Diagnostic à l'aveugle
- Krycek
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Malheureusement l'auteur ne l'a pas terminé au profit d'une avancée (semblait-il) sur une de ses autres sagas.
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- gilfuin
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- Krycek
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Je me permets alors de proposer un nouvel indice (autre texte) :
Plus de cinq siècles auparavant, un bond technologique effectué par l’humanité dans la conquête de l’espace avait ouvert les portes des galaxies les plus proches. Avec la démocratisation du voyage intergalactique, la population mondiale n’avait alors pas eu le temps d’augmenter assez rapidement pour subvenir aux besoins en emploi dans les systèmes solaires éloignés. Ceci créa un vaste exode de la planète Terre, sur une trentaine d’années, ne laissant derrière qu’un maigre milliard de personnes encore amoureux d’une planète où l’humanité était née, avait grandie et pompé toutes les ressources naturelles avant de l’abandonner sans remord. Il y eu d’ailleurs une longue époque où l’on se demandait si l’homme aurait encore assez de matière première afin de quitter la planète avant que ne se tarisse les dernières réserves, le condamnant à disparaître stupidement.
Quelque peu laissés pour compte dans ce mouvement de masse, les personnes restantes sur Terre avaient décidé de rester à part dans ce qui deviendrait vite la plus grande chasse au trésor dans l’espace, à savoir, la course aux minerais rares bien que tous espéraient en trouver en grande quantité, la recherche de formes de vie nouvelles, la création de vastes complexes hôteliers sur des planètes exotiques sans oublier l’amélioration conséquente de l’arsenal militaire grâce à de fortes avancées technologiques.
Ainsi l’espace était rapidement devenu la terre promise…
AMHA, le texte que je préfère de cet auteur. D'ailleurs, @Impé, on y retrouve là aussi une tendance alambiquée à rallonger les phrases.
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- Imperator
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Un vaisseau extraterrestre a été repéré, qui va passer A COTE du système solaire...
Donc ce que le scientifique découvre n'est rien d'autre que le fameux vaisseau.
Par contre, je ne retrouve plus l'ensemble des textes produit à ce sujet.
Il s'agit de science-fiction je dirais. Et vu l'auteur, c'était très probablement considéré comme tel.
En fait, on le reconnaît à ça:
aux réseaux téléscopiques du VLT (Very Large Telescop - Mexique).
en fonction de la couverture nuageuse, des coordonnées à observer voire des infimes variations que subissaient ces yeux mécaniques
il avait perdu le pulsar de sa mire.
la différence de spectre émis, de fréquence d’émission, de composition du rayon reçu ou bien encore l’élargissement du prisme de couleurs enregistrées
On a aussi une tendance à casser la phrase:
Qui revient très souvent.Qu’observaient-ils ? ils n’en savaient fichtrement rien.
Le style est malgré tout très direct, sans subtilité pour ainsi dire, mais efficace. Le style est tourné vers l'action et le ressenti des personnages est souvent plus laissé de côté. Il y a aussi une forte propension à rechercher l'action cinématographique, mais qui ne ressort pas dans l'extrait choisi.
Impe.
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- Vuld Edone
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À dire vrai je n'avais pas tout de suite reconnu Viktor, c'est au texte du Berger que l'auteur m'a sauté aux yeux. Quant à Apogée, je n'ai jamais réussi à l'associer... il ressemble à tous les autres textes de SF.
Beaucoup de dialogues mais qui ne dialogue pas ? Un amour de la cinématographie qui rend les scènes assez jouées, si ma mémoire ne me trahit pas Falc'hun avait un peu le même style. Surtout le besoin d'expliquer la technologie même quand elle est inexplicable et l'envie de jouer avec les hautes sphères alors que Falc' s'en tenait à son groupe de pilotes.
Un passage te caractérisant bien est la description du module qu'utilise le héros de Pandy' pour aller de la Lune à la station, une minutie de détails.
