file [Décembre 2006]Intrusion Chp2 - Temple Onirique, de San

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il y a 17 ans 11 mois #11690 par gilfuin
Et voilà, je lance la danse, avec le premier texte lu de cette MAJ.

D’abord (je m'adresse à San, excusez moi), pour mieux te préparer à lire ma critique, je préfère dire tout de suite que j’ai moins aimé cette suite, que le premier chapitre. Le contraste est même étonnant. Au moins j'espère que tu m'en voudras moins
:oops:


Dans le premier chapitre donc, j’ai trouvé que tu avais l’art pour suggérer les choses, sans vraiment les dires, ce qui laissait planer un doute sur la réalité de l’action. Le romantisme y était omniprésent, grace à des tournures très bien trouvées.
Là je dois avouer que c’est presque le contraire. Tu ne suggères plus rien, tout est dit clairement, alors que tu décris un rêve. Je m’étais attendu à lire un texte aux contours romantique et absurde, qui aurait donné son aspect onirique au texte sans avoir besoin de le dire dans le titre (Temple onirique…le fait de le dire casse un peu l’effet => j’exagère peut être mais « Temple » tout court aurait suffit).

Enfin, je viens d’écrire « tout est dit clairement », mais en fait je pense que tu as du avoir du mal à trouver par quel bout prendre ce chapitre. Et tout au long de la lecture, j’ai vraiment eu le sentiment que tu avais peur qu’on ne comprenne pas la situation, te forçant à placer des éléments presque explicatifs ou affirmatifs, gâchant à mon sens tout l’intérêt d’un tel récit.

« Foret enchantée »
« L’inconnu => 2x »
« Paroles Enigmatiques »
« Tu es dans mon rêve »
« Dans mes rêves »
je suis Dilgan le voleur
« Si tu crois qu’on va faire la moindre chose ensemble »
« Dans toutes les positions préférées »
« Trente six chandelles »
« Le panel va d’une petite marmotte acoquinée à un lapereau, à un grand élan servant de perchoir à une nichée d’oiseaux aux couleurs flamboyantes »
« Histoire de parler de tout ça »


Comme si tu voulais être sur qu’on saisisse bien ce qu’ils font, ce qui leur arrivent, ce qu'ils voient..dans la réalité on précise les choses, mais dans un reve? Meme si c'est voulu, l'effet n'a pas fonctionné sur moi.
Le pire, c’est qu’au lieu d’être « presque trop réel », le récit est finalement maladroitement absurde (au sens littéraire si je puis dire). Tu aurais gagné en intensité si tu avais vraiment gardé le ton tu premier chapitre, tout en amplifiant le romantisme, au lieu de le détruire par des tournures tel que :

"Il lui postillone au visage"
"Elle essuie sa joue et s’éloigne de lui"
"Dans toutes ses positions préférées."


Je n’ai pas tout noté, car c’est un sentiment général sur le texte qui me fait dire cela, et pas seulement les quelques tournures citées ici.

Dans la même idée, il y a aussi la répétition des « … » qui me semble un aveu de ta part de l’incapacité à suggérer les choses, et être obligé de rajouter cet effet de suspension qui est censé tout résoudre.

Vers l’inconnu…, vers la charmante inconnue

Sans parler de la répétition de « vers » et « inconnu » assez gênante, les « … » n’ont pas trop leur place ici. Le mot inconnu, même si il est très révélateur, suggère déjà suffisamment de chose pour qu’on ait besoin de le faire suivre de cette ponctuation.

Paroles enigmatiques…

Là aussi cela me semble assez maladroit.

Ce sont les deux endroits où j’ai trouvé que ça choquait le plus, mais si tu comptes les dialogues où cette ponctuation est plus souvent justifiée, l’effet me semble quand même brisé. D’autant que si on parle maintenant des dialogues, je ne les ai pas trouvé convaincants. Du moins certains passages, et l’impression est renforcée par le déroulement du récit assez douteux (en mettant de coté l’absurde de la situation).

Si c’est voulu (pour le suspens, ou l’intrigue), je trouve cela un peu maladroit aussi (3ème fois que je le dis, je manque d’imagination dans mes critiques, ça va pas beaucoup t’aider…dsl).




Donc parlons de l’histoire :
Dilgan « vole » un rêve. Dans le premier chapitre, cela ressemblait plus à une « intrusion », et l’impression se confirme ici. De ce fait, « voleur de rêve » semble un terme d’autant plus mal approprié, à moins que la suite de ton histoire vienne apporter de nouveau élément à ce sujet. Et à mon sens, pour le moment le changement de titre se justifie tout à fait : Intrusion...je trouve ca parfait.

Il entre donc dans un rêve et si je comprends bien, alors que ça semble son métier dans le premier chapitre(ou son activité, je ne sais pas trop comment le qualifier), une fois dans le rêve, il est perdu et ne maîtrise absolument rien. Le héros n’a plus rien d’un professionnel, ni d’un habitué de ce genre de situation, ce qui m’a un peu choqué, mais je me dis que peut être ce n’est peut être pas une incohérence de ta part, mais simplement un effet voulu pour nous surprendre par la suite. A moins que ce soit moi qui perçoive ce récit du mauvais point de vue (le mien ^^ ).


Passons : il rencontre donc la douce dormeuse dans son univers. Le début de la conversation sonne juste, pourtant la suite me paraît froide et d’une réalité mal placée. A la limite j’aurais compris que Dilgan ait un comportement plus ou moins réel, mais que la jeune femme ait un air plutôt détaché et absurde. Hors là, ce n’est pas le cas, ils se parlent, se répondent, comme dans la vie, et prennent le temps de se crier dessus parce que l’un et l’autre se fait des fausses idées. Le fait même d’être dans un rêve est suffisamment absurde pour qu’on ait besoin de rajouter une situation pas seulement étrange, mais en décalée (on berce presque dans du Ionesco là). J’arrive à m’imaginer ta volonté d’origine, mais renforcer l’absurde par l’absurde, n’était peut être pas une bonne idée.

D’autant qu’à nouveau dans le dialogue :

« Tu veux dire que tu m’as imaginé et que je n’existe que dans un de tes rêves ? Absurde ! Tu es folle »

Là tu nous expliques, et en plus tu affirmes que c’est "absurde", et je t’assure, du moins mon avis, ça casse l’ambiance que tu voulais donner au texte (que je « suppose » que tu voulais donner, nuance).

Je pense que déjà tu me détestes, et que je devrais arrêter là. Pourtant je n’ai pas fini. Je prie pour que tu ne me haïsses pas !!!
:oops:


Allons donc directement à la fin. Ou plutôt, cette « non-fin ». Le chapitre se finit étrangement, ou ne se finit pas. Dilgan « boude », et l’aspect romantique s’évapore définitivement. Mais où est passé l’esprit du premier chapitre, ma petite San ? (dsl pour cette tentative de minimisation de ma part, j’ai tellement la hantise que tu prennes mal ma critique).



Revenons aussi sur d’autres points génants comme ces répétitions :

Les arbres de toutes part sont parés

Sans être une vraie répétition, la formulation n’est pas terrible.

Pénétrante…pénétrant

Enfin venir ici,…un endroit tel que celui-ci

Là aussi, la phrase aurait pu être mieux tournée. Et puis dans « celui-ci » il y a un peu « ici ».


Mais il y a aussi des points qui m’ont surpris, pas forcément dans le bon sens du terme :

« occupée à dire adieu à la solitude »

Euh…je sais pas trop quoi dire là… qu’est ce que ça veut dire ? ou alors qu’est ce que ça vient faire là ? Je ne comprends pas ce que tu voulais dire là. Du moins je « suppose » des choses, mais plus à cause d’un trouble, que d’une intrigue.

Dilgan bondit sur un dos couvert de fourrure hivernale

Là aussi…

Meme en rêve, c’était impressionnant

Mais pourquoi le dire ??? surtout entre parenthèse.

Ah oui, et enfin, un dernier truc :

Oubliant de préciser que son modèle de philosophie est le chat

Soit on comprend plus tard (ce que je suppose), soit vraiment…n’y avait il aucune autre manière d’amener cet information ? Est elle là juste pour renforcer l’absurde ? (si c’est le cas, je confirme la maladresse). Je ne sais pas.


