file Monthy 3 - Le rêveur et la lune [Août 2006]

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il y a 18 ans 3 mois #10200 par Krycek
Le texte sur le site

Un one shot plutôt bien mené dans le sens où grâce à sa petite taille il ne perd pas le lecteur dans les méandres de l'auteur.

Une observation particulière, un anachronisme : tu parles au début du texte de l'ancien du village et 18 ans plus tard, le psy a remplacé ce perso... dommage car même si l'Ancien est connoté Fantasy, cela conservait une sorte de brouillard autour du temps où se déroulait l'histoire...

Ah si... a la fin tu nous dit qu'l vit sa vie en nous décrivant tout un tas d'expérience et tu coupes le tout en nous disant qu'en fait il va avoir 22 ans. Est ce une volonté de montrer que l'on peut vivre beaucoup en une année ? Car personnellement je croyais qu'il arriverai au moins à 80 balais pour cette dernière nuit.

Sinon pour ce qui est de lire entre les lignes, j'ai du mal... y a-t-il une quelquonque référence dans ton texte pour ce qui est de la mélodie de la Lune ? Ou pour ce qui est de devenir poète de cette façon ?

Voilà, en attendant quelques réponses, j'aime ce texte sans grande conviction... sans pour autant qu'il me déplaise. Reste que je ne vois pas le "point" (anglicisme), l'objectif du texte.

Krycek, ouvert à toute objection...

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il y a 18 ans 3 mois #10201 par Monthy3
Réponse de Monthy3 sur le sujet Re: Monthy 3 - Le rêveur et la lune [Août 2006]
A vrai dire, ce texte n'avait ni réel objectif ni prétention aucune. C'était juste pour écrire quelque chose d'un peu différent et me faire plaisir, donc ne cherche pas trop de sens compliqué ;)

Une observation particulière, un anachronisme : tu parles au début du texte de l'ancien du village et 18 ans plus tard, le psy a remplacé ce perso... dommage car même si l'Ancien est connoté Fantasy, cela conservait une sorte de brouillard autour du temps où se déroulait l'histoire...

Ce n'est pas vraiment un anachronisme, rien ne les empêche d'aller consulter un psychiatre dans une grande ville ; d'ailleurs, je parle également d'homme d'affaires, on est donc bien dans une période relativement récente.
En revanche, il est vrai que reprendre l'Ancien aurait donné à ce dernier plus d'impact sur l'histoire et aurait certainement été bienvenu, ne serait-ce que pour l'atmosphère :?

Ah si... a la fin tu nous dit qu'l vit sa vie en nous décrivant tout un tas d'expérience et tu coupes le tout en nous disant qu'en fait il va avoir 22 ans. Est ce une volonté de montrer que l'on peut vivre beaucoup en une année ? Car personnellement je croyais qu'il arriverai au moins à 80 balais pour cette dernière nuit.

Il vit sa vie... pendant un an. C'est une résignation à la vie sans saveur, et effectivement il n'a pas besoin de plus de temps pour se rendre compte qu'elle n'a pas grand intérêt. Mieux vaut éviter d'attendre d'avoir vécu toute sa vie pour en prendre conscience. Après tout, qu'a-t-il fait : une rencontre et une observation, qu'il a comparées à ses visions.
Après, évidemment, c'est dans une certaine mesure ce que moi-même je ressens, c'est pourquoi ça n'aurait guère eu de sens si je mettais ces impressions dans l'esprit d'un vieillard de 80 ans.

Sinon pour ce qui est de lire entre les lignes, j'ai du mal... y a-t-il une quelquonque référence dans ton texte pour ce qui est de la mélodie de la Lune ? Ou pour ce qui est de devenir poète de cette façon ?

Hormis une certaine obsession de la lune qui m'habite, pas grand-chose... J'ai écrit ce texte suite à quelques poèmes que j'avais écris et qu'un ami avait mis en musique, d'où l'idée de mélodie.


Je ne pense pas avoir apporté beaucoup de réponses, puisque ce texte est assez "plat" niveau sens, mais bon... :roll:

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il y a 18 ans 3 mois #10202 par Krycek
Réponse de Krycek sur le sujet Re: Monthy 3 - Le rêveur et la lune [Août 2006]
Non, ne t'en fais pas... ça me va. Très bien. Juste un petit texte pour se divertir quelques temps. Une bonne idée !

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il y a 18 ans 3 mois #10220 par San
Bon divertissement alors :D

"De nouveau, il vit des rêves et rêva de vies, et il marchait, et il rêvait, et il vivait. "

Ca c'est super-top ^^ J'adore :)

"La nuit de ses vingt ans, à minuit, la musique se fit plus douce que jamais. Le jeune homme, qui semblait alors avoir récupéré tous ses esprits, sortit une nouvelle fois dans la cour de la ferme et alla marcher le long des bois."

Là, est-ce qu'il a récupéré ses esprits depuis longtemps? ou en entendant la musique? ou ce jour-là? ou depuis quelques jours? Est-ce que le matin en se réveillant il avait la tête à nouveau à sa place? Est-ce que ça revient tout d'un coup ou petit à petit? Je pense que tu devrais en dire plus sur ces changements d'esprit/d'humeur...

"La lune était de nouveau pleine, comme elle l’avait été lors de ses deux précédents anniversaires."

Est-ce que c'est astrophysiquement possible que la pleine lune tombe plusieurs années de suite sur le même jour de l'année?

"étrangement, le rêveur semblait avoir oublié les deux dernières années de sa vie. En revanche, il se souvenait de toutes les nuits où il avait entendu la musique, et de la merveilleuse jeune fille."

N'importe quel amoureux se reconnaîtrait dans cette description. Difficile de se rappeler d'autre chose que des "pics" de vie intense (liés à l'amour, c'est évident :P entre autres) au milieu de la normalité de tout le reste.

"Il se leva brusquement et constata la virginité de sa feuille avec dépit. Que s’était-il passé ? Pourquoi n’avait-il pas revu cette pleine lune et cette jeune fille ?"

Du coup, j'ai peut-être l'esprit mal tourné, mais ça m'interpelle que tu parles de virginité à cet endroit ;) (je me demande ce que notre rêveur avait fait au juste à cette jeune fille aimante qui s'est enfuie en courant? ou ce qu'il ne lui avait pas fait :P )

"le regard de sa belle : il n’y voyait qu’un bonheur vide, une joie idiote."

L'amour ça rend bête? Je suppose que ça n'a rien à voir avec la morale de ton histoire ;)

Quelle est-elle d'ailleurs? Elle a l'air d'en avoir une. Serait-ce d'être réceptif et ouvert à la Lune (l'irrationnel/l'imaginaire/l'intuitif et tout ce qui nous dépasse...) Serait-ce de se laisser submerger de temps à autre par des déferlantes d'émotions et d'idées/pensées inachevées, trop violentes pour nous, trop grandes pour notre esprit, pour.. l'élargir? (ou alors je suis en train de partir n'importe où, mais j'aime bien les idées véhiculées par ton texte en tout cas.)

Joli.

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il y a 18 ans 3 mois #10238 par Monthy3
Réponse de Monthy3 sur le sujet Re: Monthy 3 - Le rêveur et la lune [Août 2006]
Bonsoir

"La nuit de ses vingt ans, à minuit, la musique se fit plus douce que jamais. Le jeune homme, qui semblait alors avoir récupéré tous ses esprits, sortit une nouvelle fois dans la cour de la ferme et alla marcher le long des bois."

Là, est-ce qu'il a récupéré ses esprits depuis longtemps? ou en entendant la musique? ou ce jour-là? ou depuis quelques jours? Est-ce que le matin en se réveillant il avait la tête à nouveau à sa place? Est-ce que ça revient tout d'un coup ou petit à petit? Je pense que tu devrais en dire plus sur ces changements d'esprit/d'humeur...

Réponse 3, ce jour-là. C'est mon dernier mot, San ^^ En fait, c'est toujours au moment du repas familial qu'il a vraiment "toute sa tête". J'aurais pu développer plus, mais je pense que ça aurait alourdi inutilement des passages de moindre importance.

"La lune était de nouveau pleine, comme elle l’avait été lors de ses deux précédents anniversaires."

Est-ce que c'est astrophysiquement possible que la pleine lune tombe plusieurs années de suite sur le même jour de l'année?

Je ne sais pas, je ne pense pas et ce n'est pas important :) Cela peut être vrai tout comme cela peut se passer dans son esprit... La pleine lune est comme une métaphore de la création poétique en même temps que de l'amour.

"étrangement, le rêveur semblait avoir oublié les deux dernières années de sa vie. En revanche, il se souvenait de toutes les nuits où il avait entendu la musique, et de la merveilleuse jeune fille."

N'importe quel amoureux se reconnaîtrait dans cette description. Difficile de se rappeler d'autre chose que des "pics" de vie intense (liés à l'amour, c'est évident Moqueur entre autres) au milieu de la normalité de tout le reste.

Certes. N'ai-je pas dit que cela me concernait aussi ? ;) Plus j'y repense, plus j'ai tendance à confondre création poétique et amour, comme si c'étaient les seules choses qui semblaient pour moi avoir de l'importance dans la vie. Et pourtant...

"le regard de sa belle : il n’y voyait qu’un bonheur vide, une joie idiote."

L'amour ça rend bête? Je suppose que ça n'a rien à voir avec la morale de ton histoire Clin d'oeil

Et pourtant l'amour vécu semble bien creux... C'est comme si la réalité brisait l'Idéal de l'amour pur et Beau.
Cependant, ce n'était pas à propos de l'amour que j'employais cette phrase en premier lieu : je voulais signifier que la vie de sa belle était étroitement limitée, que sa joie n'avait en quelque sorte pas de sens.
Pour tout dire, cette année, j'ai commencé à me poser beaucoup trop de questions, et d'une déprime amoureuse je suis passé à une déprime existentielle (vous savez, le genre de crise qui arrive de temps à autre), et la question qui me revenait sans cesse était : "Quel est le sens de ma vie ?" (d'ailleurs, Impe, si tu me lis, tu as commenté un d emes poèmes sur le warfo portant sur ce thème ^^ ) Pourquoi me levé-je chaque matin, dans quel but ? J'ai posé la question à de nombreuses personnes (beaucoup se foutaient de ma gueule et ne comprenait pas que j'étais sérieux
:P ) et aucune réponse ne m'a satisfaite. Alors, puisque l'amour ne me satisfaisait pas, je me suis rabattu sur l'écriture, surtout la poésie... d'où cette idée de rêveur et de lune. Note d'ailleurs mon avatar qui représente parfaitement ceci ;)

"Il se leva brusquement et constata la virginité de sa feuille avec dépit. Que s’était-il passé ? Pourquoi n’avait-il pas revu cette pleine lune et cette jeune fille ?"

