[Décembre 2007] San - Vampire, Ouverture
- Imperator
- Auteur du sujet
- Hors Ligne
- Messages : 751
Bref, un lecture fluide, un texte au ton décalé, encore que proche des ambiances de Blade dont j'ai l'impression que l'auteur s'est énormément inspiré (ou alors l'a réinventé, à voire ), un style poétique et terre à terre... mais que demande le peuple?
Me concernant, de l'inspiration pour ma critique.
Mais honnêtement, ce jeu sur la chaleur, sur les flammes, le froid et les gerçures est extrêmement bien mené.
Et ça commence:
La langue, dès la seconde ligne, qui reviendra dans la seconde partie de cette introduction comme une transition naturelle. Une langue qui, au départ, dépistait le froid et qui ensuite sera source de chaleur.sa langue se promène parfois furtivement sur les gerçures qui témoignent du froid continental de cet hiver.
Dois-je réellement tout relever? La chaleur de ses frères, le feu intérieur.
Et puis, dam', des vampires drogués par besoin .
Je n'ai pu m'empêcher de relever le "reflet de ses regrets" qui, en plus, bien que se démarquant, ne me semble pas choquer ou poser un problème d'intégration dans le texte, tendant à prouver que les sonorités sont maîtrisées.
Peut-être un peu trop de mots "chaleur".
Pas moins de six fois le même mot dans tout le texte, pas toujours avec besoin dans un texte où les mots comptent moins que l'image qu'ils transportent et où le son prend le pas sur le fond.Blady essaie aussi souvent que possible de s’abrutir de chaleur, à s’en faire bouillir les sangs, mais dans les bras des femmes comme dans les bains brûlants, ses os ne paraissent plus pouvoir se réchauffer. Tir’na aussi a toujours froid, mais le mieux est encore de partager le peu de chaleur qu’on a, se disent-ils à chaque rencontre.
Serais-je parvenu à trouver une petite bête?
C'est en voulant "améliorer" (et mon humilité me rappelle à l'ordre à ce mot) ce passage que je me rend compte à quel point c'est difficile. Est-ce bien, ne l'est-ce pas, comprends-je suffisamment le style de l'auteur pour m'y introduire et le changer? Une telle fluidité supporterait-elle un changement extérieur?il attend que les flammes viennent le lécher.
Un instant, un battement de coeur, elle est là, la petite flamme. La langue de la déviante
Si j'essayais, pour éviter cette répétition injusitifée (injustifiable? => nous verrons), quelque chose comme:
"il attend que les flammes viennent le lécher.
Un instant, un battement de coeur, elle est là. La langue de la déviante..."
Et même ainsi, on a un problème de transition entre les deux phrases qu'il n'est pas question de raccorder pour des questions de longueur (langueur?) évidentes.
Alors comment justifier cette répétition?
"Les flammes" peut faire référence au feu intérieur et ne saurait donc être modifié. Mais si c'est "petite flamme" qu'il faut changer, que peut-on mettre à la place? Étincelle?
Je comprend pourquoi utiliser "petite flamme", d'après l'image qui en ressort, cependant la répétition, elle, ne se justifie pas, ne se comprend pas.
Peut-être qu'en disant "elles sont là" pour faire référence aux flammes citées auparavant, et en rester là? Non plus, je n'y crois pas.
Bon, peut-être que ce n'est pas plus mal ainsi. Pourtant, j'ai vraiment l'impression qu'il y a là une faiblesse. Tant mieux, la perfection n'aurait pas eu l'air humaine et aurait perdu tout attrait.
Quant aux prénoms. Blady me semble venir de Blade, je ne vais pas chercher plus loin. Tir'na, pourrait-ce être un anagramme? Me souvenant des noms de l'Ogre de Pérouse, j'ai tendance à y croire, mais, malheureusement, je n'ai jamais été très doué pour ce genre de chose. Peut-être "naiTr".
Voilà. Fort peu à dire, parce que je n'aime pas m'éterniser en éloge et parce que je ne sais pas si ce que je dis peut être considéré comme proche de la vérité ou par trop influencé, mais je sais que le jeu sur la chaleur est vraiment un modèle du genre et que j'aurais assez de facilité à le défendre. Rien que pour cela, ce texte est une réussite.
Reste l'éternelle question de savoir si la suite (j'entend après le chapitre deux que j'ai déjà lu) sera à la hauteur.
Impe, en train de triper grave.
édit: je pense qu'il y aura plus à dire sur la seconde partie, ce qui me rassure un peu à vrai dire .
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
J'ai peur de garder tout mon intérêt pour la seule première phrase.
Acte jussif (décevant, ce mot n'est pas dans le TLF), mais ce que nous voyons est : "homme -> foule - > rues -> heure matinale -> bourgade -> province".Voyez cet homme au milieu de la foule qui anime les rues, d’habitude désertes à cette heure matinale, d’une petite bourgade de province.
Il y a donc acte dans une description qui de l'homme va à la province en passant par les rues et la bourgade, sans la moindre unité ni rapport du reste. Le plus simple aurait été "cet homme de province". Je dirai du reste que peu nous importe ce que fait la foule, qu'animer n'est ni feu ni vie, que l'heure n'a pas rapport à l'homme, et qu'il faut donc s'en tenir à l'homme relativement à la foule, pour détachement. "cet homme de province, au milieu de la foule".
Problème alors, tout le rapport à la chaleur qui joue dans la suite du texte est absent de l'introduction, donc je conseille de laisser la description du lieu à la seconde phrase, et de s'en tenir à la seule description de l'homme, avec un meilleur effet d'isolement.
