file [Février 2007] Rêve de femme (Intrusion) - San

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il y a 17 ans 9 mois #12179 par Vuld Edone
[Février 2007] Rêve de femme (Intrusion) - San a été créé par Vuld Edone
Première réaction : c'est la suite ? Il y a une violente rupture entre la fin du second chapitre et le début de celui-ci, avec l'absence très notable d'une raison pour que le rêve ait cessé.
Quant à sa frayeur, s'agissait-il d'une sorte d'alarme qui le préviendrait du réveil ? La peur que le rêve ne soit anéanti ? Impossible de le confirmer.
Il y a aussi un problème au niveau des perceptions : on alterne la vision et le toucher. Du coup même au second paragraphe je n'avais pas encore compris qu'on avait quitté le rêve.

Puisque le chapitre est introduit par le passage du rêve à la réalité, je vais rechercher ce rapport rêve / réalité dans le reste du texte.

Premier constat : la fenêtre. C'est par là que Dilgan s'enfuit, c'est à sa lumière (d'un éclair mais je n'ai pas encore trouvé de sens à cet éclair) qu'elle veut le retenir (par le "charme tissé" durant le rêve). La fenêtre, c'est aussi le paysage nocturne, appartenant donc encore au cycle onirique. La pluie de tous les diables, c'est comme l'éclair, je continue vainement à chercher.
Par contre, on a l'expression "prendre possession" qui correspond bien au vol du rêve, à l'intrusion, activité de Dilgan et qui s'est produite dans le rêve.
J'en conclus que la fenêtre représente le rêve.

Second constat, on a une deuxième fenêtre, celle de l'ordinateur. Etrangement l'ordinateur était dans une "torpeur", donc endormi et par là appartenant au rêve. Pourtant il n'a aucun rapport avec la pluie du dehors ou un quelconque ciel nocturne. En gardant l'idée qu'il est représentant du rêve, alors le rêve serait une "image fixe", ce qui peut correspondre au "Temple" dont on remarquera encore la fixité par la suite.
Cependant l'ordinateur reste un véritable mystère : gardien au début du texte (correspondrait-il à la pierre au milieu de la clairière ? A cette soeur (comment l'appelait-elle) qu'on ne voit pas mais qui partage tout ?), il est ici très passif, apathique.
Quand elle le réactive, il fourmille d'activité. Image de la réalité ? Image de son esprit ? Ca correspond, jusqu'au message dont je souligne le "j'ai un peu abusé" et qui incarnerait bien Dilgan. Je me suis d'ailleurs demandé si il ne l'avait pas connue par ce biais, si ce n'était pas lui.
J'en conclus qu'il est l'esprit de la Linoï, représentation de cet esprit.

Troisième constat, le lit. Les draps sont un élément très vite passé sous silence, la seule question restant étant celle du vide. En surinterprétant un minimum, je déduis que le souvenir de l'intrusion a rempli le vide et que ses efforts l'ont vidé à nouveau. 'Pas convaincu pour autant. C'est le "toujours" qui me pose problème, mais aussi le "elle n'a pas oublié" et cela malgré tous ses efforts, qui me font penser qu'elle ne peut plus être solitaire.

Quatrième constat : la forêt. C'est dehors, une fois de plus, on retrouve cet élément dans le rêve et on notera le qualificatif de "protectrice". C'est d'ailleurs quand la forêt s'évanouit (pour le troisième chapitre) ou à travers la forêt (pour le second) qu'arrivent les cauchemars, les arbres faisant office de protection.
Quant à Dilgan, la fenêtre était ouverte mais je n'ai même pas l'impression qu'il ait encore besoin d'entrer, à croire que dans la réalité (du texte) il dort dans la forêt et que les deux rêves se rejoignent. En fait, Dilgan se fond totalement dans le rêve, changeant le Temple, faisant apparaître un feu de camp, apparaissant le plus naturellement du monde, comme dans un rêve (et c'est le cas de le dire).
A dire vrai j'adorerais que Dilgan ne soit qu'un rêve.

Je compte donc quatre éléments récurrents, le "Temple" faisant partie de la forêt, reprenant tous un rapport entre le rêve et la réalité, rapport qui reste à définir mais que je devine déjà conflictuel.

Quelques remarques à présent.

D'abord cet éclair. Soudaineté, luminosité, violence potentielle, déchirement hypothétique. Il y a énormément d'interprétations possibles mais qui ne se fonde sur rien.
On peut tenter une première relation avec le bleu de l'écran mais celui-ci est fixe alors que l'éclair est soudain, passager. D'ailleurs la lumière est agréable, loin de l'image qu'on peut se faire de l'éclair.
Deuxième relation, la réalité (parce que la réalité, j'y reviendrai, c'est pas triste) : seulement la fenêtre représente le rêve, donc l'éclair appartient au rêve.
Troisième relation, Dilgan lui-même, un éclair dans le monde onirique. Ca colle avec les cauchemars qu'il a amené mais il pleuvait déjà depuis longtemps avant qu'il n'arrive dans le rêve qui correspondait d'ailleurs à tout sauf à une tempête.
La quatrième relation va très, très, (très) très.... très loin, si loin que je ne l'énoncerai pas et me refuse à la prendre en compte. C'est un empilement de rapports abracadabrants entre la réalité et le rêve qui n'en finit pas de tourner en rond.
De fait l'éclair est totalement isolé, perdu au milieu du texte et impossible à rattacher à quoi que ce soit, pauvre de lui.

Ensuite, la pluie de tous les diables. D'accord, dans le rêve il y avait un cauchemar mais de là à parler de "diables", c'est aller loin. L'expression se contente d'une intensité dont la pluie se serait bien passée et qui en fait un élément purement réaliste, anéantissant totalement mon hypothèse de la fenêtre comme monde du rêve.
De toute manière cette hypothèse ne tenait qu'à une phrase, même pas.
Du coup Dilgan se serait enfui dans la réalité, faisant de lui un être réel et je peux envoyer mon hypothèse de Dilgan comme être onirique à la poubelle (trop triste, là, sur le coup).
La fenêtre n'est donc qu'une protection de plus de Linoï, étrangement ouverte le premier jour alors que tout le reste était fermé (écran de veille, tentative de rejet, pourquoi pas les yeux fermés, ...). Ouverte sur la pluie qui plus est, (juré, on arrive à ma vision de la réalité du texte), alors que la forêt est fermée sur les cauchemars et l'écran de veille sur les fenêtres informatiques.
L'incohérence est insoluble, le texte n'y répond d'aucune manière. On notera juste qu'au retour de Dilgan la fenêtre était à nouveau ouverte (pour laisser entrer les parfums de la forêt).

Enfin on a ça : "Il ne faut pas le faire grincer, sous peine de recueillir diverses réprimandes au petit matin."
Mettons que l'orage ne couvre pas les grincements (on s'en moque). Que retirer de la phrase ? Rapport conflictuel, "ne pas... sous peine de..." avec le mot-clé "réprimandes" qui implique une activité sociale.
Sans anticiper sur le troisième chapitre, je dirais donc que pour elle la réalité est conflictuelle, donc à craindre, d'où le parallèle entre ses défenses (forêt, fenêtre, écran de veille) et ce rapport rêve / réalité : elle se défend de la réalité.
De là la pluie serait l'expression violente de cette réalité et la fenêtre une défense à son encontre. On pourrait dire que la fenêtre de discussion instantanée était encore ouverte sur l'ordinateur mais j'objecterais que l'écran de veille la cachait complètement, donc impossible d'expliquer pourquoi cette fenêtre était ouverte à Dilgan, du moins pas par le texte (parce que sinon un petit malin va me sortir une explication du genre "le vent soufflait fort").

L'ordinateur est, grâce au premier chapitre, de tous les éléments le plus solide. Le lit est à peine abordé, transcendé rapidement en vide / plein très discutable ; la forêt appartient autant au rêve qu'à la réalité et semble suivre des règles incompréhensibles, tantôt maléfique (se tortiller, tentacules, les animaux en viennent, racines...) et tantôt bénéfique (protectrice, effluves, ...) ; quant à la fenêtre, on peut l'interpréter de mille et une manières, plus encore, donc on ne peut pas l'interpréter.

Dans le général on comprend ce qui se passe (on est humain, on surinterprète aisément) mais dans le détail les éléments sont développés chacun de leur côté, manquent de cohésion et de continuité. Le plus souvent l'interprétation ne tient qu'à une phrase, élément trop réduit pour réellement appuyer une idée. Du coup le lecteur comprend tout et n'importe quoi, au point d'inventer l'histoire pour son auteur.
Donc développer plus ces images, travailler la relation rêve / réalité, souligner les oppositions quand elles ont lieu d'être ou les supprimer en cas d'incohérence, enfin développer un peu plus la part du réel qui reste très vague.

