[Cadavre Exquis ] Reality show
- Dvzk
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il y a 18 ans 6 mois #9624
par Dvzk
[Cadavre Exquis ] Reality show a été créé par Dvzk
L'angoisse de la page blanche...
La petite boule de papier froissé, couvert de croquis raturés et de lignes éparses sans signification atterit élégamment à coté de ses consoeurs, à coté de la corbeille déjà trop pleine.
Pleine de vide.
Essais ratés, esquisses d’ébauches de croquis de tentatives de début de récits avortés trop tot sans qu’aucune bulle de génie ne vienne éclater à la surface d’huile de l’esprtit tourmenté de leur pere. Il se leva de sa chaise, ramassa quelques vetements sales qui trainaient sur sa chaise et les envoya sur son lit, sachant pertinemment que lorsque le sommeil alourdirait ses paupieres ils retrouveraient la poussière du plancher, et remit la boulette de papier au sommet de la pyramide d’échecs qu’était devenue sa petite poubelle de salon. Le geste lui rappela une réclame démodée pour des chocolats de noel qu’il avait vu pour la énième fois sur son poste de télévision cette après midi.
Il se rassit sur sa chaise de bureau, prit une autre feuille dans la réserve bientôt vide de sa vieille imprimante et se saisit de son crayon.
Toujours la meme chose.
Un affreux néant vidait son esprit de toutes les histoires exhubérantes qu’il imaginait au moment meme où la mine de graphite touchait le papier.
Il dessina sans y penser une série de petits bonshommes filaires, puis coloria en damier les carreaux aux contours de sa feuille et des soleils ratés sur le contour des perforations.
Il se releva, fit quelques pas, se rassit, puis se releva encore. Il ouvrit la fenetre de son deux pièces et inspira l’air frais du soir, chargé de la pollution des échappements d’automobile, qui somme toute ne valait guère mieux que l’odeur lourde et renfermée de son intérieur.
Il s’allongea sur le dos et soupira, rejetant par terre un paquet de chips entamés et ramollis depuis la veille. Suivant du regard la fissure qui barrait son plafond, se demandant comme le jour d’avant, et le jour encore avant, si elle ne s’était pas encore élargie…
Rien.
Il n’avait rien écrit d’intéressant depuis si longtemps qu’il n’arrivait plus à ranimer cette étincelle littéraire qui autrefois l’animait. Quelques chroniques pour le journal local, quelques nouvelles à trois sous pour des recueils de gare… le fond du trou.
Il alluma la radio, pensant qu’un peu de musique pourrait peut etre réveiller son inspiration. Sans meme écouter les inepties affolantes de banalités d’un vieil animateur blasé sur les informations du jour qui ressemblaient à s’y méprendre à celles de la semaine passée, il ouvrit son frigo et décapsula une bière fraiche. Il était temps de faire des courses. Cela attendra demain…
Il revint dans l’autre pièce, éteignit la radio sans percevoir de nuance entre le silence et le blabla incessant de son poste.
Il était tombé dans le cycle infernal de la routine.
Il but une gorgée de sa biere et rouvrit la fenetre, jeta un coup d’œil aux étoiles, puis aux innombrables et bruyants véhicules qui circulaient sur les routes goudronnées, comme autant d’insectes de metal avec à peine moins d’ame que leurs conducteurs.
La masse grouillante et égoiste de la populasse gavée de désinformation et noyée dans un autharcisme sociétaire à faire palir les grands esprits du siecle passé.
Autant de petites existences futiles qui n’entrevoient ni leur hier ni leur lendemain. Bien là de quoi méditer quelques heures, mais rien qui ne puisse faire couler de l’encre efficacement.
Il sortit un paquet de cigarettes chinoises, derniers restes d’une cartouche récupérée lors d’un voyage qui semblait maintenant fade et lointain, et il la porta à ses lèvres.
Alors qu’il en était à sa troisième tentative pour l’allumer avec de trop fragiles alumettes de cuisine, quelqu’un frappa à sa porte. Trois coups, secs et rapides.
Trois coups, comme au théatre...
La petite boule de papier froissé, couvert de croquis raturés et de lignes éparses sans signification atterit élégamment à coté de ses consoeurs, à coté de la corbeille déjà trop pleine.
Pleine de vide.
