[Mars 2009] Le nationaliste - Imperator
- Vuld Edone
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J'allais commencer par Viktor mais en fait, avant d'avoir lu les autres, le nationaliste a provoqué en moi une idée de critique.
Étant égocentrique, je n'applique jamais mes critiques que par rapport à mes propres erreurs et c'est pourquoi j'ai trouvé une sérieuse leçon à me donn- à discuter avec Imperator.
Arrivé à la fin du texte, voici ce que j'ai lu :
C'est là que je me suis rendu compte du sujet du texte. Très exactement en l'état, le sujet est "une excellente soirée". Or je n'ai pas l'impression qu'on en ait parlé.Bien vite, le temps et le vin effacèrent les restes de cette visite, si bien que, vers deux heures du matin environ, le couple, sur le départ, avoua avoir passé une excellente soirée.
En fait de soirée, il y avant l'arrivée des ami(e)s l'introduction des nationalistes ; après quoi les amis arrivent et c'est la discussion sur les nationalistes ; enfin arrive le père et c'est la dernière des trois scènes que je vois à ce texte.
Ce qui me fait noter que le départ pour l'armée est tout à fait effacé.
C'est l'arrivée du père qu'arrive cet introducteur d'action : "C'est à cet instant que la sonnette retentit." Mais y a-t-il véritablement une action quand tout se résume à claquer une porte ?
En fait, le passage du père offre une disproportion. La description du père lui-même est assez longue mais c'est la seule et la rencontre s'achève en deux phrases.
Si je vois à peu près le parallèle possible entre nationalistes et aristocrates (je ne développe pas), il n'en reste que ce passage du père ne trouve pas sa raison d'être. C'est un "bonjour - au revoir", avec valeur de digression dans un texte souffrant le manque d'événements.
Une petite remarque à propos de l'avant-discussion, c'est-à-dire sur l'anecdote de voyage donnée par les ami(e)s.
Il est dit qu'ils arrivent pile quand Jean a fini de se raser. Puis Jean se fait raconter qu'ils avaient eu une panne "et il avait fallu attendre le réparateur pendant plus d'une heure"...
Durant tout ce temps, Jean ne s'était pas rendu compte qu'ils étaient en retard ? Y a-t-il une coïncidence possible avec une heure de décalage ? En fait, c'est la valeur de cette anecdote qui en prend un coup, comme si elle ne tenait pas compte du texte et par là avait été inventée pour la forme.
Et je ne dis pas ça parce qu'il m'arrive de le faire.
Le gros du texte, sur quoi il devrait se focaliser en tout et donc contredire mon assertion de départ (que le sujet était une soirée agréable), est la discussion sur les nationalistes.
Le passage sert à peu près à ça et considéré sous cet angle, l'arrivée du père est celle d'un interlocuteur en retard, à qui on interdit la parole et qui permet de faire s'exprimer un peu mieux Jean.
Je n'ai presque rien à dire à ce stade, à part un petit détail : "mais ce sont des terroristes". J'avais cru voir s'opérer dans ce texte une discussion d'actualité avec une substitution de termes pour celui de "nationaliste". Ce d'autant que les propos correspondent mais ce petit détail a mis bas mon interprétation.
J'aurais préféré pouvoir sous-entendre jusqu'au bout que le rapport était possible. Là, on me l'impose.
Formellement, je retiens surtout l'emploi un peu abusif des "et", comme pour :
C'est en fait le seul exemple que j'ai trouvé mais parce que les "et" y ont une fonction (légèrement) différente, c'est aussi le meilleur.Sans perdre un instant, et à la suite, il déplaça le canapé et la table de salon en verre...
Autre reproche à faire :
Séparé le participe passé de son auxiliaire n'était peut-être pas une bonne idée.Enfin, tous s'assirent autour d'une table que Sarah avait, avec l'aide de son mari, dressée et l'on pria.