Mais si tu veux mon avis Krycek, ton style est encore en devenir.
Si vous me trouvez celui-là vous avez passé trop de temps en bibliothèque. Et attention, ce n'est pas n'importe quel auteur, c'est un grand :
Notez le style très recherché de l'extrait mais pensez surtout aux subtilités là-dedans qui annoncent le style très marquant, très particulier de ce chroniqueur.-Tout le monde en formation de combat, cria le chef nain. « Probablement un Martelier », pensa Alkor en voyant le grand marteau du chef ennemi. Les nains attendirent, tendus, aux aguets du moindre mouvement. « Enfin », songea le danseur de guerre en voyant le signal imperceptible de l’attaque. Lui et ses danseurs de guerre sautèrent par-dessus les branchages.
-RAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHH, dans un cri de haine à l’état pure, le jeune elfe se jeta sur les quelques servants de la catapulte.
Il tomba avec grâce sur l’un des nains, se releva et lui broya le larynx du pied. Avec la vitesse du faucon, il se retourna et fit face à ses assaillants. Tandis que les deux autres servants commençaient à charger la catapulte dans le tumulte de la bataille, il fonça sur l’un de ses adversaires, tourna autour de son ennemi. Ce dernier, armé d’une hache à deux mains, l’attaqua. Surpris par la brutalité et la vitesse de l’assaut, Alkor recula et trébucha sur une racine. Le nain leva sa hache et l’abattit sur l’épaule de l’elfe, qui sous l’effet de la douleur lâcha un hurlement de souffrance. Le servant de la catapulte leva à nouveau sa hache, Alkor attendit la mort.
« Adieu Atma, sois heureuse avec un autre car je pars rejoindre Isha », songea l’elfe en ferma les yeux.
-Arggghh beulgurgl.
Que je conseille, d'ailleurs.
Note : si vous ne le trouvez pas je vous donnerai un extrait bien plus connu de lui.
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- Krycek
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Oui et non.Mais si tu veux mon avis Krycek, ton style est encore en devenir.
Oui j'ai beaucoup à apprendre, je ne suis qu'au début. Non, car je doute d'écrire assez dans ma vie pour arriver au stade du 'devenir'. Quoiqu'il en soit, je compte bien terminer Pandy avant fin 2010 et me tourner à nouveau vers Le Roi Phoenix. Relire Cospas Sarsat m'a aussi donné envie de clore les 2 chapitres qui devaient suivre, histoire de ne pas laisser le tout en plan.
Ceci devrait déjà bien m'occuper au rythme actuel que j'ai pris.
Quant à ton extrait proposé je penserai à Gulzan, Haleks ou autre membre présent lors des époques Warhammer des Chroniques. Le style brut et "tranchant" me dit bien quelque chose, mais ne connaissant pas trop l'univers WH, je ne saurais me rappeller des auteurs des textes que j'ai lu au court des transferts vers SPIP.
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- Imperator
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D'abord sans fouiller, j'avais pensé à Gotrek, parce qu'il y a des nains. Plus sérieusement, ça semble effectivement dater d'une époque où j'étais quasiment uniquement sur le warfo (d'où d'ailleurs la référence à Gotrek).
Je dois dire que je reste assez étonné par l'extrait. Je note:
Si ça existe, mea culpa, mais .le larynx du pied
Et point. Il y a une utilisation des phrases courtes pour augmenter le rythme, mais visiblement un empressement à écrire qui noie tout simplement le style au point d'en arriver à de telles phrases.il fonça sur l’un de ses adversaires, tourna autour de son ennemi.
J'avoue que j'ai rarement entendu parler des hurlement de souffrance. Ce n'est juste pas très joli comme expression.un hurlement de souffrance
En tout cas, cet auteur aime l'humour.-Arggghh beulgurgl.
***
Je tente deux essais.