Essais ratés, esquisses d’ébauches de croquis de tentatives de début de récits avortés trop tot sans qu’aucune bulle de génie ne vienne éclater à la surface d’huile de l’esprtit tourmenté de leur pere. Il se leva de sa chaise, ramassa quelques vetements sales qui trainaient sur sa chaise et les envoya sur son lit, sachant pertinemment que lorsque le sommeil alourdirait ses paupieres ils retrouveraient la poussière du plancher, et remit la boulette de papier au sommet de la pyramide d’échecs qu’était devenue sa petite poubelle de salon. Le geste lui rappela une réclame démodée pour des chocolats de noel qu’il avait vu pour la énième fois sur son poste de télévision cette après midi.
Il se rassit sur sa chaise de bureau, prit une autre feuille dans la réserve bientôt vide de sa vieille imprimante et se saisit de son crayon.
Toujours la meme chose.
Un affreux néant vidait son esprit de toutes les histoires exhubérantes qu’il imaginait au moment meme où la mine de graphite touchait le papier.
Il dessina sans y penser une série de petits bonshommes filaires, puis coloria en damier les carreaux aux contours de sa feuille et des soleils ratés sur le contour des perforations.
Il se releva, fit quelques pas, se rassit, puis se releva encore. Il ouvrit la fenetre de son deux pièces et inspira l’air frais du soir, chargé de la pollution des échappements d’automobile, qui somme toute ne valait guère mieux que l’odeur lourde et renfermée de son intérieur.
Il s’allongea sur le dos et soupira, rejetant par terre un paquet de chips entamés et ramollis depuis la veille. Suivant du regard la fissure qui barrait son plafond, se demandant comme le jour d’avant, et le jour encore avant, si elle ne s’était pas encore élargie…
Rien.
Il n’avait rien écrit d’intéressant depuis si longtemps qu’il n’arrivait plus à ranimer cette étincelle littéraire qui autrefois l’animait. Quelques chroniques pour le journal local, quelques nouvelles à trois sous pour des recueils de gare… le fond du trou.
Il alluma la radio, pensant qu’un peu de musique pourrait peut etre réveiller son inspiration. Sans meme écouter les inepties affolantes de banalités d’un vieil animateur blasé sur les informations du jour qui ressemblaient à s’y méprendre à celles de la semaine passée, il ouvrit son frigo et décapsula une bière fraiche. Il était temps de faire des courses. Cela attendra demain…
Il revint dans l’autre pièce, éteignit la radio sans percevoir de nuance entre le silence et le blabla incessant de son poste.
Il était tombé dans le cycle infernal de la routine.
Il but une gorgée de sa biere et rouvrit la fenetre, jeta un coup d’œil aux étoiles, puis aux innombrables et bruyants véhicules qui circulaient sur les routes goudronnées, comme autant d’insectes de metal avec à peine moins d’ame que leurs conducteurs.
La masse grouillante et égoiste de la populasse gavée de désinformation et noyée dans un autharcisme sociétaire à faire palir les grands esprits du siecle passé.
Autant de petites existences futiles qui n’entrevoient ni leur hier ni leur lendemain. Bien là de quoi méditer quelques heures, mais rien qui ne puisse faire couler de l’encre efficacement.
Il sortit un paquet de cigarettes chinoises, derniers restes d’une cartouche récupérée lors d’un voyage qui semblait maintenant fade et lointain, et il la porta à ses lèvres.
Alors qu’il en était à sa troisième tentative pour l’allumer avec de trop fragiles alumettes de cuisine, quelqu’un frappa à sa porte. Trois coups, secs et rapides.
Trois coups, comme au théatre...
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- Iliaron
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il y a 18 ans 6 mois #9646
par Iliaron
Réponse de Iliaron sur le sujet Re: [Cadavre Exquis ] Reality show
Il se leva.
Etrange impression que ces quelques mètres le séparant de la porte. Une porte, derrière laquelle se terrait un probable, un hasard rendu possible... Etait-ce son destin qui avait ainsi toqué?
Une appréhension biz z arre l'étreignit à la gorge lorsqu'il posa les mains sur la poignée. Les trois coups réguliers ne pouvaient être qu'une coïncidence avec son esprit, le lien était évident, et pourtant si infime.
A nouveau, trois coups retentirent, tout aussi rapides, et pourtant parfaitement espacés
Alors, il ouvrit la porte. Un individu jovial se trouvait derrière.
"- Bonjour monsieur, je vends des livres. Bon prix!"
"- M'intéresse pas!"