Bon pour finir sur un point positif, je dirais que les descriptions sont pas mal (malgré les éléments que j’ai noté), et notamment le passage où Linoï essaye de virer Dilgan de son rêve.






Au final, je suis quand même (oserai-je le dire)…déçu (j’ai osé). Peut être que j’en attendais trop, ou que simplement j’ai mal compris cette suite. Exit le romantisme, et la réalité suggérée. Dommage, mais il faut bien avoué que le style reste fluide, et que je reste quand même à l’affût du prochain chapitre, car j’ai la sensation qu’ici tu n’as peut être pas vraiment réussi ton effet, mais que ta volonté est de nous mener plus loin est toujours là…mais vers où ? la question reste en suspens, c’est pour cela que j’ai hâte de lire la suite.



Encore désolé pour cette critique si critique…
Gil, qui offre des fleurs oranges à San, en signe d’amitié.


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- Si tu crois qu’on va faire la moindre chose ensemble !! Je ne suis pas là pour toi, d’abord j’étais là avant toi, ensuite c’est MON Temple et tu es un intrus. Et si on ne s’entend pas, je pense que je pourrai te faire sortir de mon rêve tout simplement. Comme ça, tu ne seras plus ici, ce qui nous arrangera tous les deux, et je pourrai continuer à rêver tranquillement !


Excuses d’avance ma psychanalyse de comptoir, mais : est ce que cela serait du vécu ? (pas seulement le début de la phrase, mais un peu le contexte entre les deux personnages, et les sentiments de Linoï)
Peut être qu’inconsciemment tu voulais reproduire une scène tout à fait réelle, et qu’elle a supplanté le déroulement logique de ton récit. Je me trompe certainement, mais ça y ressemble beaucoup.
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il y a 17 ans 11 mois #11700 par San
Je commence par te rassurer Gilfuin, je ne te hais pas et je te remercie pour ta critique :)

Je sais que cette suite est assez différente du début et puisque ça t'a déçu, je m'en excuse, mais c'est vrai que je veux vous amener ailleurs.

Le changement de titre a donc du bon, puisque finalement le Voleur de rêve n'était pas vraiment de bon alloi.

Le contraste entre le premier chapitre et celui-ci a l'air de t'avoir beaucoup choqué, dans l'ambiance, dans ma façon de présenter les choses. Pourtant c'est vraiment la cassure que je voulais, mais il faudrait qu'elle passe bien, si possible :D
C'est vrai que ce que je dis est peut-être un peu lourd, à propos du rêve et de l'inconnu (ayant déjà fait un bon travail pour supprimer la majorité des répétitions... Je n'ai pas pu toutes les évincer).
La cassure est là aussi voulue, entre l'ambiguité du premier chapitre et celui-ci où on sait clairement où l'on se situe : dans un rêve...

Mais le fait même que ce soit un rêve, quelque chose que personne ne maîtrise, me paraissait suffisamment intéressant. Le fait que je dise sans ambiguité qu'on est là dans le rêve de Linoï ne révèle rien à propos de l'intrigue de fond (tu l'as noté aussi, Dilgan avait l'air de savoir ce qu'il allait faire, mais maintenant entré dans le rêve de la fille il a l'air perdu...)
Je dis des choses clairement car il y en a d'autres qui relancent l'intrigue, normalement, mais peut-être sont-elles perdues au milieu du reste : les personnages qui s'interrogent sur leur existence réciproque dans la réalité, les animaux qui ne sont pas là d'habitude (ils sont donc là à cause de Dilgan), Linoï qui cherche à expulser Dilgan et n'y parvient pas. Je cherchais à montrer que d'une part, Dilgan fait vraiment une intrusion dans le rêve de la fille, et aussi, que sa présence change ce rêve.

Je crois que tu as raison quand tu relèves que j'abuse des "..."
Il faudrait que je repasse en enlever, ce que je fais déjà beaucoup. J'ai vraiment tendance à trop en mettre.

Au passage, le métier de Dilgan à la base, c'est Voleur, rien à voir avec les rêves. Du moins je pensais cela relativement clair par rapport au premier chapitre. Le voleur si sûr de lui au premier chapitre crâne beaucoup moins maintenant :D Donc oui pour un effet voulu, je pense que ton point de vue était quand même bon.

Tu notes une froideur et une conversation trop réelle, mais je voulais ce passage comme ça, tout n'est pas toujours féérique et romantique dans un rêve, si? C'est un moment sérieux, un intrus vient de rentrer dans le rêve de Linoï, et elle n'est pas très contente. Les réactions sont humaines et normales, on ne s'y attend pas dans un rêve...
Je ne cherchais pas à donner une ambiance "absude" donc, bien au contraire, les personnages essaient de comprendre, de sortir de l'inconnu et de l'absurde. Donc c'est presque un effet réussi, à part bien sûr que tu ne le goûtes pas trop...

Le chapitre se termine sur une non-fin parce que ça n'a rien de fini, et sur un aspect très réel qui n'a rien à voir avec le premier chapitre. Jusque là on est d'accord :P
En fait, le romantisme risque de revenir très vite (on est dans un rêve après tout!), je n'aurais donc peut-être pas dû découper mon chapitre de cette manière, simplement...

A propos des formulations que tu as citées après, il va falloir que je retourne le "occupée à dire adieu à la solitude". C'est assez incompréhensible c'est vrai :D Je voulais dire que Linoï était désappointée ou triste de ne plus être seule dans son rêve, et qu'elle voudrait que l'intrus parte et ne soit jamais venu. Et elle ne dit rien à cause de ce qu'elle rumine cette pensée. Je trouverai mieux.

Ah oui le passage parlant de la philosophie du chat n'est pas terrible aussi... Je vais sûrement le piler simplement, il ne sert à rien (mais pourquoi j'avais écrit ça alors...)

Bon, je vais aller manger donc arrêtons-nous là, et je le répète, j'apprécie vraiment ta critique :D D

est ce que cela serait du vécu ?

Les éléments des rêves que j'utilise viennent à peu près tous des rêves que j'ai faits, donc on peut parler de vécu... Le Temple n'est pas issu d'un rêve mais plus d'une rêverie. Par contre je n'ai jamais essayé de virer quelqu'un d'un de mes rêves. Personne n'est jamais entré dedans par effraction. Je ne pense pas que tu voulais dire ça d'ailleurs :D

Et puis... Déroulement logique... Nous y voilà, s'il n'y en a que peu, de logique, c'est grave? :D

Bon, allez, j'ai faim quand même, bon appétit!

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il y a 17 ans 11 mois #11748 par Krycek

San écrit: Sa taille élancée est merveilleusement mise en valeur par sa courte robe émeraude, de longues boucles auburn cascadent sur ses épaules ; elle a des yeux noirs étonnants, des courbes agréables et une expression épanouie sur le visage.

Je n'ai pas retrouvé le topic d'une certaine San, sur le forum, qui disait que les mecs avaient une facheuse tendance à toujours mettre de bonnes meu... de jolies filles dans leur texte. Hmm hmm. Je vois que tu ne déroges pas à la règle !

San écrit: Le pannel va d’une petite marmotte acoquinée à un lapereau, à un grand élan servant de perchoir à une nichée d’oiseaux aux couleurs flamboyantes.

Pas vraiment menaçant tout ça... peut-être manque-t-il un court morceau pour dire que finalement il peut y avoir un danger du genre un perso qui imagine la marmotte avec sa fourrure... et finalement avec ses dents et ses griffes. Oui, on les voit fuir... mais la menace n'est pas non plus.......

San écrit: - Ils chargent !!! Fuyons, Linoï !!
- Je veux bien mais où ?... s’affole la jeune fille.
- On est encerclés ! Je vais nous frayer un passage ! Suis-moi !

J'ai trouvé ce morceau un peu maladroit. On vois clairment que tu as utilisé le dialogue pour nous décrire le tour. Un peu à la manière dont bon nombre de films commencent, avec des personanges qui prêchent des convaincus juste pour donner une vision d'ensemble au spectateur. J'aurais fait comme ça :
- Ils chargent !!! Fuyons, Linoï !!
- Je veux bien mais où ?... s’affole la jeune fille. On est encerclés !
- Je vais nous frayer un passage ! Suis-moi !

