[Döcembre 2007] Xea - Lueur, chapitre 2
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Je le relève pour ne pas l'oublier. Et puisque c'est nouvel an, et puisque je vais passer cette année à l'armée, et puisque ça rend con, j'en profite pour relever cette répétition du "qui - qui".Le groupe cheminait ainsi dans la neige mélangée à la boue, qui lui donnait ainsi une horrible couleur marron clair s’apparentant à la crasse qui
Impe, désolé, je ne le referais plus, mais je suis humain aussi, pas juste un bot!
***
Okay, pas mal de petits détails qui ont ennuyé le lecteur fatigué que je suis.
Confiance est tellement proche "d'enfance" que je les ai confondu de sorte qu'il me semblait absurde que lueur soit l'ami d'enfance d'un type dont personne n'est sensé connaître le passé .et un ami de confiance.
Si je dois ré-écrire un texte, les méchants auront tué le chien du héros .mais il se battait contre le clan de l’ombre depuis que ce dernier avait abattu ses parents
Dans un film, ça peut le faire. Dans un texte, il faut au minimum mettre un: "et il ajouta" entre les deux. Le lecteur ne fait pas les effets spéciaux sur commande .les conséquences seraient fâcheuses… Enfin, pour toi… »
Bon, okay, j'arrête les sarcasmes . Toutes mes excuses. Je pourrais expliquer mon état, mais je crois qu'il vaut mieux que je continue ma critique, bref.
Certains le reprocheraient facilement, me concernant c'est excellent. Bien sûr, ça fait un peu "didascalie de théâtre", mais ça a son effet et c'est ce qui compte.dans la pénombre de la nuit. Sifflement. Un carreau d’arbalète
En revanche, au départ, il aurait fallu continuer sur le même rythme. C'est ce "même Lueur" qui pose problème. On avait jusque là eu droit à une suite d'affirmation qui posaient le décors et voilà qu'apparaît une nuance qui, bien que ne modifiant pas profondément la longueur de la phrase, lui donne un tout autre caractère.
Je pointe du doigt, je peux toujours développer si tu le désires.
Pourquoi ne pas dire directement "Lueur"?Le chef de clan fouilla le corps inerte de l’elfe noir et, dans le fut d’un des carreaux de son arbalète, Lueur trouva un parchemin qu’il lu :
Concernant les deux dialogues (enfin, le dialogue et le monologue).
- Pour le premier dialogue, je reviens sur ce que j'ai dit dans l'autre post. Tu utilises ta fameuse tournure dans un contexte différend d'avant. Je suis peut-être trop fatigué pour faire le lien entre les deux, tu pourra peut-être m'aider ou alors, d'ici à ta réponse, j'aurais éditer mon message après y avoir réfléchi. Néanmoins, comme ça, à première vue, le rapport est faible.
- pour le monologue, on fait difficilement la différence entre le moment où il lit le parchemin et celui où il se parle à lui-même. J'aurais coupé les deux morceaux et évité ainsi au lecteur de devoir ressortir de la sacro-sainte immersion où il se complait tant.
Voilà, je suis assez pressé (ça doit se sentir) et je ne suis même pas sûr que j'étais en état de critique, mais j'en avais envie . En tout cas, sache que j'aime bien ton texte, encore qu'il m'en rappelle pas mal d'autres par des rapports assez minces mais tenaces, pas mal qui remontent à des années d'auteurs que je n'ai plus vu depuis longtemps. Pas mal de nostalgie.
Je ne peux pas encore dire que ton texte est original, de beaucoup s'en faut. Le plus proche que je pourrais citer est de Gulix il me semble, les chroniques de Scarn. Mais il a un style qui se sépare un peu, à voir si tu parviendra à l'exploiter. J'attend aussi de voir l'ambiance et le scénario. Bref, beaucoup de possibilités au niveau scénario, mais un chapitre deux qui est plutôt linéaire.
Niveau style, je ne peux pas encore juger, mais si je devais mettre une appréciation d'impression, je dirais entre moyen et moyen-supérieur.
Impe, ceci dit, on ne va pas juger un auteur sur deux morceaux de textes, ça certainement pas .
