[mars 2009] Prologue d'un bogue - Gulzan
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Bien, bien... un récit que je ne connais pas d'un auteur que j'ai bien peu lu.
Et comme ces temps-ci, je suis à moitié fou, j'exprimerais ainsi ma pensée: "miam".
c'est parti!
Manque un mot.Reste qu’il a été démocratiquement qu’il fallait mieux tuer qu’être tué
Et là, ben... c'est par là que je veux commencer mon "analyse", c'est à dire en fait le point le plus important à mes yeux.-Ça, Ramint, c’est du ressort des labos.
Je passerais donc, je le dis d'avance, et en tout cas pour le moment, sur la crédibilité du texte, pour moi c'est de la science-fi, tu pourrais me parler d'une base construire en plein milieu de la ville ennemie mais cachée que je te croirais volontiers.
Bref.
Du texte à la première personne. Je le répète, miam!
Mais quelqu'un qui raconte un texte à la première personne rapporterait-il ainsi des paroles qui lui sont directement adressées? "-Ça, Ramint, c’est du ressort des labos. "
Je n'étais pas là au départ, donc je suppose que tu as déjà dû t'expliquer sur ce choix, mais comme tout le monde je le redemande, pourquoi avoir fait l'impasse sur les "me dit-il"? Ne pas alourdir le texte? Un ou deux max par dialogue aurait suffi à donner l'impression qu'à tout moment, c'est toujours le héros qui raconte.
Sinon, et dans le même registre:
Et:Les forêts de feuillus qui recouvrent le globe sont utilisées pour fabriquer la plupart des objets de bois
Ouch... présent, imparfait, présent au milieu d'une phrase à l'imparfait (faute d'inattention je suppose).Aesop sauta alors par dessus le rebord et activa son anti-grav. Je le rejoins et nous flottâmes
Pourquoi?
On m'a reproché une fois de faire pareil (je suis fanatique du texte à la première personne), et chez moi c'en était maladif (voir jeunesse vie et déclin... trop long à lire cependant).
Mais le fait est que de parler au présent des installations des robots, tout en racontant le reste au passé, indique que, au moment de la narration, ces installations sont toujours actives... assez dérangeant, non?
Vais-je ralonger ça pour ralonger? À vrai dire, je préfère attendre tes réponses et peut-être que tu indiques tes intentions pour que je voie où me diriger, vu que le texte est grand et qu'on pourrait beaucoup en discuter.
Ceci dit, tout de même. Concernant le chef, j'ai l'impression que tu as voulu lui donner cet aspect un peu bourru/copain qu'on voit dans les films et qu'on aime tant. Ceci dit, Dans l'ensemble il paraît plutôt mou comme type, notamment parce qu'il attend une éternité avant de couper la parole aux gens...
M'enfin, c'est mon avis.
Ah et, sinon, tout de même, j'ai vraiment apprécié la lecture de ce passage. Bien sûr, je ne peux m'empêcher de penser à d'autres textes de SF du même genre (Krycek, si tu m'entends...), mais c'est très divertissant. On pourrait toutefois reprocher que l'action avance un peu lentement pour, finalement, pas grand chose. Un passage un peu plat, mais finalement, il en faut.
Bref, me concernant, ça vaut son pesant de papier, et probablement plus .
Impe, vraiment court.
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- Krycek
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Gulzan... je crois que je n'avais lu qu'un ou deux texte de ta part, mais dès les premières lignes j'ai reconnu ce style très vif, trash, cyber et manga. J'ai fait un tour sur ton blog et je n'ai pas été déçu !!! Quoiqu'il en soit, pour avoir été des transferts de texte lors de la première migration des Chroniques, je me rappelle avoir lu de tes créations (articles et récits) et notamment ce penchant pour le cyberpunk.
Voilà. Une intro à la c** pour ne rien dire, juste causer.
...
On s'y met ?
Section 0
J'ai noté quelques passages assez sympa, dont un qui devrait rejoindre la page sans nom. "Néonéolibéral" est assez éloquent pour ce qui est de l'époque du texte. On va au delà des préconçus, au delà du post-apo, plus loin que les prévisions de Paco Rabanne. En somme "oubliez ce que vous connaissez du futur, parlons de ce qui arrive après cet avenir". J'aime beaucoup.
Pas grand chose à dire sur ce premier chapitre si ce n'est qu'il confirme mon intro (à la c**, oui) pour ce qui est de ta prédilection pour le cyberpunk.
J'ai juste du mal à cerner le pourquoi de ce dialogue entre le père et le fils dans le sens où le fils semble découvrir son père ce jour là. Si tel est le cas, un indice en transition pour le dialogue serait intéressant.