Simple modification mais ça permet de perdre cette mauvaise sensation suscitée...

Autre chose qui m'a un peu dérangée c'est que l'on imagine Dilgan comme quelqu'un qui a déjà commis plusieurs vols, un voleur de rêve émerite en somme (même si on est plus sensé le savoir) et pourtant au début de ton chapitre, il semble ne pas comprendre où il est. Là aussi peut-être qu'un court passage pour nous expliquer comment ça fonctionne d'habitude aurait aidé. Du coup... Dilgan oscille entre quelqu'un qui s'y connait dans ce qu'il fait et quelqu'un qui ne comprends pas ce qui se passe... biz z arre.

San écrit: Au bout d’un moment inquantifiable, un filet de voix s’élève, celle de Linoï, occupée à effeuiller la végétation alentour.

Cette phrase là brise tout ton chapitre, car l'image sur laquelle on reste est tranquille... comme si rien ne s'était passé alors qu'une ligne plus haut, on se demande ce qui se passe, dans quel pétrin ils sont... peut-être sont-ils coincés dans un rêve, peut-être que Dilgan déraille... peu importe, on lira la suite pour le savoir. Et pourtant cette phrase......... elle ferait mieux au début d'un chapitre où l'on se dirait "allons quoi ? Qu'est ce qui lui arrive à la fille ? Tout va bien à présent ?" plutôt qu'à la fin d'un chapitre qui posait en quelque sorte un début de fil rouge.

Voilà, un avis plutôt mitigé, d'autant que tu sembles avoir écourté la partie où ils passent à travers les animaux, qui ne sont pas si farrouches que ça finalement.

Krycek, qui regrette toujours le caractère sarcastique des précédents récits de San... mais bon, mettre des gens dans des cases tue la surprise !

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il y a 17 ans 11 mois #11753 par San

Pas vraiment menaçant tout ça... peut-être manque-t-il un court morceau pour dire que finalement il peut y avoir un danger du genre un perso qui imagine la marmotte avec sa fourrure... et finalement avec ses dents et ses griffes. Oui, on les voit fuir... mais la menace n'est pas non plus.......


De préférence, je ne voudrais pas ajouter de personnage ici. Mais des crocs et des griffes ou des sabots lourds de menace, bonne idée! Excellente remarque Krycek, merci :)

- Ils chargent !!! Fuyons, Linoï !!
- Je veux bien mais où ?... s’affole la jeune fille. On est encerclés !
- Je vais nous frayer un passage ! Suis-moi !
Simple modification mais ça permet de perdre cette mauvaise sensation suscitée...

Je retiens la suggestion, je pense que je changerai comme tu le conseilles, tu as tout à fait raison.

l'on imagine Dilgan comme quelqu'un qui a déjà commis plusieurs vols, un voleur de rêve émerite en somme (même si on est plus sensé le savoir) et pourtant au début de ton chapitre, il semble ne pas comprendre où il est.

Dilgan est un voleur à la base. Je n'ai jamais dit ou voulu dire un voleur de rêve émérite! L'ancien titre de ma saga me dessert à nouveau, ou bien est-ce que ce n'était finalement pas si clair que ça?
Dilgan est doué en tant que voleur, c'est même sa profession et c'est ainsi que je le présente. Je précise donc ici qu'en tant que voleur de rêve, il débute autant que vous... (je devrais le préciser dans mon histoire en fait, je suppose?)

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il y a 17 ans 11 mois #11754 par gilfuin
Ben, sans parler de l'ancien titre, meme après relecture du premier chapitre, on a quand meme l'impression d'avoir affaire à un Dilgan qui a l'habitude de son boulot.

De plus, il ne vole rien dans la chambre de la fille, il ne fait qu'une chose: s'approcher d'elle, au point qu'on a l'impression qu'il a des intentions moins nobles. Du coup...il pénètre la chambre, et il semble là, seulement pour entrer dans ses reves, plutot que de simplement lui voler des objets.

Et cette suite exprime l'étonnement de Dilgan, mais pas la raison de cette étonnement. Bref, il aurait fallu bien repréciser ce qu'était ton personnage, pour mieux comprendre ses réactions.


PS: à mon avis, tu as une idée bien précise du déroulement de ton histoire, voir peut etre meme, tu as déjà visualisé tous les détails de la suite...tu es tellement imprégnée de ton univers, que finalement, quand tu le racontes, tu passes sur les détails importants que nos yeux innocents ont pourtant besoin de lire pour le comprendre.

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il y a 17 ans 11 mois #11758 par San
Je vois, merci gilfuin d'avoir cherché :)

Bon, il faudra que je remanie le début pour faire comprendre que :
Dilgan est un voleur, et là, il va tenter quelque chose qu'il avait envie de faire, parce qu'il sait bien s'introduire chez les gens et leur voler des objets de valeur, mais cette jeune fille, il ne veut rien lui voler, il veut s'introduire dans sa vie... dans sa tête, et donc il s'introduit dans la chambre comme il sait bien le faire, et il tente quelque chose de biz z arre et un peu fou (parce que bon, il est comme amoureux), quelque chose qu'il n'a pas l'habitude de faire.

Tout cela me redonne des pistes pour étoffer le premier chapitre, qui selon certains manquait de corps ;) Parfait, parfait!

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il y a 17 ans 11 mois #11759 par Kundïn
Alors, ma critique sur le texte de San...

D'abord (mais cela a peut-être déjà été dit dans les commentaires) le choix du présent narratif est quelque chose qui m'horripile, quelque soit le texte... Rien que d'y penser, les poils de ma barbe se hérissent et ma hache me démange. Non, sans déconner, pourquoi ne pas utiliser un bon passé simple de bon aloi ? Ca a tout de même plus de classe... Bref c'est un choix mais rien que pour cela, je suis rebuté d'emblée par le texte, ce qui est un peu dommage. Je trouve que, vu le niveau lexical dont tu fais preuve par la suite, utiliser le présent est un beau gâchis... enfin...

L'idée de départ est assez bonne, je suis de toute façon en général tout acquis à la cause des récits oniriques et j'ai toujours été fasciné par le rêve et l'utilisation qu'on peut en faire, surtout en HF. Pour ceux qui connaissent, je viens de m'acheter Rêve de Dragon pour Noël, qui est un JDR basé sur l'existence de mondes oniriques... Bref, le rêve, j'aime ça ! Et au sujet de ce chapitre, pour les bons côtés, je dois admettre que la tentative de la jeune fille de "repousser" le héros hors de son rêve est tout à fait dans l'esprit de ce que j'attendais de la part d'un texte avec cette thématique. Un bon point pour cette scène de rencontre conflictuelle, donc.

Par contre (je suis désolé, ma critique est un peu à lire en vrac) j'ai été assez déçu par les quelques maladresses d'écriture qui parsèment le texte. Quelqu'un l'a dit avant moi (j'ai survolé les critiques), en relevant précisément les passages concernés qui mériteraient quelques retouches, et je pense que c'est quelque chose à faire absolument : reprendre certaines phrases un peu trop bateau ou qui arrivent comme un cheveu sur la soupe pour rehausser de beaucoup le niveau de ce chapitre. Je prends un exemple : Le "dos couvert de fourrure hivernale", par exemple, qui vient en plein milieu d'une action. Les héros sont menacés, ils pensent à fuir et ne pensent qu'à cela ! Dans leur esprit, il doit y avoir cette seule idée, et non pas des considérations qui n'ont rien à faire là, comme : "oh, tiens, le dos de la bestiole sur lequel je m'appuie pour fuir en un quart de seconde est couvert de fourrure hivernale, quel détail remarquable." Si c'est dans le texte, si on donne ce détail au lecteur, c'est que quelque part, le héros "voit" cette fourrure hivernale et note mentalement qu'il ne s'appuie pas sur n'importe quelle fourrure ! Mais ce n'est pas du tout ce qu'on attend de lui, dans ce genre de situation encore une fois, il doit réfléchir avec ses tripes, avec son adrénaline et ne pas laisser son esprit vagabonder, il n'a simplement pas le temps ! Ce genre de détail serait bienvenu dans une description bucolique de l'endroit, au moment où le héros a tout le temps qu'il veut pour détailler la faune et la flore qui l'entourent... Bref j'espère que cet exemple est révélateur : le style ne colle pas à l'émotion de fuite que l'on veut faire passer. Quand y'a de l'action, on se fiche un peu des descriptions !!

