file [Décembre 2006] L'Echiquier, Enterrement - Monthy3

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il y a 17 ans 10 mois #11864 par Vuld Edone
Après Les Masques et autre Devin, un peu de simplicité ne pouvait pas faire de mal.
J'ai le plaisir, en abordant cette critique, de n'avoir rien à dire. Il y a du bien, du moins bien, rien de risqué, tout de prudence, avec derrière une cohérence teintée d'humour. Il m'aura suffi de lire ce septième chapitre pour en deviner les six autres.

Franchement, le poème, même s'il y avait un renard dedans ( :roll: ), m'a laissé de glace. Ca manque d'unité, cette histoire de crayons tombe comme le charbon du temps de Baudelaire (ou similaire, ne me demandez pas d'aller rouvrir son livre). J'ai aussi énormément de mal avec le rythme, le découpage des phrases, cela sans avoir voulu connaître la structure même. D'autre part, je ne lui ai trouvé qu'une très vague similarité avec le sujet du texte, trop peu à mes yeux pour l'expliquer.

Quand on parle de Mederick (et par lui de Lametrouble), tout semble sérieux, tandis que sitôt passé chez les mercenaires, c'est l'insouciance et l'ambiance plutôt ludique qui prime. Ces deux mondes se rejoignent à la fin, avec le discours de (mais c'est pas vrai, des noms pareils...) Therk que je n'attendais pas de sa part.
Je note également cette mort magique mystérieuse (c'te consonantisme, quand même), impressionnante il faut le dire. Comme je prends le train en marche, ces histoires d'illusion, d'enterrement et autres dettes me sont étrangères mais de voir cette menace à l'action remet très vite les pendules à l'heure.

Pour conclusion, même en arrivant au milieu du récit je m'y retrouve. Les personnages existent par leurs dialogues (même si je n'ai aucune idée de leurs traits physiques) et leurs gestes ; les événements s'expliquent les uns les autres de façon cohérente ; l'intrigue générale subsiste du début à la fin ; enfin les lieux prennent corps même s'ils sont simplement mentionnés, du simple fait qu'il s'y passe quelque chose.

J'adhère pour un texte à mes yeux sans prétention, qui m'a surpris à bien des égards, certes assez limité dans ses descriptions comme dans ses réflexions mais qui au final m'aura été très agréable à lire.

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il y a 17 ans 10 mois #11873 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: [Décembre 2006] L'Echiquier, Enterrement - Monthy3
J'ai été assez déçu par ce chapitre. Le précédent était déjà un pause. Et celui l'est encore plus et sans moment de bravoure littéraire qui m'avait plus dans le précédent.
Ce serait un premier chapitre, ou un chapitre qui cloturerait un moment fort, cela m'aurait moins derangé. Mais là...
On retrouve aussi une volonté de mélanger les genres: récit, poésie, apparte de l'auteur... Mais là, j'ai trouvé que tout tournait de manière mécanique.

Le texte est décomposé en en trois temps (je fais abstraction de la poésie qui est un peu artificiellement introduite), les trois étant traités par de manière entremelée (ça, c'est ûne bonne idée et c'est bien decoupé, un point positif qui merite d'être souligné). A partir de là je vais plutôt faire une critique négative du chapitre, je te préviens (relativise si ça te parait agressif, internet est parfois froid, mon but n'st pas de te blesser). Mais, j'essaie d'être honnête. Quand j'aime, je le dis, quand j'aime pas également. Tu as eu de la chance jusqu'à présent, mais là, c'est tombé sur face! :lol:

Le premier se passe avec nos mercenaires. Bon, ces mercenaires, je n'arrive pas trop à m'intéresser à eux, ils sont trop stéréotypés. On sent qu'ils sont là aussi pour détendre l'atmosphère, donner du rythme avec des dialogues. Je trouve que tu en abuses un peu et que tu dilues trop.

La 2eme avec Mederick. J'ai aussi un pb avec ce perso. Bon, il n'est pas là pour être sympatique. C'est un fait. Quoi que personnellement j'ai rien contre. Seulement, je ne le trouve pas crédible. Pour être haî, il faut faire preuve d'intelligence, de puissance. Or, tu le montres en train de faire erreur sur erreur. J'ai du mal à retrouver le personnages que tu veux nous montrer dans ses agissements.
Certes, tu veux montrer comment il se fait haîr, mais ça ne montre pas comment il peut être l'un des hommes les plus puissants du royaume. Au contraire, tu l'affaiblis. Et je dirais qu'on sent qu'il est là pour faire avancer l'histoire dans le sens qui t'intéresse plus que rechercher un personnage complexe. Un personnage puissant qui se fait haîr par tout le monde et qui reste puissant doit forcément être un être fascinant, fort, intelligent et inspirer la crainte. Pour l'instant, Mederick en est à des lieux. Et je dirais qu'il parait presque bête. C'est plus sa nature de vampire que sa vraie personalité qui palie à ce manque, un vampire a dans ses caracteristiques ce capital "fascination", mais pas encore ton perso. D'autre part, embaucher un assassin, je ne ccrois pas que cela le rende si fort, c'est plus l'aveu d'une faiblesse. Un assassin, c'est plus une question de prix que d'intelligence. Donc, là aussi, ce n'est pas une bonne idée pour montrer sa "puissance".

La troisième partie, la balade de la mercenaire et de l'assassin, me parait un peu anecdotique; Je suppose que ce Nathan va avoir un rôle important, mais je trouve qu'à force de vouloir batir une intrigue compliquée, tu arrives à me desinteresser. Encore un personnage. Encore du mystère pour du mystère.
Quant à la partie avec Annah, bon, ça m'a encore rappelé une compo de perso de JDR. "Je suis comme ça, mais en fait j'ai des trucs en plus que les autres ne savent pas donc je suis plus fort qu'il n'y parait". J'exagère, mais c'est trop longuement développé à ce stade de l'histoire, d'autant qu'en fait, ça ne nous intéresse pas, on veut avoir des solutions aux problèmes que tu poses! Sadique! :lol: Là, tu nous serts à la place du surgelé en quelques sorte. Et là aussi, tu creuses plus ton personnage féminin sur ses fonctions et capacités que sur sa vraie personalité. Et le passage tendresse Therk/Annah n'est pas très crédible, je vois mal le chef n'avoir jamais eu l'occasion de la lui montré avant vu le métier qu'ils font... C'est lourdement fait. Et puis, ça renforce encore plus les stéréotypes des deux perso.

Bon, d'accord, mon tableau est très noir. Mais c'est aussi parce que les qualités de ton récit que j'ai déjà soulignées à maintes reprises sont toujours là: intrigue solide, style plaisant, facilité à créer des scènes, plusieurs niveaux d'histoire et de perso qui s'entremèle... Pour moi, ce sont devenus des acquis.
Ce chapitre, au final, ne m'a pas apporté de surprises ni grand intérêt. Par contre, il est fort probable que tu te sois autorisé justement un peu de répit pour que les choses s'accelérent un peu par la suite. Sur le fond, tu as raison, c'est bien vu. Cependant, il manque vraiment à ce chapitre de la consistance. Tes perso n'arrivent pas à capitaliser pour y palier. Au contraire, il y a beaucoup de maladresses dans les quelques tentatives que tu as faites pour leur donner de l'épaisseur.

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il y a 17 ans 10 mois #11874 par gilfuin
Ah ben celle là, elle est pas mal. J'ai lu le texte...et j'ai complétement oublié d'en faire la critique. Et ce soir je relis les notes, et je ne les comprends pas toutes...

Ce que je vois, c'est que la forme ne semble pas m'avoir déplu. Quelques remarques par ci, par là:

C'est non sans lancer un regard méfiant à l'assassin...

C'est dans un bel ensemble que les visages...


Deux présents, qui semblent avoir perturbé ma première lecture.

J'ai noté aussi:

...signe de deuil non pas pour la mort du précédent roi, mais pour l'avénement du nouveau.


Je pense avoir saisi ce que tu voulais dire, mais je trouve ca un brin maladroit. C'est d'ailleurs pour ca que j'ai un doute et que je l'ai surligné.
Donc: un signe de deuil pour l'avénement du nouveau...
Soit, c'est simplement une erreur, qui provoque une incohérence.
Soit c'est pour exprimer ce que ressent Mederick à propos du nouveau roi. Seulement si c'est le cas...ca reste quand meme très maladroit.

le blond ami d'Olaf


Pourquoi repréciser qu'il est blond. Est ce la chose qui le caractérise le plus? est ce le détail qu'il fallait absolument mettre en valeur ici? pourquoi utiliser cette formulation à l'anglaise (the blond friend)? est ce que je me pose trop de question ou est ce que c'est un brin maladroit ici aussi? (j'essaye de comprendre mes notes, désolé).

Et puis, Thorlof occupait tout son esprit. La veille, il avait vu, sous le bras d’un mercenaire, un gros volume consacré à l’Illusion. Etait-ce là la véritable cause de la mort de Thorlof ? La piste était ô combien tentante, au vu de ce qu’il avait de son côté découvert au Dard de l’abeille. Tous ces corps brûlés et décomposés, pourrissant dans une toute petite pièce, dissimulés sous un voile d’invisibilité. Pourtant, Mederick n’avait jamais entendu parler d’une magie qui serait incolore, encore moins permanente, alors que, de toute évidence, cela existait. Il songea que toutes ces lacunes dans ses informations lui seraient fatales un jour ou l’autre.


