Iliaron - les sept compagnons prologue [septembre 2006]
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J'ouvre un nouveau sujet histoire de parler précisément du prologue, puisqu'il mérite une partie à lui seule.
Du reste, revenant d'Allemagne, avec un jour pour commenter trois textes les plus longs, je doutais un peu faire des commentaires et pensais lire et voter pour analyser plus tard. Mais là, j'ai quelques truc simples à dire:
J'ai beaucoup de mal avec le "Finement ciselées" qui est isolé dans la seconde phrase. M'enfin bon...avant de se saisir chacun d’une unique flèche au plumage vert. Finement ciselées, le bois était strié de peinture rouge.
En gros, trois parties dans ce texte:
- on cueille des fruits et on rit
- arrivée des assassins (elfes...)
- conclusion avec le retour des jeunes
Première partie, c'est du dialogue, j'ai pas grand chose à dire. On rigole bien, le ton est détendu, l'atmosphère me fait penser à la campagne, très sympatique. J'ai peu de temps, je ne m'y attarderais donc pas (ou alors plus tard).
Second partie... le plus important à mes yeux. En fait, ce qui m'a choqué, c'est le peu d'importance de la transition:
Instinctivement, j'aurais introduit les deux formes par un autre élément. Ou plus encore, j'aurais d'abord introduit l'atmosphère avant les individus, afin que dans la tête du lecteur se fasse l'idée qu'on arrive à quelque chose de tragique (parce que ce qui suit doit être traumatisant). Je ne sais pas trop moi, parler d'un rapace qui attrape une souris et la dévore, un vent frais qui débarque, un nuage qui passe dans le ciel et masque pendant un instant le soleil ou alors l'observation d'une souche morte... Même le spectacle des baies pourries au pied des buissons qui serait la suite logique du départ (plus les enfants, voici tout ce qui reste). Il faudrait essayer, mais je pense que c'est faisable et immergerait à fond le lecteur dans ce qui suivrait.ean opina pensivement. Rapidement, le silence s’installa, et les deux compagnons s’adossèrent confortablement contre la roche. D’eux-mêmes, les yeux se fermèrent.
D’un bosquet proche sortirent alors calmement deux formes imposantes. Entièrement vêtus de vêtements verts, le visage caché d’une cagoule de même couleur, ils s’avancèrent vers le rocher. Une bourrasque de vent parcourut la plaine, et des fils couleurs d’or s’échappèrent de sous les capuches.
Je suis ennuyé par l'idée d'en savoir plus que les gamins. Je pense que les pensées des pères sont inutiles (au contraire, cultiver le mystère en ne notant que leurs réactions, peur pour l'un, courage intense pour l'autre, recherche d'une arme, que sais-je...). Plus encore les paroles de l'assassin qui pourraient expliquer en partie le meurtre (ici une vengeance). Dénaturer complètement les assassins en les rendant monstrueux, presque irréels serait plus proche de ce que retiendront les enfants et permettrait au lecteur de s'identifier à eux.ean chercha de suite son épée, absente. Depuis des années il l’avait remisée. Il échangea un fugace regard avec son ami. Les deux étaient conscients que, sauf miracle, leurs vies s’achevaient ici. Nulle tristesse ne perçait dans leurs yeux. Au fond, ils le savaient depuis toujours, leurs actes finiraient par les rattraper. Et c’était chose faite. Chacun n’avait qu’un unique regret, celui de ne pas pouvoir éduquer encore leurs fils, et de déléguer cette tâche à leurs épouses.
« - Vous reconnaissez ces flèches » commença d’une voix dure un des agresseurs, montrant le plumage indigo. Ce sont les vôtres. »
Les traits se décochèrent simultanément ; le monde tourna une dernière fois dans les yeux des deux compagnons, avant de sombrer définitivement dans le néant.
Tu vas rire, mais j'avais presque zappé cette phrase durant ma lecture . Du coup, à la fin, je me demandais pourquoi les cadavres étaient complètement dépecés.Pris de barbarie, les deux tueurs se ruèrent sur les cadavres amorphes, et entreprirent de les dépecer.
De même, je me demande si c'est réellement nécessaire de tout massacrer. Pourquoi ne pas simplement couper une partie symbolique? (typiquement la tête, mais aussi les mains ou... enfin bref, le plus souvent la tête). Ce serait beaucoup plus proche du raffinement elfique, mais resterait d'un énorme barbarisme (inutile de dire que ça a été fait proprement. Y a de toute manière du sang partout et on retrouve les assassins avec la tête du père en main, et c'est souvent pas beau à voir, de même qu'un corps décapité a perdu tout de son apparence humain). Quoi de plus normal de la part de chasseur que de vouloir emporter des trophées?