"- Mais monsieur, regardez donc!" annonça le marchant, posant son pied de telle façon à empêcher la porte de se refermer totalement.
"- Allons bon" renifla-t-il, "qu'avez-vous?"
"- Regardez tous ces jolis livres!"
"- Quels jolis couvertures!" s'amusa-t-il à s'extasier, se jouant du marchandeur.
"- Et regardez les textes. Regardez çui-là, Tolkien!"
Il poussa un peu la porte, qui s'ouvrit. Découvrant les papiers à terre et les stylos encore ouverts, il sourit, et continua:
"- De quoi inspirer même l'esprit le moins fertile!"
"- Certes, mais j'ai déjà lu!" Cependant, il a abandonné son ton sarcastique et devient intéressé par ce marchant si mystérieux - et surtout très intelligent pour trouver rapidement les bons arguments de vente.
"- Ô diamants, parures de lumières, vous qui luisez dans la nuit, vous enchantez nos corps et égayez nos soirées, vous..."
"- Je ne m'en souviens pas" remarqua-t-il.
"- Je viens d'y penser, quand je me suis souvenu du texte."
"- Car vous l'avez lu?"
"- Pour sûr! Qui serais-je pour vendre un livre et conseiller un acheteur, sans connaître les histoires?"
"- Un marchandeur, tout simplement."
"- Mais je ne suis pas un marchand ordinaire!"
"- Que vendez-vous alors?"
"- Je vends la divine inspiration."
Etrange impression que ces quelques mètres le séparant de la porte. Une porte, derrière laquelle se terrait un probable, un hasard rendu possible... Etait-ce son destin qui avait ainsi toqué?
Une appréhension biz z arre l'étreignit à la gorge lorsqu'il posa les mains sur la poignée. Les trois coups réguliers ne pouvaient être qu'une coïncidence avec son esprit, le lien était évident, et pourtant si infime.
A nouveau, trois coups retentirent, tout aussi rapides, et pourtant parfaitement espacés
Alors, il ouvrit la porte. Un individu jovial se trouvait derrière.
"- Bonjour monsieur, je vends des livres. Bon prix!"
"- M'intéresse pas!"
"- Mais monsieur, regardez donc!" annonça le marchant, posant son pied de telle façon à empêcher la porte de se refermer totalement.
"- Allons bon" renifla-t-il, "qu'avez-vous?"
"- Regardez tous ces jolis livres!"
"- Quels jolis couvertures!" s'amusa-t-il à s'extasier, se jouant du marchandeur.
"- Et regardez les textes. Regardez çui-là, Tolkien!"
Il poussa un peu la porte, qui s'ouvrit. Découvrant les papiers à terre et les stylos encore ouverts, il sourit, et continua:
"- De quoi inspirer même l'esprit le moins fertile!"
"- Certes, mais j'ai déjà lu!" Cependant, il a abandonné son ton sarcastique et devient intéressé par ce marchant si mystérieux - et surtout très intelligent pour trouver rapidement les bons arguments de vente.
"- Ô diamants, parures de lumières, vous qui luisez dans la nuit, vous enchantez nos corps et égayez nos soirées, vous..."
"- Je ne m'en souviens pas" remarqua-t-il.
"- Je viens d'y penser, quand je me suis souvenu du texte."
"- Car vous l'avez lu?"
"- Pour sûr! Qui serais-je pour vendre un livre et conseiller un acheteur, sans connaître les histoires?"
"- Un marchandeur, tout simplement."
"- Mais je ne suis pas un marchand ordinaire!"
"- Que vendez-vous alors?"
"- Je vends la divine inspiration."
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- Skuik
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il y a 18 ans 4 mois #9973
par Skuik
Réponse de Skuik sur le sujet Re: [Cadavre Exquis ] Reality show
Il observa le marchand qui se tenait devant lui. Sur sa figure était inscrit un large sourir.
-Très drôle !
-Mais ce n'est pas une blague. Est ce que j'ai l'air de plaisanter ?
-Oui.
Le marchandeur éclata de rire.
-Et bien mefiez vous des apparences. Car je suis très sérieux.
L'écrivain ne pouvait le croire, mais sa curiosité le poussa à ne pas le renvoyer.
-Oui, bon, admettons que ce que vous dites est vrai. Combien votre service me coûterait-il ?
-Oh, trois fois rien ! Vous auriez juste a me reversez la moitié des revenus que vous rapporterai vos écrits. Rien de plus.
-Pardon ? Mais c'est du vol ! s'écria l'écrivain.
