[Février 2007] Le Peintre de Bordeaux - Monthy3
- Vuld Edone
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Tout se tient, tout se suit, tout s'appelle et se répond.
Un reproche à faire, cependant, ces incessantes métadiscursions ("Ah ! En lisant ces lignes...") qui bien sûr soulignent les instants forts du texte et dirigent l'attention mais qui finissent par se répéter et s'avèrent assez inutiles au vu de la cohérence d'ensemble. Un artifice à abandonner, plus nuisible que bénéfique.
A mon avis, l'élément le plus important est la femme, cette amie d'enfance qui au fond ne se marie que pour l'art. Le mot de rupture qu'il trouve avant le dénouement conclut un phénomène de distanciation en faveur du peintre. On ne peut comprendre cette distanciation que par l'apparition du visage dans la fresque.
Cette fresque, c'est "la représentation des sentiments de l'artiste". Que la femme y paraisse à la place du vrai artiste mais aussi que ce visage se moque de lui jusqu'au plus profond de son âme (à peu près) pose une réelle interrogation. La réponse peut se trouver dans la mise en parallèle de l'art et de la femme.
Un passage important à cet égard est celui-ci : "Je fus réveillé en sursaut lorsque Clémence appuya sur l’interrupteur..." et suite. Au lieu de voir sa femme, il voit directement la fresque et celle-ci se fait menaçante. Il y a aussi : "Quand je me réveillai, le lendemain, Clémence n’était pas à mes côtés. Pourtant, je ne me sentais pas seul : les figures de la fresque..." Même phénomène, Clémence est remplacée par la fresque.
L'intérêt de la femme pour l'art n'est plus à faire (dans le texte) : "c’est ma plume qui avait fait céder le cœur..." Elle continue à regarder les tableaux quand le narrateur se retire, n'est jamais fatiguée et convainc son mari de poser pour le peintre. On a d'ailleurs l'idée d'une conspiration entre Clémence et Stéphane qui se met en place, l'un voulant s'approprier l'autre. Or Stéphane veut s'approprier l'art du narrateur.
Autre point qu'il vaut de souligner par ses occurences, la lumière : la première fois Clémence active l'interrupteur, la seconde fois le narrateur refuse qu'on allume et à la troisième le narrateur, seul, utilise une lampe torche qui d'ailleurs ne fonctionne pas tout de suite. Cette lumière lui permet toujours de voir la fresque mais également sa femme puisque les deux sont liés. On pourra encore noter la lueur du jardin quand il découvre la note.
Il n'y a pas de réponse définitive, en tant que c'est un texte fantastique, mais à mon avis Clémence est l'incarnation de cet art volé. Expliquer pourquoi son visage se moque, pourquoi l'art le fuit serait entrer dans des questions plus philosophiques ou esthétiques.
Quant à la lumière, aux tableaux, ils sont autant d'intermédiaires. Ce n'est pas en effet quand il voit son tableau que son art est perdu mais quand il voit le visage dans la fresque.
L'histoire est alors le vol de sa femme qui signifie le vol de son art, avec l'idée d'une répétition dû au regard "sans âge" de Stéphane, au nombre de visages dans la fresque et de tableaux dans la maison.
L'habillement exentrique de Stéphane est un élément marquant, récurrent aussi et qui le fait appartenir tout entier au monde de la peinture. La question de savoir s'il est acteur volontaire me paraît de second ordre ; l'auteur s'interroge sur la question, tantôt sur un air de conspiration, tantôt et puisqu'il lui adresse cette nouvelle sur un air de passivité. Il demande quand même au narrateur de poser pour lui mais la question subsiste de savoir s'il est réellement conscient de ce que cela implique et j'aime à penser, subjectivement, que non.
Le rôle de Stéphane s'arrête finalement à peu de choses, sorte de continuité vivante de la maison qu'il n'a quitté qu'au début, pour inviter l'écrivain. A cet instant il contraste très fortement grâce à ses habits, incongruité dans l'environnement, impression qui n'apparaît plus une fois dans la maison. Il fait visiter celle-ci, propose de poser puis peint et on a l'impression que c'est la maison qui ensuite applique les visages dans les tableaux et dans la fresque.
Cette unité a d'autant plus de force que Stéphane en semble détaché, ne discutant jamais, même indirectement, du phénomène, comme s'il répétait aveuglément une même scène.
Deux éléments très intéressants donc, d'une part la figuration de l'art dans la femme, d'autre part cette possible innocence du peintre uni à sa maison. Deux éléments que j'aimerais voir confirmés, quoiqu'assez solides, au moins pour le premier.
Pour le reste pas grand-chose, juste quelques formulations qui me semblent maladroites car manquant de signification :
Par la suite l'atelier du peintre est traité de "cabanon" mais l'image est tellement éloignée de tout ce que recèle le texte qu'il est impossible de lui donner du sens. Pourquoi des habitations ? Pourquoi fragiles et sur pilotis ? Image de l'art dès qu'on admet Clémence comme la continuité de l'art mais image incohérente avec le reste du texte, qui semble de trop.faisant de mon être un vaste marécage dont toutes les fragiles habitations sur pilotis auraient été englouties
D'ailleurs, sur le mot même de cabanon : il porte un premier sens de geôle pour les fous (très bien approprié, à mon avis) et un autre de cabane de jardin. Cela signifierait d'une part que Stéphane serait à part de la maison, d'une part qu'il serait sorti plusieurs fois de la maison, contredisant mon idée d'un peintre continuité de sa maison, intermédiaire vivant. Tant pis.
Alors là, l'élément le plus troublant du texte, car redondant (positivement parlant), l'enfance. Cela intervient déjà quand il arrive en ville, cela revient ici et s'ajoute à cette promenade, ajout donc significatif.... et j’en profitai pour la mener à quelques lieux qui avaient marqué mon enfance...
Pourtant, difficile d'y trouver une signification relativement au texte. Le magasin de jouets serait-il comparable à cette maison ? Quel serait alors la signification de l'inquiétude des parents ? Autant de questions auxquelles le texte ne répond pas. L'anecdote est hors du texte, au mieux signifie que l'art est né de l'enfance (Clémence est une amie d'enfance, il découvre une passion pour la lecture) mais ne participe aucunement à la trame.
Le noir est blanc contraste directement avec l'habillement coloré de Stéphane. Pourtant cette opposition n'est pas exploitée dans le personnage et semble plutôt une coïncidence. Quant au cousinage, l'élément ne réapparaît plus par la suite et semble une excuse pour expliquer la visite, là où la renommée pourtant suffisait amplement. La signification aurait dû alors être autre, malédiction familiale ou appartenance artistique.l s’agissait d’un lointain cousin dont j’avais dans doute vu une photo en noir en blanc
En admettant cette dernière hypothèse, alors la photo en noir et blanc signifie un échec artistique que dépasse le Stéphane coloré et alors la fresque moqueuse signifie l'échec de l'artiste mis face à son art, la chute Haldassienne dont n'a pas à craindre Stéphane.
Rien dans le texte ne le confirme.
