file [Décembre 2006]Les Masques d'Elise T. Myron, chap.1-2

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il y a 17 ans 11 mois #11691 par gilfuin
Et je continue, aujourd'hui j'avais une forme olympique au boulot. Bon j'ai pas le net, mais ca m'empèche pas de lire (et de glander?) pendant que le chef n'est pas là.



Pour le coup c’est onirique. L’histoire prend les airs d’une fable ou d’un conte de fées, même si Erato semble un personnage étrange (en tout cas largement différent de la « Bonne mère la fée » de Cendrillon ^^ ).


Que dire sinon, que malgré mon stylo chargé, et mon radar oculaire, je n’ai pas trop dégainé durant la lecture…c’est fluide, ça ya aucun doute, mais…qu’est ce que c’est bien écrit bon sang !! j’aimerais savoir m’exprimer aussi bien que toi (le vocabulaire me manque je pense…peut être qu’avec de l’entraînement). Bref, tout ça pour dire, que malgré quelques petits égarements (à mon sens), l’ensemble est plus que correct.


Sans transition :

Tiens

Meuhhh, tu t’adresses directement au lecteur ? c’est une erreur non ?

pouvoir savoir qui je dois remercier

Bon p’tet que c’est ton héroïne qui bégaye, mais même dans ce cas là…c’est pas terrible comme formulation. « Savoir » tout court, aurait suffit.



Passons maintenant à autres choses. Le passage qui commence par :

« Soudain un nouvel élément capta entièrement son attention »

En gros, c’est l’endroit du récit qui marque une rupture pour Glycérine. Avant elle était lâche, et d’un coup elle franchit le pas vers la « liberté ». Le déroulement me semble logique, mais je regrette qu’il n’y ait pas plus d’intensité. Surtout dans la manière dont c’est amené (donc avant ce passage).

Les méandres de la psychologie de la jeune ados sont très bien retranscrits, mais il manque à mon sens quelque chose pour vraiment la mettre sous pression, un peu comme un déclic qui fait qu’elle se dirige vers la Colline.
Pourtant j’ai noté que tu as essayé de renforcer cette idée en créant un contraste de couleurs => le noir et blanc pour la ville, et le vert pour la colline. Pour vraiment ancrer l’image dans l’esprit du lecteur. Seulement voilà, ce contraste n’est pas si évident, surtout en ce qui concerne la ville. Tu parles des couleurs au début, mais tout au long, les couleurs s’évaporent et disparaissent pour laisser place aux pensées de Glycérine uniquement. L’idée me semblait bonne en tout cas, mais j’ai trouvé dommage que tu sois obligée d’écrire…

Le monument vert, et non incolore comme le reste

…pour mettre en valeur cet effet.

Ca n’empêche pas que tous ces passages soient bien écrits, vraiment, je le pense. Seulement si il y a un point à améliorer, je le mettrai ici.
De plus, j’ai remarqué une utilisation excessive des « … » tout au long du texte. (quoique sur la fin, avec les dialogues ça se justifie plus facilement).



Quand à l’histoire, le déroulement me semble logique (je l’ai déjà dis non ?) et les réactions de Glycérine sont cohérentes, même si je m’attendais pas trop à voir des noms comme « Colline d’Emeraude », Demoiselle des Songes, et un personnage, aux contours féeriques, comme Erato intervenir. Je pense que c’est la note réaliste que tu avais mise dans le premier chapitre qui m’a induit en erreur, du coup cet aspect assez « enfantin » (ou clichet ?) du récit m’a un peu surpris. De toutes manières, la manière dont tu abordes le sujet le rend plus mature à mon sens, et lui donne son originalité.

Dans la même idée, le contraste entre la ville de Masquerade (très glauque), et la belle Erato (avec un dialogue qui finalement apporte lui aussi le contraste avec les descriptions du début du texte), sont très bien faites.

En tout cas j’ai toujours envie de connaître la suite, ce qui semble bon signe.




Au fait, tu caches un sens derrière les noms de te personnage ? la famille de Glycérine n’a même pas de nom, on vient à peine de découvrir celui de la ville…du coup je me dis que si tu révèles celui de l’héroïne et de la magicienne, c’est que tu veux mettre l’accent dessus, et peut être leur donner un sens caché :
Glycérine parle de lui même, mais Erato vient peut être de Erratum ? une erreur dans la Mascarade ? je vais chercher trop loin ? ou dans la mauvaise direction ?

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il y a 17 ans 11 mois #11696 par eLiZ
Pour le "Tiens" => heu, c'est une sorte d'indirect libre. Comme le "Ah" un peu plus haut ou ce genre de choses... C'est incorrect ?

Pour le "pouvoir savoir" c'est vrai que c'est assez lourd ! ;)

Je prends note de tes critiques concernant le manque de déclic pour le basculement vers la colline ! ;)

Pour les guillemets : heu, souvent c'est parce que je reprends des termes employés par d'autres.

En tout cas merci pour ta critique ! :D Je suis très flattée par les éloges que tu as pu y mettre à certains endroits, d'autant plus que ça ne t'a pas privé de noter certains points à rectifier...

Concernant les noms de mes personnages : "Glycerine" est un prénom qui m'est venu comme une évidence, sans trop savoir pourquoi. Pour Erato, tu en sauras plus en regardant ce site : www.insecula.com/contact/A004473.html
J'aime à reprendre certains noms de la mythologie ou autre, mais ceux les moins connus bien sûr, pour que la connotation ne soit pas trop évidente et pour avoir plus de libertés par rapport à ça. La sonorité du nom, plus que sa signification et ce qu'il représente, m'a plu pour ce personnage (bien que le texte de Claudel soit savoureux).

Mais l'idée d'Erratum, d'erreur, est pas mal non plus ! :)

Sinon, pour le changement d'ambiance : le passage "réaliste" du début n'était donc pas prévu au départ. Quand j'ai commencé à écrire ce truc, la première chose écrite était ce deuxième extrait. Le changement radical est d'autant plus accentué ici puisqu'il y a eu une "coupure" entre les deux ;) . En tout cas je pense que les deux tonalités - réaliste et féérique - peuvent coexister - du moins je l'espère très fort.

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il y a 17 ans 11 mois #11698 par gilfuin

Pour le "Tiens" => heu, c'est une sorte d'indirect libre. Comme le "Ah" un peu plus haut ou ce genre de choses... C'est incorrect ?


Je suis p'tet le seul que ca gène un peu. Mais bon je ne suis pas difficile. Disons que dans un texte où le narrateur est proche du lecteur, on peut s'attendre à ce qu'il l'interpelle, alors que là, le narrateur est dans l'esprit de la petite fille...enfin je ne sais pas.
Je pense que c'est plus par rapport au point de vue du texte que ca me gène, car il m'est arrivé de lire ce genre d'interpellation sans que ca ressorte trop.

Pour les guillemets : heu, souvent c'est parce que je reprends des termes employés par d'autres.


Ce ne sont pas les guillements dont je parlais, mais des points de suspensions :lol: .

Sinon, pour le changement d'ambiance : le passage "réaliste" du début n'était donc pas prévu au départ. Quand j'ai commencé à écrire ce truc, la première chose écrite était ce deuxième extrait. Le changement radical est d'autant plus accentué ici puisqu'il y a eu une "coupure" entre les deux Clin d'oeil. En tout cas je pense que les deux tonalités - réaliste et féérique - peuvent coexister - du moins je l'espère très fort.


