file La Prophétie des Elements

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il y a 18 ans 8 mois #6987 par Linuath
La Prophétie des Elements a été créé par Linuath
Bonjour à tous !
je suis tout nouveau ici et je post un récit déjà commencé sur le Warfo
il s'intitule La Prohpétie des Elements
L'histoire se passe dans le monde de warhammer, plus précisement en bretonnie.
Je le livre donc à vos critiques.

PROLOGUE

… lèylö tëkth
Yth echauüly nòr leyäth estheÿb
Yth nö loësh deÿs alnändÿr
Yth khaelä Ulthüwè toü lenys kalythiwë
Yth lmiyth ÿ hqghöa cälethyr
Yth lenys nuoï asurÿa Ulthüwè elythyeth
Yth fëmth kaldolÿ üth falïn
Yth wolirë thelshäz nòlö Aèthÿr nòlö Esthanÿr nòlö Öghstÿr
Yth lèylö menschä taÿ
Yth kaÿth Esthanÿr Leylö shah
Yth kaÿth Öghstÿr Leylö shahkaÿo
Yth kaÿth Aèthÿr Leylö nòlö üth falïn
Yth Isha tÿrath menschä Leylö
Yth Tÿo…

…seront ses yeux.
Et avec le retour de la vie, il quittera de lui-même son berceau.
Et le Métal, la Bête et le Vert l se rencontreront,
Et les ténèbres en lui se feront.
Et il abandonnera son nom, comme son nom l’abandonnera.
Et son sang ne sera pas plus qu’une affable lueur dans les ténèbres de ses souvenirs.
Et dans l’immensité du dehors, il errera, à sa propre recherche.
Et ses compagnons seront le vent, l’eau et la terre.
Et Ses yeux seront des puits de feu.
Et lorsque l’eau cessera, il commencera à les ouvrir.
Et lorsque la terre cessera, ils seront entre ouverts.
Et lorsque le vent cessera, il verra et se trouvera.
Et le feu de ses yeux sera éteint par la larme d’Isha
Et alors il…



Fragment de la Prophétie des Eléments, traduite de l’elfique par le comte Fustor de Quenelles, ami d’Athel Loren.


[size=150:1g4l56mv]Chapitre 1[/size]

Le retour du printemps



[size=200:1g4l56mv]« I[/size]l est temps »dit-il dans un murmure, comme s’il parlait au vent qui venait lui caresser le visage.
Immobile, sur la colline sacrée de Athys Elbeth, surplombant l’immense étendue verdoyante, il contemplait la renaissance de la forêt, submergé par une sensation indescriptible, comme si la vie bourgeonnait de tout son plein à l’intérieur de son corps, inondant chacun de ses sens d’une douce chaleur affable. Une légère brise lui apporta une apaisante odeur de jasmin et il se sentit affranchi de tout labeur. Mais l’extase que procurait ce spectacle avait un goût amer pour lui et ceux qui partageaient son destin. Même s’il éprouvait une intense plénitude, cachée au plus profond de son être, il pouvait sentir l’âpreté de sa propre appréhension.
_« Oui, il est temps de partir, a présent. »Dit il à contrecœur mais avec fermeté. La forêt le connaissait sous le nom de Linuath.

Comme à chaque année, lorsque le vent du Nord ramenait avec lui la complainte glaciale de l’hiver et que la grisaille s’emparait du Vieux-Monde, la majorité de ceux qui étaient partis de Loren pour surveiller le monde extérieur étaient revenus pour protéger, pendant la triste saison, le domaine sacré qui les avait vue naître. Seuls quelques rares elfes, ceux qui étaient les plus éloignés ou dont la mission ne souffrait aucun répit, n’étaient pas rentrés. Ils envoyèrent toutefois, pour la plupart, des messages en Loren, par l’intermédiaire de la magie ou encore grâce aux animaux, dont le langage n’avait plus de secret pour les habitants des bois. C’est ainsi qu’il n’était pas rare de voir de nombreux faucons, aigles, éperviers ou d’autres oiseaux converger vers la forêt éternelle, porteurs de nouvelles qui allaient du simple signe de vie au rapport détaillé.
Si les éclaireurs se devaient de rejoindre le sanctuaire de leur race, c’était parce que leurs souverains divins, Orion et Ariel, ne pouvaient plus en assurer la protection, aussi tous les guerriers étaient-ils mobilisé pour parer à toute éventualité. Le Roi et la Reine semblaient mourir avec l’arrivée de l’hiver, leur conscience s’égarant au-delà du temps et du réel. Ils étaient en fait pris de torpeur en même temps que la forêt rentrait en hibernation. Les charmes de la Reine qui protégeaient le Royaume se dissipaient alors, le laissant à la merci de ses ennemis. C’était l’heure de toutes les épreuves lorsque la forêt devait se défendre sans l’aide de ses Dieux.

Alors qu’il surveillait les terres du Nord de la Bretonnie, Quinze lunes auparavant, Linuath avait senti au plus profond de son âme qu’il lui fallait revenir. Son devoir le mandait et jamais il n’y manquerait. Il avait donc confier aux dryades, ses sœurs végétales, en qui il avait une confiance aveugle, le soin de surveiller la région, durant son absence et s’en fut vers le sud, dès que les premiers signes de l’arrivée de l’hiver apparurent, en direction de L’immense forêt.