L'impératif est un bon exorde, puisqu'il demande une activité au lecteur. Il implique une mise en avant du narrateur au narrataire, donc détache la scène d'énonciation et de là, quelqu'un nous parle, d'autre que le vampire, qui assume les paroles. Or, par la suite, c'est le vampire qui prend la responsabilité des jugements. Ceci par exemple : "Mais les jours sont, hélas, incomparablement plus longs qu’avant." Personne n'a songé que le "hélas" venait de quelqu'un d'autre que le vampire. Le vampire seul peut dire "hélas", comme un regret, mais pas un narrateur du reste indéfini.
L'autre exemple frappant vient avec : "le mieux est encore de partager le peu de chaleur qu’on a", où le "on" désigne aussi le narrataire, et qui n'est rapporté qu'ensuite aux vampires. Là encore, tout le monde le rapporte aux vampires, alors qu'il serait attribuable au narrateur, d'autant que "dire" peut aussi être une pensée, donc subjectif.
Gerçures et froid font déjà entendre l'hiver, précision inutile, à effacer. Le témoignage est du reste inutile, à part la précision continentale, mais elle n'apporte rien dans ce premier chapitre et ne revient pas au second, à supprimer.... sur les gerçures qui témoignent du froid continental de cet hiver.
On a alors un rythme à défaut, fin de phrase trop courte, je ne saurais trop conseiller la suppression du regard vide, usé, usagé et sans écho, totalement oblitéré par le champ calorifère. De même, déplacer les lèvres pincées au-delà du verbe, pour rééquilibrer la phrase, ce qui enlève le ralentissement du reste peu efficace en introduction.
D'autant que "ses lèvres pincées, sa langue se promène" est de préférence à éviter, complexe d'emploi, plus encore en introduction, où le manque de repères frappe.
Totalement inutile, préférer l'effet d'isolement par description de la personne seule puis seulement le placer dans la foule. L'opposition "personne - tous" n'est pas motivée, le progressif pour "discuter" n'est pas justifiable, ils ne se préparent pas à discuter et n'ont certainement pas en finalité dans leur marche de trouver quelqu'un à qui parler. Quant aux achats, ils n'ont aucune pertinence dans le texte, c'est l'activité lambda.Il n’est remarqué ou bousculé par personne, alors que tous vont discuter et faire leurs achats dans le centre-ville.
A effacer.
J'avoue mon incompétence, je n'ai pas compris cette phrase. S'accomode d'un mouvement ? Acquiesce ? J'en laisse passer l'oeil en sang, motif du vampire.L’oeil injecté de sang accomode sur un mouvement lent et trouble
Le jour succède à la nuit, la formulation n'a à ce stade aucune signification. Ici animation des ombres en les mettant au plan des fantômes, d'où presque synonymie. L'effet aurait été le même, voire meilleur, avec une répétition : "les ombres succèdent aux ombres". Le jeu d'animation est préservé justement par synonymie.Les ombres succèdent aux fantômes [...] n’évoquent aucune réalité pour Blady.
L'objectif ici a été de placer le nom propre en toute fin de paragraphe, mais l'effet échoue. Artificiel, à défaut d'une meilleure explication. Préférer "n'évoquent pour Blady aucune réalité." Le choix d'emplacement est une question de subjectivité/objectivité, mais débuter l'année par des théories, du reste mal assurées, ne serait pas très approprié.
A propos de la sonorité, ici, notons "faire - frères", il me fait penser à "victoires - comptoir" du texte Lueur, de Xéa. L'emploi ici n'est pas mauvais, peu exploité, mais pas mauvais. Le sujet est le même, la préoccupation, la proximité intéressante, sans plus.et si peu à en faire. Pour lui ne compte plus que la chaleur de ses frères.
Nous aurons plus loin "reflet - regrets", cette fois plutôt pour l'unité et qui propose beaucoup moins de sens.
Le travail sonore est en effet présent, mais plus par jeu qu'autre chose, le jeu préféré étant la reprise voire l'anaphore, pour un arrêt d'action en accord avec le vide exprimé par l'image du froid.
Si la répétition de "flamme" ne me dérange pas, puisque considérante "petite" comme un diminutif à l'égale de "flammèche", et donc comme un mot différent, par contre j'aurais préféré "un battement de coeur l'amène, la petite..." Simple évitement du verbe "être" et motivation du battement de coeur, plutôt que simple calcul du temps.Un instant, un battement de coeur, elle est là, la petite flamme.
Trop long. Effacer "du pays", au moins. La mandragore est un mot suffisamment mystérieux du reste, et le contexte vampiréen suffisamment magique, pour éviter la précision des racines. Choisir entre "le plus grand secret" ou "les terriers du Nord".Elaborée à partir de racines magiques cultivées dans le plus grand secret dans les terriers du Nord du pays...
Ce qui me rappelle, sur le coup, une anecdote, où un comédien avait préparé dix répliques, et les soumettait à un confrère. Le confrère lui a dit : "Elles sont toutes bonnes, choisis-en trois." Même chose ici, ou l'un, ou l'autre, pas les deux.
La relative est une tentative trop visible, artificielle, de ramener le champ de la chaleur. L'embrasement de l'âme, allié aux couleurs - qui du reste manquent d'importance, si j'en crois la critique d'Imperator - aurait dû venir avant.... grâce à la poudre grise qui embrase son âme.
