file [Février 2007] L'onde de choc (Le Devin) - Zarathoustra

Plus d'informations
il y a 17 ans 8 mois #12304 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: [Février 2007] L'onde de choc (Le Devin) - Zarathoustra
Merci à San pour ce relevé de fautes... Mon Dieu que c'est horrible de les voir ainsi mise à nues! :oops:

Conclusion intéressante certes, mais quand est-ce qu'il a déjà tournoyé? ("se remit" => il s'était déjà mis à tournoyer avant).

Vous avez raison. C'est simplement que j'ai mélangé deux textes. Donc la conclusion est: "l'air se mit à tournoyer" ou alors un truc du genre : "L'air se remit à chauffer, dégageant partout une vapeur diffuse et étouffante".

Certaines scènes très bien décrites sont pénétrantes, comme celle d'Ilda et la Lune, et c'est très agréable.

J'avoue que j'attendais beaucoup vos réactions sur cette scène. Et encore plus un point de vue féminin, parce que je n'ai pas forcément la même sensibilité que vous medames et que je voulais essayer de m'en rapprocher. ;)

Pour faire "court" avant d'aller manger, je dois dire que j'aimerais beaucoup que le Devin se fasse tuer. Qu'Ilda prenne sa suite pourquoi pas, mais il m'insupporte, sans que je sache vraiment pourquoi

Espéce de machet' (féminin de macho)! :lol:

il doute qu'il soit bien ce qu'il croit être, alors qu'il pourrait se demander s'il oeuvre pour lui-même ou pour son Dieu, ou douter que le chemin soit le bon pour son peuple... Mais on peut dire qu'il a déjà douté de tout cela au premier chapitre.


L'idée concernant le Devin, c'est également de montrer quelqu'un qui a vécu dans un cadre très déterminé qu'on lui a imposé et que quelque chose le fasse changer et peut-être découvrir tel qu'il était vraiment depuis toujours mais qu'il s'était toujours refusé à admettre.
Pour moi, son doute, c'est de savoir qui il est vraiment et qui il veut être. Et s'il admet qu'il n'était pas celui qu'il croyait être, jusqu'où peut-il aller pour nier son existence passé?
On retrouve l'ambiguité: est-ce le divin qui le change ou est-ce lui qui change parce que son nouveau statut lui permet de se découvrir lui-même? Et n'est-ce pas un peu la même chose, seulement d'un côté, c'est admette qu'un dieu existe, de l'autre, dire que c'est l'homme qui a créé dieu parce qu'il avait besoin de lui pour tout expliquer. Feurnard me faisait le reproche d'imposer une vision par rapport à un dieu, honnêtement, ce n'était pas mon intention mais plus celle que je viens d'expliquer. Mais il est possible que ça ne soit pas clair.

Feurnard C'est surtout le genre de dire "voilà, Okkor c'est aussi du rouge, c'est les deux" et moi de rajouter "dé[censuré]ez-vous avec".

Mais quelqu'un sur notre bonne vieille terre est-il en mesure de dire qu'il détient la verité sur dieu? :roll: Je ne crois pas que l'existence de dieu et les religions soient d'ailleurs une même chose. Les couleurs, c'est les religions (voire éventuellement d'autres choses ;) ), les religions donnent une vision de dieu mais aucunement des preuves de son existence. Les religions sont créées par les hommes. Et les textes religieux aussi. Maintenant qu'un dieu ait pu vraiment les inspirer, c'est une croyance. A chacun d'y répondre et de le croire ou pas.
C'est ça que je ne comprends pas par rapport à tes critiques. Pourquoi l'homme qui parle d'un dieu le connait vraiment suffisemment pour imposer aux autres sa foi et sa vision? Je ne parle dans mon texte que de religion qui parle d'un dieu, donc d'humain. Crois tu fondamentalement qu'un dieu soit obnubilé par une couleur, un foulard ou un symbole? La croix des chrétiens, c'est pas dieu qui l'a dictée, c'est les romains indirectement etc.
Cela dit, pour le rouge et le bleu, effectivement, je les vois aussi comme des symboles. Mais que peut symboliser ces couleurs en toute logique? Je te laisse réfléchir et la réponse n'est pas forcément compliquée, en admettant qu'elle soit vraiment fermée, ce qui n'est pas forcément vrai. Mais le bleu et le rouge sont suffisemment fortes en terme de symbole pour que, sans trop expliquer, on ressente un peu les choses. Et la fin pourra clarifier l'ensemble.