-Oh, non. Mais que voulez-vous, mon bon monsieur, il faut bien vivre.
Le bon monsieur se reteind de claquer la porte au nez de ce pauvre marchand, si plein d'honnêté.
-Alors, êtes vous interessé par mon offre ?
-Non, merci, repliqua t-il sechement.
-Dans ce cas, je ne vais pas vous importuner plus longtemps. Je suis sûr que vous avez énormement de choses à faire. Toutefois, si vous changez d'avis, prenez cette plume.
Il sortit d'une de ses poches une belle plume de cygne et le tendit à son interlocuteur.
-Pour m'appeller, il vous suffira de frapper la paume de votre main avec. Trois coups. Trois coups, comme au théâtre.
Son sourire habituel s'élargis et une lueur de malice passa dans ses yeux avant qu'il ne disparaisse par l'ecalier de l'immeuble.
-Très drôle !
-Mais ce n'est pas une blague. Est ce que j'ai l'air de plaisanter ?
-Oui.
Le marchandeur éclata de rire.
-Et bien mefiez vous des apparences. Car je suis très sérieux.
L'écrivain ne pouvait le croire, mais sa curiosité le poussa à ne pas le renvoyer.
-Oui, bon, admettons que ce que vous dites est vrai. Combien votre service me coûterait-il ?
-Oh, trois fois rien ! Vous auriez juste a me reversez la moitié des revenus que vous rapporterai vos écrits. Rien de plus.
-Pardon ? Mais c'est du vol ! s'écria l'écrivain.
-Oh, non. Mais que voulez-vous, mon bon monsieur, il faut bien vivre.
Le bon monsieur se reteind de claquer la porte au nez de ce pauvre marchand, si plein d'honnêté.
-Alors, êtes vous interessé par mon offre ?
-Non, merci, repliqua t-il sechement.
-Dans ce cas, je ne vais pas vous importuner plus longtemps. Je suis sûr que vous avez énormement de choses à faire. Toutefois, si vous changez d'avis, prenez cette plume.
Il sortit d'une de ses poches une belle plume de cygne et le tendit à son interlocuteur.
-Pour m'appeller, il vous suffira de frapper la paume de votre main avec. Trois coups. Trois coups, comme au théâtre.
Son sourire habituel s'élargis et une lueur de malice passa dans ses yeux avant qu'il ne disparaisse par l'ecalier de l'immeuble.
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- Falc'hun
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il y a 18 ans 4 mois #9989
par Falc'hun
Réponse de Falc'hun sur le sujet Re: [Cadavre Exquis ] Reality show
Il resta un instant interdit, fixant l'escalier par lequel était parti l'étrange VRP, la plume de cygne dans la main. Puis, reprenant ses esprits il ferma la porte. S'y adossant il contempla l'étrange présent de l'étrange marchand. C'était une plume tout ce qu'il y a de plus ordinaire.
Puis il se fendit d'un sourire. "Encore un cinglé", se dit-il.
Il posa négligement la plume sur son bureau en se dirigeant vers son lit, le débarassa des vêtements qui l'encombraient et s'y affala sans prendre la peine de se deshabiller. Il ne fut pas long à s'endormir d'un sommeil sans rêves.
Sur son bureau, la cigarette qu'il n'avait pas finie achevait de se consumer dans le cendrier, un goutellette de condensation glissait le long de sa bière. Par la fenêtre ouverte parvenaient les rumeurs de la ville endormie.
Il se réveilla tard dans la matinée. Il avait l'impression d'avoir fait un songe étrange. Puis, il observa son appartement, la lumière provenant de la fenêtre ne lui fit aucun cadeau. Il s'aperçu qu'il vivait dans une porcherie. Sur le sol des jours de linge sale et de reliefs de repas, sur son bureau des bouteilles de bière vides, le cendrier qui n'avait pas été vidé depuis trop longtemps. Et, une plume blanche. Ainsi il n'avait pas rêvé, cet homme étrange était bien venu jusque chez lui. Il resta pensif un momment, puis décida de ranger son appartement, de toute façon il n'avait pas d'idée.
Il se mit au travail, tria ses vêtements pour les emmener à la laverie, nettoya le sol, epousseta, rangea son bureau. Au bout du compte seule la plume n'avait pas trouvé sa place, avisant le vieux nounours qui le suivait depuis le berceau. Il prit un élastique et déguisa la peluche en indien. Fier de lui, il prit la dernière bière et s'assit dans son vieux fauteuil club acheté aux puces. Il venait de s'installer quand quelqu'un frappa à la porte, trois coups.