Il y avait eu fête lorsque les éclaireurs étaient rentrés, chaque clan célébrant le retour d’un ou plusieurs êtres chers. Et la chaleur de leur retour sembla redonner un souffle de vie aux bois somnolant. Chaque cité mineure s’était retrouvée parsemée de milliers de bougies pour célébrer les retrouvailles tandis que les mages avaient usé d’un peu de leurs pouvoirs afin d’illuminer l’intégralité de la grande cité, située au centre de la forêt, d’une douce lueur verte et jaune, pendant toute une nuit.
Mais la chaleur des réjouissances fit rapidement place au froid du vent qui se faufilait entre les troncs gelés. La saison avait été amère et morne mais même s’il avait fallu se battre contre les hommes rats, aucune incursion majeure n’avait ébranlé les bois de Loren. Les skavens, ainsi qu’ils se nomment eux-mêmes, furent sauvagement repoussés au plus profond de leur tunnel qu’ils avaient fait débouché au milieu des plaines où habitait le clan Equos. Les tunneliers skavens s’étaient, semblait-il, trompés quant à leur destination car ils furent les plus surpris de se retrouver dans une forêt. Leurs forces furent rapidement exterminées et seuls quelques survivants parvinrent à repartir par leur souterrain qui fut promptement scellé par des mages à l’aide d’un monolithe gravé de symboles de défense. Le froid avait fini par reculer face à l’arrivée du printemps, les feuillages verdoyants recouvrirent de nouveau l’étendue des bois, les troncs et les branches se couvrirent de bourgeons odorants puis de fleurs aux couleurs chamarrées. Et une fois de plus, le Roi et la Reine des elfes sylvains s’éveillèrent de leur profond sommeil, en même temps que l’esprit de la forêt sortait de la léthargie occasionné par la morsure de la saison passée, reprenant leur place à la clairière royale.

Il était assez tôt dans la matinée et le soleil encore malingre commençait tout juste sa course immuable. Linuath resta un moment debout à profiter de ce puissant sentiment de sérénité. Il était grand, comme tous ceux de sa race, presque sept pieds de haut, d’une constitution normale mais ses muscles étaient saillants et dissimulaient une force insoupçonnée. Puis l’elfe s’allongea sur l’herbe encore humide laissant son esprit fusionner avec celui de la forêt. Il pouvait entendre le crissement distinct des insectes qui fourmillaient tout autour de lui et le murmure monocorde des arbres alentours, eux aussi profitaient de ce début de journée ensoleillé. Les nuages dansaient dans l’infini bleu, le vent les agitant dans un gracieux ballet. Alors qu’il regardait ce spectacle que seul les elfes savaient apprécier, sa vue aguerrie lui permit de distinguer un minuscule point noir tournoyant dans le lointain. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Le point noir grossit rapidement pour finir par prendre la forme d’un impressionnant oiseau menaçant car celui-ci piquait à présent droit vers l’elfe, ailes recroquevillées pour gagner de la vitesse, mais Linuath n’en semblait par pour autant inquiet, le même sourire suspendu à son visage.
Les plumes du faucon passèrent à quelques pouces seulement de l’elfe, faisant virevolter ses longs cheveux châtain gris. L’oiseau de proie effectua un rapide virage tout en reprenant de l’altitude. Linuath se releva d’un bond et croisa ses bras. Puis alors que son assaillant se rapprochait de nouveau, il dit d’un ton moqueur :
_ « tu m’as raté »
Le faucon déploya alors ses larges ailes aux plumes marron bordées de jais et se posa légèrement devant l’elfe amusé. Mais le sourire de ce dernier se mua en expression de surprise lorsqu’il vit que l’oiseau tenait dans son bec une mince lanière de cuir tressé où pendait un bijou ouvragé. Sa main s’égara inconsciemment sur son cou nu en même temps que son regard remontait vers celui du rapace, rempli d’une malice bienveillante. Linuath se mit soudain à rire à gorge déployée, il prit délicatement la parure que lui tendait le volatile semblant ravi de son exploit et la remit à sa place.
_ « Bien, dit-il. Je crois que tu as retenu mes leçons ! Mieux que je ne l’imaginais semble-t-il ! » Le faucon émit un léger cri amical et l’elfe sylvestre passa sa longue main dans son duvet dont les plumes couleur noisette étaient plus fines que celles qui recouvraient ses ailes.
_ « Toi aussi tu l’as senti. N’est-ce pas ? Murmura-t-il tout en passant derrière l’oiseau. Alors, il est plus que temps. »
L’elfe regarda avec une lueur de regret l’endroit où il s’était tenu quelques instants plus tôt puis il sauta lestement sur le dos de Glowynn qui bâti l’air de ses larges membres, agitant les branches feuillues des ifs proches et ils quittèrent Athys Elbeth, où aucun d’eux ne devait revenir avant bien d’autres printemps.


voilà pour le prologue et le début du premier chapitre, je sais, c'est lent..; mais j'espère que ça vous a quand même plu.

Linuath - newbie

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il y a 18 ans 8 mois #6991 par Iliaron
Réponse de Iliaron sur le sujet Re: La Prophétie des Elements
Ouais, je peux commencer à critiquer à partir du début :lol:

la majorité de ceux qui étaient partis de Loren pour surveiller le monde extérieur étaient revenus pour protéger, pendant la triste saison, le domaine sacré qui les avait vue naître. Seuls quelques rares elfes, ceux qui étaient les plus éloignés ou dont la mission ne souffrait aucun répit, n’étaient pas rentrés. Ils envoyèrent toutefois, pour la plupart, des messages en Loren, par l’intermédiaire de la magie ou encore grâce aux animaux, dont le langage n’avait plus de secret pour les habitants des bois. C’est ainsi qu’il n’était pas rare de voir de nombreux faucons, aigles, éperviers ou d’autres oiseaux converger vers la forêt éternelle, porteurs de nouvelles qui allaient du simple signe de vie au rapport détaillé. Si les éclaireurs se devaient de rejoindre le sanctuaire de leur race, c’était parce que leurs souverains divins, Orion et Ariel, ne pouvaient plus en assurer la protection, aussi tous les guerriers étaient-ils mobilisé pour parer à toute éventualité. Le Roi et la Reine semblaient mourir avec l’arrivée de l’hiver, leur conscience s’égarant au-delà du temps et du réel.