Un, ça pourrait être Dude:
Même tendance à utiliser les dialogues de manière humoristique et décalée.« -Recul… chef… Kil… Sauter! »
Même utilisation des phrases courtes.Le capitaine reprend conscience ; un liquide poisseux brouille sa vision. Il aperçoit de son œil valide, la forme recroquevillée de son adjoint. Son crâne est défoncé, il est mort. L’officier tente de se relever.
Niveau style, si on part du principe que l'extrait proposé vient de la jeunesse de l'auteur, ça pourrait coller.
Deux, j'ai aussi un moment pensé à Gulzan, à cause du style de Cuba libre... mais j'y crois moins, au vu de l'utilisation des dialogues.
Non, allez, je vais dire Dude, même si c'est un peu vache d'utiliser un tel extrait pour tenter de retrouver un auteur.
Impe, pas très bon à ça.
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- Mr. Petch
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Et sinon, Impe :
Je dois dire que je reste assez étonné par l'extrait. Je note:
le larynx du pied
Si ça existe, mea culpa, mais .
Je crois qu'il faut lire "lui broya le larynx avec le pied". Quoique, avec les nains, le larynx n'est pas si loin des pieds
Mr Petch
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- Vuld Edone
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En vérité j'avais prévu de vous donner un extrait de "Couronne d'écailles" avant de me rendre compte que gilfuin était justement parmi nous, j'ai donc changé mes plans en urgence et découvert du Gulzan d'époque. J'avais tellement de textes en tête...
Pour l'anecdote je suis justement en train de lire un roman à suspense où une femme éplorée lance un "hurlement de souffrance". C'est une traduction de l'américain mais voilà...
Un avis sur le style de Gulzan ?
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- Krycek
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Le style est proche du parlé mais l'emporte malgré tout sur le fond du scénario. On sent qu'il aime écrire de cette façon mais ne cherche pas à créer une histoire en particulier, encore moins à viser le texte parfait. (Non pas que je tende à le faire ou non, je ne fais que donner mon avis)
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- gilfuin
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L'autre problème des textes inspirés de Warhammer c'est qu'ils laissent tous une impression familière de déjà vu. On finit par se noyer dans un style Warhammeresque. Du coup, difficile d'en ressortir le réel style de l'auteur. L'univers est fourni clé en main et sert finalement de défouloir pour mettre en scène quelques fantasmes de grandes batailles épiques.
D'où ce coté très direct. Et ces magnifiques onomatopées (il est géant ce RAAAAHHH!)
Ca va tellement vite que même les personnages en ont le tournis et perdent l'équilibre. A la fin de l'extrait, l'elfe trébuche parce qu'il semble que ce soit la seule manière pour qu'il meurt sous la hache d'un nain (une sombre et mesquine histoire de taille ).
Il nous livre même une petite réplique, un peu comme si c'était un honneur d'être mis à mort par l'auteur.
Étant donné le nombre de ses textes, la vrai question sur le style de Gulzan serait donc plutôt :
Est ce que vous avez remarqué une évolution de son style?
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- Mr. Petch
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- Imperator
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- les phrases sont plus longues:
Ou:a troupe de Catachans le suivait docilement mais on sentait dans l’air une certaine nervosité probablement due au fait que ni les braves gars de Caltro, ni personne d’autre sur cette fichue planète, n’avait jamais vu ou combattu les Tyranides, ces démons qui faisaient des ravages sur toutes les planètes adjacentes à la nébuleuse Kree.
Tandis que toute la troupe contemplait cette vaste armée, deux genestealers qui les avaient aperçut foncèrent sur les Catachans , Caltro ne pu s’empêcher d’admirer ces bêtes ; toute en muscles, la coordination de leurs mouvement était parfaite, elles fonçaient sur eux à une vitesse effrayante, une grâce sans pareil le lieutenant n’avait pas assez de volonté pour tuer ces chefs-d’œuvre la nature, cela lui était insupportable, il devait les tuer mais il ne pouvait pas le faire.