J'ajouterais bien sûr que le retour de Dilgan est un peu trop accepté alors qu'auparavant elle aurait voulu le jeter par-dessus bord (elle le voudra toujours, d'ailleurs). Ca demanderait un minimum de nuance tant le contraste est grand entre la première et la seconde rencontre.

Voilà, je te passe les formulations à revoir et autres peccadilles qui m'ont fait grincer les dents, il n'y en avait pas beaucoup de toute façon.

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il y a 17 ans 9 mois #12213 par San
Merci Feurnard pour ta critique très fouillée!

Je vais reprendre tes remarques dans l'ordre (ou pas) - et essayer de comprendre celles que je n'ai pas encore comprises. :oops:

Il y a une violente rupture entre la fin du second chapitre et le début de celui-ci, avec l'absence très notable d'une raison pour que le rêve ait cessé.

La raison est mentionnée en fait. Dans le chapitre précédent, l'arrivée du dinosaure est précédée d'un tintement de cloche. Dans celui-ci, on trouve un peu plus loin l'origine de ce son qui n'est autre qu'msn... (j'ai un peu honte tout à coup :D ) et l'arrivée d'un nouveau message.
Ce n'est pas évident du tout de relier ces deux éléments, mais je faisais allusion à ces bruits qui s'insinuent dans nos rêves avant de nous en tirer. Bien qu'à peu près simultanés, l'évènement du son perçu en rêve et le moment où on réalise sa réalité peuvent être virtuellement bien distincts et il peut même se passer quelques trucs entre les deux, vu la vitesse à laquelle nos petits neurones nous font rêver. En l'occurrence, j'en ai profité.
La rupture entre le rêve paniqué et fantastique et la réalité posée et froide est aussi violente que les émotions qui ont parcouru Linoï et Dilgan pendant le rêve. A présent que le rêve s'éloigne, toutes les émotions qu'il avait suscitées s'évanouissent. Il faudrait peut-être que j'insiste davantage sur cette transition.

Quant à sa frayeur, s'agissait-il d'une sorte d'alarme qui le préviendrait du réveil ? La peur que le rêve ne soit anéanti ?

Impossible à dire, mais si c'est le cas c'était bien inutile. Le rêve est forcément éphémère, c'est dans le cas contraire qu'il faudrait avoir peur... Je ne pense pas que Dilgan puisse contrôler à ce point le rêve, non plus, même si c'est un argument assez faible.

Il y a aussi un problème au niveau des perceptions : on alterne la vision et le toucher. Du coup même au second paragraphe je n'avais pas encore compris qu'on avait quitté le rêve.

Que veux-tu dire par là? J'aurais dû me focaliser sur un seul sens? J'ai introduit divers éléments sensoriels pour que le lecteur retrouve des points de repère : la descente de lit et le lit lui-même, l'obscurité de la pièce et le bruit de la respiration de Linoï. Cela doit rappeler le premier chapitre, mais de toute façon au second paragraphe cela devient évident qu'on n'est plus dans un rêve.

La fenêtre, c'est aussi le paysage nocturne, appartenant donc encore au cycle onirique. La pluie de tous les diables, c'est comme l'éclair, je continue vainement à chercher.

[...]Ensuite, la pluie de tous les diables. D'accord, dans le rêve il y avait un cauchemar mais de là à parler de "diables", c'est aller loin. L'expression se contente d'une intensité dont la pluie se serait bien passée et qui en fait un élément purement réaliste, anéantissant totalement mon hypothèse de la fenêtre comme monde du rêve.

Le temps était menaçant au premier chapitre, j'ai seulement fait éclater l'orage. Quelque chose a éclaté en Linoï à la suite de l'intrusion de Dilgan, voire parce qu'il est parti, elle est très triste que le rêve soit fini (la pluie c'est des larmes), simplement parce que le retour à la réalité est souvent difficile quand on faisait un rêve sympa. C'est pour cela qu'il pleut, entre autres. La violence de la pluie reprend la violence de la rupture dont tu parlais.
L'expression "de tous les diables" n'est pas forcément bien choisie cela dit, elle pourrait simplement être forte, si cela choque moins.

J'en conclus que la fenêtre représente le rêve.

C'est une image assez banale... La fenêtre, évasion de soi, ça rejoint bien le rêve. Vu que Dilgan, le voleur de rêve, l'emprunte pour ses allées et venues, ça a l'air pas mal comme interprétation. C'est une frontière acceptable après tout, pour représenter celle entre rêve et réalité, qui n'existe que dans notre tête - dans la tête de Linoï ici. D'ailleurs elle pourrait effectivement être à moitié folle et inventer tout ça :

A dire vrai j'adorerais que Dilgan ne soit qu'un rêve.

Moi ça me frustrerait que Dilgan ne soit qu'une créature de l'esprit de Linoï (à ta place) mais ça,... je n'en sais rien.

Etrangement l'ordinateur était dans une "torpeur", donc endormi et par là appartenant au rêve.

Pourquoi étrange? Cette torpeur ne renvoie pas l'ordinateur au rêve mais à l'état de veille où il se plonge lorsque sa maîtresse dort (Cf chapitre 1). Est-ce que le mot est mal choisi?

Cependant l'ordinateur reste un véritable mystère : gardien au début du texte (correspondrait-il à la pierre au milieu de la clairière ? A cette soeur (comment l'appelait-elle) qu'on ne voit pas mais qui partage tout ?), il est ici très passif, apathique.

Linoï parlait de son "âme-soeur", que cette personne soit pure fiction de sa part (une sorte de croyance) ou bien quelqu'un qu'elle connaît, peu importe (enfin non mais il n'y a pas de raison que le lecteur le sache).
L'ordinateur veillait sur son sommeil (on peut faire le rapprochement avec la pierre du Temple si on veut), à présent elle est réveillée et il n'est plus le gardien de rien du tout (sauf des données en son sein). Il n'est plus que l'outil informatique que l'on connaît dans la réalité. Mais il est toujours cette fenêtre ouverte sur un autre monde - où les distances physiques s'effacent, un monde totalement virtuel. La réalité de Linoï se révèle, encore une fois, au moins aussi irréelle que le rêve.

Quand elle le réactive, il fourmille d'activité

Il ne s'agit que de la propre activité de Linoï (et de son ami qui lui a parlé), ou éventuellement celle des concepteurs de l'ordinateur et des logiciels. L'ordinateur, même en tant que gardien, ne peut être que passif (comme une pierre).

le "j'ai un peu abusé" et qui incarnerait bien Dilgan. Je me suis d'ailleurs demandé si il ne l'avait pas connue par ce biais, si ce n'était pas lui.

Le parallèle entre l'ami de Linoï et Dilgan est voulu. On peut supposer ce qu'on veut sur l'identité de Dilgan. Ce qu'il faut y voir, c'est que Dilgan est dès à présent aussi réel et lié à Linoï que son propre petit ami (on peut supposer que c'est son meilleur ami ou son petit ami vu ce qu'il dit). Enfin, ce n'est pas un fait, c'est simplement cette impression que je souhaite amener.

J'en conclus qu'il est l'esprit de Linoï, représentation de cet esprit.

Je pense que tu as raison.

C'est le "toujours" qui me pose problème, mais aussi le "elle n'a pas oublié" et cela malgré tous ses efforts, qui me font penser qu'elle ne peut plus être solitaire.

Ce passage ne regorge pas de clarté. Il va falloir que je le retourne pour faire passer mon idée première. En fait je voulais signifier que Linoï se sentait seule et triste après l'intrusion de Dilgan. Que ce sentiment a passé, d'autant plus que depuis la nuit de l'intrusion, son "petit ami" (sans doute celui qui lui avait parlé sur msn, ou bien elle en a changé vu qu'il l'avait fait poireauter, peu importe) est venu coucher avec elle. Le lit restera marqué par cette péripétie - qu'il faut que je fasse figurer plus explicitement pour qu'elle marque aussi le lecteur un tant soit peu. Donc, Linoï n'est plus solitaire, et au moment où le nouveau rêve commence, on peut même la voir heureuse. Elle n'a pas été seule depuis la nuit qu'elle a passé avec son petit ami - il ne l'a pas quittée, physiquement ou spirituellement parlant. Là elle se retrouve seule, mais pas solitaire, elle est sereine. Elle repense à son rêve biz z arre et à l'intrusion mais sans que cela altère son humeur. Elle s'imagine peut-être hors d'atteinte de Dilgan, protégée par quelque chose de moins passif qu'une pierre ou un écran, en tout cas elle ne se demande pas si elle voudrait le revoir. La réalité l'a rattrapée. Mais le rêve n'a pas dit son dernier mot.