Du coup, j'ai peut-être l'esprit mal tourné, mais ça m'interpelle que tu parles de virginité à cet endroit Clin d'oeil (je me demande ce que notre rêveur avait fait au juste à cette jeune fille aimante qui s'est enfuie en courant? ou ce qu'il ne lui avait pas fait Moqueur)

Tu fais fausse route :) P ), mais surtout parce qu'il sombrait dans la folie à force de vivre dans ses rêves. C'est d'ailleurs étrange qu'il ait survécu ainsi 8)

Quelle est-elle d'ailleurs? Elle a l'air d'en avoir une. Serait-ce d'être réceptif et ouvert à la Lune (l'irrationnel/l'imaginaire/l'intuitif et tout ce qui nous dépasse...) Serait-ce de se laisser submerger de temps à autre par des déferlantes d'émotions et d'idées/pensées inachevées, trop violentes pour nous, trop grandes pour notre esprit, pour.. l'élargir? (ou alors je suis en train de partir n'importe où, mais j'aime bien les idées véhiculées par ton texte en tout cas.)

A dire vrai, je n'aime pas donner de "morale" à un texte. Celui-ci me concerne beaucoup, puisque c'est moi (dans une mesure assez restreinte, heing, j'enjolive le tout ^^ ) que je décris, et donc mes sentiments de cette année.
Je dirais que l'imaginaire est nécessaire dans notre vie, je ne m'imagine pas passer une vie sans écrire et sans lire, sans faire fonctionner mon imagination pour dépasser un peu la "banalité" de ma vie. Je ne pense pas qu'abandonner la réalité, même pour de courtes périodes, soit une solution ; je vois ça plutôt comme un échappatoire contre les vicissitudes de l'existence. Tu vois, comme je l'ai dit, je ne tente pas réellement de transmettre un message ou des idées, d'abord parce que je n'en ai pas (d'idées :P ), et puis parce que quand j'écris, ma foi... j'écris plus pour que le lecteur ait plaisir à me lire que pour qu'il réfléchisse - l'un n'empêchant pas l'autre ;)

Merci de ton commentaire (et à toi aussi, Krycek !) !

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il y a 18 ans 3 mois #10242 par San
Bonjour,

Ah oui bien vu ton avatar, il est très beau.

Tiens dans le genre tu vas peut-être aimer : www.anime-kun.net/wallpapers/view.php?id_wall=85
(j'en cherchais une en particulier de Shingetsutan Tsukihime, mais pas retrouvée... celle-là est déjà pas mal)

Donc, pour en revenir au sujet :P

En fait, c'est toujours au moment du repas familial qu'il a vraiment "toute sa tête". J'aurais pu développer plus, mais je pense que ça aurait alourdi inutilement des passages de moindre importance.

Oui sans doute.

Je ne sais pas, je ne pense pas et ce n'est pas important Sourire Cela peut être vrai tout comme cela peut se passer dans son esprit... La pleine lune est comme une métaphore de la création poétique en même temps que de l'amour.

Ah ok :) P

Certes. N'ai-je pas dit que cela me concernait aussi ? ;) Plus j'y repense, plus j'ai tendance à confondre création poétique et amour, comme si c'étaient les seules choses qui semblaient pour moi avoir de l'importance dans la vie. Et pourtant...
[...]
Et pourtant l'amour vécu semble bien creux... C'est comme si la réalité brisait l'Idéal de l'amour pur et Beau.

Bah, tout est un peu dénaturé quand on le regarde de loin après coup... Il faut se fier à ce qu'on ressent sur le coup et je crois que c'est pas si mal que ça l'amour, c'est même plutôt beau.
Les promesses qu'on fait, elles sont vraies car sur le moment on y croit, et il faut toujours pouvoir y croire, même s'il y a plein de promesses qu'on ne tient pas. Je dois dire que ce texte m'a mise sur la piste de ta dépression amoureuse, je ne sais pas trop pourquoi...

"Quel est le sens de ma vie ?"

C'est à toi de lui donner un sens si tu veux qu'elle en ait un :D Pas mal de gens s'en passent je crois. Il y a les doux rêveurs qui ont voué leur vie à une grande cause. Il y a aussi ceux qui ont un but, professionnel ou privé, à réaliser, ce qui donne une raison pour se lever le matin, du moins pendant un moment. Le sens de ta vie, ça peut être de te faire plaisir, de créer ta Grande Oeuvre, d'engranger des bons points pour aller au paradis (...) ou encore de suivre ton Destin qui a déjà été tracé pour toi (selon les croyances de chacun). Ca rejoint de près ou de loin le sens de La vie de toute manière (ou comment faire paraître cette vie un peu moins insensée à nos petits yeux crédules). Sachant que la réponse est 42, tu as le choix.

Non vraiment, moi je lui trouve un sens, à ma vie, l'amour me satisfait (faut avoir trouvé le bon, d'amour, c'est tout, c'est vraiment tout, cherche encore un peu!) additionné de quelques passions bien choisies. Il n'y a pas de plus important là dedans, tout l'est, autant une envie de tout partager, que celle d'entretenir un joli jardin secret, autant de se laisser aller dans les bras de quelqu'un, que de se laisser aller à une rêverie sans fin ou à une frénésie d'écriture.
Pourquoi tu te lèves le matin? Parce que tu t'ennuierais tout seul dans ton lit toute la journée... Alors qu'on est là, sur le forum des Chroniques, rien que pour toi. ;)

d'autant plus que dire d'une feuille qu'elle est vierge me semble tout à fait banal !

Enfin faut le caser dans une discussion quand même...

A dire vrai, je n'aime pas donner de "morale" à un texte.

Ben, une morale c'est très limitatif, mais j'avais l'impression que ton texte cherchait vraiment à monter quelque chose! On sent que tu es dans ce personnage, et que l'auteur rejoint le héros pour faire passer quelque chose. Tu parles de ta vision de la vie, et plus qu'une morale, c'est une sorte de philosophie qui s'en dégage. En tout cas, tu peux dire que tu ne cherches pas particulièrement à faire réfléchir, mais je vois mal comment on pourrait éviter d'être impliqué dans ton texte et d'y repenser ;)

Je ne pense pas qu'abandonner la réalité, même pour de courtes périodes, soit une solution ; je vois ça plutôt comme un échappatoire contre les vicissitudes de l'existence.

Allons, quand on est dans une petite dépression, un échappatoire c'est une solution non? :P
Mais plutôt qu'une solution au sens de la vie, je vois ça plus comme un hymne à la Lune/l'irrationnel/l'imaginaire/l'intuitif/les pensées, les idées et tout ce qui nous dépasse. Parce que c'est bien.
Euh.. voilà... Ca ne doit pas être beaucoup plus clair désolée :D

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il y a 18 ans 3 mois #10311 par Falc'hun
Réponse de Falc'hun sur le sujet Re: Monthy 3 - Le rêveur et la lune [Août 2006]
A courte MAJ, temps pour aller à la plage!
Et pour critiquer aussi, mais j"ai rien trouvé pour la rime, et puis en plus il fait un temps presque tout pourris ce mois ci.

Première impression à chaud : J'aime bien, c'est léger, joli et agréable à lire. Et en même temps peut être qu'une réflexion approfondie pourrait naître de ces quelques lignes.

J'aime beaucoup d'abord par ton introduction la notion intemporelle de ton histoire:

Dans un pays très lointain, éloigné aussi bien par le temps que par l’espace


J'aime aussi l'idée de la muse (enfin c'est ainsi que je l'interprette) quelque peut délaissée par ces temps de rationalisme scientifique mais qui est une image qui me plaît beaucoup. J'aime cette idée d'une femme veillant sur mes idées et me soufflant phrases et créations. En tout cas c'est réconfortant en attendant que je trouve ma petite muse rien qu'a moi...

J'ai vu ds la critique de Krycek une remarque à propos d'un anachronisme entre le psy et l'ancien du village. Moi j'ai trouvé qu'avec la première phrase, que j'ai relevée plus haut, cela entraîne un certain depaysement. Je suis entré ds un monde partagé entre la science et le savoir des anciens. Mais bon j'ai peut être beaucoup d'imagination...

Le héro du texte m'inspire beaucoup aussi, il reflette une certaine évolution de la personne. D'abord une vie rationnelle manquant horriblement de vie. Puis ensuite la vie, sans limite, où seules les emotions comptent et dépassent toute raison, la folie. Puis enfin l'équilibre qui permet un réel épanouissement et l'impression de plénitude.

Par contre, peut être qu'un petit approfondissement de la folie, comme une projection dans l'esprit du rêveur, aurait un impact intéressant.

Pour ce qui est du style rien ne m'a choqué et j'ai tout lu d'une traite sans me demander si j'avais bien compris la phrase. C'est agréable et doux.

En conclusion, ton texte me fait beaucoup penser au romantisme par son aspect personnel et le rapport à la Lune. C'est encore une fois vraiment beau et l'implication que j'y ressent le rend vrai.

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il y a 18 ans 3 mois #10321 par Gulix
Réponse de Gulix sur le sujet Re: Monthy 3 - Le rêveur et la lune [Août 2006]
Comme tu l'as souligné Monthy3, c'est plus un divertissement pour toi que ce texte... Et bien sache que ce divertissement passe pour moi aussi. Ce texte est, je trouve, à la juste limite entre la réalité et l'onirisme. Je me suis déjà perdu dans des romans dits "oniriques", parce que j'avais rien à quoi m'accrocher.

C'est différent ici. J'aime beaucoup aussi ce semblant de quête qui pousse le personnage à bout.

Après, certains morceaux, comme l'ont souligné les autres, rompent un peu le "calme" du texte : les mentions au psy, à l'école, ... Au niveau des temps, également, je trouve qu'il manque une cohérence entre le tout-début et la suite (la suite devant être antérieure au début), mais c'est du chipotage.

Pour finir, j'ai beaucoup aimé cette tournure :

Les jours défilèrent, les feuilles se détachèrent des branches à plusieurs reprises,

C'est très bien trouvé :D

Un texte plaisant, sans pour autant être magistral. Mais je ne pense pas que son but était là...

PS :

Falc'hun écrit: A courte MAJ, temps pour aller à la plage!

Ca aussi, c'est bien trouvé ;)

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il y a 18 ans 3 mois #10326 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re: Monthy 3 - Le rêveur et la lune [Août 2006]
Allons-y...

Dans l'ensemble, le style est clair, bon, le vocabulaire bien utilisé, on sent un cadre, des idées, bref, y a clairement quelque chose.

Qu'ais-je ressenti à la fin de la lecture? À véritablement parler, j'étais un peu trop perdu dans mes pensées (mais la maladie y est peut-être aussi pour quelque chose) pour ressentir quoi que ce soit. Je me demandais encore la signification de tout cela à la dernière ligne.

Enfonçons les portes ouvertes:

Car de rêveur, il était devenu poète.