Troisième partie:
Bref, ça peut aller .A quelques distances se rapprochaient les deux enfants, riant suite à une blague bien trouvée de Richard. Les corbeilles d’osier étaient pleines de fruits variés,
Badauds? Quels badauds, qu'est-ce qu'ils viennent faire là? Perso, je serais pour purement et simplement les supprimer...Quelques badauds alentour se jetèrent au milieu des épis de blé, cherchant à s’y cacher du mieux possible.
La seconde partie me semble parfaitement normale, mais la première m'étonne. Dans ce genre de situation, même le plus courageux des enfants pensera d'abord à sauver sa peau ou simplement à ne pas souffrir, voire reniera la réalité, mais le sort du père est totalement indifférent tant qu'il se sentira en danger, ou en tout cas pas dans des pensées aussi complexes que les rejoindre dans la mort (sachant le peu qu'un enfant peut en comprendre) ou la vengeance (qui est une pensée souvent plus tardive).Ils désiraient à la fois mourir et rejoindre leurs pères, et de même survivre et les venger. Leurs cœurs les sommaient de fuir, mais leurs jambes pétrifiées s’étaient enracinées.
Bref, pour appuyer le traumatisme, j'appuierais avant tout sur la lâcheté des enfants, leur impuissance et leur frayeur. Ce sera d'autant plus choquant qu'une fois devenus grands, ils renieront souvent cette lâcheté ou traîneront un sentiment de culpabilité à cet encontre (je n'ai rien fait sur le moment). Et puis, ma foi, ce sont des enfants, autant leur laisser totalement ce statut...
M'enfin, moi, je dis ça , je dis rien.
Là, au contraire, je préciserais l'identité des sauveurs, puisque les enfants savent de qui il s'agit et qu'ils auront de la facilité à s'en souvenir par la suite. Autant les assassins se devraient d'être mystérieux, autant les sauveurs sont connus.quelques centaines de mètres, montés sur des chevaux, trois hommes approchaient. Et ils les avaient repérés, en témoignaient une flèche déjà sortie et une épée défourrée.
Dans la même logique, cette phrase est de trop pour moi.Leur vengeance était accomplie, plus tard viendrait l’heure de s’occuper des enfants.
***
Donc si je résume les gros points:
- changer l'atmosphère pour introduire le drame (ce qui, d'ailleurs, évitera d'avoir à raisonner cet acte, puisque l'esprit s'interroge lorsqu'un passant est tué rapidement sans raison en pleine rue, mais qu'il trouve ça normal lorsque c'est assez long (longuement décrit) et dans une atmosphère plus oppressante (typique des films d'horreur où le type se retrouve perdu en pleine forêt, commence à être effrayé puis tombe face à l'assassin qui s'approche doucement, le colle à un arbre et lui tranche la gorge)).
- laisser un immense flou sur les causes de l'assassinat et l'identité des assassins (mais pleins d'indices, comme les cheveux blond, les flèches de couleur, la réactions des pères un rien étrange, bref, des détails menant à des questions).
- appuyer sur l'identification du lecteur aux enfants et donc s'assurer qu'à la fin, il se retrouve avec les mêmes connaissances qu'eux (et pas plus) et le même sentiment (horreur, incompréhension, sensation que le monde vient de s'arrêter, que ce n'est pas possible).
***
Il serait même envisageable, lorsque les enfants se sentent en sécurité, donc quelques secondes après la fuite des deux ombres, que l'un au moins s'approche du cadavre de son père, l'observe assez longuement et finalement se jette dessus en pleurant et criant à la mort en espérant vainement le voir bouger avec ce sentiment propre à l'humain que la mort, lorsqu'elle nous touche, est réversible. (et ne pas oublier qu'un enfant pense que ce qu'il croit est vrai).
Enfin bref, dans l'ensemble, le passage est tout de même bien écrit, notamment le départ très sympatique, et un déroulement assez inattendu avec l'arrivée des cavaliers (si si, je ne m'y attendais pas, carrément, j'étais en train de me demande comment ils allaient survivre, s'ils allaient fuire ou allaient être étrangement épargné, avec un mystère de plus sur les bras à ce niveau (pourquoi uniquement les pères?)).