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- Vuld Edone
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Tu veux surprendre le lecteur, et donc ne donner l'information qu'après l'événement. Tu as tout à gagner en faisant le contraire. Dis que Sem a une cotte de mailles, et lorsqu'il s'écroule, tout le monde se demandera si vraiment les mailles ont arrêté la flèche, s'il se relèvera. Au contraire, ici, sa "résurrection" fait passer ton explication pour un deus ex, et personne n'aurait envisagé donner une cotte de mailles à un tavernier.Tu vois que c’est utile une bonne cotte de maille, railla Lueur
Autre problème dans la citation, la raillerie de Lueur. Une fois encore, il est le héros, présenté épique, général et autres. La raillerie est bonne pour le comique, lui doit être un exemple. Ici, tu le traînes dans la boue. Les répliques du général ne nous le rendront pas plus sympathique, juste plus stéréotypé.
A plus forte raison, tu as Pique-gorge, laisse-lui ce genre de réplique, chacun son rôle.
Ne jamais faire ça.Le groupe s’ébranla. Une cinquantaine de mètres plus loin, le groupe s’arrêta...
La première phrase donne une action, immédiatement niée par la seconde : le lecteur se prend un mur, en plus de la répétition de "groupe". Problème de transition. Sur cinquante mètres, ils ont couru dans le vide, une phrase n'a servi à rien. A travailler, à fluidifier, amplifier, développer, ou à effacer.
Fais très attention aux transitions.
Le pistolet n'est pas impressionnant parce que tu le dis. Il rappelle le pistolet démesuré du Joker, ridicule. Préfère la mesure, voire, laisse un duelliste user de son pistolet. Ici, Lueur a perdu toute crédibilité.... puis il tira un impressionnant pistolet de sous sa cape, ajusta, fit basculer le chien en arrière et tira une balle d’argent dans la nuit, un cri monta et Lueur s’approcha en courant de l’aubergiste qui, entre-temps s’était relevé, indemne.
La phrase est résolument trop grande. Toujours à propos du "et", Lueur tire et court quasiment en même temps. Il faut vraiment porter de l'attention à ce "et", soit choisir d'autres connecteurs, soit couper la phrase. Le plus souvent, il relie deux propositions sans lien entre elles.
Une fois encore, tu parles d'un univers extrêmement bien connu pour les gens. Plutôt que cette longue proposition, tu aurais pu mettre deux points et "poison". Inutile d'être chevronné pour le comprendre, l'écume était assez claire.... mais ce n’était pas la cause de sa mort, instantanément, tout les guerriers chevronnés ici présents comprirent que l’elfe s’était empoisonné.
Enfin, s'il a pensé à se suicider, pourquoi n'a-t-il pas détruit le message ? Certes, il était caché à un point tel que Lueur a dû y passer la nuit pour le trouver, mais cela personne n'y a prêté d'attention. Non. S'il se suicide, c'est pour éviter de parler, pas pour calmer sa douleur. A ce moment, le motif en place était "fin de piste", le parchemin est une nouvelle solution de facilité, le fameux "deus ex" détestable.
Une fois encore, tu mets deux propositions de niveau différent sur un même pied, ce n'est pas possible. Etre sur les nerfs n'a rien à voir avec une ruelle tortueuse.une ruelle tortueuse, sombre, enneigée et jonchée de débris et de déchets en tout genres. De plus, après l’altercation de la taverne tout le monde était sur les nerfs
Tu avoues ici avoir voulu faire de la rue une rue inquiétante, qui mette sur les nerfs. Pour moi, habitué à voir des ruelles sales partout, et plus encore en fantastique, j'ai juste noté qu'il pouvait être l'hiver, ou que Sanrial devait se trouver au nord.
Tu emploies "de plus" pour accumuler, comme en liste, une méthode de description qui manque de maîtrise. La liste n'est pas l'unique option, mais un choix à effet particulier dépendant du contexte. Préfère la description systémique : tu veux une ruelle inquiétante, travaille ce motif sur le paragraphe. N'en parle pas de front, laisse-le entendre : les objets dans la rue, décris les déchets, le comportement des soldats, décris leurs armes, leurs regards.
Le meilleur effet est obtenu par contraste, par comparaison. En un paragraphe, c'est presque impossible, tu n'as donc que la gradation à disposition. Pars du calme, puis augmente la tension, phrase après phrase, sans exagération.