Bon, là, j'ai encore fait une réponse qui planait très haut... :lol: Désolé... :oops: En tout cas, j'apprécie grandement ta volonté à vouloir comprendre. Tu as certainement raison en soulignant qu'en l'état actuel vous n'avez pas tout pour aller jusqu'au bout. Ca doit être frustrant. Maintenant, faut-il que j'explique à ce point les choses? Jeme rends compte qu'en essayant d'expliquer, àa peut très vite derappé sur des choses ennuyante, je pense que mon texte se veut quand même plus distrayant quemon discours actuel, et pas forcément uniquement focaliser sur les questions philoso-théologico-machin truc. Disons que si j'arrive à ce que des questions traversent l'esprit du lecteur, c'est déjà bien pour moi. Et j'admets volontier ne pas avoir une réponse unique à chacune d'elles. Moi, c'est ce qui me paraissait intéressant, toi, a priori, c'est ce qui t'agace un peu? :(

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 17 ans 8 mois #12308 par Vuld Edone

Pourquoi l'homme qui parle d'un dieu le connait vraiment suffisamment pour imposer aux autres sa foi et sa vision? Je ne parle dans mon texte que de religion qui parle d'un dieu, donc d'humain. Crois tu fondamentalement qu'un dieu soit obnubilé par une couleur, un foulard ou un symbole? La croix des chrétiens, c'est pas dieu qui l'a dictée, c'est les romains indirectement etc.

"qui parle d'un dieu, donc d'humain", relation de cause à conséquence totalement dépourvue de signification à mes yeux.

Ce que tu n'as toujours pas l'air de comprendre est que je me moque éperdument de la question philosophique. Si ton texte veut parler d'interprétation religieuse, qu'il parle d'interprétation religieuse. S'il veut parler de filles en bikini, qu'il parle de filles en bikini. S'il veut prôner l'extermination totale de la race humaine au nom d'un idéal, qu'il le prône !
Voilà ce que je reproche à ton texte :

L'abbé Prévost a su idéaliser la passion amoureuse non pas en la déformant, mais en éliminant au contraire tout ce qui ne s'y rapportait pas. [...] La chose est plus belle, il y a vraiment unité, lorsque les rapports perçus sont exacts, lorsqu'ils concourent à un centre commun : et s'il n'y a précisément que ce qu'il faut pour coopérer à ce résultat, la beauté et plus grande, il y a simplicité. Toute qualité est altérée par le mélange d'une qualité étrangère : lorsqu'il n'y a point de mélange, la chose est plus exacte, plus symétrique, plus simple, plus une, plus belle ; elle est parfaite.

(BURY, Mariane, La nostalgie du simple, Essai sur les représentations de la simplicité dans le discours critique au XIXe siècle, Paris, Honoré Champion, 2004, p. 231-232)

Mais quelqu'un sur notre bonne vieille terre est-il en mesure de dire qu'il détient la verité sur dieu?

Mais si c'est la question de ton texte, sais-tu quoi ? Dis-le dans le texte.
Parce que "interprétation" (ce dont tu parles) et de très loin différent à "manipulation" ou "trahison", "influence" (du pouvoir essentiellement), "égalité" (entre le Devin et Ilda), "identité" (du Devin avec lui-même) et j'en passe et de très nombreuses, qu'événements et descriptions, indices et détails laissent entendre, une réflexion donc beaucoup trop large et confuse.

Au fait, il y a pire, dans ton texte tu laisses entendre que Ilda a la vérité. Je te laisse en conclure...

Si tu veux parler d'interprétation, parle d'interprétation et, au nom de Mariane Bury, uniquement d'interprétation.
Tu auras toujours le temps par la suite de m'adresser les mêmes reproches.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 17 ans 8 mois #12312 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: [Février 2007] L'onde de choc (Le Devin) - Zarathoustra

Si ton texte veut parler d'interprétation religieuse, qu'il parle d'interprétation religieuse. S'il veut parler de filles en bikini, qu'il parle de filles en bikini. S'il veut prôner l'extermination totale de la race humaine au nom d'un idéal, qu'il le prône !