Bon, ce n'est qu'un exemple noyé dans la masse mais je trouvais qu'il était assez intéressant et méritait qu'on s'y attarde...

Pour le reste, je trouve aussi que le découpage du chapitre est un peu bancal. On s'arrête un peu au milieu de l'action, alors qu'il allait y avoir du danger et donc, quelque chose d'intéressant... dommage.

Attention aussi à ne pas tomber dans le caricatural : les caractères des deux protagonistes me semblent un peu trop similaires, on dirait à entendre leur dispute qu'il s'agit d'un couple d'ados qui sortent ensemble depuis trois mois et qui sont sur le point de rompre... Pareil pour les allusions sexuelles qui tombent un peu à plat. Certes, il y a un cochon qui sommeille en chaque homme, mais les considérations kamasutresques du héros au moment où il aperçoit la jeune fille sont, encore une fois, un peu surprenantes et vaguement hors du contexte, par surabondance de détails. Effleurer le fait qu'il la trouve désirable et pense que c'est une fantaisie onirique née de son esprit, soit. Dire texto qu'il s'imagine déjà la prendre en brouette suédoise (ou peu s'en faut), c'est pousser trop loin le détail...

Bon, c'est à peu près tout ce qui me vient à l'esprit en ce moment... Mais j'espère que je ne t'ai pas découragée, San, avec toutes ces critiques. Je crois vraiment que tu tiens un bon sujet, mais il faut le retravailler. Il y a du potentiel dans ton style aussi, mais encore une fois il faut user du bon effet au bon moment, sinon c'est un peu la douche froide...

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il y a 17 ans 11 mois #11762 par San
Merci Kukun' pour ta critique, qui est loin d'être décourageante, tu dois t'en douter.

Déjà pour ce qui est de l'utilisation du présent... Il m'est venu naturellement pour ce texte donc je m'y tiens et je ne trouve vraiment pas ça choquant, alors, permets-moi de passer rapidement sur ce point. Euh... Tu ne serais pas allergique?

Mis à part ça, tu fais une remarque très opportune à propos de la rencontre conflictuelle, je crois qu'au moins ceci tient la route.

Pour ce qui est du découpage du texte, je voulais donner une note de réalisme et une touche d'ambiance douce pour cette fin de chapitre, surtout par rapport à la suite. Ce n'est pas pour provoquer un contraste, mais parce que la transition nécessite du calme. Ceci dit, inévitablement, je m'arrête avant quelque chose d'intéressant (c'est dommage si le reste ne l'était pas avant :'(), mais je vous promets que vous aurez la suite :D

A propos des détails hors sujet ou des effets qui tombent à l'eau, je vais les remanier. La fourrure hivernale c'est quelque chose de remarquable au toucher mais ça n'a sans doute pas sa place dans un passage "action"...
Mais en rêve, les personnages ont tout le temps de le remarquer, vu que le temps est encore plus relatif que d'habitude... Vous me suivez? Il va falloir que j'enrobe le tout pour que ça ne casse pas le rythme, si possible.

L'allusion sexuelle lourdingue de Dilgan devrait prendre un peu de légèreté. Ce que je souhaite là est refléter l'évolution de la pensée de Dilgan, et comment il réagit aux questionnements sur sa propre existence ("bien sûr que si, j'existe bien, d'ailleurs ce que je pense d'elle, c'est pas possible qu'elle l'ait inventé!"...)
Donc, édulcorer un peu le truc, ou même expliquer un peu ce que je voulais dire au juste :D C'est noté.

Il y a pas mal de choses que j'ai écrites trop au feeling est sans assez réfléchir, je crois ;)
Merci pour vos remarques!

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il y a 17 ans 10 mois #11769 par Krycek

San écrit: Dilgan est un voleur à la base. Je n'ai jamais dit ou voulu dire un voleur de rêve émérite! L'ancien titre de ma saga me dessert à nouveau, ou bien est-ce que ce n'était finalement pas si clair que ça?

Oui, je crois que le titre précédent m'a induit en erreur, autant pour moi. Mais il n'était pas évident non plus de savoir qu'il "débutait".

San écrit: De préférence, je ne voudrais pas ajouter de personnage ici.

Je parlais simplement de Dilgan ou Lonoï...

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il y a 17 ans 10 mois #11770 par San

Mais il n'était pas évident non plus de savoir qu'il "débutait".

Non, mais ce n'était pas le but (j'aurais même pas dû le dire, mais vous m'avez forcée :P )

Je vois bien Dilgan déguisé en marmotte!! :D Arf, Joyeux Noël, au passage...

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il y a 17 ans 10 mois #11791 par Gulix
Je viens de lire ce texte et les critiques qui ont suivi, et je suis assez d'accord avec Gilfuin et Kundïn.

Je trouve que ce chapitre jure avec le premier, qui m'avait semblé bien plus posé. Tout commence bien, j'ai beaucoup aimé la première partie, la découverte de la clairière, Dilgan un peu perdu, mais c'est à partir du moment où il a ouvert la bouche que j'ai trouvé que ça détonnait.

En gros, je trouve que les dialogues ne collent pas à l'esprit onirique qui entoure ce texte.

Pour la scène d'action, j'aurai deux points à soulever.

Un, j'ai eu du mal à ressentir la tension précédent la fuite des deux personnages. Je voyais plus des peluches ou des personnages Disney dans ce que tu nous décrivait. En décrivant un peu plus horrifiquement les animaux, on ressentirait mieux cette envie de fuir : parle des griffes, des dents, des grognements, ...

Ensuite, ils s'échappent trop facilement. Une petite écorchure avec une patte qui se saisit au passage d'un bout de tissu pimenterait un peu l'action. Et puis, l'élan, c'est pas plutôt un élinou 8) ? Parce que, même si on est dans un rêve, il fait pas très costaud, or, pour avoir déjà pu approcher un élan, ben, c'est énorme !

En revenant sur cette notion de rêve dans la fuite, j'aurai bien vu les deux persos flotter au-dessus de la marée animale. Bref, faire des choses qu'on ne voit qu'en rêve.

C'est un bon texte, l'idée est assez surprenante, mais je trouve un trop gros décalage entre ce que tu décris et les dialogues. Après, le présent me gêne aussi dans les récits, mais biz . Comme quoi tu t'es bien débrouillée avec le présent !

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il y a 17 ans 10 mois #11798 par San
Merci Gulix pour ta critique, qui est très intéressante.

J'ai fait pas mal de corrections, portant sur tout le début d'Intrusion,... j'ai encore changé tous les titres des chapitres... Bref :D

Je suis heureuse que le présent passe pas trop mal. Ca m'aurait embêtée de le changer :)

J'ai tenu compte d'à peu près toutes vos remarques, mais je me demande encore s'il n'y aurait pas une couche suivante de modifs à faire, on verra.

Je vais rajouter un bout de tissu déchiré de ce pas (mais sa robe n'est pas bien grande déjà, faut pas qu'elle se retrouve à poil la pauvre ;) )

Merci pour votre aide en tout cas!