Je comprends mieux.


J'aime à reprendre certains noms de la mythologie

J'ai presque honte de dire que j'avais complétement oublié cette muse là. Mais comment j'ai fait pour oublier ca??? :x
Toutes ces années à étudier la mythologie grecque (je suis loin d'etre un expert, mais bon...les bases ca doit pas se perdre normalement!), et voilà que mon premier réflexe a été de chercher l'étymologie dans le latin...j'ai honte! :oops:

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il y a 17 ans 11 mois #11705 par Monthy3
Bonjour.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cet extrait confirme mes impressions à propos de ton premier texte : c'est très, très bien écrit. Tu emploies un vocabulaire riche sans être lourd, précis dans être scientifique. C'est un régal, d'autant plus que je n'ai pas repéré la moindre faute.

Quant au récit, il est plus que prometteur : énigmatique. J'ai trouvé le registre un peu différents, moins "malsain", plus amer. A propos, le travail sur les sentiments est superbe. Sur les couleurs, aussi : dès le premier paragraphe, tu emploies pas moins de *va compter* sept termes relatifs au noir et au blanc, suffisamment donc pour que ça marque le lecteur sans pour autant l'assommer.

Je n'ai que peu de remarques négatives, et aucune qui l'est franchement. Quelques détails quand même.

Dépitée, elle décida finalement de rentrer chez elle

Je trouve le participe passé "dépitée" malvenu, à la fois pour sa sonorité, qui brise la sorte d'hypnose qui m'a pris en lisant le texte. Et il ne sied pas aux sentiments de la jeune fille, étant par trop trivial.

Le monument vert, et non incolore comme le reste, illuminait l’univers dans toute sa splendeur.

Malgré le mot "colline" que tu donnes juste avant, le fait que tu parles d'un "monument" m'a ensuite induit en erreur, puisque, ton monde ne donnnant pas l'impression de pouvoir contenir de la verdure, je me suis dit que le mot "colline" était peut-être uniquement métaphorique et qu'il désignait en fait un immeuble...

Ses prunelles étaient également de cette couleur métallique et claire. Sa peau, d’une finesse extrême, était presque diaphane.

Je trouve la description maladroite, ce qui jure avec le reste du récit, parfaitement maîtrisé. D'une part, tu as deux fois le verbe "être" en deux phrases ; d'autre part, c'est plat. Tu peux mieux faire !

Je dois dire, d'ailleurs, par rapport au dialogue, que j'ai eu peur qu'il rompe la magie installée par le texte. En réalité, il est à la fois mystérieux, bien mené et cohérent, bref, très réussi.

En conclusion, je ne peux que te féliciter pour un texte aussi féérique, et pour avoir trouvé un prénom aussi joli que "Glycerine" (le manque d'accent est volontaire, je suppose ?).

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il y a 17 ans 11 mois #11708 par eLiZ
A quoi est-ce qu'on reconnaît les bons forums d'écriture ?
=> A ce détail près qu'ils nous donnent furieusement envie d'écrire, même lorsqu'on pensait mettre cette passion en veille pendant un temps pour mieux reprendre après ! ^D^ ^

Enfin voilà, mis à part cet aparté élogieux, merci pour ta critique, Monthy. J'ai bien pris note des notes de réserve et tâcherai de les améliorer au mieux - vu que je suis d'accord.

En fait c'est vraiment plaisant de lire des critiques constructives et bien argumentées ! :mrgreen: Je vais rester dans le coin un bon bout de temps à ce train-là croyez-moi ! ^D^ ^ (Ne serait-ce que pour les smilies Kirby - enfin bon on passe)

Bref je suis très touchée par tes compliments ; le registre est il est vrai légèrement différent. L'héroïne se retrouvant livrée à elle-même, extirpée de sa cage familiale étouffante, elle éprouve des émotions moins en lien avec une situation particulière donnée... On gagne un peu plus le "général" en somme.

Je suis contente que le coup du noir et blanc passe assez bien. Au tout tout début de mon écriture de ce projet, j'avais fait une sorte de description neutre, optant pour un narrateur omniscient ; une personne exceptionnelle, qui a finalement malgré elle révolutionné bien des aspects de mon écriture, m'a fait remarquer que cela passerait beaucoup plus naturellement si, finalement, les éléments se distillaient d'eux-mêmes au fil de l'histoire...

L'absence d'accent pour Glycerine est volontaire, oui ! ^^ Cette idée de prénom m'est venue telle qu'elle et je trouve que visuellement, maintenant, l'accent serait de trop (j'ai des lubies biz z arres). Et puis c'est le titre d'une chanson de Nirvana... hihihi.

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il y a 17 ans 11 mois #11715 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: [Décembre 2006]Les Masques d'Elise T. Myron, chap.1-2

eLiZ écrit: A quoi est-ce qu'on reconnaît les bons forums d'écriture ?
=> A ce détail près qu'ils nous donnent furieusement envie d'écrire, même lorsqu'on pensait mettre cette passion en veille pendant un temps pour mieux reprendre après !

Je dirais plutôt que les personnes qui y participent ne soient pas obnubilés de devenir "écrivains professionnels". Donc je pense qu'ici, on a un rapport plus décompexé avec l'écriture que sur des forums où on parle plus d'édition qu'autre chose... :D

Bon critique en 2 temps.

Première lecture, imprssions à chaud:

- Confirmation des qualités d'écriture et art de faire vivre des micro scènes sans être ennuyante.

- Quelques sources d'agacement/frustration que je n'arrive pas à expliquer (mais que je livrerais après réflexion).

- Intrigue qui refuse d'installer le décor de manière concrète (on est quand? Monde passéiste, médieval (a priori non), futuriste? Etc). Donc c'est une partie de ma frustration évoquée plus haut.

- Au niveau de la structure du chapitre, j'i lu l'ensemble agréablement mais en me disant qu'au bout du compte peu de choses m'étaient restées, notamment sur les 2 premiers tiers où on se focalise sur Glycerine (bon prénom ça! :D lol: ). Bref, on retiend:
1- Masquerade et l'idée des "Allergiques" (pas sûr que le terme soit bien choisi parce que c'est pas très excitant, c'est un peu intriguant mais, je sais pas, moi ça m'a pus "choqué" qu'autre chose..;)

2- Elle pleure beaucoup

3- Puis le vrai temps fort, la colline et la fée. C'est là que je me dit que c'est va pas tout à fait. Comment se fait-il que cette scène nous marque tout particulièrement et que ce qui précède, qui est beaucoup plus long, ne nous laise presque pas de souvenirs?

- Faciès factice: heu, je trouve pas ça très heureux... sauf pour faire des alliterations volontaires.

* La fin n'a pas la même puissance que le chpitre précédent. Surtout la dernière phrase.

Donc au final, à première vue, l'impression générale est moins bonne que le premier chapitre mais on reste sur un récit d'excellente qualité.

Impression "à froid", après relecture.