Passons aux suivants, je ne fais qu'accuser un retard sur la MAJ précédente.
Section 1
Ce qui m'a le plus marqué c'est ce style trash et direct qui parfois se révèle malheureusement, AMHA, indélicat. J'avais noté dans la marge le 24/7 qui n'existe d'ailleurs qu'en "twenty-four-seven" et non pas en VF, langage parlé plus que familier et donc très malvenu même dans ce style trash, m'est avis. D'autant plus que tu l'écris en chiffres.
Oh je ne demande pas à l'écrire en langage soutenu mais peut-être que "les robs travaillent 24/7" pourrait devenir "ces foutus robs travaillent sans arrêt", mettant l'accent sur le ressentiment à l'égard des machines pour passer sur le côté un peu soutenu du vocabulaire.
Ceci valant pour les temps, les fractions, etc... Non pas que je sois choqué (oh, darling, I'm so... shoked !) mais plutôt que la convention de l'écriture veut que les chiffres en deça de 1000 soient écrits à la mano, en toutes lettres. A moins que tu ne souhaites, là aussi, donner du côté rebelle. Quand bien même ça reste un peu abuser du lecteur...
Arf... je digresse... y'a surement plus intéressant.
Arrivé à ce point du texte, on a toujours pas eu l'explication du sigle DIA.
Puis arrive un passage commençant par :
Ici tu cumules 2 maladresses, AMHA.Gulzan écrit: Ce défaut vient en fait des ancêtres des IA[...]
Tu parles, tu expliques, tu donnes les infos... TU, toi, l'auteur parle ! A partir du moment où l'auteur entre dans l'histoire, le lecteur ne peut qu'être impliqué, et lycée de Versailles. Du coup on a l'impression que tu as mis le film sur pause pour nous résumer l'épisode précédent que nous n'avons pas vu car non diffusé.
Deuxième point, et là je cite le maitre Renard : des parenthèses encadrent des remarques noires et sarcastiques. Pourquoi ? C'est déjà ton style d'écriture, tu n'as pas à te cacher ! Inclus les à ton texte, si elles sont présentes, ces remarques, et en nombre, alors elle ne peuvent qu'avoir une utilité.
Sur ce passage, je préfère passer sur certains morceaux écrits dans un langage trop parlé qui gagnerait, AMHA, encore une fois à être limité au discours direct ou à l'indirect épargnant ainsi le celui du narrateur. Ici j'ai vraiment l'impression que ça n'apporte qu'une perte de crédibilité.
Ici tu compares un temps et un volume... je suis perdu, que voulais tu nous dire ? (rhétorique)Gulzan écrit: Les IA immobilières sont parmi les plus difficiles à craquer. Pour tromper les détecteurs de volume du bâtiment, nous avons dû bosser pendant deux jours avec trois pirates expérimentés. Comparativement l’appareil qui nous sert à embobiner les radars de surface a la taille d’un stylo.
Ici on en vient à regretter l'absence d'humour noir. N'aurais-tu pas pu les targuer de ne pas connaitre la puanteur du fait de leur absence de nez ?Gulzan écrit: Moi je pense qu’ils ont un préjugé envers l’odeur des humains. Ils doivent être persuadés qu’on pue.
Ici encore, tu aurais pu clore sur le leitmotiv et accentuer le personnage. En somme à la place de cette phrase, j'aurai simplement écrit une réponse d'Aesop : "Mouais.".Gulzan écrit: Dans son coin, Aesop acquiesça.
Au final, ce chapitre tranche fortement avec le premier et même si, malheureusement, on a pas d'idée du temps écoulé entre les deux, il n'y a que le surnom "Ram" qui nous permet de relier le narrateur à Sharp Ramint. En effet, si dans le premier chapitre Sharp semble enfantin, dénué de connaissances voire légèrement simplet (ceci dû essentiellement au nombre de questions posées comparées au nombre d'affirmation, assertions et réflexions de sa part), dans le second chapitre, en revanche, il semble être à l'adolescence, remettant en cause toute autorité et doué de schizophrénie. En effet il jongle entre des sentiments et des réflexions plus qu'humaines (d'ailleurs je crois me rappeler qu'il considère Aesop comme trop peu impliqué dans leur combat pour la sauvegarde des humains par rapport à lui) et d'autres fois il a un recul digne de la plus froide machine sur les évènements en cours.