Du reste, cette ruelle inquiétante est inutile. Elle pourrait être joyeuse, peinte en rose bonbon ou remplie d'éléphants que cela n'aurait aucun impact sur l'histoire. Préfère lui faire annoncer le coup d'arbalète. Ce doit être entre les lignes : "Sem va se prendre un coup d'arbalète". Le reste, le lecteur le fait : "Cela va-t-il arriver ? - Lueur pourra-t-il l'empêcher ? - Lueur est-il en danger ? - Qui ? - Et surtout, comment ?"
Tu joues trop sur la surprise, sans jamais l'obtenir. Ce n'est qu'une des trois tensions existantes, préfère le suspense. Puisque tu aimes surprendre, au lieu de dire à ton lecteur "tu ne devineras jamais ce qui va arriver", préfère lui demander "que se passera-t-il après ?"
Je ne vais pas m'étirer en théories. Pour le moment, ton histoire est linéaire. Lueur est invincible, il remonte la piste comme un fil d'Ariane, tout lui tombe sous la main dans un humour de comédie. Mets au clair ce que tu veux pour ton texte, et tiens-toi à ce pacte de lecture : si tu veux une enquête, enquête ; une aventure épique, que ce soit épique ; une comédie, accumule les blagues. Tu as encore du mal à différencier les situations, tu mélanges l'humour et le sérieux, le danger et la facilité.
A la lecture de ce second chapitre, je te conseillerais, au contraire de ce que je disais dans le premier chapitre, la prudence. Soit l'enquête, soit le combat, soit l'humour. Tu veux en faire trop trop vite, le mélange ne rend rien, limite-toi.
A toi de voir ensuite ce que tu retiens.
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- San
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Cette présentation pour les dialogues me perd un peu, même si les répliques restent suffisamment explicites pour qu'on arrive à suivre, je ne vois pas vraiment pourquoi tu ne fais pas des répliques de dialogue normales...« Tu vois que c’est utile une bonne cotte de maille, railla Lueur, et tu vois ce que sont prêts à faire tes « amis » pour se protéger, alors, si tu veux te racheter, dis-nous exactement où tu as rencontré Orcanis. Je…Je l’ai rencontré dans l’entrepôt désaffecté… Bon, garde-en sous le pied, Sem. Quark ! Faërim ! Vous restez avec notre nouveau collaborateur. Les autres, avec moi, nous partons sur les traces d’Orcanis ! »
Une autre de ces phrases à rallonge qui me rebutent, pourquoi ne pas l'éclater en plusieurs phrases pour nous laisser reprendre notre souffle et mieux mettre en valeur les informations?A l’intérieur de l’entrepôt, les duellistes de Lueur découvrirent le dénommé Orcanis, étendu sur le sol, la pupille dilatée, la peau moite, l’écume aux lèvres, la balle de Lueur lui avait perforé le buste, mais ce n’était pas la cause de sa mort, instantanément, tout les guerriers chevronnés ici présents comprirent que l’elfe s’était empoisonné.
Joli, tu as dû bien t'amuser avec les caractères spéciaux de la table ascii Juste un détail, dans la traduction il est question de Nemesis et Baal (qui ne font pas vraiment partie du folklore elfe noir traditionnel, mais pourquoi pas) et de Xerhas, or dans le passage original en elfe noir il n'y a rien qui ressemble à Baal ni à Nemesis ou Xerhal. Pourquoi, et quels mots les désignent alors? Je m'attendais franchement à retrouver ces points de repère puisque les noms propres ne sont généralement pas déclinés dans les idiomes étrangers...« Ætran um ?ratianerien dum ?ectio ßremis, ?aminerude um ðomino tess ?udarem ?ivitis, Tuome um Ðegotiora pio ?arme Ãvisis, ¥enesmer suo defregeter sudarsem dente dominis. Genetum fërihard kruliemos kingermis Luunare.
Je plussoie ceux qui t'ont conseillé de ne pas tout mélanger, enquête, action, humour... Ou peut-être est-ce le fait que ce soit le héros qui sorte une telle blague de seconde zone! Et autre chose : je crois que ce serait plutôt "il est écrit qu'il sortira des enfers"Enfin, notre problème c’est qu’il est écrit qui sortira des enfers à la septième aube, or c’est demain matin et je suis persuadé qu’il ne sort pas des ténèbres pour goûter les spécialités régionales…
Suspense pas très bienvenu, on veut la suite d'abord!de tous les hommes présents, Pique-gorge semblait le plus accablé…
Je ne vais pas revenir sur le découpage de tes chapitres, tu fais comme tu veux. Mais bon c'est court.