Pour terminer ce - court - commentaire, je ne suis pas sûr qu'il soit très pertinent de terminer le texte par ce bruit du dessus, qui sort de nulle part et n'annonce rien de précis.
Chaque événement pris à part n'est pas mauvais mais il n'y a pas d'ensemble.
Ah, si durant la discussion Sarah et Michel gagnent en personnalité, arrivé à la fin, ils n'étaient plus que deux noms.
Je laisse juge du reste.
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- Krycek
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Ici tu commences par quelque chose de fort, un effet souvent utilisé au cinéma et qui a de la valeur, m'est avis, en écriture. La télé (ou autre) diffuse les infos, nous mettant de suite dans l'ambiance. On verrait presque les crédits défiler ainsi que le titre du film. On s'attend à une immersion dans un monde différent et, à ce qu'il semble, tu as déjà de bonnes idées à ce sujet.Impé écrit: [...]Jean ouvrit les yeux. Il voyait l'écran contre le mur, et l'image du présentateur et les images des bâtiments ultramodernes de la mine de Delhi. Encore cette saloperie de mine. Finalement, ça ne valait pas le coup de se réveiller.[...]
Pourtant tu casses ton introduction avec une phrase banale de type sujet, verbe complément qui relève, AMHA d'un autre style et qui tranche avec ce départ. En fait, on s'attend à de la voix passive, ce qui serait logique pour un homme sortant d'une léthargie...
Bon, on loupe déjà une marche dès le début et malheureusement j'ai l'impression de relire le début de Pandémonium tant tu plagies mon manque d'habilitée dans l'écriture. Ne te méprends pas, je ne suis pas hautain mais carrément frustré.
Arrivent ses amis, Sarah et Michel. Ce dernier d'ailleurs plus dépeint que sa compagne qui reste même plus définie que le personnage principal, Jean.
Commence alors le dialogue où l'on sent que tu souhaites d'ores et déjà exposer ton monde. Fin du dialogue : ils sont à table ? Ah bon ? Mais on ne les a pas vu avancer, s'asseoir, discuter, prendre l'apéro. Ils n'ont pas vécu, ils ont expliqué au lecteur.
Ils passent donc à table et je passe sur le passage ci-dessous où tu sembles tenir un fait pour acquis mais que le lecteur ne peut cerner :
Impé écrit: Le repas, bien évidemment, était froid et il fallut attendre encore un peu pour pouvoir se mettre à table. Enfin, tous s'assirent autour d'une table que Sarah avait, avec l'aide de son mari, dressée et l'on pria.
Puis vient le sujet du passage à l'armée sans transition avec le monde précédemment décrit. Une phrase ou deux, hop, fini.
Le père arrive et d'entrée de jeu, comme si on le connaissait tu lui coupes la chique, si je puis dire.
Ce personnage n'est donc pas important, ce passage ne doit, par conséquent, pas être utile... alors pourquoi est-il présent ?Impé écrit: [...]fit savoir qu'il était parvenu à se libérer pour la soirée et avait décidé d'en profiter pour rendre une visite à son fils[...]
Nous arrivons déjà au terme de ce texte lorsque un bruit retenti à l'étage du dessus. Ah. Ok. Et ?
Tu me vois sarcastique, bien sûr et c'est voulu. Mais je ne comprends pas ce texte, ce que tu as voulu nous dire. On a l'impression d'avoir à critiquer un film dont on a raté la séance, dont on a juste le droit à un rapide résumé décousu.
D'ailleurs si je découpe le texte il y a : les news à la TV, Jean se remet de sa cuite (je suppose), ses amis arrivent et l'on parle vaguement de l'empire, le père de Jean arrive, repars et on boucle le chapitre.
Bien sûr, résumé comme ça, c'est assez réducteur. Mais quel est le but de ce chapitre ? que voulais tu nous dire ?
Présenter ses personnages sur un chapitre est assez dépassé et si on part du principe que tu voulais nous dire que Jean partait en service militaire et que, dans ce monde, c'est assez important, peut-être devrais-tu alors nous donner tenants et aboutissants de l'aristocratie et des citoyens de l'empire unifié.