Pour résumer, Sharp est un gosse. Ram est un ado sarcastique qui semble plus humain qu'humain à ses heures perdues. Et pourtant c'est une machine... à la base. Ceci est mon interprétation et à ce titre plus que subjective hum ?
Section 2
Ce chapitre m'a paru un peu moins travaillé du fait des nombreuses erreurs de frappe, des temps passant du présent à l'imparfait puis au passé simple dans le même paragraphe de narration, et du language parlé (4 heures 37 min, 4.25 heures, 36 heures, 13h, etc...).
Le début de ce chapitre aurait AMHA dû faire partie du premier jusque leur départ. Le découpage serait ainsi plus judicieux. On a, de plus, un effet de traîne : Ram utilise sa bombe ciné-paint, descend manger, remonte et remarque l'appartement suspicieux, remonte voir Aesop, redescend à l'appartement, l'inspectent, remontent dans leur appartement avant de repartir... ouf ! Tu perds ici en efficacité et rythme non ?
Unités Suicides
Pour ce qui est des points plus importants que j'ai relevé, il y a surtout cette tentative d'explication sur les casques des Unités Suicides (US... USA ?). Il semble que tu tentes d'expliquer au lecteur ce que sont ces US au détriment du dialogue entre Ram et Aesop qui tourne autour du pot. D'ailleurs on en vient à se demander pourquoi on arrive à la conclusion que 3 personnes seulement sont dans la pièce. Après tout, n'y aurait-il pas pu y avoir seulement 2 personnes plus l'US ?
Je me rappelle aussi la remarque ci-dessous :
Pourquoi manque-t-il un corps ??? Après tout, pourquoi il n'en manquerait pas deux ? Qu'est ce qui te fais dire qu'ils sont sensés être 3 ou 4 et pas 10, 100 ?Gulzan écrit: -Sinon les mécas ramassent le casque parce qu'elles peuvent le réutiliser ! C'est ça !
-Ça explique toujours pas le corps qui manque...
Le casque est d'ailleurs typique du syndrôme SuperMan. C'est un item hyper-puissant mais du coup tu te dois d'y trouver des défauts pour limiter sa portée (nottament la confection en métal SuperRare mais qui est utilisé pour les kamikazes ? ). L'inverse serait plus intéressant : il est difficile de créer une U.S du fait que le casque coûte le peau du c**, qu'il faut la contrôler, etc, etc... auquel cas, la présence d'une U.S a une plus faible probabilité et donc une moins grande portée dans l'intrigue. Non ?
Omega1
Juste avant Omega1 :
Qui ou quoi est Hull ?!! On suppose que c'est le nom de la ville mais pourquoi le mentionner ici si tu as pu t'en passer tout du long. Cette méthode fonctionnerait si cela tenait lieu de chute... mais vu que l'on ne sait pas ce que c'est, on ne peut rien en déduire.Gulzan écrit: Puis, nous orientâmes nos fusées motrices avant de foncer sud-est en laissant Hull et ses mécas loin derrière nous.
Revenons à Omega1, tu parles d'une base (amie/ennemie ? je ne suis pas sûr) en oignon en la décrivant de l'extérieur vers l'intérieur avant de repartir autre part. De deux choses, l'une : l'introduction aurait dû se faire en sens inverse façon travelling arrière, de l'intérieur de l'oignon vers l'extérieur et nottament l'endroit où se trouvent les personnages principaux. Ceci pour une meilleure compréhension.
Le deuxième point est : pourquoi nous parler de cet oignon ? En paraphrasant : "il y a une maison, là, ( <- description détaillée -> ) mais ce qui nous intéresse se trouve de l'autre côté de la vallée..."
L'effet serait plus intéressant s'il était plus réaliste : dix minutes pour plusieurs contrôles et/ou fouilles ?! Sont-ils incapables ou laxistes ?Gulzan écrit: Dix minutes et plusieurs contrôles plus tard[...]Dix autres minutes et plusieurs fouilles plus tard
Viva La Revolución !
Révolution contre quoi, comment ?
Bon contre les machines je suppose... le DIA peut-être ? Quel est leur structure ? Elles sont étendues partout mais quel est la dose d'espoir permise du coup ? Des attentats contre quoi ? comment ? dans quel but ?
Ce thème semble top secret... même si pendant un moment j'ai cru que ce serait le fil rouge.
Conclusion
Au final, ces trois chapitres sont prometteurs. Malheureusement le récit démarre et laisse le lecteur sur place, manquant d'informations pour comprendre et suivre l'histoire.
Dommage. Vraiment. Je m'attendais à du grand cyberpunk mais reste sur ma faim.