C'est là la chute du texte et donc sa signification. Voici une "description" du poète, une vie de poète, que sais-je... Mais il y a visiblement une généralisation, puisqu'il n'y a:
- pas de noms
- pas de suite, on se contente de voir de la naissance jusqu'au poète
- pas d'événements réellement précis, plutôt du flou et donc assimilable à de la symbolique.

Pourtant, je l'avoue, je n'y crois absolument pas. Comment, ce serait là la description des poètes? Peut-être, mais bon... j'ai du mal.

Alors qu'est-ce qui ressort du texte pour définir le poète en question:
- désintérêt pour le "non-sens" de la vie
- ne rit jamais
- cherche la perfection
- oublie complètement l'aspect physique des choses.

En somme, on peut dire que ce poète (enfin, rêveur au départ) est constamment "dans la lune" :roll: ( 8) ). Ce qui expliquerait en soi le titre.

Et après tout, il est bien vrai que les poètes, en tant qu'artistes, cherchent pour la plupart à exprimer ce qu'ils ressentent, et ce que ressent, le plus souvent, un être humain, c'est bien l'aberration de la vie et l'absurdité inhérente à celle-ci. Le terme "d'ennui" me fait irrémédiablement songer à l'autre... avec son spleen... dont j'ai oublié le nom, mais qui disait "notre pire ennemi, c'est l'ennui".

Bref, hypothèse admissible, plus qu'admissible même. Encore que j'aie la sensation que l'auteur ait particulièrement retranscrit sa vision propre du poète sans chercher à cerner tout ce que l'on pourrait rencontrer comme poète. (le poète de taverne, ivrogne et bon vivant, le poète idéaliste, l'utopiste, le foncièrement mauvais, le poète amoureux, etc...).

J'en veux notamment pour preuve l'idée de ce combat intérieur entre le bien et le mal. Dans les faits, nombreux sont les humains pour qui ce combat n'a pas de raison d'être (puisqu'ils se contentent de suivre leur intérêt propre, ou prennent plaisir à foutre la merde) etc... Du reste, ce fameux combat intérieur n'a pas été repris.
Quelle est aussi cette allusion au loup-garou, pourquoi? Certes on pourrait penser que l'auteur a voulu dérouter le lecteur sur le lien unissant le rêveur à la lune, mais pourquoi ne pas avoir poussé cela plus loin plutôt que d'effleurer timidement le sujet?

Enfin, pourquoi ce décalage temporel? Pour dire que les poètes sont universel? La ferme fait irrémédiablement penser, avec le vieux sage, au moyen-âge, même plutôt au fantasy (surtout au fantasy puisqu'on aurait appelé le prêtre au moyen-âge). Et soudain, un psychiatre... sans parler de l'école qui n'a été rendue publique (et donc accessible aux paysans) que bien longtemps après.

Quant aux aventures amoureuses, nombreux sont les poètes qui ne se sont pas gênés à ce niveau.

Voilà pourquoi je n'y crois pas, et voilà aussi pourquoi j'y crois. Du reste, je ne vois pas vraiment d'autre sens au texte:
"L'auteur a visiblement voulu présenter la naissance d'un poète, en témoigne la dernière phrase. La lune est sans doute la représentation des songes du rêveur "être dans la lune", soit sa méditation et la source de son inspiration (ici, la lune personnalisée donne des idées au poète). Cependant, le poète ici présenté est le poète vu par l'auteur, et non le poète de manière objective."

C'est mon avis, il en vaut un autre ou un peu moins...

***

Niveau style:

et seuls ses élancements presque animaux simulaient la vie dans cette carcasse humaine. Une année passa ainsi, sans que la mort ne parvienne à emporter ce simulacre de vie dans son long manteau de poussière.

Intérieurement, je me suis dit que tu insistais trop (comme je le fais souvent) sur l'image de l'agonie. Certes les deux sont jolis, mais selon moi un seul suffirait, le second pouvant clairement être pris pour un appui inconsidéré sur un point déjà établi (en gros, le lecteur se dit: j'ai déjà lu ça).

Instinctivement, pour préserver son intégrité mentale de cette terrible agression, son esprit ferma toutes ses vannes

On l'a sans doute déjà dit, mais ce passage se trouve dans un morceau de pure fantasy, et le terme vanne, qui en plus me fait penser à stopper quelque chose qui sort et non qui rentre, semble mal choisi, même si original dans une telle situation.
Je préfère ne pas me prononcer, au fond ça dérange pas trop.

Quand il se trouva de nouveau seul, il prit une feuille de papier et un crayon, et tenta de retranscrire ses songes de la veille. Une nouvelle fois, il s’en montra incapable et maudit son impuissance.

Impuissance... Ce doit être parce que je suis encore dans un âge où la question est épineuse, et admettons que je sois trop attiré par la question, mais en tout cas il est clair que sur le moment j'ai fait le lien et que ça m'a bien amusé.
Il doit exister un autre terme tout aussi expressif... Même si, là, je n'en ai pas sous la main. (inaptitude, non... incapacité, non... mais je suis sûr qu'il existe).

***

Le plan:
On va user des paragraphes pour faire le plan, parce que je suis fatigué, malade et que j'aimerais écourter au possible cette critique. (désolé).

- Première partie, naissance.
L'enfant naît, on appelle le sorcier, lutte bien-mal, loup-garou, on le laisse vivre. À noter que tout le passage respire le fantasy. Notons que l'auteur insiste sur la possibilité que l'on tue le jeune enfant parce qu'il est différent, ce qui revient souvent comme plainte des artistes.

- Seconde partie, premier anniversaire.
L'enfant vit bien, soudain musique et le voilà malade (malade de devenir poète et d'avoir touché à cet invisible propre aux artistes que le commun des mortels ne voit pas, ce qui est repris dans le texte). Notons qu'il écrit quelques mots après la nuit, mais déchire la feuille.

- Troisième partie, second anniversaire.
L'enfant rentend la musique, une petite histoire de loup-garou pour tenter de désorienter le lecteur (mais si faiblement), cette fois il n'est même plus question de quelques mots sur une feuille, l'amour (physique) ne le détourne pas de sa route.

- Quatrième partie, troisième anniversaire.
L'enfant (même s'il a 21 ans, je dis ça pour me faciliter la tâche) entend la musique, voit une fille blanche (la lune) et en crève de plus en plus. Bref, le cycle continue et là on amène même la notion de mort.

- Cinquième partie, quatrième anniversaire.
L'enfant passe une nuit tranquille, plus de musique, plus de tentation de toucher à la perfection, le voilà qui vit magnifiquement bien, libéré de ses soucis. Et finalement, il n'est pas malheureux, même s'il se rend compte que c'est pas la panacée.

- Sixième partie, cinquième et dernier anniversaire.
L'enfant rentend la musique, puis devient poète après cette ultime confrontation où l'on montre bien que la fille d'albâtre est l'incarnation de la lune. Explication aussi de la dualité bien-mal:

Enfin, l’anniversaire qui devait mettre fin à ce mal de vivre profondément enraciné dans son être arriva.

Mais quel mal? Grammaticalement, le mal dit ici se rapporte au passage précédent, c'est à dire à la vie normale de monsieur tout le monde.

Du coup, je suis un peu malade, fatigué, donc excusez-moi d'avance pour ce coup de gueule, mais monsieur tout le monde vit très bien et rien ne saurait être reproché à monsieur tout le monde le bourgeois qui élève sa famille en se contrefoutant du reste du monde.

Désolé encore pour ce petit coup de gueule. Du reste, il serait plus probable que le mot mal se rapporte au fait d'être poète.
D'ailleurs, l'enfant a la peau blanche (peau => physique, truc banal, normal, etc...) et a les yeux noirs (noir => mal, yeux => vision de l'infini, outil du poète qui voit défiler les vers, des univers inconnus, etc...).
M'enfin, reste que c'est peu clair et que littéralement on pourrait en venir à croire certaines choses...

***

Touche personnelle avant de retourner dormir... (ben oui, suis malade moi).

Je dois dire que le texte est plutôt bon. Je le trouve un peu maladroit pour les raisons énoncées ci-dessus, mais en aucun cas mauvais.

- je ne me suis toujours pas expliqué la différence temporelle et son rôle dans l'histoire (et là, j'ai plus le temps et la tête qui bouillonne)
- je n'ai pas eu le temps de développer la ressemblance entre l'incarnation de la lune et le mythe grec de Sélénée (je crois) et son amant endormi pour l'éternité mais éternellement beau (hé, il restait éternellement jeune :P )...
- je n'ai peut-être pas trouvé les bons mots pour parler du texte, et mes hypothèses peuvent être totalement fausses... Dans l'ensemble, je tiens donc juste à dire que le texte m'a dérouté, que je suis très fatigué et que j'espère qu'on ne m'en tiendra pas trop rigueur.
- Petite note pour dire que ce texte a l'avantage de présenter de grands sujets de critique littéraire et s'avère suffisamment complexe pour l'analyse. Bref, même fatigué j'ai pris plaisir à tenter d'en découvrir le sens, même si je me suis bien planté.
- enfin, je n'ai pas lu les commentaires des autres (pour le moment) parce que j'aime essayer de trouver seul avant de mettre en commun.

Impe, qui va vraiment aller se recoucher, là...


***


édit: (suite)

A vrai dire, ce texte n'avait ni réel objectif ni prétention aucune. C'était juste pour écrire quelque chose d'un peu différent et me faire plaisir, donc ne cherche pas trop de sens compliqué

Je n'en suis pas si sûr. Je dirais volontier que c'est là ton propre éloge, voire une semi-biographie. Je sais, ce n'est pas le cas, mais s'arrêter à 22 ans, ces quelques éléments flous et pourtant précis... D'une certaine manière, un peu une vision intérieure, le poète que tu aurais voulu être? Je ne sais pas... mais ça avait un but.

Ce n'est pas vraiment un anachronisme, rien ne les empêche d'aller consulter un psychiatre dans une grande ville ; d'ailleurs, je parle également d'homme d'affaires, on est donc bien dans une période relativement récente.

Les fermiers, de nos jours, sont des gens modernes et non-croyants. (et je descend d'une famille de fermier). Ils ont la télé, la radio, des voitures et se contrefichent du radoteur du village.
Bref, toute ta première partie est typique de la fantasy, c'est un fait.

il vit des rêves et rêva de vies

vécut des rêves, non?

Il se leva brusquement et constata la virginité de sa feuille avec dépit. Que s’était-il passé ? Pourquoi n’avait-il pas revu cette pleine lune et cette jeune fille ?"