Il y a sûrement plus à en dire, mais on verra plutôt quand tu auras répondu aux critiques de tout le monde!
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- Post Scriptum
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Je regrette que ta plume ait abandonné les cieux frais et innocents d'une écriture naïve pour se morfondre dans les la médiocrité d'un travail de paresseux. Oui. Car je n'ai jamais retrouvé ici une seule fois ces petites et rares tournures gracieuses du premier chapitre, qui me laissaient entrevoir et espérer que tu voulais vraiment écrire.
Je te l'ai déjà dit dans ma précédente critique : choisir la facilité à l'effort est une erreur dramatique, un piège dont il est ensuite difficile de se dépêtrer une fois que l'on y a gouté.
L'heure n'est pas critique mais, au vu du premier chapitre, je me permet de te pousser à une grande remise en question si tu veux poursuivre dans la voie des mots, même en tant qu'amateur ou passionné. Ne serais-ce que par respect envers toi-même, et envers tes lecteurs.
Mais promenons-nous vers les docks :
Le convoi était mené par Sem, l’aubergiste, ensuite venait Lueur, toujours aux aguets. Une quinzaine de duellistes fermaient la marche, toutes armes dehors.
Entre Sem et Lueur (qui mènent le convoi) et la quinzaine de duellistes (qui le ferment) y a-t-il quelques personnes pour former le-dit convoi ? Car, que je sache, le groupe ne doit logiquement pas compter d'autres membres que ceux cités dans ma dernière phrase. A moins que le seigneur elfe ne se balade avec toute son armée dans les rues. Dans ce cas, tu as oublié de nous préciser ce "détail".
La voie principale était une ruelle tortueuse, sombre, enneigée et jonchée de débris et de déchets en tout genres.
La voie principale de ... quoi ? De la ville, du quartier ? Un chemin est défini comme étant principal par rapport à d'autres chemin, qui sont eux secondaires.
D'ailleurs, tu associe "voie principale" à "ruelle tortueuse" ce qui, tu en conviendras, est un peu incongru. Sans doute voulais-tu nous signifier que "la voie principalement suivie par le convoi était une ruelle tortueuse". Ou je me trompe ?
De plus, après l’altercation de la taverne tout le monde était sur les nerfs, même l’inébranlable Lueur semblait préoccupé.
De plus ? Pourquoi "de plus" ?
Tu nous parle de la voie principale puis des déchets qui l'encombrent. Tu enchaines sur l'état nerveux des personnages. Les deux éléments ne peuvent pas se cumuler l'un à l'autre si tu les laisse associés tels quels. Si tu veux nous signifier que suivre la rue enneigée et sale est un supplice déprimant qui décuple l'irritation des elfes, il faut nous le faire ressentir concrètement. Il faut nous le dire. Décrire l'état de la rue ne suffit pas ici, si tu persistes à vouloir laisser ce "de plus" au début de la phrase qui suit.
De plus ... être sur les nerfs est aussi vague qu'être "au bord de la crise cardiaque" (cf chapitre 1). Des expressions si peu précises utilisées pour parler d'une attitude ou d'un comportement sont les ennemies de l'écrivain et du scribouillard. Elles peuvent tout signifier et rien signifier. A fuir comme la peste !
Le soleil se couchait à l’horizon, le crépuscule dans la ville Sanrial en cette période de troubles n’était synonyme que de dangers si l’on n’avait pas une escorte solide pour se protéger d’éventuels attentats.
Le soleil se couchait à l'horizon. Premier élément. Stop. Laisse au lecteur le temps de respirer. Place un point à la fin de cette phrase.
Tu nous introduit ensuite un élément qui ne trouvera jamais son écho au sein du chapitre. Logiquement, les rues devraient être dangereuses, même avec une escorte solide (puisqu'il est dit que l'escorte se sert qu'à "protéger" des attentats, pas à "empêcher". Le Lecteur s'attend à une ambiance malsaine, oppressante dangereuse en permanence, ou le danger est palpable.