Tu pourrais aussi nous décrire un peu plus l'appartement et ainsi le personnage de Jean, sa façon de penser, utiliser des champs lexicaux, ajouter des manières aux persos et des objets dans la pièces témoignant de l'époque, etc, etc...
Il va être militaire et envoie balader son père ? Il y a surement quelque chose d'intéressant que Michel pourrait exploiter là non ? Remettre en question l'autorité, l'aristocratie qui semble être privilégiée et pourtant enfiler avec son fusil un carcan de règles et de lois...
D'ailleurs le titre, "le nationaliste" et non "le nationalisme" évoque une personne et non une idée. Qui est cette personne ? "Trois cents ans après" mais le chapitre n'évoque aucune époque...
Tu remarqueras que l'on ne parle pas de ce bruit à l'étage qui n'arrive qu'à la fin, en une phrase...
Voilà, voilà. J'attends ton retour avec impatience car je ne te pense pas du genre à écrire sans avoir réfléchi.
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- Imperator
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Si.Voilà, voilà. J'attends ton retour avec impatience car je ne te pense pas du genre à écrire sans avoir réfléchi.
Que ce soit clair , j'ai écris par frustration de ne plus écrire. Et j'aurais pu me contenter d'un éternel huis-clos dramatique, directement inspiré de "la peste" que je lis actuellement, transposée dans un autre univers (sous-marin, pour rire).
Mais je voulais un roman, et si j'ai bâclé le truc d'une manière totalement immonde, en y repensant, ça me plaît presque.
***
Avant tout, vos critiques sont pertinentes. L'exposé de mes intentions saura peut-être éclaircir certaines choses:
- je ne savais pas où j'allais de manière très précise, alors que j'avais beaucoup à dire
- Jean déteste les nationalistes
- il va partir à l'armée dans deux semaines à l'autre bout du monde
- il est lui-même le fils d'un aristocrate qu'il déteste
Le bruit à l'étage étant l'ouverture vers la suite. Du reste, je voulais changer ça par "entendit des pleurs d'enfants à l'étage".
***
Bref. J'avais la possibilité, effectivement, de décrire l'ensemble du souper, mais je n'y ai vu aucun intérêt. En fait, tout ça se traînait depuis trop longtemps. L'erreur que j'ai faite, en vérité, c'est d'avoir autant tardé au départ.
Baste, ce texte est pourri, sûrement, mais je le vois dans l'autre sens. Trop lourd, trop emprunt d'un mauvais compromis entre d'anciennes habitudes et l'envie d'essayer un autre style plus direct.
Et comment que je les accepte . Moi qui me permets de tout critiquer sans vergogne .si tant est que tu acceptes la critique d'un maître du Maladroit.
Et bien que je reprenne tout depuis le départ ! . Si j'ai tué ma muse, j'irais en forêt en capturer une autre...j'ai l'impression de relire le début de Pandémonium tant tu plagies mon manque d'habilitée dans l'écriture.
Une saleté ces personnages. Il faut que j'arrête d'essayer de les définir et il faut que j'arrête d'amener des personnages inutiles. Sarah n'avait rien à faire là, plus tard peut-être, oui, j'avais quelques idées, et même si je voulais un couple, franchement ça alourdit pour rien.Arrivent ses amis, Sarah et Michel. Ce dernier d'ailleurs plus dépeint que sa compagne qui reste même plus définie que le personnage principal, Jean.
C'est un fait. À vrai dire, ça faisait un moment que j'enrageais à faire parler en discours direct mes différents personnages. C'est quelque chose qui ne me ressemble pas. Pas dans des conditions aussi futiles en tout cas.Il n'a pas le droit de parler le bonhomme, il doit se contenter d'un résumé :
Le sujet du texte est: "je vais vous introduire à un personnage pas très sympa nommé Jean et à sa vie."Très exactement en l'état, le sujet est "une excellente soirée".