Le titre enfin, titre de l'ouvrage qu'il écrivait. Quel rapport lui donner avec l'histoire ? Quelle idée transmet-il ? Est-ce à cause de lui que Stéphane vient chercher le narrateur ? C'est au jour des dédicaces que ce faucheur d'art apparaît.La mort des justes
La séance des dédicaces, comme ce titre si éloigné de l'idée principale, apparaît insensé (linguistiquement), pure occasion de rencontre, sans plus. On aurait pu cependant y voir une recherche de gloire, à l'image de l'écrivain de Zara', un titre commercial mais aussi la mort de la justice, des lois régissant le monde et par là la mort du naturel au profit du fantastique ; la mort de l'art enfin, figurée par ce livre et les dédicaces qu'il produit. Interprétation purement spéculative, fondée sur l'orgueil et le contre-orgueil de l'artiste qu'on connaît si bien.
Beaucoup d'éléments donc qui ne trouvent pas leur place dans le texte malgré leur importance, beaucoup de pistes délaissées malgré une cohérence de l'histoire et un suivi d'éléments plus majeurs qui donnent de la force aux événements.
Je répète encore ce défaut très dérangeant de la métadiscursion à répétition que des indices plus nuancés dans l'histoire même auraient avantageusement remplacés. L'intensité est elle bien rendue et le mystère, mi-voilé, mi-dévoilé, sans perdre le lecteur reste bien assez... fantastique.
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- Monthy3
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Je confirme pour le premier.Deux éléments très intéressants donc, d'une part la figuration de l'art dans la femme, d'autre part cette possible innocence du peintre uni à sa maison. Deux éléments que j'aimerais voir confirmés, quoiqu'assez solides, au moins pour le premier.
En revanche, pour le deuxième, je vais être honnête : je n'avais pas pensé à une innocence éventuelle du peintre. L'excentricité, qui marque le contraste avec le narrateur, est plutôt un élément d'inconnu, donc de danger (cf mes commentaires sur Nominavit..., justement). Stéphane n'est pas mauvais, mais je vois mal comment il pourrait ne pas avoir un doute sur ses peintures. Note qu'il parle d'artistes connus, alors que le narrateur n'en a jamais entendu parler : que sont-ils devenus ?
Cependant, ton analyse se tient et même, est séduisante. Pour le coup, je m'en veux de n'y avoir pas pensé !
Je note, d'autant plus que, si tu le répètes, c'est que ça doit être vraiment gênant. C'est surtout au début du texte que j'insiste trop dessus, il me semble.Je répète encore ce défaut très dérangeant de la métadiscursion à répétition que des indices plus nuancés dans l'histoire même auraient avantageusement remplacés.
Pour le reste :
Simple façon de me faire plaisirPar la suite l'atelier du peintre est traité de "cabanon" mais l'image est tellement éloignée de tout ce que recèle le texte qu'il est impossible de lui donner du sens.
Pour tes trois autres remarques, note qu'elles se trouvent toutes au début du texte. Leur unique rôle est d'ancrer le texte dans la réalité. Ainsi, pour l'enfance, elle ne participe pas à la trame mais à l'authenticité du texte. De même pour le cousin : il appartient bien à la famille puisque sa photo figurait dans un album : ce n'est pas un personnage inconnu. Enfin, pour le titre du livre, c'éatit juste histoire de lui en donner un (de titre). Là encore, il fallait un titre court, cliché, typique de ce qu'on peut trouver dans un étal de librairie.
Bref, là où je me trompe, au vu de tes propos, c'est quand je crois possible d'intégrer des éléments finalement totalement étrangers à la trame, de ne pas tout lier, en somme. D'autant plus qu'il doit y avoir moyen d'ancrer le récit dans le réel tout en faisant coincider ces points d'ancrage avec le reste du texte.
Merci pour ton commentaire.
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- Vuld Edone
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Je m'en suis rendu compte un peu tard mais l'idée me plaisait tant que je ne voulais pas l'abandonner. Ensuite, il faut le dire, c'est peu défendable et, comme indiqué, même contradictoire. Si ça se tient, c'est de trop peu.En revanche, pour le deuxième...
L'exentricité comme un danger, difficile d'y croire. Ca ferait plutôt penser à un clown, justement quelqu'un à ne pas craindre. L'inconnu est présent, aucun doute, le personnage contraste fortement mais pas de danger pour autant.
Tu emploies "rouge sang" mais immédiatement rayé de vert et l'idée du sang ne reviendra plus jamais. La seconde fois on a un violet "criard" et un rouge "vif". Même pas une fois l'adjectif "agressif" et le "fluo" ne marque pas suffisamment. J'ajouterais que le narrateur met l'accent sur la discrétion, non sur une quelconque violence, même visuelle.
Pour les artistes connus, effectivement, il y à nouveau cette idée de répétition et forcément Stéphane aurait dû s'en rendre compte. On peut nuancer cependant, une sorte de détachement temporel du personnage qui irait bien justement avec cette répétition.
Je n'aurais certainement pas dit mieux.Bref, là où je me trompe, au vu de tes propos, c'est quand je crois possible d'intégrer des éléments finalement totalement étrangers à la trame, de ne pas tout lier, en somme. D'autant plus qu'il doit y avoir moyen d'ancrer le récit dans le réel tout en faisant coincider ces points d'ancrage avec le reste du texte.
Merci pour ton texte.Merci pour ton commentaire.
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- Krycek
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Premier indice : ici on comprend que la chambre y est pour beaucoup dans son malheur. Pense-t-il en avoir rajouté à ses souvenirs avec l'impression de la chambre ?Monthy3 écrit: Si j’avais su, je me serai enfui à toutes jambes, la main de Clémence dans la mienne ; ou, pour le moins, j’aurais demandé au peintre de changer de chambre, d’en trouver une dans laquelle mon malaise n’aurait pas crû au fil des heures…
Ici encore, deuxième indice : il semblerait que Clémence ait été victime de quelquechose.Monthy3 écrit: Non, si j’avais su qu’elle risquait d’être la dernière, je L’aurais prise dans mes bras pour la ramener chez elle
La répétition de "si j'avais su" en ajoute énormément sur les regrets et nous donne à penser qu'elle est morte, tant un regret de ce type, quelquechose d'irrémédiable fait immédiatement penser à la mort.
Après avoir terminé le texte, je me demande toujours si tu faisais vraiment allusion à Clémence... ou si tu parles du peintre, après tout il n'y avait personne d'autre. Ou bien pense-t-il à lui, et quelques fragments de mémoire perdus.Monthy3 écrit: Qui saura apporter une preuve de l’événement qui se déroula cette nuit-là ? Une personne, peut-être, si je la retrouve…
Les changements de temps, alternances entre le passé et le présent mènent à renforcer l'idée de remords. En effet le narrateur est souvent coupé dans son récit par un retour de ses remords, sa tristesse... c'est très bien joué ! Ca ajoute aussi au fait que LUI est en vie et que Clémence peut ne pas l'être... effet de suspense donc.
