[Juillet 2008] Cauchemar éclairé - Xlatoc
- Vuld Edone
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- Xlatoc
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Concernant l'abondance du verbe être, il s'avère tout simplement qu'au moment d'écrire ceci, je ne voyais pas le verbe "être" comme un verbe "faible". Cette notion m'a été donnée....ici, par toi, il y a 2 mois exister, avoir un sens, une essence. "Je suis", c'est facile à dire, mais signifie beaucoup...je ne sais pas comment t'expliquer ça. Etre, c'est la fraction irréductible de chaque élément du monde, mais aussi leur dénominateur commun. Etre donne une tangibilité, renforce l'existence...Enfin, on s'en moque en fait, puisque je pense que je ne pourrai pas te convaincre qu'il n'est pas si faible, et puisque j'ai décidé de le réduire aussi dans mes textes (ça lui donne plus de poids quand il vient au moins).
Comme je l'expliquai plus avant, les changements de longueurs ne sont pas des concessions à la facilité chez moi. Du moins, je ne les vois pas comme cela. Je me tiens à ma règle perso "ce qui rime a le même nombre de pied". Après oui, j'admets sans soucis : mes quatrains ne sont pas réguliers. J'apprécie moins quand c'est tout carré...alors je fais pas...
Au reste, bon ben mes enjambements ont foiré...ils servaient à attirer l'oeil, la chute, sur le verbe avec un sens puissant/le complément marquant, car sonnant la fin du verbe, tandis que l'autre bout, rejeté en début de suivant, montrait moins d'importance...c'est comme cela que je le voyais. Hé bien, ça a foiré...
Après, oui, c'est un dialogue entre moi et ce que je rejetais et qui m'agressait. La prépa de manière générale, qui faisait ressortir en moi des choses que je haïssais (compétition, avidité, orgueil...). Je pensais que tu aurais remarqué tout de suite l'analogie Oiseau Noir entre ce texte et le précédent. Les grands adversaires, les peurs, les Némésis, chez moi, c'est souvent un "oiseau noir". Mes figures sont banales, certes. Ce que je combattais ne l'était pas moins, puisque majoritairement issu de moi, donc de tout un chacun.
Qui est qui ? C'est expliqué dans mon chapeau )
Donc, je retiens : ce poème est une daube. OK, il va bien gentiment rejoindre les tréfonds de mon ordi d'où il n'aurait jamais du sortir.
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- Xlatoc
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- Krycek
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La poésie je n'y connais R.I.E.N. Alors je vais juste te dire que, structurellement parlant, il me manquait des phrases étalées sur 2 vers, ce genre de petit retournement : une idée sur la première, que la seconde vient contredire joliement (pfff dialecte neophyte).
Quoiqu'il en soit sur le fond : tu parles de honte, je peux comprendre, mais dans un poème qui me semble introspectif, je n'y vois aucun élément sujet à la haine. Que peux-tu haïr sans pour autant le nommer dans ce poème ?
C'est court, je sais, mais je doute que je puisse faire d'autres lignes moins creuses que celles-ci.
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- Xlatoc
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Peut importe que cela soit court, si c'est sincère.
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- Gulzan
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Par contre, pour ce qui est du feeling général, je trouve personnellement que c'est un peu trop long, que quelques vers en moins aurait aidé à garder l'intensité tout au long du poème.
Certaine strophes sont très bonnes, particulièrement lorsque lues à haute voix (déformation d'amateur, je préfère un poème qui se déclame bien et se lit moins bien que l'inverse). En vrac, j'ai bien aimé la 1ère strophe (urgence et pessimisme bien transmis), la 4ème, la 7ème pour la colère palpaple et la 8ème (pour le ''De moi à moi, mais toutes trahies'' wouah! et ''En mon âme, la mort est mature'', joli!).
Bref, moi ça me plait, je préférerai un format réduit (ou une intensité plus soutenue, au choix) mais je trouve que c'est du bon niveau.
Poétiquement, Gul'
PS: ça ressemble vachement (pour l'ambiance et le ton) à des trucs que j'ai écris moi aussi y'a bientôt 4 ans maintenant...Moi qui me croyait le seul poète incompris. Bullshit.