C'est d'ailleurs quand la forêt s'évanouit (pour le troisième chapitre) ou à travers la forêt (pour le second) qu'arrivent les cauchemars, les arbres faisant office de protection.

Le Temple est un lieu sacré. La pierre protège Linoï. C'est un espace très restreint dans l'espace et dans le temps, et dans un rêve, la protection peut très facilement être dissipée (disparition de la pierre, changement de lieu). Ceci dit, ce n'est qu'un symbole de protection, on peut le retrouver ailleurs. Les cauchemars sont davantage liés à Dilgan qu'autre chose, en vérité.

à croire que dans la réalité (du texte) il dort dans la forêt

Pourquoi pas :D
Dilgan arrive dans les rêves de Linoï comme si c'était tout à fait naturel, mais du point de vue de Linoï, c'est à cela que ça ressemble. Elle ne voit pas Dilgan se faufiler dans sa maison, elle le voit seulement surgir dans son rêve, et du moment qu'il est là, c'est comme s'il y avait toujours été, puisque le rêve fait office de réalité et que dans la réalité les gens ne sortent pas de nulle part.
Enfin, je préfère partir sur la base que Dilgan existe bien, ce qui n'est pas contredit ni affirmé dans le texte, parce que c'est le plus simple. On peut imaginer tout un tas de choses tordues en partant du principe que Dilgan sort de l'imagination de Linoï.

D'abord cet éclair. Soudaineté, luminosité, violence potentielle, déchirement hypothétique.

Le déchirement est celui du retour à la réalité pour Linoï (et Dilgan). Le charme tissé dans le rêve est lui aussi déchiré. Le rêve lui-même part en lambeaux de souvenirs indistincts déchiquetés par le cerveau de Linoï qui n'arrive pas à tout conserver dans son intégrité (car ce n'est pas assez logique). Et cet éclair, c'est juste l'orage annoncé dans le premier chapitre qui éclate, si on ne veut pas interpréter au-delà.

seulement la fenêtre représente le rêve, donc l'éclair appartient au rêve.

L'éclair est lié au rêve, en fait, et il se passe à la frontière entre rêve et réalité (c'est la fenêtre). Ca a l'air de se tenir?

Dilgan lui-même, un éclair dans le monde onirique. Ca colle avec les cauchemars qu'il a amené mais il pleuvait déjà depuis longtemps avant qu'il n'arrive dans le rêve qui correspondait d'ailleurs à tout sauf à une tempête.

Je ne vois pas vraiment ce que tu veux dire, de quel rêve parles-tu? Il ne pleuvait pas avant le rêve, Linoï se rend compte qu'il pleut dehors après que Dilgan soit reparti, après l'éclair. Le passage de Dilgan ressemble pourtant bien à celui d'un éclair, fugace et qui s'estompe aussi vite qu'il est apparu, généralement sans laisser de traces ou presque, mais possédant un pouvoir d'une grande violence, apparenté à celui de vie et de mort sur autrui (Dilgan n'aurait-il pas pu tuer Linoï au lieu de s'introduire dans ses rêves?)

Donc, peut-être que le rapport n'est pas suffisamment apparent? Qu'est-ce que je devrais améliorer?

Du coup Dilgan se serait enfui dans la réalité, faisant de lui un être réel

Il a franchi la fenêtre donc il quitte le monde du rêve, mais on ne sait rien de sa propre réalité. Enfin, je ne sais pas.

On notera juste qu'au retour de Dilgan la fenêtre était à nouveau ouverte (pour laisser entrer les parfums de la forêt).

Je n'ai pas d'étude formelle sur laquelle me baser, mais je suis presque sûre que les gens seuls ouvrent plus souvent leur fenêtre que les autres. Ils regardent sans doute aussi davantage la TV. Linoï, quand elle est seule, a cette tendance en tout cas.

je dirais donc que pour elle la réalité est conflictuelle, donc à craindre, d'où le parallèle entre ses défenses (forêt, fenêtre, écran de veille) et ce rapport rêve / réalité

Oui, ce n'est pas compliqué, Linoï est une jeune fille comme les autres qui habite chez ses parents et se cherche une vie.

De là la pluie serait l'expression violente de cette réalité et la fenêtre une défense à son encontre

Je ne dirais pas ça, la pluie n'intervient qu'au passage entre rêve et réalité, et on ne peut pas forcément en tirer des conclusions sur la réalité en elle-même.

On pourrait dire que la fenêtre de discussion instantanée était encore ouverte sur l'ordinateur mais j'objecterais que l'écran de veille la cachait complètement, donc impossible d'expliquer pourquoi cette fenêtre était ouverte à Dilgan

Tu vas chercher très loin... La fenêtre de discussion n'est pas vraiment du même type que la fenêtre de la chambre de Linoï, d'abord temporellement, elles n'existent pas au même moment, et... je ne comprends pas trop ton problème.

Dans le général on comprend ce qui se passe (on est humain, on surinterprète aisément) mais dans le détail les éléments sont développés chacun de leur côté, manquent de cohésion et de continuité.

Si c'est cela tu as pointé l'essentiel, ce que je devrais retravailler. Apparemment j'ai surtout des éléments à ajouter, des liens ou des explications, donc le texte gagnerait à être plus long.
J'essairai donc de développer les images que j'utilise - je ne sais pas vraiment comment mais c'est sûr que je me repencherai sur ces chapitres qui sont de toute manière un peu courts.

enfin développer un peu plus la part du réel qui reste très vague.

Je ne voudrais pas insister là-dessus, mais ce qu'il y avait de pas assez clair dans la vie de Linoï, je peux l'améliorer. La réalité de Dilgan ne sera pas du tout développée, j'espère que ce n'est pas trop gênant.
En fait, ce chapitre de retour à la réalité n'était pas prévu au départ, je pensais les faire rester dans le rêve, un peu emprisonnés jusqu'à la fin de l'histoire. Il y avait en tout cas bien besoin de ce chapitre intermédiaire. Il faudrait peut-être justement que je rallonge ce retour à la réalité, qu'il soit un peu plus consistant et compréhensible, mais sans le scinder en deux chapitres, cela devient délicat.

J'ajouterais bien sûr que le retour de Dilgan est un peu trop accepté alors qu'auparavant elle aurait voulu le jeter par-dessus bord (elle le voudra toujours, d'ailleurs). Ca demanderait un minimum de nuance tant le contraste est grand entre la première et la seconde rencontre.

Il ne me semble pas y avoir un si grand contraste... En fait, la première rencontre s'est achevée sur le fait que Dilgan et Linoï se serraient les coudes. Bien sûr, ils ne sont pas devenus de vieux compagnons pour autant, rien ne prouve qu'ils se souviennent de ce genre de chose en rêve. Mais en tout cas, ils ne sont pas à couteaux tirés à priori.
Et puis Linoï se retrouve dans le Temple, où elle est naturellement détendue et sereine parce qu'elle est protégée. Elle peut accepter Dilgan, comme au tout début de leur première rencontre, quand elle lui répondait calmement (même si cela peut vite dégénérer). Il suffirait peut-être que j'ajoute la précision qu'elle éprouve un sentiment de flottement en s'apercevant de la présence de Dilgan, et que biz z arrement, elle ne se sent pas de raison de le repousser, quelque chose comme ça.
Au fait, passer Dilgan par dessus bord, c'était juste l'image de chasser Dilgan du rêve, ou bien tu anticipes sur le chapitre 3?

je te passe les formulations à revoir et autres peccadilles qui m'ont fait grincer les dents, il n'y en avait pas beaucoup de toute façon.

tant mieux :) quelqu'un passera sans doute derrière toi pour relever ce que je pourrais changer.
Tu m'as donné beaucoup de pistes pour l'amélioration de ce chapitre, merci!

PS : Avant de répondre à ta deuxième critique je vais lire ton texte et le commenter pour souffler un peu :P

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il y a 17 ans 9 mois #12214 par Vuld Edone
Réponse de Vuld Edone sur le sujet Re: [Février 2007] Rêve de femme (Intrusion) - San
C'est gagné, j'ai mal à la tête. Il faut dire, passer du Devin à H&F puis Intrusion, ça fait beaucoup.

msn... (j'ai un peu honte tout à coup)

J'y crois pas... mais ça se tient.
Par contre, en effet, insister un peu ne fera pas de mal.