Trois coups, comme au théatre.
Puis il se fendit d'un sourire. "Encore un cinglé", se dit-il.
Il posa négligement la plume sur son bureau en se dirigeant vers son lit, le débarassa des vêtements qui l'encombraient et s'y affala sans prendre la peine de se deshabiller. Il ne fut pas long à s'endormir d'un sommeil sans rêves.
Sur son bureau, la cigarette qu'il n'avait pas finie achevait de se consumer dans le cendrier, un goutellette de condensation glissait le long de sa bière. Par la fenêtre ouverte parvenaient les rumeurs de la ville endormie.
Il se réveilla tard dans la matinée. Il avait l'impression d'avoir fait un songe étrange. Puis, il observa son appartement, la lumière provenant de la fenêtre ne lui fit aucun cadeau. Il s'aperçu qu'il vivait dans une porcherie. Sur le sol des jours de linge sale et de reliefs de repas, sur son bureau des bouteilles de bière vides, le cendrier qui n'avait pas été vidé depuis trop longtemps. Et, une plume blanche. Ainsi il n'avait pas rêvé, cet homme étrange était bien venu jusque chez lui. Il resta pensif un momment, puis décida de ranger son appartement, de toute façon il n'avait pas d'idée.
Il se mit au travail, tria ses vêtements pour les emmener à la laverie, nettoya le sol, epousseta, rangea son bureau. Au bout du compte seule la plume n'avait pas trouvé sa place, avisant le vieux nounours qui le suivait depuis le berceau. Il prit un élastique et déguisa la peluche en indien. Fier de lui, il prit la dernière bière et s'assit dans son vieux fauteuil club acheté aux puces. Il venait de s'installer quand quelqu'un frappa à la porte, trois coups.
Trois coups, comme au théatre.
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il y a 18 ans 4 mois #10000
par Skuik
Réponse de Skuik sur le sujet Re: [Cadavre Exquis ] Reality show
Il s'immobilisa. Avait-il bien entendu ? Ces trois coups, frappés à sa porte... Il se leva brusquement et traversa lentement son appartement, sur la pointe des pieds, comme s'il avait peur de réveiller je ne sait quel monstre effrayant. Son coeur se mit à battre de plus en plus rapidement. Il tourna lentement la poignée de sa porte d'entrée qui s'ouvrit sur...
...sa voisine de palier !
-Excusez moi, je ne voudrais pas vous déranger mais je viens juste prendre des nouvelles parce que, vous comprenez, cela fait plusieurs jours qu'on ne vous voit plus sortir de votre appartement, alors je voulais voir si vous allez bien.
-Très bien, merci répondit-il sechement.
Il ne pouvait cacher sa déception. Lui qui s'attendait à quelque chose de fantastique, de magique !
-Et bien, a plus tard.
-C'est ça, au revoir !
Il referma vivement la porte.
Un sentiment de mélancolie s'empara de lui. Il se traina jusqu'à son fauteuil avant de s'effondrer dessus. Il n'en pouvait plus de cette vie. Cette vie si ordinaire, si banale. Trop banale pour lui !
Alors, il s'empara de la plume du démarcheur et frappa trois coups.
"Trois coups, comme au théâtre" songea t'il.
...sa voisine de palier !
-Excusez moi, je ne voudrais pas vous déranger mais je viens juste prendre des nouvelles parce que, vous comprenez, cela fait plusieurs jours qu'on ne vous voit plus sortir de votre appartement, alors je voulais voir si vous allez bien.
-Très bien, merci répondit-il sechement.
Il ne pouvait cacher sa déception. Lui qui s'attendait à quelque chose de fantastique, de magique !
-Et bien, a plus tard.
-C'est ça, au revoir !
Il referma vivement la porte.
Un sentiment de mélancolie s'empara de lui. Il se traina jusqu'à son fauteuil avant de s'effondrer dessus. Il n'en pouvait plus de cette vie. Cette vie si ordinaire, si banale. Trop banale pour lui !
Alors, il s'empara de la plume du démarcheur et frappa trois coups.
"Trois coups, comme au théâtre" songea t'il.
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- Falc'hun
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il y a 18 ans 4 mois #10005
par Falc'hun
Réponse de Falc'hun sur le sujet Re: [Cadavre Exquis ] Reality show
Il ferma rapidement son poing à plusieurs reprises pour faire disparaitre le picotement provoqué au contact de la plume.