Impe, hyper pressé qui doit aller manger.
ps: j'attaque le chap.2 dans un quart d'heure.
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- Iliaron
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Ton idée avec les baies pourries est vraiment excellente!Instinctivement, j'aurais introduit les deux formes par un autre élément. Ou plus encore, j'aurais d'abord introduit l'atmosphère avant les individus, afin que dans la tête du lecteur se fasse l'idée qu'on arrive à quelque chose de tragique (parce que ce qui suit doit être traumatisant). Je ne sais pas trop moi, parler d'un rapace qui attrape une souris et la dévore, un vent frais qui débarque, un nuage qui passe dans le ciel et masque pendant un instant le soleil ou alors l'observation d'une souche morte... Même le spectacle des baies pourries au pied des buissons qui serait la suite logique du départ (plus les enfants, voici tout ce qui reste). Il faudrait essayer, mais je pense que c'est faisable et immergerait à fond le lecteur dans ce qui suivrait.
Souvent, j'oublie ces minis transitions, ça me permet d'entrer plus rapidement dans le vif du sujet, mais la plupart du temps, c'est soit parce que je n'arrive pas à l'écrire, soit (quasiment tout le temps) parce que je n'y pense même pas. Le pire, c'est qu'en relisant, je trouvais que la juxtaposition des deux paragraphes pouvait choquer le lecteur, mais je n'ai même pas eu l'idée d'une transition pour améliorer tout ceci... Mais bon, c'est maintenant noté, et il faudra vraiment que j'y pense pour le reste!
C'est vrai que, si le lecteur en sait autant que les enfants, ça sera plus simple pour la suite! Pareil pour dénaturer les assassins (quoique je ne vois vraiment pas en quoi je les ai fait non monstrueux , ils ne laissent aucune chance aux hommes et les dépècent).Je suis ennuyé par l'idée d'en savoir plus que les gamins. Je pense que les pensées des pères sont inutiles (au contraire, cultiver le mystère en ne notant que leurs réactions, peur pour l'un, courage intense pour l'autre, recherche d'une arme, que sais-je...). Plus encore les paroles de l'assassin qui pourraient expliquer en partie le meurtre (ici une vengeance). Dénaturer complètement les assassins en les rendant monstrueux, presque irréels serait plus proche de ce que retiendront les enfants et permettrait au lecteur de s'identifier à eux.
En fait, si je donnais des renseignements sur les pères, c'était surtout pour que le lecteur sache d'entrée qu'avant s'était passé quelque chose où les deux hommes avaient eu un rôle. Mais surtout, je souhaitais que vienne à l'idée le fait que les pères étaient coupables, n'étaient donc pas purs (dommage, j'aimais bien la conversation avec cette conclusion...), et en même temps, le lecteur n'a pas envie que ceux qui sont bons soient les tueurs, qui apparaissent quand même comme des barbares.
Bref, je trouvais que comme intro, ça situait, pour qui se donnait la peine d'analyser, assez bien le récit. Ni bon ni méchant, un crédo qui se retrouve à peu près partout dans le texte (du moins, j'essaie).
Sinon, j'avoue avoir eu pas mal de mal pour que le lecteur s'identifie justement aux enfants, ce que tu conseille de faire d'ailleurs. Je trouve une intro tellement courte que j'ai du mal à introduire les sentiments... D'ailleurs, quand je l'ai relu, je me suis dit que je passais bien plus de temps sur les parents que les enfants...
Raffinement elfique? Qui a dit que ce sont des elfes? (voilà qui va faire gamberger mon bon Impe... aller, un indice scientifique: chat de Soderling, ce qui peut être en quelque sorte à la fois soi-même et son contraire en même temps (pfiou, j'en dis beaucoup quand même^^))(désolé, ça se voit peut-être que je suis en prépa maths )De même, je me demande si c'est réellement nécessaire de tout massacrer. Pourquoi ne pas simplement couper une partie symbolique? (typiquement la tête, mais aussi les mains ou... enfin bref, le plus souvent la tête). Ce serait beaucoup plus proche du raffinement elfique, mais resterait d'un énorme barbarisme (inutile de dire que ça a été fait proprement. Y a de toute manière du sang partout et on retrouve les assassins avec la tête du père en main, et c'est souvent pas beau à voir, de même qu'un corps décapité a perdu tout de son apparence humain). Quoi de plus normal de la part de chasseur que de vouloir emporter des trophées?