Alors là...j'ai surligné tout ce passage. Et je ne sais plus pourquoi. Il me semble que c'est au niveau de l'histoire que ca m'a sauté aux yeux.
De plus, "le gros volume consacré à l'Illusion", vu sous le bras d'un mercenaire...ca fait un peu gros, à moins que j'ai raté un épisode qui explique vraiment comment Mederick a pu apercevoir un tel détail.

P'tet l'impression que tu es allé un peu vite sur ce passage, comme pour accélérer l'enquete, et approfondir les reflexions de Mederick, puisque c'était le moment pour où tu tenais à t'y consacrer.

Si j'ai mal compris quelque chose, cette remarque n'est alors qu'une simple question pour mieux comprendre? j'en profiterais pour relire un peu les derniers chapitres.

Enfin, non sans soupirer, Annah éteignit le chandelier et se fraya un chemin jusqu’à l’assassin.

Il n’était plus là.


J'ai pigé l'effet que tu voulais donner à cet endroit, en créant un contraste entre la longue description et cette soudaine phrase courte...seulement il manque quelque chose.
P'tet simplement une reformulation.

Idée: créer un point de description qui caractérise l'endroit où attendait Fadamar (ex: une enseigne rouge) lorsqu'elle entre dans son labo. Et ainsi, lorsqu'elle sort, ca aurait donné:

Enfin, non sans soupirer, Annah éteignit le chandelier et se fraya un chemin jusqu’à l'enseigne rouge sombre.

Mais l'assassin n’était plus là.


J'ai rajouté le "mais": peut etre n'est il pas si utile que ca.

Eloi hurla de peur

C'est qui Eloi? (dsl si c'est encore une preuve de mon ignorance).

s'étendre par terre en prenant un livre au passage, sans un mot


Ca se comprend, mais je trouve que le verbre "s'allonger", va largement mieux que "s'étendre". Littéralement, ils ont le meme sens, seulement c'est leur usage dans la langue qui les différencie (à moins que ca ne soit seulement dans ma tete). Bref, juste une petite nuance, et si tu ne vois absolument pas de différence...j'essaierai de préciser ce que je veux dire, meme si ca n'a pas tant d'importance.



Bon après ces quelques rares notes sur un texte assez bien écrit, passons sur le fond du récit.

D'abord, je n'ai pu m'empecher de lire la remarque de Feurnard sur ton poème et je dois avouer etre partagé sur la question. A la fois, je trouve toujours audacieux pour un auteur de se lancer dans ce genre d'exercice difficile (savoir écrire un récit ne signifie pas savoir écrire un poème), et sur ce point j'avoue que j'ai été surpris de voir que tu t'en sortais pas si mal. Vraiment.
Seulement, meme si je trouve que l'idée de faire sortir Mederick de ses reveries me semble bonne, je n'arrive pas à visualiser le noble en train de réciter ce poème. Peut etre parce qu'il est long...après, les mots, surtout dans un poème ou une fable, on leur fait dire ce qu'on veut, si bien que si il y a un message à comprendre...il passe par la force des choses. Mais je pense qu'un poème plus court et plus percutant aurait gagné en crédibilité pour cette scène.

Après en ce qui concerne l'ensemble du chapitre, je dois avouer que lorsque j'ai lu le titre et le début du texte...je m'attendais à une cavalcade d'événements contrastant avec le morne enterrement.
Comme souvent dans les récits d'ailleurs. Les situations de statu quo, ou de pause, sont souvent sujettes à provoquer de l'action en fond.
Surtout un enterrement: cérénomie "publique", où tous les protagonistes sont concernés. Et comme tes chapitres sont souvent découpés comme une partie d'échec, je m'attendais un peu à ce que chaque scènes en dehors de l'enterrement, soient des scènes d'actions intenses, pour contraster avec le calme ambiant de l'événement principal.

Pour renforcer le contraste, je m'attendais à ce que ces actions se fassent dans l'ombre (puisque l'enterrement se fait au grand jour), à la manière du Chapitre 5 (me semble t il) par endroit, d'autant qu'il règne tout au long du chapitre une atmosphère malsaine, avec des personnages tiraillés par les enjeux du récit.


Bref, ce chapitre de l'enterrement devait marquer les esprits à mon sens (du moins dans la lecture que j'ai fait de l'ensemble de ton histoire jusqu'à maintenant), et là pour le coup, il manque d'intensité.

Finalement, l'action intervient dans le déroulement de la cérémonie elle meme, comme si tu avais cherché à rajouter cette intensité...mais j'ai trouvé ca maladroit personnellement.


Dernier point:
J'ai constaté que tu as profité du chapitre pour approfondir les pensées de certains personnages, et c'est un point très positif je trouve. J'y vois là la volonté de prendre ton temps, et de prolonger cette pause dans l'action que tu as entamé au chapitre 6.


Voilà ce que je peux dire sur ce texte.
Et si je suis un brin décu, c'est parce que je suis finalement attaché à cette histoire. Il faut avouer que c'est bien écris, et que malgré ce manque d'intensité, l'histoire reste cohérente, et on n'en perd jamais le fil.
Seulement, si tu retiens l'action à ce point depuis 2 chapitre...on a de quoi se demander ce que ca va etre l'explosive suite de l'Echiquier? (supposée explosive)

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il y a 17 ans 10 mois #11887 par Kundïn
L'Echiquier... voilà une série que je prends en cours (encore une, diront les mauvaises langues ! ;) ) et dont je dois avouer que je n'ai lu que ce chapitre (par manque de temps, j’ai ma campagne des Masques de Nyarlathotep qui commence ce samedi et je ne suis pas encore prêt…). Mais ça ne fait rien, après tout ça permettra d’analyser ce chapitre sans le comparer aux précédents… Je vais bientôt devenir un spécialiste de ce genre de choses ! ;)

Je suis donc rentré dans l’aventure un peu à tâtons, découvrant d’un seul coup de nombreux personnages qui furent pourtant assez faciles à visualiser. Sans doute est-ce dû à cette mini-présentation du début qui rappelle les métiers des principaux héros : une compagnie comprenant un barde, un assassin, deux mercenaires… je rentre en terrain connu ! Ca sent le jeu de rôle, et cette impression me suivra tout au long du texte sans que je sache si oui ou non cette aventure était inspirée d’une partie… Elle pourrait l’être en tout cas. Outre la prépondérance des dialogues et des discussions typiques entre personnages, j’ai relevé comme exemple le passage suivant :

Arandir déchiffrait depuis quelques heures les petits caractères de L’origine de l’Illusion sans y trouver quoi que ce soit d’intéressant. A travers mille anecdotes racontées par un conteur que le Fabuleux trouvait, tout à fait objectivement, beaucoup moins bon que lui, l’auteur soutenait la thèse que l’Illusion était apparue avant l’Invocation, que cette dernière n’était justement qu’une manifestation de la magie verte. L’argument principal, à savoir le fait que l’Invocation, si elle était réellement ce que l’on racontait d’elle, n’aurait pas pu disparaître sans laisser de trace, amusait doucement Arandir à la lumière des événements récents. Le moins que l’on puisse dire, c’est que sa vivacité tranchait avec sa supposée disparition. Un autre argument soulevé pour soutenir cette vision de l’histoire de la magie était celui de dire que l’Illusion surpassait la Nécromancie en matière de puissance, ce qui allait à l’encontre du consensus général. En effet, elle aurait été, par ses visions terrifiantes et mortelles, la source d’inspiration pour le créateur des abominations de la Nécromancie, telles que les morts-vivants ou les aberrations. Cela restait à prouver de façon convaincante, certes, mais l’idée séduisait Arandir. Après tout, rien ne coûtait d’aller voir l’auteur de cet ouvrage, toujours en vie, pour entamer une discussion sur le sujet.