- les onomatopées ne sont plus écrites:
t dit, dans une langage de grognements et de sifflements, à l’adresse de son second :
- Nous mettrons le nombre de Tyranide qu’ill vaudra mais nous aurons cette fichue planète...
- il y a toujours ce côté empressé qui rend illisible:
elles fonçaient sur eux à une vitesse effrayante, une grâce sans pareil le lieutenant n’avait pas assez de volonté pour tuer ces chefs-d’œuvre la nature, cela lui était insupportable, il devait les tuer mais
J'en conclus donc que "pour l'impérium" a été écrit avant, avec une remarque sur les phrases trop longues (d'où l'apparition des phrases découpées).
Enfin, si on prend Cuba libre:
Plus aucun des problèmes susmentionnés, mais au contraire une certaine maîtrise du style.J’effectue un demi tour sans accroche. C’est quand l’aiguille arrive sur le 40 que les secousses commencent. J’écrase la pédale et l’aiguille saute sur le 50. Sous l’effet de l’accélération et des cahots du moteur, le Desert Eagle s’envole lui aussi.
L’Aigle du Désert ne quitte pas les mains de mon ange gardien, mais il bouge assez pour que je sorte de sa ligne de tir.
On notera toutefois:
Aïe...le Desert Eagle s’envole lui aussi.
L’Aigle du Désert
Là aussi, répétition (arrêter). On a manqué un classique mais amusant:Je m’arrête près de l’entrepôt d’une quelconque compagnie d’import-export. La pluie s’arrête
"Je m'arrête près de l'entrepôt d'une quelconque compagnie d'import-export. La pluie m'imite à son tour."
Étrangement, seul, ça sonne mal quand même... pas en forme ce soir moi.
Impe, évolution du style? On pourrait croire que Cuba libre a été écrit par quelqu'un d'autre .
Impe.
ps: ou alors:
"Je m'arrête, et la pluie avec moi, près de l'entrepôt d'une quelconque compagnie d'import-export."
ps 2: c'est bon, j'ai compris ce qui ne joue pas. Faire le lien casse le rythme du texte. Bref, faut juste un synonyme de s'arrêter, genre:
"Je m'arrête près de l'entrepôt d'une quelconque compagnie d'import-export. La pluie a cessé."
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- Krycek
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Ca avait commencé par le roulement du tonnerre tout au long de la nuit. Le ciel se remplissait alors d’étoiles incandescentes qui perçaient les nuages noirs rassemblés dans l’immensité des ténèbres hachurés d’éclairs comme autant de flammes d’un instant qui s’écrasaient sur la terre, de pluie brillante à l’éclat mortel du cuivre d’une cloche qui hurlait véhémente au milieu des vociférations d’un vent empli de bourrasques rendues folles, du déferlement éperdu de la tempête dont le lourd tremblement mêlé à l’écrasement des gouttes énormes qui soulevaient dans la boue des gerbes atroces écrasait la terre et déchirait le ciel. Quatorze coups rageurs avaient roulé rendus fous à l’heure des cris de la nuit.
Ensuite, il y aurait une forteresse, la lumière d’un astre ardent qui s’élevait dans une atmosphère disloquée aux nuages rompus et morts s’étalant jusqu’à l’horizon, la plaine. Les collines au nord s’étaient effacées dans un nuage de brume, sorte de mirage où se reflétaient les rayons du soleil. Soudain il y eut une clameur, puis plus rien.
Marrant comme il est facile de savoir qui a écrit ce morceau... maintenant la question est "Pourquoi est-ce aussi simple de le reconnaître ?"
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- Vuld Edone
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Métal contre métal ?
J'aurais plutôt dit "Ca avait commencé par le roulement du tonnerre tout au long de la nuit le ciel se remplissait (chargeait...) d'étoiles perçant les nuages noirs se rassemblaient..." mais à l'époque le style était celui de "Fahron" avec pour consigne la violence dans les mots et les tournures, plus une admiration aveugle pour Proust évidemment.