Du coup, j'ai peut-être l'esprit mal tourné, mais ça m'interpelle que tu parles de virginité à cet endroit (je me demande ce que notre rêveur avait fait au juste à cette jeune fille aimante qui s'est enfuie en courant? ou ce qu'il ne lui avait pas fait )

Je reprends cette critique de San... Visiblement, le lien qui lie cette fameuse fille au héros est celui d'un auteur avec sa muse. Il est intéressant de voir qu'il est ici comparé à un lien d'amour dont le fruit serait une oeuvre artistique (dans le cas présent, un poème). Il est clair aussi que cet amour est très distinct de celui des hommes, ce qui expliquerait l'appui de l'auteur sur la relation du héros avec sa copine.

d'ailleurs, Impe, si tu me lis, tu as commenté un d emes poèmes sur le warfo portant sur ce thème )

C'est fort possible, mais je dois dire, au passage, que d'habitude je ne retiens que l'oeuvre, et jamais le nom de l'auteur ou autre... du coup, je regard des films sans savoir qui les a fait et le nom des acteurs, je lis des livres sans connaître l'auteur et le nom de la maison d'édition, j'écoute de la musique dont je ne connais même pas le nom du groupe, du batteur ou du chanteur, etc...
Mais si je l'ai commenté, c'est qu'il m'a intéressé.

Pourquoi me levé-je chaque matin, dans quel but ? J'ai posé la question à de nombreuses personnes (beaucoup se foutaient de ma gueule et ne comprenait pas que j'étais sérieux
)

Je suis volontiers partant pour un débat existentialiste. Même si je pense qu'on en viendra vite à s'accorder sur les points qui sont à la mode ces temps: on est là pour procréer et crever.
Mais je voulais surtout remercier et féliciter tes potes qui ont vraiment une attitude mature et responsable.

A dire vrai, je n'aime pas donner de "morale" à un texte.

Ce texte a une moral:
"La vie est morne et sans sens, il existe autre chose, une perfection..."
Quelque chose comme ça. On y fait pas l'apologie du poète, mais on y critique ouvertement les gens normaux.

Vala vala... Je crois en avoir assez dit. J'attends ta ou tes réponses pour aller plus loin.

Impe.

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il y a 18 ans 2 mois #10344 par Iliaron
Réponse de Iliaron sur le sujet Re: Monthy 3 - Le rêveur et la lune [Août 2006]
Vite fait, avant:

Le terme "d'ennui" me fait irrémédiablement songer à l'autre... avec son spleen... dont j'ai oublié le nom, mais qui disait "notre pire ennemi, c'est l'ennui".

C'est Baudelaire, dans Spleen et Idéal

Sinon, ce texte, je l'ai apprécié par certains côtés, sans non plus m'immerger dedans. Par exemple, certaines phrases, comme la première qu'a relevé san, sont sublimes. En fait, beaucoup de phrases sont belles lorsque tu décris les "maux" dont souffre notre apprenti poète.

Cependant, il y a beaucoup d'événements dont je ne comprends pas le sens, ni le lien les uns entre les autres. D'accord pour le désintérêt à la vie, je pense que tous l'ont ressenti une fois... Cependant, le fait de ne jamais rire, puis de rire d'un rire carnassier :? , tout comme cette fille que l'on ne sait s'il a rêvé ou pas. A croire que devenir poète, c'est comme aimer une jolie fille, profonde, un peu comme nous (yeux noirs dans le récit). Bref, quelqu'un qui corresponde à ses rêves. C'est, en fait, ce point là qu'après réflexion j'ai apprécié dans l'idée.

Par contre, je ne comprends pas vraiment pourquoi à 18 ans il n'est pas devenu poète, car il a écrit quelque chose. Lui fallait-il un don divin, celui de la lune, pour le devenir. Si je prenais le texte au premier degré, cela voudrait dire que tu considères les poètes comme ayant obtenus des dons divins, supérieurs aux autres. Mais puisque c'est pour s'amuser, je comprends d'un autre côté la fantaisie, surtout que cela fait référence à ton ami.

En fait, c'est un texte bien écrit, avec de belles tournures de phrases; mais dans lequel je n'ai pas réussi à bien rentrer dedans (sinon j'aurais trouvé un sens à tout ;) )



Iliaron

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il y a 18 ans 2 mois #10353 par Monthy3
Réponse de Monthy3 sur le sujet Re: Monthy 3 - Le rêveur et la lune [Août 2006]
Me voilà de retour de vacances pour répondre à vos commentaires. Avant tout, merci à vous :)

______________________________________

@ San

Ah ok Sourire Bon ben admettons que c'est une métaphore, parce que je pense pas ça possible Clin d'oeil Je me disais qu'étant intéressé par la lune tu y aurais peut-être prêté attention Moqueur

Boarf, la lune m'intéresse plus en tant que symbole qu'en tant que phénomène astrophysique (? Ca veut dire quelque chose ? :P ).

Les promesses qu'on fait, elles sont vraies car sur le moment on y croit, et il faut toujours pouvoir y croire, même s'il y a plein de promesses qu'on ne tient pas. Je dois dire que ce texte m'a mise sur la piste de ta dépression amoureuse, je ne sais pas trop pourquoi...

Sans doute parce qu'il contient des allusions biographiques ;)

Enfin faut le caser dans une discussion quand même...

Boarf, c'est pas si difficile. Honnêtement, pour moi, c'est vraiment quelconque comme expression :)

Ben, une morale c'est très limitatif, mais j'avais l'impression que ton texte cherchait vraiment à monter quelque chose! On sent que tu es dans ce personnage, et que l'auteur rejoint le héros pour faire passer quelque chose. Tu parles de ta vision de la vie, et plus qu'une morale, c'est une sorte de philosophie qui s'en dégage. En tout cas, tu peux dire que tu ne cherches pas particulièrement à faire réfléchir, mais je vois mal comment on pourrait éviter d'être impliqué dans ton texte et d'y repenser Clin d'oeil

Bof... Tu as sans doute raison, mais tu sais, je voyais plutôt ce texte comme un conte du style contes qu'on lit aux enfants, et pas conte philosophique (ça se voit, j'espère :P ). Mais bon, après, chacun lit le texte de sa propre façon, et y lit ce qu'il veut y lire ;)

Mais plutôt qu'une solution au sens de la vie, je vois ça plus comme un hymne à la Lune/l'irrationnel/l'imaginaire/l'intuitif/les pensées, les idées et tout ce qui nous dépasse. Parce que c'est bien.

Et tu vois très bien :D Quand j'ai écrit ce texte, j'étais sorti de la phase, sans pour autant me détacher de cette fascination pour... eh bien, pour tout ce que tu viens d'énoncer !

______________________________________________

@ Falc'hun

A courte MAJ, temps pour aller à la plage!
Et pour critiquer aussi, mais j"ai rien trouvé pour la rime, et puis en plus il fait un temps presque tout pourris ce mois ci.

Ouais, c'est pas un monde ça, même à la Martinique, il pleuvait 8)

J'aime aussi l'idée de la muse (enfin c'est ainsi que je l'interprette) quelque peut délaissée par ces temps de rationalisme scientifique mais qui est une image qui me plaît beaucoup. J'aime cette idée d'une femme veillant sur mes idées et me soufflant phrases et créations. En tout cas c'est réconfortant en attendant que je trouve ma petite muse rien qu'a moi...

Tu l'interprètes très bien ! En plus, je suis assez tourné vers les mythologies antiques, et donc vers l'idée des neuf muses... Bon, j'ai été modeste, je m'en suis contenté d'une seule :)

J'ai vu ds la critique de Krycek une remarque à propos d'un anachronisme entre le psy et l'ancien du village. Moi j'ai trouvé qu'avec la première phrase, que j'ai relevée plus haut, cela entraîne un certain depaysement. Je suis entré ds un monde partagé entre la science et le savoir des anciens. Mais bon j'ai peut être beaucoup d'imagination...

Si tu as cette vision, tant mieux, mais je ne peux m'empêcher d'admettre qu'il y a tout de même quelques incohérences, comme le relève Impe...

Par contre, peut être qu'un petit approfondissement de la folie, comme une projection dans l'esprit du rêveur, aurait un impact intéressant.

Effectivement, peut-être la représenter dans l'esprit du poète... Mais je voulais aussi éviter d'écrire un long texte, donc je ne me suis parfois pas étendu autant que je l'aurais pu ou dû.

Ravi que ce texte t'ait plu !

____________________________________

@ Gulix

Après, certains morceaux, comme l'ont souligné les autres, rompent un peu le "calme" du texte : les mentions au psy, à l'école, ... Au niveau des temps, également, je trouve qu'il manque une cohérence entre le tout-début et la suite (la suite devant être antérieure au début), mais c'est du chipotage.

C'est vrai... Au début, j'étais plus parti pour faire un récit ancré dans un monde plus fantastique, ou du moins plus "ancien" que celui qui ressort finalement. D'où les incohérences du début, et les éléments de rupture ?, tout du moins de réalité actuelle.
Cependant, je ne trouve pas ce texte si calme que cela. Après tout, il y a quand même un rejet complet de la réalité, un dépérissement qui, si ce n'est dans le style - et c'est peut-être à mon tort - au moins dans le fond, "agite" un peu le texte.

Un texte plaisant, sans pour autant être magistral. Mais je ne pense pas que son but était là...

Effectivement :)

_________________________________________

@ Impe

Enfonçons les portes ouvertes:
Citation:
Car de rêveur, il était devenu poète.


C'est là la chute du texte et donc sa signification. Voici une "description" du poète, une vie de poète, que sais-je... Mais il y a visiblement une généralisation, puisqu'il n'y a:
- pas de noms
- pas de suite, on se contente de voir de la naissance jusqu'au poète
- pas d'événements réellement précis, plutôt du flou et donc assimilable à de la symbolique.

Donc, tu vois l'absence de noms comme une généralisation... Ce n'était pas le but.
Maintenant, comme tu le relèves, ce texte a tout d'une généralisation, et peut-être en est-elle une - à mon insu. Puisque j'en suis au début de ta critique, je vais me contenter pour l'instant de dire que c'est une effectivement une vision personnelle du poète.

Pourtant, je l'avoue, je n'y crois absolument pas. Comment, ce serait là la description des poètes? Peut-être, mais bon... j'ai du mal.

Voyons voir pourquoi ;)

Alors qu'est-ce qui ressort du texte pour définir le poète en question:
- désintérêt pour le "non-sens" de la vie
- ne rit jamais
- cherche la perfection
- oublie complètement l'aspect physique des choses.

Hmmm, non, là, tu définis le rêveur. Comme l'a dit Falc'hun (il me semble), le poète trouve à la fin un équilibre : le sens de sa vie réside dans ses écrits, bien qu'il recherche évidemment la perfection (mais je ne pense pas que ce soit le cas des seuls poètes).

Et après tout, il est bien vrai que les poètes, en tant qu'artistes, cherchent pour la plupart à exprimer ce qu'ils ressentent, et ce que ressent, le plus souvent, un être humain, c'est bien l'aberration de la vie et l'absurdité inhérente à celle-ci. Le terme "d'ennui" me fait irrémédiablement songer à l'autre... avec son spleen... dont j'ai oublié le nom, mais qui disait "notre pire ennemi, c'est l'ennui".

