[mars 2009] L'Echiquier, chapitre 12 (1/3) - Monthy3
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Alrick N'Drof, le plus puissant devin du royaume, est sorti victorieux d'un duel de magie mais son état est désormais critique. Il a abusé de la Perception. Qui plus est, un contrat pèse sur lui, par lequel Fadamar dit "Lametrouble" s'est engagé à le tuer auprès de Kjeld, le nécromancien.
Celui-ci fait partie de la conjuration organisée par le Roi, ancien monarque du royaume, qui a simulé son décès pour des raisons encore inconnues. Seul Alrick, justement, a découvert ceci.
Todrick K'Rhasco, dit le Vautour, actuel monarque du royaume, a envoyé sa garde traquer la secte instillant la crainte au sein des quartiers pauvres. Il a pris en compte des informations lui ayant été fournies par Jari B'Rauts, un grand noble du royaume) et a envoyé sur le terrain la Garde sombre, menée par Signe N'Mephe.
Justement, Jari B'Rauts a préparé un plan pour se débarrasser ce même soir de Todrick afin de prendre sa place. A ses côtés, la redoutable Arme de chair, assassin aux compétences hors du commun, que Jari fait momentanément passer pour sa cousine.
Cet assassin est supposé en finir avec Todrick et ce, malgré la présence aux côtés de celui-ci de Markvart K'Thraus, ancien capitaine de la Garde sombre à la réputation légendaire.
Enfin, les trois mercenaires, Cytise l'alchimiste, Arandir le barde et Therk le vétéran, ont quitté la ville pour se rendre au Dard de l'abeille, château de feu Thorlof L'Fyls où s'est établi le meilleur ami de celui-ci, Mederick T'Nataus, qui avait demandé aux mercenaires de trouver le meurtrier de Thorlof avant de sombrer dans une certaine folie.
Les mercenaires vont au Dard pour vérifier la théorie de Cytise, selon laquelle Thorlof ne serait pas mort, mais aurait rejoint un autre monde : celui de l'Invocation.
Laquelle Invocation n'a pas fini de sévir...
J'espère que ce vague résumé des chapitres précédents saura quelque peu éclairer votre lecture.
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- Vuld Edone
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Le découpage a été bien choisi. Partant du devin, on retourne au devin et cela n'est pas plus mal. En fait, cela ressemble beaucoup à n'importe quel autre de tes chapitres et j'en viens à me demander si plutôt que d'avoir découpé un chapitre en trois, tu n'avais pas préalablement collé trois chapitres en un.
Peut-être ai-je trop souvent vu cela dans les textes mais :
C'est au milieu du paragraphe que je me suis rendu compte de la rupture. D'habitude, les pensées sont liées, même indirectement, au fait qu'on frappe à la porte. Ici, frapper à la porte n'a aucun lien et du coup, c'est anecdotique.On frappa de nouveau à la porte.
Ce n’était pas de sa faute. C’était P’Ytès qui l’avait provoqué.
Il manque quelque chose à ces coups sur la porte. Une idée ?
Petit point aussi : je ne connais rien à la Perception mais si ce n'est pas sa nature de tuer, comment peut-elle avoir influencé en ce sens ? Autre question de curiosité de ma part, s'il était déjà possible de tuer par la Perception, pourquoi personne ne l'avait fait avant ?
Simple souvenir de la guerre du renseignement.
Au passage sur l'Arme, l'absence de tout autre convive à leur arrivée pose déjà un premier problème. Il n'est pas bien grave puisque c'est de l'interprétation mais il y a comme une facilité. Où est la cour ? Cette absence a quelque chose d'artificiel.
Le problème s'accentue avec :
Comment dire... ils seront quatre ? Quatre nobles, l'Arme et le garde du corps ? Pas étonnant qu'ils soient réunis. Non, il doit y avoir d'autres nobles, seulement j'ai dû rater leur entrée.Nous n’avons plus qu’à attendre Kjeld et Alrick, qui ne sauraient tarder.
C'est cela qui principalement met en défaut la vraisemblance de la scène, ce manque inexplicable de convives.
Autre point qui dérange, ce besoin de ne pas faire porter de robe à l'Arme. Je rappellerai qu'elle "sirotait" le thé et que c'est quand même un principe que la discrétion. Du coup les excuses ne suffisent pas et à part pour dire "il y aura un super-combat", l'idée fait grincer des dents.
Ou bien je suis le seul à trouver ça.