Effectivement, je ne te comprends pas. Parce que ça veut dire, si je suis ton argument, qu'il faut tout expliquer. Et tes deux textes, il veulent parler de quoi? Juste de ce qu'il parle? Donc tu as le droit d'écrire des choses qu'il veulent dire plus que ce qu'elles disent et moi pas?x :shock:
Depuis quand les auteurs écrivent-ils de manière aussi littérale? :? x lol:

BURY, Mariane, La nostalgie du simple, Essai sur les représentations de la simplicité dans le discours critique au XIXe siècle, Paris, Honoré Champion, 2004, p. 231-232

Là, ça calme! :lol: On est au XXIeme siècle. Je ne dis pas cque ce qu'elle dit dedans est nul, pas du tout, mais depuis, il y a des tas d'auteurs qui n'ont rien à voir avec le XIXeme siècle ni avec l'abbé Prevost. Ca ne les situe pas en dessous ou en dessus mais la vision de la littérature a pas mal changé. Tu as lu Burrough? Joyce? Proust? Breton? Woolf? etc. De quel droit voudrais-tu imposer à tous et à moi la vue de cette dame sur le XIXeme siècle? Pourquoi t'abrites-tu toujours derrière des analystes? Parce que tu es en train de l'étudier à la Fac?
Tu sais , on peut écrire une petite histoire sur un gentil site sans avoir lu tous ses grands penseurs sur les textes des autres. Je ne pense que les écrivains que je t'ai cités l'ai lue ou se soient posés la problématique que tu m'imposes.

Mais si c'est la question de ton texte, sais-tu quoi ? Dis-le dans le texte.

Surement pas! J'écris une histoire pas un livre qui analyse. ;) Si certains lecteurs veulent réfléchir, ils peuvent. Si d'autres veulent lire une histoire, ils peuvent aussi.

Au fait, il y a pire, dans ton texte tu laisses entendre que Ilda a la vérité. Je te laisse en conclure...

Vas-y, conclue? :(
Parce que moi je conclue rien du tout. Je parle de ses sensations. La pauvre Ilda a le droit de délirer aussi (ou pas). T'as déjà entendu un rocher parler? Moi pas. :lol: Elle est un peu Jeanne d'Arc. Et Jeanne est d'Arc est un personnage magnifique. Etait-elle folle ou était-elle vraiment divinement inspirée? Là aussi, tu as le droit de croire au surnaturelle ou pas. Et ce qu'elle a inspiré autour d'elle la dépassait aussi. Toi, tu aurais raconté comment son histoire? En adoptant un point de vue unique? Tes analystes littéraires interdisent-ils tous d'essayer de montrer les deux possibilités (note que je n'ai pas vue le film de Luc Besson :lol: )?

Si tu veux parler d'interprétation, parle d'interprétation et, au nom de Mariane Bury, uniquement d'interprétation.

Mais tu veux en venir où? :? C'est toi qui, par remarques pleine de mystères, laisse entendre que je ne sais pas ce que j'écris. Contrairement à toi pour tes textes (sans méchanceté ;) ), j'essaie de donner mes intentions et un peu ce qu'on peut creuser. Bref, j'essaie de t'éclairer. Mais je ne dis pas que tout est à 100% dans mon texte, parce qu'on est dans le jeu de l'argumentation, contre-argumentation, pas dans l'analyse littérale du texte. Mais peut-être était-ce ça que tu attendais? Que je m'appuie sur le texte?

qu'événements et descriptions, indices et détails laissent entendre, une réflexion donc beaucoup trop large et confuse.

C'est possible. Ce texte pourrait encore plus long, développer à fond certaines choses, mais, pour te contenter vue le degré d'exigence que tu m'imposes, il faudrait écrire le double au risque de devenir ennuyant et soporifique. C'est pour moi un divertissement, pas encore un sacerdoce. :D
Tu me repproches de ne pas être clair. Mais pourquoi l'être maintenant alors que c'est en grande partie l'intrigue de mon histoire? :D Toi, tes histoires, quand tu veux maintenir un peu de mystère, tu l'expliques au début? ;)
Effectivement, il y a plein d'indices, parfois des symboles, mais, honnêtement, je ne vois pas mon utilisation du rouge et du bleu hyper original... Et puis, c'est censé s'expliquer dans mon histoire. Quand tu lis une histoire, tu n'as jamais eu l'impression de ne comprendre des choses qu'après coup?
Donc tu as raison que je pourrais marqué plus certaines choses. Mais, au départ, ma nouvelle faisait 5 pages, elle en fait maintenant plus de 20 et elle n'est pas terminée. Peut-être qu'au final, tu aurais plus apprécié la première version. :?