Le plus intéressant vient de cette touche naïve, enfantine avec "ensuite, il y aurait une forteresse" qui est typiquement l'enfant énonçant les règles du jeu.
Si c'est si simple de reconnaître le renard, c'est qu'il expérimente : refus d'écrire la chose simplement, torture de la phrase jusqu'à ses limites et rythme incontrôlé.
L'époque où je ne me posais pas dix mille questions.
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- Krycek
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Ta vision des choses ça.Si c'est si simple de reconnaître le renard, c'est qu'il expérimente[...]
Pour ma part, si je reconnaîs facilement c'est au ton donné par l'auteur à son récit. On sent que c'est un coup de pinceau (raison d'ailleurs de mon choix pour cette superbe fresque qu'est 'Métal contre métal') vif mais délibéré.
A ta façon d'écrire je t'imagine devant un chevalet, tournant le dos au public et exprimant tes idées... pour toi. Non, je ne reviens pas dans nos débats sans fin lorsque j'avais le temps de critiquer tes textes, mais il me semble que c'est ce qui caractérise ton style : tu ne racontes pas une histoire à un lecteur (peu importe la dimension 'conte' que cela prend), non, tu en fais une oeuvre et peu importe que tu sois le seul à la comprendre.
Elle est telle qu'elle.
Chacun appréciera à sa manière. Sur ce texte ç'avait marché pour moi, pour d'autres ce fût "La flûte" ou "Jus d'orange".
Si j'allais plus loin dans mon ressenti, je dirai qu'il y a un côté légèrement hautain dans ta façon de faire... je ne sais pas exactement pourquoi j'en arrive là. C'est un style certain qui plaît aussi parfois.
Attention, je ne critique pas ton style, j'explique en quoi je le reconnais.
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- Imperator
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Le style est très différent de chimiomécanique où les phrases sont plus courtes, plus assassines et où chaque mot se veut pensé et pesé.
Dans cet extrait, on trouve cette folie descriptive qui tendrait plus vers le surréalisme évoqué dans "désacralisation" avec des phrases qui ne mènent nul part et des images et encore des images plein la vue (ce qui est le but des images).
Bref, non, honte à moi, mais je n'avais pas reconnu le style du renard. Mais aussi, mon point de vue ne peut en aucun cas être considéré comme en quoi que ce soit objectif ni même pertinent en la matière.
Impe.
ps: n'empêche, comparez:
Il me semble à présent qu’il s’agit de briques façonnées dans l’argile d’un lointain désert, où les fauves portent des masques de cuir, et au-dessus duquel les grands palmiers des oasis tirent des mélodies fantomatiques de pipeaux d’os enroulés autour de leurs ailes menaçantes.
et:
C'est la même abondance de subordonnées, le même passage du coq à l'âne, le même type de transition... Tout au plus le rythme et le ton sont-ils différents, mais, à ce niveau, on peut parler de musique, la première tirant sur le classique, la seconde sur le métal...Le ciel se remplissait alors d’étoiles incandescentes qui perçaient les nuages noirs rassemblés dans l’immensité des ténèbres hachurés d’éclairs comme autant de flammes d’un instant qui s’écrasaient sur la terre, de pluie brillante à l’éclat mortel du cuivre d’une cloche qui hurlait véhémente au milieu des vociférations d’un vent empli de bourrasques rendues folles, du déferlement éperdu de la tempête dont le lourd tremblement mêlé à l’écrasement des gouttes énormes qui soulevaient dans la boue des gerbes atroces écrasait la terre et déchirait le ciel.
