Fraîchement publiés
Dernières Interviews
Dernières critiques
- Pas de messages à afficher
Chute et problème
- Ignit
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 94
Putain, trois ans. Bref.
Indication : pour ceux qui auraient envie de lire le récit avec un soupçon de surprise quand (si ) il se termine un jour, je compte coller du spoiler dans ce qui suit.
Bref, je n'ai pas juste abandonné le machin comme ça ; disons que ces dernières années ont été peu productives mais qu'à chaque fois que j'ai retrouvé un petit élan et que j'ai réussi à réécrire quelque chose, je me suis re-buté face au problème de ce texte. Et je ne compte pas juste le laisser tomber, parce que ça me frustrerait encore plus, je crois. Bon, et pour info j'ai réécrit entièrement ce qui est déjà écrit de Chute ; j'essaierai de le publier sous peu, mais je veux être sûr d'être débloqué avant.
Résumé rapide du début : en Albe, la Compagne du Prince a disparu. Le Prince est épris d'une autre, mais la forme impose qu'il attende encore avant d'aller voir ailleurs ; il craint de ne pas y parvenir. La Compagne en question n'a pas disparu par hasard, c'est un Conseiller qui l'a enlevé et manipulé celle dont le Prince est épris. Il compte attendre que le Prince cède, faire réapparaître la Compagne et profiter de la disgrâce du Prince pour accéder au pouvoir.
Voila le souci :
Le texte est conçu comme une présentation assez théâtrale ; au théâtre, il emprunte un certain nombre de codes. Pas d'action, notamment, sur le devant de la scène, trois unités, etc..
Le premier Acte est découpé en trois parties, trois points de vue : on suit d'abord le Prince, puis le Garde, puis le Conseiller.
L'intention initiale était de reproduire ce schéma sur trois actes.
Voila le plan initial :
Première scène : Virajel expose le problème à son confident, mise en place de la situation, élaboration du contexte. Il envoie son ami chercher Devisel qui, il l’espère, le conseillera.
Deuxième scène : le Roi fait part de ses soupçons à un de ses Gardes d’Honneur les plus fidèles, qui se charge d’enquêter. Détails sur l’organisation de la Garde d’Honneur et de l’armée d’Albe.
Troisième scène : Devisel et un proche discutent de la situation, révélation d’une partie du complot. Détail sur la Guerre des Cieux. La scène s’achève avec l’arrivée du confident de Virajel.
Quatrième scène : Virajel rencontre Yvial mais repousse ses avances. Retour sur sa conversation avec Devisel qui lui conseille d’abord la prudence.
Cinquième scène : rapport du Garde au Roi ; il juge la disparition suspecte mais l’enquête ne lui a pour l’instant rien révélé de tangible. Il suggère néanmoins au Roi de se méfier des aristocrates proches du pouvoir. Celui-ci ne parvient pas à croire que des nobles puissent se comporter ainsi.
Sixième scène : Devisel vient s’enquérir du sort de Lajal ; annonce que tout sera bientôt réglé, prend les dispositions pour régler son évasion.
Septième scène : Lettre de Virajel à Aryael annonçant qu’il n’a pu résister et que, ce faisant, il s’était isolé avec Yvial ; il laisse à la discrétion de celui-ci le soin de dissimuler les raisons de son absence.
Huitième scène : rapport au Roi ; Lajal a été retrouvée, elle est fatiguée mais en bon état et ne se souvient de rien. Récit de la découverte ; annonce : il a trouvé le coupable.
Neuvième scène : Devisel se réjouit de son succès. Il est interrompu par la Garde d’Honneur qui l’emprisonne. Ellipse : jugement et condamnation de Devisel et de ses proches. On apprend que Virajel s’est donné la mort, de honte, par le glaive.
Sauf qu'évidemment, ça ne va pas. Trop de passages pour trop peu de choses se passant. La lettre ne convient pas au reste du récit, etc..
J'ai par la suite pensé à modifier le développement à partir de la 5e scène (les quatre premières sont écrites). Le Garde poursuit son enquête, alors qu'il passe près de la tour des aristocrates, il entend un cri et se dirige vers sa source. Passage à la 6e scène, qui commence par le cri et le Conseiller qui envoie quelqu'un voir ce qui se passe, qui continue de prévoir la suite du plan.
Passage au troisième acte et là est mon problème. L'idée initiale ne me va plus dans son déroulement, pourtant c'est la seule manière que j'ai de créer ma symétrie entre les actes. Le troisième acte, dans cette nouvelle idée, serait divisée en deux : le récit du Garde, au cours du jugement, qui rapporte comment il a retrouvé la Compagne du Prince, capturée. On apprend que le Prince s'est donné la mort dans cette scène. Puis, dernière scène, l'organisation de la suite, en un dialogue entre le Garde et le Roi, qui relate la sentence des traîtres et prépare la suite.
Voila. Alors j'ai peut-être l'air stupide et mono-maniaque, mais cela me force à briser mes trois actes de trois scènes. Et pourtant, je ne parviens pas à trouver comment insérer une première scène "crédible" qui pourrait narrer la première mort, celle du Prince, avant le jugement. La lettre ne convient pas au caractère quelque peu théâtral du reste.
Bref je viens en quête d'avis : dois-je me résoudre à abandonner cette symétrie ? Chercher une nouvelle organisation qui ait une légère logique ? Suis-je le seul à trouver que deux actes de trois scènes et le dernier de seulement deux scènes pose problème ?