Tu précises aussi "en cette période de troubles". Quels troubles ? Je ne connais pas ton univers, et le premier chapitre n'a jamais induit l'idée que les temps actuels étaient plus "troubles" que les précédents. Cette expression renvoie à une connivence avec le Lecteur, connivence vouée à l'échec s'il ne possède pas une "Histoire de Sanrial" sous les yeux.
n’était synonyme que de dangers
s'il "n'était synonyme que de dangers", il "était synonyme de dangers", donc. Pour rendre par une négation ce qui peu très aisément s'exprimer par une affirmation ? Se promener dans Sanrial au crépuscule, seul, et en cette période de troubles est dangereux, c'est un fait. Un fait assez solide pour être exprimé tel quel. Suis la logique de l'idée que tu veux exprimer. Sépare les éléments pour mieux déterminer leurs connexions. Puis construit ta phrase, et relis. Relis encore. Déplace les mots, adapte, expérimente, efface, réécris. Reprend les anciennes versions. Compare.
On comprend le mot en lui faisant vivre plusieurs vies.
Le groupe cheminait ainsi dans la neige mélangée à la boue, qui lui donnait ainsi une horrible couleur marron clair s’apparentant à la crasse qui s’accumulait sur les murs bordant la ruelle.
La couleur marron est-elle naturellement horrible ? Non. Elle ne le devient pas non plus parce que tu nous le dis. Elle ne le sera que quand tu nous aura montré son horreur à cet instant précis. Décris là. Utilise une image si besoin. Mais ne te contente jamais du mot qui exprime ce que tu voudrais que le lecteur ressente. Fais le ressentir.
Lueur et ses hommes étaient environ à un demi kilomètre du quartier des docks, de loin la partie la plus insalubre de la cité. Lueur se pencha sur sa gauche pour adresser la parole à Pique-gorge, l’un de ses lieutenants :
Ces deux phrase tiennent plus du synopsis que du roman. Ecrire une fiction, ce n'est pas la raconter ni expliquer son déroulement, c'est savoir la mettre en scène.
Puis, pourquoi se penche-t-il précisément à gauche ? Gauche ou droite ne parlera pas au Lecteur. Car il ne savait même pas qu'un dénommé Pique-gorge se trouvait à gauche de Lueur.
L'important, c'est qu'il lui parle.
« Pique-gorge, que penses- tu de cette situation ? Je pense que nous avons eu une chance inouïe de tomber sur cet informateur qui nous a prévenus pour le traquenard de l’auberge mais je ne le sens pas du tout, le coup de l’elfe noir dans le quartier des docks… »
Les personnages n'ont pas à parler au Lecteur, ils ont à se parler entre eux d'une manière cohérente et crédible. Hors, ici, Lueur pourrait tout aussi bien nous prendre par l'épaule et s'exprimer à nous directement.
A propos, Pique-gorge ne répond pas ?
Pique-gorge était un assassin dont on ne connaissait presque pas le passé. On racontait qu’il ne savait même pas quel était son vrai nom, de toute façon, tout le monde l’appelait Pique-gorge à Sanrial, enfin pour ceux qui le connaissaient, car il était l’assassin le plus expérimenté de toute la ville, rarement repéré, jamais capturé. Il était également l’un des meilleurs conseillers de Lueur et un ami de confiance. Sa haute stature, sa silhouette élancée et son visage impénétrable que surmontaient des cheveux bruns foncé lui donnaient une allure plutôt menaçante, mais il se battait contre le clan de l’ombre depuis que ce dernier avait abattu ses parents, sa haine contre cette guilde était sans égale dans toute la cité.
Là aussi je pourrais prendre chaque phrase l'une après l'autre, me concentrer sur toute une infinité d'erreurs de fond et de forme, mais je m'abstiendrais sous peine de répéter encore des commentaires que j'ai déjà formulées. Les phrases sont bien trop longues et alambiquées pour tout ce que tu as à nous dire. Tu t'égares, tu veux tout nous dire, et dès qu'une idée te vient l'autre lui coupe la parole.
Ici, tu as parlé, tu n'as pas écrit. Attention, c'est très différent.