Je ne pense pas avoir grand-chose de plus à dire. Couleurs opposées à la grisaille, chaleur opposée au froid, associations avec les activités, et le manque total d'importance de la foule. Le meilleur effet reste l'effacement de la présence féminine, qui participe de l'isolement. Ca, c'est à retenir, plutôt qu'un simple jeu de chaleur encore loin de me faire frissonner.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- San
- Hors Ligne
- Messages : 1069
J'y reviendrai peut-être après (ou pas), mais ce qui me pose un peu problème pour l'instant est le placement de ces deux passages. Ils me plaisent beaucoup en l'état (avec bien sûr les trucs perfectibles qu'on va tenter d'améliorer), donc je vais sans doute rester sur ce format, mais ce que j'ai quand même envie de faire par moments serait de rajouter un chapitre de véritable introduction de mon histoire (avant l'ouverture et comme ça je pourrais justifier quelques unes de mes images, au moins), rallonger l'ouverture pour qu'elle ait plus de sens et rallonger le hors d'oeuvre pour mieux y développer l'univers et présenter clairement l'intrigue. Dis-moi si j'ai tout faux, mais je suis sûre que c'est le minimum syndical que tu attends, Fufu'.
Mais voilà, j'aime balancer le lecteur au milieu d'une scène et le trimballer au milieu d'une autre sans guère d'égards, autant que faire se peut, c'est mon péché mignon. Ta critique ne parlait pas vraiment de ça, en même temps, bref.
Revenons d'abord à la critique d'Impe.
On connait assez bien les styles des autres pour que ça ne change pas grand chose au niveau de la critique... Même si je pourrais confondre un de tes textes avec un de Petimuel pendant un moment, ça ne durerait pas assez longtemps!je me disais qu'on devrait cacher le nom de l'auteur pour qu'aucune influence ne puisse se faire.
Et pourtant je l'ai compulsé mon dico de synonymes... Oui, tu as trouvé quelque chose! (et Fufu' m'aide un peu à arranger ça).Pas moins de six fois le même mot dans tout le texte
Je croyais avoir trouvé un moyen de gommer la répétition... Mais non, j'ai dû laisser tomber au final : je continue à chercher un moyen.Alors comment justifier cette répétition?
Blady vient de Blood (prononcer blad) avant tout, et vu que ça ressemblait à Blade j'ai tout de suite accroché (oui, quand même). Tir'na vient de Tir'na Nog (terre des jeunes en je sais plus quelle langue, peut-être indien). La mandragore est une plante qui existe bel et bien (pour autant que je sache), mais c'est assez loin du mythe qui fait pousser la mandragore dans la terre au pied des potences, terre imbibée de semence masculine comme chacun sait. Davantage de pseudo-références culturelles au chapitre 2.Quant aux prénoms
C'est ça que je voulais Et bien alors c'est réussi. (oui bon ça peut l'être plus)Impe, en train de triper grave.
Oulala ' Déjà Fufu' dans son état normal, et même dans ses bons jours, c'est pas facile-facile, ça promet!Quoique je manque d'entrain
Et ça ressemble à quoi?Acte jussif
J'ai peut-être un peu abusé. Je retiens ton idée de couper en deux phrases."cet homme de province, au milieu de la foule".
J'ai tendance à être têtue pour ce genre de détail. Ton analyse est tout à fait juste et je suis navrée si cette situation te déstabilise ou te donne des boutons, mais si le texte parle au lecteur, pour moi ça marche. Le point de vue de la narration ne m'a jamais paru fixe et rigide, j'aime bien le voir se déplacer. Aller du point de vue de l'auteur à celui d'un personnage, d'un passant de la rue, pour finir sur un point de vue général de la population vampire du coin (par exemple) ça ne me parait pas illégal (et je n'ai même pas bougé autant ). Après, c'est peut-être simplement mal fait... Dis-moi si ça devrait m'inquiéter plus que ça.L'impératif est un bon exorde [...] mais pas un narrateur du reste indéfini.
C'est noté.Gerçures et froid font déjà entendre l'hiver, précision inutile, à effacer.
En fait il me servait à prolonger ma phrase (ce que tu as vu) Je vais voir si on peut trouver mieux, des gerçures douloureuses, quelque chose dans le genre. Et comme je tiens à ce regard vide, je le détache dans une autre phrase, si j'ai bien suivi.Le témoignage est du reste inutile,
Alors ça sera "discuter et s'amuser dans le centre ville" si tu n'y vois pas d'inconvénient.Quant aux achats
C'est la phrase la plus technique de ce chapitre \o/ Et aussi la première que j'avais en tête pour décrire ma scène. Donc ça vaut le coup d'essayer de te l'expliquer : mettons que toi, renard avec deux yeux séparés d'à peu près 8 cm (peut-être encore moins, je ne connais pas bien les mensurations des renards), tu es en train de regarder ton écran de PC, à environ une distance de pattes de ton museau... et tout à coup, un truc intéressant (mettons une poule caquetante et bien dodue) passe dans la rue, 20 mètres plus loin : ton regard passe de l'écran à la rue, et tes yeux ne font pas cette transition instantanément. Sans accomoder, tu verrais la délicieuse poule en deux exemplaires (ou plus) et complètement floue. Avoir deux yeux c'est bien, mais la 3D c'est pas du tout cuit. Donc tes yeux accomodent : le cristallin se gonfle plus ou moins et fait ainsi varier sa distance focale. Miracle de la nature, tu vois aussi nettement un objet situé au bout de tes papattes qu'un truc à 20 mètres.L’oeil injecté de sang accomode sur un mouvement lent et trouble
Merci de votre compréhension, vous pouvez maintenant tout oublier.