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il y a 17 ans 10 mois #11812 par eLiZ
Oups, je viens peut-être un peu tard et vais sûrement répéter des trucs qui ont été dits, mais voici mon avis :

Ce chapitre m'a paru nettement moins abouti que le premier. Comme l'ont dit les autres, il y a de nombreuses maladresses stylistiques et formelles assez étranges qui nous empêchent de pleinement apprécier l'intrigue. J'ai noté je crois d'autres passages que Gilfuin ("cligne des yeux à la ronde" ; "dont on ne doute pas un seul instant qu’elle soit naturelle, tant cet endroit respire la nature. Le chant des oiseaux et les bruissements et craquements de la forêt" ; "Notre ami s’apprête donc à s’installer sur la pierre, qui à son contact change d’apparence" ; "Oubliant totalement sous le choc de recouvrer ses instincts de monte-en-l’air" ; "un incapacitant sentiment" ; "Ne sachant trop quoi répondre, maintenant qu’à l’évidence ils ne se connaissent pas du tout, Dilgan ne bronche pas" ; "Mes amis m’appelle" ; "tous s’avancent avec ensemble" etc.) qui me paraissent somme toute assez maladroits voire plutôt incorrects. Je pourrai te détailler ça la prochaine fois si ça t'intéresse, mais je pense que tu peux, en relisant, deviner ce qui peut me chiffonner un brin. D'ailleurs tu as peut-être déjà tout corrigé ! ;)

Sinon le ton a radicalement changé, et pour le moment n'est pas encore complètement juste : on sent l'humour, on sent le côté malicieux, mais il n'est pas assez naturel, spontané, comme coulant de source. Il surgit à point nommé de manière un peu brutale dans la narration ; est clairement affiché dans les dialogues. Ca reste encore un peu maladroit, ça manque de la finesse qu'on avait pu lire au début ; le voleur bougon VS la ravissante demoiselle courroucée... Peut-être que ça paraît encore un peu trop exagéré et saugrenu. Je ne sais pas vraiment.

L'apparition des animaux est traitée trop rapidement ; on n'a pas tellement le temps de s'inquiéter, nous, en tant que lecteurs, si bien qu'on reste assez extérieurs à la scène. Tout en fait passe très vite, trop vite ; on s'attarde trop peu sur les détails. Si bien que le Dilgan "mortifié", ça paraît un peu exagéré. Les sentiments sont à peine suggérés si bien qu'on ne ressent pas vraiment les choses ; le texte semble trop s'appuyer sur les dialogues, qui sont certes plutôt plaisants quoique manquant peut-être un brin de subtilité (ce que les autres ont pu voir aussi je crois), mais qui ne suffisent pas pour créer une belle ambiance, une atmosphère prenante, et un lien intriguant entre les deux personnages...

L'idée n'est pas mauvaise mais elle mériterait donc d'être mieux exploitée. Et l'ambiance n'est pas assez palpable, comparée au premier chapitre ! ;) (Et le présent n'est pas gênant.)

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il y a 17 ans 10 mois #11847 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: [Décembre 2006]Intrusion Chp2 - Temple Onirique, de San
Bon, avis également un peu mitigé.
Je reviens sur l'ambiguité sexuelle de certaine phrases. Cela ne me choque pas forcément dans la mesure où l'on est dans un rêve et qu'au contraire, le subconscient rend les pulsions primitives plus faciles. Donc au contraire, que la forme du rocher (?) puisse très bien s'apparenté à un phallus est out à fait "logique".
Bien sûr la scène des animaux parait baclé, mais là encore, on est dans un rêve, les choses se passent de manière parfois décousue. Le problème, c'est effectivement que ça limite l'impact sur le lecteur. Par contre, dans un rêve, on aurait resenti la peur beaucoup plus fortement, parfois demanière complètement démesurée. C'est là que ça cloche vraiment.

En fait, en te lisant, j'ai unpeu l'impression que tu découvre tout le potentiel de ton idée et que tu mets tout en vrac sans prendre le recul nécessaire pour bien exploiter tout ce que tu as dans la tête. Au contraire, il te faut faire les choses demanière beaucoup plus refléchi. C'est toute la difficulté: garder le ton onirique et gérer la part rationnelle/réfléchi de ton histoire. Soit tu te limites au premier aspect et tu te freines volontairement et écartes tout ce qui sort de ton idée de départ, soit tu veux tout faire et il te faut travailler dans la durée et prendre plus de recul.

Je pense également que la longueur pour que tu nous permettent de nous uimprégner n'est pas la bonne. Il nous faut plus de longueur. Surtout, à peine réimmerger, à peine ça s'arrête. C'est pas propice pour apprécier ton texte.
Tes idées sont à mon avis toutes excellentes, mais le traitement n'est pas à la hauteur de tes intentions.

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il y a 17 ans 10 mois #11855 par Vuld Edone
Deux choses m'agacent : la première est, en arrivant sur le forum, de ne pas résister à l'envie de lire un texte... la seconde aurait pu être d'avoir lu "Nature profonde" et d'en reporter sans cesse la critique mais ce n'est pas le cas ici. Non, il s'agit de la ponctuation. Eh si...

La clairière forme une vaste cuvette, dont on ne doute pas un seul instant qu’elle soit naturelle, tant cet endroit respire la nature.

D'après la ponctuation la seconde proposition est subordonnée, donc voyons ce que ça donne en l'enlevant :
"La clairière forme une vaste cuvette tant cet endroit respire la nature."
Béni soit le classicisme et son latin sans ponctuation.

Avant de continuer (et d'oublier définitivement ces histoires de ponctuation), j'aimerais dire qu'à mon avis "Voleur de rêve" était un titre parfaitement défendable, "Intrusion" étant beaucoup plus neutre. "Intrusion" fait plus de Dilgan quelqu'un pris au hasard pour permettre l'événement tandis que "Voleur de rêve" donne une importance presque enivrante au personnage.
Je trouve donc l'abandon du premier titre regrettable, même si ce nouveau titre est plus apte à tenir ses promesses. Venons-en à l'histoire.

où paraît trôner l’unique occupante des lieux : une imposante pierre oblongue

"Occupante" fait normalement référence à une personne alors qu'il s'agit ici d'un objet et je trouve cela d'autant plus intéressant que l'on s'attendrait à trouver la rêveuse, justement personne féminine. La pierre remplace donc ici la rêveuse et il est intéressant de noter que celle-ci apparaît juste après, lorsque la pierre "à son contact change d'apparence". Le fait que la pierre, comparée à un oeuf de dragon, soit veinée lui concède plus de vie encore.
Plus loin la rêveuse parle d'une "âme soeur" et lors du changement la description parle du lieu comme d'un "cocon". Cette pierre offre donc une multitude d'interprétations, toutes plus fausses les unes que les autres, mais son importance en tant que premier élément décrit et surtout mis en évidence semble acquis.

Il a le sentiment de la connaître, et elle le reconnaît également dirait-on, mais ses idées sont complètement embrouillées, et il abandonne aussitôt l’espoir de retrouver son prénom.

Ici se trouve la frontière entre le rêve et la réalité. Les personnages, le dialogue le met par la suite en exèrgue, savent pertinemment qu'il s'agit d'un rêve. On pourrait alors s'attendre à ce qu'ils se rappellent de la réalité mais ça ne semble pas ici être le cas.
Je n'ai pas lu le premier chapitre et s'il s'agit de dire ici qu'elle a une allure différente, une apparence plus envoûtante, je serais déçu ; cette possibilité est réduite notamment par cet "incapacitant sentiment d’être perdu au sein de ses propres souvenirs", effet directement imputable à l'univers onirique. Il peut s'agir du mélange de deux rêves, auquel cas ses souvenirs participent du rêve et le dominent effectivement ; il peut s'agir d'une frontière entre la réalité et le rêve que ses souvenirs ne peuvent plus franchir, où il n'est plus que "Dilgan le voleur", avec toutes les implications possibles.
Cette même frontière réapparaît quand la rêveuse tente de le faire sortir de son rêve. Ici je ne m'avance pas, le corps de l'histoire consistant à expliquer les effets de cette intrusion, mais il est évident que quelque chose l'a empêché de sortir du rêve, de franchir à nouveau cette frontière, d'où l'idée d'un enfermement.

Le contraire sonnerait faux.

Dilgan... ne se rend pas compte au départ qu'il est dans un rêve. Là se trouverait d'ailleurs le principal reproche que je veux faire au texte : son artificialité.
Jusqu'à ce que la rêveuse lui dise explicitement et sans sourciller qu'il est dans son rêve, Dilgan se croit dans la réalité. Il veut que ça sonne vrai, il cherche une raison à la présence persistante de la rêveuse dans le "Temple" ; on notera qu'il doute qu'un tel lieu existe : "Est-ce qu’un tel endroit existe réellement ?" Il doute déjà de la réalité de ce qu'il voit.