Que veux-tu dire par là?

Tu parles d'abord d'un horizon, donc vision, puis du toucher (qui revient), ensuite de la descente de lit (de nouveau vision) et enfin du tissu (toucher). Ce mélange rend, du moins a rendu à ma première lecture, les éléments confus et indistincts, de sorte que je ne me rendais même pas compte qu'on parlait d'un lit.
Il faudrait juste éviter l'alternance.

Cette torpeur...

L'état de veille est à l'image du rêve, le sommeil de l'ordinateur. Effectivement, le mot pourrait être mal choisi.

Il ne s'agit que de la propre activité de Linoï

Il y a quand même l'apparition de toutes les fenêtres informatiques, la messagerie et ce contraste entre la torpeur à image unique et la soudaine apparition de toutes les fenêtres. Ca donne bien l'impression d'une activité, d'un éveil.

qu'il faut que je fasse figurer plus explicitement pour qu'elle marque aussi le lecteur un tant soit peu.

Crois-moi, c'est inutile.

Les cauchemars sont davantage liés à Dilgan qu'autre chose, en vérité.

Je commençais à en douter. Intéressant pour le chapitre 3, ça.

Le déchirement est celui du retour à la réalité pour Linoï (et Dilgan).

Peut-être alors parler du "déchirement d'un éclair" dans le texte. Ca changera tout de suite la perception de la scène. Bien également indiquer l'éloignement, peut-être faire claquer les battants de la fenêtre, à toi de voir.

Ca a l'air de se tenir?

Oui et non, cet éclair est donc autant Dilgan que le passage du rêve à la réalité. Les deux interprétations sont différentes, difficile de les cumuler : dans la présentation de Dilgan, chapitre un (ou deux), tu aurais dû le comparer à l'éclair. Je sais, classique mais ça fonctionne, pourquoi s'en priver ?
Les rapports sont apparents, seulement ils se superposent et l'éclair se retrouve assez seul pour définir Dilgan.

Je n'ai pas d'étude formelle sur laquelle me baser...

Moi je n'ai que le texte alors, forcément, j'y cherche l'explication.

je ne comprends pas trop ton problème.

J'ai d'abord observé un comportement défensif de Linoï (elle tente de repousser Dilgan de son rêve). Ca peut te sembler un comportement normal mais tous les comportements, finalement, le seraient autant. A la limite, on s'incruste dans mon rêve, je veille juste à bien recevoir.
Ensuite, j'ai observé différentes "défenses", l'écran de veille, la forêt, la fenêtre. Du moins, je l'ai interprété à partir de ce comportement défensif. Avec ta réponse je me rends compte que cette interprétation est fausse.
De là, forcément, je me suis demandé pourquoi l'une de ces défenses, la fenêtre, était ouverte alors que toutes les autres étaient fermées.

Apparemment j'ai surtout des éléments à ajouter, des liens ou des explications, donc le texte gagnerait à être plus long.

Plus long, je ne sais pas, plus précis peut-être.

Il ne me semble pas y avoir un si grand contraste...

Je crois le dire pour le chapitre 3, le registre est assez différent selon qu'on se trouve dans la réalité ou dans le rêve. Ici, tu utilises le "registre" de la réalité pour décrire le rêve, donc un assez gros contraste, oui.
Je dois dire que sans un bon tyrannosaure pour les effrayer je les vois mal se compter fleurette.

Au fait, passer Dilgan par dessus bord...

C'est une allusion au chapitre trois pour parler du chapitre deux.

Une dernière chose, je me suis effectivement trompé pour la pluie, dans mon esprit elle tombait depuis le début. Pour moi l'extérieur était synonyme d'orage. Du même coup je me suis trompé pour la fenêtre, quoique je n'y comprenais de toute manière pas grand-chose. Il y a du juste mais aussi du faux.
Bref, je suis une fois encore allé plus loin qu'il ne le fallait dans l'interprétation, peut-être un phénomène d'hypercorrection. Il y a cependant, je crois, une certaine difficulté à comprendre les éléments ; donc oui, les travailler, les faire se soutenir les uns les autres, la routine habituelle quoi.

Msn... je n'y aurais jamais pensé.

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il y a 17 ans 9 mois #12217 par San

C'est gagné, j'ai mal à la tête.

Ah, tu ne devrais pas te surmener (enfin, on dirait que le mal de tête t'adoucit un peu :D )

Il faudrait juste éviter l'alternance.

Ouf c'est facile ça.

L'état de veille est à l'image du rêve, le sommeil de l'ordinateur. Effectivement, le mot pourrait être mal choisi.

Entendu.

Ca donne bien l'impression d'une activité, d'un éveil.

C'est la sortie de l'état de veille, donc. Ca correspond avec Linoï qui se réactive aussi, mais c'est quand même Linoï qui réveille l'ordinateur et qui l'utilise, j'ai du mal à les assimiler vraiment.

Citation:
qu'il faut que je fasse figurer plus explicitement pour qu'elle marque aussi le lecteur un tant soit peu.

Crois-moi, c'est inutile.

Tant mieux alors, j'essairai de rendre le passage plus clair par ailleurs.

Citation:
Les cauchemars sont davantage liés à Dilgan qu'autre chose, en vérité.

Je commençais à en douter. Intéressant pour le chapitre 3, ça.

On en reparlera de toute manière. Les cauchemars ne viennent jamais de nulle part, non plus, et Linoï aime la forêt.

Peut-être alors parler du "déchirement d'un éclair" dans le texte.

C'est noté.

dans la présentation de Dilgan, chapitre un (ou deux), tu aurais dû le comparer à l'éclair.

Oui, rapide comme l'éclair, on peut aisément caser ça.

Euh, je réponds à la suite très bientôt.
Bonne soirée!

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il y a 17 ans 9 mois #12221 par Krycek

Son coeur bat fort contre ses tempes, et un début de migraine s’installe sous son crâne, douleur lancinante qui pulse contre sa boîte crânienne.

Tu devrais peut-être revoir cette phrase... amha.

Elle s’écrase sur le bois lisse en émettant un petit "ploc",

Ouhlà, l'nomatopée a un effet désagréable (genre Titeuf:"T'as laché un prout ?!") je ne sais pas pourquoi mais le "ploc" sonne biz z arrement.

D’autres semaines ont passé, emportant les vestiges de cette nuit, et la tristesse qui allait de pair. D’autres nuits sont venues, et ont apporté de nouvelles préoccupations à la jeune femme. Linoï ne souffre plus de solitude.

Tiens, ça me mets la puce à l'oreille. Uniquement lorsqu'elle est seule ? Dilgan serait-il une création de son imagination ?

Il bascule.

:?: :!: Euh... ça c'est une fin biz z arre !
Bon pour ce demi chapitre, je pensais que tu allais aborder le rêve et l'intrusion avec Dilgan comme un viol (viol de son être, de son esprit) après tout les rêves et la pensée sont les seuls endroits où l'on reste libre de penser et je crois que c'est cette pensée qui aurait pu terroriser Linoï.

Wait and see, je vais lire le chapitre suivant avant de donner mon impression générale.

EDIT :

Il ne manquait plus que ça, le sol tangue à présent.

Voilà je crois que ç'aurait été plus sympa de l'ajouter à la fin du chapitre précédent pour améliorer la chute et créer un clifhanger (tiens c'est une mode ?).

Il s’agit d’une sensation d’écrasement très claire.

Bizarre aussi la construction. J'aurai plus vu quelquechose du genre "Sensation d'écrasement intense" sans verbe, un simple fait énoncé.

Dans le couloir suivant se trouvent une série de portes donnant sur des cabines - évidence discutable, mais évidence tout de même -

Le côté sarcastique reprendrait-il le dessus ? Ca me conviendrai parfaitement !!! Surtout que c'est un style que tu manies plutôt bien (peut-être quelquechose de familial vu que ta soeur (? je crois ?) Nami le maniait aussi d'une certaine façon)

Le couloir est plutôt large, d’une largeur extravagante en fait pour un bateau, et il y a des chaises confortables autour de la table pour les personnes qui veulent se servir. Et personne aux alentours.

Construction biz z arre ici aussi dûe à la ponctuation... biz z arre.