Puis il attendit, impatient.
Et là, rien.
Seul le silence de son appartement lui tenait compagnie. Sa déception fut telle qu'il en eu les larmes aux yeux. Il s'efforça de les retenir, se laissant aller dans le fauteuil , fermant les yeux.
Il resta ainsi de longues minutes, se demandant comment il avait pu croire que quelque chose se passerai. Il s'en voulait même de croire à de telle chimère.
Il en était là de ses réflexions quand soudain. Il crut entendre un léger grattement à la porte. Il se leva d'un bond, tendit l'oreille, rien. Si, ça recommençait. Il se jeta presque sur la porte, puis, après un temps d'hésitation il l'entrouvrit doucement. Jeta un oeil. "Oh c'est toi", dit-il, déçu, en entrebaillant la porte. Par l'étroit espace se faufila le chat de l'écrivain."Il est revenu cette fois encore" pensa-t-il. Il n'était pas rare que le félin s'absente plusieurs jours pour vadrouiller dans le quartier. Il s'assit sur le bord de son lit, posant sa tête entre dans ses mains.
Le chat sauta sur le lit et vint se frotter contre son le bras de son compagnon, car jamais le chat ne se soumet à un maître. L'homme et l'animal se ressemblaient: usés et fatigués. Des rides parcouraient sont visage et le tabac lui avait fait perdre le souffle qui était le sien il y quelques année. Le chat lui, boitait et ses oreilles ressemblaient à de la dentelle.
L'écrivain observa son compagnon entre ses doigts. "On dirait que tu t'es encore battu pour une conquête". Le petit animal se contenta de le regarder dans yeux, il cligna doucement les siens.
Il repensa alors à sa voisine, célibataire et à peu pres de son age. Elle s'était inquiétée pour lui. Cela n'était plus arrivé depuis la mort de ses parents. Et il l'avait remerciée en lui claquant la porte au nez.
Il décida alors d'aller s'excuser. Il alla dans sa petite salle de bain pour se recoiffer et réajuster ses vêtements fatigués. Puis il sortit sur le palier et frappa à la porte, trois coups.
Trois coups, comme au théatre.
Puis il attendit, impatient.
Et là, rien.
Seul le silence de son appartement lui tenait compagnie. Sa déception fut telle qu'il en eu les larmes aux yeux. Il s'efforça de les retenir, se laissant aller dans le fauteuil , fermant les yeux.
Il resta ainsi de longues minutes, se demandant comment il avait pu croire que quelque chose se passerai. Il s'en voulait même de croire à de telle chimère.
Il en était là de ses réflexions quand soudain. Il crut entendre un léger grattement à la porte. Il se leva d'un bond, tendit l'oreille, rien. Si, ça recommençait. Il se jeta presque sur la porte, puis, après un temps d'hésitation il l'entrouvrit doucement. Jeta un oeil. "Oh c'est toi", dit-il, déçu, en entrebaillant la porte. Par l'étroit espace se faufila le chat de l'écrivain."Il est revenu cette fois encore" pensa-t-il. Il n'était pas rare que le félin s'absente plusieurs jours pour vadrouiller dans le quartier. Il s'assit sur le bord de son lit, posant sa tête entre dans ses mains.
Le chat sauta sur le lit et vint se frotter contre son le bras de son compagnon, car jamais le chat ne se soumet à un maître. L'homme et l'animal se ressemblaient: usés et fatigués. Des rides parcouraient sont visage et le tabac lui avait fait perdre le souffle qui était le sien il y quelques année. Le chat lui, boitait et ses oreilles ressemblaient à de la dentelle.
L'écrivain observa son compagnon entre ses doigts. "On dirait que tu t'es encore battu pour une conquête". Le petit animal se contenta de le regarder dans yeux, il cligna doucement les siens.
Il repensa alors à sa voisine, célibataire et à peu pres de son age. Elle s'était inquiétée pour lui. Cela n'était plus arrivé depuis la mort de ses parents. Et il l'avait remerciée en lui claquant la porte au nez.
Il décida alors d'aller s'excuser. Il alla dans sa petite salle de bain pour se recoiffer et réajuster ses vêtements fatigués. Puis il sortit sur le palier et frappa à la porte, trois coups.
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Modérateurs: San, Kundïn, Zarathoustra