Ce paragraphe d'explication m'apparaît un peu indigeste; même s'il est globalement bien écrit on pénètre peut-être trop rapidement dans le monde; peut-être que scinder l'explication en deux parties, une fois où il se rappelle sa venue et une autre avec par exemple l'arrivée d'un épervier...
Mais c'est un détail.

tunneliers skavens s’étaient, semblait-il, trompé

trompés

avait fini par reculé face à l’arrivée du printemps, les feuillages verdoyants recouvrirent de nouveau l’étendu des bois

reculer... étendue


Sinon, dans ton texte, même s'il ne décolle toujours pas, les explications m'apparaissent parfois trop accélérées. je veux dire qu'au final le texte pourrait très bien partir de là où Linuath est d'habitude, car là on comprend qu'il est triste de devoir revenir à sa ville, même si ça permet à la ville de retrouver sa vie normale, puis à peine on a saisi que c'est l'hiver que c'est le printemps. Je veux dire que le temps est un peu accéléré et qu'il ne me semble pas intéressant d'inclure ce passage au final dans l'histoire.
De plus, l'histoire du Clan Equos et des Skavens apparaît anecdotique, juste pour montrer la puissance de la tribu (même si j'imagine que par la suite ça aura son incidence, mais peut-être que ça gagnerait à être plus long, et dans un discours, par exemple tenu à un ami retrouvé durant cet hiver.

Sinon:

Seuls quelques rares elfes, ceux qui étaient les plus éloignés ou dont la mission ne souffrait aucun répit, n’étaient pas rentrés

où aucun d’eux ne devait revenir avant bien d’autres printemps.

Soit tu te contredis, soit cela veut dire qu'ils vont vivre des choses terrifiantes, des invasions de Gorset de Sha... :twisted: et donc impossibilité de rentrer.


A part cette impression de rapidité, j'aime vraiment.


Iliaron

PS: juste pour savoir, comment ce fait-ce que tu aies atterri ici (où as-tu trouvé le lien, pour poser la question plus poliment ;) )
PPS: je suis le même Iliaron que sur WarFo

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il y a 18 ans 8 mois #7006 par Gulix
Réponse de Gulix sur le sujet Re: La Prophétie des Elements
Merci à Iliaron d'avoir relevé à ma place les fautes d'orthographe...

Voilà, c'est fait.

Maintenant, je vais pointer ce qui, à mon avis, est à la fois le point fort, mais aussi le point faible de ce début d'histoire.
J'ai parlé de l'exposition. Tu nous présentes les elfes sylvains, et surtout leur "rythme" de vie, ce qui est bien vu, car beaucoup de textes concernant Warhammer oublient que, justement, tout le monde ne connaît pas "l'organisation" de cet univers. De même, tu emploies "hommes-rats" avant d'utiliser skavens, ce qui est encore bien joué.
Mais là où le bât blesse, c'est que c'est mal intégré à l'histoire. Le personnage parle, on nous présente les elfes en général, puis on revient sur le personnage. Pendant près de la moitié du passage, on ne sait pas qui a parlé (je pensais tout d'abord au bretonnien qui a traduit le passage du prologue).
Intégrer la description aux actions du personnage aurait été un plus.

Maintenant, c'est une exposition. On verra par la suite comment cela va évoluer, car ce "problème" de présentation ne devrait plus se poser.

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il y a 18 ans 8 mois #7008 par Linuath
Réponse de Linuath sur le sujet Re: La Prophétie des Elements
Bonjour !
Tout d'abord merci pour cette critique Ilarion.
j'ai corrigé les fautes que tu as noté
je vais retravailler le passage qui t'as semblé indigeste, faire deux paragraphes me parait aussi une bonne solution.
Ensuite je crois que je n'ai aps reussi à faire passer le message voulu. Ce nest pas l'hiver, c'est le "retour du printemps" le passage sur l'hiver est juste là pour rappeler que les éclaireurs et autres gardes forestiers revenaient défendre la forêt lorsque celle-ci est la plus faible.
En ce qui concerne la petite anecdote sur la bataille avec les skavens, elle n'apporte certes rien à l'histoire mais je crois qu'elle a sa place pour justifier le retour des elfes qui vivent hors d'Athel Loren.
Enfin,

Citation:
Seuls quelques rares elfes, ceux qui étaient les plus éloignés ou dont la mission ne souffrait aucun répit, n’étaient pas rentrés

Citation:
où aucun d’eux ne devait revenir avant bien d’autres printemps.

Soit tu te contredis, soit cela veut dire qu'ils vont vivre des choses terrifiantes, des invasions de Gorset de Sha... et donc impossibilité de rentrer.

il n'y a aucun lien entre les deux phrases, je ne comprend pas vraiment ce qui cloche, petite précision ?

EDIT pour Gulix (posté en même temps)
j'ai adopté une narration d'un point de vue omniscient, je voulais faire comprendre que Linuath était un éclaireur et était rentré pour l'hiver comme une bonne partie des autres éclaireurs. je voulais également faire un point de vue général et ne pas passer trop de temps sur cette période hivernale qui est déjà assez lourde comme ça.

Linuath - merci encore -

PS j'avais trouvé ce site en vadrouillant au début de l'année et je m'étais inscrit mais je l'avais oublié jusqu' ce que je reçoive un mail du forum... et me voilà :P

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il y a 18 ans 8 mois #7015 par Iliaron
Réponse de Iliaron sur le sujet Re: La Prophétie des Elements

il n'y a aucun lien entre les deux phrases, je ne comprend pas vraiment ce qui cloche, petite précision ?

C'est que ce que j'ai compris au tout début est qu'en fait à chaque hiver les elfes devaient revenir dans le coeur de la forêt, et quand Linuath repart, il ne doit plus revenir pour plusieurs années, donc ça signifie qu'il part loin, car, comme tu l'as dit: seuls les plus éloignés ne reviennent pas.