La fin donne envie de lire le reste et c'est ça de gagné. Par contre je suis assez déçu par le style d'écriture, la façon de construire tes phrases, d'amener des descriptions. Peut-être, au final, est-ce ton style, mais pour ma part je reste sur l'idée que tu nous as habitué à mieux, San.
Peut-être veux-tu arrriver rapidement au propos du texte en brulant des étapes, ou peut-être souhaites tu coucher sur le papier cette idée de voleur s'insinuant dans les rêves.
D'autre part les personnages sont moins travaillés et l'enchaînement des dialogues, d'évènements, menant à la chute est assez vite emballé.

Voilà pour mon impression générale, pour résumer :
- un style d'écriture bien en deçà de ce que tu nous as habitué à lire
- une histoire aux enchaînements douteux
- une idée à priori banale qui peut se réveler intéressante de la façon dont tu l'approches : le voleur de rêves qui commence à s'éprendre de la fille (oui, je resens quelquechose entre eux) mais pourquoi a-t-il attendu si longtemps avant de revenir ?

Le tableau que je dresse n'a pas l'air beau mais c'est aussi pour ça les critiques : faire progresser et pointer les problèmes (pour que nos textes paraissent meilleurs à côté -zut j'aurai dû en poster un !!!-). L'hisoire m'intéresse mais je reste sur mes positions : l'idée est intéressante et la façon de l'amener, ton écriture est un peu ... (j'ose le mot ?) décevante venant de toi. Le prend pas mal surtout (après tout on ne se connaît pas et tu ne me dois rien) mais c'est mon avis.

J'attends là aussi ta réaction pour me faire un avis définitif.

Krycek, qui espère ne pas être trop dur.

RE-EDIT : je voulais être clair sur le point que j'ai beau aimer (même adorer) ton style sarcastique d'écriture, en aucun cas je n'attend que ça de toi. Simplement c'est celui que j'ai commencé à lire et celui-ci est le seul différent que je lis... et me contente beaucoup moins.

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il y a 17 ans 9 mois #12241 par San
Merci Krycek pour ta critique. J'y reviens tout de suite mais je vais d'abord finir de répondre à celle de Feurnard.

Moi je n'ai que le texte alors, forcément, j'y cherche l'explication.

Donc une petite phrase pour dire que quand elle est seule, elle se met à avoir envie d'ouvrir la fenêtre, c'est entendu.

De là, forcément, je me suis demandé pourquoi l'une de ces défenses, la fenêtre, était ouverte alors que toutes les autres étaient fermées.

Je la voyais plutôt sur la défensive dans son rêve (encore qu'elle ne le soit qu'à certains moments), et comme une fille plutôt ouverte en réalité. Je veux dire par là, que si elle voyait Dilgan arriver dans sa chambre par la fenêtre dans la réalité, elle lui taperait la discute plutôt que d'appeler la police, par exemple.
Enfin, une porte dans un mur est aussi une défense quand elle est fermée (mais c'est un point de fragilité).

quoique je n'y comprenais de toute manière pas grand-chose

Oui, c'est sans doute ça le principal. A voir.

Je vais en reparler à propos de ce qu'a dit Krycek, mais c'est un de mes points faibles, l'intrigue. Ou plutôt je m'en moque la plupart du temps, et ça peut donner tout et n'importe quoi... Pour ma défense, j'essaie de m'améliorer, avec votre aide.

blabla, sa boîte crânienne.

Tu devrais peut-être revoir cette phrase... amha.

Oui il y a deux crânes. Dire que c'est ce que j'essaie d'éviter le plus...

je ne sais pas pourquoi mais le "ploc" sonne biz z arrement.

Je pourrais le transformer, pourquoi pas, c'est vrai que je ne suis pas non plus férue d'onomatopées normalement.

Tiens, ça me mets la puce à l'oreille. Uniquement lorsqu'elle est seule ? Dilgan serait-il une création de son imagination ?

On s'y attend un peu, en fait, mais cette question n'aura pas forcément de réponse.

après tout les rêves et la pensée sont les seuls endroits où l'on reste libre de penser et je crois que c'est cette pensée qui aurait pu terroriser Linoï.

Sur le coup sans doute, mais après, quand tu doutes fortement que ce soit réellement quelqu'un qui est venu dans ton rêve, et que plus rien ne te menace, je la vois mal se tourmenter pour ça. En fait, c'est comme ça que je raisonnerais surtout. S'il n'y a plus de problème, pas la peine de se prendre le chou. C'est ce que je voulais faire passer entre autres dans la série de questions que se pose Linoï.
Ceci dit si ça recommence, là elle ne sera vraiment plus tranquille, c'est sûr.

Voilà je crois que ç'aurait été plus sympa de l'ajouter à la fin du chapitre précédent pour améliorer la chute et créer un clifhanger (tiens c'est une mode ?).

Ben, le cliffhanger est là quand même non? (enfin ce n'est pas le même) J'aime bien ton idée, mais je trouve que ça se vaut, personnellement, .. à voir.

"Sensation d'écrasement intense"

Je reprendrai sûrement ceci et la description des couloirs pour rendre le tout plus sympa. Ca va sans doute glisser vers le plancher qui craque, plein de fissures, une sensation d'écrasement comme si le bateau allait s'effondrer sur leurs épaules, des plafonds bombés qui ploient sous le poids de ce qui est au-dessus, ce genre de chose, ce sera plus clair.

Le côté sarcastique reprendrait-il le dessus ? Ca me conviendrai parfaitement !!! Surtout que c'est un style que tu manies plutôt bien (peut-être quelquechose de familial vu que ta soeur (? je crois ?) Nami le maniait aussi d'une certaine façon)

Par touches oui, mais pour améliorer le niveau d'écriture les petits trucs comme ça se font gommer assez souvent. C'est presque triste à dire, mais c'est un fait que ça ne marche pas du tout comme dans l'Ogre et le beau doux chevalier, cette fois-ci. Je me laisse faire par le texte et le thème, m'est avis. J'y reviendrai.

Construction biz z arre ici aussi dûe à la ponctuation... biz z arre.

J'enlèverai le dernier "Et" à la correction.

La fin donne envie de lire le reste et c'est ça de gagné

Je crois que pour cela ce n'est pas de problème, dans un monde de rêves. C'est une maigre consolation vu que c'est facile.

Peut-être, au final, est-ce ton style, mais pour ma part je reste sur l'idée que tu nous as habitué à mieux, San.

Mon style change autant que moi, j'imagine (pas beaucoup j'espère).

les personnages sont moins travaillés

Il n'y en a que deux, 'faut dire. Le reste, c'est du décor. Pour ça, je ne sais vraiment pas si je pourrais insérer d'autres personnages, sans que cela soit tiré par les cheveux. Je voudrais rester dans un univers de rêve réaliste, pour autant que cela veuille dire quelque chose. Dilgan partage le rêve de Linoï, c'est déjà pas mal dans le genre tordu (mais c'est une idée qui peut faire tilt chez le lecteur). Mais si ça manque à ce point, je vais penser à faire entrer d'autres personnages secondaires à part entière, ça pourrait être intéressant et ouvrir de nouvelles voies.

l'enchaînement des dialogues, d'évènements, menant à la chute est assez vite emballé.

Rien de vraiment concluant, en somme. Ce qu'il manque, je crois, ce sont des étincelles par ci par là. A voir...

mais pourquoi a-t-il attendu si longtemps avant de revenir ?

C'est pas une vraie question, il faut qu'elle soit seule simplement.

(oui, je resens quelquechose entre eux)

Le voleur était déjà obsédé par la fille avant de s'infiltrer dans son rêve (c'en est même la raison), enfin ça c'est dans la réalité.
En rêve, le voleur se comporte naturellement et apprécie le physique de la fille, ne se rappelle pas vraiment à quel point elle l'obsédait en réalité, mais est attiré vers elle (par son subconscient?)

Le tableau que je dresse n'a pas l'air beau mais c'est aussi pour ça les critiques

C'est bien le but. Il faut que j'insiste sur certains points cependant.

Au départ, cette histoire était uniquement constituée par le premier chapitre. Elle n'était pas achevée, mais de bonne facture si je puis dire. Puis se sont greffés les multiples chapitres suivants, moins bons, moins aboutis, je me suis surtout fait plaisir à les écrire, mais le passage par les Chroniques me permet de les améliorer, de les remettre au niveau du début de mon histoire, ce que j'avais du mal à faire seule.
Je m'en suis aperçue à travers vos... déceptions, j'ai sûrement manqué d'ambition, ou peut-être y en a-t-il trop à l'oeuvre à présent. Il faut dire que vous avez de l'ambition pour moi, en quelque sorte. Loin de me décourager, ça me permet d'améliorer constamment mon texte, ce qui est une joie.
Ceci dit ce n'est pas agréable de décevoir, c'est un sentiment très très négatif. Je ne suis pas géniale, ni même aussi douée que tu as l'air de le croire, Krycek, c'en est bien la preuve, et au fond il faudrait peut-être revenir à plus d'objectivité.