Et puis, c'est toi qui te poses plein de questions. On peut se contenter de voir une histoire hyper simple: un devin connait une grande révelation et veut conduire son peuple vers sa destinée. Je complique un tout petit peu l'histoire en rendant le devin moins manichéen et en faisant intervenir un autre personnage qui a une autre révelation. Rassure-moi, ça , c'est pas confus à ce point? Toi, tu as la curiosité de vouloir fouiller, c'est un grand honneur pour moi d'être ainsi fouillé :P (

Tu auras toujours le temps par la suite de m'adresser les mêmes reproches.

Et tu réponds quoi à ça depuis le temps que je te le signale? :roll: A quand la verité sur Nominavit? :twisted: Parce que tu es hyper avare d'explications. Pourquoi ne pas te lancer? C'est ça qui est intéressant. La preuve, je le fais! :lol: C'est justement ça qui est intéressant: explique nous ce que tu voulais vraiment faire et dire, et on verra si tu as réussi ou si ça cloche. Pour l'instant, tu nous as dit que tu avais écrit un texte d'après un scénar de JDR, c'est pas très excitant ni très intéressant pour t'aider.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 17 ans 8 mois #12313 par Vuld Edone

parce qu'on est dans le jeu de l'argumentation, contre-argumentation

Euuuuh... pour toi, d'accord, pas pour moi. Quelque chose m'a dérangé dans le texte, j'ai analysé ce quelque chose, je suis allé chercher jusque dans une bibliothèque pour expliquer ce qui me dérangeait, il n'a jamais été question d'argumentation et contre-argumentation.
Tu écris comme tu l'entends, je suis juste là pour critiquer et, loi sacrée à mes yeux, je ne critique jamais que le texte.

Toi, tes histoires, quand tu veux maintenir un peu de mystère, tu l'expliques au début?

Prépare-toi à déchanter parce que oui, je prépare "la flûte" pour la mise à jour et oui, dès le départ, premier paragraphe, j'y expliquerai en clair et en net le fond, la morale et la clé de lecture.
Simple application de ce que j'ai appris avec Nominavit.

mais quand j'essaie de t'expliquer mes intentions, j'ai l'impression que plus j'en dis moins on se comprend.

J'ai très bien compris tes intentions (ce sont les miennes que je comprends moins). Maintenant tu parles de tes intentions et moi du texte, forcément l'objet n'est pas le même.

A quand la verité sur Nominavit?

La vérité : quelqu'un s'est lamenté en public avec une accumulation de malheurs à peine concevable. Je lui ai répondu : "Is that possible to understand that I suffer because I'm happy, because you are not ?"
Tout le texte sert à répondre à cette question.

J'espère que tu vois assez l'aporie : comment quelqu'un, étant heureux, pourrait-il jalouser quelqu'un qui est malheureux ?
Je suis donc parti d'une situation A (qui compose tout le texte), où un passant se voyait refuser le droit d'entrer, pour arriver à une situation B qui explique A, à savoir "dedans mort, dehors vie", pour simplifier.
Si "dedans mort", ce qui me semble dans le texte assez évident, alors le gardien souffre, il ne peut pas être heureux (d'où qu'il voudrait sortir). Au contraire, si "dehors vie", comme le montrent les deux bucoliques, alors le renard devrait être heureux. L'histoire propose le contraire, du moins matériellement (un blessé, un riche possesseur d'un manoir).
On a donc un gardien qui devrait être malheureux mais est heureux et un renard qui devrait être heureux mais est malheureux et qu'est-ce que lui dit le gardien ? "Non lacrima jam", ne pleure plus. Le message est simple, il lui montre l'illogisme (la bucolique mais aussi sa voix froide et cruelle).
Enfin le gardien qui veut voir le renard rester.
Le gardien lui dit d'être heureux mais ne lui ouvre pas (alors qu'il est heureux à l'intérieur), c'est la seconde aporie. La réponse est "autant d'espoir qu'à ce désespéré renard noir", repris par l'accumulation des motifs de souffrance (livres, armures, assiette vide) mais aussi et beaucoup plus simplement par la larme versée par le livre au tout début du texte (par le livre et par le nuage, une traînée dorée si je me souviens bien).
En montrant le premier illogisme le gardien fait apparaître le second, à savoir qu'il devrait être malheureux. C'est visible par sa solitude (la fuite du renard, le souffle mort qui retombe, la chaise) et sa volonté de sortir. Bref, il sombre dans la dépression, d'où qu'il veut retenir (par le son, par l'image, par le souvenir) l'autre renard et qu'à la fin, au lieu de tout oublier (ce qui l'aurait rendu à son état original), il cherche un compagnon. Il s'agit bien de nier son propre bonheur alors que, matériellement, il a tout pour être heureux.