Iliaron

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il y a 18 ans 8 mois #7022 par Linuath
Réponse de Linuath sur le sujet Re: La Prophétie des Elements

C'est que ce que j'ai compris au tout début est qu'en fait à chaque hiver les elfes devaient revenir dans le coeur de la forêt, et quand Linuath repart, il ne doit plus revenir pour plusieurs années, donc ça signifie qu'il part loin, car, comme tu l'as dit: seuls les plus éloignés ne reviennent pas.


EN fait je voulais faire un petit effet de style, du genre suspens
si il y avait eu un fond sonore ça aurait été un musique bien noire.
En fait il ne vont pas si loin, comme vous allez le voir mais s'ils ne reviennent pas sur la colline de Athys Elbeth avant bien des années c'est pour de toutes autres raisons... i can't tell you any further...
:)
bon je post la suite et je pense aller commenter un ou deux autres textes parce que c'est la moindre des choses si l'on veut se faire lire.

* * * * * * * * * *


[size=200:2w2zjzys]I[/size]ls se trouvaient à présent au-dessus de la couverture nuageuse, virevoltant entre deux courants. Ils profitaient pendant un moment de la douce chaleur du soleil montant. Mais bientôt le cavalier fit plonger sa monture qui traversa le tapi nébuleux puis piqua vers le centre Athel Loren, en direction de la clairière royale. Glowynn déposa l’elfe non loin du cercle aux chênes millénaires où déjà plusieurs elfes vêtus de verts et de bruns se trouvaient et, après un bref cri de salut, il repartit rejoindre son aire.

Dégageant sa longue chevelure de son visage, Linuath se dirigea vers l’assemblée. Se faisant, il passa près d’un immense chêne séculaire et il parcourut, avec révérence, de sa main son écorce rugueuse marquée par les années. Son esprit se remplit presque aussitôt de la sagesse ancestrale de l’arbre, elle se déversa en lui comme l’eau jaillit d’une cascade, sensation aussi rafraîchissante qu’étourdissante. Il sentit l’esprit de l’arbre s’effacer peu à peu du sien à mesure qu’il s’en éloignait pour se rapprocher du groupe rassemblé près du trône des souverains de la forêt.

Celui-ci n’avait pas été sculpté par les elfes, il faisait littéralement partie intégrante d’un titanesque chêne sacré, dont la taille ne rivalisait toutefois pas avec celle du Chêne des Ages. Le siège double était plutôt sommaire, sans aucune autre décoration que celles que l’arbre avait modelé, aidé par les mélodieux chants dont seuls les elfes sylvains connaissaient les secrets. Il semblait cependant tout à fait lisse comparé aux rugosités du tronc et il en émanait une puissante aura végétale de quiétude et de sérénité.

Il arriva enfin au sein de l’assemblée et salua respectueusement les autres éclaireurs présents puis ils attendirent silencieusement que ses souverains les rejoignent. Orion et sa compagne ne tardèrent pas et à leur arrivée leurs sujets s’agenouillèrent respectueusement les uns après les autres, à leur passage. Ce genre de protocole avait toujours fait rire Orion et embarrassé Ariel car ils étaient par nature très proches de leurs semblables, aussi ne voulaient-ils en rien se distinguer par leur titre. Toutefois, l’esprit de Kurnous, le grand veneur et celui d’Isha, déesse de la nature et mère des elfes, avaient été insufflés dans le leur, leur permettant de puiser dans leurs pouvoirs divins en cas de nécessité. Les habitants des bois, quels qu’ils soient, se devaient d’honorer ces deux elfes, jugés dignes de posséder la sagesse divine. Le Roi de la Forêt était d’une stature impressionnante pour un elfe, les muscles saillants de ses épaules étaient à peine masqués par sa tunique pourpre. Ses cheveux fauves étaient couronnés d’un simple cerceau de jeunes tiges vertes d’aubépine qui s’entremêlaient gracieusement. Malgré son imposante carrure, Orion possédait les traits fins, caractéristiques des elfes et une peau légèrement plus hâlée que celle de ses sujets, qui faisaient de lui un être d’une incroyable beauté. Sa divine épouse, Ariel était parée d’une robe couleur de jade toute simple mais qui présentait avantageusement la perfection de son corps. Le vêtement le plus simple, porté par elle, devenait un véritable régal pour les yeux. Les longs cheveux blonds de la Reine de la Forêt étaient mêlés de chèvrefeuille et de jasmin, le tout tombant en cascade dans son élégant dos. Elle ne portait pas de couronne mais un diadème, qui semblait fait d’écorce brillante ceignait son front.

Seuls quelques rares retardataires manquaient à l’appel mais ceux-ci se présentèrent hâtivement avec pour seule réprimande le regard complice d’Ariel. Lorsque tous furent enfin arrivés, Orion prit la parole. Il fut question de l’étrange agitation qui régnait au nord du Vieux-Monde et les rumeurs que rapportaient ceux qui y étaient en faction. Quelques elfes firent alors état de mouvements de pillards chaotiques qui semblaient se rassembler en quelque point des désolations noyées dans le brouillard étouffant caractéristique de cette région baignée de l’énergie corruptrice du chaos. Linuath écoutait avec attention les témoignages successifs des elfes, portant une attention encore plus grande aux nouvelles venant de l’Empire, où un conclave qui réunissait les porte-parole des différents peuples libres se tenait. Même les Minthyils, leurs cousins d’Ulthuan étaient présents, aux dires des éclaireurs. Ni Orion ni Ariel ne s’étonnèrent de ne pas y avoir été convié : seuls les Hauts elfes connaissaient l’existence du royaume forestier d’Athel Loren et avaient juré sur Asuryan que jamais ce secret ne serait révéler de leur fait. Les dignitaires bretonniens savaient, bien entendu, que des elfes habitaient l’immense forêt du Sud car ils étaient alliés depuis bien des siècles et même si le Roi de Bretonnie clamait sa souveraineté sur la forêt de Loren, le Royaume elfiques restait autonome, ce stratagème contribuant au secret de s on existence. Mais le peuple de Bretonnie, lui considérait les elfes sylvestres comme le peuple fée de leurs légendes auxquelles certains prêtaient crédit et d’autres pas. Le secret était toutefois bien gardé et les quelques rares nains ou humains de l’Empire qui en avaient connaissance se taisaient de peur de passer pour des déments.