Je trouve ce passage très révélateur du genre «rapport de partie de JDR » (même si, encore une fois, j’ignore absolument s’il s’agit d’un texte issu d’une partie et qu’il se pourrait très bien que ce ne soit pas le cas.) On a un peu l’impression de lire un livre de background ou de règles sur les invocations, et cela me gêne un peu je dois dire (même si le vieux rôliste que je suis s’émoustille à la première évocation de son activité favorite). Je n’ai pas vraiment été absorbé par le récit ; tout au long du chapitre, j’ai dû reprendre ma lecture de façon plus assidue car je « décrochais » régulièrement. Certes, le style est très honorable et l’orthographe maîtrisée, mais je n’ai pas senti ce souffle épique que j’attendais d’un récit d’aventures classique ; je suis au contraire resté sur cette sensation de « rapport de partie » dont je ne suis pas arrivé à me défaire… C’est peut-être assez injuste, mais c’est ainsi… Il faudrait, encore une fois, que je lise les six premiers chapitres pour avoir une meilleure entrée en matière, plus naturelle car contrairement à ce que j’avais fait avec le prologue de Pandémonium, je n’ai pas pu rentrer dans l’histoire au bout du compte…

Mention spéciale cependant pour le passage de l’attentat, qui a capté mon attention même si j’en trouve la fin un peu trop expédiée, mais c’est sans doute volontaire. J’ai trouvé la mort d’Ethan assez bien retranscrite, et l’utilisation de la magie et des assassins en noir bien agencée. Mon seul regret vient des propos de Todrick K’Rahsco qui s’adressant au pauvre Mederik, est assez peu dans le ton vis-à-vis de l’horreur de l’attentat qui vient d’être commis ; pour le compte il paraît presque anecdotique, sa colère pourrait être celle d’un maître face à un valet qui vient de renverser un plat ; bref j’aurais vu ça plus terrible tout de même…

Bon, ma critique vaut ce qu’elle vaut, ce n’est sans doute pas la meilleure que je puisse faire car il faudrait que je lise le reste du texte, mais elle donne plus ou moins mon impression générale sur ce chapitre, assez mitigée mais encore une fois c’est peut-être un peu injuste…

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il y a 17 ans 10 mois #11897 par Monthy3
Bonjour, et merci à vous quatre pour les commentaires.

Avant toute chose : je suis entièrement d'accord avec ceux qui trouvent que le poème n'a pas sa place ici. Trop long, pas complètement dans le ton, bref, je ne sais pas ce qui m'a pris de le mettre. Sans doute voulais-je tout simplement me faire plaisir, mais il est de trop dans le chapitre.

@ Feurnard

J'adhère pour un texte à mes yeux sans prétention, qui m'a surpris à bien des égards, certes assez limité dans ses descriptions comme dans ses réflexions mais qui au final m'aura été très agréable à lire.

Content que ça t'ait plu.
Concernant les descriptions, je m'y étais appliqué dans les premiers chapitres, mais j'ai eu tendance à y faire moins attention par la suite en privilégiant un style plus vif, épuré, qui me semblait convenir au récit.


@ Zara

On retrouve aussi une volonté de mélanger les genres: récit, poésie, apparte de l'auteur... Mais là, j'ai trouvé que tout tournait de manière mécanique.

Là, je pense que c'est surtout la poésie qui te donne cette impression. Une fois enlevée, ce chapitre diffère peu, dans sa structure, d'un chapitre 5 ou 6.

(relativise si ça te parait agressif, internet est parfois froid, mon but n'st pas de te blesser)

Ne t'inquiète pas, je finis par avoir l'habitude !

Le premier se passe avec nos mercenaires. Bon, ces mercenaires, je n'arrive pas trop à m'intéresser à eux, ils sont trop stéréotypés. On sent qu'ils sont là aussi pour détendre l'atmosphère, donner du rythme avec des dialogues. Je trouve que tu en abuses un peu et que tu dilues trop.

L'avantage des dialogues est qu'ils me permettent de justement donner une personnalité à ces personnages. Trop stéréotypés ? Peut-être mais, dans ce cas, je vois mal comment tu définirais un personnage original. Il est à mon sens normal de donner un trait dominant à un personnage pour que le lecteur le reconnaisse immédiatement, et ensuite seulement de nuancer son comportement. C'est ce que j'ai fait à plusieurs reprises dans le cas de Therk, par exemple : guerrier bougon (le stéréotype), mais aussi avide d'argent, protecteur et las.

La 2eme avec Mederick. J'ai aussi un pb avec ce perso. Bon, il n'est pas là pour être sympatique. C'est un fait. Quoi que personnellement j'ai rien contre. Seulement, je ne le trouve pas crédible. Pour être haî, il faut faire preuve d'intelligence, de puissance. Or, tu le montres en train de faire erreur sur erreur. J'ai du mal à retrouver le personnages que tu veux nous montrer dans ses agissements.

D'une part, je ne crois avoir dit qu'il était particulièrement haï, hormis par Todrick. Au contraire, les autres nobles le considèrent comme un noble de seconde zone, le laquais de Thorlof. Ensuite, faire erreur sur erreur ? Où ça ?
Lors de l'attaque, il avait organisé les soldats et l'escorte. Aucun noble n'a été touché, l'assassinat de Todrick a échoué, et il ne lui viendrait pas à l'idée de se soucier des pauvres.
De même, l'assassinat d'Olaf et celui de Ghendes, dont il était l'instigateur, a réussi. Je ne vois pas trop les erreurs. Son bannissement est surtout dû au fait que le roi le hait.

Un personnage puissant qui se fait haîr par tout le monde et qui reste puissant doit forcément être un être fascinant, fort, intelligent et inspirer la crainte.

Au risque de me répéter, il n'est pas considéré comme puissant par tout le monde.

Et je dirais qu'il parait presque bête.

Tu y vas un peu fort, là.

D'autre part, embaucher un assassin, je ne ccrois pas que cela le rende si fort, c'est plus l'aveu d'une faiblesse. Un assassin, c'est plus une question de prix que d'intelligence. Donc, là aussi, ce n'est pas une bonne idée pour montrer sa "puissance".

Tu préfères qu'il fasse le sale boulot de ses propres mains ? Bien sûr que non, et je ne vois pas en quoi embaucher un assassin le rend faible. Certes, c'est une question d'argent, et alors ?
Après, j'ai du mal à cerner ce que tu appelles "puissance". Un type puissant n'est pas celui qui manie la grosse épée et hache ses ennemis avec. Non, Mederick est efficace, pas puissant. Efficace par ses actes avant tout : le choix de l'assassin, celui des mercenaires, sa capacité d'organisation.

La troisième partie, la balade de la mercenaire et de l'assassin, me parait un peu anecdotique; Je suppose que ce Nathan va avoir un rôle important, mais je trouve qu'à force de vouloir batir une intrigue compliquée, tu arrives à me desinteresser. Encore un personnage. Encore du mystère pour du mystère.

Tu le connais déjà, ce personnage, heing, ce n'est pas comme s'il était totalement nouveau. Ensuite, Fadamar ne va chez lui que pour acheter, pas pour une quelconque action mystérieuse. Enfin, il n'est pas insurmontable de comprendre pourquoi il n'est plus là (un indice : cela a un rapport avec Ghendes Jan).

Et là aussi, tu creuses plus ton personnage féminin sur ses fonctions et capacités que sur sa vraie personalité. Et le passage tendresse Therk/Annah n'est pas très crédible, je vois mal le chef n'avoir jamais eu l'occasion de la lui montré avant vu le métier qu'ils font... C'est lourdement fait. Et puis, ça renforce encore plus les stéréotypes des deux perso.

Pas uniquement sur ses fonctions, non. On la voit bravache avec l'assassin, mais indécise et fragile intérieurement. Là où elle apparaissait en meneuse, déterminée, dans les chapitres précédents, elle apparaît peu sûre d'elle.
Quant au "passage tendresse" : ça n'en a pas forcément l'air (dans ce cas, c'est de ma faute), mais les temps qui courent sont bien plus dangereux que jamais. La première magie réapparaît, et une mystérieuse bande organisée frappe au hasard dans les quartiers pauvres, soutenue par de la magie (chose qui est rappelée avec l'attaque lors de l'enterrement). De plus, Annah est jeune, elle ne fait pas ce métier depuis longtemps (elle a une vingtaine d'années, dit dans le chapitre 6), il n'est donc pas aberrant que Therk ne lui aie jamais dit ça.
En ce qui concerne le stéréotype, j'y ai déjà répondu ; une fois encore, je ne vois pas en quoi le fait qu'un homme éprouve de l'amour paternel pour une mercenaire de sa bande est un stéréotype.


@ gilfuin

Deux présents, qui semblent avoir perturbé ma première lecture.

Je ne pense pas qu'ils soient incorrects, mais peut-être gênants dans un texte au passé, effectivement.

Soit c'est pour exprimer ce que ressent Mederick à propos du nouveau roi. Seulement si c'est le cas...ca reste quand meme très maladroit.

Voilà, c'est ça.

Pourquoi repréciser qu'il est blond. Est ce la chose qui le caractérise le plus? est ce le détail qu'il fallait absolument mettre en valeur ici? pourquoi utiliser cette formulation à l'anglaise (the blond friend)? est ce que je me pose trop de question ou est ce que c'est un brin maladroit ici aussi?

Ben, euh, pourquoi pas ? Cela ne mange pas de pain, m'aide à éviter une répétition, et j'en profite pour rappeler un élément du physique d'Halvor au cas où j'aurais à l'employer plus tard. Pourquoi le fier elfe et pas le blond ami ? Pourquoi te poses-tu tant de questions ? :D

De plus, "le gros volume consacré à l'Illusion", vu sous le bras d'un mercenaire...ca fait un peu gros, à moins que j'ai raté un épisode qui explique vraiment comment Mederick a pu apercevoir un tel détail.

Quand ils sont partis du château, les mercenaires ont emporté avec eux plein de livres, et ils sont allés voir Mederick directement à l'auberge ensuite. A cette occasion, le noble aurait tout à fait pu le remarquer.