Ceci m'a vraiment parlé, je m'imaginais dans la même situation avec ma copine, les mêmes sentiments que l'on a souvent devant un film en se disant "d'abord je m'en irai, rien à faire de connaître la suite avant de l'avoir mise à l'abri". C'est très parlant et donc tu nous mets à la place du narrateur, augmentant l'immersion du lecteur. Très réussi donc.Monthy3 écrit: Ma femme tant aimée ! Toutes les fibres de mon être me poussaient à me lever, à prendre ma femme dans mes bras et à quitter ce salon et ces figures oppressantes au plus vite
Au delà du lien évident avec ce texte en cours d'écriture, on se dit qu'il essaie déjà de faire un lien avec une possibilité de s'échapper comme pour se donner de l'espoir et peut-être attendant une confirmation du peintre.Monthy3 écrit: J’ajoutai que je lui écrirais la nouvelle promise une fois que je serai retourné à Paris
Un micro-évènement qui en rajoute à l'oppression que l'on ressent, c'est très bien vu, et ça renvoie sur le leitmotiv de la fresque qui semble décidément importante.Monthy3 écrit: Bien mal m’en prit ! En effet, si la lumière apparut d’un coup, ce fut pour éclairer la fresque du plafond.
Bizarrement ici on sent que la conclusion de l'histoire va changer, on trouve ça dommage mais après coup je me dis que finalement, si c'est la plus grande tristesse que pourrait ressentir l'auteur, alors peut-être que la perte de sa femme n'est pas si conséquente, comme si elle l'avait deviné.Monthy3 écrit: Non, cette tristesse était celle de l’artiste qui a perdu à jamais tout son art.
Très très belle phrase, pour un peu je me demande si je ne vais pas la poster dans la 'Page Sans Nom'.Monthy3 écrit: Une seule chose m’empêcha de m’écrouler sur une chaise et de pleurer toutes les larmes de mon corps, effondré devant ce deuxième pan de ma vie qui s’écroulait en moi, faisant de mon être un vaste marécage dont toutes les fragiles habitations sur pilotis auraient été englouties : la curiosité.
D'ailleurs, heureusement qu'il a la curiosité de savoir ce qui se passe, ce serait bête que l'auteur (toi ici) le fasse partir qu'il ne cherche à la retrouver pour autant.
"Au début" aurait eu plus de sens, un lien avec un texte et non l'effet d'une note de rapport...Monthy3 écrit: Comme je l’ai dit plus haut
Oui ! Au fait ?! Très bonne question. Ici, sans réponse, on perd la notion de tristesse et un sentiment dubitatif nous gagne. Un petit bout d'explication aurait donné plus de poids à sa tristesse, bien qu'après tout le doute soit une des clefs du texte. Ce qui mène à se demander s'il n'a pas imaginer toute cette histoire du peintre pour justifier le départ de sa femme et étouffer un peu cette rupture par autre chose. Quand je parle d'explication, je ne demande pas l'explication finale, simplement un début de piste qui pourrait alors vraiment faire tourner l'auteur en bourrique. Après tout, pourquoi est-il revenu sur Paris sans la rechercher à Bordeaux ???Monthy3 écrit: Qu’est devenue Clémence ?
Oui... d'ailleurs... il a perdu son art ?!! N'est-ce pas plutôt qu'il faisait un transfert de son art et de sa relation sur le peintre... qui lui aurait soi disant tout piqué ? En fait je trouve biz z arre de terminer sur du mystère pour un récit de ce type. En effet, l'auteur aurait dû terminer sur des hypothèses, qui sont après tout une marque de la nature humaine, et se demander ce qui s'est passé plus en profondeur. Ici on dirait qu'il n'attend rien, que ce texte va lui faire oublier ce qu'il a vécu dans l'attente d'une réponse du peintre.Monthy3 écrit: Et, surtout, qu’est devenu mon art ?
Un bon point là dessus qui rattrape l'histoire de Clémence, je me demandais comment tu ferais le lien avec l'écriture de cette nouvelle et l'envoi à Stéphane si Clémence était morte.Monthy3 écrit: Voici la nouvelle que je te dédie, Stéphane. Puisses-tu répondre à mes interrogations avant que je ne disparaisse de ce monde, après que tu m’aies chassé du monde des Idées.
Au final, je me pose énormément de question sur ce qu'est devenue Clémence, tant d'hypothèses plus bêtes les unes que les autres... et je trouve biz z arre que l'auteur ne se les soient pas posées.
Reste que la façon dont tu as écrit, dans un langage soutenu sans pour autant être lourd... les effets de styles et les tournures de phrases qui sont souvent peu maniables reflètent le talent que tu as pour l'écriture Monthy3. Tu sembles nous avoir plongé avec une aisance particulière dans un mélange de sentiment de frayeur, peur et tristesse qui sont assez durs à manier et ceci, il faut le noter, en écrivant à la première personne ce qui n'est pas si simple...
Je dis bravo, pour ma part ce texte vient de bondir vers les premières places de mon podium. Quoiqu'il en soit j'attend tes explications avec impatience, et n'hésite pas à me dire que je suis à côté de la plaque, je n'ai pas formulé mes hypothèses ici sur l'existence (ou non), la disparition (ou la mort), l'imagination (ou non) des évènements autour de Clémence. Bizarrement c'est elle qui prends le devant sur les peintures dans ma lecture, à moins bien sûr que ce ne soit réellement lié. Je me demande d'ailleurs pourquoi elle aurait été la cible à faire disparaître.
Ainsi tu as remarquablement bien joué avec l'ambiance, je ne me rapelle pas avoir pensé un moment que tu en faisais trop ou que cela devenait longuet... Les leitmotiv entrecroisés des remords/du questionnement/de la peur des peintures (et non du peintre) sont très bien gérés.
Krycek, des réponses ! des réponses !
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- Zarathoustra
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Tout comme Kundin se faisait plaisir en calant sa nouvelle sur les procédés du 19eme siècle, Monthy nous avertit dès le départ qu'il va se passer quelque chose de terrible. Toutefois le style n'est pas celui du 19eme siècle mais bien du 20eme (difficile de dire ce que sera celui du 21eme ), je veux dire par là "contemporain". Tu as vraiment une grande facilité à déployer des phrases très naturelle, à la fois précise et fluide. La lecture est donc très agréable, presque flatteuse.
Par contre, je pense que tes rappels pour annoncer la chute sont trop nombreux. S'ils sont intéressants au début en tant que signature d'une certaine littérature fantastique, ils deviennent un peu trop insistant. Je pense que tu pourrait en retirer un ou deux.
On annonce du fantastique mais l'histoire s'ancre d'abord le réel, avec des lieux concret, précis, on se demande même la part autobiographique qu'il peut y avoir dans cette succession d'endroit et cette ville; Je connais un peu Bordeaux et je me demande même si je ne me suis pas balladé également dans ces coins... Ce réalisme est intéressant parce qu'il crée une sorte de suspense avec l'annonce du fantastique et on se demande comment il va surgir, même si le titre et le personnage du peintre laisse présager un peu du dénouement. D'autre part, en insistant autant sur la réalité, c'est aussi un moyen de rendre plus saisissant le fantastique.