J'ai essayé de mieux regarder la première partie et le pourquoi de ces "frustrations".
La première, c'est que l'on a un personnage avec une cagoule sur la tête... Et que je n'arrive pas à lui mettre un visage alors que ce visage est, semble-t-il, pour beaucoup de l'histoire. Et du coup, plus tu me parle d'elle et moins je me focalise sur elle. Il se forme une distance avec ton personnage.
L'autre point, c'est qu'effectivement, tu la fais beaucoup pleuré. Ceci donne impression de répétition qui contribue, à mon avis, à rendre cette partie moins précise dans notre tête. Déjà que tu joues avec des paramètres assez subtiles (ça c'est très bien, j'y reviendrais si j'oublie pas), mais en répétant des scènes, cela ajoute à cet aspect qu'il ne se passe pas grand chose et que c'est un peu confu (même si c'est la transcription de l'état d'esprit de l'heroine qui veut ça).
Et puis, je sais pas pourquoi, mais l'idée même de l'imaginer avec un voile avec un élastique (tiens c'est un terme assez moderne, me semble-t-il, donc quel est ton univers?) m'est assez desagréable. Je suppose que c'est volontaire, mais du coup, ça renforce d'autres impressions qui joue sur le registre pas agréable (le changement d'humeur de la fée en est un). Je ne dis pas que c'est mal fait et qui faille changer, mais je m'attarde à me donner mes impressions. A toi de voir si c'est que tu veux. Mais le desagréable peut se retourner contre toi. Heureusement que ton style contrebalance.
Donc, je dirais que tu n'aides pas à capitaliser dans ce chapitre sur le capital de sympathie que j'avais suite au chapitre prcédent. Là, j'ai une ado qui ne sait pas trop ce qu'elle veut, qui fait des choses au hasard, sans buts réels et puis, d'un coup, l'heureux hasard la fait rentrer dans une vraie histoire (la colline).
Donc pour y remédier: fais la pleurer un peu moins :lol: (4 fois dans ce chapitre c'est trop ;) lol:
C'est dommage d'autant plus que c'est la même chose sur le monde que tu décris, on arrive pas à le cerner (certes, on a des détails, Masq<uerade, les facies factice etc. Mais j'aurauis besoin de mieux cerner l'Epoque et l'univers auquel tu veux te ratacher parce que ça m'aiderait à visualiser plus facilement l'espace dans lequel on évolue). Pour l'heure, ça me donne une impression d'un monde un peu 19eme siècle, mais je suis pas sûr. Mais l'apparition de la fée n'arrange pas mon dilemne... :?

Concernant le style:
J'avais aussi noté le jeu sur les couleurs. En fait, c'est les mots "albatre" et "ivoirin" qui mettent tout de suite la puce à l'oreille. Donc effectivement, ça contribue à faire de la colline à un moment très marquant.
Je pense que tu abuses un peu des juxtaposition de trois adjectfs/mots:

tremblante, paniquée et apeurée; calme, srénité mélancolie; frais, délicat, étonnant etc.

Je pense que c'est un peu scolaire si on le fait trop. Cela dit, ça doit marriver aussi, et on le fait tous. Je dirais que c'est aussi un penchant à vouloir tout qualifier qui tendrait à prouver que "nous" avons du vocabulaire et que nous faisons "écrivains". En fait, les vrais écrivains savent faire simples quand il faut être simple et compliqué lorsqu'il faut l'être. Mais bon, mieux vaut ça que le contraire. Les descriptions de la fée sont interssantes gràce à cette richesse, même si je reste persuadé que tu en fais un peu trop. C'est presque tape à l'oeil. J'exagère un peu, disons, que c'est à toi de voir si c'est une piste qui vaut d'être creusée.

Maintenat, je vois deux belles choses dans ce chapitre:
- Ta façon, après relecture, de nous faire partager l'état d'esprit d'une adolescente (heu, tu étais à ce point ourmentée? :( D oops: :lol: )). Donc effectivement, cette periode est propice à ce type de comportement changeant hesitant et je rajouterais, agaçant. Donc c'est réussi.
Et je dirais que tu le fais de manière très habile puisque tu en profites pour camper le décors de ton univers par petite touche. Et puis cette première partie est beaucoup plus construite que la première lecture le laisse paraitre, mais peut-être que tu ne joues pas assez avec les contraste, les temps forts. C'est bien écrit, plutôt fin, mais il y a un côté "terne", plus ou moins volontaire qui gache un peu. D'abord, on part de la chambre-> fugue (je pense que, même si c'est une ado, elle parirait avec quelque chose en tête ou alors un peu plus impulsivement et donc avec plus d'énergie (qui fait défaut à Glycerine dans l'ensemble (c'est un constat pas un reproche)), on a les premiers contacts exterieurs qui montre un monde hostile à l'ado, contacts avec les gens "normaux" qui te permet d'introduire les masques et le rôle des pleurs ainsi que les Allergiques. Puis doute existentiel: dois-je rentrer?. Enfin la scène "verte" et la magicienne (elle ne se présente pas comme telle mais tu la qualifie après ainsi quand elle part, ça ôte de son mystère, je trouve (un peu comme tu me reprochais de qualifier l'Indifference).
Donc tu présente petit à petit ton monde plutôt qu'avec un gros blocs. C'est la façon la pus intéressantes de procéder, mais je pense qu'il y a un equilibre pas tout à fait optimal pour le lecteur àç ce stade.

Je note une phrase importante de la fée: "comment peut-il encore y croire...", qui laisse entendre qu'il y a une sorte de maitre de ce bal masqué.

Donc j'apprécie tout particulièrement ta façon de procéder en "douceur", par petite touches qui tantôt amplifie le mystère tantôt nous livre quelques clés. Je regrette juste que tu nous ai pas posé ta toile de fond. Pour l'instant on doit s'imaginer le tableau à partir de petits détails, c'est génant parce que ça m'empêche de me projeter dans ce qui va suivre puisqu'on ne peut pas comprendre complètement ce qui se passe. Mais c'est aussi le charme, tu as là un equilibre pas facile à trouver car forcément fragile. Trop explicite et le charme est rompu, pas assez, ça ne fonctionne pas parce que trop dans le brouillard, comme dans une salle bleue et oréangée où se rendent des gens comme dans une procession... ;)

Donc au final, tu as rempli ton contrat pour ce qui me concerne même si tu ne l'as pas "depassé". Pfiou, je pensais pas faire si long, j'espère ne pas avoir écrit n'mporte quoi ni fait trop de fautes, j'ai la flemme de me relire. :lol:

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il y a 17 ans 11 mois #11726 par eLiZ
Non tu n'as pas écrit n'importe quoi, en revanche y'a des fautes de frappe ! ^D^ ^ Ahaha bref venons-en au fait.

Ce passage-là est un peu "bâtard" : le début juste avant l'apparition d'Erato a été très peu retravaillé jusqu'à présent. C'est un passage qui a en général beaucoup plu à ceux à qui je l'avais fait lire ; du coup pour le moment il n'a pas été dans mes priorités d'un point de vue réécriture...

L'arrivée d'Erato, elle, a totalement changé depuis très peu de temps : en fait au début Erato était une "fée" beaucoup plus joyeuse et légère que cette créature grave et amère. On m'avait reproché qu'une fée fasse un peu trop tâche dans un univers aussi morose, et cela faisait trop gentillet, limite cucul ; ce que j'ai approuvé rapidement en réfléchissant bien.

J'ai commencé mon projet il y a... 4 ans, déjà :shock: du coup j'ai beaucoup changé entre temps, et ces changements rendent mon texte actuel un peu "entre deux", je m'en rends compte ; il me reste de vieux défauts d'antan, et quelques améliorations du présent mais pas encore abouties. Je suis quand même contente que cela reste lisible.