Par rapport à l'Ogre, il me manque ici l'analyse et l'esprit de synthèse de Yan, qui donnerait un sens et de meilleurs liens entre les éléments, les évènements, les personnages. Je crois que je peux l'améliorer moi-même avec un peu de chance, quand même. Mais pour l'histoire de l'Ogre, ça se faisait tout seul, c'est ce qui me plaît. Si ça ne se fait pas tout seul, ça passe moins bien, mais au final on arrivera à quelque chose de bien, j'en suis sûre.
Le thème est exigeant aussi, j'en ai une vision particulière et vous aussi en tant que lecteurs je pense, aussi ça m'est assez difficile d'y répondre avec satisfaction, mais je m'y emploie.
Bref, je ne vous avais pas caché que ça ne serait pas parfait, et désolée pour tout ça.

je voulais être clair sur le point que j'ai beau aimer (même adorer) ton style sarcastique d'écriture

Tout est pardonné à mes fans :D
J'écris aussi des textes pas mal sans les cribler de remarques sarcastiques, mais ils ne sont pas publiables ici pour diverses raisons. Je vous livrerais bien Créatures quand même, mais il faut que je demande l'autorisation d'abord.
En tout cas, ce texte-ci me motive, donc c'est un cas un peu spécial, je voudrais le mener à bien, sinon je me serais déjà découragée.

Bon, laissons là ces réflexions, du moins pour le moment.

EDIT : en prenant un peu plus de recul je dirais que ce qu'il manque à ce texte, c'est un ou des co-auteurs :D En l'occurrence les Chroniqueurs le sont un peu, puisqu'après votre passage le texte est meilleur, mais c'est vraiment ce qu'il me faudrait pour ce texte, et il s'y prêterait bien.
Je l'aurais fait avec Yan si on n'avait pas l'Ogre et d'autres projets sur la planche. Peut-être que je réussirai à le convaincre d'accepter celui-ci en plus néanmoins, ou alors je chercherai à faire autrement... Ca pourrait devenir vraiment bien, finalement.

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il y a 17 ans 9 mois #12243 par Krycek

Sur le coup sans doute, mais après, quand tu doutes fortement que ce soit réellement quelqu'un qui est venu dans ton rêve, et que plus rien ne te menace, je la vois mal se tourmenter pour ça. En fait, c'est comme ça que je raisonnerais surtout. S'il n'y a plus de problème, pas la peine de se prendre le chou.[...]

Oui tout à fait !! Ca me convient !

Ben, le cliffhanger est là quand même non?

Euh non... pas trop. 'Il bascule' on ne voit pas ce que tu veux dire, si tu ajoutes que le sol tangue alors tu ajoutes une pointe d'humour et un brin d'explication, sous entendu : la suite au prochain épisode. Bien sûr pas besoin de le mettre sur le point de mourir, donner envie de lire la suite suffit.

(enfin ce n'est pas le même) J'aime bien ton idée, mais je trouve que ça se vaut, personnellement, .. à voir.

Je n'ai pas cet avis... mais cela ne reste que mon avis. Si personne ne t'en fais la remarque alors peut-être que je chipote !!

Mais si ça manque à ce point, je vais penser à faire entrer d'autres personnages secondaires à part entière, ça pourrait être intéressant et ouvrir de nouvelles voies.

Je ne pensais pas à ça. Simplement travailler les persos que tu as déjà, qui peuvent amplement suffire. Après tout, nombres d'histoires ne comportent que peu de persos. Alors c'est leur relation qui compte, leur évolution... qui se traduit dans les dialogues et la narration, or les dialogues... ben... tu as simplifié les choses...

Je m'en suis aperçue à travers vos... déceptions, j'ai sûrement manqué d'ambition, ou peut-être y en a-t-il trop à l'oeuvre à présent.

Je n'en ai aucune idée... j'ai l'impression que tu as écris en attendant de voir où ça te mènerai. C'est une solution, tu fais ce que tu veux, mais après il faut revoir les bases...

Je ne suis pas géniale, ni même aussi douée que tu as l'air de le croire, Krycek, c'en est bien la preuve,

Deux choses ici : j'ai trouvé tes précédents textes très originaux, et je trouve que tu es douée... mais en aucun cas je ne prenais une position supérieure pour te dire de faire mieux, j'ai été déçu en fait mais ce n'est pas toi qui m'a déçu (grosse différence) : j'aurai du le formuler ainsi. Mea Culpa.

et au fond il faudrait peut-être revenir à plus d'objectivité.

Retour à l'envoyeur ?!! :) ) .

Bref, je ne vous avais pas caché que ça ne serait pas parfait, et désolée pour tout ça.

Oui, ben là je crois qu'on est dans le même panier hein ! Quoiqu'il en soit, j'ai comparé à l'Ogre parce que c'est un des seuls textes que je te connais. Après il ne faut pas que je continue, je ne veux pas te faire croire quoique ce soit.

Moui... je crois que je regrette ma critique, je ne cherchais pas à faire cet effet San... je voulais donner mon avis mais j'ai dû aller trop loin. Je m'en excuse.

Tout est pardonné à mes fans

Ca tombe bien !!!

Je vous livrerais bien Créatures quand même, mais il faut que je demande l'autorisation d'abord.

Donne moi son adresse au coco, j'vais lui donner envie de te filer son autorisation !!! :twisted: :chaos: :en: :bret:

Ca pourrait devenir vraiment bien, finalement.

Aucun doute là dessus, je te fais confiance, même sans co-auteur !!

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il y a 17 ans 8 mois #12363 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: [Février 2007] Rêve de femme (Intrusion) - San
Ce chapitre n'arrive pas tout à fait à capitaliser sur le capital des autres. En fait, les idées précédemment développée, même si plus ou moins maitrisées, regorgeait de potententiel. Et là, on a justement volontairement une cassure puisque nous rebasculons dans la réalité. D'une certaine manière, c'est logique puisque nous sommes d'une part coupé nous aussi du monde du rêve et d'autre part, couper de la relation mysterieuse puisque nous assitons à la sépération des "héros".
Ce retour au réel a donc forcément moins de saveur. Donc, je dirais que c'est un chapitre ingrat "par essence". Ce sont des chapitres qu'on se sent forcé d'écrire mais qui ennuie toujours un peu à écrire ou à lire parce qu'ils ne sont pas au coeur de ce qui motive la lecture ou l'écriture.

Comment t'en es-tu tiré?
Et bien paraxoxalement, je trouve que les défauts des précédents chapitres ont été gommés mais que d'autres surviennent. Ca veut dire que d'autres qualités aussi apparaissent.
On sent que tu maitrises davantage ton propos et que tes intentions sont plus nettes. Peu à peu, ce qui était un simple décor devient plus symbolique. Les personnages commencent à se dessiner.
Par contre, je n'arrive pas à adhérer complètement aux personnages, notamment au voleur. Normalement, c'est lui qui renferme le mystère alors que l'on s'intéresse plus à la fille. On te sent clairement plus intéressé par elle. C'est en partie logique, on devine un peu d'autobiographique, ou disons une sorte de projection fantasmée.
Sa première réaction est la peur, puis très vite une sorte d'attirance puis une forme de tristesse. Pour avoir moi même vécu une intrusion nocturne moins amicale, je trouve qu'elle n'est pas assez choquée. Même si tu le dis, je ne resents pas l'émotion. Et les questions qui la traversent ne sont pas forcément logique. La première devrait être de chercher s'il y a eu vol ou viol. Et puis par la suite, un sentiment d'insécurité qui ne transpire pas assez. En fait, la sensation de tristesse que tu veux faire partager atténue toute sensation de danger.