L'excellente soirée est un (mauvais) prétexte .
Étrangement, c'est sans doute le passage qui m'a le plus amusé dans l'ensemble et le plus proche de ce que je pourrais vouloir faire. D'autant que le père est sensé revenir par la suite et de manière assez lourde d'ailleurs.En fait, le passage du père offre une disproportion. La description du père lui-même est assez longue mais c'est la seule et la rencontre s'achève en deux phrases.
Mais je prends note que ça frustre le lecteur.
En fait, je voulais expliquer pourquoi, malgré qu'il soit resté endormi sur le canapé, ses amis n'étaient pas encore arrivés.Durant tout ce temps, Jean ne s'était pas rendu compte qu'ils étaient en retard ? Y a-t-il une coïncidence possible avec une heure de décalage ? En fait, c'est la valeur de cette anecdote qui en prend un coup, comme si elle ne tenait pas compte du texte et par là avait été inventée pour la forme.
Et au passage, je faisais allusion à la technologie un brin plus avancée, sans excès cependant. Je voulais faire du "banal".
Je fais effectivement une discussion d'actualité, mais pas sur les terroristes, en tout cas pas directement. Je vise un phénomène de société encore plus précis et directement européen. Ethnocentrisme, quand tu nous tiens...J'avais cru voir s'opérer dans ce texte une discussion d'actualité avec une substitution de termes pour celui de "nationaliste". Ce d'autant que les propos correspondent mais ce petit détail a mis bas mon interprétation.
***
En résumé:
C'est la remarque la plus pertinente, et qui se retrouve chez toi, Krycek, car ce qui manque à ce texte, c'est une cohérence stylistique. Tout s'y mélange, il n'y a pas de retravail derrière, mais il faut aussi voir qu'à travers de morceau de texte, c'est aussi moi-même qui me remet à écrire du roman, malhabilement cela va de soit .Chaque événement pris à part n'est pas mauvais mais il n'y a pas d'ensemble.
L'avantage, c'est que maintenant que j'ai franchi le pas, je n'ai plus qu'une idée en tête:
"Je veux faire mieux!"
Impe, merci pour la critique, c'était exactement ce qu'il me fallait .
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- Monthy3
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Je vais donc passer à autre chose, que je suis apparemment le seul à avoir ressenti : j'ai trouvé le texte humoristique ! Il ressort de tes réponses que ce n'était pas franchement ton intention. Mais je t'avoue que les remarques dégoûtées de Jean ("Des nationalistes !", par exemple) m'ont amusé, avec cette espèce d'exagération qui ne cesse de revenir, comme :
Encore un groupement de démantelé, mais combien qui, derrière, continuaient leur sombre ouvrage?
il y en a d'autres, mais ces deux phrases illustrent bien le caractère, eh bien, un peu grotesque, de l'indignation de Jean. Pourquoi ? Je suppose que c'est parce que tu nous lances directement dans des critiques (celles de Jean) relatives à un groupe (les nationalistes) qui a une certaine résonance aux oreilles du lecteur, complètement différente de celle de ton monde/époque. Or, tu ne nous as pas encore décrit la moindre petite facette de ce groupe ; du coup, il est tout bonnement impossible de partager la réaction de gens, qui paraît alors totalement disproportionnée - donc drôle !- Et comment, ces salauds de nationalistes devraient être exécutés, rien de moins !
Bon, je suis le seul à l'avoir relevé, donc cela ne doit pas être si flagrant.
Quant aux personnages, je sens bien le Michel accusé tôt ou tard d'appartenir au groupe de nationalistes à cause de sa position trop peu tranchée. Sarah ne m'a pas marqué. Et j'ai été un peu surpris de constater la haine (le terme est peut-être trop fort) de Jean pour son père, alors même que celui appartient à la caste des aristocrates dirigeant ce monde que Jean a passé sa soirée à louer. Je suppose donc que c'est un rejet plus personnel qu'institutionnel.