Ce que j'avais mis en premier lieu, pour lui préférer le truc avec les fantômes... Question de je-sais-pas-quoi sonore ou rythmique... (tu as raison de souligner que je ne fais que m'amuser!) C'est grave, docteur?les ombres succèdent aux ombres
C'est noté.n'évoquent pour Blady aucune réalité.
C'est noté aussi.un battement de coeur l'amène, la petite...
Je choisis le plus grand secret, c'est le plus facile, j'ai peur d'oublier de ressortir ces terriers du Nord par la suite.Choisir entre "le plus grand secret" ou "les terriers du Nord".
Ah flûte, ça par contre c'est important, les couleurs ont été spoliées... Je reverrai tout ça.L'embrasement de l'âme, allié aux couleurs
Ce personnage n'est une femme que pour des besoins d'appariement... D'ailleurs je n'aime pas trop le genre (entendre : elle risque de mourir vachement vite).l'effacement de la présence féminine
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Vuld Edone
- Hors Ligne
- Messages : 2178
Il faudra que j'essaie, balancer le lecteur en "media res", mais je le perds déjà suffisamment comme cela.
L'acte jussif est une injonction, un ordre. Un impératif, quoi.
L'analyse par la narration est fondamentale, qui à parle à qui, mon point de vue est peut-être extrême mais tu emploies énormément le discours indirect libre (j'ai oublié le terme exact) et beaucoup de jugements de valeur. Quand tu dis "grand merci", ça peut être le narrateur, le genre humain qui préfère n'être pas dévoré, ou ça peut être le vampire, et là l'interprétation change beaucoup, devient difficile.
Ca n'a d'importance que quand on commence à réfléchir, mais tout ce qui se trouve en introduction est pour moi annonciateur de la suite, et voir un narrateur qui ne reviendra plus me dérange.
Je me suis permis aussi de vérifier dans le TLF informatique ce verbe "accommoder". Avec deux "m", donc, il faut accommoder. Je ne connaissais pas cet emploi, le dictionnaire non plus, mais en tant que linguiste, je ne peux pas le critiquer.
Surtout après avoir entendu parler de poule, et n'étant pas oculiste.
Et je ne m'attaque pas à la sonorité, mes oreilles sont trop pointues pour cela.
Une dernière chose : l'isolement n'a donc pas d'importance pour définir Blady ? Ou définir le vampire en général. Je demande, car même s'il est froid, et par le froid, c'est en grande partie l'isolement qui le définit.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- San
- Hors Ligne
- Messages : 1069
Comme quoi google, c'est trompeur. Merci pour la correction orthographique. Pour le reste sur l'accommodation, c'est du 90% exact et véridique, enfin je crois."accommoder"
Je dois avoir un point de vue trop humain pour définir les vampires par leur isolement. Enfin, ils tendent vers ce qu'ils n'ont pas, comme tous les autres. J'ai tendance à définir mes personnages par ce qu'ils n'ont pas plutôt que par ce qu'ils sont. Evidemment, ça pose plus de problèmes que ça n'en résout...c'est en grande partie l'isolement qui le définit
Oui c'est vraiment ça, Linoï par exemple, ce qu'elle n'a pas c'est du bon sens, tout comme Dilgan n'a pas même une once de subtilité. Ylda manque de volonté, Issira de maturité, et globalement ils manquent tous d'affection.
C'est plus facile de jouer sur les choses qu'ils n'ont pas et convoitent que sur leurs talents personnels que l'auteur n'est pas sûr de maîtriser.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Zarathoustra
- Hors Ligne
- Messages : 2081
Me suis pas trompé. C'est court. Trop sans doute, même avec 2 "chapitres". Je pense que tu devrais apprendre à développer tes chapitres pour que le plaisir de te lire ne souffre pas de frustration. Je suis sûr que tu pourrais au moins doubler la longueur si tu t'en donnais la peine, si tu structurais ton texte avec une succession de vraies scènes, des temps mort et temps forts, des transitions etc.
Tu as encore une fois déceidé d'utliser le présent. Tu sais ce que j'en pense. Il me semble que j'ai lu le chapitre 2 sans que ça neme gêne.
Venons en au texte. Je trouve que tu amènes ton sujet de manière très agréable et que tu ouvres ton texte sur des horizons bien plus vastes que d'habitude. Ce qui est prometteur. Maintenant c'est toujours trop court pour vraiment juger. Tu as une bonne plume, pourquoi es-tu si avare d'elle dans tes textes?
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Post Scriptum
- Hors Ligne
- Messages : 90
Ouverture.
Très joli terme. En tant qu'écrivain d'une symphonie (romanesque) en sursis, j'apprécie particulièrement de voir des termes musicaux remplacer avec intelligence des termes plus littéraires. D'autant plus que le terme "Ouverture" s'adapte au format de ton travail assez intuitivement.
Mais ne tardons plus, et suivons donc tes vampires :
Voyez cet homme au milieu de la foule qui anime les rues, d’habitude désertes à cette heure matinale, d’une petite bourgade de province.
D'accord.
Je vois cet homme.
Seulement, juste après cet homme, je vois tout de suite la foule, puis les rues, puis je me rends compte que les rues sont désertes, et tout de suite après je sais que l'heure est matinale, que c'est bien normal qu'elles soient désertes, puis sort "une petite bourgade de province". Une petite bourgade province ?
Ah oui. J'étais dans les rues. Les rues "d'habitude désertes à cette heure matinale". Mais, qu'est-ce que je faisais au juste dans ces rues ?