Sinon, la raison de tout ce sang et de cette barbarie... Aucune, absolument aucune. Enfin, si, deux: déjà, ça m'a permis de faire une belle phrase (enfin, je trouve^^); et surtout, ça montre justement toute la barbarie, et la folie des agresseurs. Qui plus est, décapiter quelqu'un, on en lit à peu près dans tous les récits, et c'est presque civilisé... Avec ça, je suis sûr que le lecteur va considérer comme méchant les deux agresseurs, tout en sachant qu'il ne peut considérer comme gentil les pères... (j'y tiens quand même pas mal à cette absence de bons...)
Par contre, l'idée de remporter un trophée est excellente. Bah, rien ne les empêche de garder une partie intacte et la ramener avec eux^^!
Soyons fou et taillons dans le lard!Badauds? Quels badauds, qu'est-ce qu'ils viennent faire là? Perso, je serais pour purement et simplement les supprimer
Pfiou, quelle analyse!La seconde partie me semble parfaitement normale, mais la première m'étonne. Dans ce genre de situation, même le plus courageux des enfants pensera d'abord à sauver sa peau ou simplement à ne pas souffrir, voire reniera la réalité, mais le sort du père est totalement indifférent tant qu'il se sentira en danger, ou en tout cas pas dans des pensées aussi complexes que les rejoindre dans la mort (sachant le peu qu'un enfant peut en comprendre) ou la vengeance (qui est une pensée souvent plus tardive).
Bref, pour appuyer le traumatisme, j'appuierais avant tout sur la lâcheté des enfants, leur impuissance et leur frayeur. Ce sera d'autant plus choquant qu'une fois devenus grands, ils renieront souvent cette lâcheté ou traîneront un sentiment de culpabilité à cet encontre (je n'ai rien fait sur le moment). Et puis, ma foi, ce sont des enfants, autant leur laisser totalement ce statut...
Effectivement, j'ai tendance à grandir un peu mes personnages (quoique, lisant HP et le Livre des Etoiles, ce sont souvent des jeunes, voire très jeunes qui sauvent le monde... et pourtant je trouve cela dans certains cas totalement aberrants... et je fais pareil!), mais là c'est flagrant. C'est vrai que face à la mort, on pense plus à fuir. Ensuite, ça m'arrange qu'ils restent immobiles, et c'est plutôt simple à justifier. Mais je modifierais donc.
Et le sentiment rémanent de culpabilité... Excellente idée!!!
Non, les enfants ne savent absolument pas qui sont leurs miraculeux sauveurs. Si les enfants sont plus tard amis avec eux, c'est justement parce qu'ils les ont sauvés. Au mieux, ils les ont croisés une fois dans une sente! Mais c'est vrai que les identifier, ça aiderait pas mal à la narration, du moins à mon entame de la première partie. Rien que les prénoms... Mais en même temps, dans cet intro, j'avais envie de faire quelque chose de court, mais de vraiment intense. Ure première partie certes moins intense que la première, mais différente, avec les regrets de deux vies; et la seconde partie, avec l'intrigue entière qui se lance... Surtout qu'une fois le meurtre accompli et les meurtriers volatilisé, l'intro a rempli son rôle. La présentation des personnages peut très bien arrivé après. Pourtant, puisque je les fais arriver, il faudrait bien que je dis qui sont ces trois là, ça m'éviterait des rappels très lourds pour la suite... (truc que j'affectionne en plus... arf!)Là, au contraire, je préciserais l'identité des sauveurs, puisque les enfants savent de qui il s'agit et qu'ils auront de la facilité à s'en souvenir par la suite. Autant les assassins se devraient d'être mystérieux, autant les sauveurs sont connus.
Cependant, je ne pense pas donner de noms, je trouve que ça fait sortir du contexte général de l'intro, où l'essentiel est de savoir que des hommes arrivent, peu importe qui ils sont. La suite nous l'apprendra!
Ou alors prolonger un peu avec cette fameuse scène qui maintient l'intensité, et là, je peux faire une phrase du style "Geoffroy se pencha et prit dans ses bras l'enfant"... Et comme ça j'ai les prénoms^^.Il serait même envisageable, lorsque les enfants se sentent en sécurité, donc quelques secondes après la fuite des deux ombres, que l'un au moins s'approche du cadavre de son père, l'observe assez longuement et finalement se jette dessus en pleurant et criant à la mort en espérant vainement le voir bouger avec ce sentiment propre à l'humain que la mort, lorsqu'elle nous touche, est réversible. (et ne pas oublier qu'un enfant pense que ce qu'il croit est vrai).