Je précise qu'on ne se réchauffe pas à la bougie : ça ne réchauffe rien. Mais puisqu'il s'agit d'un trait d'humour, l'efficacité importe peu.
Les questions de Fadamar, déjà précédées par celle de l'Arme, répondent parfaitement aux pensées d'Alrick. Toujours l'activité des magies sur eux, dans le cas de Fadamar le hasard.
C'est même ce qui rend ce chapitre, et au travers de ce chapitre l'Échiquier, très intéressant : que les magies soient actives. Ou ceux qui s'y trouvent, peu importe. Je me souviens d'ailleurs, était-ce le chapitre sept, que c'était la vague "magique" tombant sur le défilé qui m'avait accroché le plus.
C'était quelque chose à traiter en fantasy et je regrette de ne m'en rendre compte que maintenant.
Toujours est-il que Fadamar.
Ce dialogue d'Alrick à Fadamar est prenant mais l'assassinat qui le suit... non. Avec deux gardes dont un qui le soutient, un "prod" de Worms (excusez la référence) n'est pas une option. N'importe quel poison foudroyant, quitte à dire que ce poison serait naturel, n'importe quoi plutôt que de pousser dans les escaliers.
Et ce même si c'est réaliste. Même si c'est vraisemblable. Ce n'est juste honorable ni pour les gardes ni pour Fadamar, qui pourrait quand même offrir mieux.
Je n'ai pas vraiment plus à dire sur le texte, ne m'arrêtant pas au détail sur lequel, du reste, je n'ai pas accroché.
Pour l'importance que ce chapitre peut avoir, c'est étrange, je ne lui trouve pas assez de tension. Il manque de violence, de violons, de ce quelque chose qui nous dit "attention ça arrive". Admets que les gardes morts, à la fin, n'y réussissent vraiment pas.
Ce premier tiers de chapitre, qui devrait être un chapitre en soi, pourrait être un grand chapitre si l'auteur le disait dans le texte.
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- Imperator
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Alors, ce fameux passage? Mon impression générale est la suivante: l'attente.
D'une part, parce que clairement, la tension monte, on ne possède aucune réponse, mais seulement un positionnement des pièces, on a avancé deux pions, bougé un cavaliers, mais même la mort du devin n'est pas un coup en soit, ou plutôt, je ne le ressens pas comme cela.
D'autre part, attente parce que le passage se traîne un peu. De l'ensemble, ce sont les prémisses du dîner qui me paraissent les plus maladroits (comment est-ce que j'ose, MOI, parler de maladroit? Bref...). J'y reviendrais en détail, promis (enfin, autant que faire se peut pour ce soir).
***
Mais la mort du devin. Quelque part, c'est l'événement central. On en parle dans ton résumé, on commence par le devin, on termine par lui, et le repas se trouve bloqué entre les deux.
Or cette mort est... rapide. Et même comique . Le coup du coup de pied qui envoie tout le monde rouler dans l'escalier me fait irrésistiblement penser à diverses parodies et, forcément, à Worms et au fameux "prod" toujours hilarant. Bref, je ne sais pas si c'est vraiment l'effet que tu voulais obtenir, car ça dénote pas mal au milieu du sérieux du texte, mais quelque part on peut voir ça comme une bouffée d'air.
Ce qui est étonnant, et on peut poser des hypothèses à n'en plus finir à ce sujet, c'est que le devin n'ait pas parlé de la survie du roi, sachant qu'il allait mourir. Enfin, c'est juste une impression que j'ai eue en lisant, mais j'ai eu la sensation qu'il savait qu'il allait mourir et qu'il devait dire un truc important. Alors oui, "ne commets pas la même erreur" est important, mais bon, il détenait un autre secret fondamental.
Bref, au final, t'as plutôt bien réussi ton coup vu que tu m'as fait m'intéresser au texte, aux personnages et à l'intrigue .
***
Allez, le dîner.
Quelque part, il est un peu redondant. Le seul message que j'en retire, c'est "personne ne se doute de rien en particuliers, l'arme de chair se trouve très bien placée désormais."
Les railleries d'un roi qui ne se comporte vraiment pas comme tel (personnage oblige) me paraissent un peu décalées, superflues. Mais le style, aussi, veut ça. Et pourtant, j'ai la sensation que ça aurait été parfait pour un film, pour une bande dessinée, mais moins pour un roman, en tout cas pas deux fois de suite et pas tellement sans soulever d'autre élément que "elle découvre le compliment, même hypocrite".