Je ne vois plus l'homme. C'est dommage.
En une phrase, tu m'as perdu. L'ouverture s'est faite si vite que j'ai eu le temps de tout voir sans me souvenir de ce que j'avais vu.
Trop d'informations en même temps lui ôte son sens et en égare sa cohérence. Ne sois pas si pressée de tout nous dire.
Prends le temps.
Prends le temps de nous montrer cet homme. Le premier élément.
Cet homme au milieu de la foule. Le lien entre le premier et le deuxième élément.
Puis là, au milieu de la foule, on doit s'étonner avec toi, car on vient de pénétrer dans le troisième élément. On s'étonne calmement, sans précipitation superflue ; à ce moment du récit c'est inutile (d'ailleurs, tes personnages sont des vampires, ils ont toute l'éternité devant eux). On s'étonne donc : ces rues sont d'habitude désertes. Pourquoi donc ?
Quatrième élément. L'heure matinale.
Elle arrive comme un cheveu sur la soupe. Le lecteur n'a pas l'habitude de traverser ces rues inconnues avec cet homme, il ne sait pas qu'une telle foule est inhabituelle à ce moment de la journée. Toi, auteur, tu le sais. Ton personnage aussi. Mais pas le lecteur. Ne l'exclue pas si froidement de ton univers. Prends le temps de lui expliquer, en quelques mots, de lui montrer un petit détail concret qui l'attachera à cette "in-habitualité" (pardon pour le barbarisme) : horloge publique, soleil levant, ... Juste un petit détail suffit. Et le lecteur redevient complice. Il ne sait pas encore pourquoi une telle foule est inhabituelle à cette heure de la journée, mais il est déjà interpelé par ce détail.
La rue nous renvoie à la ville.
Cinquième Element. Une petite bourgade de province.
Pourquoi le préciser ? Est-ce nécessaire, à ce stade du récit ? Avons-nous besoin de le savoir ?
Une ouverture... ouvre.
Ouvre la porte d'une pièce inconnue. Sur quoi vas-tu t'attarder d'abord ? Les détails qui ne peuvent pas se voir (ou se comprendre) au premier coup d'oeil ?
Engraisser son récit dès le départ, c'est plomber dangereusement sa fluidité. Certains détails, concrets, sont indispensables pour accrocher le récit. D'autres, plus ou moins vagues, devraient venir se greffer plus tard, au fur et à mesure des nécessités de l'histoire.
Voyez cet homme au milieu de la foule. Regardez-le traverser ces rues, le regard dans le vide, les lèvres pincées...
Imprime ta voix au début du récit. Tu as commencé par "voyez". Dès le départ, tu es là, toi, auteur/narrateur. Ne lâches pas si vite le lecteur au milieu de ton univers. Pose le doucement, calmement, froidement. Agis comme tes vampires.
Le regard dans le vide, les lèvres pincées, sa langue se promène parfois furtivement sur les gerçures qui témoignent du froid continental de cet hiver.
Je m'attarde encore une fois sur les détails inutiles.
"Le froid continental de cet hiver". Pourquoi le préciser juste au moment ou il promène sa langue sur les gerçures ? En fait, c'est surtout le "continental" qui me gène ici. Tout comme la "petite bourgade de province" et "l'heure matinale" plus haut. Le froid, continental ou polaire, n'a rien à faire ici. Pas toute de suite, pas de cette façon en tout cas. Le meilleur moyen de rompre le pacte de lecture est d'alourdir de détails malvenus des moment qui doivent se contenter de ce qu'ils disent. Une chose après l'autre.
1-Sa langue se promène sur les lèvres
2-Il y a des gerçures sur ses lèvres
3-Le froid est responsable de ses gerçures
4-Il s'agit d'un froid continental
Ca fait beaucoup de choses à dire, qu'il faut amener sans que l'une de ces choses n'empêche l'autre de respirer. Et alourdisse la structure globale du récit par la même occasion.
Il n’est remarqué ou bousculé par personne, alors que tous vont discuter et faire leurs achats dans le centre-ville.
Personne ne le remarque. Personne ne le bouscule. Autour de lui, on va, on vient. La foule se presse vers les magasins en emplissant les rues d'un brouhaha incessant.
Je me suis permis, encore une fois, de réécrire ce passage
Tu as commencé ton histoire par "voyez". Puis ta voix propre a disparu. Ton récit a retrouvé un style beaucoup plus classique. Ce qui est assez regrettable, vu que j'ai encore en tête le son de ta voix, hautement clamée dans le premier mot. Tu disparais trop vite de l'histoire. Tu nous dis de voir, tu nous montres ton personnage. Puis tu nous laisse tout seul avec lui. Non. Ne pars pas tout de suite, reste encore un peu avec le lecteur. Enfin, quand-même. Ce sont des vampires, des êtres glacés. Et tu nous abandonnes avec eux dès la première ligne ? Trop brutal à mon sens. Attarde-toi avec le lecteur, tout en restant discrète. Il ne se rendra même plus compte de ton absence si tu disparais petit à petit.
L’oeil injecté de sang accomode sur un mouvement lent et trouble
J'avoue ne pas comprendre le sens de la phrase. Une maladresse ou une erreur de frappe ?
entre les deux tours des compagnies d’assurance.
Que viennent faire ici ces fichues "deux tours des compagnies d'assurance" ? Moi, lecteur, je ne connais pas la ville, je ne sais pas qu'il y a deux tours d'assurance : toi oui, puisque tu l'as décidé. Mais si tu me les fait surgir de terre en claquant des mains je ne vais plus croire à la réalité de cette ville. Un récit ne se construit pas comme un tour de magie.