De fait, la plus grande difficulté du texte était de dire que le renard noir est malheureux et le gardien heureux même une fois l'inversion opérée car, de fait, s'il y avait eu changement à ce niveau une fois l'inversion opérée, cette inversion aurait résulté de ce changement et le sens de l'histoire aurait changé.
Voilà pourquoi le gardien semble et heureux et malheureux, problème qui ne se pose pas avec le renard noir complètement passif dans cette histoire (ce n'est pas lui le héros).
J'ai émis l'hypothèse qu'une telle situation n'était pas compréhensible, d'où que le renard noir ne le comprend pas, d'où que le gardien se met à chercher à la fin (au lieu de revenir au départ, ce qui aurait été le plus logique), d'où le latin et cette mise en avant de A "méchant bourgeois ferme la porte à prolétaire" au lieu de B que je voile complètement, la clé de lecture étant le contenu même du texte.

Mais on parlait de ton texte, je crois.

EDIT : J'allais oublier.

Vas-y, conclue?

Ton texte est par définition subjectif, donc dedans les pierres peuvent parler. Tu y établis ce qui est et ce qui n'est pas.
Donc, d'après le texte, Ilda est la vraie devineresse, donc le texte dit que quelqu'un peut accéder à la vérité, d'où que tu ne peux pas soutenir, à partir du texte, "qui peut dire... ?" Le texte répond "Ilda".

Pas besoin d'être analyste pour comprendre ça.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 17 ans 8 mois #12314 par Krycek

Ton texte est par définition subjectif, donc dedans les pierres peuvent parler. Tu y établis ce qui est et ce qui n'est pas.
Donc, d'après le texte, Ilda est la vraie devineresse, donc le texte dit que quelqu'un peut accéder à la vérité, d'où que tu ne peux pas soutenir, à partir du texte, "qui peut dire... ?" Le texte répond "Ilda".

Pas besoin d'être analyste pour comprendre ça.

En fait je crois que si... pour ma part je doute que Zara ait vraiment eu l'intention d'en venir là. Mais bon, c'est votre débat, donc je ne m'imisce pas.

Je postais simplement pour une remarque vis à vis de l'explication de Nominavit : je n'avais pas, mais alors pas du tout, ne serait ce que l'ombre d'une future idée que c'était là ton objectif, même avec le long débat fait sur ce texte.
(je poste la suite dans ta partie)

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 17 ans 8 mois #12316 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: [Février 2007] L'onde de choc (Le Devin) - Zarathoustra

Tu y établis ce qui est et ce qui n'est pas.
Donc, d'après le texte, Ilda est la vraie devineresse, donc le texte dit que quelqu'un peut accéder à la vérité, d'où que tu ne peux pas soutenir, à partir du texte, "qui peut dire... ?" Le texte répond "Ilda".

Bon, daccord, et et où dans le texte on dit avec clareté cette évidence qui t'éblouit?

Maintenant tu parles de tes intentions et moi du texte, forcément l'objet n'est pas le même.

Tu parles du texte mais par rapport à des notions que tu veux m'imposer (qui ne sont pas dans le texte mais dans ta tête ou dans des livres): la simplicité (mon texte n'est pas compliqué, un ado est en mesure de comprendre, même si un adulte pourrait le comprendre différemment), l'obligation d'un point de vue unique, etc.
Si je parle de mes intentions et non du texte, c'est parce que c'est un éclairage pour vous puisque vous n'avez pas fini delire le récit. Dans un récit, il y a des choses qui saute immédiatement aux yeux et d'autres qui n'apparaissent qu'avec la durée.

loi sacrée à mes yeux, je ne critique jamais que le texte.


