le changement

voilà mon nouveau roman ( c'est à dire mon troisième à ce jour plus deux un autre de commencé).

j'ai choisi de ne plus mettre l'intrigue du roman dès le départ. En effet je préfére jouer sur les caractères des personnages et les actions qu'ils vont commettre et c'est cela qui engendrera une intrigue et non une prophétie.

Larmes de sang

1.Le protecteur de la Dalaé.

La forêt était paisible. Rien ne pouvait troubler son silence. Pas même le souffle du vent dans les feuillages des arbres alentour. C’était la nuit, une nuit glacée, trop muette pour être accueillante. La forêt de Dalaé était connue pour sa froideur et son calme. Nul être sensé n’y pénétrait sous peine de ne plus jamais revoir les rayons du soleil. Et pourtant Il était là. Caché aux yeux des Hommes, cherchant de quoi se nourrir dans le dense désert de verdure. Il marchait si doucement que ses pas n’effleuraient même pas le sol. Il guettait. Sa solitude lui avait tout appris. Il savait reconnaître les bonds d’un lapin à ceux d’un lièvre. Il pouvait reconnaître les différents oiseaux de par leur chant. Il vivait dans cette forêt depuis tant d’années qu’il ne la craignait plus. Elle si belle, si sereine et lui si laid, si féroce. Il avait même réussi à s’allier à elle. L’aidant à tenir éloigné les Hommes trop brusques et irrespectueux pour la préserver. En échange, Dame forêt le laissait chasser en ses lieux.

Il entendit un léger bruit. Il essaya de distinguer sa provenance. C’était à quelques mètres de lui, quatre ou cinq au maximum. Il accéléra la cadence, il fallait qu’Il trouve de quoi se mettre sous la dent. Le bruit de bond se fit plus proche. Il arqua alors son dos velu et ralentit sa respiration. Il n’avait toujours pas été repéré. Il se figea alors. Son butin s’avançait dans sa direction. Il devait se cacher, le contourner afin de mieux le saisir. Il prit par la droite, ainsi les nombreuses fougères le tiendraient caché pendant un moment. Juste assez pour le prendre par derrière. Les bonds se rapprochèrent petit à petit en un même mouvement. Caché dans les arbustes, Il attendait. Son festin se jetait dans la gueule du loup. Il le vit enfin. C’était un lapin comme Il l’avait remarqué. Assez gros pour lui convenir. Il attendit le bon moment. La proie s’arrêta. De ses deux pattes arrières, elle frotta plusieurs fois ses longues oreilles. Le chasseur sut que c’était le bon moment pour frapper.
Le petit mammifère ne vit pas l’ombre qui le contournait. Il ne l’entendit pas non plus se rapprocher par derrière. Mais il sentit des griffes puissantes lui ouvrir l’estomac. Des gerbes de sang sortirent de toute part. Elles tachèrent son poil beige. La petite créature se convulsa en un dernier sursaut avant de ne plus rien ressentir. L’éventreur ramassa le cadavre qui baignait dans son sang. D’un pas nonchalant il reprit la direction de sa tanière.
Le rituel de dépeçage était sacré pour lui. Il fallait bien séparer les organes de la chair. Ainsi Il pouvait en garder pour lui plus tard. Il enleva la fourrure du lapin et l’enroula autour de son cou velu. La chair fut éparpillée un peu partout dans l’obscure grotte éclairée uniquement par un flambeau. Les organes furent dévorés précipitamment, Il enfonça son museau dans le cœur de l’animal. Puis il jeta les restes du cadavre après s’être rassasié. Il avait appris à réfréner sa faim. C’était la seule loi qui régnait entre lui et la forêt qui protégeait ses espèces. Mais c’était difficile pour lui car il devait dominer ses instincts animaux. Plusieurs fois il avait failli renoncer à son serment. Juste pour le plaisir de voir une créature à ses genoux. Cela faisait- déjà près de dix ans qu’il vivait là. Et jamais il ne s’en était plaint.

Bon, avant qu'on ne m'en veuille pour une critique sur les points noirs, je tiens absolument à dire que le texte en lui-même n'est pas mauvais .

Ceci étant, je regrette principalement deux choses:

La forêt était paisible. Rien ne pouvait troubler son silence. Pas même le souffle du vent dans les feuillages des arbres alentour. C’était la nuit, une nuit glacée, trop muette pour être accueillante. La forêt de Dalaé était connue pour sa froideur et son calme.

Ces petites phrases font trop "découpés" à mes yeux, d'autant plus et surtout parce qu'elles disent toutes la même chose. Dans cette optique, il manque des connecteurs, un peu comme ce "pas même", un rien trop visible dans ma lecture...

De même, éviter la répétition de "la forêt". Au plus simple, pourquoi ne pas commencer le texte par "les bois". Mieux, essayer de mettre un second sens derrière le premier mot (mais là, faut connaître le sens du texte).

***

Seconde chose, on ne dit jamais directement que c'est un loup. Or, je l'avoue, au mot "solitaire", et "lui si laid", etc... j'ai eu plus l'impression que c'en était un. Dès lors pourquoi ne pas le dire? C'est une information que je me suis mis à chercher au travers des lignes du texte et je reste à présent sur ma fin.
De manière classique, le meilleur moment eut été lors de l'attaque du lapin. "Mais il sentit les griffes puissantes du loup..."

J'imagine que tu as fais exprès de le cacher, mais l'ennui c'est qu'un trop gros mystère devient rebutant pour le lecteur, d'autant plus lorsqu'il est sûr d'en avoir la clé.

Bon, j'avoue aussi avoir été influencé par l'écriture de mon "loup solitaire" et par ton pseudo .

Impe, rapidement, qui vient de se lever et ne s'attendait pas à commenter quoi que ce soit. (*baille*)

merci à toi pour ce commentaire. Pour le personnage disons juste que c'est un "homme -loup" ( pas un loup garou). Mais au fur et à mesure je le dis clairement dans mon roman mais pour cela il faut attendre la suite. j'ai déjà retravillé une fois la chapitre 1 et l'effet de mystère est voulu pour ce personnage.
mais vraiment merci à toi.