Nous sommes d'accord.
Pour l'ennui, lire le poème "Au lecteur" de Baudelaire, 1er des Fleurs du mal, c'est un vrai bijou.

Bref, hypothèse admissible, plus qu'admissible même. Encore que j'aie la sensation que l'auteur ait particulièrement retranscrit sa vision propre du poète sans chercher à cerner tout ce que l'on pourrait rencontrer comme poète. (le poète de taverne, ivrogne et bon vivant, le poète idéaliste, l'utopiste, le foncièrement mauvais, le poète amoureux, etc...).

Que fais-tu quand tu me cites tous ces "types" de poètes ? Est-ce que tu n'es pas en train de séparer un seul être en plusieurs ? Après tout, le poète peut passer par toutes ces phases, il me semble. Ah, bien sûr, je ne nie pas (comme je te l'ai dit en préambule) qu'il s'agit de ma vision propre du poète. Et ta sensation est bonne ! Je n'ai absolument pas voulu donner une vision objective et presque analytique du poète, bien au contraire.

J'en veux notamment pour preuve l'idée de ce combat intérieur entre le bien et le mal. Dans les faits, nombreux sont les humains pour qui ce combat n'a pas de raison d'être (puisqu'ils se contentent de suivre leur intérêt propre, ou prennent plaisir à foutre la merde) etc... Du reste, ce fameux combat intérieur n'a pas été repris.

Pas si sûr... Après tout, il est au coeur, si je peux dire, du texte. Certes, pas sous de grands mots et dans une lutte détaillée et féroce. Pourtant, c'est bien parce que son coeur est déchiré que le rêveur ne parvient pas à "vivre" comme les autres. Par ailleurs, je ne sais pas s'il s'agit du bien et du mal tels qu'on les entend généralement : le mal serait alors la perception du fait que la vie est insensée, alors que le bien serait l'acceptation raisonnable de cette vie. A moins que ce ne soit l'inverse 8)

Quelle est aussi cette allusion au loup-garou, pourquoi? Certes on pourrait penser que l'auteur a voulu dérouter le lecteur sur le lien unissant le rêveur à la lune, mais pourquoi ne pas avoir poussé cela plus loin plutôt que d'effleurer timidement le sujet?

A dire vrai, le rôle de ces allusions est purement fonctionnel : il s'agissait d'ancrer l'histoire dans un background un chouïa fantastique... mais qui a évolué après. Donc, c'est un peu inutile. Cependant, il est possible de comprendre que, comme le loup-garou (dans ce texte, du moins), le poète est condamné à l'être dès sa naissance. Légèrement fataliste, comme idée :?

Enfin, pourquoi ce décalage temporel? Pour dire que les poètes sont universel? La ferme fait irrémédiablement penser, avec le vieux sage, au moyen-âge, même plutôt au fantasy (surtout au fantasy puisqu'on aurait appelé le prêtre au moyen-âge). Et soudain, un psychiatre... sans parler de l'école qui n'a été rendue publique (et donc accessible aux paysans) que bien longtemps après.

Comme je l'ai dit, c'est purement accidentel. Malgré cela, j'aimais bien l'idée des différents points de vue sur le rêveur, le point de vue de la sagesse populaire et celui de la science. Et, si je me souviens bien, je crois avoir ensuite rajouté l'école pour rendre un peu plus cohérente la présence du psychiatre... au détriment de la cohérence du texte dans son ensemble.

Quant aux aventures amoureuses, nombreux sont les poètes qui ne se sont pas gênés à ce niveau.

Allons, il en a eu aussi, lui :P Mais j'ai encore l'impression que tu confonds le rêveur et le poète. Finalement, on ne sait pas grand-chose de ce dernier, puisqu'il n'apparaît réellement qu'un dernier mot du texte. Bref, là, tu as peut-être la genèse d'un poète, mais ça ne va pas plus loin.

Voilà pourquoi je n'y crois pas, et voilà aussi pourquoi j'y crois. Du reste, je ne vois pas vraiment d'autre sens au texte:
"L'auteur a visiblement voulu présenter la naissance d'un poète, en témoigne la dernière phrase. La lune est sans doute la représentation des songes du rêveur "être dans la lune", soit sa méditation et la source de son inspiration (ici, la lune personnalisée donne des idées au poète). Cependant, le poète ici présenté est le poète vu par l'auteur, et non le poète de manière objective."

Et moi, je pense que tu as très bien lu le texte, tout simplement. Ai-je voulu aller plus loin ? Je ne crois pas, comme je l'ai annoncé au tout début.

C'est mon avis, il en vaut un autre ou un peu moins...

Impe, Impe... Changeras-tu un jour ? :)

Intérieurement, je me suis dit que tu insistais trop (comme je le fais souvent) sur l'image de l'agonie. Certes les deux sont jolis, mais selon moi un seul suffirait, le second pouvant clairement être pris pour un appui inconsidéré sur un point déjà établi (en gros, le lecteur se dit: j'ai déjà lu ça).

J'ai cédé au plaisir de "faire de la littérature", honte à moi :oops:

On l'a sans doute déjà dit, mais ce passage se trouve dans un morceau de pure fantasy, et le terme vanne, qui en plus me fait penser à stopper quelque chose qui sort et non qui rentre, semble mal choisi, même si original dans une telle situation.
Je préfère ne pas me prononcer, au fond ça dérange pas trop.

Justement, à partir du moment où tu as pu voir "psychiatre", "école", "homme d'affaires", tu te dis que tu n'es plus dans un registre de fantasy, et ça m'a encouragé à employer ce terme, du coup.

Impuissance... Ce doit être parce que je suis encore dans un âge où la question est épineuse, et admettons que je sois trop attiré par la question, mais en tout cas il est clair que sur le moment j'ai fait le lien et que ça m'a bien amusé.
Il doit exister un autre terme tout aussi expressif... Même si, là, je n'en ai pas sous la main. (inaptitude, non... incapacité, non... mais je suis sûr qu'il existe).

Ben là-aussi, c'est une expression lambda :P D

On va user des paragraphes pour faire le plan, parce que je suis fatigué, malade et que j'aimerais écourter au possible cette critique. (désolé).

Oulà, ne t'excuse pas ! Même en grande forme, je suis incapable de faire une critique d'1/10e de la longueur de la tienne, alors...

Du coup, je suis un peu malade, fatigué, donc excusez-moi d'avance pour ce coup de gueule, mais monsieur tout le monde vit très bien et rien ne saurait être reproché à monsieur tout le monde le bourgeois qui élève sa famille en se contrefoutant du reste du monde.

Je cite parce que j'ai trouvé ça - excuse-moi - amusant :) Où vois-tu une critique générale de la vie ? Ne peux-tu pas admettre qu'une personne puisse ressentir autre chose que, justement, monsieur-tout-le-monde ? ;) Il s'agit d'une sensation, d'une impression qui ne concerne qu'une, et une seule, personne (dans le texte, en tout cas).

Désolé encore pour ce petit coup de gueule. Du reste, il serait plus probable que le mot mal se rapporte au fait d'être poète.

Ce qui ne change rien à la nature du mal :

Mais quel mal? Grammaticalement, le mal dit ici se rapporte au passage précédent, c'est à dire à la vie normale de monsieur tout le monde.

Oui, il a du mal à vivre la "vie normale de monsieur-tout-le-monde". Est-ce pour autant une critique voire un regard condescendant sur celle-ci ? Non, il s'agit plutôt d'une incompréhension propre à cet être.

- je ne me suis toujours pas expliqué la différence temporelle et son rôle dans l'histoire (et là, j'ai plus le temps et la tête qui bouillonne)

Pas de rôle particulier, c'était juste pour me situer dans le contexte d'un conte merveilleux.

- je n'ai pas eu le temps de développer la ressemblance entre l'incarnation de la lune et le mythe grec de Sélénée (je crois) et son amant endormi pour l'éternité mais éternellement beau (hé, il restait éternellement jeune Moqueur)...

Tu crois bien ;)

- je n'ai peut-être pas trouvé les bons mots pour parler du texte, et mes hypothèses peuvent être totalement fausses... Dans l'ensemble, je tiens donc juste à dire que le texte m'a dérouté, que je suis très fatigué et que j'espère qu'on ne m'en tiendra pas trop rigueur.

Je trouve au contraire que dans l'ensemble, tu as parfaitement lu le texte. Et tu sais pertinemment que je ne te tiendrai jamais rigueur d'avoir... fait une critique ! :)

- Petite note pour dire que ce texte a l'avantage de présenter de grands sujets de critique littéraire et s'avère suffisamment complexe pour l'analyse. Bref, même fatigué j'ai pris plaisir à tenter d'en découvrir le sens, même si je me suis bien planté.

Pas si complexe que ça, et tu ne t'es pas vraiment planté.

- enfin, je n'ai pas lu les commentaires des autres (pour le moment) parce que j'aime essayer de trouver seul avant de mettre en commun.

Je fonctionne de la même manière.

Je n'en suis pas si sûr. Je dirais volontier que c'est là ton propre éloge, voire une semi-biographie. Je sais, ce n'est pas le cas, mais s'arrêter à 22 ans, ces quelques éléments flous et pourtant précis... D'une certaine manière, un peu une vision intérieure, le poète que tu aurais voulu être? Je ne sais pas... mais ça avait un but.

Mon éloge, c'est vite dit :P P
Alors oui, il y avait un but : écrire un conte merveilleux, et je suis parti d'éléments connus, donc. Après, c'est effectivement comme cela que j'ai envie (et rien de plus, j'ai étudié la vie de suffisamment de poètes pour ne pas me leurrer à ce point) de voir la naissane d'un poète :)

Les fermiers, de nos jours, sont des gens modernes et non-croyants. (et je descend d'une famille de fermier). Ils ont la télé, la radio, des voitures et se contrefichent du radoteur du village.
Bref, toute ta première partie est typique de la fantasy, c'est un fait.

Crois-tu franchement qu'il n'existe plus aucune superstition dans l'ensemble des campagnes françaises (ou autres) ? Allons, si je ne suis pas assez suffisant pour insinuer que ce tous des arriérés analphabètes (je vais régulièrement à la campagne dans un petit hameau perdu de Normandie), je doute que toutes les vieilles croyances aient été partout éradiquées...
Mais oui, hormis ce détail, la première partie fait immédiatement penser à la fantasy.

Citation:
il vit des rêves et rêva de vies

vécut des rêves, non?

Oui, bien vu. Je me suis laissé prendre par les sonorités :oops:

Je suis volontiers partant pour un débat existentialiste. Même si je pense qu'on en viendra vite à s'accorder sur les points qui sont à la mode ces temps: on est là pour procréer et crever.
Mais je voulais surtout remercier et féliciter tes potes qui ont vraiment une attitude mature et responsable.