Cette ballade est intéressante également puisque c'est vraiment l'instant où on sent le couple vivre. Mais c'est aussi déjà une ballade qui montre une part de vide. C'est le mari qui montre ses souvenirs, c'est lui qui se dévoile à la femme. Celle-ci reste mysterieuse dans la mesure où très peu de choses sont dévoilées sur elle. La ballade a donc un côté chaleureux, agrablé, mais aussi un peu vide, comme si ce couple était déjà un peu bancal.
Lorsque tout le monde se retrouve chez le peintre, on pense un peu à Dorian Gray quand tu décris le réalisme des tableaux. C'est d'ailleurs tout le paradoxe, le fantastique surgit parce que les tableau sont justement très réaliste (donc presque vivant). Le thème n'est pas forcément nouveau dans le fantastique, mais l'ancrage contemporain dans une ville précise et des lieux choisis lui donne un nouvel attrait. Et puis, il y a une double confrontation: la création littéraire et plastique. Les deux recherchent à donner vie à des simples signes (des taches de couleur ou des lettres).
L'autre point intéressant, c'est également la façon dont tu traites le fantastique. Il ne s'agit pas d'évènement surnaturelles. Il s'agit plutôt d'impressions. Et on peut toujours se demander si tout ne se passe pas uhniquement dans la tête de l'écrivain. D'ailleurs, cet écrivain voit le surnaturel mais ne voit pas ce qui se passe entre sa femme et le peintre. Il ne voit finalement pas la verité. OU alors trop tard.
Feurnard a fort bien mis en valeur certains procédé: le jeu des couleurs, la symbolique de la femme, le fantastique de la fresque.
Pour ma part, je regrette que le texte ne parle pas d'avantage de la création de l'art. Dans le texte, même si c'est ce qui va créer le fantastique, je ne pense pas que l'on ressente la confrontation entre la volonté de créer de l'art et sa réalisation, alors que la symbolique du texte aurait pu le permettre. A aucun moment on a une approche de ce qui fait avancer le travail du peintre ou de ce qui fait écrire l'écrivain, ni des questions qui peuvent le hanter. On a juste la conclusion: il n'arrive plus à écrire.
Au final, cette nouvelle gràce à l'art de Monthu arrive à nous faire très vite entrer dans son récit et, avec une intrigue beaucoup plus simpe que L'Echiqier" arrive à nous capter du début à la fin, avec une certaine jubilation. Même si tout n'est pas hyper original, les thèmes abordés le sont avec un bon equilibre entre l'aspect symbolique et leur lisibilité, l'aspect très contemporain de l'ensemble est séduisant. Un texte que je qualifierait de bien maitrisé.
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- San
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Pour commencer par là, ce n'est pas le genre de texte que j'apprécie le plus de lire (pour ma distraction personnelle). Pourtant celui-ci a des côtés sympathiques, et je n'en attends guère plus. Le dernier texte "contemporain" de ce genre que j'aie apprécié était vraiment plus loufoque, et avait donc pour moi beaucoup plus de côtés sympathiques, plus fréquents. Enfin, ne va pas t'imaginer que je m'apprête à le descendre, loin de là.
Tiens, j'ai été faire une petite recherche google sur peintre + bordeaux, et ce qu'on trouve (Pascal Bolle, Florence Chastanet en tête) est essentiellement à base de rectangles, ou d'autres figures géométriques colorées. J'aurais préféré trouver des portraits du peintre de Bordeaux c'est certain
A part ces considérations basées sur mon humeur, il y a le malaise qui émane du texte lui-même, des mots que tu as choisis, des évènements, des personnages enfin, puisque le seul personnage "normal" semble être le narrateur, auquel on peut facilement s'identifier (en tant qu'auteurs, les Chroniqueurs d'autant plus).
J'étais au final assez soulagée à la fin du texte.
Bien sûr, cela veut dire que ton texte atteint son but, touche là où tu voulais toucher, et c'est très bien. Un peu trop peut-être dans mon cas...
Le début du texte ne porte pas autant de malaise, même s'il est évoqué. Tout se gâte à partir des migraines de l'écrivain. Le repas est rien moins que convivial pour le narrateur (alors que les autres s'amusent) :
On dirait qu'il est entouré de bêtes (les humains ont plutôt des mâchoires) prêtes à lui sauter dessus ou à lui faire quelque mal, il est agressé par cette compagnie (et le lecteur l'est aussi).seulement entrecoupé des bruits des mandibules
Drôle d'idée, au passage, vraiment très étrange, de passer la nuit de noces chez un peintre qu'on ne connaît que de nom. Ah, les artistes...Dès lors, je n’espérais évidemment plus rien de cette nuit, la première que nous passions ensemble en tant que jeunes mariés.
Formulation assez maladroite "les raisons de ce lieu", et je crois que tu t'es trompé en conjugant le verbe s'enquérir (elle s'enquit).Lorsqu’elle s’enquerra auprès de lui pour comprendre les raisons de ce lieu
Tu m'étonnes qu'il est jaloux. Problème de temps, "ce n'était pas l'atelier".que ce n’est pas l’atelier que fixait Clémence d’un œil passionné, mais bien le peintre
J'aurais mis un imparfait.Cependant, alors que je me concentrai pour essayer de percer à jour le secret de ces toiles
Je fais écho à Feurnard pour dire que ce chalet, lié au cabanon, fait biz z arre. Surtout, un animal traqué par des chasseurs n'irait sans doute pas trouver refuge dans un chalet construit par l'homme, encore que je n'affirme rien vu que je n'y connais rien en chasse.le sentiment de l’animal traqué qui n’a trouvé comme dernier refuge qu’un chalet
Oh, finalement, c'est presque de la fantasy ce texteMe souvenant de ma quête, qui consistait à retrouver ma femme
Les tableaux sont plus vrais que nature. On irait même jusqu'à penser que les tableaux sont, bien plus que ce que les yeux et les mains transmettent, les véritables apparences des personnages de ce texte, voire même leur véritable identité, leur âme.Le tout donnait le sentiment d’une femme vieillie prématurément ; pourtant, ce visage conservait une vigueur malsaine et j’eus l’impression que ses yeux, emplis d’une féroce malignité, me dévisageaient.
Si c'est là le véritable visage de sa femme (hideux, à faire peur), cela vaut mieux pour le narrateur qu'ils se soient séparés quand c'était encore relativement facile à faire...
Cette structure (j'avais tant enduré avant, ç'a été la goutte d'eau qui fait déborder la coupe, ça m'a rendu barge) rappelle fortement celle que tu as utilisée plus haut dans le texte :j’avais enduré tant d’événements, cette nuit, que ma raison mit un court moment pour saisir toutes les implications que ce visage dément engendrait.
C'est un peu répétitif, mais ce n'est sans doute pas très gênant.Ce que je vis alors n’avait, en soi rien d’effrayant ; couplé à tout ce qui avait pu se passer en une nuit, il suffit à transformer ma terreur contenue en une peur panique qui, enfin, provoqua ma fuite éperdue.