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- Monthy3
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Or, en ce temps-là vivait dans la forêt d’à côté un vieil ermite que l’on disait sage et clairvoyant. Quelques hommes de ceux qui désiraient éloigner Erwynn se réunirent et décidèrent de rendre visite à l’ermite, afin de trouver un moyen discret de l’envoyer à l’aventure sur les chemins le plus longtemps possible, sans salir son honneur pour autant, car ils ne lui voulaient pas le moindre mal. Le vieux sage leur répondit en ces termes :
« Il est écrit dans les étoiles les plus dignes de confiance que le jeune Erwynn doit se mettre en quête d’une épouse, qui sera étrangère à cette contrée. Il la trouvera au-delà des montagnes, bien loin dans le Nord, dans un pays glacial et très pluvieux. Ainsi doit-il en être pour le salut se son âme. »
Après avoir délivré son message, le vieil homme disparut, ne laissant derrière lui qu’un petit tas de gomina.
Cette nouvelle mit les compagnons en joie, et ils se hâtèrent d’aller porter à l’oreille d’Erwynn la prophétie écrite dans les étoiles, songeant que le soir même ils pourraient sans doute enfin partager le lit d’une jeune fille douce et accueillante - car c’était bien leur devoir de gentilshommes que de consoler toutes celles qui auraient le coeur brisé après le départ d’Erwynn. Ils trouvèrent le brave jeune homme près de la lisière de la forêt, très occupé à compter fleurette à la douce Maëlle, la damoiselle la plus fraîche et enjouée du village, aux formes si gracieuses que tout homme qui la croisait n’avait de cesse de la désirer. Erwynn était en vérité en train de la déshabiller lorsque ses compagnons arrivèrent, qui lui répétèrent fidèlement les paroles du vieil ermite. Erwynn, qui se sentait très concerné par son devoir et son avenir, décida de quitter le village sur-le-champ, prenant tout juste le temps de dire adieu à ses parents. Maëlle était inconsolable de le voir se détourner d’elle si facilement, et lorsqu’Erwynn eut déserté les lieux, les compagnons restants se sentirent obligés de la réconforter de leur mieux tous en même temps, d’autant mieux qu’ils ne pouvaient plus contenir le désir violent de la posséder qui les avait tous assaillis à sa vue. Et ils n’eurent plus jamais de problème pour trouver chaque soir une dame qui les comblât de ses attentions.
J'espère que vous retrouverez l'auteur plus par son style que parce que, tout bonnement, vous vous souvenez du texte, dans la mesure où il n'est pas très vieux (je crois)
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- Vuld Edone
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J'ai d'abord pensé que c'était un récit d'humour, donc Iggy ou Kundïn, mais leurs styles et leurs histoires ne correspondent pas. Le style m'a surtout fait penser à Sàn mais il n'y a que l'Ogre de Pérouse et je doute que c'en soit un extrait - même si le jeu des registres et des euphémismes s'y intègrerait bien.
La phrase est facilement longue, le rire tient surtout dans le ridicule et j'ai surtout compris le genre avec le mot "gomina". Ce n'est pas tout à fait maîtrisé, notamment "la déshabiller" qui est trop fort par rapport à ce qui précède, ou alors c'est l'ensemble qui est un peu trop joué, avec des formules - je pense que le mot s'applique ici - ampoulées comme "de ceux qui" ou "qui les comblât"...
Du coup le style n'est pas très simple et enfantin... et ce n'est pas vraiment du Sàn du coup... mais c'est quand même l'auteur qui me vient en tête.
J'ajoute que le nom d'Erwynn ne me dit absolument rien.
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- Monthy3
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... et ils auront raison ! Effectivement, c'était bien un extrait de San, tiré de l'Histoire du Beau-Doux Chevalier. Je trouve ton analyse bonne, même si je n'aurais pas cité Kundïn pour ma part. "Gomina" est assez caractéristique, je pense, tu l'as d'ailleurs souligné d'emblée.et ce n'est pas vraiment du Sàn du coup... mais c'est quand même l'auteur qui me vient en tête.
Bref, bien joué !
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