De plus, l'idée de l'enfant qui considére comme vrai ce qu'il pense vrai est absolument excellente, ça peut donner vraiment un bon truc (l'ennui, c'est qu'avec la prépa, je n'ai rien écrit, mon niveau a donc du bien baisser, déjà qu'il n'était pas haut )!
D'un côté, je comprends parfaitement ta logique, mais d'un autre je ne peux m'empêcher de me dire que faire réagir des hommes sans rien expliquer... j'aurai du mal! D'autant que, pour que les enfants en sachent autant que le lecteur, il faut supprimer la discussion que personnellement j'aime beaucoup. Et d'un certain côté, que le lecteur se dise "mais non, ils ont tout faux, il suffit qu'ils pensent à leurs parents, et alors..." ça m'intéresse (si jamais c'est le cas, ça signifiera que j'ai vraiment réussi ce que je voulais faire!).- laisser un immense flou sur les causes de l'assassinat et l'identité des assassins (mais pleins d'indices, comme les cheveux blond, les flèches de couleur, la réactions des pères un rien étrange, bref, des détails menant à des questions).
Et je ne pense pas en avoir trop dit, les questions sont à mon avis là, du moins la principale: "qu'ont donc fait les parents?" On sait qu'ils ont tué des gens avec des flèches, mais pourquoi, comment, s'ils étaient seuls, pourquoi la vengeance a tant attendu, qui étaient les tués, etc.
Je vais essayer l'identification aux enfants, c'est sûr que ça serait bien si ça réussit! D'ailleurs, le passage avec l'enfant qui se rapproche du cadavre serait parfait dans ce rôle!- appuyer sur l'identification du lecteur aux enfants et donc s'assurer qu'à la fin, il se retrouve avec les mêmes connaissances qu'eux (et pas plus) et le même sentiment (horreur, incompréhension, sensation que le monde vient de s'arrêter, que ce n'est pas possible).
Par contre, mêmes connaissances... Les enfants en savent vraiment peu: ils savent juste que leurs parents ont été tués, ils ne savent même pas que c'est par vengeance. Rien qu'en présentant les faits de manière objective, le lecteur peut en deviner bien plus que les enfants... De plus, la question "Qui les a tué" ne m'a jamais autant intéressé que tout ce qui se cache derrière. En restant très vague, j'empêche à mon sens le lecteur de se formuler d'autres questions. Là il a matière à s'en poser de nombreuses, sans pouvoir apporter les réponses. (bon, et en plus, ça m'aide quand même pas mal pour rendre l'intrigue un brin plus claire, car sinon, je pense que c'est très très confus dans les deux trois premiers chapitres...) Mais je peux très bien avoir tort.
Dommage, mais je ne peux me permettre ce mystère. C'est sûr qu'il y aurait matière à écrire, mais l'intrigue est quand même assez développée dans mon esprit pour tout chambouler maintenant !ou allaient être étrangement épargné, avec un mystère de plus sur les bras à ce niveau (pourquoi uniquement les pères?)).
Iliaron - merci de ta critique Impe!
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Méfies-t-en, ce n'est qu'un exemple, il faut prendre ce qui te convient , ce qui t'inspire.Ton idée avec les baies pourries est vraiment excellente!
Il faut dire que je suis un peu un chieur avec les transitions, c'est un des éléments qui me semblent cruciaux dans un texte.
Un paradoxe très difficile à mettre en place. Il faut dire qu'on prend la plupart du temps un parti, pour ou contre. Dans le cas présent, on sera quasiment toujours pour les pères (normal, ils viennent d'un envirronnement qui nous est sympatique et où on rit.). Ceci étant, il doit y avoir moyen.Mais surtout, je souhaitais que vienne à l'idée le fait que les pères étaient coupables, n'étaient donc pas purs (dommage, j'aimais bien la conversation avec cette conclusion...), et en même temps, le lecteur n'a pas envie que ceux qui sont bons soient les tueurs, qui apparaissent quand même comme des barbares.