Je ne saisis pas ce que tu veux dire. Tu fais des comparaisons avec des textes du XIXeme siècle, tu me donnes effectivement ton point de vue. C'est intéressant pour moi et c'est pourquoi on discute. Seulement, il ya des arguments qui me paraissent parfois non valables. Notamment, quand tu exiges des choses au nom de principes qui ne régissent pas tous les textes qu'on peut lire. Je peux faire des tas de choses, mais effectivement, je ne peux pas répondre à toutes les exigences, surtout quand je ne les connais pas.
Mais, malgré tout, ton éclairage me parait à la longue de voir qu'on peut travailler différemment et des pistes d'améliorations. Donc je ne suis pas en desaccord total.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 17 ans 8 mois #12319 par Vuld Edone

Bon, daccord, et et où dans le texte on dit avec clareté cette évidence qui t'éblouit?

Il jubilait tellement intérieurement de voir venir son peuple de partout pour l’écouter

Donc là c'est clair, tu ne me contrediras pas, tout le monde croit que le Devin a raison. Inutile de te reprendre la scène du noble ou la foi de Loen.

Face à ces changements, les inquiétudes d’Idla ne s’étaient pas évanouies.

Donc TOUT LE MONDE croit que le Devin a raison SAUF Ilda. En plus, il ne s'agit pas d'un doute raisonné, quelque chose comme "en fait il y a ça, donc il pourrait mentir". Non, il s'agit de "inquiétudes" qui ne se sont pas "évanouies", donc une totale passivité du personnage sur ses convictions.

Au contraire, elle voyait dans tout ce qui se mettait en place la confirmation de son rêve.

Comme dit avant, rien de raisonné, ses inquiétudes viennent d'un "rêve", ce qui dans le contexte revient à une vision (et ça avait tout d'une vision). Donc toutes ses inquiétudes ne se fondent que sur cette vision, d'où que cette vision décide de ses inquiétudes, d'où que ces inquiétudes ne lui appartiennent pas mais à sa vision.
De là que la vision lui dicte ses inquiétudes.

Il s’était décidé de la forcer à changer au plus vite car il commençait même à douter de sa foi.

Comme fait remarqué, "sa" de sa foi est indéterminé mais on devine qu'il s'applique à Ilda (si tu me détrompes je sauterai de joie). Confirmation que seule Ilda doute (le noble a été tronçonné, tu m'excuseras, ce n'est pas ce que j'appellerai douter).
On se rend compte aussi que malgré l'influence de tout le monde, à commencer par Loen, Ilda refuse de "changer".

Même si elle suivait malgré elle le mouvement, ses pensées se tournaient régulièrement vers le Monolithe.

C'était déjà évident dans le premier texte, nouveau mouvement indiquant Ilda comme une devineresse. Elle ne voit pas ce que tous les autres voient, elle ne voit que les monolithes.

Depuis sa plus petite enfance, l’astre avait toujours perturbé ses nuits.

Utilisation du verbe "perturber", influence directe de la lune sur Ilda, influence astrale et dans le contexte presque divine. La lune est par ailleurs la seule explication du texte quant au comportement d'Ilda.

Tout se spectacle la bouleversait sans savoir pourquoi.

Donc là c'est clair, elle ne sait pas. Depuis le début elle le fait au "feeling", ce qui lui enlève tout contrôle sur ses jugements et sa sensibilité.

En même temps, elle se sentait aspirée vers le grand monolithe. Et un lien secret se dessinait entre elle et lui.

"se sentait aspirée", "lien secret", je souligne, "lien secret" entre elle et "lui", je souligne, "lui".
Toujours la même idée de passivité, toujours la même idée de devineresse mais ici le lien secret, un élément qui n'avait jamais été énoncé pour le Devin qui a été complètement déprécié depuis le départ (il n'arrête pas de douter, l'histoire bleu-rouge pose le problème de l'interprétation, tout ça).

Sans s’en rendre compte,

J'en rajoute une couche.

c’était comme si ils ne faisaient qu’un.

Mère et enfant tout à la fois, quelque chose d'aussi impossible à interpréter que le passage de l'épée (à part pour les initiés des signes phalliques dont je ne fais pas partie), on a tout de même ici l'idée d'unicité, reprise du "lien secret" dans le cotexte, impossible à nier.

Peu à peu, tous les rêves qui flottaient dans sa tête se firent plus précis.

Reprise de "rêve" qu'on a déjà apparenté aux visions, rappel de la première partie et de ce que j'ai dit plus haut. Je rappelle aussi que la lune apparaît la nuit, que la lune l'influence et qu'elle rêve la nuit, normalement.
On remarquera aussi l'idée de précision qui apparaît, une précision qui débouche sur ma prochaine citation.