Certes, elle est attirée par l'intru mais je trouve qu'elle admet très vite les choses. Elle devrait s'interroger, se demander pourquoi et même s'offusquer de ses sentiments d'attirance. Et puis l'approche des rêves devrait lui poser problème. Là, elle accepte très vite les choses comme si tout était normal. Elle évoque juste une possible folie qui ne la tracasse pas du tout. Pour avoir une profondeur, ton personnage doit creuser beaucoup plus ces aspects. Et tu as plein d'éléments pour la rendre passionnante. Pour l'instant, tu effleures les choses.
Tiens, une idée. Lapersonnage avec qui elle veut parler n'est pas un ami mais son amant. Elle devrait s'étonner de se sentir si seule et en même temps si attirée par l'autre? Là, ça veut dire qu'ils se sont chamaillés mais que ça y est , c'est fini d'entrer comme si elle acceptais tout ça logiquement. Des sentiments, ça n'a rien de logiques. Elle devrait plus savoir où elle en est. Elle devrait au contraire chercher à répondre au message de l'ordinateur soit pour ranimer la flamme entre eux pour se prouver qu'elle n'aime pas le voleur, soit au contraire l'insulter pour de bon en lui disant ses quatres verités et "au revoir".
Plusieurs jours 'écoulent dans ce chapitres et on a rien sur ce qui se passe vraiment dans sa tête à part un sentiment mélancolique exterieur. Je trouve que ça cloche. Elle devrait bouillir interieurement, refusé des choses qu'elle accpte. Il serait intéressant de la faire vivre en famille. Tu dis qu'elle garde tout pour elle, et bien justement, fais une scène où on la voit mourir d'envie de se confier et qu'elle n'y parvient pas. Tu montreras d'un coup sa fifférence par rapport à la famille (qui éventuellement pourra expliquer des trucs sur elle, lui donner un peu plus de corps et de poids en la rattachant vraiment dans la vie). D'ailleurs, dans le chapitre suivant, tu parles de ça famille en rêve, pourquoi ne pas la montrer en réel? Après tout, dans les rêves, on retrouve des éléments du réel avec souvent des différences qui sont pleine de sens. Par exemple, tu montre la famille en réel d'une certaine manière (par exemple d'une certin age) et en rêve, ils sont plus jeunes ou plus vieux, ils sont grotesques ou du moins avec des traits poussés à l'extrème. Un rêve, c'est ça, mais pour être intéressant, il est intéressant de voir le réel si tu veux donner pleinement du sens au rêve.

Concernant Dilgan, il est un peu développé au début. Mais tu n'abordes que sa peur, on a aucun moyen de partager des choses avec lui. Disons qu'il est présenté neutrement. Il n'a qu son statut de voleur pour lui, même si c'est un voleur "pas normal". Tu capitalises uniquement sur ça. Sa peur le rend aussi vulnérable, donc il perd de son mystère. Et puis il devient clairement réel, donc encore moins mysterieux.
Maintenant, j'imerais bien savoir ce qui le pousse à rentrer ainsi chez les gens s'il ne vole rien. C'est un besoin pas naturel, il me semble. Or il est totalement lisse sur ce sujet. Il lui manque une profondeur. Quelles sont ses motivations originelles? Donnes lui des failles, un capital interieur plus mysterieux. Ce qu'n découvre jusqu'à présent de lui, on l'avait deviné. Et ce chapitre ingrat nous le replace comme un être à nouveau normal.

On sent dans ton texte que tu as voulu qu'elle chose de paisible et "doux" (tu emploies plusieurs fois le mot me semble-t-il). Sur ce point, c'est réussi. Mais je trouve que tu aurais dû creuser des fêlures dans cette douceur. Le monde réel parait finalement aussi irréel que le rêve. Il ne semble pas exister ou parait très simple, comme si tout allait de soi. Je pense que le réel devrait creuser justement des différences, même si tu pourrais montrer des ressemblances.
Comme je l'ai dit, ce chapitre par son contenu est forcément un peu ingrat. Tu as réussi à donner des pistes nouvelles à ton texte, les choses sont plus claires pour nous, mais pour autant, il manque énormément d'éléments pour nous imprégner; Je ne sais pas si toutes les pistes que je viens te dire sont pertinentes, mais j'aurais aimé sentir certaines dans ton texte.
Voili voilou. Bon, j'ai surtout fait un retour sur ce qui clochait un peu. Mais ton écriture fonctionne très bien, j'ai grand chose à rajouter dessus. C'est plus le fond qui me chiffone. Le potentiel de ton texte peut être passionnant, tu tiens des idées fabuleuses si tu les maitrises encore plus. A toi de jouer!!!! :P

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il y a 17 ans 8 mois #12364 par San
Oh, merci Zara pour tous ces conseils :)
C'est vrai que ce chapitre de retour au réel m'a posé quelques difficultés. Sans vouloir lui donner une importance que je penserais dommageable au reste du texte, il serait intéressant de parler un peu de la famille. C'est une bonne occasion, et je pense effectivement aux membres de la famille qui paraitraient plus jeunes dans le rêve qu'ils ne le sont vraiment. Ca m'arrive fréquemment en rêve en tout cas. Enfin, je préfèrerais qu'on les voie d'abord en rêve et ensuite seulement en vrai, auquel cas le chapitre n'est pas à la bonne place :P
En tout cas je vais essayer de m'en servir. Mais je ne voulais vraiment pas qu'il se passe trop de choses dans ce retour à la réalité. Ce n'est qu'une parenthèse à l'univers du rêve (à rebours de ce qu'on attendrait) et il se passe déjà trop de choses à mon goût, mais je ne voulais pas que le voleur revienne voir Linoï directement le lendemain (à tort peut-être, mais ça me semble un peu abusé).
A propos des sentiments de la donzelle. Le fait qu'elle ne s'inquiète pas outre mesure vient du fait qu'elle ne croit qu'à moitié à ce qui lui est arrivé ; elle a su dès son réveil qu'il ne s'était rien passé de palpable, rien de physique entre eux, dès lors ce n'est que dans sa tête. J'essaie de faire passer ce message en parlant d'une sorte de charme qui s'effondre aussitôt le voleur parti, et du fait qu'elle risque de ne plus croire à ce qu'elle pense avoir ressenti - elle n'a pas vu grand-chose de ses yeux, tout juste une ombre sur fond d'éclair qui est peut-être une hallucination. Je devrais peut-être insister sur le fait qu'elle se sent intègre physiquement.
La piste de la folie n'est qu'évoquée à cause de ce manque d'inquiétude, et puis franchement qui y croirait? Si elle n'est pas sûre de ce qu'elle a vu ou cru voir, elle ne se sent pas à moitié dingue pour autant. Pas encore. Pas après un seul épisode.
Le désir de confidence n'est pas assez développé mais je ne veux pas qu'elle en parle, ou même qu'elle ait l'espoir d'en avoir l'occasion. Elle n'est pas assez proche de son petit ami pour lui en parler, et ne doit donc pas le devenir davantage. Un "flou artistique" sur leur relation me semblait convenir, mais c'est vrai qu'elle devrait avoir un cas de conscience... Je ne sais pas, si elle refuse de croire au voleur, alors il n'y a pas de raison que l'histoire ait un impact sur leur relation. Je voyais un peu leur couple comme une toile de fond pour l'histoire plus "intéressante" qu'elle vit avec Dilgan. Dans deux univers séparés. Bref, je ne suis pas encore sûre.
Donc pour l'envie de confier son histoire, je vais glisser quelque chose pour qu'elle n'en parle à personne j'imagine.

Pour ce qui est de Dilgan, tout ce que je peux dire, c'est que son heure n'est pas venue, mais je vais faire attention pour la suite. En repensant à la méthode de travail de Feurnard, il me semble qu'il n'y a généralement qu'un seul héros, et des personnages secondaires. Lequel des deux est le héros alors? Je suis plus proche de Linoï mais je voudrais essentiellement les développer sans (trop) en privilégier un. Ceci dit c'est variable, l'un peut avoir le dessus pendant un temps et le céder à l'autre par la suite, 'faut voir...

Hmm, merci pour les points positifs aussi ^^
Ton expérience d'une visite nocture est plus que je ne pouvais en espérer en tout cas pour ce qui est des possibilités et impossibilités d'une telle situation... Je prends tes remarques bien en considération!
Merci pour ta critique!

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il y a 17 ans 7 mois #12373 par Monthy3
Réponse de Monthy3 sur le sujet Re: [Février 2007] Rêve de femme (Intrusion) - San
Bonjour.

Je vais commenter les deux (demi ?) chapitres dans le même poste, après tout, c'est le même récit !

Commençons par Rêve de femme.