Edit : après avoir lu Feurnard, je me rends compte que je n'ai pas parlé de la conclusion, qui, oui, vaut le coup. Même si finalement elle jure avec le reste.
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- Vuld Edone
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À prendre la construction générale, il semble que celle-ci soit "temps repos - temps action".
Le chapitre efface les événements passés et cela malgré l'insistance sur le casque : en fait, l'opération est annulée et on se souviendra seulement qu'il se cache derrière un indice pour l'histoire à venir. Disparition d'Aesop et nouvelle mission, la conclusion est à cet égard un grand moment. Ces trois ou quatre dernières lignes sont extrêmement intenses. Elles résument parfaitement ce qui nous attend.
Petit détail pour commencer :
Deux "après" à la suite. Mauvais.après avoir pris quelques holos et étions tout les deux assis dans l'obscurité du salon. Après un silence
Il y a une disproportion de plan entre l'événement un "on quitte la planque", l'événement deux "on attend à la base" et l'événement trois "on va se battre dans l'espace".
Le premier événement tire en longueur, sans doute trop. Il aurait mieux valu simplement ellipser la discussion qui suivait, quitte à destabiliser au départ le lecteur. Un simple "après ça, on avait quitté la planque. Plus sûr" ou similaire.
Le second événement pose un problème simple : il ne va nulle part. On subit une seconde fois la discussion sur le casque, avec une problématique à la "les Justes" qui tombe assez mal. Certes, combat entre raison et coeur mais ici faire exploser les bombes n'a rien de si révoltant.
Enfin...
Voilà à peu près le problème :
À partir de là, Aesop devient effacé, hors-sujet, tandis que la nouvelle mission donne lieu à un nouveau dialogue qui ne se justifie que par les "écarts" de Ramint.Nous passâmes la matinée...
En fait, c'est toute l'articulation de ce second événement qui est à revoir pour lui donner une tension, pour justifier le dialogue en deux temps et surtout la disparition d'Aesop. C'est ce que je ne supporte pas de faire mais qui est si important, mettre des oeillères au lecteur et lui asséner "ça c'est important ! Regarde là ! Maintenant là ! Extasie-toi !"
Je ne reproche rien au dernier événement : la conclusion est le point fort de ce texte, qui annonce tout de bon et j'ai envie de dire qu'on retrouve le Gulzan après du moyen moyen-bon.
C'est mon avis.
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- Monthy3
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Ce que j'apprécie aussi, c'est la sensation de ne voir ton monde et les forces en puissance qu'à travers des œillères. En effet, on n'a le point de vue que d'un terroriste banal, qui mène sa petite mission sans grande envergure, parmi des milliers d'autres terroristes. D'ailleurs, tu le soulignes bien au moment de leur retour à Bigg Jus :
C'est typiquement ce qui me plaît dans les récits à grande échelle.C’est vrai qu’on a tendance à se considérer comme uniques aux services terroristes avec nos révélations, nos informations et surtout nos échecs. J’aurais peut-être dû passer plus de temps dans les troupes régulières, ça relativise.
Il y a plusieurs petites fautes, relevées par Impe (il me semble), ainsi que les détails de cohérence relevés cette fois-ci par Krycek (notamment le coup d'écrire différemment les heures). On pourrait éventuellement te reprocher d'abuser des dialogues mais, encore une fois, cela rend ton récit nerveux comme il doit l'être.
Niveau reproches, je n'ai pas grand-chose d'autre à formuler, et je crains qu'il ne faille te baser plutôt sur les critiques des autres. J'ai vraiment apprécié le texte dans son ensemble, la personnalité des personnages (un peu exaspérant, tout de même, le "hypothèse ?" en fin de chaque phrase de Ram, à un moment) et la description très brève des factions (sans la section 1, celle-ci), ainsi que le ton familier du narrateur.
Allez, tout de même : je trouve la scène où Ram se voit confier sa nouvelle mission un peu moins bonne, peut-être parce qu'elle n'est guère liée à ce qui précède. D'un autre côté, cela permet bien de montrer son impuissance et sa petitesse par rapport à la vaste organisation à laquelle il appartient.
Je suis par ailleurs d'accord avec Krycek quant aux objets surpuissants donc nécessairement rares alors que, s'agissant du casque neural, les machines n'hésitent pas le donner à des unités supposées se suicider, sans prendre (si j'ai bien compris) le temps généralement de récupérer le casque après l'opération. Il y a là un paradoxe certain.
Bref, pas grand-chose de négatif (bon, une petite relecture supplémentaire n'aurait pas fait de mal) et beaucoup de positif selon moi
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