Nous étions avec un personnage, occupés sur ses lèvres et leurs gerçures, sur sa démarche, et sur la foule autour. Tout d'un coup un nuage et deux tours. Deux tours "des compagnies d'assurance" qui plus est. Voilà ou est le problème : les compagnies d'assurance. Ce détail est inutile. Il plombe toute ta phrase en lui donnant un air de décor de théâtre. Du carton-pâte.
Deux tours, "tout court" passe encore. Dans le paysage d'une ville anonyme, d'une petite bourgade de province, c'est presque normal. Je ne suis pas gêné par leur présence en ces lieux. Je suis gêné par leur arrivée dans le récit.
Les couleurs passées de la ville lui font penser à un vieux souvenir presque effacé, sans contraste.
Un peu vague, un peu trouble. Comme ce souvenir presque effacé que tu évoque, la phrase est sans contraste. Peut-être devrais-tu ici nous parler plus concrètement de ces couleurs "passées".
Les pigeons ne sont que des formes noires comme les autres au milieu de l’avenue.
L'avenue. Voici un détail assez bien arrivé qui précise l'aspect général de la rue. Vague mais évoquant une image précise (non pas comme ces "deux tours des compagnies d'assurances"). Il vient naturellement, et ne semble pas rajouté à la phrase d'une manière totalement déplacée.
Les ombres succèdent aux fantômes dans cet univers gris et vague, et les contours indistincts des passants et des bâtiments n’évoquent aucune réalité pour Blady.
La première partie de ta phrase (en gras) recèle une image tellement forte qu'elle gagnerait à être isolée par un point de ce qui lui succède.
Ceci dit, l'aspect "absent du monde" du vampire est assez bien rendu par les deux dernières phrases. Même si elles n'évitent pas l'habituel cliché du vampire ténébreux et solitaire. Mais un vampire est déjà, en lui-même, un cliché. Il est assez difficile de travailler avec sans s'épargner certaines... redondances avec ce qui a déjà été écrit avant.
Dans son monde, il n’y a pas de soleil, que des néons et des réverbères ; dans son monde, l’horizon est toujours gris ou bleu nuit, comme la mer, les nuages. Le jour est sombre et terne, imprécis, alors que la nuit... Chaque nuit, depuis sa renaissance... Le monde se pare de nouvelles couleurs, magiques et abstraites, invisibles aux yeux des humains, diluées dans l’obscurité. Mais les jours sont, hélas, incomparablement plus longs qu’avant. Une éternité à tuer, et si peu à en faire. Pour lui ne compte plus que la chaleur de ses frères.
Très "beau" est le commentaire qui me vient spontanément à l'esprit. Mais ce terme est ici peut-être mal adapté. Ce n'est pas beau, c'est presque maitrisé. Je dis presque car mes préférences stylistiques auraient adopté un récit encore plus direct pour la première partie ("Dans son monde, pas de soleil. Des néons. Des réverbères. L'horizon est toujours gris ou bleu. Bleu nuit. Comme la mer. Comme les nuages"), style direct qui s'associerait délicieusement bien avec l'état d'esprit mélancolique et désabusé d'un vampire. Absent du monde, comme j'ai pu le dire plus haut.
Le souci de l’apparence, qu’il avait élevé au rang de culte dans sa précédente existence, est devenu vain et fade, dans un univers uniformément gris.
On connait à peine le personnage. On le découvre, on l'observe. Et déjà tu nous parle de sa précédente existence ?
Et puis, pourquoi ce thème si soudain "le souci de l'apparence" ? Il arrive comme un cheveu sur la soupe.
La fraîcheur de sa peau appelle la douceur ardente d’un feu intérieur... Il attend...
Enfermé dans son enfer personnel, il attend que les flammes viennent le lécher.
Décidemment, après Monthy 3 et son conte des Antilles, en voici encore un qui n'attend que sa damnation infernale. Mais s'il est "enfermé dans son enfer personnel", pourquoi attend-il donc que les flammes viennent le lécher. Elle doivent, selon toute logique, déjà le lécher.
Un instant, un battement de coeur, elle est là, la petite flamme. La langue de la déviante se glisse entre ses lèvres blessées. Le joli corps féminin, emmitouflé dans plusieurs pulls et une parka en peau, n’a guère de chaleur à offrir, mais sa langue réchauffe les entrailles de Blady. Une pensée l’effleure, comme à chaque fois que la chaleur renoue avec son être frigorifié : depuis quand la caste des impurs subit-elle ce froid permanent, comment se peut-il que les siens soient constamment gelés ? Leur métabolisme aurait-il changé, pour qu’ils ne soient plus capables de réguler leur propre température ? Blady essaie aussi souvent que possible de s’abrutir de chaleur, à s’en faire bouillir les sangs, mais dans les bras des femmes comme dans les bains brûlants, ses os ne paraissent plus pouvoir se réchauffer. Tir’na aussi a toujours froid, mais le mieux est encore de partager le peu de chaleur qu’on a, se disent-ils à chaque rencontre.
Chaud / Froid - Damnation / Oubli
Les thèmes sont assez bien croisés.
Juste une petite remarque : emmitouflé dans plusieurs pulls et une parka en peau, "le joli corps féminin" aurait quand-même un peu de mal à dévoiler ce qui lui attribue ce terme de joli. Peut-être pourrais-tu évoquer d'une autre manière la beauté de ces formes ?