D'avance, merci
Cordialement,
Ignit.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
Le problème n'est pas la structure - qui est très bien comme elle est - mais le fait qu'il y a deux intrigues concurrentes dans ton récit : d'une part l'enquête et d'autre part l'amour. Que ce soit dans ton premier ou dans ton second sujet, les deux sont trop distants, ne sont pas assez connectés.
Ce qui se passe dans la cinquième scène, dans ton plan initial, est la tentative de lier les deux, avec notamment les "soupçons" du Garde complètement gratuits. Il suffit que le Garde note les rapports entre Yvial et Devisel (ces noms...) pour qu'il puisse annoncer au roi tout ce qui est à venir, et ce dernier réclame de mettre Virajel au courant.
- Je suis désolé de "réécrire" l'histoire, prends cela comme un exemple. -
À la sixième scène, Devisel parti vérifier que Lajal allait bien et préparant son évasion, apprend qu'on a mis en garde Virajel, et jure que tout est fichu. Il demande qu'on surveille la correspondance du prince - par exemple, sinon il suffit que Virajel se confie à nouveau, comme le font tous les grands rois de tragédies.
Septième scène, Virajel averti du danger n'en a que plus désiré Yvial et s'est jeté dans ses bras. Il est tiraillé par le doute et sent l'augure, demande conseil. Huitième scène, le Garde annonce qu'il a arrêté Devisel, qu'on a retrouvé Lajal et il raconte d'abord ce second événement avant que le roi n'en vienne au premier et ne lui demande la preuve.
Neuvième scène, Devisel interrogé se défend jusqu'à ce que le Garde entre et informe que le prince s'est donné la mort par le glaive. Alors Devisel se sentant en même temps perdu et victorieux se trahit et révèle tout.
Ton histoire a un côté "tragique", déjà par ses hauts personnages et ses enjeux, mais aussi par une certaine forme de fatalité - le prince va céder, c'est une question de temps - et c'est alors sur les rapports de cause à conséquence, et sur la volonté de briser cette fatalité - par le Garde notamment - pour la confirmer à la fin, que tu peux renforcer ton intrigue.
Donc ne change rien au plan, c'est le développement de ton histoire qui est en cause. Resserre les deux intrigues, lie-les plus fermement. Ton autre proposition de développement, avec le cri et tout cela, relève plus du drame populaire, "ciel mon mari !" Tu cherches à corriger le problème par un événement.
Joue au contraire sur l'intrigue et sur les pulsions humaines, envisage ton texte comme une roue du destin qui broie les personnages, et ces personnages qui se débattent : bref, une tragédie.
Je note aussi que dans ton projet, les deux femmes, Lajal et Yvial, sont complètement effacées. Yvial n'a qu'une scène, et Lajal aucune : Lajal en mériterait une, tandis qu'Yvial mériterait de rencontrer Devisel. Tu devrais miser plus sur ces deux personnages.
Voilà voilà...
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Ignit
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 94
Ignit.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Imperator
- Hors Ligne
- Messages : 751
Je ne suis pas sûr de comprendre.Sauf qu'évidemment, ça ne va pas. Trop de passages pour trop peu de choses se passant. La lettre ne convient pas au reste du récit, etc..
Comment cela? Rien qu'en lisant le plan, j'ai envie de lire l'histoire (je suis sérieux). Il ne se passe rien en apparence dans un passage? M'en fiche, l'enjeu maintient la tension et l'absence d'action fait grandir ladite tension.Trop de passages pour trop peu de choses se passant
Par exemple:
Malgré toute la bonne volonté du monde, le plan semble devoir fonctionner. Rien ne semble plus pouvoir en empêcher la fin inéluctable.il juge la disparition suspecte mais l’enquête ne lui a pour l’instant rien révélé de tangible.
Je n'ai pas lu le récit (et je commence à le regretter). Le style épistolaire est limité, mais pas, à ma connaissance, dans ce qu'il permet de raconter comme histoire. Plutôt dans les émotions qu'il peut faire passer.La lettre ne convient pas au reste du récit
Je préfère l'idée de laisser le récit de la découverte sous silence. Ou alors de juste le "raconter" au travers d'un rapport.Le Garde poursuit son enquête, alors qu'il passe près de la tour des aristocrates, il entend un cri et se dirige vers sa source.
Le ton du texte semble être détaché alors que l'on parle d'un plan assez magnifique (le conseiller a vraiment l'esprit tordu, c'en est magnifique). Autant garder ce ton, ça a un charme tout particulier.
Bref, tout ça pour dire qu'en lisant ton plan, je ne vois aucun problème d'aucune sorte et je ne comprends simplement pas les difficultés.
Le concept est superbe et fournit un enjeu parfait pour le lecteur:
- au début: ma promise a été enlevée, mais personnellement je voudrais en profiter pour aller avec celle-là, même si je ne peux pas
- tout de suite après: si le prince cède à ce qu'il veut vraiment, il est fini.
Le fait que le lecteur, naturellement, va pousser dans son esprit le prince à faire ce que bon lui semble (donc suivre celle qu'il aime plutôt que la grognasse qui a été enlevée) rend la révélation du complot d'autant plus intéressante puisqu'il serait tombé dans le piège. Ou au minimum aurait envisagé d'y tomber.
Autant dire que je compte garder ce genre de structure en tête.
Impe, peut-être que j'imagine le texte meilleur qu'il n'est, mais ce plan et ce concept valent de l'or à mes yeux.
ps: je sais, je devrais juste aller lire le texte par moi-même, mais... il est bientôt 21h00 et je n'ai même pas encore mangé... et je me lève tôt demain. Et... bref, je dois y aller.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Ignit
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 94
Merci en tout cas pour les réponses ! Quand j'aurai fini d'écrire le deuxième acte, je publierai le premier. ,)
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.