Moi, je suis contre :P
Et ces gens n'étaient pas mes "potes", j'avais tendance à lancer ça l'air de plaisanter à des connaissances. Non, j'ai eu des discussions très intéressantes avec des amis à ce sujet, en général la nuit en marchant dans les rues désertes de Paris 8)

Ce texte a une moral:
"La vie est morne et sans sens, il existe autre chose, une perfection..."
Quelque chose comme ça. On y fait pas l'apologie du poète, mais on y critique ouvertement les gens normaux.

Bah non, on ne critique pas. On s'en fout. La vision est purement égocentrique : eux, il vivent, mais moi, moâ, je n'y arrive pas ! Pourquoi ? Et hop, tu as une vision à d'une personne à l'écart de la société, et tu vois tout par ses yeux...
Je suis un peu déçu que tu lises cela, car ce n'était vraiment pas mon intention :(

___________________________________________

@ Iliaron

Me voilà de retour de vacances pour répondre à vos commentaires. Avant tout, merci à vous :)

______________________________________

@ San

Ah ok Sourire Bon ben admettons que c'est une métaphore, parce que je pense pas ça possible Clin d'oeil Je me disais qu'étant intéressé par la lune tu y aurais peut-être prêté attention Moqueur

Boarf, la lune m'intéresse plus en tant que symbole qu'en tant que phénomène astrophysique (? Ca veut dire quelque chose ? :P ).

Les promesses qu'on fait, elles sont vraies car sur le moment on y croit, et il faut toujours pouvoir y croire, même s'il y a plein de promesses qu'on ne tient pas. Je dois dire que ce texte m'a mise sur la piste de ta dépression amoureuse, je ne sais pas trop pourquoi...

Sans doute parce qu'il contient des allusions biographiques ;)

Enfin faut le caser dans une discussion quand même...

Boarf, c'est pas si difficile. Honnêtement, pour moi, c'est vraiment quelconque comme expression :)

Ben, une morale c'est très limitatif, mais j'avais l'impression que ton texte cherchait vraiment à monter quelque chose! On sent que tu es dans ce personnage, et que l'auteur rejoint le héros pour faire passer quelque chose. Tu parles de ta vision de la vie, et plus qu'une morale, c'est une sorte de philosophie qui s'en dégage. En tout cas, tu peux dire que tu ne cherches pas particulièrement à faire réfléchir, mais je vois mal comment on pourrait éviter d'être impliqué dans ton texte et d'y repenser Clin d'oeil

Bof... Tu as sans doute raison, mais tu sais, je voyais plutôt ce texte comme un conte du style contes qu'on lit aux enfants, et pas conte philosophique (ça se voit, j'espère :P ). Mais bon, après, chacun lit le texte de sa propre façon, et y lit ce qu'il veut y lire ;)

Mais plutôt qu'une solution au sens de la vie, je vois ça plus comme un hymne à la Lune/l'irrationnel/l'imaginaire/l'intuitif/les pensées, les idées et tout ce qui nous dépasse. Parce que c'est bien.

Et tu vois très bien :D Quand j'ai écrit ce texte, j'étais sorti de la phase, sans pour autant me détacher de cette fascination pour... eh bien, pour tout ce que tu viens d'énoncer !

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@ Falc'hun

A courte MAJ, temps pour aller à la plage!
Et pour critiquer aussi, mais j"ai rien trouvé pour la rime, et puis en plus il fait un temps presque tout pourris ce mois ci.

Ouais, c'est pas un monde ça, même à la Martinique, il pleuvait 8)

J'aime aussi l'idée de la muse (enfin c'est ainsi que je l'interprette) quelque peut délaissée par ces temps de rationalisme scientifique mais qui est une image qui me plaît beaucoup. J'aime cette idée d'une femme veillant sur mes idées et me soufflant phrases et créations. En tout cas c'est réconfortant en attendant que je trouve ma petite muse rien qu'a moi...

Tu l'interprètes très bien ! En plus, je suis assez tourné vers les mythologies antiques, et donc vers l'idée des neuf muses... Bon, j'ai été modeste, je m'en suis contenté d'une seule :)

J'ai vu ds la critique de Krycek une remarque à propos d'un anachronisme entre le psy et l'ancien du village. Moi j'ai trouvé qu'avec la première phrase, que j'ai relevée plus haut, cela entraîne un certain depaysement. Je suis entré ds un monde partagé entre la science et le savoir des anciens. Mais bon j'ai peut être beaucoup d'imagination...

Si tu as cette vision, tant mieux, mais je ne peux m'empêcher d'admettre qu'il y a tout de même quelques incohérences, comme le relève Impe...

Par contre, peut être qu'un petit approfondissement de la folie, comme une projection dans l'esprit du rêveur, aurait un impact intéressant.

Effectivement, peut-être la représenter dans l'esprit du poète... Mais je voulais aussi éviter d'écrire un long texte, donc je ne me suis parfois pas étendu autant que je l'aurais pu ou dû.

Ravi que ce texte t'ait plu !

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@ Gulix

Après, certains morceaux, comme l'ont souligné les autres, rompent un peu le "calme" du texte : les mentions au psy, à l'école, ... Au niveau des temps, également, je trouve qu'il manque une cohérence entre le tout-début et la suite (la suite devant être antérieure au début), mais c'est du chipotage.

C'est vrai... Au début, j'étais plus parti pour faire un récit ancré dans un monde plus fantastique, ou du moins plus "ancien" que celui qui ressort finalement. D'où les incohérences du début, et les éléments de rupture ?, tout du moins de réalité actuelle.
Cependant, je ne trouve pas ce texte si calme que cela. Après tout, il y a quand même un rejet complet de la réalité, un dépérissement qui, si ce n'est dans le style - et c'est peut-être à mon tort - au moins dans le fond, "agite" un peu le texte.

Un texte plaisant, sans pour autant être magistral. Mais je ne pense pas que son but était là...

Effectivement :)

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@ Impe

Enfonçons les portes ouvertes:
Citation:
Car de rêveur, il était devenu poète.


C'est là la chute du texte et donc sa signification. Voici une "description" du poète, une vie de poète, que sais-je... Mais il y a visiblement une généralisation, puisqu'il n'y a:
- pas de noms
- pas de suite, on se contente de voir de la naissance jusqu'au poète
- pas d'événements réellement précis, plutôt du flou et donc assimilable à de la symbolique.

Donc, tu vois l'absence de noms comme une généralisation... Ce n'était pas le but.
Maintenant, comme tu le relèves, ce texte a tout d'une généralisation, et peut-être en est-elle une - à mon insu. Puisque j'en suis au début de ta critique, je vais me contenter pour l'instant de dire que c'est une effectivement une vision personnelle du poète.

Pourtant, je l'avoue, je n'y crois absolument pas. Comment, ce serait là la description des poètes? Peut-être, mais bon... j'ai du mal.

Voyons voir pourquoi ;)

Alors qu'est-ce qui ressort du texte pour définir le poète en question:
- désintérêt pour le "non-sens" de la vie
- ne rit jamais
- cherche la perfection
- oublie complètement l'aspect physique des choses.

Hmmm, non, là, tu définis le rêveur. Comme l'a dit Falc'hun (il me semble), le poète trouve à la fin un équilibre : le sens de sa vie réside dans ses écrits, bien qu'il recherche évidemment la perfection (mais je ne pense pas que ce soit le cas des seuls poètes).

Et après tout, il est bien vrai que les poètes, en tant qu'artistes, cherchent pour la plupart à exprimer ce qu'ils ressentent, et ce que ressent, le plus souvent, un être humain, c'est bien l'aberration de la vie et l'absurdité inhérente à celle-ci. Le terme "d'ennui" me fait irrémédiablement songer à l'autre... avec son spleen... dont j'ai oublié le nom, mais qui disait "notre pire ennemi, c'est l'ennui".

Nous sommes d'accord.
Pour l'ennui, lire le poème "Au lecteur" de Baudelaire, 1er des Fleurs du mal, c'est un vrai bijou.

Bref, hypothèse admissible, plus qu'admissible même. Encore que j'aie la sensation que l'auteur ait particulièrement retranscrit sa vision propre du poète sans chercher à cerner tout ce que l'on pourrait rencontrer comme poète. (le poète de taverne, ivrogne et bon vivant, le poète idéaliste, l'utopiste, le foncièrement mauvais, le poète amoureux, etc...).

Que fais-tu quand tu me cites tous ces "types" de poètes ? Est-ce que tu n'es pas en train de séparer un seul être en plusieurs ? Après tout, le poète peut passer par toutes ces phases, il me semble. Ah, bien sûr, je ne nie pas (comme je te l'ai dit en préambule) qu'il s'agit de ma vision propre du poète. Et ta sensation est bonne ! Je n'ai absolument pas voulu donner une vision objective et presque analytique du poète, bien au contraire.

J'en veux notamment pour preuve l'idée de ce combat intérieur entre le bien et le mal. Dans les faits, nombreux sont les humains pour qui ce combat n'a pas de raison d'être (puisqu'ils se contentent de suivre leur intérêt propre, ou prennent plaisir à foutre la merde) etc... Du reste, ce fameux combat intérieur n'a pas été repris.

Pas si sûr... Après tout, il est au coeur, si je peux dire, du texte. Certes, pas sous de grands mots et dans une lutte détaillée et féroce. Pourtant, c'est bien parce que son coeur est déchiré que le rêveur ne parvient pas à "vivre" comme les autres. Par ailleurs, je ne sais pas s'il s'agit du bien et du mal tels qu'on les entend généralement : le mal serait alors la perception du fait que la vie est insensée, alors que le bien serait l'acceptation raisonnable de cette vie. A moins que ce ne soit l'inverse 8)

Quelle est aussi cette allusion au loup-garou, pourquoi? Certes on pourrait penser que l'auteur a voulu dérouter le lecteur sur le lien unissant le rêveur à la lune, mais pourquoi ne pas avoir poussé cela plus loin plutôt que d'effleurer timidement le sujet?

A dire vrai, le rôle de ces allusions est purement fonctionnel : il s'agissait d'ancrer l'histoire dans un background un chouïa fantastique... mais qui a évolué après. Donc, c'est un peu inutile. Cependant, il est possible de comprendre que, comme le loup-garou (dans ce texte, du moins), le poète est condamné à l'être dès sa naissance. Légèrement fataliste, comme idée :?

Enfin, pourquoi ce décalage temporel? Pour dire que les poètes sont universel? La ferme fait irrémédiablement penser, avec le vieux sage, au moyen-âge, même plutôt au fantasy (surtout au fantasy puisqu'on aurait appelé le prêtre au moyen-âge). Et soudain, un psychiatre... sans parler de l'école qui n'a été rendue publique (et donc accessible aux paysans) que bien longtemps après.

Comme je l'ai dit, c'est purement accidentel. Malgré cela, j'aimais bien l'idée des différents points de vue sur le rêveur, le point de vue de la sagesse populaire et celui de la science. Et, si je me souviens bien, je crois avoir ensuite rajouté l'école pour rendre un peu plus cohérente la présence du psychiatre... au détriment de la cohérence du texte dans son ensemble.