Au niveau de la typologie, il faut laisser un espace entre le dernier mot de la phrase et les "!" ou "?". Je note aussi que tu uses et abuses des virgules, ton texte gagnerait à ce que tu en supprimes quelques-unes - quitte à couper quelques phrases en deux. Tu écris d'ailleurs un peu trop souvent de longues phrases ou se succèdent les verbes :
Du coup, c'est un peu haché et répétitif (car la structure revient à moult reprises).Tranquillement, il redescendit l'escalier, se retrouva au milieu du salon, alluma la télévision sur une chaîne de musique, puis alla ouvrir la porte à ses amis, avec un regard de dédain pour la salle à manger. Lorsqu'il aperçut le visage de Sarah, il perdit définitivement toute sa flegme.
Et, juste au passage, "flegme" est un nom masculin
Le découpage, enfin, me semble un peu maladroit. Je pense à la toute dernière phrase nous lançant sur autre chose, alors que les sujets se sont déjà multipliés en quelques pages. D'où la question : Le nationaliste sera-t-il un récit à chapitres ou une seule nouvelle ? Dans le premier cas, tu gagnerais à faire de chaque chapitre un tout cohérent, et par conséquent à le "boucler" réellement. Dans le second, cela ne pose pas tellement de problèmes et tu as juste fait un choix de césure discutable dont l'importance disparaîtra lorsque tu posteras la suite
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- Vuld Edone
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Il est vrai que je me suis senti très vite du côté des nationalistes. Parodie car enfin nous sommes des nationalistes par défaut, du moins je crois.
À nuancer car enfin, les nationalistes du début vingtième étaient plutôt des lanceurs de bombes (lire "les Justes" de Camus).
Ce qui m'a mis de leur côté, d'avance, c'est ce premier côté "1984" où la télé' vous dit quoi penser, et ce second côté "propagande" de Jean (qui fait de lui un méchant (ou une victime, héroïsme oblige)) face à un Michel très tolérant...
Il aurait suffi que Jean les défende d'une once pour que ce côté parodique, à mon avis, s'effondre.
C'est donc à mes yeux plutôt Jean qui est humoristique (ou navrant, si on le prend au sérieux) et pas ce qu'il fustige.
Mais la tournure "1984" du début m'a immédiatement fait voir une ambiance sérieuse, et j'ai plutôt vu ce "nationalistes méchants" comme un renversement critique.
Tout dépendrait au fond de ce sur quoi le texte focaliserait, et là on en revient au manque de cohérence.
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- Imperator
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Au fond, "le nationaliste" est avant tout un texte où je me fous de la gueule des êtres humains. Les nationalistes sont simplement des gens qui regrettent d'avoir perdu leur indépendance lorsque leur pays a été rattaché à l'empire unifié lors de la grande guerre, il y a de cela 300 ans...
Je peux bien spoiler puisque j'ai tellement de projets en tête que je ne continuerais ou plutôt ne reprendrais celui-ci que dans très longtemps.
En aucun cas j'aurais construit une nouvelle qui ne possède pas de fin.
En fait, Michel devait apporter un point de vue historique, c'est Sarah qui devait être la fameuse nationaliste du tas. Mais en y repensant, je préférerais faire ce texte, si je le fais, sans femmes, avec peut-être juste une aventure d'un ou deux paragraphes se terminant sur un "casse-toi!" pour marquer le ton.
Toute histoire se doit de parler d'amour, ici il est question d'amour de la patrie .
Bref, marrant de voir l'effet parodique. Au passage, je m'étonne que la personnalité de Jean (gerbe, n'y prête pas attention et se contente de cacher le tapis, puis va se raser comme si de rien n'était) n'ait pas joué plus que ça et que l'effet parodique ne ressorte que de ses exclamations exagérées.
Normalement, quasiment tout dans ce texte est un peu décalé.