Idée: créer un point de description qui caractérise l'endroit où attendait Fadamar (ex: une enseigne rouge) lorsqu'elle entre dans son labo. Et ainsi, lorsqu'elle sort, ca aurait donné:

Pas bête, un petit détail qui peut améliorer l'effet. En revanche, le "mais" est de trop.

C'est qui Eloi? (dsl si c'est encore une preuve de mon ignorance).

Là, c'est plutôt une preuve de mon insouciance ! J'ai changé au dernier moment le nom de "Eloi" (je voudrais m'en resservir plus tard) en celui de "Ethan", j'ai juste oublié de modifier cette occurence.

Ca se comprend, mais je trouve que le verbre "s'allonger", va largement mieux que "s'étendre". Littéralement, ils ont le meme sens, seulement c'est leur usage dans la langue qui les différencie (à moins que ca ne soit seulement dans ma tete).

Non non, tu as raison, maintenant que tu me le dis.

Seulement, meme si je trouve que l'idée de faire sortir Mederick de ses reveries me semble bonne, je n'arrive pas à visualiser le noble en train de réciter ce poème. Peut etre parce qu'il est long...après, les mots, surtout dans un poème ou une fable, on leur fait dire ce qu'on veut, si bien que si il y a un message à comprendre...il passe par la force des choses. Mais je pense qu'un poème plus court et plus percutant aurait gagné en crédibilité pour cette scène.

j'approuve complètement, il faudrait quelque chose de plus court et de plus dans le ton. Mon erreur est que j'avais écrit ce poème à part, et que j'ai ensuite voulu l'inclure.

Pour renforcer le contraste, je m'attendais à ce que ces actions se fassent dans l'ombre (puisque l'enterrement se fait au grand jour), à la manière du Chapitre 5 (me semble t il) par endroit, d'autant qu'il règne tout au long du chapitre une atmosphère malsaine, avec des personnages tiraillés par les enjeux du récit.

Décidément, je vais finir par croire que ce chapitre 5 me dessert plus qu'autre chose, puisqu'il est à chaque fois l'élément de comparaison ! Mais ce n'est pas faux ; je me suis rendu compte que je devenais plus "mou" dans les chapitres, je vais tenter de me reprendre au chapitre suivant.

Seulement, si tu retiens l'action à ce point depuis 2 chapitre...on a de quoi se demander ce que ca va etre l'explosive suite de l'Echiquier? (supposée explosive)

Gloups.


@ Kundïn

et dont je dois avouer que je n'ai lu que ce chapitre

Je te comprends : après tout, le récit n'est pas si court que ça !

Ca sent le jeu de rôle, et cette impression me suivra tout au long du texte sans que je sache si oui ou non cette aventure était inspirée d’une partie… Elle pourrait l’être en tout cas.

En fait, pas du tout !

Je trouve ce passage très révélateur du genre «rapport de partie de JDR » (même si, encore une fois, j’ignore absolument s’il s’agit d’un texte issu d’une partie et qu’il se pourrait très bien que ce ne soit pas le cas.) On a un peu l’impression de lire un livre de background ou de règles sur les invocations, et cela me gêne un peu je dois dire

En fait, les mercenaires mènent une enquête au sujet de la mort d'un noble et cherchent à déterminer la raison de sa mort. C'est plutôt logique d'aller d'abord chercher des renseignements dans les écrits, avant de les approfondir en allant voir les bonnes personnes. Même hors-JdR !

Certes, le style est très honorable et l’orthographe maîtrisée, mais je n’ai pas senti ce souffle épique que j’attendais d’un récit d’aventures classique

Forcément, si tu recherches un souffle épique, tu vas être déçu, puisque ce récit ne fait pas vraiment la part belle aux héros ou aux hauts faits. Je crois que ce n'est pas un récit d'aventures classique, comme tu dis, mais pour cela, il faudrait lire le début ;)

Mon seul regret vient des propos de Todrick K’Rahsco qui s’adressant au pauvre Mederik, est assez peu dans le ton vis-à-vis de l’horreur de l’attentat qui vient d’être commis ; pour le compte il paraît presque anecdotique, sa colère pourrait être celle d’un maître face à un valet qui vient de renverser un plat

C'est exactement ça, pourtant ! D'une part, aux yeux des nobles, cet attentat n'est pas franchement horrible, puisque seuls les pauvres en ont souffert. En fait, Todrick est simplement hors de lui parce que la cérémonie a été troublée, et il s'en sert comme prétexte pour bannir Mederick. Et, justement, ce personnage considère Mederick comme un moins que rien, un insecte, un être inférieur, donc il s'adresse à lui avec mépris.

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il y a 17 ans 10 mois #11900 par San
C'est bien tout ça!

Il y a un net changement de tonalité par rapport au chapitre précédent si je me souviens bien, dans lequel l'ambiance était plutôt tristounette, voire dépressive, avec l'arrivée du nouveau Roi salaud et les passages nostalgie... Là, c'est bonne humeur, vivacité et poésie! Et bien ça change ;)
Je trouve ça plutôt réussi. Le début du texte surtout (le poème bien sûr et le dialogue entre les mercenaires et Lametrouble ensuite) ont des sonorités agréables et coulent comme de l'eau de source après le chapitre funèbre. En soi c'est donc un bon début de chapitre, et une détente appréciable dans ta saga, du moins c'est ce que j'ai ressenti.

Le poème est certes longuet, il n'a pas l'air plus utile que ça, et puis il y a dedans des Alpes, des pervenches, des ragondins, des arbres assidus, bref une sorte de bazar si j'ose dire - mais c'est bien quand même. Mais ça ne sert pas à grand-chose, donc oui, le raccourcir un peu. Par exemple tu pourrais faire réciter Mederick juste le début, et puis (quand même il est vieux!) il ne se rappelle plus de la suite qui reste en points de suspension au moment où le serviteur toque à la porte. Et écrire en appendice le poème entier éventuellement!

La solitude serait-elle le lot de tout homme, son inévitable destin ?

Ben non, l'humain n'est pas fait pour vivre seul... (pérennité de l'espèce et tutti quanti). Enfin, en général, bien sûr. Il y a toujours des irréductibles!

Annah ressentit un léger sentiment de culpabilité, qui s’effaça aussitôt qu’elle eût plongé ses yeux marron dans le regard d’acier de l’assassin.

aussitôt qu'elle eut.

tous les pauvres venus par curiosité ou par oisiveté, et espérant naïvement profiter de la générosité de la classe supérieure

Petite lourdeur (toute relative) avec la succession de curiosité, oisiveté, naïvement, générosité, enfin à moins de faire exprès je ne l'aurais pas fait.

Tu as varié les termes rappelant la pauvreté, il y a juste pauvre de répété :

étaient massés tous les pauvres venus par curiosité

si ces gens-là étaient si pauvres

Plus au sud, dans le palace des pauvres,

que tu peux remplacer par indigents ou autre synonyme (mais c'est pas très grave)

Ceci avec les fréquentes références à la noblesse, on sent fortement la séparation entre les castes dans ton monde. L'opposition des riches et des pauvres se répète bien trois ou quatre fois dans la même situation dans ce chapitre, ça devient répétitif (tout au long du parcours du cortège on voit ça), il ne faudrait pas lasser le lecteur.

Le blond ami me paraît bien, personnellement.

A propos des noms, il y avait eu des remarques faites sur tes K'Rahsco et T'Nataus et autres K'Thraus : j'ai l'impression que plus il y a de morts, plus les seuls qui restent en vie sont ceux avec des noms à apostrophe :D Ce n'est peut-être qu'une impression, dans ce chapitre en tout cas il y en a à la pelle!

certaines avaient pris une teinte incertaine, garder voire utiliser de tels produits s’avérait dangereux.

J'aurais séparé la phrase en deux avec un ; ou un : ou un .
Et peut-être changer "s'avérait dangereux" en "pourrait s'avérer dangereux" et pour faire plus joli "pourrait s'avérer fort regrettable" par exemple.

Les paragraphes sont assez longs, surtout le dernier où Annah bricole avec les alambics. Attention à l'apparition de blocs indigestes, même si ton écriture leur conserve une fluidité certaine.

Un petit passage pour lequel j'aimerais un éclaircissement :

L’argument principal, à savoir le fait que l’Invocation, si elle était réellement ce que l’on racontait d’elle, n’aurait pas pu disparaître sans laisser de trace, amusait doucement Arandir à la lumière des événements récents. Le moins que l’on puisse dire, c’est que sa vivacité tranchait avec sa supposée disparition.

Je ne comprends pas trop ce que veut dire tout ça. L'Invocation a-t-elle disparu? Il apparaît à Arandir que non, puisqu'elle continue ses forfaits, c'est cela? Alors pourquoi parler du fait qu'elle n'aurait pas pu disparaître sans laisser de trace, cela rime à quoi?
Il s'agit bien du fait que sur les lieux d'un crime, une Invocation laisserait forcément une trace? Cela a-t-il un rapport avec le fait que l'Invocation coure toujours? Je m'y perds un peu.

Jamais Therk ne lui avait dévoilé son affection de façon si évidente.

