l'Ode de la Vie
- Petimuel
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
Réduire
Plus d'informations
- Messages : 121
il y a 18 ans 9 mois #8913
par Petimuel
l'Ode de la Vie a été créé par Petimuel
Bonjour les gens! Comme en ce moment j'écris aps mal de poèmes, mais que je ne sias toujours aps si je puis les proposer pour la màj (je pense que non) mais que j'éimerais tout de même avoir l'avis des qualifiés membres de ce forum...
je les propose ici!
[size=150:jeaswx1c]L’Ode de la Vie[/size]
Ais-je mérité ce mal qui me ronge ? Ais-je mérité les démons de mes songes
? Par qui suis-je hanté, pourquoi tourmenté ? Par qui, pour quoi, par quoi,
pour qui ? Par moi, sans doute, moi qui m’arrache le cœur pour arracher des
vers. Je m’imagine des maux pour griffonner des mots. Qui donc se mutile à des
fins plus utiles ? En fait de désarroi, je couche d’un air guilleret quelques
vers inspirés d’une belle plume d’Oie. Demain serais sourire, écrire m’aura
guéri, mais une fois en vie ne songerais qu’à mourir. Est-ce grave, docteur ?
Dites-moi si je bave, et si pour me guérir, il faut une liqueur. Combien de
poètes tiennent la vie en mépris, combien de spadassins –d’une seule plume
armés, quelle noble équipée !- tiennent un profond bonheur en un’ si grande
horreur qu’ils iraient s’inventer faux maux pour composer ?
Je n’sais pas, je n’sais plus, je l’ai su, l’ai perdu. Ces raisons
m’échappent, la nuit me rattrape. La douceur de la neige enveloppe mon être, et
ravive mes sens. Je suis bien, là, dans cette froide couverture, je me sens à
mon aise dans ce duvet tout blanc. Je m’ébats avec joie, me dandine en riant.
Mais quel triste cauchemar j’ai en me réveillant. La langue bleue, les sens
perdus, le toucher, l’odorat, l’ouïe comme la vue. Je m’ébats tristement, me
cogne à des murs par moi-même dressés. Ais-je été empoisonné ? Poignardé ?
Assassiné ? Ecrasé ? Ecrasé, oui, écrasé par le poids de mon bonheur, écrasé
par ce qui fait de lui ce qu’il est et ce qu’il me faut accomplir pour
préserver trop longtemps ce délicieux empire. Je suis anéanti, meurtri, fini.
Enneigé, congelé, frigorifié, enchaîné dans mes propres caves, noyé dans mon
bain, étouffé par mon pain. Me piquant d’être poète, il fallait, je croyais,
retourner sous la terre pour rencontrer Homère. Parler avec des vers, c’est une
bonne chose, mais la mélancolie en est un dur revers !
La tulipe éclos quand le vase se ferme. Les belles fleurs germent quand
leur prison se clos. Jeté dans un champ de vie, roulant vers la mort, sans
aucune envie, sans aucun ressort. Que fais-je ici ? Je pleurs, je tousse. Je
roule, je roule sans amasser mousse. Mon cœur dérape, ma langue se pend, ma
tête éclate dans mon élan. Je plonge, je saute, je cours, je vole et je venge.
Je veux m’élever, l’auréole d’un ange. On me l’ôte, me renvoie, me clôt la
porte. Etrange...
Je devais punir, me voilà trahi, de tous mes désirs, n’en restent plus en vie.
Une fois chez Satan –quel royaume renversant : le ciel est a la mer, et la
mer est au Père- je songe à m’évader, bricoler et creuser. De-ci de-là,
j’enlève une brique, de ci de là, je mâche une chique- moi qui étais affable,
j’ai été bien servi : me voilà affamé, et sans même un radis !-. Mon tunnel
creusé, mon bedon rassasié, je galope tel un lapin vers un lit, un coussin.
Cours donc, ne cours pas, tu trouveras ta route ou la lanceras aux dés.
Pas besoin de routes ni de jets ou de joute pour retrouver sans doute
l’heureux pénitencier. Quelle délivrance d’être enfin enfermé, après une
errance à tous vents exposés ! Ne pouvant plus sortir, n’en ayant plus l’envie,
je consacre ma lyre à l’ode de la vie. Je la chante, je la danse, m’enivre de
son lys. Qu’il est doux d’être ici, qu’il est bon d’être en ris!
Las le don du seigneur ne s’éloigne jamais de son noir empereur. Que serait la
vie s’il n’y avait la mort pour donner son avis, pour décider du sort ? Je
compose ma foi nombre vers d’émoi, la tristesse, la douleur me hantent, c’était
donc ma voie. Mers vers sont déchirants, mes proses tout autant, mais qui donc
guérira le parfum oppressant que ces vers récurrents exercent sur leur roi ?
Car après tout mince –excusez, mon ton grince-, à quoi sert la vie si l’on
ne la vis pas ? A quoi rime la joie si l’on n’en parle pas ? On parle de la
mort comme trépassés déjà, la couvre de louanges et de bienfaits étranges, mais
alors pourquoi attendre jusque-là ? Une corde au cou, un coup d’couteau, un coup
du sort, un bout d’fourchette, n’en parlons plus, finis ton assiette !