Le problème est que la rêveuse a parfaitement conscience qu'il s'agit d'un rêve. L'autre problème est que Dilgan, l'apprenant, ne réagit quasiment pas, le prend quasiment comme un acquis. Au mieux s'interroge-t-il pour savoir qui en est l'auteur.
On peut alors penser que Dilgan ait depuis le début su qu'il s'agissait d'un rêve, cela parce qu'il agit de la même manière que la rêveuse. Celle-ci, ayant conscience du rêve, maintient cependant son rôle (il ne faut pas que ça sonne faux) et le Temple comme un lieu déterminé, constant, persistant, idée totalement incompatible avec le rêve. Elle applique donc des critères purement réalistes à une situation qu'elle sait onirique, ce que fait Dilgan avant que la rêveuse ne lui dise où il se trouve.
De la même manière, pour échapper aux animaux, Dilgan choisit une méthode réaliste, à savoir bourriner un bon coup. Leur fuite est déterminée dans le temps, "de longues minutes", et leur environnement, "les bois touffus", l'est spatialement, composé de "racines traîtresses" et de "branches qui les assaillent sans relâche." Ils penseront d'ailleurs tout du long à garder leur équilibre, notion gravitationnelle absurde dans un rêve.

Bref, soit les personnages, bien qu'ayant conscience du rêve, appliquent pour comprendre ce monde onirique des règles matérielles et réalistes, soit ce monde onirique procède d'un artificiel flagrant. L'arrivée des animaux est d'autant plus marquée par ce fait : la rêveuse fait appel à l'habitude, réfute totalement leur animosité. Dilgan reste plus cohérent, ne demandant pas d'où viennent ces créatures mais la raison de leur présence. Il considère par contre l'encerclement, notion spatiale qui n'a pas lieu d'être dans un rêve.
Leur dialogue est aussi très révélateur. La rêveuse parle de "Temple", fait appel à la mémoire : "Je n’ai jamais vu personne d’autre ici !" Elle ne donne aucun rôle au voleur, au contraire vient lui réclamer une explication comme à un être réel et philosophe avec lui, sans parler de sa contradiction : "Je n’ai jamais vu personne d’autre ici ! [...] dans mes rêves généralement les personnes ne me parlent pas, sauf peut-être pour me crier dessus". Tout en considérant Dilgan comme un élément de son rêve elle agit avec lui comme avec un être réel, comme elle réagit d'ailleurs avec le reste de l'environnement. L'argument le plus frappant est celui de la rêveuse quand elle dit : "d’abord j’étais là avant toi". Elle applique une logique au rêve comme si ce rêve était un placement immobilier.

Je reprends donc, soit les personnages agissent avec le rêve comme avec la réalité par état de conscience, soit il y a artificialité et à vrai dire je pencherais plutôt pour cette seconde solution.

Dilgan fait des yeux le tour de la clairière et s’aperçoit très vite qu’en fait, elle a changé pendant le battement de coeur qu’a duré leur petite expérience.

Je passe sur l'expulsion échouée elle-même, qui laisse cependant penser que l'arrivée des animaux y est liée, pour parler de l'apparition des animaux eux-même.
L'événement lui-même est tout à fait cohérent avec l'environnement onirique. D'une part il est hors du temps, "le battement de coeur", d'autre part il n'est pas défini clairement : les animaux sont des "formes indistinctes" mais on peut les distinguer clairement, de la marmotte à l'élan. Il y a personnalisation par leur regard mais aussi par leur impression devant la démonstration de bourrinisme de Dilgan (je n'ai pas dit qu'il s'agissait d'une solution de facilité mais quand même, notre élan est bien passif dans sa mort, et briser sa nuque n'est pas si aisé). Leur action de concert rajoute au surnaturel et leur lien potentiel avec la tentative d'expulsion leur donne une raison d'être suffisante.
En d'autres termes il s'agit pour moi, avec l'arrivée dans la clairière, du meilleur passage de l'histoire.

A la limite je préférais l'histoire du peintre enfermé dans son tableau du jeu Oblivion et faire ce lien n'est pas innocent. Je n'ai pas l'ombre d'un instant l'impression d'être dans un rêve tant tout y est matériellement logique, jusqu'aux dialogues dont les autres ont déjà parlé.
Ca reste pourtant un bon texte avec quelques éléments intéressants, pas mal de possibilités qui dans l'ensemble semblent hélas peu sinon pas exploitées, pour une impression générale très positive. Les descriptions sont agréables, les personnages ne nous tapent pas trop sur les nerfs et leurs actes ou paroles suffisent à leur donner une personnalité assez bien définie. Les événement se suivent sans peine, il y a quelques travails sur le rythme, notamment lors de la tentative d'expulsion, dont je n'ai pas parlé et l'ensemble a une cohérence très appréciable.
L'artificialité, même si très dommageable, passe au second plan.

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il y a 17 ans 10 mois #11867 par Falc'hun
Allez hop, au boulot.
D'abord désolé si ce que je dis fait doublon avec les remarques précédentes, mais je préfère ne pas les lire pour ne pas fausser ma critique.

Première impression assez mitigée tout d'abord, le ton si poétique du premier chapitre a disparu... Comme si la réalité était rêve et le rêve réalité. Tiens, intéressant...

Tout d'abord je voudrais faire une petite remarque sur le style, autant d'habitude je le trouve fluide et clair, autant cette fois ci il me parait hesitant et entaché de lourdeurs inhabituelles. J'ai l'impression que tu as écrit et réécrit les phrases, les passages sans vraiment arriver à obtenir ce que tu voulais. Du coup c'est un peu brouillon, confus, ça manque d'unité alors que tu nous a (mal?) habitué à un style vraiment très agréable.
Je relève juste quelques passages pour exemple:

Ne sachant trop quoi répondre, maintenant qu’à l’évidence ils ne se connaissent pas du tout, Dilgan ne bronche pas et continue à la détailler

A la limite faire deux phrases avec ces éléments serait peut être plus judicieux.

Le chant des oiseaux et les bruissements et craquements de la forêt emplissent ce petit coin de paradis perdu

Il y a peu être un "et" en trop?

Il y a aussi un petit truc qui m'a fait tilter, qui me semble déplacé. Comme si tu lachais la phrase comme elle vient uniquement guidée par ton enthousiasme. Je t'ai, je crois, déjà fait la remarque.

pour se mettre au vert

Je trouve que ça ne colle pas avec le ton général. Ceci dit j'ai l'impression que toutes ces petites phrases seraient un matériel intéressant pour écrire un texte un peu spécial...

Malgré tout certains passages restent de haute volée et le style "sanesque" (j'aurai bien dit sanique, mais ça colait moins bien ..... désolé) est toujours là:

Sa taille élancée est merveilleusement mise en valeur par sa courte robe émeraude, de longues boucles auburn cascadent sur ses épaules ; elle a des yeux noirs étonnants, des courbes agréables et une expression épanouie sur le visage.

Et on fait des remarques sur ma pilote en combinaison de vol... ;) :P
Il faut cependant avouer que la description est vraiment réussie.
Au fait, aubrun et auburn c'est la même chose?

Le passage où Linoï essaie de le chasser de son rêve est lui aussi superbe je trouve.

Je crois que j'ai tout dit en ce qui concerne le style.

A y réfléchir, je me demande si ce changement du poètique au réel n'est pas voulu tellement c'est flagran. Je t'imagine mal passer d'un style à un autre si différent sans le vouloir. Malgré tout ça reste assez confus, la description aurait pû etre interessante pour passer lentement du rêve, de l'onirique, par un description très poétique du paysage et de l'arrivée de la belle inconnue pour arriver à la réalité lors des dialogues: insister sur une lumière caressante, une douce brise... Ou alors quelque chose de plus brutal...

Pour parler de ce monde de rêve plus particulièrement je le trouve très réel. Sauf si c'est une volonté de ta part, je trouve que le rendre un peu plus flou (ou hyper détaillé), ou alors intruduire plus de déformations spatio-temporelles pourrait être interessant. Après tout dépend de l'impression que tu veux donner.