La fin est intéressante, on ne peut s'empêcher de remarquer que quoique le narrateur ait perdu tout talent, vu qu'il est censé écrire la nouvelle, elle n'est pas mal écrite du tout
En somme, ce que tu as écrit m'aurait sans doute davantage plu dans un film, à la limite de l'angoisse et de l'horreur, énigmatique, fantastique, mais dans un texte j'y goûte moins bien, même si les images sont bien, que les mots font mouche. Ca me fait l'effet d'avoir échoué dans ma lecture, ou de m'être coincée quelque part, mais je n'arrive pas à m'en départir.
Bon, je vais finir sur ces initiales, E.A. : à nous tu peux le dire, est-ce qu'elles signifient quelque chose? D'où viennent-elles?
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- Vuld Edone
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Pour les tableaux, je dirais que ça ne donne pas l'image véritable de la personne mais plutôt que ça lui vole quelque chose et que ce vol se reflète dans le tableau : ainsi l'art pour l'artiste et la jeunesse pour la fiancée.
Après, la fresque qui se moque, le tableau féroce, tout cela à l'encontre de l'artiste, j'ai du mal à l'interpréter. Une manière de dire "tu m'as perdue" aux deux sens du terme, peut-être.
Je dois dire aussi que, pour un artiste qui semble très célèbre, n'en être qu'aux noces avec l'art me semble assez étrange. Ce serait plus alors découvrir qu'il n'a jamais eu de talent plutôt qu'il ne l'a perdu.
Intéressant aussi que ce soit à cette sorte de zénith (mariage avec l'art, la gloire) qu'arrive la chute. Il n'a jamais été si proche de l'art qu'au moment de le perdre.
Les mandibules m'avaient aussi dérangé mais j'avais plutôt pris cela pour une simple faute de lexique et remplacé mentalement par "mâchoires". Que sa fiancée et le peintre soient des bêtes, insectes plutôt, n'aurait aucune signification.
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- Krycek
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J'y avait pensé aussi... mais avec l'idée de San, il est vrai que cela renforce au final l'idée qu'il n'est pas chez les Ingles ici... qu'il voit du "danger" partout....Feurnard écrit: Les mandibules m'avaient aussi dérangé mais j'avais plutôt pris cela pour une simple faute de lexique et remplacé mentalement par "mâchoires". Que sa fiancée et le peintre soient des bêtes, insectes plutôt, n'aurait aucune signification.
En fait soit il est un brin parano, soit le peintre lui a sauvé la mise en le débarassant de sa femme qui a un (véritable) visage hideux.
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- Monthy3
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En revanche, y'a des chances que je puisse commenter un ou deux textes pendant les heures de cours, ce sera déjà ça...
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- San
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Je cherchais plutôt la source d'inspiration si l'on peut dire...
Prends ton temps Monthy3, on a tous beaucoup de choses à faire
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- Monthy3
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@ Krycek
Le texte entier hésite entre deux voies, et à ce moment-là il en est de même. Le narrateur sait qu’il obtiendrait des réponses de Clémence, s’il la retrouvait. Mais là, cette lettre est adressée au peintre.Après avoir terminé le texte, je me demande toujours si tu faisais vraiment allusion à Clémence... ou si tu parles du peintre, après tout il n'y avait personne d'autre. Ou bien pense-t-il à lui, et quelques fragments de mémoire perdus.
C’est une faiblesse du texte que tu soulignes. J’ai peut-être trop insisté sur ce passage (le tableau en bas de l’escalier) qui est alors devenu une sorte de paroxysme de l’horreur, alors que ce n’est pas fini ! En fait, si le narrateur a l’intuition d’avoir perdu son art, il ne comprend pas comment. D’où l’événement, ensuite, avec sa femme.Bizarrement ici on sent que la conclusion de l'histoire va changer, on trouve ça dommage mais après coup je me dis que finalement, si c'est la plus grande tristesse que pourrait ressentir l'auteur, alors peut-être que la perte de sa femme n'est pas si conséquente, comme si elle l'avait deviné.
En somme, peut-être une gradation mal maîtrisée des événements.
Le narrateur est plus vidé que triste. La perte de sa femme est tout compte fait un moindre mal pour lui. Sa seule réelle importance est en fait dans son rapport à l’art. C’est pourquoi cette première question est vite effacée au profit de la seconde, ce qui est souligné notamment par « et surtout ».Ici, sans réponse, on perd la notion de tristesse et un sentiment dubitatif nous gagne.
Quand je parle d'explication, je ne demande pas l'explication finale, simplement un début de piste qui pourrait alors vraiment faire tourner l'auteur en bourrique. Après tout, pourquoi est-il revenu sur Paris sans la rechercher à Bordeaux ???
C’est un peu ça. Il est complètement perdu, le pauvre narrateur, et il craint, en poursuivant des hypothèses inimaginables, de sombrer dans la folie. Il y a également la volonté de ne pas accuser immédiatement le peintre. Il attend sa réponse, tout en espérant ardemment qu’il existe une explication rationnelle.En fait je trouve biz z arre de terminer sur du mystère pour un récit de ce type. En effet, l'auteur aurait dû terminer sur des hypothèses, qui sont après tout une marque de la nature humaine, et se demander ce qui s'est passé plus en profondeur. Ici on dirait qu'il n'attend rien, que ce texte va lui faire oublier ce qu'il a vécu dans l'attente d'une réponse du peintre.
Pour le narrateur, c’est clair : son épouse l’a quitté parce qu’elle a trouvé un art bien plus fantastique que le sien. Après tout, la lettre de rupture était bien écrite de sa main. Il n’y a pas de doute à avoir. Et puis, cette femme qu’il a vue sur la toile, était-ce vraiment Clémence ? Après tout, il n’a vu qu’un visage de vieille femme. Peut-être a-t-il vu ce qu’il voulait voir plutôt que la réalité, en essayant d’expliquer une disparition par des événements irrationnels au lieu de se remettre, lui, en question.Au final, je me pose énormément de question sur ce qu'est devenue Clémence, tant d'hypothèses plus bêtes les unes que les autres... et je trouve biz z arre que l'auteur ne se les soient pas posées.
Si tu as d’autres questions ou si je n’ai pas été assez clair, n’hésite pas !
@ Zara
Ma source d’inspiration principale non avouée est LovecraftToutefois le style n'est pas celui du 19eme siècle mais bien du 20eme
Effectivement.Par contre, je pense que tes rappels pour annoncer la chute sont trop nombreux. S'ils sont intéressants au début en tant que signature d'une certaine littérature fantastique, ils deviennent un peu trop insistant. Je pense que tu pourrait en retirer un ou deux.