Pourquoi nous révéler tant d'informations sur un personnage venant tout juste d'entrer en scène ? Personnage qui semble assez important d'ailleurs, et dont le rôle au sein du premier chapitre est totalement passé sous silence. Pique-gorge n'aurait-il pas été mieux placé que Lueur pour pénétrer le premier dans la taverne ? Après tout, Lueur reste un seigneur, un homme de grandes responsabilités, entouré, respecté : ses soldats et amis doivent craindre pour sa vie. Il se sait menacé d'autant plus. Prendrait-il le risque de se jeter délibérément dans la gueule du loup alors qu'une "quinzaine" de duellistes et un assassin incroyablement doué le suivent ?
« Nous voici aux quartiers des docks, Sem, prends une dizaine de mètres d’avance et ne t’avise surtout pas de fuir, les conséquences seraient fâcheuses… Enfin, pour toi… »
Le "nous voici aux quartiers des docks" nous annonce que nous y sommes. Certes. Mais pas à un seul moment tu nous parle de ce "quartier des docks". Pas une petite allusion, ni une infime description. Le chemin et le décor ont disparu. Mais nous sommes au quartier des docks.
L’aubergiste s’avança lentement sur la place déserte plongée dans la pénombre de la nuit. Sifflement.
D'ou sort cette place déserte ?
Nous étions dans une ruelle sale et tortueuse, et tu nous as toujours laissé là dedans. Tu nous y a abandonnés... pour nous télé-porter ici.
Sur une place déserte.
Et la neige ?
Puis ce sifflement, qui se loge au milieu des deux phrases comme une onomatopée entre deux bulles. Illustration terrible de ton choix désastreux d'un travail facile. Au lieu d'écrire, tu as préféré nous dire ce qu'il se passait. Ce n'est pas un travail d'écrivain, ni même de scribouillard.
Lueur jura, puis il tira un impressionnant pistolet de sous sa cape, ajusta, fit basculer le chien en arrière et tira une balle d’argent dans la nuit, un cri monta et Lueur s’approcha en courant de l’aubergiste qui, entre-temps s’était relevé, indemne.
1-Lueur jure
2-Il tire un impressionnant pistolet de sous sa cape
3-Il ajuste
4-Il fait basculer le chien en arrière
5-Il tire une balle d'argent dans la nuit
6-Un cri monte
7-Lueur s'approche en courant de l'aubergiste
8-L'aubergiste s'est relevé
9-Il est indemne
Les éléments 2, 3, 4 et 5 pourraient faire partie d'une même phrase sans problème : le langage respecterait la rapidité des mouvements successifs et s'adapterait sans problème à sa musicalité. Mais faire rentrer les neufs éléments au sein d'un même ensemble, c'est un peu comme vouloir écouter en même temps les neufs symphonies de Beethoven. J'exagère à peine. Si, si.
Impressionnant. C'est toi qui le dis. Mais ce mot n'a de sens que pour toi, Auteur, car tu es le seul à savoir ce qu'il signifie exactement au sein de ton récit. Pour moi, Lecteur, "un pistolet impressionnant", ça ne veut rien dire. Le pistolet n'est pas impressionnant parce que tu dis qu'il l'est, mais il peut le devenir par l'allure que tu lui donneras et la façon dont il sera utilisé. Les choses ne sont pas ce qu'elles sont, elles sont ce que tu en feras. Puis elles deviendront ce que le Lecteur en fera.
Ajusta. Ajusta quoi ? qui ? On ne peut ajuster qu'une cible visible, distinguable, un point, une silhouette. On ajuste pas dans le vide.
« Tu vois que c’est utile une bonne cotte de maille, railla Lueur, et tu vois ce que sont prêts à faire tes « amis » pour se protéger, alors, si tu veux te racheter, dis-nous exactement où tu as rencontré Orcanis. Je…Je l’ai rencontré dans l’entrepôt désaffecté… Bon, garde-en sous le pied, Sem. Quark ! Faërim ! Vous restez avec notre nouveau collaborateur. Les autres, avec moi, nous partons sur les traces d’Orcanis ! »
Encore une fois, ils sont deux à se parler au sein d'un même guillemet. Rassure-moi : Lueur et Sem ne sont quand même pas un seul et même personnage vaguement schizophrène ?