Puis, sans savoir pourquoi, elle eût un geste de recul, avec la vague impression que le Monolithe l’eût mise en garde contre le devin.

De nouveau passivité, "sans savoir pourquoi", geste inexpliqué dont la causalité est pragmatiquement liée à la phrase précédente, donc au rêve, plus loin la "vague impression" que le monolithe lui a parlé, l'a mise en garde, ce qui n'est pas rien, mise en garde déjà donnée au lecteur tout au long du texte et qui se confirme encore une fois ici.
En plus la mise en garde s'avère très précise puisqu'elle est directement dirigée sur le devin au lieu de la "vague impression" promise.

Tout ce qu’elle en voyait alors lui semblait irrémédiablement menacé.

Là encore, passivité, elle "voyait", c'est une vision, cette fois une vision directement sur la réalité suite à ce rêve, un nouveau regard qui suit l'exacte ligne du texte, à savoir "le Devin se trompe" qui ne manque pas d'être répété.

Donc on part d'un isolement du personnage relativement à tous les autres personnages (elle est la seule à douter), on ajoute un don de devineresse plusieurs fois répété (la lune, le rêve, la sensibilité affirmée, ses premiers mots prémonitoires), une filiation avec les éléments (encore la lune, le monolithe) et à la fin une précision du rêve mêlée à une vision nouvelle.
C'est beaucoup pour une simple subjectivité.

Tu parles du texte mais par rapport à des notions que tu veux m'imposer

Oui, sinon je ne pourrais pas parler du texte, bêtement.

Notamment, quand tu exiges des choses au nom de principes qui ne régissent pas tous les textes qu'on peut lire.

Comme avant, on retombe en pleine subjectivité.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 17 ans 8 mois #12324 par Zarathoustra
Réponse de Zarathoustra sur le sujet Re: [Février 2007] L'onde de choc (Le Devin) - Zarathoustra
C'est beaucoup pour une simple subjectivité.
Je vois que sans le savoir on est d'accord. On a tous les deux raisons.
Tu montres effectivement toutes les phrases qui fondent l'idée qu'effectivement Ilda ressent des choses très particulières. Mais à chaque fois, il n'y a rien d'affirmatif: elle rêve, elle sent, elle imagine. Pour moi, ce que tu dis est totalement vrai en terme d'analyse, sauf que la conclusion n'est pas justifié. Rien ne dit qu'Ilda a la verité. Même si, effectivement, on peut supposer que le devin lui n'est pas totalement dans le vrai. Donc que tu as en partie raison.
Mais chaque passage que tu cites souligne particulièrement bien que le texte se situe dans des perceptions subjectives. Tout peut être dans la tête d'Ilda. Et si le lecteur lui donne sa confiance, c'est qu'il veut croire au surnaturel (bon, je l'aide, je suis d'accord avec toi). Par contre, Ilda ne comprend pour l'instant pas les choses qu'elle resent (d'ailleurs comme le devin).
Le devin et Ilda s'opposent sur plein de points. L'un est un homme et peut user de sa force et de sa voix pour s'imposer; l'autre est une femme qui a l'habitude de subir et d'obéir. Lui ressent les choses de l'exterieur; elle de l'interieur. Lui a un destin qu'on lui a imposé jusqu'au jour où il l'a pris en main en devnant acteur/actif, c'est un devin "institutionnel", légitime, dont le rôle et la mission sont connus de tous, d'où l'adhésion des autres (l'habit fait le moine) . Elle est passive et n'est rien aux yeux des autres, pourtant, elle a un message a dire aux autres (l'habit ne fait pas le moine) mais n'ose pas le faire etc. Donc sur ce point, on est tout à fait d'accord.

Mais tout ceci peut aussi montrer combien nous pouvons voir les choses tels qu'on (en l'occurrence les Ihlaks) veut le voir. On est prêt à croire si on nous dit ce qu'on attend, même si c'est impossible, surtout si on n'a rien à perdre et tout à gagner. Même si je n'y avais jamais pensé avant, l'idée de Jeanne d'Arc est bien représentative.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Plus d'informations
il y a 17 ans 8 mois #12325 par Vuld Edone

Je vois que sans le savoir on est d'accord. On a tous les deux raisons.

Oui.

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Modérateurs: SanKundïnZarathoustra
Propulsé par Kunena