Ne te demande plus : je suis né à Bordeaux et y suis resté jusqu’en 5e. J’ai effectivement habité rue du Bosquet et j’ai effectivement un ami qui habitait rue Rosny – c’est d’ailleurs la maison de celui-ci que je décris.on se demande même la part autobiographique qu'il peut y avoir dans cette succession d'endroit et cette ville
Exactement. Il est même courant – on m’a d’ailleurs surpris en me demandant si je m’étais inspiré du Portrait ovale de Poe, alors que je ne l’ai jamais lu… Cependant, comme il s’agissait de ma première nouvelle fantastique, je me suis concentré sur la façon de raconter plutôt que sur l’originalité du thème même.Le thème n'est pas forcément nouveau dans le fantastique
C’est vrai. A l’inverse de pas mal d’auteurs de contes fantastiques (là, je pense à Maupassant ou à Poe), je suis resté à la surface, tout simplement parce que j’ai privilégié l’aspect « histoire » donc ludique, à l’aspect « philosophie » donc réflexif. Attention, je ne dis pas qu’un texte faisant appel à ce dernier aspect en le combinant avec le premier sera inintéressant. La preuve en est avec les auteurs cités. Mais j’ai préféré jouer uniquement sur les impressions, c’est pourquoi il y a si peu d’explications.Pour ma part, je regrette que le texte ne parle pas d'avantage de la création de l'art. Dans le texte, même si c'est ce qui va créer le fantastique, je ne pense pas que l'on ressente la confrontation entre la volonté de créer de l'art et sa réalisation, alors que la symbolique du texte aurait pu le permettre. A aucun moment on a une approche de ce qui fait avancer le travail du peintre ou de ce qui fait écrire l'écrivain, ni des questions qui peuvent le hanter. On a juste la conclusion: il n'arrive plus à écrire.
Après, de façon plus pragmatique, c’est aussi parce que je me sentais incapable d’aller au fond des choses…
@ San
Joli réflexe !Tiens, j'ai été faire une petite recherche google sur peintre + bordeaux, et ce qu'on trouve (Pascal Bolle, Florence Chastanet en tête) est essentiellement à base de rectangles, ou d'autres figures géométriques colorées. J'aurais préféré trouver des portraits du peintre de Bordeaux c'est certain
Pas forcément des bêtes – je ne reprends d’ailleurs pas cette image – mais c’est le sentiment d’un malaise, peut-être d’être déplacé dans cette compagnie.On dirait qu'il est entouré de bêtes (les humains ont plutôt des mâchoires) prêtes à lui sauter dessus ou à lui faire quelque mal, il est agressé par cette compagnie (et le lecteur l'est aussi).
Effectivement, grosse faute, que je fais deux fois en plus. Merci de l’avoir relevée.Formulation assez maladroite "les raisons de ce lieu", et je crois que tu t'es trompé en conjugant le verbe s'enquérir (elle s'enquit).
Au passage, merci aussi d’avoir relevé les problèmes de temps.
Cette image était surtout une allusion à un poème que j’ai écrit précédemment. Il n’a donc pas forcément sa place ici. C’est énervant, cette tendance que j’ai à relier mes textes entre euxJe fais écho à Feurnard pour dire que ce chalet, lié au cabanon, fait biz z arre. Surtout, un animal traqué par des chasseurs n'irait sans doute pas trouver refuge dans un chalet construit par l'homme, encore que je n'affirme rien vu que je n'y connais rien en chasse.
Comme quoi !Oh, finalement, c'est presque de la fantasy ce texte
Je cherchais simplement un nom courant, simple. On m’a demandé si je ne m’étais pas inspiré de la Bible ( Emmanuel signifiant « Dieu avec moi », je crois), mais non. Bref, c’est un nom sans signification particulière dans ce texte.Bon, je vais finir sur ces initiales, E.A. : à nous tu peux le dire, est-ce qu'elles signifient quelque chose? D'où viennent-elles?
@ Feurnard
La fresque semble, quand il se réveille la nuit, se moquer parce qu’elle sait que le narrateur est une proie. Du moins, c’est ce qu’imagine le narrateur. Dès lors, quand le visage de sa femme vient s’ajouter aux autres, il est presque normal qu’il prenne la même expression. De plus, lorsqu’il la voit sur la toile, il ne peut s’empêcher de ressentir tous les sentiments qu’il a éprouvés pendant ce séjour, et notamment la jalousie. C’est une première explication possible.Après, la fresque qui se moque, le tableau féroce, tout cela à l'encontre de l'artiste, j'ai du mal à l'interpréter. Une manière de dire "tu m'as perdue" aux deux sens du terme, peut-être.
Maintenant, il y a l’interprétation, et c’est effectivement ce à quoi tu penses. Il s’agit pour sa femme de se moquer de lui en disant : « j’ai trouvé bien mieux que toi, tu n’es rien à côté de ce talent » ou quelque chose comme ça. Ca rejoint un peu le point précédent, et là aussi le narrateur imagine cela à la lumière – ou à l’ombre – des jours précédents.
Effectivement. N’oublie pas qu’il publie un « best-seller », et ce n’est pas forcément ces ouvrages qui sont le mieux écrits. Sa femme a peut-être été leurrée par son succès, et le peintre lui a peut-être ouvert les yeux. Va savoir…Ce serait plus alors découvrir qu'il n'a jamais eu de talent plutôt qu'il ne l'a perdu.
Pas une faute de lexique, plutôt une intention de symboliser son malaise, sa solitude. Puisque ça a autant marqué, ça doit être déplacé dans le contexte.Les mandibules m'avaient aussi dérangé mais j'avais plutôt pris cela pour une simple faute de lexique et remplacé mentalement par "mâchoires". Que sa fiancée et le peintre soient des bêtes, insectes plutôt, n'aurait aucune signification.
Ouf, fini. Merci à vous tous pour vos commentaires, qui me font à chaque fois redécouvrir mon texte !
J’en profite pour vous demander si vous avez des auteurs de contes fantastiques à me conseiller. En ce moment, j’en lis énormément, et j’ai bien peur d’arriver bientôt à cours d’auteurs différents. Pour information, j’ai lu du Lovecraft, du Poe, du Maupassant, du Villiers de l’Isle-Adam. Je comptais me procurer du Gautier et du Barbey d’Aurevilly. Bons choix ?
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- San
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Stephen King c'est ce genre-là?
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- Zarathoustra
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Pour ma part, tu as fait le tour de ce que je connais.Je comptais me procurer du Gautier et du Barbey d’Aurevilly. Bons choix ?
Je ne trouve pas que ce soit très sensible. Je pense que tu en es assez éloigné. Lovecraft, c'est plus de l'horreur que du fantastique, ce qui n'est pas vraiment le cas ici, car tu joues encore sur l'ambiguité du réel. Je dirais que le style est contemporain mais que les thèmes et le traitement sont très 19eme.Ma source d’inspiration principale non avouée est Lovecraft
Pour moi, c'est dommage, parce que c'est justement le défit d'aborder un tel sujet. Sinon, je trouve dommage d'amener deux arts (la littérature et la peinture) dans une nouvelle fantastique pour s'en servir comme d'un objet.je suis resté à la surface, tout simplement parce que j’ai privilégié l’aspect « histoire » donc ludique, à l’aspect « philosophie »
Cela dit, je te rassure, tu n'es pas là non plus et ta nouvelle est très bien. Disons que si tu avais forcé un peu cette direction, elle aurait été plus riche.