Bon, garde-en sous le pied, Sem
Vous restez avec notre nouveau collaborateur
Un peu héros hollywoodien, type Bruce Willis dans sa propre caricature. Totalement décalé par rapport à l'univers, à l'intrigue, à l'ambiance et surtout au personnage. C'est ici que Lueur, à mes yeux, perd définitivement toute sa crédibilité. Quel chemin auto-destructeur parcouru depuis le mystérieux arrivant vêtu de noir !
A l’intérieur de l’entrepôt, les duellistes de Lueur découvrirent le dénommé Orcanis, étendu sur le sol, la pupille dilatée, la peau moite, l’écume aux lèvres, la balle de Lueur lui avait perforé le buste, mais ce n’était pas la cause de sa mort, instantanément, tout les guerriers chevronnés ici présents comprirent que l’elfe s’était empoisonné.
Auteur, tu vas t'essouffler et te perdre à suivre ainsi le fil de tes pensées sans jamais les organiser. Tu penses ton histoire mot après mot, sans aucune logique et cohérence : ce qui conduit ici Orcanis à disparaitre aussi tôt arrivé, tout l'heure cette cotte de mailles à surgir soudain sur le torse de l'aubergiste, et bientôt ce parchemin en elfe noir apparaitre "dans le fut d'un carreau".
Le chef de clan fouilla le corps inerte de l’elfe noir et, dans le fut d’un des carreaux de son arbalète, Lueur trouva un parchemin qu’il lu :
C'est vraiment tout le clan qui fouille le corps ? Et combien de temps a-t-il passé dessus pour trouver un message "dans le fut d'un carreau" ? Car il faut soit le savoir, soit vraiment aimer les carreaux pour aller le chercher dans un tel endroit. Je rajouterais qu'un élément aussi important dissimulé dans un projectile susceptible d'être lancé, et donc perdu, c'est assez peu crédible pour être accepté sans broncher.
« Ætran um ?ratianerien dum ?ectio ßremis, ?aminerude um ðomino tess ?udarem ?ivitis, Tuome um Ðegotiora pio ?arme Ãvisis, ¥enesmer suo defregeter sudarsem dente dominis. Genetum fërihard kruliemos kingermis Luunare. C’est de l’elfe noir, cela signifie : Pour entrer dans le sanctuaire du clan noir, Où les disciples de Xerhas tentent de l’invoquer, Tu devras citer la devise du couple déchu, L’Ange Némésis et le Démon Baal, occis par le Maître. Ses fidèles infernaux surgiront à la septième aube de Luunare. Xerhas… Selon la légende il aurait tué par jalousie Némésis et Baal, les amants dont ni les cieux, ni les enfers ne voulaient…
Là, je romps définitivement un pacte de lecture déjà devenu très vacillant. Vouloir attribuer une langue à une race part d'une intention très louable (rendre son univers palpable), mais quand la-dite langue surgit au beau milieu de l'histoire sans qu'un univers complexe ne lui donne un sens, je décroche. Sans envie de remonter. D'autant plus que ce charabia invraisemblable nous est immédiatement traduit par ce sacré Lueur qui, décidément, à tous les talents. Pourquoi donner tous les rôles à un seul homme, alors qu'un personnage présenté sur cinq lignes, Pique-gorge, n'a toujours pas pipé mot ?
Enfin, notre problème c’est qu’il est écrit qui sortira des enfers à la septième aube, or c’est demain matin et je suis persuadé qu’il ne sort pas des ténèbres pour goûter les spécialités régionales…
La septième aube ne représente rien pour le lecteur. Et il devra apprendre vite, le-dit Lecteur puisqu'elle arrive le lendemain.
Quand à l'humour, je te renvoie à mon commentaire précédent à ce sujet.
Mais à présent plus personne ne connaît la devise qui nous aurait permis de saboter l’invocation. Bon, retournons à la base avant que des fouineurs ne rappliquent. »
"La base". La base ?
"Ne rappliquent". C'est un Seigneur Elfe qui s'exprime avec de tels mots ?
Toute la séquence finale, et la mort de cet elfe noir que nous n'avons même pas vu vivre est aussi vite expédiée que le combat entre mercenaires et duellistes du premier chapitre. Du coup, on ne suit plus l'histoire que par intermittence, c'est à dire quand tu veux bien prendre le temps de nous la raconter.
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