Bref, ce préambule passé, merci pour ta critique Zara, j'ai mis sur mon calepin pas mal de tes remarques en vue d'améliorations futures. Quelques réponses en vrac à certaines de tes critiques :

- au tout tout début de l'initiation du projet l'univers était présenté en un seul bloc, maladroit et lourd, selon un point de vue totalement omniscient. Depuis je fuis à tout prix ça ; et assez instinctivement j'ai basculé dans la focalisation interne quasi complète, sans pour autant employer le "je", qui implique trop de choses dans lesquelles je ne veux pas me risquer (et puis ce serait pas cohérent... enfin bref). Je comprends bien qu'il y a encore trop peu d'éléments pour avoir une véritable pregnance sur l'univers ; au vu de tes remarques je vais sûrement ajouter quelques détails par-ci par-là. Mais je tiens donc à garder un certain mystère, qui s'éclaircira au fur et à mesure - donc il me faut trouver le bon équilibre, effectivement.

- Concernant l'époque, le lieu etc. : j'ai dans l'idée que c'est un monde atemporel. Le monde se résume quasiment à Masquerade et à ce qui l'entoure. Néanmoins, le côté atemporel sera contrebalancé par certains "échos" avec des choses qui nous sont familières (je n'ai pas pu m'empêcher de faire quelques clins d'oeil). Bref, du coup, il m'est difficile de te répondre, et tout autant difficile de glisser cette notion de temps dans cet univers parfaitement coupé du nôtre... Bon, le ton est quand même relativement moderne. Le passé y fait irruption de manière souvent décadente (comme le repas : bourgeoisie décadente et fade, à la Festen de Vinterberg, grosse source d'inspiration, un film vraiment à voir) mais il y aura aussi des objets plus contemporains, ainsi que des idées (mais bon, vais pas tout dire non plus). En somme, oui, je critique de manière déguisée (masquée, on pourrait dire) ce qui m'entoure présentement, tout en instillant quelques touches d'autres choses qui me plaisent issues du passé ou de mon imaginaire, tout bêtement...

- Glycerine pleure un peu trop : oui, c'est vrai, je l'admets, elle est larmoyante. :lol: Pourtant, elle ne pleure jamais sans raison pour ces 4 fois... Je me vois mal ne pas la faire réagir comme je le fais à l'issue du repas. Après, la fois où elle est dans la rue et où l'on découvre justement que sa facilité à pleurer lui vaut les foudres de ceux qui l'entourent... il me paraissait signifiant qu'elle verse au moins une larme ou deux pour qu'elle puisse se haïr un peu. Peut-être des larmes de rage passeraient-elles mieux.
Au sommet de la colline, au vu de la progression que je donne à ses pensées, son envie de pleurer m'avait parue spontanée ; mais peut-être n'est-elle pas obligée de se laisser aller à ce moment-là, après tout.
Enfin, pour la 4ème fois : il me fallait bien montrer comment marche ce fichu Parchemin ! ^D^ ^

Bon du coup je vais réfléchir à cela. Elle pleure de moins en moins, je rassure les gens tout de même (même si bon elle ne va pas s'arrêter pour autant, bien sûr).

- Son visage : comme l'apparition tardive de son nom, prononcé par Erato donc (je connais pas la BD : y'a une héroïne qui s'appelle déjà comme ça alors ? Bah, Masquerade est un titre d'un bouquin de Pratchett je crois alors... tant pis !), cela a quelque peu une valeur symbolique. La question du miroir et du reflet a une très très grande importance dans mon récit... Mais il est vrai que je pourrai peut-être essayer de trouver quelques astuces pour quand même remédier un tantinet à ce problème. Moi j'ai son minois bien en tête alors forcément... ^D^ ^
Et comme on voit tout à travers le regard de Glycerine, cela m'impose forcément beaucoup de limites - et m'empêche donc aussi les descriptions très précises et subites de l'univers.

- "Faciès factice" : cette expression désagréable me paraît adéquate pour parler des masques, héhé. Et l'allitération était donc recherchée.
Pareil pour l'élastique et le voile : c'est un truc très désagréable pour Glycerine. Oui, ce texte et cet univers sont franchement désagréables dans leur ensemble... ^D^ ^

- Je note pour les juxtapositions multiples. Je crois que j'avais fait ça pour le rythme ; mais il est vrai que c'est assez artificiel.

-

heu, tu étais à ce point tourmentée?

Hihihi, si tu savais... ^D^ ^

- Effectivement le motif de la fugue et ce qui en découle manque de crédibilité. Je rectifierai le tir.

- J'enleverai aussi le "magicienne". J'étais à courts de synonymes pour éviter les répétitions... ^D^ ^ (Et bon, c'est un terme du point de vue de Glycerine. Mais il est vrai que c'est un peu trop explicite... comme d'autres expressions maladroites, d'ailleurs.)

- Pardon pour le gros plan sur la destruction du masque ! Je crois que j'ai un peu oublié de détailler ce moment de la plus haute importance... Et d'ailleurs ça me donne une idée...

- Je songe beaucoup à devenir "écrivain professionnel" comme tu dis ! Héhé. Peut-être pas avec les Masques, mais j'aimerai quand même beaucoup parvenir à un texte digne d'être lu - et d'être publié... Alors... :P
M'enfin je saisis bien ton truc : il y a moins de tension ici du fait qu'il y a moins de créatures aigries ou désespérées ou condescendantes et moins de différences de "niveau" peut-être. Enfin je sais pas.

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il y a 17 ans 11 mois #11761 par San
Voilà un bon morceau ma foi!

Il faut déjà que je te dise que j'ai trouvé ton texte (presque dans son entier) vraiment très beau. Impression aussi bien à chaud qu'à froid, les éléments descriptifs, féériques, psychologiques et de l'intrigue me touchent, et beaucoup plus que dans la première partie de ce premier chapitre.

Ce qui m'amène à dire que cette deuxième partie doit être assez différente (je suppose), et je me pose des questions sur le plan de ton récit : puisque ces deux parties appartiennent à un même chapitre, alors que le seul élément qui en fasse l'unité doit être... Glycerine... Pourquoi les avoir laissées dans un même chapitre?
Mais puisque le découpage de mes propres textes est on ne peut plus arbitraire, je ne m'avancerai pas plus loin sur cette pente, ça n'est qu'un point de détail.

Ainsi l'univers prend forme : la ville se dessine autour du foyer de Glycerine, avec ses rues déprimantes et opprimantes, son ciel menteur et sa colline mystérieuse et enchanteresse.
Et tout n'est qu'une Masquarade ici, là on enfonce le clou plutôt deux fois qu'une : le nom de la ville même ou peut-être de la région ou du pays (Masquerade), et puis la sorcière (enfin, une femme étrange, diaphane, en tunique pourpre et aux cheveux argent, devais-je dire!) qui vient nous faire part de ses idées sur cette société.
Ca m'étonne un peu qu'elle le fasse, d'ailleurs, c'est un peu facile je dirais, mais en soi, ça pourrait être plus intéressant qu'il n'y parait.

