" ou omnipotent "je peux tout voir" ?

I - Omnipotent "tu peux tout faire", mais pas omniscient "tu peux tout voir".

P - Je crois bien que je me retirais dans un coin perdu, en m'assurant bien (grâce à mes pouvoirs) que personne ne va me venir me déranger sauf les gens que j'apprécie. Et je passerais mon temps à poster des textes sur les Chroniques, comme je peux étendre le temps à l'infini !

I - Et comme le temps ici n'est pas infini, passons à quelques questions finales. Elles sont beaucoup moins sérieuses, mais enfin, à toi de voir comment tu veux y répondre. Je commence donc: "Un mot arriva à ses lèvres tremblotantes et rougies par l’émotion…" Tiré des contes de l'oasis. Quel est ce mot?

P - Waouh, c'est loin. Je cherche.

I - Nope. Pas le droit. Il va falloir inventer.

P - Dans ma mémoire, je veux dire. Je ne suis pas sur le bon ordinateur ! Comme ça je dirais "Au secours !". Parce qu'on attendrait tous "Je t'aime" mais je trouverais ça trop facile

I - Entendu. Question suivante: À quoi correspond le livre parfait selon toi?

P - Le livre parfait est le livre qui n'aurait jamais de fin : on penserait être arrivé à la fin, mais il continuerait quand même

I - Et moi qui pensais t'avoir... Tant pis, puisque tu es trop sage pour moi, aurais-tu un conseil à donner à celui qui voudrait se lancer dans l'écriture?

P - A part de poster ses textes sur les Chroniques.... Je vais reprendre un conseil de Feurnard que j'ai toujours trouvé excellent (enfin, je veux dire qu'il marche avec moi) : il faut lire le plus possible

I - "Et sur ces mots, Renaud termina son verre de limonade." (la dame blanche).
Hé! Les nôtres sont vides aussi! Désolé, il va falloir arrêter là. Je te remercie d'avoir répondu à toutes ces questions. Et maintenant, allons donc boire un verre...

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il y a 13 ans 1 mois #17689 par Mr. Petch
Réponse de Mr. Petch sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
Je voulais justement te proposer de faire quelque chose comme ça.

Pour la publication, du coup, on peut y aller, sauf si Feurnard voulait s'en occuper plus précisément...

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il y a 13 ans 1 mois #17690 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
Je me charge de la publication dans la fin de semaine - Imperator s'en assurera - puisque notamment il faut bricoler dans le back-end et que je suis là pour ça.

Si vous pouviez préciser quelle messagerie vous avez utilisé pour l'entrevue, ce serait utile pour ceux qui voudront le faire après vous.

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il y a 13 ans 1 mois #17691 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
Chouettes interviews !
C’est fou, 2h30 de discussion et j’ai l’impression qu’on aurait pu parler encore longtemps. On vous découvre davantage mais on a encore envie d’en savoir plus.

Et puis, c’est marrant pour moi de voir les évocations de wafo car j’étais pour une partie de cette époque modo de la rubrique ou que j’ai vécu/lu les textes évoqués. C’est pour moi également une période que j’ai beaucoup aimé vivre (et j’avais aimé voir l’aventure poursuivre sans moi quand impérator a pris ma suite). Je partage un peu cette nostalgie tant sur ce moment tant sur l’écriture que l'on découvre et à travers laquelle on découvre un potentiel, un pouvoir.

Bravo à vous deux !

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il y a 13 ans 1 mois #17692 par Mr. Petch
Réponse de Mr. Petch sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
On a utilisé un service de chat qui s'appelle mibbit. C'est assez simple d'utilisation (j'ai trouvé). Le seul problème est que je n'ai pas troué de moyen d'enregistrer les logs et que les conversations disparaissent au fur et à mesure. Heureusement, Impe avait pris la precaution d'enregistrer dès le départ sur un fichier texte à côté.

J'y ai créé un chan qui s'appelle #chja. A priori, il est tout à fait utilisable pour d'autres interviews par d'autres personnes (sauf s'ils font disparaître les chans non utilisés... mais même dans ce cas, c'est facile d'en recréer un). Donc au besoin, n'hésitez pas. (par exemple une interview Feurnard/Zara, dans un sens ou dans l'autre....).

Feurnard, merci pour la publication

Mr Petch

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il y a 13 ans 1 mois #17693 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut

et j’ai l’impression qu’on aurait pu parler encore longtemps.

C'est l'un des inconvénients du double interview.

car j’étais pour une partie de cette époque modo de la rubrique ou que j’ai vécu/lu les textes évoqués.

Je me souviens parfaitement de cette période :) . Ah, comme on était bien tranquille.

Heureusement, Impe avait pris la precaution d'enregistrer dès le départ sur un fichier texte à côté.

Hé hé hé, c'est la maîtrise B) (et absolument pas un énorme coup de chance dû à une extrême paranoïa après la perte de mon ordi...)

Impe.

ps: le plus gros travail pour un interview, c'est encore de se renseigner. Si, par exemple, purement par exemple, je voulais interviewer Krycek, il me faudrait lire tout pandémonium pour me souvenir. (tout comme j'ai relu la saga dela Francesca et les contes de l'oasis (et une partie de la dame blanche))

ps 2: conseil: interviewez quelqu'un qui préfère écrire des textes un peu plus courts :laugh: .

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il y a 13 ans 1 mois #17697 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
Enfin. L'entrevue est sur le site, les profils sont mis à jour et j'ai même placé tous les liens des textes qu'on peut retrouver.
Je n'ai mis que l'entrevue commune, parce que c'est plus simple pour tout le monde et surtout pour moi. En cas de plainte j'y retourne mais... voilà.

Et avec tout ça je n'ai pas mis à jour le feuilleton.

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il y a 13 ans 1 mois #17701 par Krycek
Réponse de Krycek sur le sujet Re:Interview Petch/Imperator : texte brut
Superbe interview. Intéressant comme vu de ma fenêtre j'ai l'impression de découvrir complètement un groupe parmi notre communauté. Les liens de parentés ont été ma plus grande surprise, je ne le savais pas.

Intéressant aussi de voir comment le Warfo a beaucoup influencé votre façon de voir les choses et vos motivations.

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