Quant aux aventures amoureuses, nombreux sont les poètes qui ne se sont pas gênés à ce niveau.

Allons, il en a eu aussi, lui :P Mais j'ai encore l'impression que tu confonds le rêveur et le poète. Finalement, on ne sait pas grand-chose de ce dernier, puisqu'il n'apparaît réellement qu'un dernier mot du texte. Bref, là, tu as peut-être la genèse d'un poète, mais ça ne va pas plus loin.

Voilà pourquoi je n'y crois pas, et voilà aussi pourquoi j'y crois. Du reste, je ne vois pas vraiment d'autre sens au texte:
"L'auteur a visiblement voulu présenter la naissance d'un poète, en témoigne la dernière phrase. La lune est sans doute la représentation des songes du rêveur "être dans la lune", soit sa méditation et la source de son inspiration (ici, la lune personnalisée donne des idées au poète). Cependant, le poète ici présenté est le poète vu par l'auteur, et non le poète de manière objective."

Et moi, je pense que tu as très bien lu le texte, tout simplement. Ai-je voulu aller plus loin ? Je ne crois pas, comme je l'ai annoncé au tout début.

C'est mon avis, il en vaut un autre ou un peu moins...

Impe, Impe... Changeras-tu un jour ? :)

Intérieurement, je me suis dit que tu insistais trop (comme je le fais souvent) sur l'image de l'agonie. Certes les deux sont jolis, mais selon moi un seul suffirait, le second pouvant clairement être pris pour un appui inconsidéré sur un point déjà établi (en gros, le lecteur se dit: j'ai déjà lu ça).

J'ai cédé au plaisir de "faire de la littérature", honte à moi :oops:

On l'a sans doute déjà dit, mais ce passage se trouve dans un morceau de pure fantasy, et le terme vanne, qui en plus me fait penser à stopper quelque chose qui sort et non qui rentre, semble mal choisi, même si original dans une telle situation.
Je préfère ne pas me prononcer, au fond ça dérange pas trop.

Justement, à partir du moment où tu as pu voir "psychiatre", "école", "homme d'affaires", tu te dis que tu n'es plus dans un registre de fantasy, et ça m'a encouragé à employer ce terme, du coup.

Impuissance... Ce doit être parce que je suis encore dans un âge où la question est épineuse, et admettons que je sois trop attiré par la question, mais en tout cas il est clair que sur le moment j'ai fait le lien et que ça m'a bien amusé.
Il doit exister un autre terme tout aussi expressif... Même si, là, je n'en ai pas sous la main. (inaptitude, non... incapacité, non... mais je suis sûr qu'il existe).

Ben là-aussi, c'est une expression lambda :P D

On va user des paragraphes pour faire le plan, parce que je suis fatigué, malade et que j'aimerais écourter au possible cette critique. (désolé).

Oulà, ne t'excuse pas ! Même en grande forme, je suis incapable de faire une critique d'1/10e de la longueur de la tienne, alors...

Du coup, je suis un peu malade, fatigué, donc excusez-moi d'avance pour ce coup de gueule, mais monsieur tout le monde vit très bien et rien ne saurait être reproché à monsieur tout le monde le bourgeois qui élève sa famille en se contrefoutant du reste du monde.

Je cite parce que j'ai trouvé ça - excuse-moi - amusant :) Où vois-tu une critique générale de la vie ? Ne peux-tu pas admettre qu'une personne puisse ressentir autre chose que, justement, monsieur-tout-le-monde ? ;) Il s'agit d'une sensation, d'une impression qui ne concerne qu'une, et une seule, personne (dans le texte, en tout cas).

Désolé encore pour ce petit coup de gueule. Du reste, il serait plus probable que le mot mal se rapporte au fait d'être poète.

Ce qui ne change rien à la nature du mal :

Mais quel mal? Grammaticalement, le mal dit ici se rapporte au passage précédent, c'est à dire à la vie normale de monsieur tout le monde.

Oui, il a du mal à vivre la "vie normale de monsieur-tout-le-monde". Est-ce pour autant une critique voire un regard condescendant sur celle-ci ? Non, il s'agit plutôt d'une incompréhension propre à cet être.

- je ne me suis toujours pas expliqué la différence temporelle et son rôle dans l'histoire (et là, j'ai plus le temps et la tête qui bouillonne)

Pas de rôle particulier, c'était juste pour me situer dans le contexte d'un conte merveilleux.

- je n'ai pas eu le temps de développer la ressemblance entre l'incarnation de la lune et le mythe grec de Sélénée (je crois) et son amant endormi pour l'éternité mais éternellement beau (hé, il restait éternellement jeune Moqueur)...

Tu crois bien ;)

- je n'ai peut-être pas trouvé les bons mots pour parler du texte, et mes hypothèses peuvent être totalement fausses... Dans l'ensemble, je tiens donc juste à dire que le texte m'a dérouté, que je suis très fatigué et que j'espère qu'on ne m'en tiendra pas trop rigueur.

Je trouve au contraire que dans l'ensemble, tu as parfaitement lu le texte. Et tu sais pertinemment que je ne te tiendrai jamais rigueur d'avoir... fait une critique ! :)

- Petite note pour dire que ce texte a l'avantage de présenter de grands sujets de critique littéraire et s'avère suffisamment complexe pour l'analyse. Bref, même fatigué j'ai pris plaisir à tenter d'en découvrir le sens, même si je me suis bien planté.

Pas si complexe que ça, et tu ne t'es pas vraiment planté.

- enfin, je n'ai pas lu les commentaires des autres (pour le moment) parce que j'aime essayer de trouver seul avant de mettre en commun.

Je fonctionne de la même manière.

Je n'en suis pas si sûr. Je dirais volontier que c'est là ton propre éloge, voire une semi-biographie. Je sais, ce n'est pas le cas, mais s'arrêter à 22 ans, ces quelques éléments flous et pourtant précis... D'une certaine manière, un peu une vision intérieure, le poète que tu aurais voulu être? Je ne sais pas... mais ça avait un but.

Mon éloge, c'est vite dit :P P
Alors oui, il y avait un but : écrire un conte merveilleux, et je suis parti d'éléments connus, donc. Après, c'est effectivement comme cela que j'ai envie (et rien de plus, j'ai étudié la vie de suffisamment de poètes pour ne pas me leurrer à ce point) de voir la naissane d'un poète :)

Les fermiers, de nos jours, sont des gens modernes et non-croyants. (et je descend d'une famille de fermier). Ils ont la télé, la radio, des voitures et se contrefichent du radoteur du village.
Bref, toute ta première partie est typique de la fantasy, c'est un fait.

Crois-tu franchement qu'il n'existe plus aucune superstition dans l'ensemble des campagnes françaises (ou autres) ? Allons, si je ne suis pas assez suffisant pour insinuer que ce tous des arriérés analphabètes (je vais régulièrement à la campagne dans un petit hameau perdu de Normandie), je doute que toutes les vieilles croyances aient été partout éradiquées...
Mais oui, hormis ce détail, la première partie fait immédiatement penser à la fantasy.

Citation:
il vit des rêves et rêva de vies

vécut des rêves, non?

Oui, bien vu. Je me suis laissé prendre par les sonorités :oops:

Je suis volontiers partant pour un débat existentialiste. Même si je pense qu'on en viendra vite à s'accorder sur les points qui sont à la mode ces temps: on est là pour procréer et crever.
Mais je voulais surtout remercier et féliciter tes potes qui ont vraiment une attitude mature et responsable.

Moi, je suis contre :P
Et ces gens n'étaient pas mes "potes", j'avais tendance à lancer ça l'air de plaisanter à des connaissances. Non, j'ai eu des discussions très intéressantes avec des amis à ce sujet, en général la nuit en marchant dans les rues désertes de Paris 8)

Ce texte a une moral:
"La vie est morne et sans sens, il existe autre chose, une perfection..."
Quelque chose comme ça. On y fait pas l'apologie du poète, mais on y critique ouvertement les gens normaux.

Bah non, on ne critique pas. On s'en fout. La vision est purement égocentrique : eux, il vivent, mais moi, moâ, je n'y arrive pas ! Pourquoi ? Et hop, tu as une vision à d'une personne à l'écart de la société, et tu vois tout par ses yeux...
Je suis un peu déçu que tu lises cela, car ce n'était vraiment pas mon intention :(

_________________________________________

@ Iliaron

Cependant, le fait de ne jamais rire, puis de rire d'un rire carnassier Confus

Vois ça comme une lutte intérieure, comme une sorte d'évolution lente à l'intérieur du poète. Comme si le mal avait de plus en plus de mal à retenir le bien de s'exprimer... ou inversement ?

Par contre, je ne comprends pas vraiment pourquoi à 18 ans il n'est pas devenu poète, car il a écrit quelque chose. Lui fallait-il un don divin, celui de la lune, pour le devenir.

Il a écrit quelque chose, mais n'était peut-être pas assez mûr pour que ce quelque chose ait de la valeur. Et c'est parce qu'il désirait écrire de belles choses qu'il a en quelque sorte "lancé" sa lutte intérieure.

Si je prenais le texte au premier degré, cela voudrait dire que tu considères les poètes comme ayant obtenus des dons divins, supérieurs aux autres.

C'est plus une question de maîtrise de ses sensations, de ses sentiments que de pouvoirs magiques ;) La lune joue quant à elle le rôle de la muse, et c'est sans doute effectivement grâce à elle qu'il peut enfin écrire.

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il y a 18 ans 2 mois #10356 par Imperator
Réponse de Imperator sur le sujet Re: Monthy 3 - Le rêveur et la lune [Août 2006]
Répondons:

Donc, tu vois l'absence de noms comme une généralisation... Ce n'était pas le but.
Maintenant, comme tu le relèves, ce texte a tout d'une généralisation, et peut-être en est-elle une - à mon insu. Puisque j'en suis au début de ta critique, je vais me contenter pour l'instant de dire que c'est une effectivement une vision personnelle du poète.

Comme on l'a vu par la suite, tout laisse à croire que ce n'en est pas une. Les indices ont menés à une fausse piste, sans que c'en soit pénalisant.

Hmmm, non, là, tu définis le rêveur.

Rêveur ou futur poète. Or dès le départ, le rêveur a des traits du poète, il n'est juste pas "complet". Je quote vite un truc:

Pas si sûr... Après tout, il est au coeur, si je peux dire, du texte. Certes, pas sous de grands mots et dans une lutte détaillée et féroce. Pourtant, c'est bien parce que son coeur est déchiré que le rêveur ne parvient pas à "vivre" comme les autres

J'aurais tendance à croire que ce fameux mal, c'est le fait d'être poète. Dès lors, il a en lui les germes du poètes et quelques caractéristiques qui se développeront par la suite jusqu'à la rencontre finale, preuve en est ses rencontres avec la lune et son évolution à ce niveau.