A vrai dire, dans un texte peu porté sur l'émotion, cela fait l'effet d'une authentique déclaration d'amour! Tu n'as pas un peu abusé, là? :D (Même si Annah est sans doute très mignonne)

Les conséquences de l’Illusion sur celui qui la pratique.

Cela fait penser aux illusions qu'on crée autour de soi pour se protéger des autres, qui finissent par nous illusionner nous-mêmes... Entre autres interprétations périphériques.

Comprend que je les fréquente rarement.

Comprends


Bon, et bien, au final, (encore) un chapitre où il ne se passe pas grand-chose! Ca, c'est vrai.
Enfin, les fils de l'intrigue suivent leurs cours, et on n'a pas de mal à te suivre, à priori. Donc, j'ai le sentiment de passer à côté d'indices que tu as dû disséminer n'importe où! Vilain!
J'espère que la suite va recommencer à bouger cela dit, c'est vrai. Même si ça n'a pas besoin d'être explosif à mon sens!

Au final, un bon chapitre dans la veine des précédents, vivement la suite!

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il y a 17 ans 10 mois #11962 par Monthy3
Bonsoir et merci pour ton commentaire, San !

Je m'excuse d'avoir pris tant de temps pour répondre, mais je suis en pleine période de partiels et je n'avais pas trop la tête à ça. Allons-y.

Il y a un net changement de tonalité par rapport au chapitre précédent si je me souviens bien, dans lequel l'ambiance était plutôt tristounette, voire dépressive, avec l'arrivée du nouveau Roi salaud et les passages nostalgie... Là, c'est bonne humeur, vivacité et poésie! Et bien ça change Clin d'oeil

J'espère quand même que tu n'as pas trop ri lors des passages avec Mederick :roll:

Ben non, l'humain n'est pas fait pour vivre seul... (pérennité de l'espèce et tutti quanti). Enfin, en général, bien sûr. Il y a toujours des irréductibles!

Héhé !

Ceci avec les fréquentes références à la noblesse, on sent fortement la séparation entre les castes dans ton monde. L'opposition des riches et des pauvres se répète bien trois ou quatre fois dans la même situation dans ce chapitre, ça devient répétitif (tout au long du parcours du cortège on voit ça), il ne faudrait pas lasser le lecteur.

L'opposition constante est bien sûr voulue, la lourdeur beaucoup moins. Cependant, la répétition des termes "riches" et "pauvres" est volontaire, j'ai du mal à employer le terme "indigents", "démunis" ou bien "nantis"... Je ne sais pas pourquoi, je fais un blocage :?

A propos des noms, il y avait eu des remarques faites sur tes K'Rahsco et T'Nataus et autres K'Thraus : j'ai l'impression que plus il y a de morts, plus les seuls qui restent en vie sont ceux avec des noms à apostrophe Très content Ce n'est peut-être qu'une impression, dans ce chapitre en tout cas il y en a à la pelle!

Même pas ! Ce ne sont que des nobles qui y passent (ou des pauvres, mais dont on ignore le nom).

Et peut-être changer "s'avérait dangereux" en "pourrait s'avérer dangereux" et pour faire plus joli "pourrait s'avérer fort regrettable" par exemple.

Non, j'ai fait exprès d'épurer en pesant bien les deux tournures. Là, c'est bel et bien une certitude, pas une hypothèse.

Je ne comprends pas trop ce que veut dire tout ça. L'Invocation a-t-elle disparu? Il apparaît à Arandir que non, puisqu'elle continue ses forfaits, c'est cela? Alors pourquoi parler du fait qu'elle n'aurait pas pu disparaître sans laisser de trace, cela rime à quoi?
Il s'agit bien du fait que sur les lieux d'un crime, une Invocation laisserait forcément une trace? Cela a-t-il un rapport avec le fait que l'Invocation coure toujours? Je m'y perds un peu.

Je m'étais rendu compte que la tournure était confuse :oops: Je reprends :
- l'argument développé par le livre : si l'invocation avait été la plus puissante magie, elle ne serait pas disparue subitement, sans laisser de traces ;
- mais événements récents : de toute évidence, elle n'a pas disparu, ou alors elle est très active pour une magie soi disant évaporée
- donc : Arandir est amusé, l'argument de l'auteur est de toute évidence infondé
- et conclusion : cela ne contredit en rien le fait que l'invocation soit la première magie

A vrai dire, dans un texte peu porté sur l'émotion, cela fait l'effet d'une authentique déclaration d'amour! Tu n'as pas un peu abusé, là? Très content (Même si Annah est sans doute très mignonne)

Je l'espérais touchante, mais de là à parler de déclaration d'amour ! Certes, Annah est "très mignonne", mais Therk n'a pas de vues sur elle :lol:

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il y a 17 ans 10 mois #11988 par Gulix
Un des chapitres que j'attendais avec impatience pour cette MAJ, et qui est d'ailleurs le premier que j'ai lu. Mais, après la première lecture, je n'avais pas grand chose à dire. J'ai laissé décanté, et après avoir relu ce chapitre, j'ai un peu plus de choses à dire.

Tout d'abord, au niveau de l'écriture, c'est toujours aussi fluide, sans accroc notable. C'est également moins fouilli que certains premiers chapitres . Moins de personnages simultanément, et puis, on commence à les connaître.

Mederick me paraît de plus en plus humain, avec ses failles qui apparaissent de plus en plus au fur et à mesure que la fatigue l'accable. Concernant sa relation avec Thorloff, j'ai du mal à la cerner compltement : étaient-ils amis ou amants ? Les passages où Med' se rappelle des promesses tenues me font penser à la seconde option, alors que le reste du texte me fait pencher pour la première.

Pour le poême, je trouve qu'il est mal amené, et je vois mal Med' le réciter comme ça, au réveil. Par contre, je l'aurais plutôt vu en début de chapitre, terminant un rêve de Med', et amenant le récit à son réveil.

Concernant les mercenaires, je n'ai pas grand chose à dire, si ce n'est que j'ai eu un peu de mal avec l'escapade d'Annah. La première partie, avec Fadamar, ça passe, mais quand elle passe dans cet étroit passage, je vois mal Fadamar rester bloqué. Dans ma vision, l'assassin est censé pouvoir s'infiltrer partout. Et comme l'a souligné je ne sais plus qui, la scène d'alchimie n'était pas vraiment nécessaire, et a alourdi un peu le passage. J'aurai préféré ne pas savoir ce qui se trouvait dans ce lieu (dont j'ai du mal à voir la localisation entre des rues, catacombes ?), et passer du moment où Annah allume la lumière, et celui où elle revient dans l'auberge.

Pour terminer, la scène du cortège manque d'émotions, je trouve. Je n'ai pas senti le danger. Mais cela vient peut-être du fait qu'il s'agit d'une seconde lecture (je sais plus ce que j'avais ressenti la première fois).

Un bon chapitre de transition, dans la veine du précédent, et qui commence à mettre en branle les événements. On découvre mieux les personnages, mais il est temps que ça bouge ! :twisted:

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il y a 17 ans 9 mois #12024 par Falc'hun
Critique tardive d'une saga que j'aime beaucoup.

Je ne trouve décidément pas beaucoup de choses à dire sur ce chapitre. bien sur c'est toujours aussi bien écrit et agréable à lire, les personnages sont biens tenus et crédibles. Malgré tout je reste assez neutre, peut être qu'une lecture continue du chapitre précédent et du suivant pour que ce chapitre rentre dans le puzle de l'échiquier.

Petite analyse partie par partie dont il ressortira peut être une analyse un peu plus constructive.

Tout d'abort le réveil de Mederick. La scène est très bien trouvée et l'idée du poème est vraiment bonne. Ceci dit je trouve que ce qu'il pourrait être mieux ammené. Tu pourrais peut être développer un peu plus les sentiments de Mederick. De plus tu ecris qu'il évacue les pensées quotidiennes, or le mot vicissitude et le fait qu'il évacue les pensées politiques de son esprit montre que finalement elle sont présente. Tu n'as pas forcément besoin de citer le fait qu'il les évacue, juste montrer son état d'esprit suffirait à mon avis. De plus le poème est trop introduit je trouve. Tu pourrais juste le laisser soupirer accoudé à la fenetre et introduire le poème avec quelque chose dans le genre: "Quelques mots venus de son enfance se rappelèrent à lui."

Après le réveil du noble, celui des mercenaires. Ah cette ambiance de franche camaraderie. On sent une vrai cohésion entre les personnage et qu'ils se connaissent vraiment bien. Sachant jusqu'où ils peuvent aller dans leurs petites chamailleries sans pour autant créer de tensions. Quant à Fadamar il se comporte dans le groupe comme on pouvait s'y attendre: avec discrétion. Et c'est sans le dire mais seulement par les actes que tu nous le montre. Bien joué.
Sinon, à propos de Fadamar je ne me souviens plus si tu nous a donné son age. D'après le récit de Therk je lui donnerai quelques années de moins que le guerrier, quelque part entre 35 et 40 ans? A moins que cette incertitude soit volontaire de ta part.