Un battement de paupières, et le couple se glisse dans l’entrée d’une ruelle sordide pour trouver une chambre bon marché, et y passer la longue journée qui s’annonce, sur un nuage un peu moins gris.
Plus je relis la phrase, moins je comprends le sens ce qui est en gras. Erreur de frappe ? Maladresse ?
"Pourquoi ce battement de paupières" ? Le terme "se glisse" est déjà assez parlant sur la manière de se faufiler dans la ruelle.
Et cette "chambre bon marché". Dans une ruelle "sordide", on ne s'attendrait pas à y trouver un palace. Non ?
Ai-je aimé ce texte ou pas ?
Je ne réponds jamais à cette question, car je ne sais pas trop si cela peut signifier quelque chose.
Certains passages manifestent une esquisse de maitrise de la relation style/esprit du texte. D'autres sont encore assez maladroits, et leurs points forts noyés sous des détails déplacés et inutiles. Pour le reste, l'histoire vient juste de commencer : il y a bien peu à dire.
Une dernière chose : les prénoms de tes personnages, que j'ai trouvé assez ridicules (pour être tout à fait franc). Mais les gouts et les couleurs ne sont pas des choses qui se discutent : ils n'ont de toute façon pas nuit à ma lecture.
Rendez-vous demain (ou après demain si je m'épanchais un peu trop) pour ma lecture de la suite de ton histoire.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- San
- Hors Ligne
- Messages : 1069
Mais non, détrompe-toi, je ne choisis rien, ça s'écrit comme ça tout seul (c'est vrai).Tu as encore une fois décidé d'utiliser le présent.
Eh oui... En plus il y a encore beaucoup à faire (juste pour ces deux p'tits trucs), je vais passer des années sur ce texte je le sens venir!Maintenant c'est toujours trop court pour vraiment juger.
Désolée pour le manque de consistance au passage, j'ai bien vu que c'était court. Mais je tenais à livrer "en pâture aux lions" (oui oui c'est de vous que je parle!) ce début de texte avant d'aller plus loin... Pour voir si c'est bien ce que je crois.
@ Post Scriptum :
Voui, d'ailleurs ça t'a mis dans un bon état d'esprit et je m'en félicite. Au fond c'était le meilleur moment de mon texte"Ouverture" s'adapte au format de ton travail assez intuitivement.
Trop d'informations en même temps lui ôte son sens et en égare sa cohérence.
Ouip, et je vois bien ce que tu veux dire, bien mieux maintenant. Merci pour cette explication extrêmement constructive : j'ai l'impression qu'on me prémâche la correction du texte, c'est... assez plaisanttes personnages sont des vampires, ils ont toute l'éternité devant eux
Je crois que tu as visé juste en pointant cette identification qu'il faut que j'arrive à parfaire avec mes personnages vampiresques. Ce n'est jamais une nécessité à mon avis, dans le sens où on peut raconter une histoire d'un point de vue détaché par rapport aux personnages, mais le fait de raconter avec froideur est quelque chose qui m'aidera sans doute beaucoup pour la suite, et me permet de prendre un peu plus position.
Tu cites plusieurs éléments que Fufu' a également cités, des points névralgiques des corrections à faire donc, ou en tout cas il faut que j'y prête attention. Le froid continental, les tours d'assurance, la bourgade de province, les "achats au centre ville"...Une petite bourgade de province.
Pourquoi le préciser ? Est-ce nécessaire, à ce stade du récit ? Avons-nous besoin de le savoir ?
Je prends bonne note des réécritures que tu as faites. Très bonne note. Réassaisonné à ma sauce, elles seront à priori toutes incorporées au récit.
Je crois vraiment que cette Ouverture présente de bonnes bases à partir desquelles recontruire quelque chose de chouette. En l'état, elle me plaisait bien, sonnait assez comme il faut, et avec toute cette aide ça va devenir bien mieux.
Euh... Une maladresse alors... Puis il manque un "m" à accommode... (Hey! Pratique le correcteur orthographique intégré sur le forum!) J'ai tenté d'expliquer le phénomène à plusieurs personnes, si tu lis leurs critiques tu tomberas dessus. Mais plus simplement, puisque personne n'y entend goutte, je referai ce passage.L’oeil injecté de sang accomode sur un mouvement lent et trouble
J'avoue ne pas comprendre le sens de la phrase. Une maladresse ou une erreur de frappe ?
Un de mes grands regretsUn récit ne se construit pas comme un tour de magie.
Oui... Et à la fois sans tomber dans la redondance... Mais je vais essayer.Peut-être devrais-tu ici nous parler plus concrètement de ces couleurs "passées".
Donc elle je la garde si j'ai bien comprisL'avenue.
A propos de ça, je sais pas vous mais moi je ne vois franchement pas quand il y a du gras ou quand il y en a pas...La première partie de ta phrase (en gras)
Merci d'avoir relevé ce passage, presque étonnant que tu ne lui aies pas relevé de défautsAbsent du monde, comme j'ai pu le dire plus haut.
J'ai hésité... C'est vrai que ce n'est pas vraiment nécessaire à ce moment... Mais sans ce genre de détails, j'ai l'impression de ne pas assez en dire...Et déjà tu nous parles de sa précédente existence ?
Oui c'est vrai. Mais l'apparence a son importance dans ce récit. Je devrais sans doute développer un peu plus le thème, en fait, d'une manière ou d'une autre."le souci de l'apparence" ? Il arrive comme un cheveu sur la soupe.