Puis vînt le tour de Linuath et même s’il était porteur d’informations de bien moindre importance Orion l’écouta avec attention. Il rendit compte de la multiplication inquiétante des rejetons du chaos au sein de la forêt d’Arden, il ne se passait plus une seule journée sans qu’il n’en rencontre lors de ses patrouilles.

Enfin les éclaireurs furent invité à partager un dernier festin en compagnie de leurs souverains et lorsque tous furent repus et que l’hydromel eut rafraîchi les esprits, ce fut au tour d’Ariel de prendre la parole, elle n’avait dit mot pendant toute la réunion, s’efforçant de discerner toutes les implications des événements relatés. Elle se leva gracieusement, son époustouflante beauté drainant chaque regard et elle donna à chacun conseils et bénédictions, insistant pour que ceux qui se retrouveraient au plus près du danger évitent les confrontations directes afin de sauvegarder le plus de vies possibles pour les heures sombres à venir. Et pendant que leur Reine parlait, chacun put sentir au plus profond de leur être son infinie sagesse et sa grande perspicacité. L’atmosphère de sérénité qui irradiait de cette elfe semi divine soulagea les nombreuses angoisses et frayeurs de ceux qui devaient quitter la forêt mère.


* * * * * * * * * *


[size=200:2w2zjzys]L[/size]inuath regagna silencieusement le domaine de son clan pour un dernier adieu. Chemin faisant, il s’imprégna autant qu’il le pu de tous ce que cet endroit pouvait offrir en sensations et souvenirs. Il avait de la chance de n’avoir été absent qu’une année. Ses pensées se tournèrent vers ceux qui n’avaient plus vu la magnificence de ces bois depuis maintes saisons et il adressa une prière à Isha pour qu’ils puissent de nouveau revenir l’admirer.

Plongé dans ses réflexions, Linuath ne prit pas garde et heurta un imposant chêne recouvert de mousse et le choc suffit à faire tomber l’elfe songeur.
_ « Qu’est-ce que… » Dit-il d’un ton exprimant plus la surprise qu’autre chose. Les feuilles d’Athel Loren étaient tombées plus de trois cent cinquante fois depuis que sa mère l’avait mis au monde et il connaissait cette forêt presque aussi bien que les meilleurs forestiers. Il se trouvait dans des lieux qu’il avait très souvent arpenté étant plus jeune et il n’ignorait l’existence d’aucun arbre, qui plus est, un chêne aussi majestueux.

Un long grincement se fit entendre et le tronc de l’arbre frémit faisant tomber une pluie de glands sur l’elfe. Dégageant ses longs membres du sol, l’homme-arbre s’étira pendant un certain temps faisant choir toujours plus de fruits sur Linuath qui venait de trouver l’explication à sa chute. Ce dernier se releva lestement avec un sourire amusé au coin de ses lèvres. L’immense être végétal se retourna alors vers lui et l’observa de son regard sans âge. Emettant un nouveau grondement exprimant autant la surprise que la satisfaction, il ouvrit sa large bouche, d’où sortit presque immédiatement un rire caverneux.
_ « Houm, Houm. N’y a-t-il donc plus de respect pour les choses anciennes ? Houm, mais le fautif doit, certes, s’exprimer pour sa propre défense ! Houm, Houm, Houm. »
Mettant ses mains sur ses hanches, l’elfe dit d’un ton accueillant :
_ « Si j’avais à me défendre, je dirai que la faute ne me revient pas mais plutôt à l’insouciance des « anciennes choses » et je n’aurai certainement pas dérangé la sieste d’une « ancienne chose » si celle-ci ne s’était pas placée au beau milieu du chemin. »
_ « Houm, Comment ! Houm ! Si ceux qui marchaient dans cette forêt bien avant les oreilles pointues ne peuvent revendiquer le droit de se poser où bon leur semble alors, certes, je dis que rien ne va plus ici-bas et je dis que j’irai m’installer dans un lieux où mon sommeil ne sera plus interrompu par quelque importun de la sorte ! » Sur ce il émit un puissant HOUM visant à montrer clairement sa position puis il croisa ses bras recouvert de mousse à la manière de son interlocuteur.
Ils se regardèrent fixement pendant un bon moment, essayant silencieusement de faire plier l’autre mais Linuath était connu dans les bois de Loren pour son entêtement et les hommes-arbres étaient des êtres très difficilement déracinables. La lutte aurait pu durer jusqu’au soir si quelqu’un n’était pas intervenu.