Finalement, le rêveur, c'est juste une personne à moitié poète et à moitié normale... pas encore poète, mais plus normale.

au détriment de la cohérence du texte dans son ensemble.

Hélas... mais ça donne une touche très originale qui pourrait être développée.

Finalement, on ne sait pas grand-chose de ce dernier, puisqu'il n'apparaît réellement qu'un dernier mot du texte.

Au fond, à chaque fois que le rêveur devient très "bizard", c'est qu'il se mue en poète... je ne crois pas les deux fondamentalement différents. La seule différence, c'est que le "poète" a enfin trouvé l'inspiration "divine", le rêveur se contente de l'apercevoir.

Impe, Impe... Changeras-tu un jour ?

J'espère...

Justement, à partir du moment où tu as pu voir "psychiatre", "école", "homme d'affaires", tu te dis que tu n'es plus dans un registre de fantasy, et ça m'a encouragé à employer ce terme, du coup.

C'est vrai, mais sachant que ça dérangeait déjà un peu avant... et puis, commencer sur du fantastique et finir sur du fantastique m'aurait semblé plus logique, mais au fond on est pas là pour faire de la symétrie.

Ben là-aussi, c'est une expression lambda Après San qui trouve une "feuille vierge" fort tendancieuse et toi qui considères le terme "impuissance" comme graveleux, je vais finir par passer pour un pervers

On y fait jamais assez attention ^^ . Mais la feuille vierge était plus pertinent niveau lapsus que mon intervention, il faut bien le reconnaître.

Je cite parce que j'ai trouvé ça - excuse-moi - amusant Où vois-tu une critique générale de la vie ?

En fait, on a tout un passage qui dit que le rêveur vit une vie normale et le paragraphe d'après on nous dit qu'il va être libéré de ce mal. Je ne peux que faire le rapprochement entre vie normale et mal.

Oui, il a du mal à vivre la "vie normale de monsieur-tout-le-monde". Est-ce pour autant une critique voire un regard condescendant sur celle-ci ? Non, il s'agit plutôt d'une incompréhension propre à cet être.

Le fin mot de l'histoire ^^ .

Crois-tu franchement qu'il n'existe plus aucune superstition dans l'ensemble des campagnes françaises (ou autres) ? Allons, si je ne suis pas assez suffisant pour insinuer que ce tous des arriérés analphabètes (je vais régulièrement à la campagne dans un petit hameau perdu de Normandie), je doute que toutes les vieilles croyances aient été partout éradiquées...

Oui et non. En fait, je ne sais pas pour les campagnes françaises. Je vis en Suisse, et étant petit-fils, neveu et cousin de paysans, je peux dire que ceux que j'ai fréquentés étaient souvent aussi cultivés que les citadins ^^ . Et je n'ai jamais vu la moindre allusion à d'anciennes croyances, tout au plus un certain attachement à l'église, et encore... et encore...

Bah non, on ne critique pas. On s'en fout. La vision est purement égocentrique : eux, il vivent, mais moi, moâ, je n'y arrive pas ! Pourquoi ? Et hop, tu as une vision à d'une personne à l'écart de la société, et tu vois tout par ses yeux...
Je suis un peu déçu que tu lises cela, car ce n'était vraiment pas mon intention

J'avoue, en me relisant, qu'il n'y a pas réellement une critique des gens normaux. Tout au plus une certaine jalousie dans une petite animosité, mais pas de quoi en faire un plat.

Merci d'avoir répondu à ma critique, j'avoue que j'attendais avec une certaine impatience les réponses à mes questions ^^ .

Impe, qui sort d'un cours de français où on l'a empêché de donner son avis propre sur le sens d'un texte (avec l'argument tout à fait indiscutable du "non, je ne pense pas").

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il y a 18 ans 2 mois #10365 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: Monthy 3 - Le rêveur et la lune [Août 2006]
Les chroniques deviennt de plus en plus un terrain de jeu et de liberté, avec des textes parfois assez éloigné de ce qu'on y est censé y trouver, et bien, c'est souvent de bonnes surprises qu'on y trouve d'autant que ça nous bouscule souvent.

Je trouve que ce texte possède trois temps:
- Le premier, un peu poussif, essaie de nous donner un cadre, des repères réels, tout en faisant naître la dimension fantastique du texte. Or la réalité qui est décrite (la ferme, les parents tec.) n'est pas passionnante si bien qu'on attend la suite. Stylistiquement parlant, c'est aussi la partie la plus faible. On dirait que tu t'es forcée, que ça ne t'intéressait pas vraiment.
- Puis on a les anniversaires. Le texte fonctionne alors mieux. Mais l'aspect répétitif gache un peu. Il me manque une petite étincelle pour complètement adhérer là aussi. Cette étincelle, c'est bien sûr la rencontre avec la jeune femme. A partir de là, le texte trouve son ton, son rythme, et le style devient tout à fait fluide, comme si tu t'intéressait vraiment à ce que tu écris.
- Et la fin: le passage avec la lune est vraiment beau, jusqu'à la chute finale, qui, même si très logique, tombe par surprise et clot magnifiquement le texte (donc surtout ne la liser pas avant pour ceux qui me lirait avant de se plonger dedans :roll: )

Donc je trouve que ce texte poursuit un crescendo continue que le début ne laissait pas présager.
De plus, le texte est traversé de plusieurs thèmes intéressants:
- La création littéraire: le contraste entre l'idée d'un texte et son accomplissement; la quête de l'inspiration
- La place de chacun dans la société et le désir de ne pas entrer dans le conformisme
- Le sentiment d'être différent et de ne pas appartenir au monde des adultes
- Le Rêve vs La Réalité, et comment les concilier...
Je me dmandais la part autobiographique (mais tu as déjà répondu). On se doute donc bien qu'il y a des choses personnelles et d'autres fictionnelles, c'est ça aussi l'intérêt de ce texte. En tout cas, ça débouche sur quelque chose d'intéressant.
Maintenant, êut-être que le début pourrait-être retravaillé? Je ens uis pas sûr que l'idée de présenter l'enfant si à part soit bonne. Il aurait été plus intéressant de faire découvrir cette différence peu àpeu et montrer comment les questions qu'elle aurait sucitées modifient l'enfant et son entourage. C'est pour moi le pint faible de l'histoire. Les parents ne donnent pas l'impression d'exister, ils ne sont que des machines, j'ai du mal à imaginer des parents aussi peu nuancés.
Je pense également que les sujets que tu abordes aurait pu être traités davantage. Même si c'est très bien, tu effleures parfois les choses. Mais ce n'est pas facile. J'ai un texte en cours où j'essaie justement de creuser cet aspect, et je me rend compte que ça nécessite pas mal de travail et de ré-ecriture car les choses n'arêtent pas de déboucher sur de nouvelles choses, un petit texte comme celui-ci peu très vite prendre de l'ampleur. Donc ce n'était visiblement pas le but non plus. Donc c'est pourquoi, même si j'exprime quelques regrets, je ne pense pas que ce soit complètement nécessaire. Enfin, tu peux toujours y réfléchir.

Mais au final, un texte qui commence maladroitement et se termine magnifiquement.

PS: il est tard, je ne me relis pas, donc excusez les fautes... :?

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il y a 18 ans 2 mois #10368 par Monthy3
Réponse de Monthy3 sur le sujet Re: Monthy 3 - Le rêveur et la lune [Août 2006]
Bonjour, et merci pour ton commentaire :)

Les chroniques deviennt de plus en plus un terrain de jeu et de liberté, avec des textes parfois assez éloigné de ce qu'on y est censé y trouver, et bien, c'est souvent de bonnes surprises qu'on y trouve d'autant que ça nous bouscule souvent.

Après tout, c'est aussi comme ça que l'on progresse, non ? :)

- Le premier, un peu poussif, essaie de nous donner un cadre, des repères réels, tout en faisant naître la dimension fantastique du texte. Or la réalité qui est décrite (la ferme, les parents tec.) n'est pas passionnante si bien qu'on attend la suite. Stylistiquement parlant, c'est aussi la partie la plus faible. On dirait que tu t'es forcée, que ça ne t'intéressait pas vraiment.

C'est effectivement la moins travaillée. D'ailleurs, je l'ai laissée en suspens pendant quelques semaines avant de reprendre en écrivant directement la suite. Ce qui peut expliquer cela.

- Puis on a les anniversaires. Le texte fonctionne alors mieux. Mais l'aspect répétitif gache un peu.

C'est vrai, mais le texte fonctionne justement sur la répétition. En gros, c'est une année de vie qui se répète (car, qu'il ait 18, 19 ou autre, il se passe à peu près toujours la même chose dans sa vie), et c'est l'évolution de la façon de la mener qui compte.

s mieux. Mais l'aspect répétitif gache un peu. Il me manque une petite étincelle pour complètement adhérer là aussi. Cette étincelle, c'est bien sûr la rencontre avec la jeune femme. A partir de là, le texte trouve son ton, son rythme, et le style devient tout à fait fluide, comme si tu t'intéressait vraiment à ce que tu écris.

A la lumière de ton commentaire, peut-être que j'ai sacrifié la partie précédente pour en arriver plus vite ici. Mais je ne pense pas... ou alors, c'était involontaire :roll:

- Et la fin: le passage avec la lune est vraiment beau, jusqu'à la chute finale, qui, même si très logique, tombe par surprise et clot magnifiquement le texte (donc surtout ne la liser pas avant pour ceux qui me lirait avant de se plonger dedans Roulement des yeux )

Merci !

Maintenant, êut-être que le début pourrait-être retravaillé? Je ens uis pas sûr que l'idée de présenter l'enfant si à part soit bonne. Il aurait été plus intéressant de faire découvrir cette différence peu àpeu et montrer comment les questions qu'elle aurait sucitées modifient l'enfant et son entourage.

Je ne sais pas si elle est bonne, mais j'ai aimé voir cette naissance sous le signe de la prédestination. J'avais écrit cela suite à la lecture d'un poème de Baudelaire tiré du Spleen de Paris, où justement la lune (personnifiée) descendait sur le berceau à sa naissance.
Après, j'ai peur que montrer la modification progressive de son comportement dans son adolescence (c'est ce que tu veux dire ?) ne rallonge pas mal le texte, que je voulais court.

Les parents ne donnent pas l'impression d'exister, ils ne sont que des machines, j'ai du mal à imaginer des parents aussi peu nuancés.

Là-aussi, c'est un souci d'"épurer le texte". Il n'y a pas vraiment de personnages développés dans le récit hormis, évidemment, le protagoniste.

un petit texte comme celui-ci peu très vite prendre de l'ampleur. Donc ce n'était visiblement pas le but non plus.

Tu as très bien cerné le "problème" ;) Je désirais faire le récit le plus court et le plus simple possible, et surtout pas courir le risque de me perdre ensutie dans des méandres d'explications/pensées/idées. Bref, privilégier la dimension "narration" à la dimension "réflexion" :)

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