Pour en venir aux personnages, là par contre je ne crois pas avoir beaucoup de chose a redire sur leur comportement. Dilgan est tout ce à quoi on peut s'attendre d'un voleur face à une inconnue: rude, malhonnête, dominateur...
Linoï quant à elle est bien gentille mais faut pas trop la chercher non plus. Ceci dit elle garde une naïveté touchante.
Par contre leur comportement me parait par moment un peu incohérent. Nottament quand Dilgan apprend qu'il est dans un rêve ou quand Linoï ne s'étonne pas outre mesure de sa présence, ceci dit elle est assez passive face aux événement aux longs du chapitre donc ça reste cohérent. Et puis il s'agit d'un rêve, et les rêves sont loins d'être toujours d'une logique à toute épreuve.
Pour ce qui est de leur relation je la trouve assez sympathique, emportée par les événements. J'ai hâte d'en voir l'évolution.

Le passage du texte qui me parait le plus "faible" est celui de l'attaque des animaux. Il est presque effacé et depourvu d'émotion. En même temps il n'est pas primordial donc ne pas le développer n'apparait pas essentiel. De plus il y a toujours dans les rêves des zones d'ombre, des passages moins intenses. Mais voilà, Freud nous dit que ce sont ceux qui sont les plus importants... Alros qu'est ce que cette ambiance? Un rêve conté comme la réalité, une réalité qui ressemble au rêve, suis-je éveillé ou est ce un rêve?
Mais je m'égare, mais cela montre que ton texte a un vrai potentiel d'immersion, d'évasion et que tu nous fais voyager.

Pour ce qui est de la conclusion de ton texte je la trouve assez sympathique dans le sens où la rêverie revient comme une nappe de brume s'installe.

Pour conclure je dirai que le monde et les idées sont excellentes mais que dans ce chapitre ça reste assez confus. J'ai un peu l'impression que tu t'es un peu précipitée pour écrire ton texte et le publier. Je peux me tromper mais j'aimerais juste te dire de prendre ton temps.

En tous cas je suis vraiment interessé et j'ai vraiment envie de voir comment tu vas développer la suite.

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il y a 17 ans 10 mois #11884 par San
Bon, et bien je vais répondre à tout en même temps, puisqu'ayant un peu de temps devant moi (dire que je pensais que j'avais cours ce matin....)

Merci beaucoup pour vos critiques :) , eliz, Feurnard, Zara et Falc'hun, elles m'aident beaucoup dans la reconstruction de mon histoire (j'ai à peu près fini de réécrire tout ce

que je voulais, je crois, et bien avant de répondre à vos critiques je les ai prises en compte).
Je posterai le chapitre 2 remanié dans les travaux d'écriture quand je l'aurai sous la main, des fois qu'il y ait d'autres choses à changer! J'ai inséré un chapitre intermédiaire entre le 2 et le 3 et retapé un peu la suite de mon histoire pour que le tout colle (j'avais jamais fait ça ; j'ai bon espoir que ça rende bien!), vous verrez donc le reste des changements à la prochaine MAJ.

@ eLiZ :

Pour ce qui est des maladresses, j'ai essayé de repasser partout où tu l'as indiqué ainsi que les autres, et le niveau de langue a dû remonter d'un ou deux points ;)

J'ai fait un peu de taille dans les dialogues, mais ça reste le point sur lequel j'ai le plus de mal. Un texte narratif avec quelques propos rapportés, ça je sais faire, mais pour les dialogues, et bien je m'entraîne! On verra si ça passe mieux ou si je pourrais solliciter votre aide par la suite ;)

Le passage de l'attaque des animaux méritait vraiment d'être revu, il est maintenant plus long et meilleur, enfin je crois!

Vu que le chapitre est plus long, peut-être que l'ambiance y sera un peu plus (mais c'est difficile de faire aussi fort qu'au début, et si c'est impossible, ce n'est pas forcément le but, enfin j'espère).

A propos de l'usage du présent. J'ai l'habitude, quand je raconte des rêves que j'ai faits, de le faire au présent, un moyen peut-être d'aider le souvenir du rêve à se dérouler (c'est déjà pas si facile!). Incidemment, le présent m'est venu pour cette histoire, mais au départ il n'était pas question de raconter les rêves que je fais la nuit - au fond, c'est quand même une sorte de rêve, qu'une personne en particulier entre dans ma chambre furtivement la nuit pour venir veiller à mon chevet et que je le voie en me réveillant (ssshhh, c'est un secret). Donc, voilà.

@ Zara :

Même si les réactions un peu abusées du voleur sont compréhensibles et même appréciables, j'essaie de les rendre moins crues, c'est sans doute mieux.
Je n'avais pas vu cette forme phallique de la pierre, mais c'est bien ^^

L'idée de développer la peur (pour que ça impacte un peu plus le lecteur aussi) est très bonne.
A propos de la longueur du chapitre, le problème là vient aussi du fait que vous n'avez pas la suite :P Qui était une continuité et aurait permis une meilleure immersion je pense. De toute manière maintenant, il y a un chapitre un peu transitoire juste après, donc ce n'est plus tellement le cas. Donc, à voir.

Je manque encore de recul pour cette histoire, que j'écris assez vite, trop dans ce cas. J'avais commencé le premier chapitre il y a longtemps, et c'est (peut-être) pour cela qu'il est réussi. Pour le reste, les quelques personnes qui ont relu ont eu très peu de critiques à m'offrir, donc le texte a conservé énormément d'imperfections (bien qu'il ne soit pas si mauvais).
Le projet étant ambitieux, c'est finalement assez difficile, et là je n'ai pas honte d'utiliser les Chroniqueurs pour m'aider ;) C'est d'autant plus intéressant que c'est difficile! Et en retravaillant Intrusion dans tous les sens, j'espère au final qu'on pourra en être fiers :) (mais vous êtres peut-être déçus de pas pouvoir voter pour moi cette fois? ;) )

@ Feurnard :

Bien vu pour la virgule, je corrige ça.

Le changement du titre, c'est bel et bien fait, et je pense que c'est une bonne chose. Mais ça me rassure que tu regrettes le voleur de rêve, finalement je ne m'étais pas trompée totalement?

La pierre centrale de la clairière est un élément d'une grande importance, mais trompeur. Tu as parfaitement bien ressenti la chose, et je ne peux pas donner de meilleure explication. On pourrait se dire que c'est la pierre de Vie, la pierre de l'Amour, c'est un symbole à n'en pas douter. Enfin, c'est aussi un simple élément du décor et une partie de la description, passons.

Ici se trouve la frontière entre le rêve et la réalité. Les personnages, le dialogue le met par la suite en exèrgue, savent pertinemment qu'il s'agit d'un rêve. On pourrait alors s'attendre à ce qu'ils se rappellent de la réalité mais ça ne semble pas ici être le cas.

(exergue en fait)
Ton analyse est fine. Tout ce que je voulais décrire ici, c'est qu'il m'arrive de rêver de personnes que je connais, au réveil je sais que je les connaissais, mais voilà, je ne sais plus qui c'était, et ça pourrait être n'importe qui.
Cette sensation, je ne sais pas si vous voyez de quoi je parle, ou si c'est autre chose qui passe dans mon texte en fait, cette sensation que notre cerveau malade fait de la rétention d'informations :D

Quelque chose a empêché l'expulsion du voleur de ce rêve, et si je suis assez habile, ça finira par être évident.

Dilgan se rend en fait très vite compte qu'il est dans un rêve. Sauf qu'il ne sait plus qu'il est chez cette fille et pas dans son lit bien à lui, tranquillement en train de dormir. Quand on rêve, c'est qu'on dort dans son lit, du moins pour moi, c'est le cas ;) Ce genre de question ne se pose d'ailleurs pas.
Mais Dilgan n'a pas laissé sa raison sur la table de chevet, et il essaie de raisonner dans ce rêve : sachant qu'il est dans un rêve, ça doit être le sien, etc...

La fuite face aux animaux, après remaniement, est encore assez réaliste. C'est peut-être un tort, et je reviendrai sûrement encore dessus, car tu as raison, ça fait artificiel.

Merci d'avoir mis en évidence les bons côtés de mon texte aussi! (c'est tout aussi utile)

@ Falc'hun :

Première impression assez mitigée tout d'abord, le ton si poétique du premier chapitre a disparu... Comme si la réalité était rêve et le rêve réalité. Tiens, intéressant...