Sautant habilement de la branche où il se trouvait, Wychlilth atterrit avec souplesse sur les épaules de Mornoth, le nom que les elfes avaient donné à l’homme-arbre et qui signifiait en langage humain « Chêne-qui-ne-se-ploie-pas ».
_ « Faut-il que j’aille quérir les armes de ces chevaliers ? » Dit la petite voix sur un ton ironique.
Mornoth qui n’avait montré aucun signe de surprise rétorqua :
_ « Des armes ? Houm, Houm. Les armes ne me serviront à rien, pas plus qu’à lui d’ailleurs, petit elfe. »
Décroisant ses bras, Linuath détourna ses yeux de ceux de son adversaire et dit d’un ton teinté d’un vague regret :
_ « Eh bien, je te laisserai l’avantage cette fois, mon vieil ami. Je n’invoquerais aucun prétexte mais je ne puis m’attarder trop longtemps, ici, il marqua une pause, maintenant » finit-il dans un soupir
L’homme-arbre eut un rire grave et sourd comme si le son tentait de s’échapper de son corps végétal mais sans parvenir à en trouver l’issue. Il déposa délicatement l’enfant sur le sol avec une série de « Houm » bien sentis puis l’écorce de son visage se figea et son expression se fit sérieuse. Il soupira en marmonnant dans un registre incompréhensible. Bien qu’il ressentait toujours l’amertume de son départ, Linuath eut un grand réconfort par la seule présence de Mornoth. Ce dernier s’approcha de l’elfe et posa une large main sur son épaule droite avec une douceur insoupçonnée pour sa taille.

_ « Oui, mon ami, je n’avais pas oublié, le printemps est de nouveau revenu et avec lui les ailes de ton labeur. Je ne vois aucune parole qui saurait convenir à pareil moment et nul mot n’apporterait de toute manière un quelconque soulagement à ton cœur lourd. Mais rions plutôt car c’est ce qui manquera à ceux qui ont un long trajet à faire. »
Il se tourna alors vers Wychlilth et un large sourire parut sur son visage rugueux.
_ « Et que fait une si petite chose hors de chez elle ? » dit-il avec un ton amusé.
_ « Et pourquoi les hommes-arbres passent-ils leur temps à sommeiller ? » rétorqua presque immédiatement l’enfant elfe.
L’air plutôt surpris Mornoth adressa un regard à Linuath et lui dit du coin de la bouche :
_ « Houm, Houm ! Certes, voilà une réponse qui ne manque pas d’insolence et qui plus est, venant d’un être pas plus grand qu’un arbrisseau ! Houm ! Mon cher ami, tu devrais, certes, Houm, porter plus d’attention à l’éducation de ton neveu, m’est avis. Et lui apprendre le respect des choses plus vieilles que bien des générations de sa famille, Houm, surtout quand celles-ci pourraient le broyer comme les insignifiants petits insectes qui passent leur temps à me gratter dans les endroits les plus inaccessibles ! » Finit-il en riant, les voix chantantes des deux elfes se joignant bientôt à celle tonitruante de l’être végétal.


A bientôt !

Linuath -

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il y a 18 ans 8 mois #7031 par Iliaron
Réponse de Iliaron sur le sujet Re: La Prophétie des Elements
Les remarques sont entre parenthèses

"* * * * * * * * * *


Ils se trouvaient à présent au-dessus de la couverture nuageuse, virevoltant entre deux courants. Ils profitaient pendant un moment de la douce chaleur du soleil montant. Mais bientôt le cavalier fit plonger sa monture qui traversa le tapi (tapis) nébuleux puis piqua vers le centre (d' ??) Athel Loren, en direction de la clairière royale. Glowynn déposa l’elfe non loin du cercle aux (je dirais: "des") chênes millénaires où déjà plusieurs elfes vêtus de verts et de bruns se trouvaient et, après un bref cri de salut, il repartit rejoindre son aire.
( là ce n'est pas très clair, car on ne situe aps du tout ce lieu avec le précédent, on ne saisit pas trop s'ils sont partis ou pas. par la suite j'ai compris qu'en fait ils étaient partis de leurs forêts pour aller à une "réunion", mais cela manque un peu de clarté pour les non-initiés ;) )(je précise que je n'ai pas le LA ES)

Dégageant sa longue chevelure de son visage, Linuath se dirigea vers l’assemblée. Se faisant, il passa près d’un immense chêne séculaire et il parcourut, avec révérence, de sa main son écorce rugueuse marquée par les années. Son esprit se remplit presque aussitôt de la sagesse ancestrale de l’arbre, elle se déversa en lui comme l’eau jaillit d’une cascade, sensation aussi rafraîchissante qu’étourdissante. (joli!) Il sentit l’esprit de l’arbre s’effacer peu à peu du sien à mesure qu’il s’en éloignait pour se rapprocher du groupe rassemblé près du trône des souverains de la forêt.

Celui-ci n’avait pas été sculpté par les elfes, il faisait littéralement partie intégrante d’un titanesque chêne sacré, dont la taille ne rivalisait toutefois pas avec celle du Chêne des Ages (Âges). Le siège double était plutôt sommaire, sans aucune autre décoration que celles que l’arbre avait modelé, aidé par les mélodieux chants dont seuls les elfes sylvains connaissaient les secrets. Il semblait cependant tout à fait lisse comparé aux rugosités du tronc et il en émanait une puissante aura végétale de quiétude et de sérénité.