Pour les phrases à rallonge, désolé, ça ne changera probablement jamais , à moins de pouvoir m'apporter un élément qui puisse m'aider à comprendre à quel point c'est vraiment pas joli, ces fameuses phrases qui, inutilement, se remplissent allègrement de virgules à n'en plus finir, au grès de mon envie...
Impe, une rallonge, faites passer!
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- Vuld Edone
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L'histoire du tapis a dû passer là-dedans, à l'égal de la panne de voiture : pour "meubler".
Il n'y a qu'une manière de se soigner : s'obliger à relire un de ses anciens textes. Cela ou s'inspirer d'un auteur influent qui ne saurait pas épeler le mot "conjonction".
Général fond bien très quand passe forme le intéresse la.
Tu verras, tu vas essayer de reconstruire parce que le contenu t'intéresse... ou pas.
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- Imperator
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Désolé .
Impe.
ps: "You've ceased to read midword?"
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- Zarathoustra
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On sent effectivement que tout n'est pas laitrisé, que les choses s'enchainent plus sous l'impulsion de l'idée qui surgit que d'une nécessité planifié. J'ai moi-même été saisi par le début très réaliste, qui n'est pas sans rappeler Halek, mélange d'image réalisté fragmenté du meilleur effet.
Puis vient la gerbe sur le tapis. Bon là, on se dit que c'est peut-être symbolique? Il gerbe (c'est beau ça, j'y penserais la prochaine fois que ça m'arrivera... "Je gerbe de manière symbolique" ). Comme si tout ce qu'il avait ingurgité (propagande?) finissait par le rendre malade malgré lui puisqu'il ne semble même pas s'en apercevoir. Critique des médias voyeuriste qui finissent par nous staturer? etc. La suite montre d'une certaine manière que l'idée peut tenir la route.
Effectivement, je rejoins les autres. Très vite au prend la défense des "nationalistes". C'est bizarre car de nos jours, ce sont plutôt eux qu'on a tendance à rejeter... C'est encore plus bizarre car j'écoutais la radio samedi matin et quelqu'un parlait justement de la nécessité de fondre les nations dans un tout. Son propos était lié à une approché écologique (notamment de l'eau). Mais lire ton texte hier a eu pour effet de mélanger les deux approches d'une même idée. Donc il y a eu une résonnance curieuse dans ma tête sur la profondeur de la réflexion sur le sujet.
Je dirais pour ma part que le discours des médias et les indignations de Jean sont tels qu'elles ont un côté excessif qui créent immédiatement une disctance avec le lecteur. On flirte également avec le cliché, sauf que là c'est inversé. C'est les nationalistes la minorité alors que d'habitude, ce sont les nationalsites/faschiste qui sont au pouvoir dans ce type de texte. Cette disctance donne un peu d'ironie. Et du coup, on prend également de la disctance par rapport à Jean qui ne semble pas un personnage "exemplaire", mais plus un élément qui va permettre de dénoncer.
J'ai également été surpris par la phrase:
Elle montre un potentiel vioent de Jean et m'a mis mal à l'aise à son égard. Elle montre une personalité désequilibrée. Jean aurait besoin vital des autres, pourquoi?Il n'était même pas sûr de rire, il se sentait tout à fait capable de soulever le couple et d'aller les attacher sur une chaise pour s'assurer qu'ils restent. L'âme humaine est bien faible quand elle se sent seule. Cependant, il n'eut aucun besoin d'user du moindre de ces procédés, car Michel ôtait déjà ses chaussures et Sarah déposait un baiser de salutation sur sa joue.
Dernier élément fort du texte: la rencontre avec le père. Description pas mal (et je rejoint Feuranrd sur le fait qu'elle fait bloc à part dans le texte). Je note qu'il y a une certaine incohérence (sans doute volontaire) dans les propos de Jean. Il est contre les nationalitses mais il ne supporte pas les aristocrates qui sont a priori aux pouvoirs. On comprend le rejet psychanalitique du père, là où généralement on a un père militaire, c'est un aristo réactionnaire. Cependant ce père, bien qu'un peu austère, ne parait pas antipathique. Et la réaction brutale face à cet homme de Jean commence à le rendre antipathique.. Plus loin, il est dit qu'il accepte l'argent de son père, Jean est donc faible, une sorte de pantin qui n'est pas coéhrent avec lui-même. Un peu làche même puisqu'il n'assume pas ses choix pleinement.