L'ensemble me fait penser à une description RP comme j'en vois beaucoup sur Continent, mais je reste sur ma faim pour un roman. Il manque... quelque chose, je ne sais pas. Un indice pour le suspens, un petit truc qui nous fasse lever la tête. Ici, tout coule, tout se passe pas trop mal encore... et un vrai accroc, comme il devrait y en avoir dans Gankutsuou (demande à Feurnard, c'est pas loin du private joke), aurait ajouté, sans enlever la possibilité de continuer normalement, un élément de suspens.
Ici, j'ai la sensation que c'est un peu vide.
M'enfin, c'est subjectif, pas une analyse fine (dont je me sens incapable ce soir).
***
Niveau style.
J'ai, je le regrette, envie d'aller dormir, aussi me contenterais-je surtout de cela (et ça m'évitera de m'enfoncer ):
Pour moi, le "et" est de trop. Je ne sais pas pour toi, mais j'ai la sensation que ces deux phrases, la souffrance au moindre mouvement, et la sensation d'avoir des doigts en bois, devraient être séparées par un point.Le devin grimaça douloureusement. Le moindre mouvement le faisait souffrir et il pensait avoir des bâtons de bois au lieu de doigts.
Je trouve, et ce n'est que mon avis, qu'en liant ces phrases, tu donnes une fluidité à la phrase qui va à l'encontre même de l'idée d'avoir des bâtons de bois au lieu des doigts. D'ailleurs, quel lien entre la souffrance et le fait d'avoir des bâtons de bois (qui ne peuvent rien ressentir) au lieu des doigts? Bref, ce n'est pas capital, mais j'ai la sensation que, au final, cette liaison n'a pas lieu d'être.
Ce que j'oublie de dire, c'est qu'à l'origine, j'avais relevé cette phrase parce que je trouvais redondant de parler de douleur au moindre mouvement. Il grimace de douleur, on voit qu'il souffre, le reste est superflus. On pourrait donc se contenter de "Le devin grimaça douloureusement. Il pensait avoir des bâtons de bois au lieu des doigts."
Évidemment, il faudrait modifier un peu la seconde phrase pour avoir une transition normale... mais bon.
Je te laisse voir.
Impe, c'est la fatigue, ou c'est juste moi?
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- Krycek
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1- Le récit est fait de portraits (en terme de réalisation film) et pas assez de scènes, plans, plans séquences ou paysages voire travelling. (je ne sais pas ce que j'ai en ce moment avec le cinoche mais bon...) C'est une remarque à connotation négative, oui.
2- On trouve des effets scénaristiques, des évènements qui font très "le Trône de Fer". Oui, ne t'y trompes pas, c'est une remarque à connotation (très) positive.
Mais bon... ce n'est pas la suite que j'attendais. Je reste en attente, en effet, de la saison 2 ayant déjà lu le season final !
Edit : Je salue l'idée du résumé en entrée des commentaires. Je tâcherai d'y penser lorsque je posterai la suite de Pandémonium.
...
Non, ce n'est pas dans les tubes (pas vraiment) pourquoi ?
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- Monthy3
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Avant tout, je tiens à préciser, encore et toujours, que ce n'est qu'une partie de chapitre, et seulement un tiers. La progression est donc un peu brisée et s'il est vrai que mes chapitres se prêtent assez bien à un découpage grâce à la succession de courtes scènes, chacun forme un tout cohérent qui perd nécessairement du fait de son amputation.
Ceci fait, allons-y !
@ Feurnard
L'idée est on ne peut plus simple. Alrick est à ce point perdu dans ses pensées, obnubilé par son acte, qu'il n'entend même pas les coups sur la porte. Le serviteur doit insister pour qu'enfin le devin sorte de sa torpeur.Il manque quelque chose à ces coups sur la porte. Une idée ?
Ce n'est pas que personne ne l'avait jamais fait, plutôt qu'Alrick considère, lui, que ce n'est pas son rôle. C'est le plus vieux pratiquant de cette magie, le plus expérimenté, et selon lui, selon ses recherches, l'essence de la Perception est la connaissance, non le meurtre. Par ailleurs, la Perception ne peut tuer directement quelqu'un, tout au plus le tromper pour qu'il se suicide.Autre question de curiosité de ma part, s'il était déjà possible de tuer par la Perception, pourquoi personne ne l'avait fait avant ?