Il arriva enfin au sein de l’assemblée et salua respectueusement les autres éclaireurs présents puis ils attendirent silencieusement que ses (les souverains ne leur appartiennent à mon goût pas, donc "les") souverains les rejoignent. Orion et sa compagne ne tardèrent pas et à leur arrivée leurs sujets s’agenouillèrent respectueusement les uns après les autres, à leur passage (le "à leur apssage" est lourd, surtout que l'on comprend bien ceci quand ils arrivent). Ce genre de protocole avait toujours fait rire Orion et embarrassé Ariel car ils étaient par nature très proches de leurs semblables, aussi ne voulaient-ils en rien se distinguer par leur titre. Toutefois, l’esprit de Kurnous, le grand veneur (??) et celui d’Isha, déesse de la nature et mère des elfes, avaient été insufflés dans le leur, leur permettant de puiser dans leurs pouvoirs divins en cas de nécessité. Les habitants des bois, quels qu’ils soient, se devaient d’honorer ces deux elfes, jugés dignes de posséder la sagesse divine. Le Roi de la Forêt était d’une stature impressionnante pour un elfe, les muscles saillants de ses épaules étaient à peine masqués par sa tunique pourpre. Ses cheveux fauves étaient couronnés d’un simple cerceau de jeunes tiges vertes d’aubépine qui s’entremêlaient gracieusement. Malgré son imposante carrure, Orion possédait les traits fins, caractéristiques des elfes et une peau légèrement plus hâlée que celle de ses sujets, qui faisaient de lui un être d’une incroyable beauté. Sa divine épouse, Ariel était parée d’une robe couleur de jade toute simple mais qui présentait avantageusement la perfection de son corps. Le vêtement le plus simple, porté par elle, devenait un véritable régal pour les yeux. Les longs cheveux blonds de la Reine de la Forêt étaient mêlés de chèvrefeuille et de jasmin, le tout tombant en cascade dans son élégant dos. Elle ne portait pas de couronne (je mettrais une virgule pour la syntaxe, sinon on s'y perd dans ta phrase) mais un diadème, qui semblait fait d’écorce brillante ceignait son front.

Seuls quelques rares retardataires manquaient à l’appel mais ceux-ci se présentèrent hâtivement avec pour seule réprimande le regard complice d’Ariel. Lorsque tous furent enfin arrivés, Orion prit la parole. Il fut question de l’étrange agitation qui régnait au nord du Vieux-Monde et les rumeurs que rapportaient ceux qui y étaient en faction. Quelques elfes firent alors état de mouvements de pillards chaotiques qui semblaient se rassembler en quelque point des désolations noyées dans le brouillard étouffant caractéristique de cette région baignée de l’énergie corruptrice du chaos. (un peu lourde la fin de phrase) Linuath écoutait avec attention les témoignages successifs des elfes, portant une attention encore plus grande aux nouvelles venant de l’Empire, où un conclave qui réunissait les porte-parole des différents peuples libres se tenait. Même les Minthyils, leurs cousins d’Ulthuan étaient présents, aux dires des éclaireurs. Ni Orion ni Ariel ne s’étonnèrent de ne pas y avoir été convié : seuls les Hauts elfes connaissaient l’existence du royaume forestier d’Athel Loren et avaient juré sur Asuryan que jamais ce secret ne serait révéler de leur fait. Les dignitaires bretonniens savaient, bien entendu, que des elfes habitaient l’immense forêt du Sud car ils étaient alliés depuis bien des siècles et même si le Roi de Bretonnie clamait sa souveraineté sur la forêt de Loren, le Royaume elfiques (pluriel ou pas?) restait autonome, ce stratagème contribuant au secret de s on existence. Mais le peuple de Bretonnie, lui considérait les elfes sylvestres comme le peuple fée de leurs légendes auxquelles certains prêtaient crédit et d’autres pas. Le secret était toutefois bien gardé et les quelques rares nains ou humains de l’Empire qui en avaient connaissance se taisaient de peur de passer pour des déments.

Puis vînt (vint) le tour de Linuath et même s’il était porteur d’informations de bien moindre importance Orion l’écouta avec attention. Il rendit compte de la multiplication inquiétante des rejetons du chaos au sein de la forêt d’Arden, il ne se passait plus une seule journée sans qu’il n’en rencontre lors de ses patrouilles.

Enfin les éclaireurs furent invité à partager un dernier festin en compagnie de leurs souverains et lorsque tous furent repus et que l’hydromel eut rafraîchi les esprits, ce fut au tour d’Ariel de prendre la parole, elle n’avait dit mot pendant toute la réunion, s’efforçant de discerner toutes les implications des événements relatés. Elle se leva gracieusement, son époustouflante beauté drainant chaque regard et elle donna à chacun conseils et bénédictions, insistant pour que ceux qui se retrouveraient au plus près du danger évitent les confrontations directes afin de sauvegarder le plus de vies possibles pour les heures sombres à venir. Et pendant que leur Reine parlait, chacun put sentir au plus profond de leur être son infinie sagesse et sa grande perspicacité. L’atmosphère de sérénité qui irradiait de cette elfe semi divine soulagea les nombreuses angoisses et frayeurs de ceux qui devaient quitter la forêt mère.


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Linuath regagna silencieusement le domaine de son clan pour un dernier adieu. Chemin faisant, il s’imprégna autant qu’il le pu (put) de tous ce que cet endroit pouvait offrir en sensations et souvenirs. Il avait de la chance de n’avoir été absent qu’une année. Ses pensées se tournèrent vers ceux qui n’avaient plus vu la magnificence de ces bois depuis maintes saisons et il adressa une prière à Isha pour qu’ils puissent de nouveau revenir l’admirer.

Plongé dans ses réflexions, Linuath ne prit pas garde et heurta un imposant chêne recouvert de mousse et le choc suffit à faire tomber l’elfe songeur.
_ « Qu’est-ce que… » Dit-il d’un ton exprimant plus la surprise qu’autre chose. Les feuilles d’Athel Loren étaient tombées plus de trois cent cinquante fois depuis que sa mère l’avait mis au monde et il connaissait cette forêt presque aussi bien que les meilleurs forestiers. Il se trouvait dans des lieux qu’il avait très souvent arpenté étant plus jeune et il n’ignorait l’existence d’aucun arbre, qui plus est, (d' )un chêne aussi majestueux.

