[Octobre 2008] L'Échiquier, Chapitre 11 - Monthy3
- Vuld Edone
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De manière générale, tu as du mal avec les détails qui ne servent à rien. Au hasard, les "animaux rugissants" qui, effectivement, n'ont qu'une valeur descriptive et n'ont aucun impact sur l'intrigue. Autant je serais d'accord avec toi s'il s'agissait d'une (courte) nouvelle, autant dans un récit taille roman, je doute que ce soit vraiment préjudiciable. Et puis je trouve que j'élague plutôt plus, niveau description, que bien des auteurs - mais peut-être que je me fourvoie.
Autre remarque d'ordre général :
Effectivement, dans toute la première partie de l'Echiquier, il y a grosso modo deux "histoires" : celle relative aux nobles qui se se déchirent, et celle relative aux mercenaires qui enquêtent, avec quelques personnages faisant le lien tels que les assassins, Mederick et Kjeld (le nécromancien).A force que chacun suive son chemin, ce sont presque des histoires à part et je finis par me demander ce qu'elles font ensemble.
Tu verras toutefois que ces deux parcours se rejoignent à l'issue de l'ultime chapitre de la première partie, même si le propre du récit, dans mon intention, était de ne pas me concentrer sur une seule chose. En réalité, les luttes de pouvoir constituent la toile de fond tandis que l'Invocation (et l'alchimie), la véritable recherche - et les deux s'influenceront mutuellement.
Ce qui me permet également de répondre à cela :
Il y a deux parcours, et le terme d'"imminence" s'applique à chacun d'eux : imminence dans la soirée entre nobles, et imminence quant à la résolution de l'enquête des mercenaires.Je veux dire que le message de ce chapitre est, outre son titre "imminence", qu'il va y avoir une fête et que cette fête est cruciale.
Nombre de mes titres, d'ailleurs, fonctionnent ainsi, établissant un parallélisme dans le chapitre. Je pense par exemple à "collaboration" (parallèle entre l'Arme de chair et Fadamr) ou à "dernières volontés" (celles du Roi et celles d'Olaf).
Pour la forme, je t'ai déjà répondu de façon globale, en remarque préliminaire. Cela dit, je ne peux que me rendre à ton avis dans certains cas que tu soulèves. Vite fait :
Sûr ? Je ne trouvais pas cela très ambigu, m'enfin...Bien sûr, ce ne sont pas les draps qui sont propres pour la première fois. Et si je fais la remarque, c'est bien que l'accord singulier ne suffit pas à prévenir l'ambiguïté.
Dépréciation volontaire, comme tu t'en doutes.Entre parenthèses, notons la constante dépréciation de l'Arme : "son petit corps" mais aussi qu'elle soit pensive. Une arme pensive. Fin de la parenthèse.
Là, c'est le vocabulaire spécifique du récit qui t'échappe : "énergie", c'est dans l'Echiquier une autre façon de qualifier un ruban, ou bandeau, de magie.J'aime beaucoup la métonymie, j'en abuse souvent mais une fois encore, force est d'admettre que quand c'est inutile, il faut s'en abstenir. Ici, "énergie" ne sert qu'à ralentir la lecture, voire, à faire redondance avec "à bout de forces".
je me plante constamment, en écrivant "s'égayer" à la place de "s'égailler"...On sent l'amour des gardes pour leur noble.
C'était la blague du jour.
Bien vu pour tout : le souvenir de début de chapitre, et la scène assez mal conçue.Le paragraphe suivant décrit la salle et décrit la cour, aussi me suis-je demandé quelle utilité pouvait bien être cette précision plutôt stéréotypique. Le verbe "siéger" est d'autant plus troublant qu'il est institutionnel, du coup on verrait mal où il siègerait (dans sa chambre ?) et surtout, s'il est dans la salle du trône, siègerait-il sans sa cour ? Un vague souvenir d'introduction de chapitre me revient mais, dans la forme, ça ne passe pas.
Disons que l'idée était la suivante : l'Arme se comporte comme une parvenue. Tu connais la notion de "nouveau riche", là, ce serait la "nouvelle dame", d'où une attitude stéréotypique et, surtout, à mille lieues de ce qu'elle montre en situation "normale" (comprendre : exécution d'un contrat d'assassinat).Une assassin ne "sirote" pas de la tisane. Si c'est exact dans les termes, la connotation est trop péjorative et trop loin du personnage. Attends d'en avoir fait une dame à caniche avant de lui accoler un verbe pareil.
Sinon, pour détailler un peu ce que j'ai voulu faire de l'Arme dans ce chapitre-là, je n'aurais qu'un seul verbe à employer : humaniser. Depuis le début, je la présente comme un assassin implacable, froid et efficace. Je l'avais déjà humaniser un peu en mouillant ses yeux dans un bref passage, et cette partie est la suite logique de cette humanisation. On la découvre enfin vulnérable, nue et privée d'arme, sous la main de Jari.
Je veux en fait créer un contraste entre la personne et la professionnelle, et ce sera encore plus flagrant dans la deuxième partie. Je n'anticipe cependant pas plus. L'idée est présentée.
Tu as raison. Pas parfait, simplement bon (parce qu'atteindre le roi n'est guère aisé), voire simplement audacieux.Alors il n'est pas parfait. Il y a une énorme inconnue, il y a un "normalement" dans la description, rien n'est parfait dans ce plan trop simpliste (après le noble qui s'assassine lui-même et planifie sur des années sa bonne réputation).
Je pense avoir fait le tour. Le nombre de personnages et le nombre de scènes fait que, nécessairement, certaines tombent plus mal que d'autres. Je m'efforce de les éviter mais, parfois, elles me sont indispensables - je pense à celle concernant Fadamar et Kjeld, dont l'importance apparaît au chapitre suivant.
En tout cas, grand-merci pour tes précieux commentaires
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