Ils ne sont effectivement que quatre, tout comme ils étaient extrêmement peu nombreux lors du tout premier banquet du chapitre 2 - que tu n'as pas lu, puisque tu as pris le récit en cours de route. Ce sont des banquets très spéciaux, inhabituels.Comment dire... ils seront quatre ? Quatre nobles, l'Arme et le garde du corps ? Pas étonnant qu'ils soient réunis. Non, il doit y avoir d'autres nobles, seulement j'ai dû rater leur entrée.
A partir du moment où la nécessité est de pouvoir se déplacer, je ne vois pas où est le problème. L'assassin n'a guère le choix, et elle ne va pas enfiler une robe si cela rendrait sa tâche impossible.Du coup les excuses ne suffisent pas et à part pour dire "il y aura un super-combat", l'idée fait grincer des dents.
C'était une condition de ce récit : au moment même où je l'ai commencé, je voulais que quelqu'un y passe dans un escalier ! Ridicule ? Probablement, mais pas plus qu'un des personnages principaux de la Compagnie noire qui se brise le crâne en sautant d'un plongeoir... Par ailleurs, certes, ce n'est pas impressionnant. Mais c'est efficace et protecteur pour Fadamar. Selon moi, un assassin doit employer tous les moyens possibles, même s'ils paraissent minables - n'ayons pas peur du mot. En ce sens, je pense que Fadamar montre un réel professionnalisme. Mais c'est un avis personnel, bien sûr, et je conçois que cela puisse choquer.Et ce même si c'est réaliste. Même si c'est vraisemblable. Ce n'est juste honorable ni pour les gardes ni pour Fadamar, qui pourrait quand même offrir mieux.
Cela arrive ! Tu dis que ce seul tiers pourrait être un chapitre ; je te réponds que oui, sans doute, mais que je ne l'ai pas conçu ainsi. Attends la suiteIl manque de violence, de violons, de ce quelque chose qui nous dit "attention ça arrive". Admets que les gardes morts, à la fin, n'y réussissent vraiment pas.
@ Imperator
Pas vraiment, comme tu t'en doutes, et du coup j'ajoute ta voix à celle de Feurnard. Cela passe mal. Moi, j'aimais bienBref, je ne sais pas si c'est vraiment l'effet que tu voulais obtenir, car ça dénote pas mal au milieu du sérieux du texte, mais quelque part on peut voir ça comme une bouffée d'air.
Tout juste, et c'est ce qu'il fait. En fait, à ce moment-là, Alrick sait qu'il va mourir. Il sait que Fadamar est là et qu'il sera sa perte. Alors, le sort du Roi n'est plus qu'un détail. Le fait d'avoir failli à sa propre existence prend le dessus et la réelle urgence qu'il ressent, c'est d'empêcher quelqu'un, ie Fadamar, de commettre la même erreur.Enfin, c'est juste une impression que j'ai eue en lisant, mais j'ai eu la sensation qu'il savait qu'il allait mourir et qu'il devait dire un truc important.
C'est un peu un des mes (nombreux ?) soucis majeurs, qui en même temps est, je trouve assez adapté à l'Echiquier : tout va très vite. Les scènes sont multiples et à chaque fois bien plus riches en actions qu'en descriptions. J'ai souvent un mal de chien à "faire durer", ce qui sera pourtant bien utile pour installer des ambiances intéressantes, par exemple. Cela donne un rythme certain au récit, mais du coup le texte peut paraître un peu dépouillé. Je suppose que c'est cela qui te taraude.Ici, j'ai la sensation que c'est un peu vide.
La raideur, l'impossibilité de les plier. J'acquiesce pour la liaison malvenue et je note la redondance.D'ailleurs, quel lien entre la souffrance et le fait d'avoir des bâtons de bois (qui ne peuvent rien ressentir) au lieu des doigts?
@ Krycek
C'est très explicite, les termes du cinéma ! Et pour le coup, je ne peux que baisser piteusement la tête et acquiescer, encore. Je te renvoie à ma réponse à Imperator, dont la remarque me paraît similaire à la tienne : trop peu d'enrobage (mais pas au sens négatif), d'attente, de, de... de contexte, peut-être ?1- Le récit est fait de portraits (en terme de réalisation film) et pas assez de scènes, plans, plans séquences ou paysages voire travelling. (je ne sais pas ce que j'ai en ce moment avec le cinoche mais bon...) C'est une remarque à connotation négative, oui.
Patience, ce sera dans, euh... Quatre mois ?Mais bon... ce n'est pas la suite que j'attendais. Je reste en attente, en effet, de la saison 2 ayant déjà lu le season final !