Que dire sur la première partie de l'enterrement. L'élément principal doit sans doute être la "promotion" du capitaine des gardes. Ce qui pour l'instant me laisse à penser qu'il pourrait y avoir un événement important qui pourrait découler de ce petit fait.
Ceci dit je note avec plaisir le retour de "la voix off" qui s'adresse à ce mystérieux voyageur qui pourrai bien se révéler moins étranger à ce monde qu'il n'y parait.

Après la procession funèbre, l'étrange ballade de la demoiselle et de l'assassin. Le plus important me semble ici le développement de l'alchimiste (en tous cas ça y ressemble, mais dans l'échiquier je ne jure de rien). Le personnage est intéressant par son ambiguité. A la fois volontaire et pleine de caractère, mais avec en même temps un manque d'assurance et le retrait qui va avec. Sa véritable personnalité sera révélée quand elle se soumettra totalement à Fadamar ou lui mettra une claque en l'envoyant sur les roses. L'avenir nous le dira.

L'attaque contre le cortège funèbre est très bien amenée, c'est sans doute dû au fait qu'elle commence un peu plus tôt dans le chapitre. Ceci dit la mort du pôvre Ethan me semble trop froide, trop médicale. Un peu plus de passion me semblerai bienvenue.

Puis viens "la déclaration d'amour" de Therk. Cette partie de lui qu'il met à jour montre un peu l'état d'esprit général de fatigue des protagonistes qui ne peuvent plus se permetre le loisir d'utiliser leur énergie à cacher leur émotions. On sent plein de gens en train de craquer et ce qui gagneront seront ceux qui ne tomberont pas en miettes.

Et enfin le dernier paragraphe et l'exil de ce pôvre Mederick et la situation peu enviable et difficilement évitable dans laquelle il est plongé par la requête "amicale" de Fadamar.

Au final la critique est pas mal pour quelqu'un qui ne savait pas quoi dire. Au final je pointerai peut être un manque d'intensité dans certaines scènes qui auraient pu s'y preter.
En même temps ma critique pourait sembler très négative mais je crois que de même qu'avec eLiZ, j'ai tendance à devenir exigeant au vu de la qualité des récits qui sont proposés Maj après Maj.

Allez, vivement la suite, je sais pas pourquoi mais je trouve que ça sent la poudre...

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il y a 17 ans 9 mois #12051 par Monthy3
Bonjour, merci à vous deux pour le commentaire, et mes excuses pour l'impardonnable retard de ma réponse.


@ Gulix

Concernant sa relation avec Thorloff, j'ai du mal à la cerner compltement : étaient-ils amis ou amants ? Les passages où Med' se rappelle des promesses tenues me font penser à la seconde option, alors que le reste du texte me fait pencher pour la première.

J'avais prévu de n'en faire que des amis, mais ta remarque me permet d'envisager une autre possiblité non dénuée de charme ! D'autant plus que cela collerait plutôt bien à la suite du texte... Je garderai ça à l'esprit, merci pour l'idée !

Pour le poême, je trouve qu'il est mal amené, et je vois mal Med' le réciter comme ça, au réveil. Par contre, je l'aurais plutôt vu en début de chapitre, terminant un rêve de Med', et amenant le récit à son réveil.

Pourquoi pas, mais je vise plutôt à l'abréger ou à le rendre plus fugace.

La première partie, avec Fadamar, ça passe, mais quand elle passe dans cet étroit passage, je vois mal Fadamar rester bloqué. Dans ma vision, l'assassin est censé pouvoir s'infiltrer partout.

L'impression que Fadamar ne peut pas passer, tu la ressens par les pensées d'Annah... En réalité, cela n'intéresse pas l'assassin, qui avait autre chose à faire.

Et comme l'a souligné je ne sais plus qui, la scène d'alchimie n'était pas vraiment nécessaire, et a alourdi un peu le passage. J'aurai préféré ne pas savoir ce qui se trouvait dans ce lieu (dont j'ai du mal à voir la localisation entre des rues, catacombes ?), et passer du moment où Annah allume la lumière, et celui où elle revient dans l'auberge.

(Dans les rues.) En fait, par ce passage, j'avais envie de développer un peu le personnage, que l'on ne reste pas une nouvelle fois dans le flou. J'ai peut-être mal fait. Reste que cela me permet d'introduire un petit peu plus, après les meurtres de la famille de Thorlof, la magie permanente et invisible.


@ Falc'hun

De plus le poème est trop introduit je trouve. Tu pourrais juste le laisser soupirer accoudé à la fenetre et introduire le poème avec quelque chose dans le genre: "Quelques mots venus de son enfance se rappelèrent à lui."

Je me sentais un peu obligé de justifier ce poème, notamment par le fait que je le trouvais inapproprié. Quand je le réécrirai, ça pourra être une solution.

Sinon, à propos de Fadamar je ne me souviens plus si tu nous a donné son age. D'après le récit de Therk je lui donnerai quelques années de moins que le guerrier, quelque part entre 35 et 40 ans? A moins que cette incertitude soit volontaire de ta part.

Il a plus ou moins le même âge, aux alentours de 40 ou 41. Eh oui, c'est un vieux !

A la fois volontaire et pleine de caractère, mais avec en même temps un manque d'assurance et le retrait qui va avec. Sa véritable personnalité sera révélée quand elle se soumettra totalement à Fadamar ou lui mettra une claque en l'envoyant sur les roses. L'avenir nous le dira.

Bien joué, tu as parfaitement cerné le personnage !

L'attaque contre le cortège funèbre est très bien amenée, c'est sans doute dû au fait qu'elle commence un peu plus tôt dans le chapitre. Ceci dit la mort du pôvre Ethan me semble trop froide, trop médicale. Un peu plus de passion me semblerai bienvenue.

Eh bien, ça reste la mort d'un simple pauvre parmi tant d'autres. Et effectivement, c'est presque machinal, comme acte, donc forcément froid. Par cet événement, je voulais surtout rappeler la proximité du danger.

En même temps ma critique pourait sembler très négative

Gné ? Elle ne le semble pas du tout, mais alors, vraiment pas. Bien au contraire, une critique qui décortique chaque "scène" est un régal ;)

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il y a 17 ans 9 mois #12113 par Krycek
Voici une critique au fil du texte :

Le poème a le mérite d'être présent et de rajouter à l'univers de ta saga. Au delà de ça, je ne sais pas pourquoi ici et maintenant; il n'apporte pas grand chose (oui je comprends, comme nos chansons). Si ç'avait été la tirade d'un perso à la mort d'un autre, ou pour arranguer une foule pourquoi pas, mais là je doute de son intérêt.

Monthy3 écrit: Il laissa s’éloigner les pas avant de s’approcher de sa penderie. Choisirait-il le noir, couleur du deuil, ou le blanc, couleur de la nouveauté ? La question méritait d’être posée…

Une remarque intéressante qui donne le ton de l'évènement. Par exemple, je trouve que ce genre de phrase en dit plus long que le poème (même si ce n'est pas pour le même contenu/contexte).

Monthy3 écrit: - Eh bien, j’avais pensé faire provision d’objets. J’ai bien peur que ceux que j’ai sur moi datent trop pour être stables et efficaces en cas de besoin.

Qu'est ce que les filles n'inventeraient pas pour faire du shopping !

Monthy3 écrit: Car toi seul est capable de trouver la réponse qui te convient, celle que tu as vécue. Celle que tu vivras.

Serait-ce là un bout de fil rouge qui apparaîtrait pour ce qui est du narrateur et de l'observateur (nous lecteurs) ? Si c'est le cas c'est intéressant, sinon c'est que j'ai encore compris de travers.

Monthy3 écrit: Mederick faisait partie des rares habillés en noir, signe de deuil non pas pour la mort du précédent roi, mais pour l’avènement du nouveau.

Ah, j'aime ce sarcasme !!! Un compromis dans le choix qui s'offrait à lui au départ, encore une fois on sent bien le ton de la tournure des évènements (<- un peu lourde cette phrase).

Monthy3 écrit: Il serra les rênes dans ses mains : son roi venait de le démettre de son poste en quelques mots, pour en faire un vulgaire garde du corps.

Un bon exemple qui nous permet d'entrevoir à quelle vitesse le nouveau roi peut choisir de semer la pagaille. N'est ce pas un peu trop facile d'un autre côté de nous donner de suite deux avis sur ce qui pourrait bien advenir du royaume, deux avis néfastes envers le roi ? Dans le sens où tu nous explique clairement que le roi devient l'ennemi, quand tu as fais tant d'effort pour nous dissimuler ce que tu nous préparais dans ta saga.
A moins bien sûr que tu nous mènes en bâteau, ce qui serait intéressant, à nouveau.

Monthy3 écrit: Jamais Therk ne lui avait dévoilé son affection de façon si évidente.

Je trouve ce gentre de phrase en trop dans le sens où on a l'impression que le narrateur nous force à assimiler un point particulier des personnages. Je trouve que ça donne un côté artificiel à la relation entre les persos. Iliaron le faisait aussi très souvent. Pour ma part, je considérerais l'absence de commentaire de narrateur et le remplacement par un ajout de plus en description du genre :

Monthy3 écrit: La jeune fille baissa les yeux, émue.