Glycerine a tout l'air de faire exactement ce qu'a tendance à faire sa créatrice, i.e. toi, Elise, dans la vraie vie! Excuse moi si je me trompe mais c'est une impression très forte aussi, d'autant plus que tu te décrivais à ton entrée sur les Chroniques un peu de cette manière. Tendance à se perdre dans ses pensées ou dans la contemplation de quelque chose, tendance à s'ouvrir et à se laisser envahir par les sentiments, à pleurer.
Je crois que beaucoup d'écrivains en herbe peuvent aussi se reconnaître dans le coin, j'en mettrais même ma main à couper :D

On apprend aussi pourquoi notre chère héroïne est mise au rebut : son Masque se dégrade, il tombe en paillettes (on a là une forme sophistiquée de miettes, un plus pour la féérie! :) 1auc1xgv](fichue)[/size][/i] société, ça ne passe pas.
Et à peine l'a-t-on appris, le défaut est gommé, la suite d'incidents réparée grâce à la sorcière qui lui offre un nouveau Masque ultra résistant, [size=59:1auc1xgv]moëlleux, triple épaisseur[/size] qui va, on s'en doute, changer les choses!
Ca va vite, et c'est vraiment bien, l'intrigue repart de plus belle, et ce serait presque un peu trop vite, il ne faut surtout pas la laisser retomber maintenant ;)

Donc, je fais partie de ceux (ou celles) à qui l'apparition d'Erato a beaucoup plu (par contre j'aime pas trop son nom moi mais peu importe :D ), de toute manière je préfère les sorcières intelligentes et amères aux fées frivoles et à moitié à poil ;)

Glycerine ne me parait pas trop pleurer, mais tu auras du mal à la transformer en héroïne brave et téméraire, c'est sûr... (Vaudrait mieux que ce ne soit pas ce que tu as prévu d'ailleurs ;) Même si je ne jurerais de rien)

Le bouquin de Pratchett, oui, mais comme tu fais honneur au nom, on te pardonnera :) D En même temps, il faudra que je le relise aussi...

Pour ce qui est du terme "magicienne" ou ce qui a trait à la magie dans ce passage, c'est trop explicite mais on voit bien que c'est magique, donc soit il faut l'avouer clairement, soit laisser davantage le doute, je suppose...


Et pour finir, bonne chance et bon courage à notre future écrivain professionnel ^^ (C'est un peu notre rêve à tous :D )
Quand tu auras un pied dans une maison d'édition, fais nous entrer, hein? ;)

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il y a 17 ans 11 mois #11764 par eLiZ
Un beau cadeau de Noël avant l'heure que ta critique ! :mrgreen:

Merci pour toutes tes remarques. Elles me font grandement plaisir ! Je reviens sur certaines :

- Hum... Pourquoi avoir laissé le repas et ce morceau-là dans un même chapitre ? Aucune idée. J'avoue découper mon texte de manière assez arbitraire, moi aussi, enfin, je fonctionne à l'instinct... Et puis bon, je n'aime pas les morceaux "trop courts" pour faire un chapitre. Actuellement mes chapitres ont tous la même taille à peu de chose près, ce qui me plaît (névrose de l'apprenti auteur en mal de perfection). Je changerai peut-être ça par la suite... (Comme je ne donne aucun titre à mes chapitres, en même temps, je trouve que c'est pas trop grave.)

- Evidemment, Glycerine puise pas mal de moi, tu as fait mouche :P P

- Heureuse que tu apprécies Erato ! :D C'est un personnage qui me plaît beaucoup dans cette version-là. Peut-être est-elle un peu trop explicite dans ses dires, plus que je ne le voudrais vraiment, je suis en train de voir ça...

- Futur écrivain professionnel ? Ohoh à mon avis c'est un avenir encore assez lointain ! ^D^ mrgreen:

(J'en profite en passant pour signaler que je vais déserter le fofo pendant une semaine... Bonnes fêtes à tous ! ;) )

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il y a 17 ans 11 mois #11766 par Kundïn
Les Masques d'Eliz... Tiens tiens, voilà quelqu'un que je ne connaissais pas ! (comment ça je suis un vieux crouton qui n'a plus mis les pieds sur le site depuis des lustres... mais... euh... abricot...)

Je n'ai que deux mots à dire : belle recrue ! Une maîtrise sans faille de l'écriture, un texte superbement ciselé, pas une faute d'orthographe (ou alors je l'ai pas vue), un vocabulaire très riche... de précieux atouts pour écrire une histoire ! Bref je m'incline bien bas...

Après avoir envoyé tant de fleurs, il faut bien que je fasse un peu de critique aussi... Je viens de lire les deux premiers textes d'une traite (puisque j'avais manqué la dernière MAJ) et ma foi je comprend pourquoi les membres avisés de ce forum ont donné la première place au premier texte lors de la précédente mise à jour ! Une scène familiale très bien amenée, on sent presque le vécu de la petite sans cesse comparée à son frère et à sa soeur ! La vision de la scène à travers les yeux du personnage est impeccable, on sent ses émotions de l'intérieur à la perfection...
Et c'est peut-être là le défaut du texte. Nous sommes dans la peau de Glycerine (mode ronchon "on" : je déteste ce prénom, je dois bien être le seul d'après ce que j'ai lu dans les autres critiques, mais c'est viscéral, j'y peux rien pardonne-moi Eliz, pour le coup c'est du pur feeling et tu n'y es pas pour grand-chose !! Mode ronchon "off") ; nous sommes dans la peau de Glycerine donc et nous n'en sortons pas. J'aurais aimé avoir une certaine distance par rapport à ce personnage dont nous connaissons les émotions et les sentiments à la perfection, et qui m'est encore un peu étranger malgré tout. Je la vois, je la sens vivre, elle me rappelle beaucoup de gens mais elle n'est pas moi. Je n'ai jamais ressenti de sentiments proches de ceux de Glycerine, je n'ai jamais été dans cette position du "vilain petit canard" dont la famille n'est pas très fière (c'est plutôt moi qui ramenait les bonnes notes de l'école !) ;) Et donc, je sais que, si l'on ne veut pas pousser la situation au-delà d'une certaine limite après laquelle on tomberait dans le caricatural, il faut donner un peu plus de dimension aux autres personnages.
Je m'explique car j'ai le sentiment d'être assez obscur : Glycerine nous est présentée comme la honte de la famille, l'enfant non voulu, le paria, celle qu'on traite presque comme un animal domestique parce qu'elle n'est pas comme les autres. Mais à part la mère, qui fait preuve d'une modération bienvenue dans la critique de sa fille, je trouve que les autres membres de la famille manquent un peu de profondeur. Certes on imagine bien le tyran paternel, certes on imagine aussi le frère qui a réussi et la soeur que tout le monde aime, mais on garde aussi le sentiment que ces personnages ne peuvent pas être totalement les monstres d'égoïsme que l'on nous dépeint... Surtout si, comme la mère, ils ont encore le choix et peuvent tout de même montrer un tant soit peu d'affection à la petite dernière...
Bref je suis un peu frustré de ne pas me reconnaître dans les réactions d'un autre personnage. Tout en comprenant la position de Glycerine et ses émotions, je ne peux m'empêcher de penser qu'elle nous présente les choses à travers ses yeux de façon déformée et partiale, et du coup ça m'agace un peu ! C'est un peu biz z arre mais c'est ainsi... L'héroïne, qu'on devrait trouver attachante, ne m'est pas vraiment sympathique...

Je parlais beaucoup du premier texte, mais cette MAJ portant sur le deuxième il faut bien en parler aussi !