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- Imperator
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Comme je l'ai dit, on peut voir ça comme une bouffée d'air. N'oublie pas que de l'échiquier, je n'ai lu que les deux premiers chapitre max.Pas vraiment, comme tu t'en doutes, et du coup j'ajoute ta voix à celle de Feurnard. Cela passe mal. Moi, j'aimais bien
Faire durer pour faire durer? Et pourquoi? Si vraiment, fais comme les autres, arrête-toi sur un seul élément (un chandelier, un feu de cheminée, un tic nerveux, etc...) et exploite-le pour faire ressortir le sentiment que tu désires. Ce sont d'excellents prétextes, même si uniquement des prétextes...Je te renvoie à ma réponse à Imperator, dont la remarque me paraît similaire à la tienne : trop peu d'enrobage (mais pas au sens négatif), d'attente, de, de... de contexte, peut-être ?
Impe, je viens de lire ça dans Ozy and Millie: "Perfection is achieved not when there is nothing left to add, but rather when there is nothing left to take away" Antoine de Saint-Exupery.
ps: oui, je le garde en anglais, Ozy and Millie étant un bande dessinée américaine.
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- Zarathoustra
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Il me semble que tu avais prévu de livrer un chapitre plus long, donc je suppose que tu avais sans doute créer un effet crescendo qui se trouve absent ici. En effet, il n'y a pas de "climax", pas de point de fixation, tension palpable. Il s'agit d'une succession de scènes qui n'ont pour but que d'amener des personnages à une scène qui doit culminer (du moins on s'en doute et on espère). Donc quelque part, c'est un travail tronqué. Mais je pense au contraire très opportun de avoir "coupé" ce chapitre car l'aspect très mécanique de ces scènes en resort que davantage.
On est face à un scénario avant tout. Et c'est ça qui va pas. Le scénario est bon, mais c'est pas tout ce qui compte. Il faut une mise en scène, des décors, des personnages qui le vivent vraiment. Or ici, ils sont purement fonctionnels (je suis d'accord avec Feurnard sur les considérations de la robe). Certes, ton roman s'appelle l'échiquier, donc on peut dire que l'on sent vraiment que tout c emonde est une pièce sur un jeu. Et ils avancent selon la volonté d'un être superieur qui tirerait les ficelles. L'idée pourrait être bonne, mais je pense alors qu'il manque l'aspect "tragédie", poids du destin. Le devin pourrait en être l'incarnation, mais je suis pas sûr que ce soit traité.
.Tout juste, et c'est ce qu'il fait. En fait, à ce moment-là, Alrick sait qu'il va mourir. Il sait que Fadamar est là et qu'il sera sa perte. Alors, le sort du Roi n'est plus qu'un détail. Le fait d'avoir failli à sa propre existence prend le dessus et la réelle urgence qu'il ressent, c'est d'empêcher quelqu'un, ie Fadamar, de commettre la même erreur
C'est tout à fait ça, sauf que ce n'est pas exploité réellement. Tu avais tout pour faire jouer une scène tragique, avec un personnage tout à fait riche. Toutes ces idées ne se retrouvent pas dans le texte. On les déduit éventeullement, mais tu aurais dû alors partir de là pour en déduire le texte. Tu as ici le départ de ta scène. Cet homme sait qu'il va mourir et pas à cause de la perception. C'est quand même super de pouvoir exploiter de manière crédible une telle hypothèse. Généralement, on fait dans le cliché mais là, non, tout peut être expliqué.
Revenons sur la scène d'ouverture.
Je la trouve assez mauvaise. On sent que tu cherches à faire durer pour obtenir une taille de paragraphe suffisante pour faire un bloc qui pèse un peu. En plus, tu te répètes. Tu as déjà dit ça en gros, tu y apporte quelques nuances, mais le lecteur apprend tellement peu.
Enfin, relis ton texte et essaie de voir tes phrases. Tu vois pas ce qui cloche? Tu emploies quasiment que des formes passive et le verbe être (je l'ai compté au moins 20 fois et je suis sûr d'en avoir oublié!). Du coup, tu fais des structures compliqué et surtout lassante et terne. Le choix de tes verbe est pauvre: avoir, être, considerer, penser, devenir (dans les répétitions malheureuses, tu as également "faire" dans le paragraphe sur lametrouble page 4: 4 en 6 phrases, faire, "ça veut tout et rien dire).