Juste, j'aurais bien mis "enfer glacé" mais je crois que ça répétait... Je trouverai autre chose que l'enfer ça conviendra mieux.Mais s'il est "enfermé dans son enfer personnel"
Oui!Peut-être pourrais-tu évoquer d'une autre manière la beauté de ces formes ?
Ca doit être le battement de paupières alors... Auquel je ferai un sort. Le reste me parait largement compréhensible... Et pour le "bon marché", je lui ferai un sort aussi.Un battement de paupières, et le couple se glisse dans l’entrée d’une ruelle sordide pour trouver une chambre bon marché, et y passer la longue journée qui s’annonce, sur un nuage un peu moins gris.
J'suppose que c'est l'élément le moins criticable d'un texte... Les goûts et les couleurs, comme tu dis. Mon seul espoir est que tu apprennes à les apprécier au fil de l'histoireles prénoms de tes personnages, que j'ai trouvé assez ridicules
Bon bon, ... Est-ce que je vais avoir le temps de critiquer quelque chose ce soir...
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- Post Scriptum
- Hors Ligne
- Messages : 90
L'Ouverture donc.
L'Ouverture qui s'achève sur un enfermement (la ruelle sordide, la chambre évoquée) alors que débute la journée.
Je crois que tu as visé juste en pointant cette identification qu'il faut que j'arrive à parfaire avec mes personnages vampiresques. Ce n'est jamais une nécessité à mon avis, dans le sens où on peut raconter une histoire d'un point de vue détaché par rapport aux personnages, mais le fait de raconter avec froideur est quelque chose qui m'aidera sans doute beaucoup pour la suite, et me permet de prendre un peu plus position.
En fait, je crois qu'il est vraiment essentiel d'adapter sa façon d'écrire à chaque passage. Tout en gardant une ligne cohérente. L'essence du récit doit s'imprimer sur la voix (et la voie) du récit pour moduler ses tonalités. Du moins quand le narrateur n'est pas plus ou moins clairement identifié comme l'un des personnages de l'histoire.
C'est un exercice assez difficile à accomplir sans doute, quand on ne s'y attarde pas souvent. Mais nécessaire, à mon sens.
Tu cites plusieurs éléments que Fufu' a également cités, des points névralgiques des corrections à faire donc, ou en tout cas il faut que j'y prête attention. Le froid continental, les tours d'assurance, la bourgade de province, les "achats au centre ville"...
Des éléments dispensables dans l'état actuel de l'histoire. Ils ne sont jamais intégrés au récit. Comme un tableau du XVIIIième siècle sur lequel un peintre contemporain aurait rajouté des points de couleur vive en acrylique.
Mais sans ce genre de détails, j'ai l'impression de ne pas assez en dire...
Ne pas en dire assez est une sensation à écouter très attentivement. Tu es l'auteur, en toute logique, tu dois savoir presque tout ce que tu veux raconter, et avoir dessiné une cartographie générale de ton oeuvre future. A ce stade créatif (préliminaire), ne pas avoir déterminé tous les détails de son histoire n'est pas indispensable (mais recommandé) ; toutefois il est très important d'avoir compris ou tu veux aller, comment tu veux y aller, et avec qui. M'est avis que tu t'es lancée dans cette histoire sans en avoir écrit la suite (ni même peut-être imaginé). D'ou les hésitations nombreuses, et les maladresses grossières. On ne se dirige pas très bien sur une route qui ne s'illumine qu'à notre passage.
Savoir ce que l'on veut raconter permet de ne pas en dire trop, justement. Plus ta connaissance du récit, de l'univers et des personnages est poussée, plus les rouages de ton intrigue son assemblés, moins la tentation de s'épancher inutilement est grande.
Ainsi nait la subtilité d'un écrivain : prévoir ce que la logique des situations du présent (du récit) va déterminer comme passé (du récit) et comme futur (du récit).
Et pour le "bon marché", je lui ferai un sort aussi.
Non, pas un sort. Ecrire un récit, ce n'est pas faire un tour de magie, je l'ai dit plus haut.
Cette Ouverture présente d'assez bonne bases. Je me suis "amusé" à réécrire mentalement plusieurs passages, et j'y ai trouvé matière à écrire un prélude assez percutant. Très classique, pas novateur pour deux sous, mais percutant. Reste à savoir si les notes de l'ouverture se perdent dans le néant, ou trouvent leur écho dans un hypothétique et lointain "final".
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- San
- Hors Ligne
- Messages : 1069
C'est exact que je n'ai rien écrit de la suite, sauf quelque peu le "tableau" suivant. Se lancer dans une histoire, pour moi, c'est commencer à l'écrire, et par le début (mais après la recherche d'idées quand même), sans que la suite ne soit écrite. Bref. Par contre j'ai imaginé la suite... Les suites... Beaucoup de suites, beaucoup de "tableaux" en fait, qui mènent à différentes choses, mais tout n'est pas clair, et je pense bien que ça se voit. Je découvre les vampires, après tout!M'est avis que tu t'es lancée dans cette histoire sans en avoir écrit la suite (ni même peut-être imaginé).
Si tout se passe bien ce sera le cas! Je vais essayer en tout cas de retranscrire toute la mélodie jusqu'au final... Merci de tes indications.Je me suis "amusé" à réécrire mentalement plusieurs passages, et j'y ai trouvé matière à écrire un prélude assez percutant. Très classique, pas novateur pour deux sous, mais percutant. Reste à savoir si les notes de l'ouverture se perdent dans le néant, ou trouvent leur écho dans un hypothétique et lointain "final".
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.