Cette suite répond à certaines questions mais en laisse d'autres en suspens... Et pas dans l'ordre que j'attendais, je dois dire. Comme l'a dit Zara, on est encore perdu dans l'univers du récit et l'on ne sait pas vraiment où le situer : med-fan, SF (ce à quoi je pensais d'abord, mais je vois que le récit est classé en "autres genres"...) quid ? C'est assez déconcertant. Et puis, voilà qu'une colline (d'émeraude, c'est trop joli pour la valeur que la cité lui accorde apparemment...) apparaît et qu'une fée/magicienne entre dans la danse... C'est trop rapide pour moi, ce n'est pas dans l'ordre des choses... A moins qu'il n'y ait une intention derrière le fait de garder secret la situation de l'univers, et dans ce cas j'aimerais savoir laquelle (mais je ne peux pas, y'a pas encore la suite aaargh !) je crois qu'il n'est pas indispensable d'emballer le récit avec de l'action et de nouveaux personnages si le lecteur en est encore à se demander où il est et quel genre de roman il est en train de lire...
Bref j'attends de voir. J'ai été un peu moins emballé par cette suite en partie à cause de cela mais attention, ce texte reste un très bon texte ! J'attends la suite avec impatience !

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il y a 17 ans 11 mois #11768 par eLiZ
Ahah ! Merci Kundïn pour ta première critique sur mes textes ! Je l'ai lue avec attention et te remercie pour tes nombreux compliments et autres jetages de fleurs qui, il faut le dire, sont toujours bons à prendre.

Par rapport à tes réserves, tu rejoins pas mal de critiqueurs du secteur, ce qui me conforte dans l'idée que tu as raison (comme les autres) sur po mal de points. Effectivement le regard est biaisé, et du coup, légèrement naïf (dans le sens où elle manque d'objectivité, en dépit de la sous-couche "acerbe" de son caractère). Je comprends l'agacement ; je l'avais plus ou moins prévu. J'essaie de rester le plus juste possible vis-à-vis de ce que ressent mon personnage, et du coup j'ai quand même peut-être un peu trop forcé la dose. Bref, il me reste encore pas mal de boulot.

Il est pour moi nécessaire que l'univers soit découvert petit à petit, lentement ; je comprends le côté assez déconcertant... mais en même temps, je ne pourrai trop trop donner d'infos non plus. Donc il restera toujours une part de mystère. Pourquoi, ben oui, faut la suite pour ça. :mrgreen:

La suite à la prochaine MAJ, je l'espère ! :mrgreen:

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il y a 17 ans 10 mois #11787 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: [Décembre 2006]Les Masques d'Elise T. Myron, chap.1-2

L'arrivée d'Erato, elle, a totalement changé depuis très peu de temps : en fait au début Erato était une "fée" beaucoup plus joyeuse et légère que cette créature grave et amère. On m'avait reproché qu'une fée fasse un peu trop tâche dans un univers aussi morose, et cela faisait trop gentillet, limite cucul ; ce que j'ai approuvé rapidement en réfléchissant bien.

Le changement entre son apparence et ses intonations m'a un peu choqué. J'ai trouvé ça un peu brutale puis trop appuyé par la suite. Elle est "bonne et douce" eu début puis devient très vite presque menaçante. Je pense que tu devrais joué sur son ambiguité dès le début. Cela dit, cette rupture est intéressante, et puis, je suppose, c'est aussi ce que voit Glycerine.
Au fait, son apparition m'a fait également pensé à la fée de Sailor et Lula, parce qu'elle parait elle aussi complètement étrangère à ce qu'on a vu (pour l'instant).

Pour ce qui est de l'univers, il n'est pas forcé de l'edpliquer mais au moins que l'on puisse se raccrocher avec des repères. Parce que du coup, au début, on est plutôt dans le réaliste, puis un peu dans l'étrange et là dans le féerique.
Si tu ne fixe pas un cadre, je dirais que le lecteur ne peut pas tout comprendre le texte ou alors se placer en mode "spectateur passif qui attend que ça passe". Je préfère être un lecteur "actif qui se projète".
Que tu donnes les clés de ton univers au fur et à mesure, c'est très bien, mais il manque la toile de fond. On ne te demande pas les détails mais juste des élaments qui nous permette de vraiment accrocher des choses à tes descriptions. Une ville du 19eme, c'est pas une ville médieval ni une ville futuriste. Mais elles peuvent toutes être à base de noir et de blancs.
Il manque des choses qui nous aiderait. Par exemple; dans ton 1er chapitre, parle d'un radiateur ou d'une cheminée ou de la clim. Tu vois ce que je veux dire. Pour l'instant, ton récit n'a pas de préface ni de couverture; ne l'oublie pas! ;)

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il y a 17 ans 10 mois #11857 par Krycek
Le champ lexical que tu as utilisé fait énormément référence à la mentalité, aux émotions et à l'état d'esprit du monde dans lequel évolue Glycerine. De ce fait on a vraiment l'impression qu'il faut être fort d'esprit pour y vivre. Ainsi on voit Glycerine comme quelqu'un de faible, et il n'est pas facile de s'y attacher.

Quoiqu'il en soit, j'ai bien aimé ce chapitre plutôt explicatif de ce qui se déroule dans ce monde. Je ne me rapelle pas avoir été ennuyé de lire tant de descriptions emmotionnelles, ce qui, d'habitude, me gonfle bien vite

Une main se posa subitement sur son épaule. Le contact fut frais, délicat, étonnant. La jeune fille sursauta et se retourna vivement. Face à elle se dressait un être étrange : une femme, surgie de nulle part, vêtue d’une tunique pourpre, qui la fixait intensément.

Ici j'ai eu peur, je me suis dit "ca y est, elle est tombée dans le cliché d'une personne qui vient la sauver pour on-ne-sait-quelle-raison...". Alors j'attend de voir la suite car là tu rejoins beaucoup de récits et d'idées préconçues de rencontres innatendues... (je dis ça mais je l'ai utilisé aussi, après il faut savoir désamorcer le cliché).

Voilà, un chapitre ma foi bien écrit et intéressant. Beaucoup d'informations et pas beaucoup d'évènements, mais j'ai envie de lire la suite.

Krycek, conçis.

EDIT : une idée qui m'est venue après : j'ai l'impression de lire un texte d'adolescent qui cherche à recréer un monde pour échapper à ses parents. Attention, c'est pas méchant, surtout si c'est voulu pour une raison ou une autre. Je crois simplement que l'héroïne a un regard sur les autres sans empathie, elle ne se met pas à leur place pour nous exposer ce qui semble être normal à leurs yeux... nottement l'intérêt qu'ils ont pour les masques.

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il y a 17 ans 10 mois #11863 par Vuld Edone
Sixième jet.
Permettez-moi d'abord d'exprimer mon exaspération. Merci.

Les Masques est assurément un bon texte, réfléchi et travaillé, auquel je retrancherais cependant ces deux inconvénients que sont la précipitation et sa conséquence l'artificialité.

Il n'est pas difficile de démontrer le côté travaillé du texte :

une incompréhension qui la détruisait paisiblement.

Ah, elle avait failli oublier son voile.

... l’herbe fraîche du tertre vert.

(Pour cette dernière, ce n'est qu'un plaisir personnel)

Il n'est tout autant pas difficile de démontrer son côté précipité :

Soudain, un nouvel élément capta entièrement son attention

De fait tout le monde a déjà découpé le texte en deux parties, avant et sur la colline. La question qu'on peut poser est : qu'y a-t-il avant la colline ? La réponse est évidemment le masque, par le masque les larmes, l'élastique, le miroir et le reflet, les sentiments, la dualité, en somme tout le travail de la première partie.
J'en conclus donc que tout ce qui entoure le masque est là pour le définir et que cette définition était nécessaire pour expliquer le passage de la colline qui, indéniablement, surgit de nulle part.
Il s'agissait donc d'amener toutes ces informations avant que le passage de la colline n'arrive, beaucoup d'informations pour un passage qui arrive très tôt, d'où la précipitation d'autant d'informations.