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- Xlatoc
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déformation d'amateur, je préfère un poème qui se déclame bien et se lit moins bien que l'inverse
Et bien, tu sais quoi ? Pareil pour moi ! Je relis souvent mes strophes à haute voix pour savoir ce que cela donne. Car je pars souvent du principe qu'au départ, la poésie est un art parlé, chanté même, et pas juste écrit. On est des amateurs tous les deux, ou on a 1000ans de retards tous les deux...au choix
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- Monthy3
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Je le déclare tout de go : j'ai tiqué sur un de tes commentaires, Xlatoc :
La façon dont tu dis ça donne l'impression que tu es le seul à penser ça, et que ceux qui critiquent ton poème sur la forme ne sont que des ignares ne jurant que par la poésie moderne ou surréaliste, ou s'attachant, tel le parnassien bas de gamme, à la seule forme écrite. Personnellement, j'écris (ou j'ai écrit) pas mal de poésie, je déclame régulièrement en marchant dans la rue du Hugo ou du Baudelaire, et cela ne m'empêche pas de tenter de faire de mes poèmes des textes aussi agréables à lire qu'à déclamer. Bon, Je me doute que tel n'était pas ton propos, mais en tout cas la formule est assez peu délicate.Et bien, tu sais quoi ? Pareil pour moi ! Je relis souvent mes strophes à haute voix pour savoir ce que cela donne. Car je pars souvent du principe qu'au départ, la poésie est un art parlé, chanté même, et pas juste écrit. On est des amateurs tous les deux, ou on a 1000ans de retards tous les deux...au choix
Bon, cette petite parenthèse fermée (ambiance, ambiance), intéressons-nous au poème.
Avant d'aller plus loin que ton introduction, une chose est sûre : nous n'avons pas vécu les mêmes années de prépa Les tiennes m'ont eu l'air bien noires. Prépa scientifique ?
Je vais donc commencer par m'attacher au fond, pour une fois, avant de revenir sur le reste. Avant tout, ce qui me marque, c'est que tu sembles te contredire dans la toute dernière strophe. En effet, tu dis que le futur noir est un fardeau, mais illusoire puisque l'avenir se gagne. Cela signifie donc bien qu'il faut se battre pour obtenir son avenir radieux à soi qu'on aime, c'est bien cela ? Mais justement, dans ce cas, n'est-pas aller dans le sens de la prépa, où il faut sacrément lutter, mais dont la récompense peut être, justement, cet avenir heureux ? N'est-ce pas la défendre ? Finalement, n'est-elle pas cette "voie sereine" que tu arpentes à la fin et qui te mènera à l'avenir que tu désires ?
Ou alors, je suis passé à côté du poème, dans lequel tu essayais en réalité de te convaincre que tout ceci, tous ces efforts, ne sont pas aussi vains qu'ils le semblent... C'est peut-être ça, en fait
De la même façon, j'ai du mal à cerner le rôle du passé. Qu'a-t-il de si menaçant ? Je suppose que tu parles de souvenirs qui entraîneraient regrets et remords. Est-ce à dire que tu aurais quitté prématurément ta prépa (tout comme moi) et que tu regretterais éventuellement ta décision (pas du tout comme moi ), et que donc tu essaierais de te convaincre que non, il n'y avait pas de regrets à avoir et que ton choix était le bon ? Je tâtonne, hein, mais ça me semble cohérent. A toi de me le dire.
Concernant la forme pure, je ne m'y attarderai pas trop. Il y a juste trop de "!" à mon goût, qui font souvent très artificiels, voire tout simplement naïfs (je ne parle pas forcément de ton texte). L'Oiseau Noir gagnerait à avoir ses majuscules aussi à la fin, même s'il s'étiole peu à peu (à ce moment-là, il est encore bien présent). La deuxième strophe comporte trop de fois le verbe "être", et le rejet de la sixième strophe ne se justifie pas tellement. Bien sûr, ajoute un "je trouve" devant tout ça, je ne prétends pas ("encore heureux !" vocifère la foule prête à m'incendier comme la pauvre sorcière du Portrait de Zara) détenir la vérité absolue.
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