.
En fait, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais ça me fait ni chaud ni froid (la première citation). Tu aurais ajouté d'autres du même genre que la seconde citation, ce serait resté entre les deux persos. Mais le commentaire du narrateur nous implique dedans, d'un air de dire "mes persos ils s'aiment bien", vois-tu et ça n'a pas le même impact. Si ce commentaire n'était pas là, comme artifice pour apporter une émotion au lecteur, alors il te serait plus aisé à un moment du récit de revenir là dessus dans un dialogue du genre
"-Tu n'as jamais remarqué à quel point il tenait à toi ?!
- Si bien sûr...
- Non ! tu prenais ça pour une protection de base, rapelle toi le moment où..." et à ce moment le lecteur se rend compte qu'il a vécu l'histoire à leur côté, et se rapelle lui aussi de ces moments comme s'ils faisaient partie de son histoire aussi.
En bref, je ne suis pas fan de ce genre d'artifice pour tenter de donner une émotion au lecteur, il aurait fallu que tu conserves une forme plus descriptive que narrative, en continuant de décrire les sentiments d'Annah, sans passer par le discours indirect libre (dans ce genre de situation). Amha, il faut que le lecteur le ressente lui même, qu'il le voit au vu de leur relations, qu'il y a quelquechose, quitte à en agrandir les traits, mais pas en morceau tout servi comme la première citation.
Bon, après, ce n'est qu'une phrase hein, mais la remarque m'est venue, alors que je n'arrivais pas à mettre les mots dessus en lisant les textes d'Iliaron.

Monthy3 écrit: Elle sentit le flot de paroles se déverser dans son cœur, l’inonder de la douce sensation de compter pour quelqu’un. Un bref coup d’œil sur le sourire d’Arandir ne fit que renforcer cette sensation.

La phrase en gras est, à mon sens, beaucoup plus éloquente, beaucoup plus émotionnelle que la première citation. Ici on voit qu'il y a vraiment quelquechose qui passe entre eux (les trois persos en fait), que ce ne sont pas que des persos de récit (enfin si, mais bon ^^ ). Cet échange, ce sourire, c'est vraiment plus parlant pour nos émotions.
J'en parle, parce que je voudrais faire un retour sur tes personnages étant donné que c'était la partie de mes critiques la plus subjective au début de l'Echiquier.

Monthy3 écrit: Sous prétexte d’un événement aussi inattendu qu’inexpliqué, Todrick l’avait banni comme un nobliau.

Un peu facile de ta part (non ?) pour donner de l'indépendance au personnage... je dis ça parce qu'il n'a pas été actif dans ce revirement. Méderick est en charge de la sécurité (le staff technique en somme ^^ ) le roi voit une attaque et lui met sur le dos, ok, puis le bannit. Mais on ne voit pas Mederick à ce moment là. Il aurait été plus intéressant qu'il soit dans le lot de ceux qui se battaient pour protéger le cortège, boulversé entre deux idées, la mort et son service au roi, la mort au service d'un roi qu'il n'aime pas... un grand moment et le roi l'aurait récompensé par un bannissement bien senti pour n'avoir pas su prévenir cette attaque. Auquel cas tes deux persos gagnent en intensité, le roi devient alors un vrai connard que l'on a envie de baffer et Mederick (sans le tourner en martyr hein, après c'est trop cliché) lui il a eu des émotions, a acquis/appris quelquechose sur lui et autour et hop !!! le justicier, le voilà !!!
Bien sûr tu ne veux peut-être pas en faire un batman, mais ce que je veux dire c'est que dans le texte on voit ta patte, celle de l'auteur qui pousse le perso hors du château, alors qu'avec un évènement, un prise de position du roi bien réelle, alors on ne verrait pas la main de l'auteur agir. (Après il faut aussi trouver une explication à cette brusque attaque du cortège, n'est ce pas ?!).

Monthy3 écrit: C’est avec regret et le sentiment d’un immense gâchis que Mederick traversa la cour, tenant son cheval préféré, Jendal, par la bride.

Hop, ça c'est fait, Mederick s'est levé, s'est habillé, a suivi le cortège et hop ! dehors Mederick (en résumant -avec sarcasme je sais- Mederick n'a pas été acteur de son bannissement et EN AUCUN CAS on se dit "mais !!! Il n'a rien fait le pauvre" plutôt "Alors, l'auteur veut changer quelquechose ici...") et biz z arrement juste après :

Monthy3 écrit: - Où est Nathan ?[...]- Vous avez une dette envers moi. Remboursez-là ainsi.

La nouvelle quête...

Quand je lis la partie consacrée à l'alchimie et à la lecture des bouquins d'illusion, je pense instantannément à Morrowind/Oblivion. Je crois que ces passages sont très intéressants et renforcent la profondeur de ton monde, de tes personnages (leurs skills en somme)..... encore faut-il que ça apporte quelquechose et que ce ne soit pas là un passe-temps, ou en attente d'un évènement (pendant laquelle on met les persos en standby : Les mercenaires ont glandé pendant tout le chapitre, Annah a fait un peu de cuisine, Mederick s'est levé de bonne heure, pour se voir bannir... en somme, seul Lametrouble donne un bout de fil rouge pour le prochain chapitre : retrouver Nathan.)
Quoiqu'il en soit les mercenaires ont bien évolués depuis le début, on sent que tu as plus de facilité à les évoquer que Mederick. Ce dernier n'a pas d'attache, pas de pris de position particulière qui pourrait faire que l'on s'y attache par identification à ses idéaux... C'est difficile de manoeuvrer un perso principal sur lequel on a mis beaucoup de choses (Noé dans Pandemonium m'a donné beaucoup de fil à retordre).

Note : pour toutes les critiques sur le déroulement ou les persos, si tu prévois quelquechose derrière, si tout est bien huilé et que chaque chose a une raison, alors ne tiens pas compte de la critique hein, pour le Roi Phoenix c'est un peu pareil et donc je me contenterai d'un 'wait and see' comme réponse.

Points négatifs :
- Où veux-tu en venir ? Le roi est mort il y a bien longtemps et ils n'ont pas l'ombre d'un bout de piste. Il serait temps que des explications apparaissent, pour faire avancer le schmili... schmlili... l'histoire en somme.
- Mederick... un perso inutile ? J'ai l'impression qu'il te sert d'enquêteur, pour suivre le fil rouge de l'histoire à travers quelqu'un... rien de plus
- Pourquoi ne pas faire intervenir le bad guy... et nous mener à l'apprécier pour que le lecteur se retrouve face à un dilemne lors du combat contre le boss ? :D twisted: )

Points positifs :
- la magie colorée (une superbe idée).
- la voix off du récit (très bien pensée).
- un univers sombre et HF, pourtant très particulier, orginal même (tu n'es pas tombé dans les clichés du genre, façon il fait nuit tout le temps, ou il pleut + boue + pauvreté excecrable + monde sans pitié...)

Reste que ton style d'écriture est très agréable à lire et ... je crois que Feurnard a déjà dû te faire profiter d'un bonne tartine sur le sujet. Si j'essaie ne serait-ce que d'en parler ça va détruire ce sur quoi j'ai basé la critique depuis le début : le fond de l'histoire. Ton style m'est très agréable à la lecture et s'il y avait eu des évènements majeurs pendant ce chapitre alors tu aurais sûrement eu un bout de mon podium.

Krycek... prince consort des critiques sans plan... et bordéliques.
(encore une fois, je m'excuse de mon retard, bien que ces remarques de ma part ont dû te sembler plus agassantes ou preuves d'egocentrisme qu'autres chose à chaque fois. Voilà, par la suite, moins de promesses et plus d'actions)

EDIT : je me rends compte que dans l'ensemble ma critique peut sembler très négative... et pourtant, j'ai trouvé ce chapitre plus attrayant que les premiers. Peut-être aussi parce que l'histoire est en marche !

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il y a 17 ans 9 mois #12160 par Monthy3
Merci pour ton commentaire !

Pour le poème, je sais qu'il n'est pas vraiment à sa place et pas suffisamment "adapté" au monde. C'est un des éléments à modifier.

Serait-ce là un bout de fil rouge qui apparaîtrait pour ce qui est du narrateur et de l'observateur (nous lecteurs) ? Si c'est le cas c'est intéressant, sinon c'est que j'ai encore compris de travers.

Exactement ! A partir de maintenant, d'ailleurs, la voix s'adressera plus au voyageur qu'au lecteur.

N'est ce pas un peu trop facile d'un autre côté de nous donner de suite deux avis sur ce qui pourrait bien advenir du royaume, deux avis néfastes envers le roi ? Dans le sens où tu nous explique clairement que le roi devient l'ennemi, quand tu as fais tant d'effort pour nous dissimuler ce que tu nous préparais dans ta saga.
A moins bien sûr que tu nous mènes en bâteau, ce qui serait intéressant, à nouveau.