Ca se sent et c'est ce qui rend justement l'histoire crédible. Là aussi, tu aurais peut-être pu travailler ce passage de manière enore plus personnelle.Ne te demande plus : je suis né à Bordeaux et y suis resté jusqu’en 5e.
En te lisant, je me suis sit que j'aurais traité différemment la scène en y mettant de l'humour noir. Son épouse ne le quitte pas parce que l'art du peintre est plus grand (ou du moins pas celui-là), mais parce que l'écrivain est un piètre amant et que le peintre, lui, sait la combler.Pour le narrateur, c’est clair : son épouse l’a quitté parce qu’elle a trouvé un art bien plus fantastique que le sien.
Et l'écrivain s'imagine que c'est à cause des pinceaux du peintre qu'elle le quitte parce qu'il ne veut pas s'avouer la double verité: il est un mauvais écrivain et un mauvais amant. Ca serait une fin teintée d'humour noir. Disons que cet aspect apparait un peu dans le texte mais je ne sais pas si c'est moi qui est l'esprit mal tourné... Et cette piste me parait plus intéressante si tu ne voulais pas traiter de la "création artistique" mais plus d'une histoire sans arrière fond philosophique.
Disons qu'en donnant cette fascination à l'épouse pour l'art, tu la rend un peu artificiel. D'un autre côté, je t'invite à la rendre caricaturalement vénale, ce qui n'est pas mieux! Disons que c'est encore plus vache pour ton écrivain.
Les nouvelles fantastiques jouent parfois, voire même souvent, avec l'humour noire. Seulement, l'humour de l'auteur ne se voit pas toujours du fait du côté fantastique qui séduit les lecteurs.
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- Monthy3
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En fait, Lovecraft se retrouve plutôt dans les continuels rappels, tu sais, ceux-là même qui sont trop nombreux Sinon, effectivement, on est plus proche du XIXe pour le reste, sans doute l'influence de mes dernières lectures.Je ne trouve pas que ce soit très sensible. Je pense que tu en es assez éloigné. Lovecraft, c'est plus de l'horreur que du fantastique, ce qui n'est pas vraiment le cas ici, car tu joues encore sur l'ambiguité du réel. Je dirais que le style est contemporain mais que les thèmes et le traitement sont très 19eme.
Raaah, "défi", pas "défit" ! Je le lis tellement souvent, je n'en pouvais plus Disons que pour une premirèe nouvelle, j'ai essayé de limiter mon ambition. Je n'aurais peut-être pas dû ? Quoi qu'il en soit, j'y penserai lors d'une prochaine nouvelle, si elle s'y prête.Pour moi, c'est dommage, parce que c'est justement le défit d'aborder un tel sujet. Sinon, je trouve dommage d'amener deux arts (la littérature et la peinture) dans une nouvelle fantastique pour s'en servir comme d'un objet.
Je craignais que délayer un peu trop ne vînt noyer l'histoire et peut-être faire retomber le soufflet avant la fin.Ca se sent et c'est ce qui rend justement l'histoire crédible. Là aussi, tu aurais peut-être pu travailler ce passage de manière enore plus personnelle.
Très bien vu, superbe idée, ça ! Pas forcément facile à bien traiter mais intéressant. Ca mériterait que je me penche dessus. Pas sûr que je maîtriserais bien le sujet, cependantEn te lisant, je me suis sit que j'aurais traité différemment la scène en y mettant de l'humour noir. Son épouse ne le quitte pas parce que l'art du peintre est plus grand (ou du moins pas celui-là), mais parce que l'écrivain est un piètre amant et que le peintre, lui, sait la combler.
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- Falc'hun
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Pffouuu... Une chose que je peux dire c'est que le texte m'a laissé frissonant d'angoisse. C'est bien écrit et émotionellement touchant.
Calmons nous et analysons un peu.
Tout d'abord le style, que dire si ce n'est que j'adhère totalement, c'est vraiment bon. La lecture est agréable et sans heurt. Chose d'autant plus importante dans ce genre de texte d'ambiance ou les figures de style s'effacent pour laisser place à l'atmosphère. Néanmoins je trouve que les interventions de l'auteur sont un peu trop présentes. Autant au niveau de l'introduction du texte ça ne me gène pas et au contraire je trouve que c'est une très bonne façon de faire naître une ambiance de malaise. En effet on sait dès le début que ça va mal finir donc on est dans l'attente du moment où il va y avoir un pépin. De plus la tristesse est criante dès le début et commence déjà à créer l'angoisse.
Mais une fois la situation de l'auteur mise en place je trouve que ses nombreuses intervention en voix off (tiens ça me rappelle quelque chose...) et nottament avant que le peintre ne pose La question sont un peu gênantes car elles cassent le rythme et font du coup retomber la pression. Comme si on décrivait avec précision le foureau d'une épée au milieu d"une bataille rangée.
Malgré tout l'effet à la fin est réussie, donc avec un rythme non interrompu ça riquerai d'être un texte à faire des cauchemards.
La ou je mettrai également un petit bémol, c'est qu'il n'y a pas de description précise de Clémence. Pour quelqu'un de si important aux yeux de l'auteur (quelle femme ne l'est pas aux yeux de l'homme qui l'aime, surtout si c'est un artiste...) je trouve étrange qu'il n'y ai pas de description plus détaillée de la jeune femme. Est-elle grande ou petite? A-t-elle le teint matte ou la peau très claire...?
C'est juste un petit détail mais ça m'a un peu frappé.
Sinon j'aime beaucoup cette importance que tu donnes à la femme de l'écrivain, cette place de muse que tu lui donnes, la place fondatrice que tu lui donnes dans l'esprit de l'écrivain. De plus quoi de plus horrible et déstabilisant que cette idée de perdre celle qu'on aime sans savoir braiment ce qu'il s'est passé et de ne rien avoir pu faire.
Enfin bref, qu'est ce qu'elles sont chiantes parfois mais comment ne pas les aimer...
Sinon je trouve que le personnage du peintre un peu trop effacé. Pour un grand sorcier maléfique volant l'essence artistique des autres pour rendre ses toiles vivantes le personnage n'est pas trop développé à part ses yeux sans age et ses vêtements exentriques. Peut être que là aussi une description un peu plus détaillée pourrait être interessante.
Après en ce qui concerne les description des personnages tu as peut être voulu mettre l'accent sur la maison (qui fait quand même un peu maison fantôme) auquel cas c'est vraiment réussi.
Je viens d'en parler, la maison est vraiment effrayante à souhait avec ses tableaux vivants (beaucoup moins sympas que dans le bureau de Dumbledor). La bâtisse à elle seule suffit à foutre les pétoches. Je crois que j'aurai même pas passé une seule nuit dans ce musée des horreurs. Un grand bravo pour ce décors.
Au fait désolé si ce que j'ai dit peut faire doublon avec les autres critiques.
Au final que dire sinon que je me demande quelle place tu vas avoir sur le podium de la Maj.