Si être macchabée est plein de qualités –je n’y redis pas, n’ayant pas
essayé- il est bien une chose qu’la vie a d’son côté : on peut écrire en prose,
même si c'est raté!
je les propose ici!
[size=150:jeaswx1c]L’Ode de la Vie[/size]
Ais-je mérité ce mal qui me ronge ? Ais-je mérité les démons de mes songes
? Par qui suis-je hanté, pourquoi tourmenté ? Par qui, pour quoi, par quoi,
pour qui ? Par moi, sans doute, moi qui m’arrache le cœur pour arracher des
vers. Je m’imagine des maux pour griffonner des mots. Qui donc se mutile à des
fins plus utiles ? En fait de désarroi, je couche d’un air guilleret quelques
vers inspirés d’une belle plume d’Oie. Demain serais sourire, écrire m’aura
guéri, mais une fois en vie ne songerais qu’à mourir. Est-ce grave, docteur ?
Dites-moi si je bave, et si pour me guérir, il faut une liqueur. Combien de
poètes tiennent la vie en mépris, combien de spadassins –d’une seule plume
armés, quelle noble équipée !- tiennent un profond bonheur en un’ si grande
horreur qu’ils iraient s’inventer faux maux pour composer ?
Je n’sais pas, je n’sais plus, je l’ai su, l’ai perdu. Ces raisons
m’échappent, la nuit me rattrape. La douceur de la neige enveloppe mon être, et
ravive mes sens. Je suis bien, là, dans cette froide couverture, je me sens à
mon aise dans ce duvet tout blanc. Je m’ébats avec joie, me dandine en riant.
Mais quel triste cauchemar j’ai en me réveillant. La langue bleue, les sens
perdus, le toucher, l’odorat, l’ouïe comme la vue. Je m’ébats tristement, me
cogne à des murs par moi-même dressés. Ais-je été empoisonné ? Poignardé ?
Assassiné ? Ecrasé ? Ecrasé, oui, écrasé par le poids de mon bonheur, écrasé
par ce qui fait de lui ce qu’il est et ce qu’il me faut accomplir pour
préserver trop longtemps ce délicieux empire. Je suis anéanti, meurtri, fini.
Enneigé, congelé, frigorifié, enchaîné dans mes propres caves, noyé dans mon
bain, étouffé par mon pain. Me piquant d’être poète, il fallait, je croyais,
retourner sous la terre pour rencontrer Homère. Parler avec des vers, c’est une
bonne chose, mais la mélancolie en est un dur revers !
La tulipe éclos quand le vase se ferme. Les belles fleurs germent quand
leur prison se clos. Jeté dans un champ de vie, roulant vers la mort, sans
aucune envie, sans aucun ressort. Que fais-je ici ? Je pleurs, je tousse. Je
roule, je roule sans amasser mousse. Mon cœur dérape, ma langue se pend, ma
tête éclate dans mon élan. Je plonge, je saute, je cours, je vole et je venge.
Je veux m’élever, l’auréole d’un ange. On me l’ôte, me renvoie, me clôt la
porte. Etrange...
Je devais punir, me voilà trahi, de tous mes désirs, n’en restent plus en vie.
Une fois chez Satan –quel royaume renversant : le ciel est a la mer, et la
mer est au Père- je songe à m’évader, bricoler et creuser. De-ci de-là,
j’enlève une brique, de ci de là, je mâche une chique- moi qui étais affable,
j’ai été bien servi : me voilà affamé, et sans même un radis !-. Mon tunnel
creusé, mon bedon rassasié, je galope tel un lapin vers un lit, un coussin.
Cours donc, ne cours pas, tu trouveras ta route ou la lanceras aux dés.
Pas besoin de routes ni de jets ou de joute pour retrouver sans doute
l’heureux pénitencier. Quelle délivrance d’être enfin enfermé, après une
errance à tous vents exposés ! Ne pouvant plus sortir, n’en ayant plus l’envie,
je consacre ma lyre à l’ode de la vie. Je la chante, je la danse, m’enivre de
son lys. Qu’il est doux d’être ici, qu’il est bon d’être en ris!
Las le don du seigneur ne s’éloigne jamais de son noir empereur. Que serait la
vie s’il n’y avait la mort pour donner son avis, pour décider du sort ? Je
compose ma foi nombre vers d’émoi, la tristesse, la douleur me hantent, c’était
donc ma voie. Mers vers sont déchirants, mes proses tout autant, mais qui donc
guérira le parfum oppressant que ces vers récurrents exercent sur leur roi ?
Car après tout mince –excusez, mon ton grince-, à quoi sert la vie si l’on
ne la vis pas ? A quoi rime la joie si l’on n’en parle pas ? On parle de la
mort comme trépassés déjà, la couvre de louanges et de bienfaits étranges, mais
alors pourquoi attendre jusque-là ? Une corde au cou, un coup d’couteau, un coup
du sort, un bout d’fourchette, n’en parlons plus, finis ton assiette !
Si être macchabée est plein de qualités –je n’y redis pas, n’ayant pas
essayé- il est bien une chose qu’la vie a d’son côté : on peut écrire en prose,
même si c'est raté!
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
Modérateurs: San, Kundïn, Zarathoustra