Plus que jamais je suis pour éliminer tout dialogue et se contenter de regards, de gestes, d'atmosphère. Ce qui m'ennuie, c'est qu'à trop vouloir t'aider, je risquerais de réécrire moi la scène , parce que j'aurais tendance à la faire différemment pour parvenir à mes fins (notamment un long passage pour l'arrivée des assassins, qui s'approcheraient tranquillement, sûrs d'eux, pour laisser le temps à leurs proies de paniquer ou se préparer à leurs morts, mais en tout cas de les reconnaître, et de toute manière rendre cet assassinat encore plus mystérieux et anormal, et donc lui donner une raison même inconnue).
Un homme a dit un jour: "Ce qui fait d'un homme un homme bon, ce n'est pas ce qu'il a fait, mais ce qu'il fait et fera".Mais surtout, je souhaitais que vienne à l'idée le fait que les pères étaient coupables, n'étaient donc pas purs
J'y tiens, parce que ça m'arrange à titre personnel .
Pas besoin de beaucoup parler des enfants. Rien qu'en lisant le texte tel quel, c'est à eux que je me suis référé, parce qu'ils étaient les plus ouverts (bon, pis parce que je savais de quoi il s'agissait), mais de toute manière ils sont mis en avant et de toute manière sont les seuls à survivre.Sinon, j'avoue avoir eu pas mal de mal pour que le lecteur s'identifie justement aux enfants, ce que tu conseille de faire d'ailleurs. Je trouve une intro tellement courte que j'ai du mal à introduire les sentiments... D'ailleurs, quand je l'ai relu, je me suis dit que je passais bien plus de temps sur les parents que les enfants...
L'ennui venait de ce que la focalisation est externe, un rien omnisciente et que l'identification se fait mal. Les enfants sont les héros à mes yeux, mais ce sont juste des personnages, moi j'en sais plus qu'eux, je les regarde évoluer. Il peut être intéressant, pour faire ressentir le traumatisme, de mettre le lecteur à leur niveau.
Entre nous, j'étais en train de délirer, en lisant le chapitre deux, en me disant que c'était finalement Kirla qui avait tué les pères (avec toute une théorie de réincarnation à la clé) ou alors Iliaron .Raffinement elfique? Qui a dit que ce sont des elfes? (voilà qui va faire gamberger mon bon Impe... aller, un indice scientifique: chat de Soderling, ce qui peut être en quelque sorte à la fois soi-même et son contraire en même temps (pfiou, j'en dis beaucoup quand même^^))(désolé, ça se voit peut-être que je suis en prépa maths )
Que fait un enfant lorsqu'il voit une voiture qui lui fonce dessus? Certains auront le réflexe de sauver leur peau (si la voiture va suffisamment lentement et n'est pas trop impressionnante) et les autres vont rester totalement immobiles en se demandant si les deux grands ronds blancs scintillants sont réels ou pas, et si ce qui se passe est normal, avec le sentiment interne qu'ils ont fait une énorme bétise et qu'ils sont en danger. J'appliquerais la même logique ici et leur couperais carrément les jambes, donc totalement immobiles comme tu l'as fais. Ce qui m'ennuie, c'est qu'ils puissent songer, à ce moment, à venger leurs pères ou à les rejoindre, qui sont deux sentiments complexes de réflexion intelligente (conception de la mort, donc abstraction, ou deuil d'un individu, donc réflexion), réflexion qui ne se fait que rarement dans ce genre de cas, et encore plus rarement pour des enfants.C'est vrai que face à la mort, on pense plus à fuir. Ensuite, ça m'arrange qu'ils restent immobiles, et c'est plutôt simple à justifier. Mais je modifierais donc.
En fait, avant de lire ta réponse, je pensais qu'il s'agissait de soldats montés qui passaient en patrouille ou pour rallier un autre endroit. Enfin, d'une certaine manière, c'est cela, non?Non, les enfants ne savent absolument pas qui sont leurs miraculeux sauveurs.
Plus que d'accord .Cependant, je ne pense pas donner de noms, je trouve que ça fait sortir du contexte général de l'intro, où l'essentiel est de savoir que des hommes arrivent, peu importe qui ils sont. La suite nous l'apprendra!
Disons qu'on peut se rapprocher d'eux en en disant le moins possible, ou tout du moins en alourdissant le mystère. Décrire des mouvements est autrement plus distant que de rapporter des paroles.Rien qu'en présentant les faits de manière objective, le lecteur peut en deviner bien plus que les enfants...
Impe, qui doit encore lire l'ennemi intérieur (ça arrête pas je vous jure )
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