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- Monthy3
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- Messages : 673
C'est sans doute la remarque qui est revenue le plus souvent, donc tu appuies encore un petit peu plus là où ça fait mal Pour être honnête, je m'en étais un peu rendu compte, mais j'avais du mal à les supprimer, tous ces passages. Et puis, fallait-il tous les virer ou seulement quelques-uns ? Dilemme...Mais une fois la situation de l'auteur mise en place je trouve que ses nombreuses intervention en voix off (tiens ça me rappelle quelque chose...) et nottament avant que le peintre ne pose La question sont un peu gênantes car elles cassent le rythme et font du coup retomber la pression. Comme si on décrivait avec précision le foureau d'une épée au milieu d"une bataille rangée.
Là, en revanche, je crois que tu es le premier que ça gêne. En fait, je pense qu'il n'y a aucun intérêt à la décrire. Le narrateur nous dit qu'elle est "superbe" et, en somme, c'est suffisant. Il suffit de considérer qu'elle est belle. Quelle importance si elle est brune ou blonde, si ses yeux sont bleu ou jaune fluo ? C'est sa place dans la vie du narrateur qui prime.La ou je mettrai également un petit bémol, c'est qu'il n'y a pas de description précise de Clémence. Pour quelqu'un de si important aux yeux de l'auteur (quelle femme ne l'est pas aux yeux de l'homme qui l'aime, surtout si c'est un artiste...) je trouve étrange qu'il n'y ai pas de description plus détaillée de la jeune femme. Est-elle grande ou petite? A-t-elle le teint matte ou la peau très claire...?
"Grand sorcier maléfique", tu y vas peut-être un peu fort Non, en fait, comme l'a aussi souligné Feurnard, la description est à améliorer, surtout dans l'aspect excentrique. Je voulais le rendre inquiétant par son excentricité, mais j n'ai pas employé les bons termes et il devient, finalement, burlesque. Donc : oui, cela nécessite des retouches.Sinon je trouve que le personnage du peintre un peu trop effacé. Pour un grand sorcier maléfique volant l'essence artistique des autres pour rendre ses toiles vivantes le personnage n'est pas trop développé à part ses yeux sans age et ses vêtements exentriques. Peut être que là aussi une description un peu plus détaillée pourrait être interessante.
Pour le reste :
Pffouuu... Une chose que je peux dire c'est que le texte m'a laissé frissonant d'angoisse. C'est bien écrit et émotionellement touchant.
Merci beaucoupJe viens d'en parler, la maison est vraiment effrayante à souhait avec ses tableaux vivants (beaucoup moins sympas que dans le bureau de Dumbledor). La bâtisse à elle seule suffit à foutre les pétoches. Je crois que j'aurai même pas passé une seule nuit dans ce musée des horreurs. Un grand bravo pour ce décors.
Tout de même, je ne peux m'empêcher de m'étonner : je ne pensais honnêtement pas parvenir à mes fins avec ce récit, à savoir provoquer de l'émoi, et je me rends compte qu'en fait, ben... ça a marché ! C'est vraiment un plaisir immense que de constater que, pour une fois, je suis parvenu à rendre l'effet que je voulais, même imparfaitement !
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- Falc'hun
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- Messages : 402
Nul besoin de vous excuser cher ami, je sais ce que c'est que d'être surbooké.je m'incline bien bas devant toi pour m'excuser, Falc'hun
La solitude de l'auteur face à son texte...Et puis, fallait-il tous les virer ou seulement quelques-uns ? Dilemme...
Disons que perso quand je suis amoureux je suis en constante admiration pour l'élue de mon coeur. Du coup il m'arrive de l'admirer régulièrement comme si je la redecouvrais.Quelle importance si elle est brune ou blonde, si ses yeux sont bleu ou jaune fluo ?
Après, moi c'que j'en dis...
de rienMerci beaucoup
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- eLiZ
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... héhéhé. "Le Peintre de Bordeaux", je ne sais pourquoi, avait depuis longtemps titillé mon esprit - parce que je suis d'origine bordelaise et que j'aime la peinture, sans doute. Bref, je voulais lire ce texte depuis longtemps et n'avais jamais trouvé le temps de le faire - jusqu'à cette nuit.
Même si mes doigts sont raides de fatigue et que le sommeil commence - enfin ! - à m'engourdir, je tenais à laisser quelques mots : c'est assez marrant, parce qu'avant de lire les commentaires ici, je me suis dit que la "métadiscursion" pour reprendre le terme de Feurnard me rappelait d'autres textes que j'avais lu, d'autres nouvelles fantastiques - mais je n'arrivais à retrouver l'auteur exact. Poe ? Maupassant ? Non, c'était pas tout à fait ça - du moins pour ce point précis. Et puis je vois Lovecraft, et je me dis : ah ben oui, forcément. Je suis d'ailleurs et tout et tout (notamment la nouvelle avec le monstre affreux dans le sous-sol, l'indicible, l'ineffable n'est-ce pas... ou le mec qui se maintient en vie artificiellement... enfin je ne les ai pas toutes lues, mais j'ai pensé à ça)
Vrai que l'insistance métadiscursive (je sais pas si ça existe, mais c'est joli) peut avoir quelque chose d'un peu pesant, à la longue - et en même temps, ça n'est pas contradictoire avec le côté obsessionnel du personnage, donc finalement ça ne me dérange pas tant que ça. Par ailleurs le style est séduisant... fluide, sobre, précis, insistant là où il faut, ce me semble, et on se laisse assez bien porter par l'intrigue.
Le seul truc, oui, c'est que j'ai quand même eu ce sentiment de "déjà-vu" qui a sans cesse hanté ma lecture - donc j'essayais d'anticiper ce qui allait suivre, la "solution", la fameuse chose horrible qui allait se produire. On pressent donc ce truc avec les tableaux (et Le Portrait ovale, ou le Portrait de Dorian Gray, j'avoue j'ai pas lu moi non plus, mais j'y ai pensé immédiatement, je suis bien formée donc bref... vivent les tableaux ), que la femme va y passer, et tout. N'empêche j'aime cette idée du vol du talent par un autre. Mais c'est vrai que le reste, la mise en scène, les décors, voire les personnages : ça me semble... classique. Ce n'est pas désagréable sachant qu'il est aujourd'hui rare d'être capable de faire de la "littérature de genre" si j'ose dire qui vaille le coup d'être lue ; et puis en même temps, j'irai pas dire que ça sent un peu le réchauffé, ce serait un peu trop abrupt et inadéquat, je dirai plutôt qu'on s'attendrait, post-modernes névrosés névrotiques et surtout hystériques que nous sommes, à plus d'audace et de folie (et en ce sens finalement je rejoindrai san ? Mille excuses, j'avoue n'avoir pas pris le temps de lire tous les commentaires jusqu'au bout, je n'arrive plus bien à placer mon regard, hihi.) surtout d'un point de vue stylistique en fait.
Mais en tout cas c'est un très bon texte qui donne envie de lire d'autres choses de toi. Une autre nuit, probablement...
Et désolée si j'ai fait quelques redites donc.
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