Todrick, l'ennemi ? Allons, qui serait le "gentil" dans ce cas-là ? Tout est, une nouvelle fois, une question de point de vue. De plus, après tout, Mederick ne veut pas la perte du roi car il est partisan de la continuité. En ce qui concerne Markvart (l'ex-capitaine de la Garde sombre), il est effectivement vexé et en veut au roi. Mais sa loyauté est la plus forte, comme en atteste son interposition devant la magie rouge.
Bref, des "ennemis", il y en a tout un paquet et ce ne sont pas forcément les plus suspects qui sont les plus dangereux...

Je trouve ce gentre de phrase en trop dans le sens où on a l'impression que le narrateur nous force à assimiler un point particulier des personnages. Je trouve que ça donne un côté artificiel à la relation entre les persos.

Hmm, je vois parfaitement ce que tu veux dire mais ça ne m'avait pas choqué à la lecture parce que je considérais qu'elle telle pensée (et on est à ce moment-là dans les pensées d'Annah) ne serait pas "forcée" de sa part.
Au-delà de ta proposition, qui effectivement est plus fluide, il pourrait y avoir l'option "je noie le poisson dans l'eau" : "Annah baissa la tête, émue par cet aveu inhabituel (de la part de l'expérimenté guerrier)", ou quelque chose comme ça.

Mais on ne voit pas Mederick à ce moment là. Il aurait été plus intéressant qu'il soit dans le lot de ceux qui se battaient pour protéger le cortège, boulversé entre deux idées, la mort et son service au roi, la mort au service d'un roi qu'il n'aime pas... un grand moment et le roi l'aurait récompensé par un bannissement bien senti pour n'avoir pas su prévenir cette attaque.

En même temps, à ce moment-là, il n'y a pour ainsi dire pas de combat : une apparition soudaine de magie et de gens s'acharnant sur les pauvres, puis une flèche de magie vers le roi contrée par un bouclier d'Abjuration, puis plus rien. Apparemment, je ne suis pas parvenu à bien rendre l'aspect brutal, inattendu et très bref de l'attaque.
L'idée est évidemment intéressante, le sentiment d'injustice de Mederick aurait plus être plus fort mais elle ne sied pas véritablement à la scène en question.
En revanche, si effectivement on voit aussi bien ma "patte", alors il y a quelque chose à modifier tout en restant cohérent. Je vais quand même essayer de reprendre ton idée qui m'attire pas mal, peut-être en rallongeant la scène (et, par la même occasion, en accentuant le sentiment de panique des pauvres et l'égoïsme des nobles).


La nouvelle quête...

La nouvelle quête possible, oui, mais qui te dit que Mederick va rester dans la capitale pour la mener à bien ? Ce n'est pas le cas. Il va lâchement fuir ses responsabilités et organiser autre chose, mais il ne va en aucun cas plier sous les menaces de Lametrouble. Pour 2 raisons :
- D'une part, c'est un noble et l'autre un roturier, bref quelqu'un d'inférieur. Sa fierté l'empêche de céder à l'assassin ;
- D'autre part, son château étant à "des lieues et des lieues", il sera bien en sécurité là-bas (en théorie en tout cas), et Fadamar a autre chose à faire dans la capitale.
Bref, ne tire pas de conclusions trop hâtives ;)

Ce dernier n'a pas d'attache, pas de pris de position particulière qui pourrait faire que l'on s'y attache par identification à ses idéaux... C'est difficile de manoeuvrer un perso principal sur lequel on a mis beaucoup de choses

Je m'en rends compte, il est un peu éclipsé dans ces premiers chapitres. Il est un peu l'oeil du lecteur, pour l'instant, alors que je comptais confier ce rôle à l'origine à Alrick (le devin). Son rôle devient plus actif par la suite.


Allons-y pour les
Points négatifs :

- Où veux-tu en venir ? Le roi est mort il y a bien longtemps et ils n'ont pas l'ombre d'un bout de piste. Il serait temps que des explications apparaissent, pour faire avancer le schmili... schmlili... l'histoire en somme.

Ils s'en rapprochent quand même. Nathan pourrait être une piste, les Illusionnistes (que les mercenaires iront voir au prochain chapitre) une autre. De plus, certains chemins vont se croiser (sans "main du destin", hein, toujours de façon cohérente). Enfin, la tentative d'assassinat de Todrick pourrait impliquer que l'assassin du roi est le même que l'instigateur de cette attaque.
Autant de pistes qui pouraient être fausses et c'est vrai qu'elles sont quand même peu nombreuses. Je vais en tenir compte dès le chapitre suivant.

- Mederick... un perso inutile ? J'ai l'impression qu'il te sert d'enquêteur, pour suivre le fil rouge de l'histoire à travers quelqu'un... rien de plus

Pour l'instant, comme je te l'ai dit, c'est le cas. Mais son rôle va considérablement s'accroître à un moment donné du récit. Je ne sais pas encore si c'est pour bientôt ou pas, mais c'est en tout cas certain.

- Pourquoi ne pas faire intervenir le bad guy... et nous mener à l'apprécier pour que le lecteur se retrouve face à un dilemne lors du combat contre le boss ?

Cf début chapitre 8 ;) Mais c'est qui, "le boss" ?
[size=75:1sqd6p7p]Au fait, "dilemme" prend deux "m" et pas de "n". C'est une faute que je faisais très souvent avant de vérifier par hasard l'écriture dans un dico ![/size]


Et les poins positifs :

- un univers sombre et HF, pourtant très particulier, orginal même (tu n'es pas tombé dans les clichés du genre, façon il fait nuit tout le temps, ou il pleut + boue + pauvreté excecrable + monde sans pitié...)

Ben, j'ai un peu l'impression que tu décris mon monde, là ! Il y a effectivement pas mal de boue (craquelée en ce moment, parce qu'il fait très chaud), la pauvreté est exécrable et le monde sans pitié :lol:



En tout cas, un grand merci pour cette critique.

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il y a 17 ans 9 mois #12161 par Krycek

Apparemment, je ne suis pas parvenu à bien rendre l'aspect brutal, inattendu et très bref de l'attaque.

Exactement, je la trouvais sur le même ton que le cortège funèbre (qui soit dit en passant devrait avoir un style moins soudain que l'attaque). Peut-être serait-il nécessaire de changer de temps pour l'attaque (utiliser des verbes particuliers pour le cortège, suggérant la lenteur, le calme... et des verbes d'actions nettes pour l'attaque) pourquoi ne pas aussi raccourcir les phrases de l'attaque pour un enchaînement rapide ?

En revanche, si effectivement on voit aussi bien ma "patte", alors il y a quelque chose à modifier tout en restant cohérent.

Oui, ici on voit clairement ta patte "Tiens l'auteur a prévu autre chose pour ce perso, il jouait bien alors on l'a gardé dans le casting et assigné à un nouveau rôle !" :twisted: :lol:

Citation:
La nouvelle quête...
[...]Bref, ne tire pas de conclusions trop hâtives

Au final, celle ci ou une autre, tu t'empresses de lui donner de nouveaux objectifs... Mais comme je te le disais, j'accepte ce genre de remarque, ce qui mène à dire que beaucoup de choses restent à venir... bien mieux que si je m'étais rendu compte de l'évidence de ton scénario !!!

Cf début chapitre 8 Mais c'est qui, "le boss" ?

Le boss ? C'est le bad guy ! Tiens une idée pour le faire intervenir : "il est assis dans un fauteuil, caméra dans le dos, on ne voit que sa silhoutte et une main gantée qui appuie ses ordres, braillés à son gobelin de service" original non ?!!! Bien sûr je blague, mais même si tu ne nous dévoile pas qui il est et quels sont ses objectifs, il serait intéressant de voir ce qu'il fait, quitte à le faire croiser des persos principaux (sans pour autant qu'ils le sachent et donc du point de vue du méchant)... mais je parle, je parle... cela reste ton histoire.
Wait and see me suffira !

Citation:
- un univers sombre et HF, pourtant très particulier, orginal même (tu n'es pas tombé dans les clichés du genre, façon il fait nuit tout le temps, ou il pleut + boue + pauvreté excecrable + monde sans pitié...)
Ben, j'ai un peu l'impression que tu décris mon monde, là ! Il y a effectivement pas mal de boue (craquelée en ce moment, parce qu'il fait très chaud), la pauvreté est exécrable et le monde sans pitié

En parlant de ce cliché, je pensais à Dark City ou Batman... le genre, donner une atmosphère artificielle puisqu'elle ne sert que de décors. Ici, le royaume est tel quel et influence l'humeur de tes persos, leur vie et leurs actions (ce pourquoi ils se battent, le caractère en acier trempé des habitants de ce monde...), voilà, pas seulement un décors de ciné. Amha en tout cas.

En tout cas, un grand merci pour cette critique.

Par contre je ne l'ai axée que sur le côté fond du texte et non sur la forme... j'en suis presque incapable. D'ailleurs si un jour j'arrive à écrire aussi bien que toi, je m'empresserai de rattraper ces critiques perdues et détruire ton style ! Gnark ! Gnark ! Gnark !!! :twisted:
Note : ne réponds pas, ce n'est en aucun cas de la fausse modestie, je critiquerai le style s'il entravait la lecture ou l'envie de lire la suite.

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