On notera dès lors une certaine répétition, déjà bien marquée par les quatre crises de larmes, mais aussi une reprise de ce qui était déjà développé durant le dîner :

sa famille constituait, à son goût, un exemple suffisant en la matière.

Les expressions d'autre part abondent pour faire d'elle un personnage passif. Pour résumer :

Mais elle n’y arrivait pas. [...] elle ne pouvait faire autrement

D'ailleurs, au moment d'aller sur la colline, on se contentera simplement de dire :

Sans y penser, elle mit un pied...

La répétition est difficilement niable, amenant une forme de cyclisme que démontre bien un passage :

Tout ceci était tellement misérable… Ce que disait ses parents était vrai… Peut-être bien qu’elle [...] Pourquoi tenter de trouver quelque chose d’autre à quoi se rattacher ? Elle devait être de mauvaise volonté. Comment se faisait-il qu’elle fût la seule à ne pas se sentir bien ? Le problème devait venir d’elle, à coup sûr…

Au fait, "disait" accordé à parents, donc "disaient".
On y trouve le même thème que je me refuserai à définir, qui ressurgit un peu partout et jusque sur la colline.

Tout est donc amené trop vite, dans une sorte de répétition qui donne une suite plutôt méchanique du texte, d'autant plus renforcée que l'héroïne est passive.
De là ce terme d'artificialité.

Il reste à voir ce que donnera ce mélange de "réalisme" étrange et ce féérisme, à voir au final ce qui se cache sous ces masques (et là j'aimerais quand même dire que ça me rappelle une fable...).

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il y a 17 ans 10 mois #11926 par eLiZ
Merci à vous deux pour vos critiques !

Krycek écrit: une idée qui m'est venue après : j'ai l'impression de lire un texte d'adolescent qui cherche à recréer un monde pour échapper à ses parents. Attention, c'est pas méchant, surtout si c'est voulu pour une raison ou une autre. Je crois simplement que l'héroïne a un regard sur les autres sans empathie, elle ne se met pas à leur place pour nous exposer ce qui semble être normal à leurs yeux... nottement l'intérêt qu'ils ont pour les masques.


Heu... Qu'entends-tu par là ? Un texte d'adolescent cherchant à recréer un monde pour échapper à ses parents : c'est moi, l'ado, ou Glycerine ?

Dans un cas comme dans l'autre c'est un peu rapide et assez peu vrai... Si j'ai commencé à écrire cette histoire, c'est avant tout parce qu'elle me plaisait. J'étais certes adolescente, mais ça n'a rien à voir avec mes parents comme tu l'entends là. Je comprends qu'on puisse y trouver des traces d'adolescence (je l'ai dit moi-même) mais on ne peut pas résumer cette entreprise à une simple échappatoire. Ou tout texte écrit est une forme d'échappatoire. :P Quant à Glycerine, elle ne s'invente pas tout ça. C'est aussi parce qu'elle vit dans un monde de ce genre qu'elle a ce comportement.

Pour le regard sans empathie, disons qu'il lui est un peu difficile d'avoir, pour l'instant, un regard empathique sur tous ceux qui la rejètent et la détestent. Ca me paraît normal, vu que ce n'est pas la Vierge Marie ou Mère Teresa, héhéhé.

Quant au cliché, j'en suis parfaitement consciente, et j'espère que ça n'embarrassera pasa la suite du texte. ;)

Feurnard : merci pour tes remarques, tu as bien cerné la faiblesse essentielle de ce texte. Moi-même, je ressens une sorte de précipitation quand j'écris d'une manière générale. Défaut et fougue de jeunesse. Tellement envie d'aller au bout et d'aller vers telle ou telle chose qu'on en vient à négliger certains détails. Heureusement que la relecture permet de se corriger un peu. Je prends note en tout cas. ;)

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il y a 17 ans 10 mois #11927 par Krycek

Heu... Qu'entends-tu par là ? Un texte d'adolescent cherchant à recréer un monde pour échapper à ses parents : c'est moi, l'ado, ou Glycerine ?

L'auteur donne cette impression... ce n'est pas forcément ton avis à toi, mais celui de l'auteur. J'y vois une différence, au final ça renforce le point de vue de Glycérine.

Pour l'antipathie, en fait ce que je voulais dire, c'est qu'on a trop dans l'idée que c'est une victime... que les autres ont tort, genre 'le monde est contre moi' qui est un passage de l'adolescence. Ainsi je reviens à l'impression décrite plus haut.

Ce n'est qu'une remarque et non quelquechose à modifier, un simple état de ce qu'est mon avis. :)

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il y a 17 ans 10 mois #11929 par eLiZ

Krycek écrit:

Heu... Qu'entends-tu par là ? Un texte d'adolescent cherchant à recréer un monde pour échapper à ses parents : c'est moi, l'ado, ou Glycerine ?

L'auteur donne cette impression... ce n'est pas forcément ton avis à toi, mais celui de l'auteur. J'y vois une différence, au final ça renforce le point de vue de Glycérine.

Pour l'antipathie, en fait ce que je voulais dire, c'est qu'on a trop dans l'idée que c'est une victime... que les autres ont tort, genre 'le monde est contre moi' qui est un passage de l'adolescence. Ainsi je reviens à l'impression décrite plus haut.

Ce n'est qu'une remarque et non quelquechose à modifier, un simple état de ce qu'est mon avis. :)


Ahhh. Je vois je vois.

En fait l'auteur est donc dans une focalisation interne de Glycerine. Ce personnage est une ado. Donc on a le point de vue d'une ado. C'est le début du projet, donc forcément ce n'est pas un état qui demeurera fixe. En ce sens tu as donc raison. ;)

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il y a 17 ans 10 mois #11986 par Falc'hun
Les Masques d'eLiZ, on dirait pas comme ça mais j'avais vraiment hâte de lire la suite.

Autant j'avais été emballé par la première partie du chapitre autant là je reste un peu dubitatif. Forcément, c'est de ta faute, tu nous a rendu exigeant en nous proposant un texte tout simplement excellent. Là il est seulement très, très, très bien. Ceci dit il y a un petit truc qui me titille mais j'arrive pas a mettre la main dessus.

Comme ma première lecture et ma critique sont assez espacées je sais dors et déjà ce qui me chiffone, mais je préfère reprendre ma réflexion telle qu'elle s'est déroulée.

La première chose qui m'a marqué, c'est cette notion de couleur, ou plutôt de non couleur, qui reigne. Autant dans la première partie l'ambiance me laisse a penser à un intérieur bourgeois du XIXeme avec ses bois acajou ou chene et de lourde tenture. Autant après le premier paragraphe finie la télé couleur, on reviens au noir et blanc? Je ne relèverai pas ici le champs lexical et me contenterai juste de sincères félicitations.

Puis cette description du masque associé aux mots "cagoule", "elastique", "gorge", "maintenir", "serrait". En clair c'est une cagoule qui est maintenue par un élastique qui lui serre la gorge. C'est pas forcement ce qu'il y a de plus agréable. Là encore quel talent dans le choix du champs lexical.