Bon, pour un texte que l'auteur décrit comme indigne, me parait pas si mal. Très perfectible en construisant davantage, en unifiant l'ensemble.. Mais d'une étonnante richesses pour sa longueur. Le principale réserve serait plus sur le fait que je n'ai pas eu l'impression de trouver des scènes originales. Il y a juste le message sousjacent qui courcircuite cette impression de déjà lu.
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- Imperator
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Bref, l'idée de fond me paraît toujours assez valable, mais la forme ne suit vraiment pas et tu le notes toi-même.
La "gerbe" du départ n'est pas un symbole . Je le voudrais bien, mais je ne hais pas les médias, j'imaginais juste que Jean avait beaucoup bu et je voulais fixer le personnage dont tu as cerné la plupart des facettes.
En fait, tu es au coeur du texte. Je fais aussi partie des personnes qui estiment que le monde doit s'unir ou périr. C'est une logique économique, juridique et militaire...C'est encore plus bizarre car j'écoutais la radio samedi matin et quelqu'un parlait justement de la nécessité de fondre les nations dans un tout. Son propos était lié à une approché écologique (notamment de l'eau). Mais lire ton texte hier a eu pour effet de mélanger les deux approches d'une même idée. Donc il y a eu une résonnance curieuse dans ma tête sur la profondeur de la réflexion sur le sujet.
Mais voilà, je ne peux pas m'empêcher de penser à quelque chose sans envisager le contraire. Et étant suisse, il est inévitable de se demander comment on peut accepter de vivre avec 26 gouvernements, 26 systèmes juridiques, scolaires et policiers, pour un seul pays de la taille de... d'un département français peut-être?
Pourquoi certaines personnes tiennent-elles tant à conserver leur pouvoir?
D'une part, j'y ai vu un regard pratique. Avoir du pouvoir au niveau communal, cantonal et pas seulement fédéral permet parfois une approche plus humaine (parfois...).
Mais pas seulement...
Si je fais appel à mes connaissances de psychosociologie, et à mes idées philosophiques, les hommes ont besoin de se constituer en groupes, même en appartenant à un tout, ils se battent entre eux sur la plupart des terrains. Le mouvement est facilement aidé par ceux qui ont l'envie de diriger ou manipuler, mais pas le courage de suivre la voie la plus honnête ou que le système rejette.
Bref, l'union pourrait fonctionner, mais si on venait à l'imposer par la guerre (j'ai volé l'idée du "nouvel ordre" de Feurnard), on aurait aucune chance, ou presque aucune, de la maintenir à moins de tomber dans un roman d'Orson Welles.
Voilà pour l'histoire en gros.
***
Jean:
Il nous est désagréable, c'est un gosse capricieux, violent, méchant, assez vulgaire voire extrêmement vulgaire et sans beaucoup de scrupules.
Par la suite, il devait néanmoins aider à cacher un enfant, certes fils d'aristocrate aussi, mais bon.
Faut dire que quand on a eu l'enfance de Jean, on pardonne difficilement et on a du mal à comprendre pourquoi on devrait faire les choses bien.
Je ne vais pas tout décrire, car, au fond, quelque soit le fond de l'histoire, si je n'ai pas la forme pour l'écrire, c'est assez vain.
***
Quoi qu'il en soit, l'idée ne me quittera que difficilement. Mais entre temps, je compte écrire un texte sur un bourrin, un vrai de vrai, mais un texte sérieux, profond je l'espère et dont mon bourrin de héros s'avérera aussi faible, malgré son omnipotence, qu'un enfant.
Impe.
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