C'est une impression que je vais conserver (je ne saurais pas la gommer vraiment de toute façon), en esssayant de redonner un peu d'ambiance et de poésie au chapitre (par touches), pour ne pas que ce soit choquant.

Les passages confus que tu as cités seront revus, si ce n'est déjà fait.
J'ai tendance à sauter d'un registre de langage à l'autre, et je ne me réfrène pas toujours, mais je vais faire plus attention quand même, dans ce texte ça a du mal à passer je m'en aperçois clairement.

Le style sanesque, j'aime bien ;)
Oui, la fille est trop belle pour être vraie, tant pis, c'est un rêve ^^
Aubrun, je ne connais pas (je crois même que ça n'existe pas...), auburn c'est un peu... châtain, roux, cuivré, euh... En fait je sais pas trop :D D (et je sais que c'est pas vilain)

Au passage, mais dis-moi, à qui te fait penser cette douce créature? Je ne pensais pas qu'elle était réelle! Fais gaffe Falc'hun, si elle est vraiment comme ça, y en a qui vont se jeter dessus ;)

Pour parler de ce monde de rêve plus particulièrement je le trouve très réel. Sauf si c'est une volonté de ta part, je trouve que le rendre un peu plus flou (ou hyper détaillé), ou alors introduire plus de déformations spatio-temporelles pourrait être interessant.

Oui! C'est noté et ça pourrait grandement aider à rendre le tout moins... Et bien, artificiel - en fait, par la suite il y a de plus en plus de ces détails, alors je n'en rajouterai pas beaucoup dans ce début de rêve de toute manière.
Une sorte de montée en biz z arrerie dans ce chapitre, ça serait pas mal, non?

Merci pour tes remarques sur les personnages, on dirait que je les tiens bien, espérons que ça dure.

Alors qu'est-ce que cette ambiance? Un rêve conté comme la réalité, une réalité qui ressemble au rêve, suis-je éveillé ou est ce un rêve?

Je crois que tu es éveillé... :D
L'attaque des animaux, oui, je pensais pouvoir passer ça comme un passage pas trop intense, mais justement il manque le passage intense dans ce chapitre, donc, plus d'émotion et de puissance face à notre assemblée de cerfs et de renards, ça devrait le faire.

mais cela montre que ton texte a un vrai potentiel d'immersion, d'évasion et que tu nous fais voyager.

Ah! Et bien, tant mieux ;) (Quand même, sur un sujet comme celui-ci, heureusement!)

Bon, ta critique est plutôt rassurante je trouve ;) (Je sais que tu as fait exprès!)

Ce n'est pas que je me précipite pour publier, mes textes sont toujours prêts longtemps à l'avance - ce n'est qu'une fois la MAJ arrivée qu'il s'avère qu'il y a beaucoup de choses à faire encore :)
Je me demande si un texte peut atteindre le point où on n'a plus besoin ou envie de le retoucher. Peu doivent y arriver! Dans tous les cas je ne suis pas déçue d'avoir mis ce chapitre sur les Chroniques alors qu'il y avait tant de choses à critiquer! Au contraire!


Bon, voilà une heure bien utilisée ;) Sur ce, bonne journée!neu

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il y a 17 ans 10 mois #11902 par Falc'hun

C'est une impression que je vais conserver (je ne saurais pas la gommer vraiment de toute façon)

Ne pas la gommer peut rendre les choses vraiment intéressante en effet.

J'ai tendance à sauter d'un registre de langage à l'autre, et je ne me réfrène pas toujours

Un texte où tu en jouerai pourrait être interessant.
Enfin bon moi c'que j'en dit...

Au passage, mais dis-moi, à qui te fait penser cette douce créature? Je ne pensais pas qu'elle était réelle! Fais gaffe Falc'hun, si elle est vraiment comme ça, y en a qui vont se jeter dessus

Peut être bien la même qui m'a inspiré la dernière phrase de ma lettre d'aventure.

Une sorte de montée en biz z arrerie dans ce chapitre, ça serait pas mal, non?

Il y a de l'idée en effet. En plus ça collerait bien à la situation et à la confusion des personnages.

Bon, ta critique est plutôt rassurante je trouve (Je sais que tu as fait exprès!)

Moi exprès? Je sais pas...
Disons que je trouve qu'en général on insiste plus sur les défauts quand on fait quelque chose sans vraiment s'attarder sur ce qui est réussi et positif.
Si un prof dit à un élève en lui rendant sa copie: "Tu me déçois, sur la troisième question tu t'es complettement loupé, je pensais que tu ferais mieux quand même."
On pourrait croire qu'il vient de se prendre un carton alors qu'en fait il a 17/20.
Enfin voilà, j'aime voir les choses autant par leur côté négatif que par leur côté positif.

Je me demande si un texte peut atteindre le point où on n'a plus besoin ou envie de le retoucher. Peu doivent y arriver!

Pas moi en tous cas. Je crois que dans dix ans je retoucherai encore les texte que j'écris ou qui ont déjà été publiés.

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il y a 17 ans 9 mois #12112 par Monthy3
Le premier chapitre m'avait laissé une très bonne impression, l'idée était originale et la progression, le vocabulaire bien maîtrisés. C'est malheureusement un peu différent dans ce chapitre-là.

Pourtant, jusqu'à l'apparition de la jeune fille et aux premières paroles, on reste dans le ton du chapitre précédent, doux et paisible. Néanmoins, premier étonnement : la surprise de Dilgan. J'ai relu le premier chapitre, pour confirmer mon sentiment : j'avais eu l'impression que Dilgan était habitué à entrer dans les rêves, or là il est complètement perdu... Je suppose que j'ai mal compris, mais pourquoi alors se serait-il approché de la jeune fille (dans le chapitre 1) au lieu de piller sa chambre et de repartir ?

Concernant le dialogue, jusqu'à l'évanouissement de Dilgan, j'aime bien le côté absurde des paroles, et je trouve que ce qui caractérise le plus ce côté est cette phrase :

- Etonnant... dit-elle, franchement dépassée par la conversation.

Bien située, et très parlante.
La confrontation est amusante et cette tentative de chasser l'intrus attendue avec impatience et fort agréable.

C'est dans la deuxième partie du texte que le récit perd en qualité. D'abord dans la forme, avec quelques approximations comme :

Dilgan fait des yeux le tour de la clairière et s’aperçoit très vite qu’en fait, elle a changé pendant le battement de coeur qu’a duré leur petite expérience.

Tout compte fait, à la relecture, ce n'est pas flagrant, mais ce "elle" m'a stoppé dans ma lecture, hésitant que j'étais à la rapporter à la jeune fille.
Mais dans le fond aussi, il y a une sorte de disproportion entre ce que nos deux protagonistes voient et ce qu'ils ressentent : ils voient des animaux, ils sont terrifiés ; la fille aurait aimé que Dilgan ne soit jamais venu, celui-ci est "mortifié". Disproportion aussi dans certaines actions : Dilgan brise la nuque d'un élan (!) et d'ailleurs, là, j'ai du mal à me représenter la scène : je voyais les animaux tout de même plus loin et plus réactifs.
Peut-être que tout cela est voulu dans un monde onirique mais, dans ce cas, c'est un peu maladroit. C'est dommage car je trouve que ce texte a un vrai potentiel.
J'attends donc la suite avec curiosité 8)

Edit : ah oui, et aussi : un seul point d'exclamation/d'interrogation suffit ;)

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il y a 17 ans 9 mois #12114 par Vuld Edone
A propos du "elle" : tu surinterprètes beaucoup trop vite, ou moi trop lentement, au choix.
Il n'y a que pragmatiquement que tu peux relier "elle" à "femme" (ou jeune fille), syntaxiquement "elle" reprend "clairière".
J'ai beau jeu de le dire maintenant vu que le texte a été repris en travaux d'écriture mais l'ambiguïté est volontaire, il s'agit d'une discrète figure de style.
A la limite on pourrait, dans cette version, la continer avec "battement de coeur" mais aussi isolée elle n'a que peu d'effet. Il n'est donc pas étonnant que tu aies bloqué dessus.

J'ajouterais pour la défense de l'auteur que la deuxième partie est beaucoup moins maladroite dans sa version retravaillée dans travaux d'écriture.

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