Ben j'aime bien le retour à la réalité, pour commencer, les sens qui reviennent peu à peu. La réaction abasourdie de Linoi en voyant Dilgan, la peur, la volonté d'oublier cet événement, je trouve ça très crédible.
Ensuite, je ne vois pas tellement l'intérêt de faire entrer quelqu'un d'autre dans sa vie. Parce que, finalement, c'est surtout le monde du rêve qui nous intéresse. Alors, en fait, quel est ton motif ? Nous dire que le monde tourne toujours rond ? Développer les pensées de Linoi - mais était-t-il nécessaire de développer le monde réel autour, dans ce cas ?
Bref, je ne peux te cacher que j'ai développé un sentiment non d'ennui, parce que ton écriture est vraiment - je trouve - poétique dans ce récit, mais d'impatience : quand en revient-on au fait ?
Le retour au rêve est donc attendu et arrive heureusement assez rapidement. On apprend ici qu'elle retourne régulièrement dans ce lieu. Et Dilgan est ici. D'où une question, mais qui aura sans doute sa réponse plus tard : comment entre-t-il dans ce rêve ? Est-il à nouveau dans la chambre de Linoi, ayant profité de la fenêtre qui semble ouverte ?
En somme, plusieurs questions, mais le récit m'a vraiment plu. En fait, j'ai - enfin ! - fait abstraction de l'Ogre et je trouve le texte très doux, poétique, avec un vocabulaire riche et approprié. Quelques mots qui sont, je trouve, injusitifiés :

Linoï ferme la fenêtre, mortifiée, et retourne se coucher.

Pourquoi "mortifiée" ? C'est un peu fort, non ?

Elle s’assied sur un rocher rond

Ca doit pas être hyper confortable, ça !

Il est adossé à elle

Autrement dit, il est assis sur le même rond rocher et dos à dos avec elle ? Je trouve ça assez biz z arre...

Au bout d’un moment inquantifiable

Je trouve le mot assez moche dans le texte.

Passons à Rêve de croisière.

Avant tout :

une jolie fille super bien roulée...

So shocking ! Qu'est-ce que ça jure avec le reste du texte ! Surtout avec le début du chapitre, qui est maîtrisé mais sans génie. En fait, je trouve ce chapitre plus maladroit que le précédent. Moins de beauté dans les termes. Il est vrai que nous sommes dans les pensées de Dilgan, mais je trouve ça dommage. Par exemple :

mais beaucoup plus maladroitement.

C'est lourd, ça. A l'inverse :

Il s’agit d’une sensation d’écrasement très claire.

Une phrase aussi courte, d'un coup, qui dresse un constat, passe assez mal à côté. Bref, il y a une sorte de manque de... dosage ? Enfin, je trouve ça gênant.
Bon, après, pour les dialogues... Eh bien là aussi, je trouve que c'est moins bien maîtrisé que dans les premiers chapitres. Ce qui était amusant, avant, c'était le côté un peu absurde des dialogues - côté que l'on retrouve dans l'épisode du bateau en lui-même. Là, c'est un peu plat. Ca fait querelle de gamins et j'ai du mal à adhérer à une telle relation. Disons que ça jure avec la profondeur supposée de ton texte. Ah, et puis un seul "!" suffit ;)
En fait, c'est parce que tu n'as que deux personnages que ça me saute autant aux yeux. Il devrait être possible d'approfondir plus. Bon, en même temps, on n'en est qu'au chapitre 3, donc je vais peut-être un peu vite en besogne...
En revanche, le dernier paragraphe me plaît bien.
Sur l'épisode en lui-même, j'ai bien aimé cet étrange bateau mais peut-être y avait-il mieux à faire que ce plateau de pâtisseries assez cliché. En fait, c'est toujours le problème, avec ton texte : on s'attend à de telles merveilles qu'on est forcément un peu dessus. Et pourtant, on en redemande toujours !

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il y a 17 ans 7 mois #12376 par San
Merci Monthy3 pour ta critique :)
Elle est très gentille. Ah...
Il m'a semblé que tu me passais beaucoup de pommade, et j'ai peur que cela ait un rapport avec ma réaction mi-figue mi-raison lorsque Krycek me disait attendre mieux de moi. Au fond, vous dites tous une même chose parmi les autres critiques, c'est que le sujet apprête le lecteur à trouver des merveilles et que le résultat que j'ai à vous proposer n'a rien d'aussi merveilleux. Il n'est pas là question de perfection, ce que je n'arriverais pas à atteindre, mais d'être à la mesure de ce que le texte peut offrir. Donc, il faut que j'assure ;)

Bref. J'y vais un peu fort avec ce pauvre Dilgan. Ce n'est sans doute pas nécessaire qu'il soit aussi vulgaire dans ses opinions révélées. Je tiens seulement laisser sous-entendre cet aspect de son personnage, mais en plus cela me desservira peut-être qu'il ait une image rustaude. Donc, je vais m'efforcer de lui redonner un peu d'élégance. Cela ne fera qu'améliorer les dialogues... Mais c'était tellement amusant de le décrire grossier ;)

(Je prends tout dans le désordre, excuse-moi) A propos de ta sensation d'impatience lors du retour à la réalité, je crois que je te comprends très bien :D A la place d'un lecteur, je n'aimerais pas qu'on me mène en bateau comme ça ;)
Remanier un peu ce passage pour lui donner un regain d'intérêt, permettant d'apprendre des détails croustillants sur Linoï (ou en tout cas intéressants, à défaut d'être croustillants?), comme Feurnard en parlait également. Je voulais donner des informations sur Linoï, mais il va également s'agir d'introduire le chapitre suivant, et donner un cadre à notre histoire : je veux que le côté "réalité" soit ici abordé, expliqué, détaillé autant que nécessaire, jusqu'à avoir fait le tour du sujet, pour ne plus avoir à y revenir. Poser la réalité une fois pour toutes pour pouvoir se concentrer sur le rêve.
Donc, on fera ça.

Pourquoi "mortifiée" ? C'est un peu fort, non ?

C'est vraiment cette émotion que je veux faire transparaître... Et je la trouve justifiée vu qu'elle se sent "morte" au retour à la réalité après avoir vécu en rêve ; et puis elle se sent seule etc...

Pour le rocher rond, je pensais que la surface supérieure, que je voyais plutôt plate, était un cercle. Ce qui, effectivement, ne fait pas un rocher rond. D'ailleurs, ce n'est même pas un joli rocher. Mais ça me chagrinerait qu'il soit carré, et il faut bien qu'il ait une forme... Quel dilemne! Il devrait être plat, qu'en penses-tu?

Au bout d’un moment inquantifiable

Et bien, moi je le trouvais bien... :'(

mais beaucoup plus maladroitement.

[...] Il s’agit d’une sensation d’écrasement très claire.

Oui, j'ai rectifié ces passages après coup. Ca entre dans les éléments de décor et d'interaction avec le décor que j'ai changés... Espérons améliorés.

Pour les dialogues, je les ai un peu changés mais je ne sais pas si c'est vraiment mieux de ce côté-là. Je soumettrai les remaniements à vos avis (dès que tous ceux qui veulent critiquer cette version auront eu le loisir de le faire).

Bon, en tout cas, je suis de plus en plus contente que vous en demandiez beaucoup à ce texte. C'est plus facile pour moi de l'améliorer, et de me recentrer sur les questions essentielles du texte. Je ne pensais pas qu'il serait aussi intéressant au départ, d'ailleurs. (tout le monde n'a pas une bonne méthode de travail...)

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il y a 17 ans 7 mois #12379 par Monthy3
Réponse de Monthy3 sur le sujet Re: [Février 2007] Rêve de femme (Intrusion) - San
Faire une critique "gentille" n'était pas dans mon intention, j'ai vraiment dit ce que j'en pensais ! J'aime vraiment ce texte, autant pour l'idée qui lui tient lieu de base que pour la beauté des termes utilisés.

Quel dilemne! Il devrait être plat, qu'en penses-tu?

A vrai dire, je n'en sais trop rien. Dire qu'il est plat serait un peu... plat. Mais il n'est pas rond. Hmm... Si je suis le seul que ça a marqué, oublie la remarque.
(Ah, et puis on écrit "dilemme", avec deux "m" ;) .)

Et bien, moi je le trouvais bien... :'(

Pour être honnête, je ne vois pas trop quel mot pourrait le remplacer. Indéfini, indéterminé ? Pas terrible. En fait, "inquantifiable" va bien, mais c'est dans sa connotation scientifique qu'il me gêne, à côté de toute cette poésie.

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il y a 17 ans 7 mois #12382 par San
"dilemme" : Oui tu as raison, au temps pour moi! J'aurais vraiment pas cru! :shock:

"inquantifiable" : malgré la connotation scientifique je trouve ce mot assez beau.

"plat" : ben, grâce à ta remarque j'ai vu que "rond" n'était pas non plus ce que je voulais exprimer. Mais alors, peut-être était-ce bombé, arrondi, ...
Arrondi ça irait non? :D

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