Pareil, le dialogue. Je le trouve plat alors que d'habitude c'est un élément qui dynamise. Une idée comme ça. Tu aurais mélangé un peu plus ton découpage pour créer une tension entre ta scène avec Lametrouble et le devin. C'est à dire qu'en même temps tu montrais l'assassin se mettre en place et l'arrivée de Alrick par des plans courts parrallèle, qui montrent l'inéluctable arrivée.
Donc, voilà, c'est pas mon chapitre préféré. Tu as fait beaucoup mieux. Cela n'enlève en rien à la qualité de ce qui précède ni au potentiel que le récit conserve. Quand j'aime, je le dis, quand j'aime moins également. Ne le prends pas mal, d'autant que je me doute que le récit s'arrête juste avant que tu ne fasses décoller la sauce.
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- Monthy3
- Auteur du sujet
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Avant tout :
Un tiers de chapitre seulement, hélas (le chapitre lui-même fait... 17 pages.)Un chapitre en demi-teinte.
C'est une critique qui revient souvent, et qui est donc justifiée. Je ne peux pas dire grand-chose pour ma défense, ou plutôt si : je vais revenir au leitmotiv du récit tout entier.On est face à un scénario avant tout. Et c'est ça qui va pas. Le scénario est bon, mais c'est pas tout ce qui compte. Il faut une mise en scène, des décors, des personnages qui le vivent vraiment.
Quand j'ai commencé à écrire l'Echiquier, j'avais en tête un récit long, et la base était la suivante : je voulais que mes personnages commencent par n'être que des pantins, sans grande personnalité, et qu'au fur et à mesure que tombaient les uns et les autres, les personnages restants gagnent en consistance - c'était volontaire, vraiment. D'une certaine façon, je voulais que le lecteur commence à voir l'échiquier de très haut, et qu'il s'en rapproche peu à peu, comme s'il s'agissait d'un zoom. Or, sur toute la première partie, qui s'achève donc dans 2 "bouts" de chapitres, le lecteur est encore très extérieur. Cela apparaîtra notamment à la toute fin de ce chapitre, dans une adresse du narrateur au voyageur (tu sais, ces passages en italique que tu appréciais assez modérément).
Bref, ces remarques sont fondées, mais ne font que relever mon intention. J'admets en revanche bien volontiers que j'ai pu forcer le trait et que le décor n'apparaît que trop en carton-pâte. Il va falloir que je repasse un bon coup de peinture
En tout cas, j'espère que la deuxième partie saura un peu te rassurer quant à la suite du récit.
Ouaip, il faudra que j'accentue un peu plus cet aspect. Encore une fois, et aspect "destin" sera de plus en plus poussé (sans qu'il ne justifie quoi que ce soit, évidemment, ce serait bien trop simple).L'idée pourrait être bonne, mais je pense alors qu'il manque l'aspect "tragédie", poids du destin. Le devin pourrait en être l'incarnation, mais je suis pas sûr que ce soit traité.
Mea maxima culpa Je ne me suis vraiment pas rendu compte de la pauvreté du vocabulaire et du manque de variations. Merci de le relever (comme tu n'y manques pas à chaque chapitre), cela m'est précieux.Enfin, relis ton texte et essaie de voir tes phrases. Tu vois pas ce qui cloche? Tu emploies quasiment que des formes passive et le verbe être (je l'ai compté au moins 20 fois et je suis sûr d'en avoir oublié!). Du coup, tu fais des structures compliqué et surtout lassante et terne. Le choix de tes verbe est pauvre: avoir, être, considerer, penser, devenir (dans les répétitions malheureuses, tu as également "faire" dans le paragraphe sur Lametrouble page 4: 4 en 6 phrases, faire, "ça veut tout et rien dire).
Bonne idée. J'ai trop tendance à rester sur la même monotonie de structure, cela pourrait dynamiser un peu le tout. D'un autre côté, je ne suis pas sûr que cela soit le meilleur moment. J'ajoute que le dialogue est volontairement plat, terne, un peu "lourd". Le but étant de rendre l'atmosphère pesante, en attente d'un événement particulier - cela qui survient évidemment à la fin de ce chapitre.Pareil, le dialogue. Je le trouve plat alors que d'habitude c'est un élément qui dynamise. Une idée comme ça. Tu aurais mélangé un peu plus ton découpage pour créer une tension entre ta scène avec Lametrouble et le devin. C'est à dire qu'en même temps tu montrais l'assassin se mettre en place et l'arrivée de Alrick par des plans courts parallèle, qui montrent l'inéluctable arrivée.
En tout cas, merci d'avoir pris le temps de commenter ce tiers de chapitre
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