Ensuite l'attention se focalise sur les pensées de la jeune fille. Tout d'abord une sommaire description de la ruelle où elle se réfugie pourrait apporter une ambiance qui manque par rapport au texte précedent. L'ambiance ici n'a bien sur pas lieu d'être aussi lourde et présente. Mais une ruelle c'est désert, faisant écho à la solitude de l'adolescente. De plus cette scène est placée entre deux autres "à forte teneur en ambiance". Donc le contraste me semble trop grand et me dérange, la coupure me semble trop nette.
Pour ce qui est de la psychologie du personnage, le reste du passage me laisse peu d'impression, tombe un peu à plat. Si on y apprend beaucoup de chose importante comme ce port obligatoire du masque ainsi que des raisons de la mise à l'écart de la jeune fille, je ne retiens presque rien sur elle si ce n'est sa propention à pleurer.

Et soudain... A ce moment là je m'attends à ce qu'il lui tombe encore quelque chose sur le coin de la figure, qu'elle tombe sur un membre de sa famille, s'écroule prise d'un malaise, que des salles gossent lui piquent son voile... Et non, il se dresse devant elle cette magnifique et accueillante (selon le point de vue) colline. Bravo pour le rebondissement que même Madame Soleil, Paco Rabane et Nostradamus réunis n'auraient pas pu prédire.

Cette coline "d'émeraude" se presente donc devant l'adolescente et donc devant nous. Et tel Icar attiré par le soleil notre jeune amie se dirige vers la colline. Reste à savoir si ce geste lui vaudra de perdre ses ailes ou si au contraire les rayons de l'astre du jour réchaufferons le cocon pour qu'en sorte un papillon.
Il y a en cette colline une chose qui à mon sens aurait pu etre développé et bénéfique au texte et qui est comme pour la ruelle, l'ambiance. Tous nous sommes cappable d'imaginer cette colline que tu nous montre mais il serait tellement plus agréable de la ressentir. Et tu en es cappable.
Bon pour ce qui est de l'ambiance tout dépend de l'intensité et l'importance que tu veux lui donner, mais un minimum te serait je pense profitable.
Puis que dire de la fée qui donne ces présents à Glycerine. Elle est usée parle temps et les épreuves tandis que l'espoir l'a quittée. Cela me rappelle une phrase d'un auteur célèbre "j'ai l'impression d'être un morceau de beurre qu'on aurait étalé sur une tartine trop grande."
Pour en revenir à Gluycerine je trouve que même si tu tiens bien la réaction du personnage il manque un petit quelque chose. Et je crois qu'il s'agit de sensations physiques. Le coeur qui bat plus vite devant les cadeaux, l'estomac qui se noue quand Erato s'en va. Cela apporterait plus d'intensité au passage.


En fait voila l'un des deux points qui me titillaient. En effet les deux scènes que tu nous propose sont intense pour le personnage: "perdue" et en fuite soumise à une crise d'angoisse et recevant pour la première fois un vrai cadeau. Imagine qu'on t'aie nourrie au gruau d'avoine sans sucre jusqu'à tes quatorze ans a cause d'une allergie quelconque et voyant les autres s'empifrer, et que sans que tu t'y attendes on t'offre le plus magnifique des repas en te promettant que tu ne seras plus jamais obligée de manger ton gruaux.
Ces deux scènes par la portée qu'elle ont pour le personnage et étant donné la focalisation interne sur laquelle tu te base il faudrai que nous ressentions un minimum cette intensité.

Le deuxième point qui me chiffone se trouve dans la première partie. Je n'ai pas vraiment l'impression de revoir le même personnage que dans ta première parution. Après m'être penché un peu plus sur cette impression je me suis aperçu que dans cette partie, le comportement de Glycerine, meme si il est confus et pas toujours maîtrisé, il reste néanmoins analysé et intégré, presque compris par la jeune fille, alors que dans la première partie elle est visiblement complettement paumée. Non seulement les autres ne la comprenne pas mais en même temps elle ne se comprends pas elle et agit de manière paradoxale: cherchant a plaire mais rejetant ces modèles. Alors que dans ce passage la manière dont se coporte Glycérine est cohérent avec celui d'une adolescente "normale" qui vient de se disputer avec ses parents. Mais je ne la trouve personnellement pas cohérente avec ce qu'elle nous a montré plus tôt.

Après cela reste des considérations personnelle qui si ça se trouve ne correspondent pas avec ce que tu as envies de faire et auquel cas mes remarques ne sont bonnes qu'a me faire progresser un peu plus vers mon prochain rang sur le forum.

On pourrait croire étant donné le développement que j'ai donné à mes remarques "négatives" que je n'ai pas aimé, mais détrompe toi, j'ai tendance à grossir le trait pour insister sur ces points parceque tu as un potentiel fou et parceque je suis passé en mode "analyse sans tenir compte de mes sentiments personnels envers ce texte". Ceci fit je t'avoure que je suis réellement en admiration devant ce que tu écris et que j'attends vraiment de pouvoir aller acheter le bouquin dans ma librairie favorite.

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il y a 17 ans 10 mois #11996 par eLiZ
Mon cher Fal'chun (et oui, "cher", après une critique pareille, c'est peu dire !) je te remercie pour ta critique qui, vraiment, est d'autant plus pertinente que je suis en train de réécrire ce début (ouais, même le texte d'avant, héhéhé) en insistant précisément sur les manques que tu décèles ici (les manifestations physiques, et la création d'ambiance). En fait, j'ai été frileuse, jusqu'à peu, par rapport aux descriptions des décors et des ambiances, dans le sens où j'ai du mal à m'arrêter dans les adjectifs, dans les décortications et dans les métaphores. Du coup, j'ai fait un peu trop dans l'épure aux mauvais moments. Quant à la focalisation interne, elle est en fait assez mal maîtrisée, je m'en rends de mieux en mieux compte : l'accès à ses pensées est impur. Parce que quelqu'un qui pense vraiment comme je le décris finalement, avec la nature de Glycerine, elle ne pense pas, donc, elle ressent. Surtout à travers son corps. Comme elle n'est pas érudite, même si elle est intelligente, elle ne peut pas être lucide sur tout ce qui l'anime ; il faut donc que son corps parle plus que ses pensées dans un premier temps. C'est un point dont je ne m'étais pas rendue compte et qui, depuis le début en fait, rendait mon texte un peu bancal : il fonctionne par moments mais pas complètement, pas comme je le voudrai en tout cas.

Bref, après toutes ces considérations qui, surtout, m'intéressent moi, héhéhé, je m'en retourne à mes mots, les yeux piquants de fatigue et d'un peu d'émotion (et oui, le souhait de quelqu'un d'inconnu qui désire voir son histoire en librairie est toujours délicieux, n'en déplaise à tous nos voeux pieux de "peu m'importe si je suis éditée un jour...") et te remercie beaucoup. Encore.

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il y a 17 ans 9 mois #12029 par Falc'hun
Merci pour cette réponse à ma critique. En fait je crois que tout dans ton texte tourne autour de Glycerine, et créer un personnage aussi complexe demande bien du temps et un énorme travail d'acteur pour parvenir à jouer le personnage sans pour autant le parasiter avec nos propres émotions.
Pour ce qui est de mes remarques sur le personnage, mes études de psycho me donnent peut être un peu moins de mérite que si je m'étais cantonné à ma filière scientifique d'il y a quelque temps.
Si je puis te donner un petit truc, ce serai de lire le roman autobiographique de Marie Cardinal "Les mots pour le dire" qui pourrait t'apporter vis a vis du personnage psychiquement blessé. Et en plus c'est un excellent bouquin.

Et puis... Vivement la suite.

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