Un long grincement se fit entendre et le tronc de l’arbre frémit faisant tomber une pluie de glands sur l’elfe. Dégageant ses longs membres du sol, l’homme-arbre s’étira pendant un certain temps faisant choir toujours plus de fruits sur Linuath qui venait de trouver l’explication à sa chute. Ce dernier se releva lestement avec un sourire amusé au coin de ses lèvres. L’immense être végétal se retourna alors vers lui et l’observa de son regard sans âge. Emettant un nouveau grondement exprimant autant la surprise que la satisfaction, il ouvrit sa large bouche, d’où sortit presque immédiatement un rire caverneux.
_ « Houm, Houm. N’y a-t-il donc plus de respect pour les choses anciennes ? Houm, mais le fautif doit, certes, s’exprimer pour sa propre défense ! Houm, Houm, Houm. » (ça fait très Sylvebarbe ça ;) )
Mettant ses mains sur ses hanches, l’elfe dit d’un ton accueillant :
_ « Si j’avais à me défendre, je dirai que la faute ne me revient pas mais plutôt à l’insouciance des « anciennes choses » et je n’aurai certainement pas dérangé la sieste d’une « ancienne chose » si celle-ci ne s’était pas placée au beau milieu du chemin. »
_ « Houm, Comment ! Houm ! Si ceux qui marchaient dans cette forêt bien avant les oreilles pointues ne peuvent revendiquer le droit de se poser où bon leur semble alors, certes, je dis que rien ne va plus ici-bas et je dis que j’irai m’installer dans un lieux où mon sommeil ne sera plus interrompu par quelque importun de la sorte ! » Sur ce il émit un puissant HOUM visant à montrer clairement sa position puis il croisa ses bras recouvert de mousse à la manière de son interlocuteur.
Ils se regardèrent fixement pendant un bon moment, essayant silencieusement de faire plier l’autre mais Linuath était connu dans les bois de Loren pour son entêtement et les hommes-arbres étaient des êtres très difficilement déracinables. La lutte aurait pu durer jusqu’au soir si quelqu’un n’était pas intervenu.

Sautant habilement de la branche où il se trouvait, Wychlilth atterrit avec souplesse sur les épaules de Mornoth, le nom que les elfes avaient donné à l’homme-arbre et qui signifiait en langage humain « Chêne-qui-ne-se-ploie-pas ». (j'ai déjà vu ce nom quelque part, mais où?? )
_ « Faut-il que j’aille quérir les armes de ces chevaliers ? » Dit la petite voix sur un ton ironique.
Mornoth qui n’avait montré aucun signe de surprise rétorqua :
_ « Des armes ? Houm, Houm. Les armes ne me serviront à rien, pas plus qu’à lui d’ailleurs, petit elfe. »
Décroisant ses bras, Linuath détourna ses yeux de ceux de son adversaire et dit d’un ton teinté d’un vague regret :
_ « Eh bien, je te laisserai l’avantage cette fois, mon vieil ami. Je n’invoquerais aucun prétexte mais je ne puis m’attarder trop longtemps, ici, il marqua une pause (la pause paraît intégrée dans le discours or c'est une parole du narrateur. Peut-être mettr eun point à la fin de la pause...), maintenant » finit-il dans un soupir
L’homme-arbre eut un rire grave et sourd comme si le son tentait de s’échapper de son corps végétal mais sans parvenir à en trouver l’issue. Il déposa délicatement l’enfant sur le sol avec une série de « Houm » bien sentis puis l’écorce de son visage se figea et son expression se fit sérieuse. Il soupira en marmonnant dans un registre incompréhensible. Bien qu’il ressentait toujours l’amertume de son départ, Linuath eut un grand réconfort par la seule présence de Mornoth. Ce dernier s’approcha de l’elfe et posa une large main sur son épaule droite avec une douceur insoupçonnée pour sa taille.

_ « Oui, mon ami, je n’avais pas oublié, le printemps est de nouveau revenu et avec lui les ailes de ton labeur. Je ne vois aucune parole qui saurait convenir à pareil moment et nul mot n’apporterait de toute manière un quelconque soulagement à ton cœur lourd. Mais rions plutôt car c’est ce qui manquera à ceux qui ont un long trajet à faire. » (tiens, plus de "houm houm" :lol: )
Il se tourna alors vers Wychlilth et un large sourire parut sur son visage rugueux.
_ « Et que fait une si petite chose hors de chez elle ? » dit-il avec un ton amusé.
_ « Et pourquoi les hommes-arbres passent-ils leur temps à sommeiller ? » rétorqua presque immédiatement l’enfant elfe.
L’air plutôt surpris Mornoth adressa un regard à Linuath et lui dit du coin de la bouche :
_ « Houm, Houm ! Certes, voilà une réponse qui ne manque pas d’insolence et qui plus est, venant d’un être pas plus grand qu’un arbrisseau ! Houm ! Mon cher ami, tu devrais, certes, Houm, porter plus d’attention à l’éducation de ton neveu, m’est avis. Et lui apprendre le respect des choses plus vieilles que bien des générations de sa famille, Houm, surtout quand celles-ci pourraient le broyer comme les insignifiants petits insectes qui passent leur temps à me gratter dans les endroits les plus inaccessibles ! » Finit-il en riant, les voix chantantes des deux elfes se joignant bientôt à celle tonitruante de l’être végétal.
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Bonne suite quand même ;)


Iliaron


PS: si tu veux commenter, il y a ici des MAJ pour élire le meilleur texte de deux mois, donc là tu as tout loisir de commenter :) .

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il y a 18 ans 8 mois #7185 par Le Warza
Réponse de Le Warza sur le sujet Re: La Prophétie des Elements
Hello Linuath.

Il me semble bien que j'avais déjà lu ton texte, du moins ces parties là mais...je les ai relu! Again.

Eh bien, je trouve toujours ce texte très sympathique: tu donnes de nombreux détails sympas qui enrichissent les descriptions des scènes. J'ai apprécié beaucoup cet aspect là. Car cela laisse pensée une véritable réflexion sur la profondeur du personnage.

Bravo pour cela et bonne continuation!

J'espère également que tu trouveras sur ce forum des avis riches et utiles: denrée rare qui manquait parfois au warfo.

Sur ce, @+

Le Warza (un de plus)

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